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La visite de Vienne est un incontournable en raison de son passé riche. Difficile de décrire tous les magnifiques bâtiments et jardins traversés : il y en aurait beaucoup trop. Sa situation stratégique en bordure du Danube, son histoire mouvementée et sa position à l’orée orientale de l’Europe en font une ville à l’atmosphère unique.

La vieille ville, avec sa richesse impériale, est un véritable trésor culturel.

La cathédrale Saint-Étienne, la résidence des Hofburg, les palais de Schönbrunn et du Belvédère, ainsi que les églises baroques et les cafés centenaires témoignent d’un passé exceptionnel.

Le long du Ring, les palais et monuments s’enchaînent comme les perles sur un collier : Opéra national, Musikverein, Musée des Beaux-Arts et hôtels de luxe sont des lieux à admirer.

Notre parcours est ambitieux, avec un peu plus de 20 km de marche, mais Vienne se mérite. Lever les yeux pour admirer les multiples façades fait défiler le temps et fait oublier la fatigue.

TOUS LES LIENS ET PODCAST SUR VIENNE ET ENVIRONS

LE CHATEAU DE SCHÖNBRUNN LES JARDINS- VIENNE – AUTRICHE
CRYPTE IMPÉRIALE DES CAPUCINS (KAPUZINERGRUFT) VIENNE AUTRICHE

LA VISITE Vienne Autriche

STRUDLHOF STAIRS

Les #Escaliers du Strudlhof (#Strudlhofstiege) ont été construits à partir de calcaire de Mannersdorf.

 

Pour surmonter une différence de hauteur d’environ 11 mètres, ils sont équipés de trois rampes et de 58 marches.

Cet escalier de style Art nouveau est orné d’une fontaine murale à deux niveaux (« Strudlhofbrunnen »), avec un masque de tête en forme de gargouille sur le mur de l’escalier au niveau supérieur du bassin.

 

Au premier palier, on trouve une niche recouverte de mosaïque ornée d’une gargouille en forme de gueule de poisson.

VOTIVKIRCHE

Lors de notre visite à Vienne, l’une des églises les plus remarquables est la #Votivkirche, un magnifique édifice néo-gothique situé sur la Ringstrasse, construit en remerciement pour une tentative d’assassinat ratée contre l’empereur François-Joseph.

À l’oratoire surélevé de l’église se trouve un musée renfermant des chefs-d’œuvre historiques.

Les églises votives sont généralement érigées en signe de reconnaissance pour avoir été sauvées d’une situation d’urgence, d’où leur nom.

Cette basilique néo-gothique à trois nefs, dans le style d’une cathédrale française, est l’un des édifices les plus importants de l’historicisme européen. En raison de son emplacement sur la Ringstrasse, elle est également surnommée la « cathédrale de la Ringstrasse ». Ses deux tours imposantes, d’une hauteur de 99 mètres, en font la deuxième plus haute église de Vienne après la cathédrale Saint-Étienne. Ses 78 fenêtres en mosaïque de verre sont également célèbres et présentent des motifs modernes depuis leur restauration dans les années 1970.

HÔTEL DE VILLE

Un autre bâtiment remarquable est le monumental hôtel de ville (#Rathaus) de style néogothique et son parc, que l’on découvre après le Parlement en remontant le Ring vers l’ouest.

Cet édifice est à la fois un patrimoine historique et un espace d’animation. Entouré de jardins et précédé d’une grande place où ont lieu de nombreuses manifestations culturelles importantes, on distingue au sommet du beffroi de l’édifice, qui culmine à 98 mètres, le Chevalier de Fer (#Eiserne #Rathausmann), l’emblème de la ville. Dans les jardins, des statues sont érigées en l’honneur des personnalités qui ont marqué l’histoire de Vienne.

De nombreux événements et animations se déroulent devant le Rathaus. En décembre, il accueille le grand marché de Noël, et le 1er janvier, le concert du Nouvel An est retransmis sur écran géant dans les jardins. En janvier et février, une immense patinoire est installée sur le parvis. En juillet et août, des projections gratuites de films musicaux ont lieu sur grand écran dans le cadre du festival de musique, accompagnées de stands de bière dans les jardins. À noter également que c’est devant le Rathaus que se produisent les cirques et que sont diffusés les événements sportifs internationaux.

FREYUNG

Depuis la place du même nom, le passage couvert #Freyung dégage une atmosphère intemporelle avec sa coupole à six pans, ses escaliers en marbre finement ciselés et sa fontaine centrale.

Les promeneurs apprécieront les vitrines des boutiques et la qualité des produits proposés.

La place est entourée de palais parmi les plus beaux de la ville, dont les palais #Ferstel, #DaunKinsky, #Harrach et #SchönbornBatthyany.

Le palais Harrach, construit en 1680, abrite une boutique de bagages de luxe. Sur la place, un petit marché bio est également présent.

ÉGLISE SAINT-RUPERT (RUPRECHTSKIRCHE)

Au cœur du centre historique de la ville se trouve cette petite église, la plus ancienne de Vienne, bien que cette affirmation soit de plus en plus contestée.

On dit qu’elle a été construite en 740, puis reconstruite et modifiée à plusieurs reprises au cours de son histoire. Elle est dédiée à saint #Rupert de Salzbourg, le patron des bateliers du sel de Vienne, dont une statue est installée dans la partie nord de la tour principale. L’église donne sur la jetée du canal du Danube où opéraient les marchands de sel.

Malgré son origine remontant à une ancienne colonie romaine, cette église est toujours ouverte au culte et accueille également des concerts. Elle est particulièrement connue pour abriter les cloches les plus anciennes de Vienne, datant d’environ 1280, ainsi que le plus ancien vitrail de la ville, datant de 1370, représentant un Christ crucifié et la Vierge à l’Enfant. Lorsque le soleil brille à travers ce vitrail, c’est un spectacle enchanteur…

Dans une petite salle à l’arrière de l’église, vous pouvez allumer un cierge devant une rare Vierge noire à l’Enfant.

Ce lieu se distingue par son style différent du baroque omniprésent ailleurs. Il n’est pas rare, lors d’une visite, de pouvoir assister à des concerts en direct. Par exemple, ce jour-là, une répétition d’un concerto avec un piano et un violon se déroulait : l’église Saint-Rupert sert en effet de cadre charmant pour des concerts de musique ancienne tout au long du Festival de Vienne au printemps.

#HOHERMARKT

Cette place a toujours été au cœur de la vie citadine, depuis l’époque romaine.

Marc Aurèle y a trouvé la mort.

Au Moyen Âge, c’était un lieu d’exécution des condamnés, à quelques pas seulement des cris des marchands de poisson et de fripes, dans une ambiance bon enfant.

Les ruines romaines souterraines sont ouvertes à la visite.

Aux numéros 10-11 de la place se trouve l’Ankeruhr (ou carillon Anker) : à midi précisément, assistez à la parade musicale de 12 figurines historiques autrichiennes, parmi lesquelles Marc Aurèle, Marie-Thérèse et Eugène de Savoie.

CATHÉDRALE SAINT-ÉTIENNE (#STEPHANSDOM)

La cathédrale Saint-Étienne, surnommée la « Steff’l » par les Viennois, est le symbole de Vienne, donnant toute sa beauté et sa grandeur à la place éponyme. C’est dans cette église que #Mozart a épousé Constance #Weber en 1782.

Cette ancienne basilique romane du XIIe siècle a conservé son portail central, la Porte des Géants. Les deux tours des Païens qui l’encadrent sont ornées de statuettes représentant des démons et des figures pieuses.

L’architecture gothique de la « Stephansdom », dont la construction a débuté en 1359, est l’œuvre de Rodolphe IV de Habsbourg, surnommé le « Bâtisseur ».

