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20240511 PARC DU NIOKOLO KOBA SENEGAL (116) REGION DE SIMENTI

Le parc du Niokolo-Koba, couvrant une superficie de plus de 913 000 hectares, se situe au cœur du Sénégal oriental. Il offre un paysage riche et varié, regroupant presque toutes les espèces végétales et animales des savanes de l’Ouest africain.

Nous quittons Tambacounda après avoir fait le plein de provisions en eau et carburant notamment. Nous ne trouverons rien avant Kedougou et devrons tenir pour les 5 jours qu enous consacrons à la visite du parc.

Il fait déjà très chaud , plus de 38°C déjà à 10h30 du matin quand nous quittons la ville en direction du Campement du Wassadou. La route traverse de nombreux villages traditionnel peuls ou mandingue. Les cases sont rondes avec des toits pointus en chaume.

GOUREL BOUKARI

À Gourel Boukari, notre guide Paco nous propose une halte pour explorer le village. À peine avons-nous mis pied à terre que nous sommes entourés par une joyeuse troupe d’enfants, leurs visages rayonnants de bonheur à notre vue. La visite du village s’avère captivante, évoquant des scènes de films ou les reconstitutions de villages traditionnels que nous avons pu voir à Ouarzazate, notamment dans les studios de cinéma.

Les habitations autour de la place centrale sont toutes pourvues de pergolas en bois, sous lesquelles sont installées des tables surélevées où les habitants dorment la nuit. En effet, les nuits sont particulièrement chaudes ici, même pendant la saison des pluies qui ne tardera pas à arriver. Les températures en journée peuvent atteindre près de 50°C, et ne descendent jamais en dessous de 35°C la nuit. Ces installations prennent alors tout leur sens.

Cependant, l’eau constitue un problème majeur. Les puits sont de plus en plus profonds, mais il n’existe aucun système motorisé pour puiser l’eau, que ce soit électrique ou solaire. Le coût de mise en place d’un tel système reste prohibitif pour la communauté.

Nous reprenons ensuite la route, puis empruntons une piste sur la droite qui nous conduit au campement du Wassadou.

LE PARC NATIONAL DU NIOKOLO KOBA

Le départ est matinal pour le Parc du Niokolo Koba. Nous nous levons aux aurores, dès 6 heures du matin, afin d’être prêts pour notre départ prévu à 7 heures. Il est impératif de se lever tôt pour avoir une chance d’apercevoir les animaux dans cette chaleur écrasante. Même au sein du campement, l’activité commence dès les premières lueurs du jour. Les cris des babouins de Guinée résonnent à travers la végétation, annonçant le début d’une nouvelle journée. Les cimes des arbres sont ponctuées de taches sombres, révélant la présence des babouins qui se réveillent. Leurs cris puissants résonnent dans l’air matinal, créant une symphonie sauvage.

C’est un spectacle incroyable que d’observer ces primates se chamailler dans les hauteurs des arbres avant de descendre au sol. Pendant ce temps, les colobes bai prennent leur place dans les branches supérieures, échangeant les rôles avec les babouins. Nous sommes témoins de cette scène digne d’une saga de Tarzan, où les babouins jouent et se déplacent avec agilité, utilisant les lianes pour se déplacer et explorant les environs avec une curiosité insatiable. C’est une expérience inoubliable, nous plongeant au cœur de la vie sauvage du parc du Niokolo Koba dès les premières lueurs du jour.

Dans l’éclat matinal, notre regard se pose sur une créature à l’apparence discrète mais fascinante : le Vanneau du Sénégal. Son allure, quoique sobre, intrigue par ses détails subtils. Imaginez une silhouette élancée, des pattes relativement longues, et un plumage qui mêle nuances brunes et grisâtres, révélant des touches de clarté sur la tête.

Après ce moment incroyable de rencontre avec les  colobes bai et les babouins, et un petit déjeuner au campement du Wassadou, nous prenons la direction du parc dont l’entrée se trouve au village de Dar El Salam. Avant d’entamer notre exploration, nous faisons une halte pour nous approvisionner en eau et en provisions pour le déjeuner. Une fois prêts, nous arrivons à l’entrée du parc national.

Les frais d’entrée sont de 3 000 FCFA pour les nationaux et de 5 000 FCFA pour les étrangers. Pour le véhicule, le tarif est de 10 000 FCFA. Le parc est ouvert du lever au coucher du soleil, offrant ainsi une journée complète pour l’exploration.

Il est obligatoire de prendre un guide, au tarif de 10 000 FCFA par jour. Bien que nous soyons en deux véhicules, nous ne pouvons accueillir qu’un seul guide à la fois. Nous obtenons de payer pour un guide unique pour les deux véhicules.

