voyageavecnous.com

TRAVEL YOURSELF

Suivez-nous partout où nous allons !

autourdumonde2023@gmail.com

Ziwa, terre de renaissance pour les rhinocéros d’Afrique OUGANDA +

1
20161219-ZIWA-SANCTUARY-RHINOCEROS-BLANC-MASINDI-OUGANDA-10-882x1024

Notre escapade au Ziwa Rhino and Wildlife Ranch restera à jamais gravée dans nos mémoires comme l’un des temps forts de notre voyage en Ouganda. C’est au cœur du district de Nakasongola, à mi-chemin entre Kampala et les chutes de Murchison, que ce sanctuaire unique nous a ouvert ses portes. Il ne s’agit pas seulement d’un lieu de conservation, mais bien d’un espace de renaissance, un symbole vivant d’espoir pour la faune du pays.

En foulant les terres rouges de Ziwa, nous marchons sur un sol chargé d’histoire. Car autrefois, les rhinocéros blancs du sud avaient complètement disparu d’Ouganda, victimes de la chasse et des conflits. Ce n’est qu’en 2005 que, grâce à une initiative conjointe entre la Uganda Wildlife Authority et la Rhino Fund Uganda, les premiers spécimens ont été réintroduits ici. Ce lieu est à ce jour le seul sanctuaire du pays où l’on peut voir ces rhinocéros à l’état semi-sauvage, dans un espace protégé de plus de 7 000 hectares.

Notre randonnée a commencé tôt le matin, alors que la brume flottait encore légèrement au-dessus des plaines. Accompagnés de rangers armés et passionnés, nous avons traversé les hautes herbes de la savane, les oreilles à l’affût, les yeux scrutant chaque mouvement. La marche n’était pas difficile, mais chargée d’une tension délicieuse : celle de l’attente, du frisson d’une rencontre imminente. Marcher à pied dans la brousse, sans véhicule, c’est aussi retrouver un lien primitif avec la nature. On se sent tout petit face à la puissance des éléments, et pourtant profondément vivant.

Et soudain, ils étaient là. Trois rhinocéros adultes, dont une femelle avec son petit. Massifs, paisibles, indifférents à notre présence. Le mâle levait de temps en temps la tête pour nous observer brièvement, mais retournait aussitôt à son activité préférée : brouter. Nous les avons observés longuement, en silence, fascinés par la douceur de leurs mouvements malgré leur poids impressionnant (près de deux tonnes pour un adulte). Un moment suspendu, presque irréel. C’est alors qu’on comprend toute l’importance de la mission de Ziwa : préserver cette espèce autrefois éteinte ici, pour que nos enfants aussi puissent un jour croiser leur regard.

Mais Ziwa ne se résume pas aux rhinocéros. Au fil de la randonnée et de nos déplacements dans le ranch, nous avons aperçu des phacochères, des oribis, et même un petit groupe de guibs du Cap (bushbucks), élégamment camouflés dans les fourrés proches du campement. Plus de 300 espèces d’oiseaux peuplent le sanctuaire : les curieux pioupious des barbicans à poitrine rouge, les cris rauques du toc-toc à bec rouge, et l’élégance furtive des hérons goliaths longeant les marécages.

Après l’effort, le réconfort. De retour au centre des visiteurs, nous avons pris place sur la terrasse du restaurant du ranch, un lieu simple mais accueillant, au charme rustique. Autour de nous, d’autres voyageurs partageaient leurs découvertes. Nous avons opté pour un déjeuner local, généreux et savoureux – du poulet grillé aux épices, accompagné de matooke (bananes plantains) et de chapati encore tièdes. Et puis, en sirotant un soda bien frais, quelle surprise de voir un bushbuck téméraire s’approcher du bâtiment des cuisines, comme pour nous rappeler que, même ici, la nature reste proche, curieuse, vivante.

Nous avons quitté Ziwa le cœur léger et l’esprit rempli d’images puissantes, reconnaissants d’avoir approché de si près ces géants paisibles, témoins d’une résilience admirable. Ziwa n’est pas seulement une visite, c’est une rencontre bouleversante avec une nature en sursis, et un bel exemple de ce que l’homme peut réparer lorsqu’il décide d’agir avec sagesse et bienveillance.

Cette expérience nous a profondément marqués, renforçant notre connexion avec la nature et l’un avec l’autre. Nous avons réalisé à quel point il est important de préserver ces merveilles naturelles pour les générations futures, et nous sommes reconnaissants d’avoir eu l’occasion de vivre cette expérience inoubliable ensemble.

Alors que nous reprenons la route en direction du parc des Murchison Falls, situé à environ 80 km au nord, nous sommes émerveillés par la diversité des paysages qui défilent devant nous. Au début, nous traversons des étendues plutôt arides, où seuls quelques arbustes parviennent à pousser malgré les conditions climatiques difficiles du désert. Puis, progressivement, la végétation devient plus dense et nous pénétrons dans une région boisée, où les arbres offrent un agréable ombrage le long de la route.

En chemin, nous croisons parfois des troupeaux de vaches paisiblement installées dans les champs, ajoutant une touche de vie à cette nature sauvage et préservée. Les villages dispersés le long de la route témoignent de l’animation de la vie rurale dans la région, et nous sommes captivés par l’atmosphère authentique qui règne ici.

Aux carrefours, nous sommes souvent accueillis par des vendeurs ambulants proposant des brochettes de bœuf grillées, joliment présentées sur des brochettes en bois. L’arôme alléchant de la viande grillée chatouille nos narines, mais nous résistons à la tentation de nous arrêter pour déguster ces délices locaux, conscients du risque alimentaire pour nos estomacs sensibles. C’est une expérience sensorielle inoubliable, où les saveurs épicées de la viande grillée se mêlent à l’ambiance animée des marchés de rue africains.

Ces petites pauses agrémentent avec bonheur notre voyage vers le parc des Murchison Falls, ajoutant une touche de convivialité et de spontanéité à notre aventure en couple.

1 thought on “Ziwa, terre de renaissance pour les rhinocéros d’Afrique OUGANDA +

Laisser un commentaire