À l’extérieur, les gargouilles repoussent les esprits maléfiques, tandis qu’à l’intérieur, la grande nef aux trois vaisseaux et aux voûtes cintrées culmine à environ 40 mètres. Les détails gothiques côtoient l’exubérance baroque, en hommage à la Vierge, car la victoire de Vienne contre les Turcs eut lieu le jour de sa fête, en 1683.

La tour des Gardes, haute de 136 mètres, est le troisième plus haut clocher d’Europe centrale après ceux d’Ulm et de Cologne. On accède à la tour de #Pummerin par environ 300 marches, alors que la tour de Pummerin abrite le plus gros bourdon d’Autriche, qui sonne le Nouvel An. La cloche originelle, fondue à partir du métal des canons turcs saisis en 1683, a été brisée lors d’un incendie pendant la Seconde Guerre mondiale. La cloche actuelle est une copie offerte par la province de Haute-Autriche en 1952.

Les tombeaux d’évêques et de plusieurs empereurs sont conservés dans les catacombes. Les visites guidées sont uniquement en anglais et ne nécessitent pas de réservation. La nef de droite abrite le tombeau de marbre rouge de l’empereur Frédéric III, qui avait obtenu du Vatican le statut d’évêché indépendant pour Vienne. La chaire, exécutée vers 1515 par Anton Pilgram, est également remarquable, ornée d’un autoportrait de l’auteur à une fenêtre, une pratique courante à l’époque. À droite de l’entrée, on accède à la crypte ducale qui abrite un retable en bois magnifiquement sculpté datant de 1507.

ÉGLISE SAINT-PIERRE (#PETERSKIRCHE)

À proximité du #Graben, célèbre avenue commerçante, se trouve cette église baroque du début du XVIIIe siècle, supposément fondée par Charlemagne en 800.

Comptant parmi les plus belles de Vienne, cette église baroque est consacrée à la sainte Trinité, ce qui se reflète dans les représentations et les symboles du mystère central de notre foi, présents sur le maître-autel, la chaire précieuse, les fresques remarquables de la coupole, et bien d’autres endroits.

La vénération de la Sainte-Vierge est également présente à travers de nombreuses représentations : une Vierge immaculée sur le maître-autel, un Cœur immaculé de Marie et des images délicates de Notre-Dame du Bon Secours et de Notre-Dame du Bon Conseil sur les autels latéraux, le couronnement de la Sainte-Vierge sur la fresque de la coupole, et une belle Vierge au-dessus de la remarquable représentation du martyre de Saint Jean Népomucène, en face de la chaire.

En levant les yeux vers la magnifique coupole, on peut admirer les vitraux richement enchâssés, les fresques partiellement en relief des quatre Pères de l’Église latins dans les écoinçons, ainsi que le blason impérial avec la devise de l’empereur Léopold Ier au-dessus de l’arc de triomphe.

GRABEN

Au cœur du centre-ville, le #Graben est l’artère piétonne commerçante la plus animée et la plus ancienne de Vienne. Ses façades historiques somptueuses sont ornées par les devantures des marques de luxe, des glaciers et des boutiques de souvenirs.

L’histoire urbaine du #Graben remonte à l’époque romaine, lorsque le camp de Vindobona s’est établi sur ce site. Au Moyen Âge, un château fort remplace l’enceinte du camp romain, et au XIIe siècle, les Babenberg agrandissent la ville en comblant le fossé pour créer le Graben, la principale artère de la ville. Au fil des siècles, de nouvelles constructions voient le jour autour du Graben, en faisant un lieu important de marché et de commerce dès la Renaissance.

Au XIXe siècle, les propriétaires embellissent les façades de leurs maisons avec des éléments baroques, et le Graben devient un lieu de promenade et d’installation de magasins de luxe. En 1974, il devient la première rue piétonne de Vienne, et la zone piétonne s’étend aux rues adjacentes lors de la construction du métro.

Le #Graben abrite plusieurs bâtiments remarquables, dont la maison #Anker construite en 1894 par Otto Wagner, qui fut la résidence de l’artiste #Hundertwasser. On y trouve également le palais baroque Bartolotti-Partenfeld du XVIIIe siècle, le Generalihof construit entre 1794 et 1795, et le Grabenhof, construit en 1873 par les architectes Thienemann et Wagner. De nombreuses manifestations culturelles ont lieu dans ces édifices. La colonne de la Peste, érigée en 1679 au milieu du Graben, commémore la grande épidémie de peste qui a frappé la ville. Deux fontaines ornent également la rue, dont une aux quatre têtes de lion datant de 1455, construite pour lutter contre les incendies, et une autre datant de 1561, ornée de statues de plomb.

À ne pas manquer, les magnifiques WC souterrains dans un style Art nouveau, construits en 1905 par l’architecte Adolf Loos.

CRYPTE IMPÉRIALE DES CAPUCINS (#KAPUZINERGRUFT)

L’ordre religieux des capucins a été introduit à Vienne par Marco Di Aviano.

La crypte impériale des Capucins, également connue sous le nom de #Kapuzinergruft en allemand, est un lieu où reposent plusieurs membres de la famille impériale autrichienne. Son histoire remonte au XVIIe siècle, lorsque l’impératrice Anna a commandé la construction de cette grande chambre mortuaire pour accueillir les défunts de la famille impériale.

Le dernier membre de la famille impériale à y être inhumé est Otto de Habsbourg, fils de l’empereur Charles Ier. Parmi les personnalités célèbres enterrées dans la crypte, on trouve l’impératrice Marie-Thérèse, l’empereur François Ier, duc de Lorraine, et bien sûr l’impératrice Sissi, qui est particulièrement célèbre.

À l’instar des traditions des pharaons égyptiens, les défunts sont préparés avant d’être placés dans leur tombeau final. Leurs cœurs sont placés dans des urnes spéciales au-dessus de certains tombeaux. Les styles artistiques des tombeaux en bronze reflètent les différentes influences à travers les époques, allant de la sobriété cléricale à l’exubérance baroque.

La visite de la crypte impériale des Capucins est une expérience à la fois historique et religieuse. Le silence et le respect sont de rigueur, et il est recommandé de participer à une visite guidée pour mieux comprendre l’histoire et l’importance de ce lieu. On peut y découvrir que pas moins de douze empereurs, dix-sept impératrices et de nombreux archiducs sont enterrés dans cette crypte, ce qui en fait un lieu de repos final pour une grande partie de l’histoire impériale autrichienne.

COMPLEXE DE LA HOFBURG

La découverte du quotidien de l’impératrice #Sissi vous plongera dans les dédales du palais impérial, ses cours animées, et même dans son école d’équitation.

Il peut être difficile de tout visiter en une seule journée, à moins de se précipiter. Cependant, cela dépendra de votre intérêt pour l’histoire des #Habsbourg.

Certains visiteurs très actifs culturellement réussissent à tout voir en deux heures ! Au programme : les appartements impériaux de Sissi avec leur collection d’argenterie, le trésor impérial de Vienne, l’école d’équitation espagnole renommée pour ses somptueux lipizzans, le trésor impérial, la bibliothèque nationale avec sa salle d’apparat, les musées du Neue Burg, et même l’église des Augustins réputée pour ses offices chantés.

Musée Sissi, appartements impériaux et collection d’argenterie.

Au rez-de-chaussée, vous serez émerveillé par une collection d’argenterie, de porcelaine et de cristallerie des Habsbourg, témoignant du faste et du raffinement de la cour impériale.

À l’étage, le musée Sissi vous plongera dans l’intimité de l’impératrice en exposant certaines de ses toilettes ainsi que son wagon privé.

Vous pourrez également visiter les somptueux appartements impériaux, décorés dans le style caractéristique de l’époque de François-Joseph au XIXe siècle.

L’école d’équitation espagnole.

L’école d’équitation espagnole de Vienne est le lieu où évoluent les célèbres lipizzans espagnols de la cour.

Vous pouvez assister aux reprises matinales pour observer ces magnifiques chevaux dans leurs exercices.

