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OUJDA la ville du « millénaire » – MAROC +

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J192 – DE NADOR A OUJDA PAR LA COTE DU RIF ORIENTAL

J 192 – L’EMBOUCHURE E LA MOULOUYA

J193 & 194 LA MEDINA ET LES SOUKS D’OUJDA

DE NADOR A OUJDA

Nous partons de **Nador** vers **8h30** en direction d’**Oujda**, empruntant une route qui longe la splendide côte du Rif oriental. Cette partie de la côte méditerranéenne marocaine est sans doute l’une des plus belles, et le trajet s’annonce déjà comme une aventure en soi. Dès les premiers kilomètres, le paysage nous captive : à gauche, les montagnes du Rif se dressent, imposantes et verdoyantes, tandis qu’à droite, la Méditerranée déploie ses eaux turquoise, scintillantes sous le soleil matinal.

Tout au long de ce trajet, nous croisons de nombreuses pistes, certaines bien tracées, d’autres plus sauvages, qui semblent inviter à l’exploration. Certaines de ces pistes ne sont accessibles qu’en véhicule tout-terrain, mais elles mènent à des trésors cachés : des **plages isolées**, nichées entre deux falaises, tantôt composées de galets lisses, tantôt de sable fin et doré. Ces plages, souvent sans nom, sont comme des petits paradis secrets, loin de l’agitation des stations balnéaires plus connues. L’idée de s’aventurer sur ces chemins nous séduit, mais nous décidons de garder cela pour une prochaine fois, quand nous serons mieux équipés.

Cependant, la curiosité nous pousse à faire quelques haltes. À un moment, nous nous arrêtons près d’un petit village de pêcheurs. Les habitants, accueillants et souriants, nous indiquent une piste qui mène à une plage cachée, accessible en voiture. Nous suivons leurs conseils et, après quelques virages serrés et une descente un peu cahoteuse, nous découvrons une **crique isolée**, presque déserte. Le bruit des vagues qui viennent lécher le rivage, le vent léger qui transporte l’odeur salée de la mer, et le calme absolu de l’endroit nous font oublier le reste du monde. C’est exactement ce genre de moments qui rend ce trajet si spécial.

Si l’aventure des pistes ne vous effraie pas, sachez que d’autres plages sans nom vous attendent le long de cette côte de la région de l’Oriental. Il suffit parfois d’abaisser la vitre et de demander gentiment aux habitants locaux. Leurs conseils sont précieux, et ils connaissent chaque recoin de cette côte comme leur poche. Ils vous guideront vers des endroits que vous n’auriez jamais trouvés seuls, des petits coins de paradis où la nature est reine.

La route continue de serpenter entre mer et montagne, offrant des panoramas à couper le souffle. Par moments, nous nous arrêtons simplement pour admirer le paysage, prendre quelques photos, ou respirer l’air frais chargé d’iode. Chaque virage révèle une nouvelle vue, une nouvelle plage, une nouvelle falaise sculptée par le vent et les vagues. C’est un voyage qui nourrit l’âme autant que les yeux.

En approchant d’Oujda, la côte s’éloigne peu à peu, laissant place à des paysages plus arides, mais tout aussi fascinants. Nous arrivons en fin de matinée, le cœur léger et la tête pleine de souvenirs. Ce trajet, bien plus qu’un simple déplacement, a été une véritable exploration, une immersion dans la beauté sauvage et préservée de la côte du Rif oriental. Une expérience à vivre absolument pour ceux qui aiment l’aventure, la nature et les rencontres authentiques.

https://goo.gl/maps/5qLTYQ9yTxCzJa7XA

PLAGE SAUVAGE DE SIDI EL BACHIR

Située en périphérie de la station balnéaire de Saïdia, la plage sauvage de Sidi El Bachir, également appelée Tmadet, est un véritable joyau caché, réservé aux aventuriers prêts à s’aventurer sur des pistes cahoteuses et à sortir des sentiers battus. Loin de l’effervescence des plages aménagées, cette petite crique sauvage est un havre de paix, où la nature règne en maître. C’est ici, après quelques kilomètres de route sinueuse et poussiéreuse, que se dévoilent les plus belles plages sauvages de la région.

