City Trip à Nis – Porte entre orient et Occident – SERBIE +

LA TOUR AUX CRÂNES (ЋЕЛЕ КУЛА) – Nis
Le 31 mai 1809, le voïvode Stevan Sinđelić, à la tête de 3 000 soldats serbes, subit une défaite capitale contre 10 000 Turcs. Alors que les soulèvements contre les Ottomans se multiplient dans toute la Serbie, Niš reste sous occupation ottomane pendant 68 ans.
En guise d’avertissement et de vengeance, le sultan ordonne à ses lieutenants de construire une tour avec les têtes des soldats serbes décapités, plaçant tout en haut, en dernier, celle du commandant serbe Stefan Sinđelić.
Sur place, 952 crânes sont empilés et disposés ostensiblement en étages, formant une tour de plusieurs mètres de haut. Dans l’histoire serbe, le voïvode Sinđelić est devenu un héros de la résistance contre les Turcs, et le site de la Čegra, où s’est déroulée la bataille, a été classé monument historique en 1983.
Lors de sa visite dans le pays en 1824, Lamartine a apposé au bas de la tour aux Crânes une plaque en l’honneur des combattants morts pour leur patrie, où on peut lire :
« Que les Serbes puissent préserver ce monument ! Il apprendra aux enfants dans les temps futurs quel fut le prix de la liberté pour leurs ancêtres et servira de constant rappel de la valeur de ce combat. »
Une halte immanquable lors d’un passage à Niš !
MEDIJANA (МЕДИЈАНА) Nis
Site archéologique sur la route menant à Niška Banja (prendre le bus n° 1), Medijana témoigne de l’éclat de la Naissus romaine. Cette résidence d’été de l’empereur Constantin, qui y est né en 274, n’est malheureusement plus en très bon état aujourd’hui, et le site semble désormais fermé…
Il semblerait que les quelques pièces restantes aient été transférées au musée national de Belgrade : des fragments du péristyle du palais de Constantin, des mosaïques de pavements de quelques villas, un baptistère, ainsi qu’une collection de 16 statuettes. Bien que partiellement abîmées, elles restent des représentations fidèles de divinités romaines telles qu’Esculape, Bacchus ou Hercule.
LA FORTERESSE (ТВРЂАВА) Nis
Nous arrivons devant la forteresse, dominant fièrement la ville et la rivière Nisava, véritable gardienne des siècles passés et aujourd’hui transformée en un vaste parc urbain de 22 hectares. En foulant ses allées bien aménagées, nous ne pouvons nous empêcher d’imaginer les échos d’une époque révolue, où ces remparts défendaient la cité et servaient de témoin aux passions et aux conflits du temps ottoman et romain. Nous déambulons en contemplant les vestiges qui se dévoilent à chaque pas, tandis que des promeneurs, des chiens et des enfants animent ce lieu qui, par sa quiétude, semble offrir une parenthèse enchantée au cœur de l’effervescence urbaine.
Au détour d’une allée, nous découvrons la porte d’Istanbul, majestueuse entrée qui ouvre sur le passé glorieux de la forteresse. À proximité, l’ancien arsenal, construit en 1857 par le sultan Abdul-Madžid à la fin de la guerre de Crimée, nous raconte l’histoire tumultueuse d’un empire en quête de modernité et de défense. La solidité des pierres et la finesse des décorations témoignent d’un savoir-faire exceptionnel et d’une époque où chaque édifice était le reflet d’un pouvoir en transformation.
Nous poursuivons notre chemin et découvrons un hammam datant de 1498, un lieu où jadis se mêlaient les rituels de purification et de socialisation, véritables moments de vie quotidienne pour les habitants de la cité. Ces murs chargés d’histoire semblent encore résonner des murmures des anciens visiteurs, évoquant des instants de convivialité et de détente au cœur d’un environnement architectural d’exception.
Au-delà des monuments ottomans, notre regard se porte sur des vestiges plus anciens, vestiges des thermes et des villas romaines qui témoignent de la riche civilisation qui occupait autrefois ce territoire. Chacun de ces éléments nous raconte une histoire de conquêtes, de rencontres et d’échanges culturels. Nous nous rappelons, avec une certaine émotion, le monument aux libérateurs de Niš, érigé en 1878, symbole fort de la lutte pour la liberté et de la résilience d’un peuple qui a su préserver son identité à travers les âges.
En parcourant les ruelles et les espaces ouverts de la forteresse, nous ressentons la magie d’un lieu où chaque pierre, chaque monument, semble être imprégné des récits d’un passé mouvementé et glorieux. Ce site, à la fois musée à ciel ouvert et parc contemporain, nous offre un véritable circuit touristique où l’histoire se mêle à la vie moderne, nous invitant à un voyage intemporel entre tradition et renouveau. Nous quittons la forteresse avec la sensation d’avoir effleuré l’âme de Niš, portés par l’émotion des siècles qui se racontent à travers ses murs et ses espaces verts.
