Fom Njouvoum et la Chefferie de Bafoussam CAMEROUN +

Nous pénétrons dans un monde à part, à la croisée du spirituel, du politique et du sacré. La Chefferie de Bafoussam ne se dévoile pas d’un seul regard ; il se mérite, se découvre pas à pas, comme un livre ancien que l’on feuillette avec respect. Nous franchissons le porche sculpté, aux motifs géométriques et zoomorphes, emblème de l’art bamiléké, qui marque la séparation entre le monde ordinaire et l’univers du pouvoir traditionnel. Là, le sol rouge, foulé par des générations entières, semble murmurer l’histoire à nos oreilles.
HISTOIRE de la Chefferie de Bafoussam
Nous pénétrons dans l’histoire de la chefferie de Bafoussam comme on entre dans un récit murmuré depuis des générations autour des feux de case, un récit transmis par les anciens, porteurs de la mémoire d’un peuple. Tout commence il y a près de huit siècles, au cœur du XIIIe siècle, lorsqu’un homme, Fom Njouvoum, quitte les plaines Tikar avec un rêve ambitieux : fonder une communauté forte, enracinée dans les valeurs ancestrales, mais tournée vers l’organisation et la permanence. Il traverse les forêts, les collines, les vallées, guidé par les signes des ancêtres, jusqu’à trouver l’endroit idéal : un territoire fertile, protégé par la nature, au carrefour de plusieurs axes de circulation.
Là, il pose les premières pierres de ce qui deviendra l’une des plus puissantes chefferies bamiléké. Il regroupe les clans, répartit les terres, institue des rites, érige les premières cases royales. Autour de lui, la royauté se structure, non comme une autorité isolée, mais comme un système complexe, ancré dans l’équilibre entre le sacré et le profane, entre le visible et l’invisible. Fom Njouvoum devient bien plus qu’un chef : il devient médiateur entre les hommes et les esprits, garant de l’harmonie sociale, pilier spirituel du peuple.
Au fil des générations, la chefferiede Bafoussam s’affirme comme un centre politique et culturel majeur. Les successeurs de Njouvoum prennent le titre de Fo, et chacun, à sa manière, renforce l’autorité, développe l’art de gouverner, préserve les alliances et veille à la cohésion du territoire. La royauté bamiléké n’est pas héréditaire au sens strict : le choix du successeur repose autant sur la filiation que sur la sagesse et la capacité à diriger. C’est un système subtil, mûri par les conseils des notables et les rites de divination, où le futur roi doit prouver sa valeur.
La chefferie de Bafoussam devient également un haut lieu de diplomatie. En période d’expansion, elle envoie des émissaires, établit des pactes avec d’autres communautés, intègre parfois des groupes voisins par le mariage, la guerre ou l’alliance spirituelle. Le royaume s’étend, ses traditions se diffusent. À chaque nouvelle construction, à chaque sculpture, à chaque couronne posée sur un front royal, l’histoire se grave un peu plus dans la mémoire collective.
Puis vient l’ère coloniale. Les puissances européennes arrivent avec leur logique de domination, bouleversant les équilibres établis. La chefferie de Bafoussam, comme tant d’autres, est confrontée à l’intrusion d’un autre pouvoir. Mais au lieu de s’effacer, elle s’adapte. Elle négocie, elle manœuvre, elle résiste. Certains Fo acceptent des compromis pour préserver l’essentiel. D’autres paient de leur vie leur refus de soumission. Quoi qu’il en soit, la structure coutumière reste debout, maintenant l’ordre et la cohésion dans une période de trouble.
À l’indépendance, alors que le Cameroun moderne prend forme, la chefferie de Bafoussam reprend une place publique affirmée. Elle devient un partenaire incontournable des autorités étatiques, tout en demeurant un repère identitaire fort pour les Bamiléké. Les rois ne sont plus seulement des figures spirituelles : ils deviennent aussi des interlocuteurs politiques, des garants du développement local, des protecteurs de la culture face à l’érosion de la modernité.
Aujourd’hui encore, la chefferie de Bafoussam est un cœur battant. Le Fo, entouré de ses notables, gouverne selon les coutumes, reçoit les doléances, arbitre les conflits. Il préside les rites, initie les jeunes, protège les traditions orales. Son pouvoir est plus symbolique que coercitif, mais sa voix reste écoutée, respectée, redoutée parfois. À chaque intronisation d’un nouveau roi, c’est tout un peuple qui revit les gestes de Fom Njouvoum, dans une continuité impressionnante.
Et nous, témoins d’un jour, marchons sur les traces de cette longue histoire. Ce n’est pas une simple suite de faits : c’est une trajectoire humaine, une persistance de la mémoire, une leçon de résilience. La chefferie de Bafoussam, née du courage d’un homme du XIIIe siècle, a traversé les siècles, les révolutions, les tempêtes. Elle est toujours là, debout, vivante, et dans son silence apparent, elle murmure encore le nom de Njouvoum, le fondateur.
Rites et pratiques animistes de la Chefferie de Bafoussam
Nous avançons dans les entrailles silencieuses de la chefferie, là où les pas se font plus lents, comme retenus par une présence diffuse, invisible mais omniprésente. Ici, tout est rite, tout est signe. Rien ne se fait sans un regard vers les ancêtres, sans un dialogue avec l’invisible. Les rites animistes de la chefferie ne sont pas des souvenirs d’un passé lointain : ils sont le cœur battant de cette société encore enracinée dans une cosmogonie où le monde des vivants et celui des esprits s’interpénètrent sans cesse.