Ce parc animalier fait partie du complexe du Niokolo Badiar, s’étendant jusqu’à la Guinée. Ce complexe inclut le parc transfrontalier de 913 000 ha ainsi que les forêts classées de Ndama et du Badiar Sud. Depuis 1954, une partie de cet ensemble, le parc national du Niokolo Koba, est classée au patrimoine mondial des réserves de la biosphère de l’UNESCO.

Le paysage est marqué par un relief contrasté. Quelques petites collines, comme l’Assirik (311 m), dominent les cours d’eau, tels que la Gambie et ses deux affluents, Niokolo-Koba et Koulountou, où les animaux viennent s’abreuver. La végétation est diverse : savane sèche, forêt le long des cours d’eau, lacs et marécages.

Inscrit comme site du Patrimoine mondial et Réserve de la biosphère internationale, le parc abrite près de 350 espèces d’oiseaux et 80 espèces de mammifères, incluant des lions, des léopards (difficiles à apercevoir), quelques éléphants, 36 espèces de reptiles, 20 espèces d’amphibiens et un grand nombre d’invertébrés.

Parmi les mammifères, 5 espèces sont rares ou menacées : les colobes bai, le Chimpanzé, l’Éléphant, l’Élan de Derby et le Lycaon.

Vous pouvez également observer des antilopes, des hyènes tachetées, des phacochères, des babouins, des buffles, des mangoustes, des chacals, des hippopotames et des crocodiles dans les cours d’eau. On y trouve aussi l’oie de Gambie, le cobe Redunca, l’aigle bateleur, la tortue d’eau, le martin-pêcheur, le guib harnaché, le moucherolle de paradis, l’aigle pêcheur, le cobe de Buffon, le cobe defassa, le bubale, l’ibis sacré, le phacochère, l’hippotrague, la grue couronnée, le vautour, le jaribu, le céphalophe, le patas, la pintade, le sylvicapre de Grimm, l’ourébi, le grand calao d’Abyssinie, l’oryctérope, la grue couronnée, le singe vert, et bien d’autres encore.

Dans le Parc National du Niokolo Koba, l’Ourébi trouve son habitat dans les zones de brousse, les savanes arborées et les plaines non loin des points d’eau. Cette antilope, diurne et crépusculaire, préfère les périodes de la journée plus fraîches et est souvent active le matin et en fin d’après-midi.

Reconnaissable par sa taille relativement petite et sa silhouette élancée, l’Ourébi est une antilope naine souvent observée en petits groupes familiaux, composés de mâles, de femelles et de leurs petits. Seuls les mâles portent des cornes, et les femelles sont généralement plus grandes que les mâles.

Les lions, considérés comme les plus grands d’Afrique malgré leur crinière réduite, sont les stars du parc, tout comme les élans de Derby, les plus grandes antilopes existantes et sur la liste des animaux menacés.

La richesse des habitats est remarquable, tout comme la diversité de la flore qui compte plus de 1 500 espèces de plantes. Vous pourrez observer des arbres emblématiques tels que le baobab, le néré, le rônier, etc. La savane boisée du parc abrite également des buissons, des formations herbeuses, et des forêts sèches.

Les saisons dans le Niokolo Koba

Sous ce climat, les humains se sont installés depuis des temps immémoriaux, laissant leur empreinte sur ces vastes savanes en utilisant leur outil le plus simple : le feu.

Grâce à cette pratique, les populations ont encouragé la croissance de l’herbe tout en limitant la densité des arbres aux zones les plus humides, comme les vallées où se nichent les bambouseraies et les luxuriantes galeries forestières.

Aujourd’hui encore, le feu est un outil essentiel dans la gestion du complexe pour maintenir une densité adéquate d’herbivores et favoriser la diversité des habitats. Dès le milieu de novembre, les gardes entreprennent méthodiquement des brûlis sur les prairies de graminées pérennes, en partant des pistes. Ces zones ainsi brûlées et recouvertes de cendres voient rapidement émerger de nouvelles pousses vertes, essentielles pour la faune herbivore.

À partir de janvier, le complexe prend ses couleurs de saison sèche, avec des tons de savane et d’ocre. La poussière voile les horizons et le vent souffle sans relâche aux heures les plus chaudes de la journée. Les cours d’eau et les mares s’assèchent progressivement, ne laissant que quelques points d’eau où converge toute la vie sauvage. La meilleure période pour observer une variété maximale d’animaux se situe de mars à mai, malgré la chaleur écrasante.

