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Foz do Rio Cunene : un havre pour les oiseaux d’eau Angola +

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Nous prenons la déviation qui nous est proposée sur la route de Soyo vers Luanda, peu avant N’Zéto,  sans hésiter, la piste sablonneuse mordant la terre comme un trait rapide sur une carte. Bientôt, le 4×4 s’arrête au bord de la piste et nous descendons. Nous nous immobilisons — posture essentielle — et le paysage nous offre sa première scène : la Foz do Rio Cunene, s’étire en vasières et en marais où l’eau douce rencontre l’Atlantique. Ici tout est à la fois calme et grouillant, lent et furieusement occupé par la vie.

Dès les premiers pas, le ballet s’impose. Les aigrettes garzettes arpentent la vase, bec pointé, marchant avec la lente assurance de chasseuses qui savent attendre l’instant ; leurs silhouettes blanches découpées sur la boue sont des ponctuations nettes. Plus loin, des cormorans à poitrine blanche sont accrochés à des branchages émergeants ; nous les voyons déployer leurs ailes larges pour les faire sécher après des plongées rapides et silencieuses. À ras de l’eau, des échassiers longilignes dessinent des lignes fines sur l’estran, leurs pattes longues et rose pâle comme des perches dans le paysage ; et, parfois, un héron cendré glisse, immobile puis vif, transperçant l’eau d’un bec précis. Selon la marée, la scène change : des bancs alimentaires se forment, attirant limicoles, sternes et autres passereaux de mangrove qui s’organisent en chœurs nourriciers.

AIGRETTE GARZETTE

En marchant lentement le long de la rive, nous lisons l’histoire du lieu. Ces embouchures ont toujours été des points d’ancrage pour les communautés riveraines : haltes de pêche, rails d’échange et zones de nourrissage qui ont fait vivre les hommes depuis des générations. Les pêcheurs locaux, qui connaissent chaque courant et chaque banc de sable, nous expliquent — entre deux gestes — comment la marée commande la pêche et comment les oiseaux eux-mêmes indiquent les lieux poissonneux. Les marais ont fourni poisson et crustacés, et les usages humains s’y sont ajustés : abris saisonniers, zones de traitement du poisson, lieux de rencontres. Écouter les anciens revient à feuilleter une chronique orale où se mêlent techniques de pêche et récits de tempêtes.

HERON CENDRE

L’intérêt écologique de la Foz do Rio est évident dès que l’on prend du recul. Ces zones humides côtières, mangroves et vasières, sont des réservoirs de biodiversité : nurseries pour les poissons, haltes pour les oiseaux migrateurs, réservoirs de nutriments pour l’Atlantique côtier. Elles filtrent l’eau, limitent l’érosion et concentrent une biomasse foisonnante. Quand nous observons les fouilles minutieuses des aigrettes ou les plongées coordonnées des cormorans, nous comprenons que ces paysages ne sont pas de simples décors mais des systèmes fonctionnels, où chaque espèce participe à l’équilibre.

CORMORAN A POITRINE BLANCHE ET HERON CENDRE

Pour mieux voir, nous décrivons les oiseaux qui animent la scène. L’aigrette garzette, petite et élégante, avance sans hâte, le bec noir sondant la vase ; en période de reproduction, sa coiffe nuptiale devient un ornement fragile. Le cormoran à poitrine blanche se distingue par sa tache pâle sur la poitrine et par son comportement : plonge après plonge, il revient sur son perchoir, ailes ouvertes, silhouette graphique au-dessus de l’eau. Les échassiers — Himantopus et autres limicoles — fouillent les zones peu profondes, concentrés sur insectes et petits crustacés ; le héron cendré, plus massif, attend immobile avant de larder l’eau d’un coup de bec précis. Autour d’eux voltigent des sternes et s’affairent des râles plus discrets ; la mangrove et les herbiers accueillent aussi une petite avifaune de chanteurs qui ponctuent le silence de notes éparses.

Observer ces comportements est un apprentissage : nous notons la marche lente et méthodique des chasseuses, les plongeons moteurs des cormorans, les séquences de séchage d’ailes, les appels d’alarme qui dispersent provisoirement les nuées d’oiseaux. À marée basse, la nourriture se concentre et le spectacle culmine ; à marée haute, les oiseaux se dispersent ou se perchent, attendant la prochaine ouverture.