Dès notre arrivée, nous sommes saisis par la beauté brute du lieu. La plage, composée d’un sable blanc et fin, contraste avec les eaux cristallines de la Méditerranée, dont les nuances de bleu et de vert semblent presque irréelles. Protégée par des falaises vertigineuses, la crique dégage une atmosphère mystérieuse, comme si nous avions découvert un territoire inconnu, préservé du temps et de l’afflux des touristes.

L’accès à la plage n’est pas des plus faciles, mais c’est précisément ce qui en fait son charme. Les pistes pour y arriver sont réservées aux plus déterminés, et il faut parfois compter sur les indications des locaux pour ne pas se perdre. Mais une fois sur place, l’effort est largement récompensé. Le calme absolu, le bruit des vagues qui viennent doucement caresser le rivage, et le sentiment d’être seuls au monde font de cet endroit un véritable paradis.

Les falaises qui entourent la plage ajoutent une touche dramatique au paysage. Elles offrent également des points de vue imprenables pour ceux qui osent les escalader. De là-haut, la vue sur la Méditerranée est à couper le souffle, et on peut admirer l’étendue de cette crique isolée, comme un secret bien gardé par la nature.

La plage de Sidi El Bachir est aussi un lieu idéal pour ceux qui cherchent à se reconnecter avec la nature. Ici, pas de chaises longues, ni de parasols, ni de restaurants bruyants. Juste le sable, la mer, et le ciel. C’est l’endroit parfait pour un pique-nique improvisé, une baignade rafraîchissante, ou simplement pour se laisser bercer par le son des vagues.

Pour les amateurs de photographie, la lumière joue un rôle magique sur cette plage, surtout en fin de journée, lorsque le soleil commence à descendre et que les falaises se parent de teintes dorées. Chaque instant semble digne d’être immortalisé.

En repartant, nous emportons avec nous le sentiment d’avoir vécu quelque chose d’unique. La plage de Sidi El Bachir, ou Tmadet, est bien plus qu’une simple plage : c’est une expérience, une aventure, et un rappel de la beauté sauvage et préservée de la côte méditerranéenne marocaine. Pour ceux qui osent s’y rendre, elle offre une parenthèse enchantée, loin de tout, où la nature reprend ses droits.

PLAGE DE RAS EL MA

Plus loin sur notre route, c’est la plage de Ras El Ma, aussi appelée Cap-de-l’Eau, qui capte notre attention. Ce petit coin de paradis, situé dans la province de Nador, est une véritable pépite cachée. Avec son joli port de pêche animé et sa plage magnifique, Ras El Ma offre un cadre idyllique, loin de l’agitation des grandes villes.

Ras El Ma, ou Cap-de-l’Eau, est une petite ville côtière qui bénéficie d’une atmosphère paisible et authentique. Bien que très proche de Nador, elle est bien plus calme, ce qui en fait un lieu privilégié pour ceux qui cherchent à se détendre et à profiter de la nature. Les plages de Ras El Ma sont parmi les plus belles de la région, avec leur sable doré et leurs eaux cristallines.

L’un des grands avantages de cette plage est qu’elle reste encore préservée du tourisme de masse. Contrairement à d’autres stations balnéaires plus connues, ici, vous pourrez vous allonger sur le sable en toute tranquillité, sans être dérangé par la foule. Le calme règne, et le bruit des vagues qui viennent lécher le rivage devient une mélodie apaisante.

Pour les amateurs de randonnée, les falaises qui bordent la Méditerranée offrent des sentiers spectaculaires. Ces chemins, parfois escarpés, permettent de découvrir des points de vue à couper le souffle sur la mer et les alentours. C’est l’occasion de s’immerger dans une nature sauvage et préservée, tout en profitant de l’air marin.

Après avoir profité de la plage et des falaises, nous décidons de poursuivre notre route le long de la côte. Quelques kilomètres plus loin, nous empruntons des pistes qui nous mènent à l’embouchure de la rivière Moulouya. Cet endroit, autrefois incroyablement riche en biodiversité, est malheureusement en déclin aujourd’hui. La rivière, qui se jette ici dans la Méditerranée, forme un écosystème unique, où l’eau douce et l’eau salée se mélangent, créant un habitat précieux pour de nombreuses espèces animales et végétales.