La cérémonie de purification, est un moment à la fois sobre et profondément chargé. De la fumée s’élève d’un foyer central, chargée d’herbes sacrées cueillies à l’aube dans la forêt initiatique. Les anciens psalmodient des incantations en langue bamiléké, les yeux mi-clos, en cercle autour du feu. Chaque geste est précis. L’eau lustrale, les feuilles, les poudres rouges et blanches, tout a un sens, un pouvoir. Les esprits doivent être apaisés, les ancêtres honorés, l’équilibre restauré. Car ici, une maladie, un mauvais rêve, un conflit non résolu peuvent être les signes d’un désordre cosmique, d’un lien brisé qu’il faut réparer.
Au centre du palais, parait-il , l’arbre à pendaison se dresse, immense, ses racines noueuses affleurant le sol. Il ne s’agit pas d’un simple arbre, mais d’un lieu sacré, un juge naturel. Autrefois, dit-on, on y pendait les traîtres, les parjures, les sorciers nuisibles. Aujourd’hui encore, chaque année, des sacrifices rituels y sont accomplis : chèvres, coqs, parfois bœufs. Le sang versé nourrit l’arbre et, par lui, les esprits des ancêtres qui y résident. Il est interdit d’y toucher sans autorisation. Même les enfants savent qu’il faut chuchoter en passant.
Dans une salle discrète, dont l’entrée est gardée se déroule le rituel du serment. Le silence y est dense, presque oppressant. Une statue sacrée, drapée de tissus rouges et noirs, trône dans la pénombre. Nul ne peut l’approcher sans y être autorisé. Lorsque survient un litige grave, l’accusé est conduit ici. Trois fois, il doit prêter serment devant elle, en posant la main sur une pierre rituelle. Aucun mensonge ne peut passer ce seuil. La croyance veut que celui qui ment meure dans les cinq jours. Et ce n’est pas une légende à la légère. Même les plus hardis hésitent à braver ce tabou. C’est une justice mystique, implacable, mais acceptée, crainte et respectée.
Plus loin, une ligne de sel trace une frontière blanche à même le sol. Elle entoure une case, bloque une issue, signale une menace. Nous interrogeons alors un homme, un des notables, fils d’un ancien roi et adjoint du Roi actuel.
Il nous apprend que la chefferie de Bafoussam traverse une période troublée : des vols ont eu lieu ces dernières semaines, des actes rares en ces lieux. Le sel, nous dit-il, est là pour éloigner les esprits mauvais qui pourraient inciter au mal, pour purifier l’espace. Le Roi est en colère. Sa colère n’est pas tapageuse, mais elle se ressent dans le silence tendu qui règne. La sanction, ici, n’attend pas la justice de l’État, jugée trop indulgente. Le voleur, s’il est pris, sera traîné de son lieu d’arrestation jusqu’à la place centrale, fouetté devant le peuple, puis contraint aux travaux forcés.
Mais la peine, bien qu’exemplaire, n’est pas dépourvue de sens. Car une fois sa dette expiée, le coupable peut, s’il le souhaite, prouver sa repentance en devenant gardien du Roi. Il se rachète alors par le service, la loyauté, le silence. Il entre, d’une certaine manière, dans le cercle des pénitents méritants. À défaut, il est banni. Car ici, la trahison n’a pas de place dans le royaume.
Autour du palais, la forêt sacrée veille. Elle entoure la chefferie de Bafoussam comme un rempart invisible. On y pénètre rarement, et toujours après des rites précis. Elle abrite les totems, les lieux d’initiation, les traces de ceux qui sont passés par là avant nous. Chaque arbre y est porteur d’une mémoire, chaque sentier un enseignement. On y trouve des fougères géantes, des bois rares, des lianes aux vertus médicinales connues des seuls guérisseurs. Et dans le feuillage, les caméléons changent de teinte au rythme des heures, les singes curieux nous observent, les oiseaux sacrés, aux chants graves, n’apparaissent qu’au crépuscule.
Ici, dans cette chefferie millénaire, les rites animistes ne sont pas des reliques : ils sont le langage vivant d’un peuple qui refuse l’oubli. Le visible n’est jamais seul. Le monde est double. Et nous ne sommes que des hôtes tolérés dans cette mémoire habitée.
Différences culturelles de la Chefferie de Bafoussam
Nous ressentons d’emblée que cette chefferie de Bafoussam n’est pas tout à fait comme les autres. Si toutes les chefferies bamiléké partagent un socle de valeurs communes, ici, à Bafoussam, la structure et l’influence débordent les frontières du traditionnel. Nous sommes en présence d’un centre de gravité culturel et politique, un carrefour de mémoire et de pouvoir où le passé dialogue sans cesse avec le présent.
La différence se perçoit dans l’organisation sociale elle-même. La hiérarchie, bien que rigide, est fluide dans son adaptation au monde contemporain. À côté des notables et des anciens initiés, siègent désormais des conseillers plus jeunes, instruits, parfois formés à l’étranger, chargés de faire le pont entre les réalités coutumières et les exigences modernes. Ce mélange crée une dynamique particulière : on ne rejette rien, on agence, on réinvente. La chefferiede Bafoussam devient alors un espace vivant, à la fois conservatoire et laboratoire culturel.
Le roi, ici, n’est pas un souverain de façade, enfermé dans un protocole figé. Il est là, à portée de voix, derrière les hauts murs de son enceinte privée, que nous devinons plus que nous ne voyons. Sa présence est presque palpable. Il siège là où convergent les doléances, là où se tissent les alliances, là où les silences en disent parfois plus long que les paroles. Il arbitre, il tranche, il bénit. Et même si nous ne l’apercevons pas, tout dans la chefferie semble animé par son souffle. Les couloirs parlent pour lui. Les objets, les fresques, les couleurs de certaines portes : tout lui appartient symboliquement.