Mais ce tableau est fragile. Nous percevons les menaces qui pèsent sur ces milieux : modifications des cours d’eau en amont, pollution ponctuelle, prélèvements non contrôlés, pêche excessive et pressions du développement côtier.

ECHASSE BLANCHE

Les prélèvements de sable, par exemple, peuvent modifier la topographie des bancs et bouleverser les zones d’alimentation. Préserver la Foz do Rio, c’est maintenir des équilibres anciens : cela implique une gestion qui associe les savoirs locaux des pêcheurs à des mesures de protection pour les habitats.

Pratiques et précautions : pour profiter sans nuire, nous gardons la règle d’or — silence et discrétion. Nous recommandons jumelles 8–10× et un téléobjectif pour les photographes, chaussures fermées et répulsif anti-moustiques, eau et chapeau. Nous évitons de nourrir la faune ; quelques graines ou cacahuètes peuvent paraître inoffensives, mais elles altèrent les comportements et la santé des animaux. Nous restons sur la frange sûre de la rive, attentifs aux marées et aux zones vaseuses.

Avant de repartir, nous prenons le temps d’échanger avec un pêcheur qui nous montre une technique de filet, nous donne le nom local d’un oiseau et nous parle des crues saisonnières. Ces paroles ramènent l’observation à l’humain : la Foz do Rio est un lieu de nature mais aussi un espace de vie, de travail et de mémoire. Nous repartons avec le sentiment d’avoir assisté à une représentation fragile et précieuse — et la conviction que la meilleure façon d’aimer ce paysage est de le connaître et de le protéger.

FAUNE ET FLORE

J 1136 VAUTOUR PALMISTE JUVENILE Palmiste africain Gypohierax angolensis PARC NATIONAL DE KISSAMA LUANDA ANGOLA

VIDEOS  

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La Cuisine 

Toutes les informations, par région sur la gastronomie congolaise en suivant ce lien : La Cuisine angolaise

À Luanda, plusieurs restaurants renommés offrent une cuisine variée et une expérience gastronomique de qualité. Voici quelques établissements à découvrir :

MIAMI BEACH RESTAURANT

C’est au bout de la péninsule, face à l’océan, que nous nous attablons pour le déjeuner au Miami Beach Restaurant. L’établissement joue la carte du chic balnéaire : décoration soignée, terrasse donnant sur le large et une ambiance élégante qui tranche avec les gargotes du bord de mer. La vue est, sans conteste, le point fort — l’Atlantique déroule ses vagues sous nos yeux et le spectacle maritime accompagne chaque plat.

Le service se montre impeccable : souriant, attentif, rapide — une prestation à la hauteur du standing. Dans l’assiette, l’ensemble est très correct. Les pizzas sont surprenamment réussies, la pâte bien travaillée et les garnitures généreuses ; les hamburgers, eux, sont volumineux et satisfaisants pour les gros appétits. La darne de poisson vaut aussi le détour : cuite juste, chair ferme et sauce adaptée, elle nous rappelle que le produit de la mer peut briller même dans un cadre touristique.

Nous notons toutefois une petite réserve : la poêlée de légumes, servie à un tarif élevé au vu du reste de la carte, ne paraît pas composée de légumes fraîchement préparés — manque de croquant, cuisson un peu uniforme — ce qui est dommage dans un restaurant de ce niveau. Malgré ce bémol, l’expérience reste positive : cadre exceptionnel, service soigné et plats globalement bons. Parfait pour un déjeuner tranquille et panoramique après une matinée de découverte.

  • O Madeirense Cidade : Un restaurant apprécié pour ses plats portugais et européens.
  • Pimm’s : Un établissement bien noté proposant une cuisine européenne et portugaise.
  • Restaurante La Vigia : Spécialisé en fruits de mer et grillades.
  • Andy’s Broadway Restaurant&Bar : Un lieu convivial avec une cuisine indienne et asiatique.
  • Restaurante Barbarico : Situé sur l’Avenida Cmte. Che Guevara.
  • Restaurante Veneza : Un restaurant international et européen.
  • Seven Restaurante : Offrant une cuisine méditerranéenne et portugaise.
  • Oon Dah, Luanda : Un restaurant réputé pour ses plats asiatiques et sushi.