Cependant, en arrivant sur place, nous constatons que le site souffre de négligence et de dégradation. Les déchets s’accumulent par endroits, et la pollution semble avoir pris le pas sur la beauté naturelle des lieux. C’est un triste constat, mais qui rappelle l’importance de préserver ces espaces fragiles. Malgré tout, l’embouchure de la Moulouya conserve une certaine magie, avec ses paysages contrastés et sa lumière unique, surtout en fin de journée.

En repartant, nous gardons en mémoire les images contrastées de cette journée : la sérénité de la plage de Ras El Ma, la beauté sauvage des falaises, et la mélancolie de l’embouchure de la Moulouya. Ces lieux, bien que différents, racontent une même histoire : celle d’une région riche en paysages et en biodiversité, mais fragile et menacée. Une expérience qui nous rappelle à quel point il est essentiel de protéger ces trésors naturels pour les générations futures.

EMBOUCHURE MOULOUYA

À quelques kilomètres avant d’arriver à Saïdia, nous faisons une halte pour découvrir un site écologique d’une importance majeure : l’embouchure de la Moulouya. Ce lieu, où la rivière Moulouya rencontre la Méditerranée, est un véritable sanctuaire de biodiversité. Il abrite une flore et une faune riches et variées, notamment de nombreuses espèces d’oiseaux, ce qui lui a valu d’être classé Site Ramsar, une reconnaissance internationale pour les zones humides d’importance écologique.

Le cormoran pygmée , que nous avons observé était là, majestueux, ailes grandes ouvertes, semblant défier les éléments. Ce comportement, si typique des cormorans, sert à sécher leurs plumes, car contrairement à d’autres oiseaux aquatiques, leur plumage n’est pas totalement imperméable. Cela leur permet de plonger efficacement pour capturer leurs proies, souvent de petits poissons, en nageant sous l’eau avec une agilité surprenante.

Cependant, malgré cette classification et ses valeurs écologiques indéniables, l’embouchure de la Moulouya est aujourd’hui menacée. Le risque d’assèchement plane sur ce site fragile, et plusieurs associations de la région de l’Oriental tirent la sonnette d’alarme depuis des mois. Elles dénoncent une « catastrophe écologique en cours », alertant les décideurs et l’opinion publique sur l’urgence d’agir pour préserver cet écosystème unique.

Malheureusement, les actions récentes des autorités vont à l’encontre de cette protection. En mars 2021, le ministre de l’Agriculture et de la Pêche maritime, M. Akhannouch, s’est rendu dans les villes de Nador, Taourirt et Berkane pour lancer des projets de stations de pompage destinées à prélever l’eau de la rivière Moulouya afin d’irriguer des terres agricoles. Ces projets, bien qu’utiles pour l’agriculture, ignorent les législations relatives à l’étude d’impact environnemental et aux aires protégées.

Lors de l’inauguration, M. Akhannouch a déclaré que les eaux de la Moulouya sont « perdues » car elles se déversent dans la mer. Il a annoncé la construction prochaine de quatre nouvelles stations de pompage pour l’usage agricole, ainsi que l’extension des superficies agricoles dans les périmètres de Zebra, El Garet et Bouareg. Ces projets risquent d’accélérer l’assèchement de la rivière et de mettre en péril l’équilibre écologique de l’embouchure.

Le site Ramsar de l’embouchure de la Moulouya est déjà vulnérable, ayant subi plusieurs agressions au cours des dernières décennies. La construction du complexe hôtelier de Saïdia, par exemple, a déjà perturbé cet écosystème fragile. Aujourd’hui, la menace d’assèchement rend la situation encore plus critique.

Face à ces risques, le Collectif de l’Ecolo Plateforme du Nord du Maroc estime qu’il est impératif d’arrêter l’épuisement des ressources en eau de la rivière Moulouya. Il appelle à activer les mécanismes de bonne gouvernance et de gestion durable des cours d’eau, en considérant les zones humides comme des outils essentiels pour l’adaptation aux changements climatiques.

Malgré ces menaces, le site demeure magnifique. Lors de notre visite, nous sommes émerveillés par la beauté des paysages, où l’eau douce de la rivière se mêle à l’eau salée de la mer, créant un écosystème unique. Les oiseaux migrateurs survolent les lieux, et la végétation luxuriante témoigne de la richesse naturelle de cet endroit. Mais une question nous hante : pour combien de temps encore cette beauté pourra-t-elle résister ?