Les murs intérieurs, ornés de fresques peintes à la main, racontent l’histoire des lignées, des guerres, des paix signées, des esprits invoqués. On y voit les représentations stylisées des panthères, des crânes de héros anciens, des tambours sacrés. Les symboles du pouvoir s’y entremêlent aux signes des ancêtres. Rien n’est là par hasard. Les motifs sont choisis selon des codes transmis oralement, par les maîtres de la parole.
Ici, le roi est bien plus qu’un chef politique. Il est le pivot d’un équilibre subtil entre le visible et l’invisible. Il dialogue avec les morts, les ancêtres, les forces de la nature. Il porte les prières du peuple, il veille sur l’ordre du monde. Lors des grandes cérémonies, lorsqu’il sort, vêtu de ses lourds habits brodés de perles et de coquillages, coiffé d’un couvre-chef en plumes de touraco, un silence sacré se fait. Ce n’est pas de la peur, mais du respect, une reconnaissance muette de ce qu’il incarne.
Contrairement à d’autres chefferies plus repliées ou plus rigides dans l’interprétation de leurs coutumes, celle de Bafoussam s’ouvre, s’adapte, sans jamais rompre avec sa base spirituelle. Elle accueille les jeunes, les chercheurs, les artistes, parfois même les politiques venus consulter ou s’inspirer. Elle s’investit dans la vie urbaine, dialogue avec les autorités modernes tout en conservant une indépendance symbolique farouche.
Même les fêtes traditionnelles y prennent une couleur particulière. On y mêle tambours séculaires et haut-parleurs, chants anciens et discours contemporains. Les danses du Léopard côtoient des performances plus récentes, mais le cœur de la cérémonie reste intact : c’est une offrande à l’histoire, une transmission, une reconnaissance.
Nous pénétrons dans le cycle de huit jours du royaume de Bafoussam comme on entre dans une ronde sacrée, où chaque journée porte son nom et sa fonction, tissant le lien entre le ciel, la terre et la communauté.
Nous entamons le parcours par Dzedze, jour de grand marché où l’agora de la place royale s’anime de marchandises, de palabres et de palabres, ponctué des accents des marchands et du cliquetis des calebasses.
Suit Tamdze, jour de retrouvailles familiales et d’échanges plus intimes, où l’on partage le mil et les semences pour préparer les récoltes futures.
Lorsque Seinchou arrive, les sociétés initiatiques se réunissent en secret pour transmettre aux nouveaux initiés le souffle des ancêtres et les mystères des rites de passage.
Gossah est le temps des palabres officielles, où notables et vieux sages tranchent les conflits, scellent les alliances et maintiennent l’équilibre social par la force de la parole.
Vient alors Dzemteh, journée de respect absolu du sacré, durant laquelle les travaux sont proscrits et le murmure des prières guide les gestes de chacun.
À Dza’à Long, nous célébrons la vie et les ancêtres danses et offrandes ; tambours et chants rythment les festins qui honorent le cycle des saisons.
Le septième jour, Ledfo’o, le Fo lui‑même reçoit les doléances sous les colonnes de la chefferie, écoutant les voix du village dans un silence empli de gravité et de respect.
Enfin, Shienku’u clôt la semaine par un moment de recueillement et de purification : les autels sont nettoyés, des libations sont versées, et l’on rétablit l’harmonie avant de recommencer la ronde.
Ce qui frappe, ici, c’est l’intelligence du lieu : celle de maintenir vivant l’esprit des ancêtres sans figer la tradition. La chefferie de Bafoussam est comme un arbre ancien aux racines profondes, dont les branches continuent de pousser, de s’étendre vers le ciel contemporain. Elle est à la fois mémoire, refuge, autorité et avenir. Un monde à part, mais jamais fermé. Un monde où l’on entre avec humilité.
Description architecturale de la Chefferie de Bafoussam
Nous découvrons un ensemble architectural où chaque élément se répond dans une logique de symbiose avec l’environnement et la tradition bamiléké. L’imposant porche sculpté marque l’entrée du domaine royal, ouvrant sur une cour ceinte de cases et de bâtiments royaux réalisés selon des techniques ancestrales. Les structures principales, dont la chefferie et les cases à palabres, sont construites en bambou-raphia et en fibres végétales, coiffées de toits coniques en chaume, et ornées de motifs mêlant figures géométriques traditionnelles et héritages esthétiques européens.
Autour du terrain des fêtes, de nombreuses huttes abritent les tambours cérémoniels, tandis qu’au centre trône l’arbre à pendaison, pivot des rites anciens. Le recours à des matériaux locaux – bambou de raphia, terre et fibres naturelles – ainsi qu’à des techniques de montages collectifs, garantit durabilité, respirabilité et harmonie avec la forêt sacrée environnante.
