Spitzkoppe : le Cervin de Namibie, entre mystère et majesté NAMIBIE +
🚙 De Swakopmund à Okambishi’s Rest — Sur la route des cathédrales de granit
Nous quittons Swakopmund en matinée, moteurs tièdes, et prenons la B2 vers l’intérieur. La mer s’efface progressivement derrière nous, l’air salin se raréfie, et la lumière devient plus sèche, plus verticale. Le trajet, d’environ 140 à 150 kilomètres, se parcourt en 1h20 à 1h45, selon les arrêts et les conditions. Il offre une transition progressive entre le littoral atlantique et les reliefs granitiques de l’intérieur.
Peu après la sortie de la ville, nous franchissons la bouche du Swakop et la passerelle qui enjambe son lit asséché. Ce point marque le basculement paysager : derrière nous, les dunes côtières et les brumes marines ; devant, une plaine minérale qui s’étire vers l’est. C’est un bon endroit pour vérifier les réserves, respirer un air plus sec, et observer les premières strates géologiques du plateau.
Plus loin, Arandis constitue une halte technique et informative. Ville liée à l’exploitation de la mine d’uranium de Rössing, elle témoigne de l’empreinte industrielle dans la région de l’Érongo. Les terrils et les installations minières visibles au loin rappellent le rôle de l’extraction dans l’économie locale. La station-service et le café permettent de faire le plein, tant pour le véhicule que pour les voyageurs.
En poursuivant, la vallée du Khan se déploie comme une lecture géologique à ciel ouvert. Lits de galets, méandres asséchés, ripisylves clairsemées : chaque élément raconte les crues passées et la manière dont l’eau façonne sporadiquement ce paysage aride. Nous aimons nous arrêter au bord d’un pont ou d’un méandre accessible pour observer les textures du lit, écouter le silence, et parfois surprendre un klipspringer ou un oiseau discret.
À l’approche d’Usakos, le paysage change subtilement. La ville apparaît dans une cuvette semi-aride, bordée de collines et de formations rocheuses. Les infrastructures visibles — une ancienne locomotive à vapeur, un château d’eau rouge sur pilotis, des réservoirs cylindriques, et une antenne de télécommunication — témoignent d’un passé ferroviaire et industriel encore présent. La gare, les bâtiments techniques et les entrepôts rappellent le rôle de la ville comme point de transit régional.
La végétation est clairsemée : quelques palmiers, des acacias résistants, et des buissons adaptés à la sécheresse. Le sol est sablonneux, ponctué de gravier et de roches. L’atmosphère est calme, presque suspendue, avec une lumière dure qui accentue les contrastes entre les structures humaines et le relief naturel.
Nous longeons la rue principale, faisons quelques courses dans le supermarché central, puis reprenons la piste qui mène à Lot 28, en direction d’Okambishi’s Rest, au pied des massifs granitiques.
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Spitzkoppe — Vendredi 5 décembre 2025 Cathédrales de granit : marcher dans la mémoire des pierres
Nous nous levons avant l’aube, le cœur encore plein des couleurs d’Okambishi’s Rest, et nous approchons des dômes comme on entre dans une cathédrale : tout est silence minéral, lumière froide et attente contenue. La silhouette du Gross Spitzkoppe se découpe d’abord en trait sombre, puis se gonfle de couleurs à mesure que le soleil monte ; il faut quelques instants pour accepter l’échelle du lieu — ces masses de granit, poli par des centaines de millions d’années, nous font sentir tout petits et pourtant pleinement présents.
Notre matinée commence par une promenade lente entre affleurements et blocs gigantesques. Nous suivons un itinéraire qui nous mène vers les abris ornés de peintures rupestres : marcher jusqu’à ces panneaux est une leçon de patience et d’attention. Là, à l’ombre d’un surplomb, apparaissent pigments et silhouettes — antilopes stylisées, scènes de chasse, peut-être un éléphant blanc — touches fragiles d’une histoire humaine qui a choisi la pierre pour écrire. Un guide local nous raconte les usages de ces images, les mythes et les techniques de pigment ; écouter ses mots face aux dessins nous relie immédiatement aux chasseurs-cueilleurs qui ont tracé ces signes. Nous observons sans toucher, respectant la fragilité des pigments, et nous laissons le site nous parler à voix basse.
Après ce temps de lecture du passé, nous nous lançons dans une boucle qui montre les facettes du massif. Pour les randonneurs entraînés, la Route de Pontok offre des montées raides et des panoramas étourdissants (compter plusieurs heures si l’on vise des points hauts). Pour ceux qui aiment jouer entre rochers et plateaux sans s’exposer trop longtemps, la Bushman Circle Route nous convie à des pins de granit, des coupoles lisses et des vasques d’eau occasionnelles — un terrain d’exploration parfait pour repérer damans (rock hyrax) et petits reptiles qui se dorent au soleil. Nous progressons prudemment, en petit groupe, le pas mesuré, car chaque fissure recèle une petite vie : lichens multicolores, euphorbes naines et quelques welwitschias isolées là où la micro-faune trouve humidité et abri.