Pour les spectacles plus élaborés, il est recommandé de réserver à l’avance pour être sûr d’avoir une place.

Trésor impérial de Vienne.

C’est la plus grande salle du trésor au monde présentant couronnes impériales, trésor du Saint-Empire romain germanique avec la Couronne impériale et la Sainte Lance, trésor de l’ordre de la Toison d’or, bijoux de l’impératrice Élisabeth ou encore la plus grosse émeraude taillée du monde.

Salle d’apparat de la bibliothèque nationale.

Un chef-d’œuvre de pièce baroque d’un faste incomparable, ancienne salle de la bibliothèque de la Cour, avec sa coupole, ses putti et ses statues regardant au ciel.

Bibliothèque nationale.

Ses salles de lecture sont grandioses. Elle abrite le musée du Papyrus, plus grande collection au monde de papyrus, et celui de l’Esperanto.

Musées du Neue Burg.

Le bâtiment abrite 3 musées : la Collection impériale d’Armes et d’Armures de Maximilien II (1527-1576), celle des Instruments de musique historiques et l’Ephesos Museum, musée antique avec des vestiges grecs d’Ephèse.

La chapelle de la Hofburg.

Ici jouaient les musiciens de la Cour, Mozart, Salieri ou Bruckner. Messe chantée le dimanche matin (sauf l’été) par les Petits Chanteurs de Vienne, l’un des chœurs les plus anciens au monde fondé en… 1498.

Augustinerkirche.

L’une des plus importantes églises de la Cour impériale, à l’intérieur richement paré. Réputée pour sa musique durant la messe dominicale. On y accède depuis l’extérieur du complexe de la Hofburg.

Vous pourrez aussi faire du shopping dans deux boutiques et vous attabler au café Hofburg.

OPÉRA NATIONAL

L’Opéra de Vienne, conçu par les architectes Auguste von Sicardsburg et Eduard van der Nüll, a été inauguré en 1869 avec une représentation de « Don Giovanni » de Mozart, en présence de l’empereur François-Joseph lui-même.

Une visite guidée de l’opéra, disponible en anglais et très instructive, dure environ 40 minutes.

Assister à un opéra au Staatsoper est une expérience unique et hautement recommandée lors d’un séjour à Vienne. Cependant, les billets doivent être achetés longtemps à l’avance car l’opéra est souvent complet. Une alternative est d’acheter des billets debout à l’opéra juste avant la représentation, pour un prix modique.

Il existe également de nombreuses autres possibilités de voir un opéra à Vienne, souvent dans des palais ou des églises, à des prix plus abordables. Les prix peuvent varier, mais en dehors des périodes de pointe, il est possible de trouver des offres spéciales pour le jour même.

NASCHMARKT

Le Naschmarkt, principal marché de Vienne, est à la fois bohème et touristique, s’étendant sur plusieurs centaines de mètres le long du 5e et du 6e arrondissement. Bordé par de magnifiques immeubles Art nouveau et néoclassiques, il abrite également des halles et des stations de métro conçues par Otto Wagner.

Vous y trouverez une variété de stands proposant des fruits et légumes, des produits orientaux et slaves, ainsi que des options pour manger et boire sur place. Le marché est animé toute la journée, attirant les visiteurs pour le petit-déjeuner, les encas et les apéritifs. Le samedi, il se transforme en marché aux puces proposant des pièces vintage intéressantes.

Parmi les plaisirs à ne pas manquer figurent le vin chaud (même par 24°C en automne), les huîtres, le vin pétillant grec, et bien sûr, l’ambiance animée qui invite à s’attabler et à profiter de l’instant.

ÉGLISE SAINT-CHARLES-BORROMÉE

Vota men reddam in conspectu timentium deum

« Que j’accomplisse le voeu que j’ai formé au rgard de ceux qui craignent Dieu »

L’église Saint-Charles Borromée de Vienne porte sur sa façade une inscription rappelant l’histoire de sa construction en 1713, une période marquée par une terrible épidémie de peste qui emporta plus de 8000 personnes.

Au sommet du portail, un fronton triangulaire accueille la représentation d’un ange vengeur brandissant une épée au-dessus de la ville, reconnaissable à la tour de la cathédrale Saint-Étienne. Cette scène montre des morts emportés par la peste et une population désespérée implorant la fin du fléau. C’est en cette année de pandémie que l’Empereur Charles VI prit l’engagement d’ériger une église en l’honneur de Saint Charles Borromée, patron des victimes de la peste.

À l’intérieur, l’église dévoile l’un des espaces religieux les plus grandioses au monde : d’immenses piliers de marbre soutiennent l’entablement, menant à une fresque aux couleurs vibrantes représentant le ciel ouvert. Un ascenseur temporaire, installé pendant la rénovation de la fresque de la coupole, permet aux visiteurs de s’en approcher et d’admirer ce chef-d’œuvre de près.

L’église Saint-Charles Borromée incarne à elle seule une histoire mondiale de l’architecture, mêlant des éléments stylistiques provenant de différentes époques et cultures. Son front principal extérieur peut être vu comme un crescendo, allant de la révélation divine à travers la représentation de l’ange, à l’antiquité symbolisée par le temple et ses colonnes, puis à l’évocation de Byzance avec le narthex. Au sommet, une coupole baroque imposante couronnée d’une croix dorée rayonne l’ensemble.

Un escalier permet d’accéder à une plateforme offrant une vue panoramique sur les environs, permettant ainsi d’apprécier les détails architecturaux de l’église, notamment les colonnes et les divers éléments stylistiques intégrés dans sa conception.

BELVÉDÈRE

Le splendide château baroque du Belvédère abrite l’une des collections artistiques les plus importantes d’Autriche, comprenant des œuvres majeures de Gustav Klimt, Egon Schiele et Oskar Kokoschka.

Cet ensemble architectural remarquable se compose de deux parties distinctes, le Haut Belvédère et le Bas Belvédère, reliés par un jardin à la française.

Au sommet des escaliers du grand hall du Haut Belvédère, se trouve la salle où, en 1955, les Alliés et les représentants de l’État autrichien ont signé le célèbre « Staatsvertrag », marquant ainsi le début de la seconde République autrichienne et le retrait des troupes d’occupation.

Le Belvédère supérieur présente un style plus baroque que le Belvédère inférieur. Depuis le grand hall de marbre, la vue sur les jardins est tout simplement magnifique. Récemment réaménagé, le Belvédère supérieur abrite la plus grande collection d’art autrichien, allant du Moyen Âge à nos jours, incluant également des œuvres d’artistes étrangers tels que Claude Monet, Vincent Van Gogh et Max Beckmann. Il est surtout renommé pour abriter la plus grande collection mondiale de peintures de Gustav Klimt, notamment son célèbre tableau Le Baiser, ainsi que plusieurs chefs-d’œuvre d’Egon Schiele et d’Oskar Kokoschka. En outre, l’art de l’entre-deux-guerres et de l’après-guerre est présenté au deuxième étage du Belvédère supérieur.

Le Belvédère inférieur et l’ancienne orangerie du château accueillent des expositions temporaires de qualité sur l’art autrichien dans un contexte international, en accord avec la mission originale définie en 1903. Ces expositions permettent de mettre en valeur diverses facettes de l’art autrichien, offrant aux visiteurs une expérience enrichissante et diversifiée.

Les jardins du Belvédère sont renommés pour leur paysagisme baroque, offrant un cadre magnifique pour se promener et se détendre. Le Jardin alpin, situé dans le parc du château, est considéré comme le plus ancien d’Europe et témoigne de la richesse historique et botanique de ce lieu.

Alors que le Belvédère supérieur était principalement dédié à la représentation, le Belvédère inférieur servait quant à lui de résidence réelle du prince. Cette dualité entre les fonctions représentatives et résidentielles confère au château une dimension historique et culturelle unique, faisant du Belvédère un site incontournable pour les amateurs d’art et d’histoire.