Après cette visite empreinte de mélancolie, nous reprenons la route en direction de Saïdia, une cité balnéaire moderne et touristique, où nous prévoyons de faire une pause repas.

A proximité, au niveau de l’embouchure de la Moulouya, nous avons pu observer de nombreux flamants roses également

Ensuite, nous mettons le cap sur Berkane, une ville célèbre pour ses clémentines et ses nèfles, où nous espérons trouver un peu de réconfort après cette prise de conscience écologique.

BERKANE

Fondée au début du XXe siècle par le saint marabout Sidi Ahmed Berkane, la ville de Berkane est imprégnée d’une riche histoire marquée par un brassage ethnique et religieux unique. Arabes, Berbères, Juifs et Chrétiens ont coexisté ici, contribuant à façonner une identité culturelle riche et diversifiée. Aujourd’hui, Berkane est surtout connue pour ses clémentines et ses nèfles, des fruits qui sont devenus de véritables emblèmes de son identité agricole. Les vergers d’agrumes et de néfliers s’étendent à perte de vue, offrant des paysages verdoyants et parfumés, surtout pendant la saison des récoltes.

La Grotte du Chameau

Non loin de Berkane, près de l’oued Zegzel, se trouve un site naturel fascinant : la Grotte du Chameau. Ce nom lui vient de son relief particulier, qui évoque la forme d’un chameau. Nichée dans un écrin de verdure, la grotte est entourée d’orangeraies et de néfliers, créant un cadre idyllique. Une chute d’eau ajoute une touche de magie au paysage, faisant de cet endroit un véritable havre de paix.

Durant l’été, la Grotte du Chameau devient un lieu de prédilection pour les habitants de la région. Ils viennent y passer la journée pour profiter de la fraîcheur naturelle qu’offre la grotte, ainsi que de la beauté des alentours. C’est un endroit parfait pour pique-niquer, se baigner dans les eaux limpides de l’oued, ou simplement se détendre à l’ombre des arbres.

Actuellement, des travaux d’aménagement sont en cours pour permettre aux visiteurs de découvrir les secrets de cette grotte fascinante. Les passionnés de géologie et de spéléologie pourront bientôt explorer ses stalagmites et stalactites, qui témoignent de l’histoire millénaire de ce lieu. Ces aménagements visent à préserver la grotte tout en la rendant accessible au public, dans le respect de son écosystème fragile.

La Grotte du Chameau est bien plus qu’un simple site naturel : c’est un lieu chargé de mystère et de beauté, où l’on peut se reconnecter avec la nature tout en découvrant les richesses géologiques de la région. Une visite ici est une expérience à ne pas manquer, surtout pour ceux qui cherchent à s’éloigner de l’agitation urbaine et à plonger dans un cadre enchanteur.

Après cette escapade nature, nous reprenons la route, le cœur léger et l’esprit rempli des images et des parfums de Berkane et de ses alentours. Cette ville, avec son histoire riche et ses trésors agricoles, ainsi que la Grotte du Chameau, avec ses paysages enchanteurs, nous rappellent une fois de plus la diversité et la beauté du Maroc.

GROTTE DES PIGEONS

La Grotte des Pigeons, située près d’une source, doit son nom à la présence abondante de pigeons qui y ont élu domicile. Cette grotte, d’une profondeur d’environ 35 mètres, est bien plus qu’un simple refuge pour les oiseaux : elle est un véritable trésor archéologique, témoin d’une occupation humaine remontant à des millénaires.

Les recherches ont révélé que la grotte a servi de refuge aux humains il y a environ 11 000 à 12 000 ans avant notre ère. Cependant, des découvertes récentes suggèrent une occupation bien plus ancienne, remontant à plus de 100 000 ans, pendant la période paléolithique atérienne. Cette grotte a donc été un lieu de vie, de travail et de rituels pour plusieurs générations d’humains, offrant un aperçu fascinant de leur mode de vie et de leurs pratiques.