Au fil des heures, la faune se révèle discrète mais surprenante : un daman qui bondit entre deux blocs, le vol furtif d’un calao de Monteiro, l’appel bref d’un Herero Chat posant son regard vif sur un rocher chauffé — autant de signes que la vie sait se cacher et habiter ces interstices. Nous gardons les jumelles à portée de main et avançons en chuchotant, savourant ces apparitions qui donnent à la randonnée un parfum de découverte.
Pour les plus audacieux parmi nous, la montée vers le « Cervin » du Spitzkoppe est un défi : sections d’escalade non techniques mais exposées, prises naturelles à trouver, concentration requise. Nous choisissons l’itinéraire en fonction de la météo et de notre condition ; l’ascension récompense toujours par une vision panoramique où le désert s’étend comme une mer désertée et où chaque rocher devient sculpture. Partout, les formes évoquent des animaux, des visages, des silhouettes — un bestiaire pétrifié que notre imagination s’amuse à nommer.
À mi-journée nous prenons le temps d’un pique-nique à l’ombre d’un bloc, abrités du soleil : pain, fromages, fruits, thé chaud. Ce moment de repos est presque rituel — on change d’angle, on compare photos, on note les coordonnées des abris rupestres vus le matin. Le guide nous rappelle quelques règles essentielles : ne pas toucher les peintures, garder les sentiers, emporter tous nos déchets. Ces attentions simples prolongent l’existence même de ces lieux.
L’après-midi est consacré aux arches et aux petites randonnées d’exploration. Nous allons voir l’arche en forme d’œil — un cadre naturel qui offre un panorama remarquable — puis nous nous laissons perdre entre dômes et vasques pour chercher les meilleurs points de lumière pour la photographie. Les couleurs du granit se modifient selon l’heure : ocre chaud, rose puis orangé ; à la fin d’après-midi, le massif semble s’enflammer doucement.
Quand le soleil décline, nous regagnons notre logement.
Pratiquement, pour profiter pleinement de la journée, nous nous organisons ainsi : départ matinal depuis Okambishi’s Rest, randonnée et visites rupestres le matin (3–4 h selon les haltes), pique-nique, exploration des arches l’après-midi (2–3 h), et retour au camp avant la nuit. Nous veillons à emporter au minimum 3–4 litres d’eau par personne, chaussures montantes, chapeau, crème solaire, lampe frontale et une veste chaude pour la nuit — la température chute vite après le coucher du soleil. Les randonnées les plus exposées sont recommandées avec un guide local et en petits groupes pour la sécurité et la qualité de l’expérience.
Nous quittons Spitzkoppe en nous promettant d’y revenir : entre la géologie monumentale, les peintures rupestres et le ciel exceptionnel, ce massif nous a offert un jour de contemplation active, d’effort partagé et de silence habité — une page forte de notre parcours namibien.
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Toutes les informations, par région sur la gastronomie namibienne en suivant ce lien : La Cuisine namibienne
| Nom / Endroit | Type de cuisine / ce qu’on y trouve | Fourchette de prix estimée* |
|---|---|---|
| Oasis Food Stall cc | Food-stall / fast food. Snacks, biltong, droëwors, “pies”, hot-dogs, burgers, “jaffels”, quiches, boissons, cafés. Atmosphère informelle, à emporter ou sur place. | Repas léger / snack : ~ N$ 80-150 (~ 5-10 €) selon ce que tu prends. Boissons plus. |
| Big Brothers Restaurant | Restaurant de guesthouse, offre de petits-déjeuners, déjeuners, dîners. Plats variés, pizzas, plats du jour. Bar sur place. Ambiance plus confortable. | Plat principal : N$ 150-250 (~ 9-15 €) ; un repas complet (entrée + plat + boisson) pourrait monter à N$ 300-400 (~ 18-25 €) selon le standing. |
| Usakos Bistro | Bistrot / casual dining. Carte variée : curry d’agneau ou de poulet, steaks (T-bone), salades, options “braai”. Ambiance relax. | Plat principal : N$ 150-250 (~ 9-15 €) ; les steaks ou plats grillés peuvent être un peu plus chers, selon accompagnements. |
* Estimations basées sur les informations disponibles en lignes et les prix moyens à Usakos. Les prix exacts dépendront du plat, des boissons, de l’accompagnement, etc.
🥩 Oasis Food Stall – Une halte savoureuse à Usakos
Entre ranch rustique et cuisine généreuse
À Usakos, sur la route des cathédrales de granit, nous faisons halte à Oasis Food Stall, une adresse locale qui mêle authenticité et convivialité. L’entrée donne l’impression de pénétrer dans un ranch : toit de chaume, poutres en bois, graffitis de voyageurs sur les murs et les plafonds — chaque signature raconte un passage, une pause, une anecdote.