Le Belvédère 21, qui était à l’origine le pavillon de l’exposition universelle de 1958, est aujourd’hui consacré à l’art autrichien des XXe et XXIe siècles. C’est un espace culturel dynamique où sont présentées des œuvres d’artistes contemporains, offrant aux visiteurs un aperçu de la création artistique autrichienne moderne et contemporaine.

Le cinéma Blickle Kino, situé également dans le Belvédère 21, est un témoignage remarquable de l’histoire cinématographique de Vienne. Il est le seul cinéma de la ville à être resté intact depuis les années 1950, préservant ainsi une atmosphère authentique et nostalgique. Ce cinéma offre aux cinéphiles l’opportunité de découvrir des films dans un cadre historique unique, ajoutant une dimension supplémentaire à l’expérience culturelle proposée par le Belvédère.

MAISON HUNDERTWASSER

La maison d’habitation collective conçue par le visionnaire #Hundertwasser est en effet un lieu extraordinaire à Vienne, hors des sentiers battus des circuits touristiques traditionnels, mais qui vaut vraiment le détour.

Dans cet édifice, rien n’est conforme aux normes habituelles : l’architecte joue avec les couleurs, les matériaux et les formes pour surprendre et émerveiller le visiteur.

Son objectif est de placer l’Homme et la nature au cœur de sa conception, en privilégiant des éléments tels que les courbes, la végétation et les espaces communs propices à la convivialité.

Le Village Hundertwasser continue d’attirer des étudiants et des architectes du monde entier en raison de sa conception unique et innovante. Hundertwasser lui-même décrivait cette réalisation comme un lieu à la fois grand et petit, structuré et anarchique, qui intègre et transcende le style viennois traditionnel.

Un musée dédié à l’architecte et à ses œuvres se trouve également à quelques rues de là, offrant aux visiteurs l’occasion de mieux comprendre sa vision artistique et son impact sur l’architecture moderne.

PRATER DE VIENNE ET GRANDE ROUE

Le Prater à Vienne est en effet l’un des parcs publics les plus impressionnants au monde, et sa grande roue spectaculaire, haute de 65 mètres, en est l’élément emblématique. Érigée en 1897 pour célébrer le 50e anniversaire du règne de l’empereur François-Joseph, elle offre une vue magique sur l’ensemble de la ville depuis son sommet.

Pendant la période du 26 septembre au 11 octobre 2022, le parc accueille également la Wiener Wiesn-Fest, un festival animé proposant des bières autrichiennes, une cuisine locale, des concerts de musique traditionnelle et populaire, ainsi que la possibilité de revêtir des tenues traditionnelles. C’est une occasion incroyable de vivre l’ambiance festive et conviviale de Vienne !

Le parc lui-même s’étend sur plus de 1 300 hectares entre le canal et le Danube, offrant aux visiteurs une multitude d’activités.
Autrefois réservé à la noblesse, le Prater s’est ouvert au public en 1766 et est devenu un lieu populaire de loisirs au XIXe siècle avec le développement des transports en commun.
Aujourd’hui, il abrite diverses installations sportives, des établissements gastronomiques réputés, ainsi que des attractions telles que le stade Ernst-Happel, des hippodromes, un planétarium et bien plus encore, en faisant un véritable lieu de vie et de détente pour les Viennois et les visiteurs.

Nous avons passé une soirée exceptionnelle en famille au Prater de Vienne, où nous avons décidé de dîner au Franz Joseph II. L’ambiance animée de la fête foraine permanente ajoutait une touche spéciale à notre soirée.

Au menu, nous avons opté pour les classiques autrichiens : les escalopes de porc panées et celles de poulet, qui se sont avérées être généreusement servies et délicieusement croustillantes. Ensuite, nous avons choisi le Wiener Tafelspitz im Suppentopf, le pot-au-feu local, accompagné de deux sauces différentes : la Schnittlaursauce, une sauce mayonnaise à la cive, et l’Apfelkren & Rösterdäpfeln, une sauce raifort-pomme. Ce plat était tout simplement divin, avec ses saveurs traditionnelles et ses accompagnements délicieux.

Cette soirée restera gravée dans nos mémoires comme un moment parfait mêlant amusement en famille et délices culinaires autrichiens.

LE CHATEAU DE SCHÖNNBRUN

À la fin du XVIIe siècle, l’empereur Léopold Ier confia à Johann Bernhard Fischer von Erlach, un architecte baroque formé en Italie, la tâche de concevoir un pavillon de chasse impérial destiné à l’héritier du trône, qui deviendrait plus tard l’empereur Joseph Ier. Ainsi, au cours du XVIIIe siècle, l’ancien château de plaisance construit en 1642 pour l’impératrice douairière Éléonore de Gonzague fut remplacé par un magnifique palais d’été orné de somptueux jardins et de luxueux appartements.

Ce joyau viennois brille par ses magnifiques jardins à la française, offrant des vues à couper le souffle, tandis que son extérieur impose une austérité à la manière de Versailles, contraste avec l’opulence impériale de ses appartements. Le faste du palais d’été se distingue par ses styles distincts entre la période de Marie-Thérèse et celle de Sissi. Les jardins, méticuleusement conçus et entretenus, offrent une promenade impériale des plus agréables par beau temps.

VISITE INTERIEURE DU PALACE

La visite commence par la salle des gardes, où vous découvrirez les figurines représentant les différentes unités de gardes à la cour de Vienne.

Les gardes les plus haut gradés étaient le Kaiserlich-Königliche Erste Arcièrenleibgarde et le Königlich Ungarische Leibgarde, composés exclusivement d’officiers. Ces deux unités, ainsi que le Kaiserlich-Königliche Trabantenleibgarde, situé immédiatement auprès du monarque, étaient chargés de maintenir la sécurité et l’ordre à la cour.

Quant à la sécurité à l’extérieur des palais, elle était assurée par le Kaiserlich und Königlicher Leibgarde-Reitereskadron, un escadron de cavalerie, et par les gardes non montés de la Leibgarde-Infanterie-Kompagnie, connus sous le nom de « Burggendarmen » (« gendarmes du palais »).

Dans la salle de billard, pendant la journée, cette pièce servait de salle d’attente pour les invités qui avaient le privilège d’obtenir une audience privée avec l’empereur François-Joseph.

Le billard trônant au centre de la pièce offrait un divertissement aux messieurs qui se réunissaient ici avant les soirées.

Sur les murs, vous pourrez admirer trois grands tableaux. François-Joseph se considérait avant tout comme un officier de son armée. Par conséquent, le sujet des peintures de grande taille dans cette salle est l’Ordre militaire de Marie-Thérèse, le plus prestigieux ordre de mérite militaire de la monarchie des Habsbourg.

Dans la salle d’audience, l’empereur recevait les personnes qui avaient obtenu une audience privée avec lui. Des membres du gouvernement, des officiers militaires de haut rang et des fonctionnaires de justice étaient également convoqués ici plusieurs fois par semaine pour remettre leurs rapports.

Le décor rococo doré, les grands miroirs et les magnifiques boiseries en noyer sont des éléments typiques du style rococo, qui a connu son apogée sous le règne de Marie-Thérèse.