Un imposant porche sculpté ouvre le chemin vers les domaines royaux, cases, chefferie, palais et forêts sacrées, symbolisant la transition entre le monde profane et l’espace sacré du pouvoir traditionnel
Derrière la statue du fondateur de la dynastie s’élève un immense bâtiment en bambou, lieu de réception des notables et de tenue des instances coutumières. Les parois, les charpentes et le plafond y sont réalisés en bambou-raphia, sans recours au ciment ou au métal, témoignant d’un savoir-faire collectif ancestral
Les cases à palabres, édifices circulaires ou quadrangulaires surmontés de toits coniques en chaume, forment des dômes caractéristiques de l’architecture des Grassfields. Leur structure légère mais résistante résulte d’un montage soigné de bambou et de raphia
Les façades et piliers sont sculptés de motifs anthropomorphes, zoomorphes et géométriques, où les traditions bamiléké rencontrent parfois des formes influencées par l’art colonial européen, notamment dans les encadrements de portes et les frises décoratives
Le terrain des fêtes est bordé de nombreuses huttes où reposent d’énormes tambours sacrés ; leur son rythme encore aujourd’hui les grandes cérémonies, initiations et rassemblements communautaires
Au centre de la place, trône l’ancien arbre à pendaison, jadis utilisé pour sanctionner les traîtres et parjures. Il reste un élément sacré, lieu de sacrifices annuels dont le sang nourrit les esprits protecteurs
Le bambou de raphia, matériau hétérogène et anisotrope, confère à la structure légèreté et longévité, tandis que les fibres végétales tressées assurent une ventilation naturelle des cases Tout le complexe s’inscrit comme un îlot de forêt sacrée au cœur de la ville, préservant un écrin de biodiversité et de mémoire
Musée de la chefferie de Bafoussam
Le musée de la chefferie de Bafoussam, logé au cœur du palais royal face à la gare routière, offre une plongée immersive dans plus de six siècles de royauté bamiléké. Créé pour préserver et transmettre l’héritage des souverains depuis les années 1400, il réunit trônes sculptés, masques rituels et insignes de pouvoir dans un espace architectural traditionnel conçu en harmonie avec la forêt sacrée environnante. Autonome et membre de la Route des Chefferies, il propose des parcours permanents et des expositions temporaires, alliant savoir-faire ancestral et équipements modernes pour faire dialoguer tradition et modernité.
Le musée prend racine dans la volonté de la chefferie de Bafoussam de valoriser son héritage culturel : les premières collections ont été constituées au sein de la case patrimoniale du royaume, rassemblant objets royaux et pièces rituelles transmises depuis le XIIIᵉ siècle par la lignée des Fo Njouvoum
Il retrace l’évolution de la dynastie depuis les migrations fondatrices de Fo Njonvoum, originaire de la plaine Tikar, jusqu’aux règnes contemporains, en éclairant les transformations sociopolitiques et les alliances qui ont structuré la chefferie de Bafoussam
Ouvert officiellement grâce à l’engagement des gardiens de la mémoire collective et des artisans locaux, son lancement a marqué une nouvelle ère : celle d’une vitrine culturelle accessible à tous, tout en restant un sanctuaire vivant pour la communauté
La collection permanente présente notamment :
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Des trônes royaux finement sculptés, témoignant du pouvoir cérémoniel des Fo de Bafoussam
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Des tambours royaux et masques rituels, utilisés lors des danses mystiques Kun’gang et du festival Nyang Nyang
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Des insignes de pouvoir (sceptres, bijoux, calebasses rituelles) et d’autres artefacts religieux, illustrant les croyances ancestrales
Chaque objet est accompagné de cartels explicatifs, qui restituent son usage cérémoniel et sa symbolique au sein de la chefferie de Bafoussam.
Nous pénétrons dans un espace qui détonne dès le premier pas : le musée Hiélà, niché dans le palais royal de Bafoussam, s’élève dans un volume ovoïde tantôt évoquant un œuf monumental, tantôt un écrin futuriste planté au cœur d’une architecture traditionnellement rectiligne et conique.
Cette forme singulière, suspendue entre modernité et rupture, crée immédiatement un sentiment de vertige, comme si l’on passait d’un monde à l’autre.
À l’intérieur, pourtant, c’est la confusion qui règne. Les 1 200 m² qu’occupe le musée ne se déploient pas selon un plan cohérent : on avance d’une salle à l’autre sans repères, guidés par un enchaînement aléatoire de vitrines, de piliers et de couloirs improvisés.
Les pièces, souvent d’une valeur inestimable – masques rituels, sceptres royaux, trônes finement sculptés – sont posées les unes à côté des autres, parfois à même le sol, sans signalétique ni pathos, comme si l’on avait vidé des caisses de transport directement sur le lieu d’exposition.
Un circuit anarchique traverse cet univers ovoïde : on croise un trio de tambours monumentaux posé dans une alcôve aveugle, puis une rangée de calebasses vernissées exposées sans ordre apparent, avant de buter contre une sculpture contemporaine encastrée dans un mur courbe.
Il n’existe ni début ni fin de visite clairement définis ; on se perd dans des alcôves sombra au plafond trop bas, on émerge dans un hall circulaire où quelques gradins désaffectés semblent attendre un public jamais arrivé.
Ce contraste brutal entre la promesse d’une muséographie avant‑gardiste – affichée par la coque en forme d’œuf, ponceau et lissé – et la réalité d’un stockage brut, révèle peut‑être un dysfonctionnement dans la gouvernance culturelle : de nouveaux objectifs d’ouverture et de modernisation ont été fixés, sans que les moyens d’organisation interne n’aient suivi.
Le visiteur, complice involontaire de ce désordre, devient acteur d’une expérience presque performative : il doit inventer son parcours, choisir ses repères, et dans ce geste même, se rappelle que le patrimoine vivant reste encore en quête de formes d’exposition adaptées.
Au bout du compte, ce musée déroutant nous offre une leçon involontaire : l’équilibre entre innovation architecturale et respect de la scénographie patrimoniale n’est pas seulement une question de forme extérieure, mais aussi de soin apporté à la mise en valeur des objets. Ici, l’œuf reste intact, l’intérieur peine à éclore.