À l’intérieur, une petite boutique où défilent les habitants, tous visiblement en quête d’un biltong de qualité. Nous ne résistons pas à l’appel et repartons avec notre propre réserve, séchée et savoureuse.
Côté repas, le service est impeccable et souriant. Le T-bone de 500g, parfaitement cuit en Rare Medium, révèle une marinade subtile et une viande tendre, aux arômes profonds. Margot et Nad choisissent un chicken schnitzel copieux, croustillant à l’extérieur, moelleux à l’intérieur. Bastien opte pour un Hake fillet, poisson frais pané, équilibré et bien présenté.
L’addition, autour de 1000 NAD, reste raisonnable compte tenu des portions et des boissons : trois grandes bières, un Sprite et deux eaux. Une halte qui allie cadre rustique, cuisine généreuse et ambiance locale, au cœur de l’Érongo.
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MAGASINS ALIMENTATION
🛒 à Usakos
| Nom / Lieu | Ce que l’on y trouve / type de produits estimés |
|---|---|
| OK Foods | Supermarché généraliste ; on y trouve vraisemblablement viande, produits de base, légumes, boissons. |
| Namib Oasis Food Stall (Oasis Food Stall) | Plus un food stall qu’un magasin, mais ils vendent snacks, boissons, peuvent avoir quelques produits de viande ou boissons. |
CARBURANT
⛽ Stations de carburant à Usakos
| Nom de la station | Adresse / Repère | Services / Remarques utiles |
|---|---|---|
| Shell Usakos | Sur la route B2, à Usakos, près de la jonction avec la route allant à Swakopmund et Karibib. | Offre Shell classique : essence, diesel. Boutique associée. Bon point pour se ravitailler avant ou après des étapes dans le désert. |
| Oasis Service Centre (Shell) | Zone Usakos. | Station Shell avec plusieurs types de carburant, y compris Shell V-Power pour ceux qui veulent de l’essence de meilleure qualité |
| Engen One Stop Usakos | Bahnhof Street, B2, Usakos (route principale) | Très pratique, station “One Stop” : carburant, boutique de dépannage, snacks. Ouverte 24/7 selon les infos. |
| North West Service Station (Engen) | Theo Ben Gurirab Street / B2, Usakos (près de la route principale) | Bon point d’arrêt si tu viens du nord ou du sud. Proche des axes principaux, donc utile pour ne pas faire de détour. |
| Usakos Service Station (Engen) | Bahnhof Street, Usakos | Adresse centrale de la ville, facile d’accès. Pour du diesel / essence de base. |
🔍 Conseils pratiques
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Fais le plein à Usakos plutôt que de t’inquiéter pour la route, surtout si tu pars vers des destinations plus isolées (Spitzkoppe, désert, etc.).
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Vérifie toujours si la station accepte carte bancaire internationale, en particulier pour les cartes Visa/Master, car certaines exigent souvent du liquide ou une carte locale.
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Demande si le carburant “premium” ou essence de haute performance est disponible (Shell V-Power etc.), si ton véhicule le demande.
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Pendant les week-ends ou en soirée, certaines stations peuvent avoir des horaires réduits, bien que “One Stop” ou les grandes chaînes telles que Shell/Engen soient souvent ouvertes plus longtemps.
BANQUES ET DISTRIBUTEURS
| Nom de la banque | Adresse / repère | Ce que l’on sait / remarques |
|---|---|---|
| First National Bank (FNB) Usakos | Theo Ben Gurirab Street, Usakos, région d’Erongo | Banque importante à Usakos. Fournit des services bancaires classiques. |
🤖 Distributeurs / guichets automatiques (ATM)
| Localisation / Nom | Remarques / capacité estimée |
|---|---|
| Un ATMs mentionné sur Bahnhof Street, Usakos | Il y a au moins un distributeur sur Bahnhof Street selon une source d’ATMs. |
| FNB Usakos | Très probable que l’agence FNB dispose d’un guichet automatique pour les clients et visiteurs. (Souvent le cas dans ce type de banques) |
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Avoir un peu de liquide en monnaie locale (NAD), car certains petits commerces ou food stalls n’acceptent pas les cartes.
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Avant de quitter Windhoek ou une grande ville, faire le plein d’espèces au cas où les ATM soient hors service ou vides.
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Vérifier que votre carte bancaire fonctionne à l’étranger / Namibie, et que vous connaissez les frais d’abroad, car certains distributeurs prélèvent des frais supplémentaires.
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Si possible, demander à l’agence FNB à Usakos les horaires des distributeurs, pour éviter les mauvaises surprises (par exemple le soir tard ou jours fériés).
LES LOGEMENTS
LES LIENS VERS LES PHOTOS
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