À Luanda, vous trouverez une variété de marchés, supermarchés, hypermarchés, boucheries et poissonneries pour vos achats alimentaires :

  • Marchés locaux : Luanda abrite plusieurs marchés traditionnels où vous pouvez acheter des produits frais et locaux.
  • Supermarchés et hypermarchés : Des enseignes comme Shoprite, Kero, Maxi et Candando sont bien établies et offrent une large gamme de produits.
  • Boucheries : Vous trouverez des boucheries spécialisées proposant des viandes locales et importées.
  • Poissonneries : Situées principalement près du littoral, elles offrent des poissons et fruits de mer frais.

Pour des informations plus détaillées sur les commerces ouverts et leurs horaires, vous pouvez consulter . Bonnes courses !

REPAS DE REQUIN ET COQUILLAGES A TEU RIVA : Un festin aux saveurs de l’Atlantique

Après nos emplettes matinales au marché aux poissons de Luanda, nous nous apprêtons à vivre un véritable repas de fête, orchestré autour des produits les plus frais du jour.

Nous commençons avec les kitetas — des palourdes locales très prisées, à la coquille nacrée — que nous faisons « revenir » dans une poêle brûlante avec de l’ail haché, du persil finement ciselé et un généreux filet de vin blanc. Sous l’effet de la cuisson, elles s’ouvrent délicatement, libérant un parfum iodé exaltant. Chaque bouchée mêle la douceur subtile de leur chair à la rondeur musquée de l’ail et à la vivacité du persil et du vin.

Les crevettes, elles aussi achetées au marché, sont cuites simplement dans de l’huile d’olive avec ail et persil. Leur carapace s’enveloppe d’une robe orangée brillante, tandis que la chair, à peine saisie, reste ferme, légèrement sucrée, et absolument juteuse — une préparation parfaite pour révéler leur délicatesse naturelle.

La pièce maîtresse du repas est la darne de requin, longuement marinée dans un mélange citron-herbes fraîches, puis cuite au barbecue. La peau croustille joliment, tandis que la chair conserve une texture fondante, blanche et tendre. À chaque tranche, nous ajoutons un peu de sauce verte maison — un mélange de coriandre, oignon, piment fin et citron — pour apporter une note éclatante et rafraîchissante qui équilibre la puissance du poisson.

Sur nos assiettes, les kitetas parfumées, les crevettes dorées et la darne de requin aux tons charbonneux forment une harmonie parfaite : une ode à l’Atlantique et au vécu du marché. Chaque bouchée raconte, avec gourmandise, l’ambiance bruyante du marché, le savoir-faire des pêcheurs et la générosité de la côte angolaise.

Un festin simple, authentique, et profondément savoureux — le meilleur hommage que nous puissions rendre aux mers et aux traditions culinaires locales.

RESTAURANT DU KISSAMA LODGE

bifana no prato à moda Quicama

De retour de notre safari, encore émerveillés par les paysages et les rencontres animales de la journée, nous prenons place à la terrasse du Kissama Lodge, niché au cœur du parc. L’endroit offre une atmosphère reposante, avec sa vue ouverte sur la savane et son ambiance simple mais authentique, idéale pour prolonger cette immersion en pleine nature.

La carte, bien que prometteuse, révèle vite ses limites : plusieurs plats inscrits au menu ne sont en réalité pas disponibles, une situation fréquente dans les lodges reculés où l’approvisionnement dépend des arrivages. Le serveur, souriant et attentif, nous oriente vers deux spécialités locales revisitées à la mode portugaise.

Nous choisissons d’abord le bitoque à la portuguesa, ce grand classique composé d’un steak garni d’un œuf au plat, accompagné de frites dorées et d’un peu de riz. Mais la viande, plus coriace que ce que nous avions pu savourer ailleurs, ne tient pas toutes ses promesses et laisse une impression mitigée.

En revanche, le bifana no prato à moda Quicama se révèle une agréable surprise. Ce plat typique, d’inspiration lusitanienne mais ici adapté au contexte angolais, associe une escalope de porc marinée et légèrement épicée, servie avec un œuf, des frites croustillantes et quelques légumes sautés. La viande, bien assaisonnée, s’avère savoureuse et tendre, rehaussée par la simplicité des garnitures qui rappellent la cuisine de taverne portugaise. Ce mélange rustique mais généreux s’accorde parfaitement avec l’ambiance du lieu et fait oublier la relative déception des autres plats.