Au fil des fouilles archéologiques, la Grotte des Pigeons a révélé une multitude d’usages. Elle a servi d’atelier pour la fabrication d’outils, de lieu de préparation des repas, de nécropole pour les défunts, et peut-être même d’espace spirituel ou de lieu de soins et de chirurgie. Les découvertes faites ici sont d’une importance majeure pour comprendre l’évolution humaine et les pratiques culturelles des populations préhistoriques.

Parmi les découvertes les plus remarquables figure un crâne trépané, considéré comme le plus ancien connu au monde. Cette pratique chirurgicale, qui consistait à percer un trou dans le crâne, témoigne de connaissances médicales avancées pour l’époque. Plus de 200 corps enterrés ont également été retrouvés, marqués à l’ocre rouge, une pratique qui suggère des rituels funéraires complexes.

La grotte a également livré des cornes de moutons des montagnes, des coquillages méditerranéens perforés utilisés comme éléments décoratifs, ainsi qu’une variété d’outils en pierre, en os et en bois. Parmi les autres découvertes fascinantes figurent la plus ancienne carie dentaire identifiée, des tombes pour enfants, et des restes de nourriture variée, comprenant des grands herbivores, des poissons, des coquillages et des oiseaux. Des restes de plantes, notamment des céréales sauvages, ont également été retrouvés, offrant un aperçu des régimes alimentaires et des pratiques agricoles de l’époque.

La Grotte des Pigeons est donc un site d’une richesse exceptionnelle, qui continue de révéler des secrets sur nos ancêtres. Chaque découverte nous rapproche un peu plus de la compréhension de leur vie quotidienne, de leurs croyances et de leurs innovations.

En visitant ce lieu, on ne peut s’empêcher de ressentir un profond respect pour ceux qui y ont vécu il y a des milliers d’années. La Grotte des Pigeons est bien plus qu’un site archéologique : c’est un pont entre le passé et le présent, un lieu où l’histoire humaine prend vie. Une visite ici est une plongée dans les racines de l’humanité, une expérience à la fois humble et fascinante.

OUJDA

Oujda, du fait de sa position stratégique à la frontière algérienne, revêt une importance singulière. Historiquement, la ville s’est développée grâce à l’industrie minière et à l’extension du chemin de fer, qui l’a reliée au reste du pays. Aujourd’hui, elle est une métropole majeure, dotée d’une superbe médina ancienne. On peut flâner dans son grand souk animé, particulièrement le jeudi, et admirer les vieilles portes et les miradors qui témoignent de son riche passé. Une promenade dans le parc Lalla Meriem est également incontournable, tout comme la visite du Dar Septi, le plus ancien palais d’Oujda.

Dans les environs, les monts des Beni Snassen offrent des paysages montagneux splendides, propices à l’aventure. Une exploration de cette région peut se faire à bord d’un véhicule tout-terrain, permettant ainsi de découvrir des panoramas époustouflants et une nature préservée.

MÉDINA

La médina d’Oujda est un véritable trésor historique, imprégnée d’une riche histoire et parsemée de monuments emblématiques qui racontent le passé glorieux de cette ville. En entrant dans la médina, on est immédiatement frappé par les vestiges de l’ancienne muraille érigée par la dynastie des Mérinides, qui sépare la vieille ville de la cité moderne. On y pénètre par l’une des deux portes monumentales, dont la célèbre Bab Sidi Abdelouahab, aussi appelée la porte des Têtes. Ce nom rappelle une époque sombre où les rebelles décapités étaient exposés ici par le pacha, un rappel poignant des luttes et des drames qui ont marqué l’histoire de la région.

En parcourant les ruelles étroites et animées de la médina, on découvre des lieux chargés de charme et d’histoire. Le hammam El Bali, le plus ancien et le plus renommé de la ville, est un joyau architectural avec son style andalou préservé. Ce hammam, encore en activité, offre une immersion dans les traditions locales et un moment de détente authentique.

Non loin de là, sur la place El-Attarine, se dressent des monuments emblématiques de la vieille ville. Les trois fontaines, ornées de mosaïques colorées, sont un point de rencontre animé et un témoignage de l’artisanat local. Juste à côté, la Grande Mosquée, construite en 1298 sous le règne du sultan Yacoub Yussuf, domine le paysage avec son architecture imposante et son minaret élancé.