Après les premières pluies de juin, le paysage s’anime d’une manière spectaculaire. Les sols les plus arides se couvrent d’une fine pellicule d’herbe et une multitude de fleurs éclot. Les insectes pullulent. Les mares retrouvent leur vigueur et la vie sauvage se disperse à nouveau. La végétation herbacée reste verdoyante jusqu’en novembre, marquant ainsi le cycle des saisons au Niokolo-Badiar.

La Mare de Simenti Niokolo Koba

Nous prenons la direction de la mare de Simenti dès notre entrée dans le parc. Comme toujours au parc de Niokolo Koba, le ballet des animaux suit un rythme bien établi : à mesure que la saison sèche progresse, l’eau se fait rare et les concentrations d’animaux se forment autour des points d’eau disponibles, comme la mare de Simenti qui reste alimentée presque toute l’année. Pourtant, à cette heure, à quelques jours du début de la saison des pluies, il ne reste qu’un mince filet d’eau.

C’est pourtant le moment idéal pour les observer : alors que la saison des pluies approche (en mai), le parc commence à se dessécher, ce qui conduit à des rassemblements d’animaux autour des points d’eau. Puis, lorsque les pluies commencent, les plaines se transforment en un tapis verdoyant. Avec le réapprovisionnement des points d’eau, les animaux se dispersent, n’ayant plus de difficulté à trouver à boire jusqu’en octobre ou novembre. Le parc reste ouvert toute l’année, et des guides sont disponibles à Dar Salam à tout moment.

Sur la route menant à la mare, nous avons la chance d’observer une variété d’animaux et d’oiseaux : des rolliers d’Abyssinie éclatants par leurs couleurs chatoyantes, des rolliers à ventre bleu, des calaos à bec rouge et à bec noir, de magnifiques calaos terrestres, des choucadors à épaulette, ainsi que des vervets, des écureuils fouisseurs, des ourebis, des hippotragues, des cobes de Buffon, des guibs harnachés, des phacochères, et bien d’autres encore.

La région de Simenti, s’étendant du grand mirador à la Patte-d’oie, est la zone la plus fréquentée du parc de Niokolo Koba. Elle abrite de grandes mares le long de la Gambie et du Niokolo Koba, attirant d’importants rassemblements d’animaux pendant la saison sèche.

On peut y observer des troupeaux de buffles et d’hippotragues venant s’abreuver par dizaines.

Cette région est très prisée des touristes et est souvent la seule accessible pendant la saison des pluies, en fonction des précipitations. Certains passages à gué peuvent alors devenir plus difficiles.

Au gué de Damantan, deux panthères vivaient en captivité, mais uniquement grâce aux contributions des touristes. Leur histoire est touchante : des braconniers ont tué leur mère en Guinée, laissant les petits orphelins. Secourus par le parc, ils étaient initialement trois, jusqu’à ce qu’un python en dévore un.

Ils ont ensuite été élevés au Campement du Lion avant d’être placés dans cet enclos naturel. Malheureusement, elles ne sont désormais plus là.

Le Fleuve Gambie

Nous poursuivons notre périple en rejoignant les rives du fleuve Gambie. Le campement du Lion et l’hôtel du Simenti sont des escales incontournables pour apprécier la beauté de ces lieux.

C’est là que singes, crocodiles et hippopotames peuplent les rives du fleuve, offrant un spectacle unique. Notamment au site de l’hôtel Simenti, où nous avons la chance d’observer le jeu des crocodiles s’approchant lentement des aigrettes rassemblées sur le banc de sable. L’histoire ne nous dit pas si leur quête a été couronnée de succès, mais ces prédateurs peuvent faire preuve d’une patience infinie, se nourrissant également de poissons en abondance.

En plus des safaris terrestres, les safaris en pirogue sur la Gambie, organisés par les différents campements et hôtels, sont devenus très populaires, offrant la possibilité d’observer des lions qui sont souvent présents. Ces excursions, organisées le matin ou en fin d’après-midi, permettent aux visiteurs d’être des observateurs privilégiés alors que les animaux vaquent à leurs occupations.

La région de la Gambie et du Koulountou Parc prend une tout autre dimension pendant la saison sèche, contrastant avec son calme relatif pendant les mois de pluie. Les cours d’eau gardent une quantité importante d’eau, attirant ainsi de nombreux animaux et permettant à la végétation de prospérer, formant des forêts denses et des zones boisées luxuriantes.

Ces cours d’eau, avec leurs méandres, offrent un paysage varié de rives hautes concaves, formant parfois des falaises, et de rives basses convexes, en pentes douces.

Le sol, argileux et d’origine alluviale, est propice à la croissance de diverses espèces végétales. Sur les promontoires des rives hautes, on trouve des forêts sèches où se dressent fièrement des arbres majestueux tels que le néré ou le cailcédrat.