Dans le bureau de l’empereur, l’ambiance est différente. Avec son mobilier et sa décoration sobres, le bureau reflète le caractère plutôt austère de François-Joseph. En effet, l’empereur était un individu très discipliné et sa routine quotidienne était régie par un emploi du temps strictement réglementé. Il se considérait comme le premier fonctionnaire de son État, réalisant une énorme charge de travail, jour après jour. Sa maxime était : « Il faut travailler jusqu’à ce qu’on tombe d’épuisement ! »

Dans la chambre Ketterl, une porte dissimulée dans le fond du bureau s’ouvre sur la chambre du valet. Comme celle de l’empereur, la journée du valet de chambre commençait très tôt. À 3 h 30, Ketterl réveillait l’empereur en lui disant : « Je tombe à vos pieds, Votre Majesté, bonjour ! », et l’aidait à s’habiller. À 5 heures du matin, il servait le petit déjeuner. Tandis que l’empereur commençait alors à travailler sur ses dossiers et ses papiers, Ketterl s’occupait de la garde-robe de Sa Majesté. À 9 heures du matin, les audiences de la journée et les réunions avec les officiels commençaient, interrompues par le déjeuner, que Ketterl servait au bureau de l’empereur. Le soir, le valet de chambre préparait la garde-robe de l’empereur pour les réceptions. Quand l’empereur se couchait, il aidait le monarque dans ses ablutions du soir.

La chambre de François-Joseph : Dans cette chambre, l’empereur François-Joseph avait clairement peu d’attachement pour le luxe somptueux de ses appartements privés. Le lit simple dans le coin de la pièce témoigne du style de vie spartiate préféré par l’empereur. C’est dans ce lit que François-Joseph s’est éteint à l’âge avancé de quatre-vingt-six ans, le 21 novembre 1916, en plein cœur de la Première Guerre mondiale. Sa disparition a été une perte majeure pour la monarchie des Habsbourg, privée d’une figure d’identification importante. Une peinture exposée sur un chevalet montre l’empereur sur son lit de mort.

Armoire de terrasse occidentale : Cette petite pièce mène aux appartements de Sissi.

Armoire d’escalier : Le cabinet des escaliers servait à l’impératrice Elisabeth comme salle d’écriture. C’est ici qu’elle écrivait ses lettres, ses journaux et sa poésie. La bibliothèque contenait une partie de sa collection de livres personnelle. Jusqu’à la fin de la monarchie, cette pièce abritait un escalier en colimaçon menant aux appartements de jardin d’Elisabeth au rez-de-chaussée.

Le Vestiaire : Adjacent à la chambre, le dressing était l’espace le plus intime et privé des appartements de l’impératrice. La loge d’Elisabeth était dédiée à ses soins de beauté.

Elisabeth était réputée comme l’une des femmes les plus belles de son époque et elle était bien consciente de sa renommée. Sa routine quotidienne était rythmée par des rituels de beauté et des séances d’exercices visant à préserver sa silhouette élancée. Le soin et le coiffage de ses magnifiques cheveux prenaient plusieurs heures par jour.

Une porte dissimulée dans le mur avant de la pièce menait initialement à un escalier étroit conduisant à la mezzanine au-dessus, où se trouvaient les armoires, la salle de couture et les bureaux de son personnel.

La chambre du couple impérial : Leur mariage, célébré à Vienne le 24 avril 1854, s’est déroulé après qu’Elisabeth ait suivi un programme intensif en prévision de son rôle futur d’impératrice. Les premières années de leur mariage ont été difficiles pour Elisabeth. Elle était contrainte de fournir rapidement une descendance nombreuse et de préférence masculine. Les premières naissances, deux filles, Sophie (1855) et Gisela (1856), ont été suivies par une période de dépression, exacerbée par la perte soudaine de Sophie en 1857, avant son deuxième anniversaire. En 1858, naquit Rudolf, le fils et héritier tant espéré. À l’âge de vingt et un ans, Sissi avait déjà donné naissance à trois enfants. Dix ans plus tard, en 1868, naquit leur plus jeune fille, Marie-Valérie.

Salon de l’impératrice Elisabeth : Ce salon était la pièce la plus importante des appartements de l’impératrice. Après une restauration minutieuse, il abrite aujourd’hui l’ensemble original de mobilier utilisé à l’époque par l’impératrice Elisabeth. Les textiles d’ameublement d’origine ont été préservés, permettant de reconstituer les riches motifs de soie. Le salon a retrouvé son éclat d’antan du XIXe siècle, magnifiquement restauré dans toute son opulence.

Outre son impressionnant décor textile, cette pièce se distingue par la quantité étonnante de mobilier, comme en témoignent les inventaires de la cour, soulignant l’importance cérémonielle de la salle.

Elisabeth n’était pas encline à se conformer aux attentes traditionnelles d’une impératrice à la cour de Vienne. D’une grande intelligence, sensible et peu encline à suivre les rigides protocoles de la cour, elle éprouvait de grandes difficultés à s’adapter à la vie cérémonielle et contraignante de la cour impériale.

Chambre Marie-Antoinette : À l’époque où Elisabeth résidait dans ces appartements, la salle Marie-Antoinette servait de salle à manger familiale, où de petits dîners étaient organisés dans le cercle intime de la famille. Le couple impérial y recevait leurs enfants, puis leurs filles, leurs gendres et leurs petits-enfants.

Les dîners en famille étaient composés de trois à six plats. Alors que lors des occasions officielles, la cuisine française était à l’honneur, Franz Joseph préférait les plats traditionnels viennois lors des repas en famille. Ces plats étaient préparés dans une cuisine séparée réservée exclusivement à la famille, différente de la Cuisine de la Cour. Franz Joseph raffolait particulièrement du célèbre Tafelspitz (bœuf bouilli garni), tandis qu’Elisabeth avait une préférence pour les huîtres françaises, les poissons, les rôtis et les légumes, accompagnés de glaces en dessert.

La salle Marie-Antoinette tient son nom d’une tapisserie qui ornait la salle jusqu’à la fin de la monarchie. Offerte par Napoléon III à François-Joseph, cette tapisserie représentait une peinture de Marie-Antoinette et de ses deux enfants, réalisée par l’artiste française Élisabeth Vigée-Le Brun en 1787. Aujourd’hui, un portrait de Franz Joseph en jeune empereur orne cet espace, rappelant les débuts de son long règne.

Salon des portraits de l’archiduchesse : Cette chambre, au décor néo-rococo, faisait autrefois partie des appartements occupés par l’impératrice Elisabeth. Aujourd’hui, elle abrite la célèbre série de portraits des filles de Marie-Thérèse, et est donc parfois appelée la Chambre des enfants.

Salon Petit-déjeuner : Cette petite pièce d’angle doit son charme particulier aux tableaux de fleurs en textile incrustés dans les boiseries murales, encadrés de dorures.

Les médaillons de fleurs colorées sont un exemple de la contribution des membres de la famille de Marie-Thérèse à la décoration du palais.

Des sources contemporaines indiquent que ces images brodées ont été réalisées par l’impératrice Elisabeth Christine, la mère de Marie-Thérèse. Les tableaux ne sont pas peints, mais composés de petits morceaux de tissu appliqués sur un fond de soie moirée. Ils témoignent d’un souci du détail étonnant, avec des insectes délicatement brodés s’ébattant sur les feuilles.

Salon Jaune : Le salon jaune est la première pièce des appartements donnant sur les jardins du palais. Depuis ses fenêtres, on peut admirer le parterre principal avec la Gloriette se dressant majestueusement à l’horizon. Le décor et l’ameublement du Salon jaune ont évolué au fil de l’histoire de Schönbrunn, offrant ainsi un bel exemple des traces laissées par les différentes époques et occupants du palais.

Les lambris blancs et dorés, emblématiques de Schönbrunn, datent du milieu du XIXe siècle, remplaçant les tentures murales en papier chinois coloré et en soie utilisées à l’époque de Marie-Thérèse et de ses successeurs. Les sièges remontent quant à eux à environ 1770, leurs formes reflétant la transition entre le style rococo et le style Louis Seize. Les couvertures en soie restaurées donnent un aperçu fidèle du mobilier textile original de l’époque de Marie-Thérèse.

Une caractéristique remarquable de cette salle est l’ensemble de portraits au pastel réalisés par Joseph Pierre Lion, offrant des représentations réalistes d’enfants de la classe moyenne. On peut également y admirer le pastel intitulé « Fille à la poupée », œuvre du célèbre artiste Jean-Étienne Liotard, qui était particulièrement apprécié de Marie-Thérèse. Ces images contrastent avec les portraits de cour classiques des enfants de Marie-Thérèse que l’on trouve dans de nombreuses pièces du palais.