Un autre joyau caché de la médina est la médersa mérinide, une école coranique datant de 1335. Avec ses décors finement sculptés et ses motifs géométriques, elle rivalise en beauté avec la célèbre médersa Bouâanania de Fès. Ce lieu, autrefois dédié à l’enseignement, est un véritable chef-d’œuvre architectural qui témoigne du raffinement de l’art mérinide.

Au nord de la place, la kissaria (marché couvert) offre une expérience vivante et colorée. Les marchands y proposent une variété de produits, des étoffes traditionnelles aux bijoux en or et en argent, en passant par les épices et les objets artisanaux. C’est un endroit idéal pour s’immerger dans l’ambiance animée de la médina et découvrir l’artisanat local.

Chaque jeudi, le grand souk anime la médina près de la Bab Sidi Abdelouahab. Ce marché hebdomadaire est un véritable spectacle, avec ses étals débordant de produits frais, ses odeurs d’épices et ses couleurs vives. C’est l’occasion de vivre une expérience authentique et de rencontrer les habitants dans leur quotidien.

À l’est de la médina, la Bab Al Gharbi abrite la plus ancienne école du Maroc, fondée par les Français au début du XXe siècle. Non loin de là, le Hammam Ejjarda, un bain public datant du XIXe siècle, attire l’attention avec ses motifs turcs et son atmosphère historique.

En sortant de la médina, ne manquez pas de visiter le palais Dar Sebti, un superbe édifice qui symbolise l’histoire et la grandeur d’Oujda. Ce palais, avec ses jardins luxuriants et son architecture raffinée, est un lieu paisible où l’on peut se plonger dans le passé prestigieux de la ville.

La médina d’Oujda est bien plus qu’un simple quartier historique : c’est un voyage dans le temps, une immersion dans une culture riche et vivante. Chaque rue, chaque monument, chaque marché raconte une histoire, et c’est cette richesse qui fait de la médina un lieu incontournable pour tout visiteur.

FAUNE ET FLORE

CORMORAN PYGMEE – EMBOUCHURE DE LA MOULOUYA MAROC

FLAMANTS ROSES EMBOUCHURE DE LA MOULOUYA MAROC

VIDEO COMPLETE DE BERKANE ET OUJDA

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LA GASTRONOMIE MAROCAINE

Toutes les informations, par région sur la gastronomie marocaine en suivant ce lien : LA GASTRONOMIE MAROCAINE

LES SPECIALITES DU RIF INTERIEUR – OUJDA RESTAURANT LAMAALEM

BAKOULA

À Oujda, le restaurant Lamaalem est une adresse où les saveurs authentiques du Rif intérieur s’expriment pleinement. Ce lieu propose des recettes ancestrales communes aux villes de montagne telles que Tétouan, Chefchaouen, Fès, Taza ou encore Oujda. Ces spécialités témoignent de l’héritage culinaire riche et varié de la région, influencé par des traditions juives, berbères et arabes.

Parmi les incontournables, la bakoula (ou baqqoula) se distingue comme un plat populaire emblématique de Fès. Préparée à base de feuilles de mauves (Corchorus olitorius L.) cuites à la vapeur, elle est sublimée par l’ajout d’ail, de persil, de coriandre, d’olives noires et de citron confit. Cette recette savoureuse et saine incarne le mélange harmonieux de simplicité et de raffinement propre à la gastronomie marocaine

TAJINE DE CERVELLE D’AGNEAU

La ghiyatia, une salade pimentée originaire de Taza et Fès, est également une spécialité à ne pas manquer. Composée de tomates et de piments rouges grillés, elle offre des saveurs puissantes et épicées, typiques des plats montagnards.

Le tajine de cervelle d’agneau, un mets délicat et audacieux, est une autre spécialité phare de la région. La cervelle d’agneau, au-delà de ses saveurs subtiles, est un trésor nutritionnel : riche en vitamines B, elle fournit notamment une quantité élevée de vitamine B12. Une portion de 100 grammes de cervelle d’agneau couvre 100 % des besoins journaliers d’un adulte en cette vitamine essentielle, contribuant ainsi à la synthèse des globules rouges et au bon fonctionnement du système nerveux.

