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VARAN DU NIL

 

Le Varan du Nil, également connu sous le nom scientifique de Varanus niloticus, est un saurien fascinant appartenant à la famille des Varanidae. Dans la langue Kroumen, une ethnie de Côte d’Ivoire, il est appelé « Pahwein », un nom qui est également utilisé pour désigner le Varan orné (Varanus ornatus), bien que ces deux espèces soient distinctes, comme le précise la section Taxonomie.

Ce lézard se distingue par son corps allongé, sa peau écailleuse et sa langue bifide, typique des lézards. Il est bien adapté à une variété d’habitats, des zones arides aux régions humides, et est souvent observé près des points d’eau où il chasse ses proies, comme les poissons, les oiseaux, les amphibiens et les petits mammifères.

Au Parc national du Niokolo Koba, les visiteurs ont la chance d’observer le Varan du Nil dans son habitat naturel, en particulier le long des rivières et des cours d’eau. Ces reptiles jouent un rôle crucial dans l’écosystème en régulant les populations de certaines espèces et en contribuant à l’équilibre écologique de la région.

La présence du Varan du Nil dans le Parc national du Niokolo Koba témoigne de la richesse de la faune de cette région et souligne l’importance de protéger cet écosystème fragile pour les générations futures. Les efforts de conservation dans le parc visent à préserver la diversité biologique et à garantir la survie de toutes les espèces qui en dépendent, y compris le Varan du Nil.

Ce saurien présente plusieurs adaptations remarquables. Il possède deux types de dents : des dents pointues à l’avant des mâchoires et des dents plus plates à l’arrière, ce qui lui permet de s’adapter à un large éventail de proies. Sa peau est recouverte de petites écailles rondes qui ne se chevauchent pas, et ses membres bien développés lui permettent de se déplacer efficacement aussi bien sur terre que dans l’eau. Semi-aquatique, le Varan du Nil est un nageur agile, capable de rester sous l’eau pendant de longues périodes.

Sa langue bifide est utilisée comme un organe olfactif très sensible, lui permettant de détecter les odeurs dans son environnement. Sur le plan de la coloration, le Varan du Nil varie du gris foncé au noir, agrémenté de taches jaunâtres, et il présente une rayure noire caractéristique sur le crâne.

En ce qui concerne son régime alimentaire, le Varan du Nil est un carnivore opportuniste qui se nourrit d’une variété de proies, notamment des poissons, des crustacés, des mollusques, des insectes, des reptiles, des oiseaux et des mammifères. Il peut également se nourrir de viande en décomposition et d’œufs, ce qui lui permet de s’adapter à différentes sources de nourriture en fonction de son environnement.

En matière de reproduction, la saison de reproduction du Varan du Nil varie en fonction des climats, mais les femelles pondent généralement leurs œufs dans des termitières ou des terriers, où les conditions sont propices à l’incubation. Les œufs éclosent après environ 140 à 165 jours, et les jeunes Varans du Nil commencent leur vie en solitaire, se dispersant dans leur environnement.

🦎 Tableau des varans africains : taxonomie, répartition, morphologie et observations

Espèce / Variante régionale Nom scientifique Nom commun (FR) Répartition géographique Traits distinctifs Vos observations
Varan du Nil Varanus niloticus Varan du Nil Afrique subsaharienne, zones humides, savanes, forêts riveraines Grand varan (jusqu’à 2,4 m), peau écailleuse sombre avec motifs jaunes, excellent nageur, grimpeur et fouisseur Hans Cottage Botel (Cape Coast, Ghana) : petits varans du Nil perchés sur branches, plongée élégante dans le lac, taille ~30 cm <br> ✅ Parc national du Niokolo Koba (Sénégal) : observation le long des berges du fleuve Gambie, individu adulte, comportement furtif <br> ✅ Parc national du DJOUDJ(Sénégal) : varan observé lors d’une ballade en bateau, nage fluide entre les roseaux <br> ✅ parc national de Conkouati-Douli,(Congo) : petit varan du Nil (~50 cm) perché sur branche, livrée jaune et noire, camouflage parfait dans la forêt riveraine <br> ✅ Epupa Falls Lodge (Namibie) : individu adulte se faufilant entre les bungalows, comportement discret, présence régulière près du fleuve
Varan terrestre du Sud Varanus albigularis Varan à gorge blanche Afrique australe, savanes sèches, zones rocheuses Corps massif, tête large, gorge claire, teinte brun-gris, moins aquatique que V. niloticus (à documenter lors d’un prochain passage au Damaraland ou dans le Kalahari)
Varan du désert Varanus griseus Varan gris / du désert Afrique du Nord, Sahara, Sahel Corps élancé, teinte sable, comportement plus crépusculaire, très discret (non observé à ce jour dans vos itinéraires)
Varan de savane occidental Varanus exanthematicus Varan ocellé / de savane Afrique de l’Ouest, savanes humides Corps trapu, motifs ocellés, comportement fouisseur, souvent confondu avec V. niloticus (à rechercher lors d’un prochain passage au Burkina ou au nord du Bénin)

📌 Notes complémentaires

Le genre Varanus en Afrique regroupe plusieurs espèces aux comportements et habitats variés. Le varan du Nil, très adaptable, est celui que vous avez le plus croisé — souvent jeune, discret, et perché, mais parfois adulte et imposant, rôdant près des points d’eau. Vos observations confirment sa présence dans des milieux très diversifiés : forêts riveraines, zones lacustres, savanes humides, et même les abords de lodges.

Le dimorphisme lié à l’âge est frappant : les jeunes varans arborent des motifs plus contrastés et passent volontiers du camouflage à l’acrobatie. Les adultes, eux, jouent la carte de la discrétion, mais leur taille et leur démarche imposent le respect.