Chambre Balcon : Les nombreuses photographies de la Chambre Balcon illustrent Marie-Thérèse et ses enfants. Ces portraits, réalisés par le peintre de la cour Martin van Meytens, offrent un aperçu précieux de la vie de famille de l’époque.

Galerie des Glaces : Avec son décor rococo doré somptueux, la Galerie des Glaces est un exemple emblématique d’une salle d’apparat de l’époque de Marie-Thérèse, reflétant l’opulence et le raffinement de cette période.

Grande Chambre Rosa : Les trois chambres Rosa tirent leur nom de l’artiste Joseph Rosa, qui a créé quinze peintures de paysages pour cet ensemble sur demande de Marie-Thérèse dans les années 1760. Ces œuvres grandioses représentent des paysages idéalisés, typiques du XVIIIe siècle.

Le portrait au centre du mur avant de la Grande Chambre Rosa représente Franz Stephan de Lorraine, l’époux de Marie-Thérèse. Bien qu’il ait régné sur le Grand-Duché de Toscane et été élu empereur du Saint Empire romain germanique, Franz Stephan est surtout connu pour ses talents financiers et son soutien aux sciences. Il est notamment le fondateur de la ménagerie de Schönbrunn, le plus ancien zoo encore en activité en Europe. Les fenêtres de cette pièce offrent une vue magnifique sur les jardins du palais.

Le portrait en pied de l’empereur le montre debout près d’une table, entouré d’objets divers évoquant ses intérêts artistiques, historiques et scientifiques.

Deuxième Petite Chambre Rosa : Composant un ensemble avec une grande salle et deux salles plus petites interconnectées, les Chambres Rosa présentent une décoration harmonieuse et cohérente.

Salle de la Lanterne : Adjacente à l’escalier bleu, la Salle de la Lanterne sert d’antichambre à la salle de cérémonie principale du palais, la Grande Galerie.

La Grande Galerie : Mesurant 43 mètres de long pour près de dix mètres de large, la Grande Galerie constituait le cadre parfait pour les événements de la cour. Son intérieur magnifique, orné de stuc doré et de fresques au plafond, incarne l’essence même de l’art rococo.

Au centre de la salle trône une statue de Marie-Thérèse, représentant la monarque vêtue de ses habits de couronnement hongrois à l’âge de vingt-trois ans. Reconnue pour son énergie remarquable, Marie-Thérèse demeure l’une des souveraines européennes les plus appréciées.

Les fresques au plafond, réalisées par l’artiste italien Gregorio Guglielmi, suivent un programme artistique significatif. Au cœur de la fresque centrale, Marie-Thérèse est représentée en tant que dirigeante de la monarchie des Habsbourg, aux côtés de son époux Franz Stephan, empereur du Saint Empire romain germanique. Ils sont entourés des vertus incarnées d’un souverain, telles que la justice, la clémence et la générosité. Des éléments modernes sont introduits à travers les représentations des domaines de la couronne des Habsbourg et de leurs productions, évoquant le programme de réformes administratives et économiques initié par Marie-Thérèse.

La fresque du plafond ouest illustre la pax austriaca : au sommet, Concordia (Concorde) trône, permettant aux Terres de la Couronne de prospérer. Entourée d’Abondance et de Pax (Paix), elle surplombe les trois dieux Cérès (déesse de l’agriculture), Bacchus (dieu de la viticulture) et Mercure (dieu du commerce). Une quatrième divinité, Apollon, est encadrée par les allégories des arts et des sciences.

Quant à la fresque du plafond est, elle évoque la puissance militaire des armées de Marie-Thérèse. Au centre, le dieu de la guerre Mars chevauche à travers les cieux sur un destrier blanc, tandis qu’un génie conseille un groupe d’officiers de haut rang à Minerve, déesse de la guerre. Minerve est simultanément honorée en tant que patronne au-dessus d’une scène animée d’une séance d’instruction à l’Académie militaire Marie-Thérèse, fondée par le monarque à Wiener Neustadt en 1752.

Cette fresque a été endommagée par une bombe larguée en avril 1945, durant les derniers jours de la Seconde Guerre mondiale. Elle a été remplacée par une copie peinte par Paul Reckendorfer et Carl Krall en 1947/48.

La luminosité qui pénètre par les hautes fenêtres est habilement reproduite par les miroirs disposés sur le mur opposé. Avec les lustres suspendus au plafond et les appliques murales, la lueur de leurs bougies se reflétant sur les surfaces polies du mur assure une illumination élégante à cette magnifique salle. Les deux grands lustres en bois sculpté et doré au centre de la pièce, qui supportaient initialement soixante-douze bougies, dominent le décor. L’électricité a été installée dans le palais en 1898, avec l’ajout de la rangée supérieure d’appliques murales. Depuis lors, la Grande Galerie est éclairée par un total de 868 ampoules. Lors de la dernière restauration complète de la Grande Galerie en 2011/2012, un système innovant a été mis en place, conservant toutefois le cadre historique : des lumières LED en forme de bougies, dotées de cristaux intégrés imitant le scintillement de la lumière des bougies.

Après la chute de la monarchie, la Grande Galerie a continué à servir à la République d’Autriche comme cadre pour les réceptions officielles de l’État. En effet, elle a été le lieu de la réception organisée à la suite de la signature du traité d’État autrichien le 15 mai 1955 au palais du Belvédère supérieur.

Passons maintenant à la Petite Galerie : L’association de surfaces blanches brillantes et de dorures opulentes est aujourd’hui encore intimement liée dans l’esprit du public au règne de Marie-Thérèse. Ce motif décoratif a évolué vers le milieu des années 1750 et a culminé dans les salles d’apparat du château de Schönbrunn.

Les panneaux muraux en technique blanc poli donnent l’impression d’une surface de marbre lisse. Ces surfaces ont été restaurées dans le cadre du projet de restauration entrepris en 1999/2000. La base est constituée de plusieurs couches de gesso qui doivent être poncées jusqu’à obtenir une surface complètement lisse. Ensuite, un pigment blanc (blanc de zinc) est appliqué et poli à la main avec de l’agate jusqu’à ce qu’un éclat élevé soit obtenu – un processus qui exige un grand savoir-faire et de la patience.

Un élément remarquable du décor de la Petite Galerie, créé en même temps que la rénovation de la Grande Galerie vers 1760, est la fresque du plafond de Gregorio Guglielmi. Le sujet de la fresque reprend le programme des peintures du plafond de la Grande Galerie avec une représentation visuelle de la prétention à la domination des Habsbourg. Aeternitas (Éternité) offre la couronne à la Maison d’Autriche. Les origines romaines de l’idée d’empire sont évoquées, tout comme le Moyen Âge, comme des preuves de la vénérabilité antique. L’histoire culmine dans le couple régnant, qui assure la continuité de la dynastie Habsbourg-Lorraine. Les allégories de Justitia (Justice) et Clementia (Clémence) font référence à la devise de Marie-Thérèse : « Par la justice et la clémence ».

Les deux bustes placés sur les côtés les plus courts de la salle représentent les deux filles de Marie-Thérèse qui sont devenues reines par mariage : à droite, Marie Karoline, reine de Naples et de Sicile, et à gauche, Marie-Antoinette, reine de France.

Passons à l’armoire chinoise ronde : Les boiseries peintes en blanc et richement décorées de rocailles dorées renferment des panneaux de laque de différentes formes et tailles. Réalisées selon la technique maki-e avec de l’or dissous dans la laque, ces œuvres représentent l’architecture et les paysages, ainsi que des motifs de la mythologie chinoise et des scènes de genre. Le riche décor de la salle est complété par des personnages, des vases et d’autres récipients en porcelaine, dont des recherches récentes ont confirmé qu’ils provenaient de Chine et du Japon.

