Girafe +
La Girafe (Giraffa camelopardalis), une créature emblématique des vastes savanes africaines, fascine depuis des siècles les observateurs du monde animal. Son nom, dérivé de l’arabe zarāfah, rappelle son allure altière et sa silhouette élancée. Autrefois connue sous le nom de « camélopard », un terme latin combinant « camelus » pour le chameau et « pardus » pour le léopard, en raison de son long cou et de ses taches tachetées.
Évoluant depuis des millions d’années, la girafe a développé une anatomie remarquable, notamment un cou extraordinairement allongé qui lui permet de se nourrir des feuilles les plus hautes des arbres.
Plusieurs populations de girafes, différenciées par leurs robes et leurs caractéristiques physiques, ont été identifiées par les naturalistes depuis le XIXe siècle, bien que leur classification taxonomique reste sujette à débat parmi les scientifiques.
Malheureusement, l’avenir de cette espèce emblématique est préoccupant. Classée comme vulnérable par l’UICN, sa population a considérablement diminué au cours des dernières décennies, passant de 155 000 individus en 1985 à seulement 97 000 en 2015, soit une baisse alarmante de près de 40 % en seulement 30 ans.
Sur le plan étymologique, le terme « girafe » dérive de l’italien « giraffa », lui-même emprunté à l’arabe « zurāfa » pour le classique « zarāfa ».
Sur le plan physique, la girafe détient plusieurs records dans le règne animal. Elle est l’animal terrestre le plus grand en hauteur, pouvant atteindre jusqu’à 5,50 mètres voire 5,80 mètres grâce à son cou allongé. Les mâles peuvent peser jusqu’à 2 000 kg, tandis que les femelles sont légèrement plus petites. Leur cœur, pesant jusqu’à 11 kg, pompe 60 litres de sang par minute, avec une pression artérielle deux fois supérieure à celle des humains.

La girafe se distingue également par son régime alimentaire. Se nourrissant principalement de feuilles d’arbres, elle utilise sa langue bleue et préhensile, ainsi que ses lèvres, pour saisir et arracher les feuilles les plus tendres des acacias, malgré les épines. Ce régime alimentaire particulier est crucial pour sa survie dans son habitat naturel.
Quant à sa reproduction, les girafes n’ont pas de saison de reproduction définie, bien que la conception ait généralement lieu pendant la saison des pluies. Les femelles donnent naissance à un seul petit après une gestation d’environ 15 mois, et les jeunes girafes doivent faire face à de nombreux prédateurs potentiels, notamment les lions et les hyènes.
La répartition géographique de la girafe couvre une grande partie de l’Afrique, allant du Tchad jusqu’en Afrique du Sud, bien que sa présence soit plus concentrée dans des pays comme le Kenya, la Tanzanie, le Botswana et le Niger.
Malgré son statut emblématique, la girafe fait face à de nombreuses menaces, notamment la perte d’habitat, la chasse et le braconnage. Protéger cette espèce majestueuse est essentiel pour préserver l’équilibre écologique des savanes africaines et maintenir la diversité biologique de notre planète.
Tableau des girafes : taxonomie, distinctions, répartition et observations
| Espèce (nouvelle classification) | Sous-espèce (ancienne classification) | Nom commun (FR) | Nom anglais | Nom latin complet | Différenciation morphologique | Répartition géographique | Vos observations |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Girafe du Nord (G. camelopardalis) | G. c. camelopardalis | Girafe de Nubie | Nubian giraffe | Giraffa camelopardalis camelopardalis | Taches grandes, irrégulières, fond clair, pas de séparation nette entre les taches | Soudan, NE RDC, Éthiopie | — |
| Girafe du Nord (G. camelopardalis) | G. c. rothschildi | Girafe de Rothschild | Rothschild’s giraffe | Giraffa camelopardalis rothschildi | Taches claires, séparées par des lignes nettes, pattes souvent blanches | Ouganda, centre-nord Kenya | ✅ Murchison Falls National Park, : population naturelle lors d‘un game-drive puis dans une zone à plus forte concentration <br> ✅ Lac Mburo NP : réintroduites depuis Murchison lors d’un evening game-drive |
| Girafe du Nord (G. camelopardalis) | G. c. antiquorum | Girafe du Kordofan | Kordofan giraffe | Giraffa camelopardalis antiquorum | Petites taches irrégulières, fond clair, taille plus réduite | Tchad, RCA, NE Cameroun | — |
| Girafe du Nord (G. camelopardalis) | G. c. peralta | Girafe du Niger / d’Afrique de l’Ouest | West African giraffe | Giraffa camelopardalis peralta | Taches pâles, très espacées, fond crème, morphologie fine | Sud-ouest Niger | — |
| Girafe réticulée (G. reticulata) | G. c. reticulata | Girafe réticulée / de Somalie | Reticulated giraffe | Giraffa reticulata | Taches polygonales nettes, séparées par des lignes blanches très marquées | NE Kenya, Éthiopie, Somalie | — |
| Girafe masaï (G. tippelskirchi) | G. c. tippelskirchi | Girafe masaï | Masai giraffe | Giraffa tippelskirchi tippelskirchi | Taches en forme de feuilles de vigne, très irrégulières, fond roux | Centre-sud Kenya, Tanzanie, est Rwanda | ✅ Arusha NP : population naturelle de plusieurs girafes masaï avançant avec lenteur <br> ✅ Tarangire NP : individus en liberté dans la savane <> Manyara NP — groupe de quatre individus dispersés dans une zone ouverte, sol aride, fond montagneux, taches foliacées typiques ✅ Serengeti NP : individu isolé observé en savane ouverte, taches foliacées très marquées, allure élancée, déplacement lent entre acacias dispersés |
| Girafe masaï (G. tippelskirchi) | G. c. thornicrofti | Girafe de Thornicroft | Thornicroft’s giraffe | Giraffa tippelskirchi thornicrofti | Taches irrégulières, morphologie proche de la masaï, population isolée | Vallée de Luangwa, Zambie | — |
| Girafe du Sud (G. giraffa) | G. c. angolensis | Girafe d’Angola | Angolan giraffe | Giraffa giraffa angolensis | Taches grandes, peu nettes, fond sable, teinte plus uniforme | Angola, Namibie, Botswana | — |
| Girafe du Sud (G. giraffa) | G. c. giraffa | Girafe du Cap / d’Afrique du Sud | South African giraffe | Giraffa giraffa giraffa | Taches étoilées, fond doré, morphologie robuste | Afrique du Sud, Botswana, Zimbabwe, Mozambique | ✅ Réserve de faune de Bandia lors d’un game drive & réserve de faune de Fathala (Sénégal) lors d’un autre game drive: individus introduits depuis Afrique australe |
🧬 Notes taxonomiques
- La nouvelle classification génétique (Fennessy et al., 2016) distingue 4 espèces de girafes, chacune regroupant certaines des anciennes sous-espèces.
- Les différences morphologiques sont parfois subtiles mais utiles pour l’identification en terrain : forme et densité des taches, couleur du fond, séparation entre les motifs, morphologie générale.
- Votre observation au Tarangire NP correspond à la Girafe masaï (Giraffa tippelskirchi tippelskirchi), bien reconnaissable à ses taches foliacées et son allure élancée.
PARC ZOOLOGIQUE DU MINI HOLLYWOOD TABERNAS ANDALOUSIE ESPAGNE :