Chez Lamaalem, ces plats sont préparés avec soin, dans le respect des traditions locales, offrant une immersion culinaire dans le patrimoine du Rif intérieur. Pour les amateurs de découvertes gastronomiques, ce restaurant est une porte ouverte sur une cuisine à la fois simple et pleine de caractère, qui fait honneur à l’héritage montagnard de la région.

LE COMPLEXE PALMIER D’ORIENT

ZAALOUK

Le Complexe Palmier d’Orient, véritable havre de gastronomie et de convivialité, offre une expérience culinaire et culturelle unique, mêlant traditions marocaines et hospitalité moderne. Ce lieu majestueux, composé de plusieurs bâtiments élégamment aménagés, est bien plus qu’un simple restaurant. Avec sa capacité à organiser des banquets, des réceptions et des événements familiaux, il est une destination de choix pour les célébrations en tout genre.

Lors de notre visite, nous avons été impressionnés par les superbes salons marocains situés à l’étage. Ces espaces, ornés de zelliges, de bois sculpté et de tissus traditionnels, dégagent une atmosphère chaleureuse et raffinée, parfaite pour des repas en famille ou entre amis. Le cadre combine le confort moderne à une immersion dans l’artisanat marocain, offrant un véritable voyage dans la culture locale.

MIXED GRILL

Côté gastronomie, le menu est un hommage aux grands classiques de la cuisine marocaine.

Les prix, quant à eux, défient toute concurrence. Pour seulement 343,50 MAD (environ 10 euros par personne), nous avons pu partager un véritable festin : un zaalouk en mezze pour démarrer, suivi de deux tacos à la viande savoureux, une pizza 4 saisons marocaines généreusement garnie (fruits de mer, poulet, viande hachée…), un mixed grill abondant et parfaitement assaisonné, ainsi qu’un tiramisu à l’Oréo en dessert. Le tout accompagné d’une bouteille d’Oulmes, d’un Fanta et d’un thé à la menthe pour clore le repas en beauté.

Ce complexe est une adresse incontournable pour quiconque souhaite découvrir la richesse de la cuisine marocaine à des prix imbattables, tout en profitant d’un cadre accueillant et dépaysant. Que ce soit pour une pause gourmande, une célébration ou simplement un moment en famille, le Complexe Palmier d’Orient est un lieu où la générosité, la tradition et l’excellence se rencontrent.

LES LOGEMENTS

Pour notre séjour à Oujda, nous avons eu la chance de loger dans un   situé dans la ville moderne d’Oujda. Pour 85,65€ pour deux nuits, nous avons trouvé un véritable havre de paix, récemment rénové, lumineux et offrant un confort hors pair.

Dès notre arrivée, nous avons été séduits par la modernité et la fonctionnalité des lieux. L’appartement dispose d’un parking souterrain, un vrai plus pour notre Raptor, qui a pu dormir au chaud et en sécurité. L’ascenseur nous a permis de monter facilement nos bagages, et nous avons été impressionnés par la surface généreuse du logement.

À l’intérieur, nous avons découvert un grand salon marocain, décoré avec goût, où trône une table pour 6 personnes, idéale pour les repas en famille ou entre amis. Un écran TV connecté avec des chaînes françaises nous a permis de nous détendre après nos journées de visite. La cuisine équipée, avec four et micro-ondes, était parfaite pour préparer nos petits plats.

La terrasse ensoleillée, équipée d’un lave-linge, est un vrai bonus pour ceux qui voyagent longtemps. Côté chambres, la suite parentale avec son lit double et sa salle de bains privative nous a offert un espace cosy et confortable. La seconde chambre, avec ses deux lits simples et un espace de travail, était idéale pour les enfants ou pour ceux qui ont besoin de télétravailler.

Mais ce qui a vraiment fait la différence, c’est l’accueil chaleureux de Karima, notre hôte. Très sympathique et disponible, elle a tout fait pour que notre séjour soit agréable. Ses conseils sur les visites et les bonnes adresses de la ville ont été précieux.

Sans hésiter, nous recommandons ce logement, qui figure sans aucun doute dans le Top 3 de nos 50 expériences Airbnb à ce jour ! Si vous passez par Oujda, n’hésitez pas à réserver chez Karima pour un séjour mémorable.

Retrouvez également notre article sur la visite de la ville d’Oujda pour découvrir tous les trésors que cette cité historique a à offrir !

LES LIENS

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