En revanche, les rives basses sont recouvertes de forêts denses en rideau. Une particularité du terrain réside dans le fait que pendant la saison des pluies, l’eau de ruissellement ne parvient pas toujours au lit du fleuve en raison des levées alluviales, témoins d’époques plus humides.

Les cours d’eau présentent un lit principal ainsi que des bras morts, créant un réseau complexe. Les trous d’eau au centre du lit, connus sous le nom de « biefs », ne sont pas remplis d’eau stagnante. En effet, il existe une circulation souterraine, l’inféro-flux, qui se manifeste à ces endroits. Ces eaux abritent une diversité de poissons, de mollusques et de crustacés.

Les « biefs » sont particulièrement prisés par les hippopotames, ces gros mammifères amphibies qui passent la journée dans ces eaux. Ils sont très vigilants et il est dangereux de les déranger. À la tombée de la nuit, ils quittent le fleuve pour se nourrir dans les prairies avoisinantes, parfois jusqu’à une dizaine de kilomètres de distance. Un hppopotame peut ingérer jusqu’à 100 kg d’herbe par jour.

Au Campement du lion l’observation des hippopotames est possible depuis les rives du fleuve et nous avons pu meme observer des crocodiles. Pour autant il existe des endroits om il est possible de se baigner, dans des piscines naturelles om vous ne trouverez ni croco ni hippos ! Prenez renseignement au campement du lion !

Avec un peu de chance, vous pourriez apercevoir aussi les rares colobes bai, des singes arboricoles à la robe rouge et noire, perchés sur les plus grands arbres. Mais nous les avons beaucoup observé au campement du Wassadou

Les bords du fleuve sont également habités par des varans, des tortues, des crocodiles du Nil, ainsi qu’une variété d’oiseaux aquatiques.

Depuis les miradors, vous pourrez observer les divers martin-pêcheurs aux magnifiques plumages bleus, des guêpiers nains, le pluvian d’Égypte tant recherché par les ornithologues, l’ombrette et les ibis.

Mais peut-être le moment le plus magique serait-il d’attendre patiemment l’envol de l’aigle pêcheur, dont le cri singulier semble encapsuler l’esprit unique de cet endroit.

Mares Bas fonds savanes Niokolo Koba

Pour profiter au maximum de notre deuxième journée dans le parc national du Niokolo Koba, nous avons décidé de partir à l’aube. Un lever à 6 heures du matin nous a permis d’être prêts pour une entrée dans le parc dès 7 heures. Notre objectif ? Explorer plus en profondeur le parc en empruntant la piste Bassari, une route qui nous a conduit à proximité de la frontière guinéenne, à la recherche de mares et de bas-fonds où paissent les animaux.

Les mares que nous avons rencontrées étaient des oasis de vie au cœur des plaines. Bien que certaines d’entre elles ne soient que temporaires, d’autres, comme la mare de Simenti, étaient permanentes, attirant une incroyable variété de faune sauvage.

Nous avons traversé une série de paysages forestiers variés, passant de la forêt clairsemée à des bambouseraies gigantesques. Un moment particulièrement mémorable a été notre passage sur un pont rudimentaire fait de rondins et de ficelle, un défi que notre véhicule, le Raptor, a relevé avec bravoure malgré ses 3,5 tonnes !

Les vastes savanes qui s’étendaient devant nous étaient le paradis des grands herbivores africains. Chaque herbivore avait ses espèces végétales préférées, formant ainsi une gigantesque chaîne alimentaire où la loi de la savane régnait en maître : manger ou être mangé.

Nous avons été témoins de la délicate équilibre de la vie sauvage autour des mares. Les herbivores s’y rassemblaient pour se désaltérer et se rouler parfois dans la boue, tandis que les prédateurs guettaient avec patience. Les oies-armées de Gambie, majestueuses avec leur plumage noir et blanc, ont attiré notre attention, tandis que les varans du Nil se déplaçaient rapidement à travers la plaine.

La quiétude qui régnait autour des mares était palpable, mais l’activité était tout de même intense. Les aigrettes, les jabirus d’Afrique et les jacanas à poitrine dorée étaient parmi les nombreux oiseaux que nous avons pu observer dans la plaine.

Après ce début de journée riche en découvertes et en observations passionnantes, nous décidons de retourner dans la région de Simenti pour une seconde visite. Rejoignant le campement du lion une fois de plus, nous sommes accueillis par le paisible spectacle des hippopotames et des crocodiles, évoluant au milieu d’un paysage magnifique. En longeant les rives du fleuve Gambie en direction de Simenti, nous croisons à nouveau de nombreux hyppotragues, ajoutant à la splendeur de notre excursion.