Autonome dans sa gestion, le musée fait partie de la Route des Chefferies, une association visant à sauvegarder et mettre en valeur plus de 25 chefferies traditionnelles du Cameroun. Cette affiliation permet des prêts d’objets pour des expositions internationales et favorise des programmes de formation pour jeunes guides
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La Cuisine a Bafoussam
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RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM
Nous faisons halte à La Terrasse juste en face du grand marché aux fruits, là où l’effervescence des étals colorés se mêle à l’odeur sucrée des mangues et des papayes. Nous franchissons une porte rustique encadrée de verdure grimpante, des lianes retombant paresseusement sur la façade recouverte de street art camerounais aux teintes vives, hommage à la créativité locale. À l’intérieur, le bois de récupération, les coussins en wax bariolé et les plantes suspendues créent un cocon si chaleureux qu’on oublie presque le tumulte extérieur, seul un filet de musique douce nous rappelle qu’il est encore midi.
Installés sur des bancs en bois brut, nous dominons les allées du marché, où les passants s’arrêtent parfois pour nous saluer en un sourire échangé par-delà les vitres ouvertes. Nous plongeons dans le menu : chaque jour, une spécialité régionale différente met à l’honneur un produit du terroir, et les jus de fruits frais – bissap vif et yuzu délicat – nous rafraîchissent avant même que nos plats n’arrivent. Nous optons pour un couscous aux légumes généreux, des filets de poulet panés accompagnés de frites dorées et d’alloco fondant, puis un émincé de tripes parfumé posé sur un lit de riz blanc, parfumé aux épices.
Lorsque les assiettes se posent devant nous, c’est un festival de couleurs et de senteurs : le couscous, orangé de carottes et de patates douces, exhale un doux fumet de coriandre, le poulet croustille sous une chapelure épicée, et le riz de tripes joue de note piquante et de tendresse surprenante. Nous trinquons avec deux bières locales au goût malté, admirant la danse des clients et le ballet incessant des vendeurs de fruits dans la rue. Le rythme est jeune, presque festif, même si la serveuse manque parfois de chaleur dans son sourire ; ce détail, loin de nous gâcher le repas, ajoute une pointe de réalisme à ce décor presque idyllique.
Le total s’affiche sur l’ardoise : 11 000 FCFA pour ce festin simple mais délicieux, un tarif qui semble défiant toute concurrence. Nous repartons le pas léger, porteurs de goût et de couleurs, convaincus d’avoir trouvé ici un refuge où la tradition culinaire camerounaise se savoure dans un écrin de convivialité et d’authenticité.

De retour au restaurant La Terrasse de Bafoussam pour le déjeuner, nous avons retrouvé avec plaisir l’ambiance chaleureuse et l’accueil attentionné qui nous avaient séduits la veille. L’offre culinaire étant limitée dans les environs, ce choix s’est imposé naturellement.
Les enfants et Nadège ont opté pour un émincé de viande accompagné de frites ou de riz. Les lamelles de viande, nappées d’une sauce tomatée parfumée, ont ravi les papilles, bien que quelques morceaux plus gras aient moins plu aux enfants.
Pour ma part, j’ai choisi de découvrir le ndolé, une spécialité camerounaise emblématique. Ce plat, originaire du peuple Sawa, est traditionnellement réservé aux grandes occasions et cérémonies. Il se compose de feuilles de Vernonia amygdalina, appelées feuilles de ndolé, connues pour leur légère amertume. Ces feuilles sont soigneusement blanchies pour atténuer leur amertume, puis mijotées avec de la pâte d’arachide, des oignons, de l’ail, et souvent agrémentées de viande, de crevettes ou de poisson fumé. Dans mon assiette, le goût prononcé du poisson fumé dominait légèrement, mais l’ensemble était savoureux et bien équilibré.
Le ndolé est généralement accompagné de bananes plantain frites, de riz ou de bâtons de manioc, appelés miondo. Ce plat riche en saveurs offre une expérience culinaire authentique, témoignant de la diversité et de la richesse de la gastronomie camerounaise
RESTAURANT CHEZ TATAMI A FOUMBAN

Dès que nous avons franchi le seuil de la belle demeure reconvertie en restaurant, nous avons eu la sensation délicieuse de déjeuner chez l’habitant, comme si chaque détail avait été pensé pour nous envelopper de chaleur et de simplicité. La grande table est dressée avec soin, nappée d’un tissu aux motifs discrets, chaque couvert aligné avec justesse, chaque assiette de présentation attendant patiemment son heure. Notre guide du jour, un large sourire aux lèvres, nous a accueillis avec tant de générosité que nous nous sommes immédiatement sentis chez nous. Une télévision discrète diffuse en fond un programme léger, évoquant un agréable sentiment de familiarité, tandis que le menu, complet et varié, promettait d’éveiller nos papilles à chaque page tournée.

Le service, chez Tatami, un peu contemplatif dans son rythme, nous a laissé le temps d’apprécier l’atmosphère paisible : on devine que chaque plat est préparé à la demande, un à un, comme une promesse de fraîcheur et d’authenticité. Lorsque l’on nous a servi les rognons sautés à l’ail et aux tomates, accompagnés du couscous japchae, nous avons tout de suite senti que ce repas allait rompre avec nos habitudes françaises. Les petits morceaux de rognon, tendres et délicatement relevés, se mariaient à merveille à l’onctuosité des tomates confites et à l’arôme puissant de l’ail frais ; chaque bouchée offrait cette vibration rustique propre aux viandes cuites à point, tout en gardant une surprenante légèreté.

Ce couscous japchae, loin des semoules que nous connaissons, se présente comme une pâte de maïs aux grains plus généreux, sublimée par une sauce feuille parfumée d’herbes locales. Sa texture étonnante, à la fois fondante et légèrement granuleuse, a éveillé en nous un plaisir primitif, celui d’un aliment simple, nourricier et profondément ancré dans la terre camerounaise. Chaque fourchetée nous rappelait la force minérale de la région, tout en offrant une douceur rassurante, comme un écho aux collines verdoyantes qui entourent Foumban.
