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La Grande Aigrette (Ardea alba ; autrefois Egretta alba) est une espèce d’oiseaux échassiers appartenant à la famille des Ardeidae.

La Grande Aigrette est le plus grand de tous les hérons et aigrettes présents en Europe. Autrefois, elle a failli disparaître, décimée par les chasseurs ou piégeurs qui vendaient ses longues plumes nuptiales pour décorer les chapeaux des dames du XIXe siècle au début du XXe siècle. Par la suite, la destruction des zones humides, des mangroves et l’utilisation de pesticides ont rendu sa survie difficile. Actuellement, elle est protégée et ses populations se reconstituent lentement. Elle est classée comme non préoccupante par l’UICN et est partiellement migratrice dans l’hémisphère nord.

Description

La Grande Aigrette mesure environ 80 à 104 cm de longueur et a une envergure de 140 à 170 cm, pour un poids variant de 700 grammes à 1,5 kg. Son plumage est uniformément blanc. Pendant la période nuptiale, elle développe de longues plumes sur le dos (aigrette) qui dépassent la queue, sans crête ni longues plumes sur la tête. Ses yeux sont jaunes avec une pupille noire.

Hors période de nidification ou si l’individu ne niche pas, la couleur du bec est jaune, devenant plus foncée à son extrémité.

En période nuptiale, le bec peut devenir orangé à noir, avec les lores verts.

Les pattes et les doigts sont noirs en toutes saisons.

Mâles et femelles sont très semblables, la femelle étant légèrement plus petite à âge égal.

Le juvénile ressemble à un adulte non-nicheur, avec des couleurs moins vives sur les pattes et le bec.

En vol, le cou est replié dans les épaules, comme celui d’un héron cendré.

Répartition et habitat

La grande aigrette se trouve sur tous les continents, mais elle est plus fréquente dans l’hémisphère sud.

En Europe, on peut la trouver principalement en Europe Centrale, par exemple sur les lacs d’Autriche, de Hongrie et en Roumanie dans le delta du Danube. En France, on l’observe désormais sur tout le territoire, notamment en Camargue, dans la Dombes, en Sologne et en Brenne, en raison des nombreuses zones humides de ces régions naturelles. En Suisse, une population hivernante abondante se trouve au bord du lac de Neuchâtel, et quelques couples nichent depuis 2013.

Elle apprécie les zones humides boisées, dont les mangroves, et la proximité de vastes étendues d’eau douce, saumâtre ou salée, ainsi que les rizières, les vasières ou les champs ou friches provisoirement inondés.

Elle niche dans les arbres ou les roselières, principalement sur les littoraux et les zones humides de basse altitude. Dans les Andes et quelques régions, on peut la trouver à des altitudes plus élevées.

Comme les hérons, la grande aigrette a un large spectre alimentaire, allant des insectes et des vertébrés aquatiques et terrestres aux poissons ou petits crustacés, en passant par les petits mammifères (souris, musaraignes, campagnols, jeunes rats musqués…) et les reptiles (serpents, orvets), ainsi que de petits oiseaux.

Ses stratégies de pêche vont de la pêche aux aguets à une fouille de la vase au moyen de ses pieds ou à la marche lente dans l’eau. La proie est transpercée et avalée, après avoir été éventuellement retournée dans le cas des poissons.

La grande aigrette utilise une patte pour agiter l’eau et faire sortir les proies, ou bien elle marche lentement dans les eaux peu profondes. Elle peut également rester sans bouger pendant de longues périodes en attendant le passage d’une proie, poisson ou insecte. Une fois qu’elle repère sa proie, elle la transperce rapidement de son bec.

La grande aigrette produit un cri distinctif, un « corr » bruyant et grave. Les cris d’alerte et de défense de son territoire sont des croassements graves. Dans le nid, les adultes peuvent également produire des sons graves.

Elle chasse seule ou en petits groupes. La nuit, les aigrettes se rassemblent sur des arbres pour dormir.

Elle peut voler la nourriture de hérons plus petits, voire d’autres aigrettes de la même espèce, et faire preuve d’agressivité pour défendre son territoire.

La saison nuptiale commence mi-avril dans l’hémisphère nord.

Le début de la construction d’un nid, généralement dans un arbre surplombant l’eau, fait partie de la parade nuptiale du mâle. Une fois le couple formé, les deux oiseaux terminent le nid. La femelle pond généralement de 4 à 5 œufs bleu clair à bleu-verdâtre, qui sont incubés pendant 23 à 24 jours, à tour de rôle, par le mâle et la femelle. Les poussins, semi-nidifuges, sont blancs et couverts d’un épais duvet. Leur bec est rose tirant sur l’orangé, puis devient jaune. Les deux adultes peuvent continuer à regarnir et élargir le nid au fur et à mesure que les poussins grandissent.

Le premier vol des jeunes se fait après 35 à 40 jours de nourrissage par les parents. Les juvéniles seront sexuellement matures à 2 ou 3 ans.

Encore rare jusqu’aux années 1980-1990 en France, l’espèce reconstitue peu à peu des populations plus significatives. Les populations remontent vers le Nord ; depuis les années 2008-2010, la reproduction est constatée dans la Somme.

Au vu des résultats des tests d’hybridation de l’ADN, la grande aigrette a réintégré le genre Ardea dans lequel Carl von Linné l’avait initialement classée. Elle avait ensuite été placée dans le genre Egretta avant que ne soit créé pour elle le genre Casmerodius.

Quatre sous-espèces sont distinguées (selon les couleurs des parties nues au moment de la reproduction) :

  • A.a. alba : de l’Europe au centre de l’Asie, et jusqu’en Iran au sud, hivernant en Afrique centrale et du nord et dans le Golfe Persique et jusqu’au sud de la Chine et de la Corée en Extrême-Orient ;
  • A.a. modesta : en Inde, en Asie du Sud-Est, au Japon et en Corée, et jusqu’en Indonésie, en Australie et en Nouvelle-Zélande au sud ;
  • A.a. melanorhynchos : en Afrique subsaharienne et à Madagascar ;
  • A.a. egretta : sur une grande partie du continent américain, du nord des États-Unis au centre de l’Argentine.

La sous-espèce modesta a temporairement été élevée au rang d’espèce, mais cette séparation n’est pas justifiée, selon certaines études.

La chasse pour ses plumes et la régression de ses habitats ont été les premières causes de régression. Ses prédateurs naturels exercent surtout leur pression sur les œufs et les oisillons, mais quelques adultes sont également mangés par des coyotes ou des faucons.

La grande aigrette bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire. Elle est inscrite à l’annexe I de la directive Oiseaux de l’Union européenne, ce qui interdit de la détruire, de la mutiler, de la capturer ou de l’enlever, de la perturber intentionnellement, de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Il est également interdit de transporter, colporter, d’utiliser, de détenir, de vendre ou d’acheter des individus vivants ou morts de cette espèce.

Nous avons observé la Grande Agrette lors d’une ballade en bateau sur le Kazinga Channell dans le magnifique parc Queen Elisabeth

Nous avons observé également la grande aigrette lors d’une sortie en barque à la Lagune de la Somone SENEGAL

2 thoughts on “Aigrette (grande) Ardea alba

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