En somme, même si le Kissama Lodge ne brille pas par la richesse de son offre culinaire, il parvient à proposer une expérience conviviale et nourrissante, en phase avec l’esprit du safari : simplicité, authenticité et un certain goût d’aventure jusque dans l’assiette.

LES LOGEMENTS  

🏡 Notre logement à Luanda : un loft moderne à Nova Vida

Nous arrivons en fin d’après-midi dans le quartier résidentiel de Nova Vida, au sud-est du centre-ville. C’est un quartier calme, bien organisé, avec des rues larges, bordées de villas modernes, de petits commerces, et de résidences surveillées.

Notre hébergement est un loft géré par Archangel Properties, situé dans une zone paisible, loin du tumulte du centre-ville, mais proche de nombreux services. Dès l’ouverture de la porte, nous découvrons un intérieur chaleureux et contemporain, pensé pour le confort et la détente.

✨ Équipements et ambiance du loft :

  • Un espace lumineux et climatisé, au design épuré avec une grande baie vitrée donnant sur la cour intérieure.

  • Connexion Wi-Fi haut débit stable dans tout le logement : idéale pour ceux qui souhaitent télétravailler ou rester connectés.

  • Téléviseur avec abonnement câble standard, parfait pour une soirée cinéma après une journée de visite.

  • Une cuisine équipée avec réfrigérateur, plaques de cuisson, vaisselle et ustensiles pour préparer nos repas comme à la maison.

  • Lave-linge à disposition, très utile après plusieurs jours de route et de plage.

  • Salle de bain moderne avec douche chaude et sèche-cheveux fourni.

  • À l’extérieur, une piscine partagée accessible à quelques pas – parfait pour se détendre après la route.

  • Parking gratuit dans la rue, sécurisé, directement devant la résidence.

Ce loft est un véritable havre de paix dans la capitale. Il allie la tranquillité d’un quartier résidentiel à la proximité des grands axes menant au centre-ville ou à la côte. Installés confortablement, nous avons désormais tout le loisir de planifier les jours suivants, entre découverte de l’histoire coloniale de Luanda, balades en bord de mer, gastronomie locale… et bien sûr, quelques instants de farniente au bord de la piscine.

LES LIENS VERS LES PHOTOS  

J 1131- Départ jusqu’à Foz do Rio / Saída até Foz do Rio / Departure to Foz do Rio – SOYO A LUANDA ANGOLA

J 1132- AMBRIZ & Praia Croc Nga / Praia Croc Nga / Praia Croc Nga

J 1133- Barrondo Dande – ANGOLA

J 1134- LUANDA- ANGOLA

J 1134-ASSEMBLEE NATIONALE LUANDA- ANGOLA

J 1134-Monumento do Marco Histórico 4 de Fevereiro LUANDA- ANGOLA

J 1134-MAUSOLEU DR ANTONIO AGOSTINHO NETO LUANDA- ANGOLA

J 1134-FORTALEZA DE SAO MIGUEL LUANDA- ANGOLA

J 1134 ILHA DO CABO LUANDA- ANGOLA

J 1134 RESTAURANT MIAMI BEACH ILHA DO CABO LUANDA- ANGOLA

J 1134 COZIDO MAISON A NOTRE VILLA LUANDA- ANGOLA

J 1134 LA VIANDE DE BOEUF SURGELEE A LUANDA- ANGOLA

J 1135 FEIJOADA MAISON A LUANDA- ANGOLA

J 1135 La présence chinoise à Luanda : petites villes commerciales le long de la voie express

J 1135 Praia de Cacuaco : au cœur du marché aux poissons LUANDA ANGOLA

J 1136 Parc national de Kissama : immersion en terre sauvage LUANDA ANGOLA

J 1136 Parc national de Kissama : immersion en terre sauvage LUANDA ANGOLA

J 1136 RESTAURANT DU KISSAMA LODGE LUANDA ANGOLA

J 1137 Le Miradouro da Lua, un paysage lunaire aux portes de Luanda ANGOLA

LES LIENS

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