Nadège et les enfants, quant à eux, ont choisi de se laisser tenter par le poulet DG nappé de sa sauce tomate-crème. Les légumes y apportaient une touche colorée, croquante et fraîche, tandis que la sauce, douce et légèrement acidulée, caressait les palais. Si le repas souffrait parfois d’une viande un peu parcellaire autour des os, la générosité de la présentation et la qualité des ingrédients compensaient largement cette petite réserve. Nous avons tous partagé un sentiment de satisfaction collective, un accord tacite sur le fait que ce poulet, malgré son allure modeste, était parfaitement en harmonie avec l’esprit de la maison : authentique, chaleureux, et résolument dépaysant.
Au moment de quitter ce havre de convivialité, nous avons ressenti un pincement d’émotion à l’idée de retourner en France, d’autant plus impatients de faire découvrir à nos proches ces saveurs nouvelles qui bousculent les habitudes. Nous savions déjà que, de retour chez nous, le souvenir de ces plats – rognons délicatement relevés, couscous de maïs parfumé, poulet DG raffiné – continuerait de chatouiller nos palais et d’égayer nos conversations, nous rappelant à quel point la cuisine est un voyage, un lien indéfectible entre les cultures et les hommes.
RESTAURANT ZANZIBAR – DSCHANG

Nous nous installons à l’intérieur, lovés dans les larges fauteuils en velours anthracite, sous la lumière tamisée qui fait scintiller les luminaires géométriques et réchauffe le décor moderne. La carte, volontairement restreinte, nous invite à choisir entre hamburgers, poulet frit, grillé ou DG. Margot et Nadège opèrent un changement radical de nos habitudes en optant pour le hamburger de poulet : deux vraies escalopes, tendres et juteuses, posées dans un bun moelleux, accompagnées d’une fine tranche de tomate et d’un lit de salade croquante. Nous les voyons savourer chaque bouchée, appréciant le contraste inattendu entre le croustillant léger de l’escalope panée et la douceur du pain, un plaisir simple et réconfortant qui, de retour en France, nous fera redécouvrir le sandwich sous un jour nouveau.
Bastien, de son côté, choisit un poulet rôti en sauce, enrichi de plantains mûrs. Les morceaux, dorés à souhait, sont baignés dans une sauce épicée à la tomate, dont les reflets carmin se reflètent sur les plantains fondants. Chaque tranche de plantain, doucement confite, apporte une note sucrée qui adoucit la puissance de la sauce, tandis que la peau du poulet, croustillante, libère un parfum fumé qui emplit l’air.
Pour ma part, je reviens au Poulet DG, où les frites de pomme de terre, mêlées à la sauce rouge profonde et aux quartiers de volaille, créent une nouvelle expérience sensorielle : les bâtonnets, d’abord croquants, s’assouplissent sous l’onctuosité du jus épicé et deviennent le compagnon idéal de chaque morceau de poulet. Cette association, si éloignée de nos standards français, nous surprend agréablement et nous convainc que le mariage de textures peut révéler des saveurs insoupçonnées.
Autour de nous, les conversations s’animent, le cliquetis des couverts rythme l’atmosphère chaleureuse, et nous regrettons seulement que les bières servies ne soient pas plus fraîches. Lorsque vient l’addition — 12 500 FCFA pour quatre — nous sourions, conscients d’avoir vécu un véritable moment de partage et de découverte. De retour en France, l’idée de reproduire ces instants gourmands nous enchante : réinventer le burger avec de vraies escalopes, associer plantains et sauce épicée, mêler frites et jus de poulet rôti… autant de pistes qui promettent de bousculer nos habitudes culinaires et de prolonger l’esprit créatif de Zanzibar à Dschang.
EPICERIES SUPERMARCHES
MARCHE A
FCMP+93Q, Bafoussam, Cameroun
Nous arrivons en plein matin au cœur de Bafoussam, attirés par le grand porche en béton brut qui s’ouvre sur le labyrinthe du marché central. Dès le seuil franchi, c’est un tumulte organisé qui nous saisit : l’écho des cris des vendeurs, la rumeur des clients négociant en medumba, en français ou en pidgin, et les pestaillons colorés des échoppes installées sur deux niveaux. Autour de nous, des sourires de femmes en pagnes bariolés, des gestes vifs d’hommes portant des fagots de bois ou de longues tiges de bananiers, tout concourt à cette cadence frénétique propre aux marchés bamiléké.
Sous la grande toiture en tôles ondulées, percée de lanterneaux pour laisser filtrer la lumière, s’étagent des allées étroites : à notre droite, les étals de légumes racines débordent de manioc blanc, d’ignames lisses et de taros à la peau sombre ; à gauche, des pyramides de plantains verts côtoient des paniers de bananes mûres, leur parfum sucré se mêlant à celui plus âcre des arachides encore en coque. Plus loin, des maraîchers déploient des feuilles d’oseille africaine et de chou local sur de larges nattes tressées, tandis que, derrière eux, les marchandes de feuilles de bananier soigneusement empilées nous rappellent les repas traditionnels préparés sous ces mêmes toits.
Nous foulons le sol poussiéreux, humide par endroit des eaux de lavage, et la chaleur monte doucement, portée par un souffle de vent chargé de senteurs : gingembre frais, piment rouge, coriandre et, derrière tout cela, une note poivrée qui rappelle le poivre de Penja. Parmi les étals, des enfants courent, vendant quelques grains de maïs grillé ou un sac plastique d’eau fraîche ; leur appel nasillard, traversé de rires, ponctue notre progression tandis que nous saluons un vieux commerçant sénégalais qui nous tend une brochette de boeuf épicé à grignoter.