Passons maintenant à l’armoire chinoise ovale : Le magnifique décor témoigne de l’admiration pour les laques, les soieries et les porcelaines de Chine et du Japon, qui ont de plus en plus marqué les intérieurs des palais princiers européens au XVIIIe siècle.

Ces deux cabinets comptent parmi les pièces les plus intimes et les plus somptueuses de Schönbrunn. Ils étaient utilisés par Marie-Thérèse et son cercle intime pour des rassemblements sociaux lors desquels des cartes étaient jouées.

L’amour de Marie-Thérèse pour les objets exotiques ne se limitait pas à l’Extrême-Orient. Pendant son règne, les relations avec l’Empire ottoman ont changé. Autrefois considérée comme un adversaire redoutable, la Turquie était désormais au centre du renforcement des contacts économiques et culturels. C’était l’époque des opéras « turcs » comme L’Enlèvement au sérail de Mozart. Conformément à la mode de l’époque, des bals masqués en costume turc étaient organisés à la cour de Vienne. Il existe plusieurs représentations de Marie-Thérèse en costume ottoman, dont l’une est exposée dans cette salle.

Enfin, la salle du carrousel, ou première antichambre, servait de « zone tampon » entre la grande galerie et les appartements occupés par le couple impérial Marie-Thérèse et Franz Stephan dans l’aile est du palais.

Passons maintenant à la salle des cérémonies : À la cour de Marie-Thérèse, la salle des cérémonies servait de deuxième ou grande antichambre. Ici, sous le dais de l’État, la monarque intronisée recevait ses invités en audience. Aujourd’hui, cette pièce est dominée par le portrait probablement le plus célèbre de Marie-Thérèse, la montrant comme la « Première Dame d’Europe » dans une somptueuse robe de dentelle de Brabant.

Ensuite, la chambre des étalons : Au XIXe siècle, la salle des étalons était utilisée comme salle à manger. C’est pourquoi une table festivement dressée est exposée ici, reproduisant fidèlement une vue de la salle datant du milieu du XIXe siècle.

Enfin, le salon chinois bleu : Le salon bleu chinois marque le début des appartements occupés par Marie-Thérèse et son mari Franz Stephan – une suite de pièces qui se distinguent par leurs intérieurs particulièrement somptueux.

Passons maintenant à la chambre des millions : L’intérieur de la Millions Room est particulièrement extravagant et somptueux. Dans la séquence cérémonielle des salles prescrites pour la cour de Vienne, Marie-Thérèse utilisait cette salle, connue à l’origine sous le nom de salle des miroirs, pour recevoir des invités lors d’audiences privées. Cette chambre montre également le goût de Marie-Thérèse pour l’exotisme. Cependant, ici, cet intérêt ne se manifeste pas à travers des objets venant de Chine ; l’intérieur tire son atmosphère caractéristique de soixante collages de miniatures indo-persanes insérés dans des cartouches rococo richement dorés dans les boiseries murales. Les miniatures à l’aquarelle représentent des scènes de la vie des souverains moghols en Inde aux XVIe et XVIIe siècles.

Les panneaux muraux élaborés offrent un cadre approprié pour ces peintures miniatures. Ils sont faits d’un bois de palissandre exotique historiquement connu sous le nom de « Feketin » ou « Vicatin » – d’où le nom de Feketin Room sous lequel cet intérieur majeur de l’époque de Marie-Thérèse est également connu. Ce n’est qu’après la fin de la monarchie qu’elle a été répertoriée comme la salle des millions dans les guides du palais.

La salle des Millions ou Feketin possède également un esprit ludique typique de l’époque baroque avec son amour de l’illusion d’optique : le jeu des formes et les couleurs vibrantes des collages à l’aquarelle sont démultipliés par des miroirs.

Deux des miroirs sont placés directement l’un en face de l’autre, se reflétant et suggérant ainsi l’illusion de l’infini.

Passons maintenant à la Chambre riche : Commandé par Marie-Thérèse, ce magnifique lit d’apparat en velours rouge orné de précieuses broderies appliquées aux fils d’or et d’argent est un chef-d’œuvre de l’art textile baroque. Il est remarquable que non seulement le lit d’apparat lui-même ait survécu, mais aussi l’ensemble des textiles qui meublent cette pièce, y compris les rideaux et les tentures murales aux éléments architecturaux brodés.

Cet ensemble unique a été achevé au moment du mariage de Marie-Thérèse avec François-Étienne de Lorraine en 1736. Il a été installé à l’origine dans leurs appartements de l’aile Léopoldine de la Hofburg de Vienne, le palais d’hiver des Habsbourg, où il ornait la chambre appelée ‘Rich Room’, la chambre partagée par le couple impérial.

À côté du lit se trouvent deux portraits représentant Marie-Thérèse et son mari Franz Stephan. Le portrait de l’impératrice mérite une attention particulière puisqu’il a été peint par Jean-Étienne Liotard, artiste particulièrement apprécié de Marie-Thérèse. Ses portraits donnent une impression particulièrement réaliste du monarque.

VISITE DU PARC

En 1779, le parc du château ouvrit ses portes au public. Depuis lors, il est devenu un espace de récréation très apprécié de la population viennoise, offrant également un grand intérêt culturel et historique pour le public international. Le parc du château s’étend sur 1,2 kilomètre d’est en ouest et sur environ 1 kilomètre du nord au sud. En 1996, il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, conjointement avec le château lui-même.

L’ORANGERIE

Dès l’époque de l’impératrice douairière Wilhelmine Amalie, un jardin d’orangerie a été créé à Schönbrunn, comprenant une serre pour l’hivernage des tendres citronniers. En 1754, Franz I Stephan est à l’origine de la construction de l’Orangerie par Nikolaus Pacassi, probablement sur des plans de Nicolas Jadot.
La longueur de cent quatre-vingt-neuf mètres et la largeur de dix mètres font de l’Orangerie de Schönbrunn l’une des deux plus grandes orangeries baroques du monde, l’autre étant à Versailles.

La façade sud de l’Orangerie est ornée d’une alternance de grandes et petites baies en plein cintre, séparées par des pilastres bossagés décorés de mascarons. À l’intérieur, on trouve une séquence rythmique de voûtes peu profondes, chauffées par un système d’hypocauste sous le sol, assurant ainsi une température propice à l’hivernage des agrumes et autres plantes en pot. La Citron House semi-circulaire, adjacente à l’extrémité est du jardin de l’Orangerie, était probablement utilisée pour cultiver des plantes tropicales moins adaptées aux conditions climatiques de la grande salle de l’Orangerie.

Outre son utilisation pour l’hivernage des plantes, l’Orangerie servait également de lieu de festivités à la cour. Joseph II appréciait particulièrement d’organiser des banquets dans ce cadre végétalisé, s’inspirant des jardins d’hiver du palais impérial de Saint-Pétersbourg qu’il avait visités lors de son voyage en Russie. L’une de ces occasions mémorables fut la « fête du printemps un jour d’hiver le 6 février 1785 ».

LE LABYRINTHE – IRRGARTEN

Le Labyrinthe, constitué de chemins entre de hautes haies étroites avec des impasses et des faux virages, est conçu pour inviter à une agréable déambulation. Reconstruit selon des plans historiques, il offre aujourd’hui une expérience passionnante et pleine de découvertes.

Sur une surface totale de 2 700 m², le Labyrinthe propose une variété de jeux et de divertissements pour tous les âges. Vous pouvez explorer différents types de labyrinthes en utilisant vos doigts ou relever des défis de saut. Un kaléidoscope géant vous permet de déformer votre réflexion sous tous les angles. Les plus athlétiques peuvent escalader un poteau et sonner la cloche au sommet. Pour les amateurs de défis mentaux, une énigme mathématique vous attend : les chiffres sur les dalles indiquent le nombre de pas autorisés, et vous devez vous retrouver exactement au milieu du parcours. Des variantes plus difficiles sont également disponibles pour ceux qui recherchent un défi supplémentaire.