CAMP DE CONCENTRATION (КОНЦЕНТРАЦИОНИ ЛОГОР)
Le devoir de mémoire est crucial, surtout à une époque où le spectre de la guerre refait surface en Europe et où des abus contre les civils sont constatés.
Se souvenir des horreurs de la Seconde Guerre mondiale devrait servir de garde-fou pour éviter que l’histoire ne se répète. Cependant, cette tâche semble parfois vaine.
Il est indispensable d’expliquer à nos enfants la tragédie de cette période sombre, et rien ne vaut la visite d’un camp de concentration pour les sensibiliser à ces événements tragiques.
À Nis, la préservation du camp de concentration dans son état d’origine offre un témoignage poignant des souffrances endurées par les habitants de la ville et de toute la Serbie méridionale pendant la Seconde Guerre mondiale. Les bâtiments gris et rectangulaires, les miradors, les guérites de surveillance et les fils barbelés témoignent de manière authentique de cette période sombre de l’histoire humaine.
Pendant la guerre, ce camp a vu passer plus de 30 000 personnes, parmi lesquelles 10 000 ont été exécutées sur la colline de Bubanj.
À l’origine, le camp était conçu pour interner, interroger et torturer les opposants au régime, notamment les communistes serbes, les otages, les Roms et les Juifs.
Le 12 février 1942, une révolte éclata, et plus d’une centaine de prisonniers réussirent à s’échapper. La répression qui suivit fut d’une violence inouïe : les quarante détenus restants furent atrocement massacrés, marquant le basculement de ce camp, ironiquement baptisé Croix-Rouge, vers l’horreur absolue, devenant ainsi un camp de la mort.
La colline de Bubanj est marquée par une sculpture monumentale représentant trois énormes poings fermés.
Cette œuvre rend hommage aux 15 000 prisonniers qui ont été fusillés par les nazis sur cette colline, après avoir enduré les horreurs des geôles de la Croix-Rouge.
Nous nous retrouvons face à la majesté de la cathédrale Sveti Trojka, édifiée entre 1856 et 1872, dont les murs révèlent une fusion étonnante de styles – serbo-byzantin, islamique, Renaissance, agrémentés de touches baroques venues d’Europe de l’Ouest – qui témoignent de la transformation radicale de l’art serbe à cette époque. En arpentant ses vastes cours et ses allées ombragées, nous sommes transportés dans un univers où chaque pierre semble raconter une histoire, où la tradition se mêle à l’innovation, et où l’architecture devient le reflet d’un esprit en pleine évolution.
Au fil de notre visite, nous ne pouvons que nous émerveiller devant la complexité des décorations et la finesse des sculptures qui ornent la façade et l’intérieur de l’édifice. Nous découvrons un iconostase, œuvre magistrale réalisée en 1885 par le grand artiste serbe Djordje Krstic, dont les couleurs vives et les formes expressives incarnent la ferveur religieuse et la passion artistique d’une époque révolue. Bien que cet élément central ait été détruit par un incendie en 2001, la générosité des citoyens et leur attachement profond à ce patrimoine ont permis une reconstruction totale, insufflant une nouvelle vie à ce symbole de résilience et d’unité.
En parcourant les vastes espaces intérieurs, nous ressentons l’âme collective d’un peuple qui a su puiser dans ses racines pour se réinventer. Chaque recoin de la cathédrale nous parle de moments de recueillement, de célébrations et de rassemblements, où l’art et la spiritualité se confondent pour créer un lieu de mémoire et de communion. Nous écoutons, captivés, les anecdotes transmises par les guides passionnés qui évoquent avec émotion les travaux de restauration et les innombrables prières qui ont animé cet édifice au fil des décennies.
Ce site exceptionnel, au cœur du circuit touristique de la ville, se présente comme un véritable musée vivant, où les influences culturelles se dévoilent à travers un dialogue permanent entre le passé et le présent. En foulant les dalles usées par le temps, nous imaginons les visiteurs d’antan, les notables et les simples fidèles, tous unis dans la vénération de ce monument qui a su traverser les âges. Nous ressentons l’énergie collective qui émane de chaque pierre, et nous sommes envahis par la certitude que ce lieu, fruit de l’effort commun et de la passion des hommes, continuera d’inspirer les générations futures.
Ainsi, notre promenade dans la cathédrale Sveti Trojka se transforme en un véritable voyage temporel, mêlant histoire, civilisation, et anecdotes d’antan. Nous quittons cet édifice avec le sentiment d’avoir assisté à une renaissance artistique et spirituelle, convaincus que chaque visite est l’occasion de renouer avec les racines d’un art qui ne cesse de se réinventer au gré des épreuves et des espoirs partagés.
LES GORGES DE SICEVACKA & JELASNICA
NIŠKA BANJA
Niška Banja est une petite station thermale qui s’est développée au XIXe siècle, située à l’emplacement des thermes romains. On dit qu’elle est efficace pour traiter les rhumatismes, ainsi que les maladies cardio-vasculaires et respiratoires, grâce à une eau minérale riche en radon, avec une température constante comprise entre 37 °C et 39 °C.