Nous arpentons les allées du marché de Bafoussam, enveloppés par le tumulte des vendeurs et l’odeur entêtante des épices, quand nos yeux sont attirés par un panier de fruits aux formes fuselées, verts aux reflets jaunes, presque identiques à de petites mangues. Intrigués, nous approchons et apprenons qu’il s’agit du quinqueliba, ce « fruit magique » dont on dit qu’il soigne tout, du diabète au paludisme en passant par la typhoïde.
Au centre du marché, une vaste esplanade découvre un alignement de blocs en béton où sont installés les bouchers. Nous nous approchons, sentant monter à nos narines l’odeur métallique du sang mêlée à celle plus douce de l’huile de palme chauffée. Les quartiers de viande, soigneusement étiquetés en fonction de leur origine – chevreau local, boeuf en provenance de l’Adamaoua – sont prêts à être pesés. Un boucher-réparateur de haches nous fait cadeau d’une blague sur la meilleure façon de trancher un kilo de viande, et nous l’écoutons tout en admirant la précision de son geste.
Le premier étage du marché est réservé aux produits secs et aux épices : sacs de haricots niébé, fils d’arachides, grains de mil et de sorgho, l’ensemble tapissé de plastic translucide sous lequel se détache chaque couleur comme une mosaïque. Nous repérons les femmes Fulani, drapées de voiles légers, qui viennent remplir des sachets de lait en poudre et de bicarbonate de soude ; non loin, un vendeur de poisson séché fait craquer un gros morceau de mulet fumé sous nos yeux, tandis qu’un client en choisit un morceau pour son futur ndolé familial.
Entre les travées, quelques manguiers centenaires percent le toit, leurs troncs noueux supportant les ficelles de balançoires improvisées par des enfants qui jouent à cache-cache entre les caisses de tomates. Des colombes picorent les miettes de pain tombées des snacks où l’on sert bâtonnets de manioc frit et beignets sucrés, tandis que, au-dessus de nos têtes, un vautour silencieux plane, à l’affût des restes. Nous assistons à un échange vif entre un producteur de miel et un pharmacien local qui discute des vertus antiseptiques du miel forestier, cueilli dans la vallée voisine.
À l’heure où le marché bat son plein, nous nous arrêtons chez une marchande de jus de gingembre et tamarin, préparés dans de grandes marmites de métal. Elle nous offre une gorgée de son breuvage épicé et doux à la fois, tandis qu’un accordéoniste avance parmi les étals en jouant un air entraînant. Nous partageons ce moment, posés sur un banc de pierre, entourés des sacs pleins de légumes, d’épices et de tissus aux motifs géométriques, échangeant anecdotes et rires avec les habitués qui nous invitent à revenir lors du grand marché hebdomadaire, quand tout Bafoussam se retrouve ici.
En quittant ce microcosme vibrant, nous emportons avec nous le souvenir des couleurs vives, des conversations mêlées et de la danse perpétuelle des commerçants : un chant animé où se mêlent histoire, vie sociale, nature généreuse et traditions artisanales, tout ce qui fait du marché central de Bafoussam le cœur palpitant de la région de l’Ouest.
LE REPERE
FCHF+WH Bafoussam, Cameroun +237695385804
SUPERMARCHE SIM
FC8F+3M5, Av. Pachong Adolf, Bafoussam, Cameroun
Supermarché Kilimandjaro :
Situé à Nkongsamba, ce supermarché est une option populaire pour acheter des produits alimentaires et autres articles essentiels
LES BANQUES
Voici quelques options pour trouver une banque avec distributeur de billets à Bafoussam, Cameroun :
- Société Générale Cameroun : Située sur la N6, cette banque dispose de distributeurs automatiques.
- Union Bank of Cameroon Plc – Bafoussam Branch : Localisée sur la Rue Commerciale à Bafoussam, elle offre également des services de retrait.
- La Régionale Bank – Ouest : Située à l’entrée du marché A, cette banque propose des distributeurs automatiques accessibles 24h/24.
- CCA Bank : Avec un réseau de distributeurs automatiques, cette banque est une autre option fiable à Bafoussam
À Nkongsamba, vous pouvez trouver des distributeurs automatiques dans plusieurs banques et agences financières. Voici quelques options :
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- Western Union – Campost : Situé au centre-ville de Nkongsamba, cette agence propose des services financiers et des distributeurs automatiques.
- La Régionale d’Épargne et de Crédit : Une autre option fiable pour accéder à des distributeurs automatiques dans la région.
- Western Union – Sofina Nkongsamba : Localisé sur l’avenue commerciale, cette agence dispose également de distributeurs.
LES LOGEMENTS à Bafoussam
LA MAISON BLANCHE BAFOUSSAM
Nous arrivons enfin à Bafoussam, au terme d’un long périple marqué par un retard imprévu, imposé par un convoi militaire. Ce contretemps nous a malheureusement fait perdre une nuit de réservation à La Maison Blanche, sans possibilité d’annulation ni de report. Mais qu’importe. Fatigués, certes, nous sommes surtout impatients de découvrir notre lieu de repos.
Lovée dans une ruelle tranquille derrière la station Tradex de Kamkop, à seulement trois cents mètres du tumulte de la Nationale, La Maison Blanche se dévoile peu à peu. L’allée en terre, crevassée par les intempéries, nous mène jusqu’à une grille sobrement gardée de nuit par un veilleur discret.
La villa, d’un blanc immaculé, tranche élégamment avec les nuances poussiéreuses du chemin. Ses volumes simples sont rythmés par de larges baies vitrées laissant filtrer la lumière douce du soir. Sous nos pieds, un dallage en pierre claire contraste avec les fauteuils profonds en cuir noir qui nous tendent les bras — promesse d’un premier moment de repos.