Sur la piste menant au Niokolo, nous décidons de descendre du véhicule pour observer une mare. Ici, un imposant mâle cobe Defassa domine de sa taille et de sa prestance les cobes de Buffon qui s’amusent autour de lui. Dans les airs, des aigles tournoient, tandis que de magnifiques rollier à ventre bleu virevoltent de perchoir en perchoir. Leurs couleurs chatoyantes nous ont éblouis alors qu’ils se perchaient avec grâce sur les branches des arbres environnants. Le plumage du rollier à ventre bleu , d’un bleu outremer brillant sur le dos et le croupion, contrastait magnifiquement avec le chamois-isabelle pâle de leur tête et de leur poitrine.

Poursuivant notre périple, nous atteignons le Nioko Lodge, un établissement dont la réputation n’est plus à faire. Malgré son cadre magnifique et la vue splendide depuis la terrasse ouverte du restaurant, nous sommes un peu déçus par la qualité du service, qui ne semble pas être à la hauteur des prix pratiqués. Des erreurs dans les commandes, comme de l’eau gazeuse servie dans une bouteille ouverte sans étiquette, de la bière chaude, ou même des erreurs dans les boissons pour les enfants, nous amènent à reconsidérer notre décision de passer la nuit du 14/05 prévue au Niokolo Lodge. Nous décidons finalement de poursuivre notre voyage vers Kédougou plus tôt que prévu.

La Bananeraie de Wassadou

Pour notre dernier jour à Wassadou, Paco nous réserve une visite bien spéciale : la bananeraie de Wassadou. C’est là que s’épanouissent 85% des bananes sénégalaises, une filière vitale pour de nombreuses familles de la région. Mais malgré son importance économique, cette filière fait face à d’importants défis qui limitent sa rentabilité et son expansion.

Le principal défi réside dans la production même de la banane. Malgré un potentiel de rendement élevé, les exploitations ne parviennent qu’à atteindre une fraction de leur capacité, en raison du manque d’application des bonnes pratiques agricoles et des systèmes d’irrigation inefficaces. Actuellement, l’irrigation repose sur des motopompes alimentées par les eaux du fleuve Gambie, une méthode coûteuse en termes de travail et de carburant.

Pour améliorer la situation, il est crucial d’investir dans des systèmes d’irrigation plus performants et économes en eau, notamment en favorisant l’installation de panneaux solaires. De plus, l’accès à des engrais organiques de qualité reste un défi majeur pour les producteurs.

Un autre aspect essentiel est l’adoption de bonnes pratiques agricoles, telles que la fertilisation, la taille et l’élimination des rejets, pour optimiser la croissance et la qualité des bananes. Cependant, le contrôle de la qualité de ces pratiques reste encore à mettre en place dans de nombreux groupes d’agriculteurs.

En outre, fixer un prix juste qui reflète les coûts réels de production est essentiel pour assurer la viabilité économique des exploitations. Actuellement, la banane est vendue à un prix bien en deçà de sa valeur réelle, ce qui impacte directement les revenus des producteurs.

Enfin, la prévention des feux de brousse, qui ont déjà causé des dégâts considérables à la bananeraie, est un autre défi crucial. Cela nécessite un débroussaillage efficace des environs, un entretien régulier du terrain et une sensibilisation accrue des populations locales aux risques d’incendie.

Malgré ces défis, la banane demeure une ressource précieuse pour la région de Wassadou. En investissant dans des pratiques agricoles durables et des infrastructures adaptées, il est possible de surmonter ces obstacles et de permettre à cette filière de prospérer pleinement.

Le village de Badi

Le village de Badi, étape marquante de notre voyage, nous plonge au cœur des réalités quotidiennes de ses habitants, en particulier des femmes. Chaque jour, elles accomplissent une tâche remarquable : remonter à la main des seaux d’eau depuis des puits profonds, puis parcourir plusieurs kilomètres avec cette précieuse ressource sur la tête. Leur dévouement et leur force sont une source d’inspiration.

C’est également l’occasion pour nous d’apporter un peu de soutien à la communauté, grâce aux généreuses contributions de nos compatriotes. Des cahiers, des crayons, des peluches et même des ballons de football sont remis aux enfants du village. Nous tenons à promouvoir l’égalité en offrant des ballons à la fois aux garçons et aux filles, car l’éducation de ces dernières est souvent négligée, les privant ainsi d’opportunités futures.