Cependant, étant donné l’état des bâtiments, l’envie de tester les bains, même romains, n’est pas vraiment au rendez-vous.
Néanmoins, c’est une halte agréable dans un cadre verdoyant en dehors de la ville, niché à flanc de montagne ; l’endroit, avec son parc ancien, est particulièrement romantique.
Il est intéressant de noter que les rois Aleksandar et Karađorđević avaient même leurs propres villas ici.
LES GORGES DE SICEVACKA ET JELASNICA
Une dizaine de kilomètres plus loin se trouve une partie de l’imposant canyon des gorges de Sićevačka. (vooir article consacré)
Sur une distance de 17 km, la rivière Nišava, celle qui traverse Niš, se fraie un passage entre falaises rocheuses et montagnes.
VIDEO DE Nis ET SES ENVIRONS
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LA GASTRONOMIE DE Nis SERBIE
RESTAURANT NISLIJSLA – NIS -SERBIE

À l’apéritif, au restaurant Kod Rajka, ne manquez pas de goûter le rakia, une sorte d’eau-de-vie de prune que l’on retrouve également en Bosnie ou en Croatie, mais qui n’a rien à voir avec le Raki ou l’Ouzo. Vous préférerez peut-être le prendre en digestif !
Les abats sont également bien représentés, comme le foie de veau poêlé accompagné d’oignons (teleća džigerica).
Les ribs sont servis ici sans os, accompagnés d’un fromage fondu assez aigre (rebra bez kostiju sa pavlakom).
N’oubliez pas de goûter au pasulj kobasica, une sorte de cassoulet à la serbe avec des saucisses fumées et des haricots blancs à la tomate.
En accompagnement, n’hésitez pas à tester le becarac, des cubes de pain grillés au sel et au paprika.
LES LOGEMENTS
LOGEMENT ASTOR 16 CHEZ LUKA – NIS -SERBIE
PRIX POUR 2 NUITS 70.16 € ACOMPTE 14.04 €
bon, avouons le, nous nous attendions à avoir régulièrement quelques mauvaises surprises… C’était déjà le cas en Grèce à Alexandropuli, rappelez vous où nous avons du changer de logement à la dernière minute. Mais rien ç regretter, tant la différence de confort était notable Ici, il ne s’agit pas de changer de logement. Mais force est de constater que les hôtes cherchent à optimiser leurs locations au dépend des clients Et pour ce faire tout est bon : des photos alléchantes qui ne correspondent pas à la réalité, des indications erronées (comme ici deux chambres, 4 lits et en réalité une chambre avec 3 lits simples et nu canapé lit une place dans la cuisine…) des équipement annoncés mais pas présents : ici pas de barbecue, pas de lave linge, un espace de travail dédié qui se révèle être la table de la cuisine une cuisine annoncée ( et non une kitchenette) mais équipée d’une seule plaque de cuisson, sans four, sans micro-ondes, une seule casserole et une poêle vieille de 10 ans un espace de repas en plein air mais seulement pour 2 personnes ( pour un logement annoncé pour 4)
Alors reconnaissons que l’appartement Astor chez Luka est propre et bien situé, qu’il dispose bien d’un parking privé suffisant. Mais au delà de l’arnaque à l’annonce surfaite ce qui dérange c’est aussi le comportement de l’hôte qui justifie son annonce. Jusqu’à nous dire que le lave linge signifie qu’il met à notre disposition une laverie automatique pour 1 € le g de linge ! (oui le gramme). Bon peut-être a-t-il fait une erreur de mesure mais bon ! Même s’il finit par nous offrit le lavage de notre linge, ce que nous refusons poliment, nous ne pouvons accepter sans broncher ce type de comportement
Un bémol toutefois, le père qui nous a réceptionné (le fils propriétaire uniquement au téléphone) est très compréhensif et même un peu gêné de la situation.
Heureusement que ce type d’incident au final est rare : 2 mauvaises expériences sur 30 étapes Malgré le temps passé à analyser les différentes offres, et ce afin qu’elles correspondent à nos critères principaux (WIFI et espace de travail pour les cours du CNED, cuisine pour les repas en famille le soir, espace de détente, parking pour la voiture, 2 chambres pour le confort des enfants et le notre), nous voyons que l’arnaque et l’abus sont toujours présents. Nous aurons d’autres mauvaises expériences de ce type évidemment et peut-être plus souvent en Afrique L’important est de s’adapter et de positiver En l’occurrence le père nous a aider à déplacer les lits de manière à ce que les enfants aient leur propre lieu pour dormir Et nous mangerons demain soir au resto ! ce qui n’est pas pour nous déplaire évidemment. Même si le repos d’un repas à la maison, une soirée télé sont toujours bienvenus
RAPPORT QUALITE PRIX : 2/5
LIENS VERS PHOTOS ET PODCAST DE Nis
CAMP DE CONCENTRATION DE NIS – SERBIE
LA TOUR AUX CRANES – NIS – SERBIE
LES LIENS
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