À l’intérieur, Michel nous accueille avec une chaleur feutrée. Il nous guide jusqu’au salon, vaste pièce baignée de lumière, aux murs blancs épurés. Attenante, la cuisine séduit au premier regard : plan de travail en granit sombre, plaque de cuisson moderne, réfrigérateur généreux. Déjà, nous rêvons d’y préparer un ndolé fumant ou un couscous manioc-maïs… Mais un inventaire rapide tempère nos élans : une seule poêle un peu cabossée, pas de louche, et trop peu de plats de service. Il faudra improviser.
À l’étage, deux chambres avec salles de bains attenantes nous attendent. L’eau chaude y coule avec une pression plus que satisfaisante, et chaque pièce respire le confort discret. Une troisième chambre au rez-de chaussée comble nos attentes
Mais c’est la terrasse du premier étage qui nous séduit le plus. Face à la chaîne bleutée des Bamboutos, nous nous penchons sur la balustrade, respirons à pleins poumons l’air vif des montagnes et écoutons le murmure lointain de la ville, étouffé par l’altitude.
Dès la première soirée, le service de conciergerie se montre d’une réactivité exemplaire : un simple coup de fil, et Michel intervient suite à une fuite sous l’évier — le tuyau de vidange n’était pas raccordé. Après avoir épongé l’eau, nous cherchons en vain la clé de la porte arrière de la cuisine. Là encore, un mot suffit : le problème est rapidement résolu.
La présence calme du gardien de nuit ajoute un sentiment de sécurité, presque domestique. Le Wi-Fi, d’une stabilité remarquable, nous permet de télécharger guides et cartes en un clin d’œil, planifiant sereinement les étapes à venir. Le parking privé complète cette impression que chaque détail a été pensé pour conjuguer confort moderne et sérénité.
Seul véritable bémol : l’absence de machine à laver. Nos vêtements, étendus entre deux chaises sur la terrasse, sèchent au gré du vent des plateaux — un inconvénient transformé, presque, en anecdote charmante.
Malgré les couacs initiaux et le manque de quelques ustensiles, nous réalisons, en refermant doucement la porte de La Maison Blanche derrière nous, que notre séjour à Bafoussam commence sous les meilleurs auspices : dans un écrin de calme, de propreté et de convivialité. Ici, chaque rideau entrouvert semble révéler un atout caché, et chaque sourire croisé nous rappelle que l’accueil, au Cameroun, est souvent plus vaste que les murs qui l’abritent.
SAMS HOTEL NKONGSAMBA
Le SAM’S HOTEL Nkongsamba est un établissement situé à Ekangté Mbeng, dans la ville de Nkongsamba, Cameroun. Cet hôtel offre un cadre chic et confortable pour les voyageurs souhaitant séjourner dans la région. Bien que les informations détaillées sur les services et les commodités de l’hôtel soient limitées, il est recommandé de contacter directement l’établissement pour obtenir des détails spécifiques sur les chambres, les tarifs et les services proposés.
Nkongsamba, située dans la région du Littoral, est une ville connue pour ses paysages pittoresques et ses attractions naturelles, telles que les chutes d’Ekom-Nkam. Séjourner au SAM’S HOTEL Nkongsamba peut offrir une base idéale pour explorer ces sites et découvrir la culture locale.
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Bafoussam et environs
LES BROCHETTES D’ESCARGOTS EN BORD DE CHEMIN – ROUTE DE BAFOUSSAM
J 1018 DE BUEA A BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1018 BATIE – BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1018 BAHAM MUSEE PRIVE D’ERNEST DJOKO NOTABLE SOUP- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1018 BAHAM MUSEE ROYAL- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1018 BAHAM PALAIS ROYAL- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1018 LA VILLA BLANCHE – BOOKING – BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019 CHEFFERIE DE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019 MUSEE DE LA CHEFFERIE DE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019 MARCHE A DE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019 LE KINKELIBA – MARCHE A DE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019-20 RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019 le YOUZOU RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1019 LA KADJI-BEER RESTAURANT LA TERRASSE BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1020 MARCHE de BAMENDJOU – BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1020 CHEFFERIE de BAMENDJOU – BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1020 CHEFFERIE de BANDJOUN- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1020 MUSEE BANDJOUN STATION- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1020 MUR DES HONNEURS A BAHOUAN- BAFOUSSAM REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1021 MUSÉE DES ARTS ET TRADITIONS BAMOUN – FOUMBAN REGION OUEST CAMEROUN
J 1021 LE PALAIS DES ROIS DE FOUMBAN REGION OUEST CAMEROUN
J 1021 LES SCULPTEURS DE BRONZE DE FOUMBAN REGION OUEST CAMEROUN
J 1021 LE GRAND MARCHE DE FOUMBAN REGION OUEST CAMEROUN
J 1021 RESTAURANT CHEZ TATAMI FOUMBAN REGION DE L’OUEST CAMEROUN
J 1022 LES CHUTES DE TCHELEPI BAMOUGONG BAFOUSSAM REGION OUEST CAMEROUN
J 1022 LE CHAMPIGNON DES TERMITES – CHUTES DE TCHELEPI BAMOUGONG BAFOUSSAM REGION OUEST CAMEROUN
J 1022 LES CHUTES DE LA METCHE BAFOUSSAM REGION OUEST CAMEROUN
LA CARTE ROSE AFRIQUE CENTRALE
J 1023 LES CHUTES DE MAMI WATA DSCHANG REGION OUEST CAMEROUN
LES LIENS
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