Les ballons de football déclenchent aussitôt des parties animées dans la cour de l’école, témoignant de l’importance du sport dans la vie des jeunes. Le maître d’école lui-même s’implique en créant un mini-challenge pour encourager les élèves à exceller académiquement, promettant des cahiers aux meilleurs d’entre eux. C’est un moyen astucieux de motiver les enfants à poursuivre leurs études malgré les défis auxquels ils font face.

Pourtant, malgré la gratuité de l’éducation, de nombreux parents préfèrent garder leurs enfants à la maison pour les aider dans les tâches quotidiennes. C’est une réalité complexe où la nécessité de main-d’œuvre pour les activités domestiques prime souvent sur le désir d’éducation. Cette situation souligne l’importance de sensibiliser les communautés à l’importance de l’éducation pour l’avenir de leurs enfants, garçons et filles confondus.

Nous poursuivons la visite du village en regardant les femmes fabriquer des gants à partir des fibres de ronier. Bien utile pour se nettoyer de la poussière ambiante !

Ainsi, notre passage à Badi ne se limite pas à une simple escale, mais incarne un élan de solidarité et de sensibilisation envers une communauté qui fait face à des défis quotidiens avec courage et détermination.

Sortie en pirogue sur le Fleuve Gambie

Embarquer dans la pirogue sur le Fleuve Gambie, c’est s’ouvrir à une aventure remplie de découvertes extraordinaires. Au moment où nous glissons sur les eaux calmes du fleuve, l’excitation monte à chaque instant. Nous sommes impatients de voir ce que la nature nous réserve.

Les premières rencontres avec les hippopotames, ces imposantes créatures semi-aquatiques, sont à la fois impressionnantes et fascinantes. Nous observons le mâle dominant, flanqué de ses femelles et de leurs petits, vivant paisiblement à proximité du campement. Leurs grognements et leurs mouvements gracieux dans l’eau ajoutent une ambiance sauvage à notre aventure.

Mais ce n’est que le début de nos découvertes. Alors que nous continuons notre exploration le long des rives, notre guide nous montre une myriade d’oiseaux aux couleurs éclatantes. Le martin-chasseur à poitrine bleue plonge habilement pour attraper des grenouilles, tandis que l’oedicnème se fond dans le paysage avec son plumage discret tout comme le bihoreau gris.

Nous sommes captivés par le gonolek de Barbarie et son chant mélodieux, ainsi que par le guêpier écarlate qui ajoute une touche de flamboyance à la scène. L’ibis hagedash, majestueux dans son plumage noir et blanc, nous surprend par sa grâce en train de se nourrir le long des berges.

Et puis, juste au moment où nous pensions que cela ne pouvait pas devenir plus magique, nous apercevons un varan du Nil se prélassant sur les rives, une véritable relique vivante de l’ancien monde reptilien.

Naviguer sur le Fleuve Gambie dans cette pirogue nous offre bien plus qu’une simple excursion. C’est une immersion totale dans la nature sauvage, une expérience sensorielle qui éveille nos sens et élargit notre perception du monde qui nous entoure. Chaque instant est une révélation, chaque rencontre une rencontre avec la beauté brute et la diversité de la vie. Et c’est avec gratitude que nous savourons chaque instant de cette aventure inoubliable.

Précautions

Le complexe est un vaste espace dédié à la vie sauvage, et il est important de suivre quelques règles pratiques pour garantir à la fois votre sécurité, le respect de la faune et de la flore, ainsi que la réussite de votre séjour.

Premièrement, il est absolument interdit de circuler la nuit. Les excursions se déroulent du lever au coucher du soleil, car évaluer les distances correctement en brousse est très difficile, ce qui peut conduire à des situations dangereuses.

Il est fortement recommandé de prendre un guide expérimenté qui connaît parfaitement le milieu.

Voici quelques principes élémentaires à suivre :

  1. Avant chaque excursion, signalez à votre hôtel ou au poste de garde l’itinéraire que vous prévoyez d’emprunter, ainsi que l’heure estimée de votre retour. Cela leur permettra de partir à votre recherche en cas de retard.
  2. Prévoyez toujours des provisions et de l’eau potable pour plus d’une journée lors de chaque excursion.
  3. Il est strictement interdit de circuler en dehors des pistes, des sentiers aménagés, et sans la compagnie d’un garde autorisé, pour éviter de déranger la faune et pour votre propre sécurité.
  4. En présence de fauves, ne sortez jamais de votre véhicule, même si les lions semblent nonchalants. Les éléphants, lions, hippopotames, buffles, hyènes, lycaons, crocodiles et serpents sont dangereux.
  5. N’essayez pas de récupérer des objets saisis par les singes, en particulier ceux qui fréquentent les hôtels. L’objet leur appartient une fois qu’ils l’ont pris.
  6. Conduisez votre véhicule avec modération, à une vitesse idéale de 20 km/h. Au-delà de 30 km/h, vous créez des risques inutiles, car les pistes sont étroites et comportent des ponts dangereux. Au-delà de 20 km/h, la visibilité diminue considérablement. Les scientifiques qui recensent les animaux respectent toujours cette limite.
  7. Assurez-vous que votre véhicule est en bon état, avec une roue de secours, un cric et une clé de roue.
  8. Prévoyez suffisamment de carburant pour votre trajet, avec une réserve de 50 %.