En résumé, le Labyrinthe est un lieu de jeux et de loisirs adapté à tous les visiteurs, quelle que soit leur âge.

LA FONTAINE DE NEPTUNE

La fontaine de Neptune, conçue comme le point culminant du Grand Parterre, est située au pied de la colline derrière le palais. Elle a été conçue dans le cadre du plan global des jardins et du parc, initié par Marie-Thérèse dans les années 1770.
Le mur de soutènement est agrémenté d’un socle semi-ovale en saillie au centre, sur lequel se dresse un paysage rocheux abritant la figure du dieu marin Neptune et son cortège. Les panneaux du mur et du socle sont décorés de manière détaillée : ceux du socle présentent des mascarons, tandis que des guirlandes ornent les éléments verticaux qui les séparent.

Au cœur de la composition sculpturale, Neptune est représenté debout dans un char en forme de coquillage, brandissant son trident. À sa gauche se tient une nymphe, tandis qu’à sa droite, la déesse de la mer Thétis s’agenouille, implorant Neptune de protéger le voyage de son fils, Achille, lors de sa conquête de Troie.

Aux pieds de la grotte, des Tritons gambadent, des créatures mi-homme mi-poisson faisant partie de l’entourage de Neptune. Ils portent des trompettes en conque qui leur permettent d’inspirer la crainte chez les hommes et les animaux, et retiennent les hippocampes qui tirent le char de Neptune à travers les mers.

La représentation de Neptune traversant les mers, dominant l’élément aquatique, est un motif récurrent dans l’art du XVIe au XVIIIe siècle, symbolisant le pouvoir des monarques sur le destin de leurs nations.

LA GLORIETTE

La Gloriette à colonnades, de style début du classicisme, fut érigée selon les plans de Hohenberg sur la crête de la colline en 1775. Les premiers projets de Fischer von Erlach prévoyaient déjà un belvédère pour la colline de Schönbrunn afin de couronner l’ensemble baroque du palais, mais ce n’est qu’avec la refonte du parc par Johann Ferdinand Hetzendorf von Hohenberg que ce projet a finalement été réalisé.

La structure se compose d’un corps central en forme d’arc de triomphe, flanqué d’ailes à arcades en plein cintre. La partie centrale, qui a été vitrée lors de la dernière année de la vie de Marie-Thérèse, est surmontée d’un puissant aigle impérial perché sur un globe, entouré de trophées. Le toit plat avec sa balustrade servait déjà de plateforme d’observation au début du XIXe siècle. On y accède aujourd’hui par un escalier.

Le grenier sous le toit porte l’inscription JOSEPHO II. AVGVSTO ET MARIA THERESIA IMPERANTIB. ÉRIGER. CI)I)CCLXXV .

En ce qui concerne la façon dont la date est écrite, elle suit une convention ancienne utilisée lors de l’impression de livres : les grands nombres étaient représentés par une combinaison de la lettre C, de la lettre I et de l’ancienne apostrophe romaine, qui ressemblait à la parenthèse ronde moderne. Ainsi, M (pour 1000) était remplacé par la formule CI-apostrophe, et D (pour 500) par I-apostrophe.

Outre la volée de marches extérieure menant à la partie centrale vitrée, qui abrite aujourd’hui le Café Gloriette, il y a des volées de marches latérales supplémentaires bordées de trophées sculptés massifs.

Les arrangements composés d’armures romaines antiques avec des boucliers, des étendards et des lions ont été exécutés par le sculpteur Johann Baptist Hagenauer.

Le motif central de l’aigle et les autres décorations sculpturales ont été réalisés par Benedikt Henrici.

La plupart des colonnes jumelles, des chapiteaux, des arcs en arcade et des entablements proviennent du palais Renaissance de Neugebäude, commencé par Maximilien II en 1568. Les bucranes ou crânes de taureaux ornant la frise à l’intérieur de la partie centrale proviennent également du Neugebäude. Jamais achevé, le palais a été cédé à l’armée en 1774 pour servir de poudrière. Marie-Thérèse a ensuite ordonné le démontage des précieux éléments architecturaux et leur réutilisation pour réaménager le parc et les jardins de Schönbrunn.

Au XIXe siècle, la salle intérieure vitrée de la Gloriette servait fréquemment de salle à manger. Une cuisine a été construite à proximité pour que la nourriture puisse être fraîchement préparée, mais elle a été démolie vers 1925. Un an plus tard, le vitrage a également été enlevé. En 1945, une partie de l’aile est a été détruite par une bombe, mais a été reconstruite dans les années qui ont suivi la guerre. La Gloriette a subi une restauration complète en 1994/95 au cours de laquelle la partie centrale a été revitrée.

La vue sur le château est tout simplement magique.

Nous constatons que le restaurant est quelque peu surfait, plutôt un snack de luxe. Bien sûr, manger à la Gloriette est un incontournable : la vue imprenable sur le Palais de Sissi, la terrasse baignée de soleil, la splendeur de la Gloriette et le service impeccable, bien que parfois un peu distant. En ce qui concerne les prix, nous retrouvons tous les éléments d’un établissement prestigieux au cœur d’un site touristique, ce qui n’est pas surprenant.
En ce qui concerne les plats et leur présentation, nous sommes plutôt dans la catégorie du snack, avec principalement des sandwichs et quelques plats comme la goulache ou les lasagnes. Ils sont bons, mais sans être exceptionnels.

JARDIN PRIVE

Les jardins privés de Meidling, comprenant le jardin du prince héritier et le jardin de la cave, remontent à environ 1745/50. Il est probable que les plans d’aménagement aient été élaborés par le paysagiste lotharingien Louis Gervais.

L’un de ces plans révèle quatre sections alignées le long d’un axe central, une structure de base qui a subi des simplifications au cours du XIXe siècle.

Sur la façade est du palais se niche une zone en contrebas, avec des sections de parterres bordées de massifs floraux, connue sous le nom de jardin du prince héritier depuis 1865. Protégé des vents, ce jardin accueille en été des spécimens de la précieuse collection d’arbres d’agrumes de l’Autorité fédérale autrichienne des jardins, placés dans des bacs.

Adjacent au jardin du prince héritier se trouve le jardin sur la cave, ainsi nommé en raison de son élévation au-dessus des caves, construites probablement vers 1700 et encore présentes aujourd’hui. Cette partie du jardin est délimitée par une pergola en forme de fer à cheval, comprenant cinq pavillons en treillis. En 1950, le pavillon central au milieu du fer à cheval a été démoli et remplacé par un pavillon moderne avec une plate-forme d’observation, reproduisant fidèlement le modèle original en 2001.

Érigés vers 1750, ces pavillons délicats sont constitués de lattes minutieusement sculptées. Il est possible que le peintre Johann Wenzel Bergl se soit inspiré de ces structures pour les peintures murales qu’il a réalisées dans les appartements-jardins de Marie-Thérèse au rez-de-chaussée du palais vingt ans plus tard. Vers 1770, le treillis de la pergola a été remplacé par une structure en fer, beaucoup plus résistante aux intempéries, qui a été recouverte de vigne vierge au XIXe siècle

Au cœur de cette partie des jardins, entourée de magnifiques plantations, se trouve un parterre de broderie tripartite disposé autour d’un bassin octogonal. Ce dessin, découvert à la fin des années 1990, a depuis été reconstitué. Ses motifs complexes se composent de buis et de plantes à massif, entrecoupés de sables grossiers de différentes couleurs. Vers 1770, ce parterre de broderie est remplacé par un parterre à l’anglaise, suivant ainsi l’évolution de la mode dans la conception des jardins, similaire à celle observée dans le Grand Parterre.

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