Quelques recommandations supplémentaires :

  • La nourriture et l’eau attirent les insectes.
  • Vérifiez toujours l’intérieur de vos chaussures le matin, car des scorpions ou des serpents pourraient s’y glisser.
  • Respectez la nature et adoptez un comportement écologique. N’oubliez pas que la nature est en état de « légitime défense ».
  • Observez calmement, les mouvements brusques effraient souvent les animaux.
  • Parfois, couper le moteur peut faire fuir les animaux.
  • Soyez extrêmement vigilant avec le feu.
  • Ne jetez aucune ordure, ne prélevez rien de l’environnement.

En suivant ces règles simples, vous pourrez profiter pleinement de votre séjour dans le complexe tout en respectant la nature qui l’entoure.

LES LIENS VERS LES PHOTOS de Tambacounda et de ses environs

 J 670 DU FLEUVE GAMBIE A TAMBACOUNDA

J 671 TAMBACOUNDA SENEGAL ORIENTAL

J 672 de TAMBACOUNDA au Campement du Wassadou NIOKOLO KOBA SENEGAL ORIENTAL

J 672 Campement du Wassadou NIOKOLO KOBA SENEGAL ORIENTAL

J 673 LEVER MATINAL AU CAMPEMENT DU WASSADOU NIOKOLO KOBA SENEGAL ORIENTAL

J 674 LE PARC NIOKOLO KOBA REGION SIMENTI SENEGAL ORIENTAL

j 675 Mares Bas fonds savanes , piste Bassari PARC NIOKOLO KOBA SENEGAL ORIENTAL

j 675 Mares Bas fonds savanes , région de simenti et Nioko Lodge PARC NIOKOLO KOBA SENEGAL ORIENTAL

j 676 BANANERAIE DE WASSADOU PARC NIOKOLO KOBA SENEGAL ORIENTAL

j 676 Distribution de peluches, crayons, cahiers et ballons de football dans le village de Badi PARC NIOKOLO KOBA SENEGAL ORIENTAL

j 676 SORTIE PIROGUE CAMPEMENT DU WASSADOU SENEGAL ORIENTAL

VIDEOS sur Tambacounda et ses environs

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La Cuisine Gambienne et sénégalaise

Toutes les informations, par région sur la gastronomie sénégalaise en suivant ce lien : La Cuisine Sénégalaise

 CHEZ MASSAR TAMBACOUNDA

Chez Massar, un charmant snack situé à Tambacounda sur la route nationale, offre une ambiance agréable et une vue magnifique depuis sa terrasse.

Les choix de menu sont assez restreints, avec des pizzas disponibles sur commande et des brochettes nécessitant une préparation de 30 minutes. Il est donc préférable de commander à l’avance. Cependant, le Yassa de poulet, qui est également très bon, est proposé en menu du jour et servi rapidement.

Le personnel est accueillant et chaleureux, offrant un service de qualité pour rendre votre expérience culinaire des plus agréables.

Pour plus d’informations et pour réserver, vous pouvez contacter Chez Massar au numéro suivant : +221 77 479 38 08.

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CHEZ ROSYTA TAMBACOUNDA

Chez Rosyta, un charmant restaurant niché à Tambacounda le long de la route nationale, offre une expérience culinaire authentique, situé à l’intérieur même du village artisanal.

L’accueil chaleureux de Foufana nous met immédiatement à l’aise, et malgré les coupures d’électricité et l’heure matinale de notre arrivée, il se plie en quatre pour nous servir dans les meilleures conditions.

Chez Rosyta propose une gamme variée de menus pour satisfaire tous les palais : des brochettes de bœuf savoureuses, du poisson grillé fraîchement préparé, du demi-poulet braisé accompagné d’une salade et de frites croustillantes.

Foufana se charge lui-même de la préparation des plats pendant la nuit et assure le service en journée. Il est donc recommandé de l’appeler à l’avance pour avoir un choix optimal de repas.

Dans notre conversation avec Foufana, nous partageons nos projets de voyage en Côte d’Ivoire, notamment notre visite prévue dans la région de Man en début juillet. Son visage s’illumine à l’évocation de sa région natale, et il se fait un plaisir de nous prodiguer des conseils avisés sur les endroits à visiter, les spécialités culinaires à ne pas manquer et les aspects culturels à découvrir.

Nous échangeons nos coordonnées WhatsApp, scellant ainsi une connexion qui va au-delà de notre rencontre éphémère à Tambacounda. C’est une belle opportunité de rester en contact avec Foufana et sa famille, de partager nos expériences de voyage et de maintenir le lien qui unit des personnes de cultures différentes mais unies par une passion commune pour la découverte et le partage.

Pour obtenir de plus amples informations et réserver votre table, vous pouvez contacter Chez Rosyta au numéro suivant : +221 77 329 45 94.

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LES LOGEMENTS

 LE RELAI DE TAMBA

Le Relais de Tamba, idéalement situé à l’entrée de Tambacounda sur la route nationale 1, offre une halte agréable pour explorer la région environnante.

Doté de chambres spacieuses équipées de salles de bains privées et de climatisation, cet hôtel propose un cadre confortable pour se reposer après une journée de découverte. La vue sur la piscine depuis les chambres crée une atmosphère apaisante de patio ouvert, bien que la température de l’eau limite son attrait rafraîchissant. Cependant, il est regrettable que les déchets laissés autour de la piscine ne soient pas collectés régulièrement.

Pour le petit déjeuner, il est conseillé d’arriver tôt afin de profiter d’un choix plus varié. Malgré l’heure d’ouverture jusqu’à 10 heures, les options peuvent être limitées après 8 heures.

Au restaurant, les convives peuvent déguster un menu du jour ainsi qu’une sélection de plats locaux et internationaux préparés avec des ingrédients frais. La formule demi-pension offre un large choix d’entrées, de plats principaux et de desserts, tous copieusement servis et délicieusement préparés.

Le bar constitue un lieu de détente parfait pour se relaxer après une journée bien remplie ou pour profiter du soleil au bord de la piscine.

Le parking ouvert et surveillé assure la sécurité des véhicules des clients.

Pour plus d’informations et pour effectuer une réservation, il est possible de contacter l’hôtel aux coordonnées fournies. Réserver et payer avec SAHEL découverte facilite la planification du séjour.

Le Relais de Tamba offre ainsi charme, confort et commodité pour un séjour agréable à Tambacounda ! 🌟

CAMPEMENT DU WASSADOU

Nous voilà, au Campement-Hôtel de Wassadou,, blotti au bord du fleuve Gambie, aux confins du parc national du Niokolo Koba. Dès notre arrivée, nous sommes frappés par la beauté brute qui se déploie devant nos yeux émerveillés. Le fleuve Gambie serpente majestueusement, offrant un spectacle époustouflant, tandis que deux hippopotames se dessinent au loin, ajoutant une touche de magie à notre expérience. On se croirait tout droit sortis du film « Out of Africa » !
Nous nous installons face au fleuve et observons ce spectacle fascinant, des hippopotames, des pyguarges vocifer mais aussi de quelques babouins venant s’abreuver au bord du fleuve

Nous découvrons nos hébergements, 26 cases traditionnelles ventilées, chacune pourvue de toilettes et de douches. Nichées au cœur de la luxuriante forêt, elles nous offrent une vue imprenable sur le fleuve Gambie. Nous nous réjouissons à l’idée de nous immerger dans ce cadre enchanteur, bercés par les murmures apaisants de la nature environnante.

Le campement propose une multitude d’excursions pour partir à la découverte de la région. Que ce soit à pied, en pirogue, en VTT ou en 4×4, nous avons l’embarras du choix pour explorer les trésors cachés du parc national du Niokolo Koba et observer sa faune sauvage. L’excitation est palpable à l’idée de se lancer dans ces aventures en quête de rencontres inoubliables avec la nature.

Le restaurant du campement nous accueille pour nos repas, offrant une cuisine sénégalaise et internationale exquise de midi à 22 heures. Nous nous délectons de ces mets savoureux tout en profitant de la vue panoramique sur le fleuve Gambie. Le petit déjeuner inclus dans le tarif de l’hébergement promet des débuts de journée délicieux et revigorants, nous préparant à vivre des expériences mémorables.

Nous sommes tout simplement enchantés par l’atmosphère authentique et la proximité avec la nature que nous offre le Campement-Hôtel de Wassadou. Que nous soyons des passionnés d’écotourisme, des amateurs d’observation de la faune sauvage ou simplement en quête de tranquillité, ce lieu nous promet une expérience inoubliable au cœur du Sénégal.

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