Porto-Novo La Ville aux trois noms Région Ouémé Bénin +

Nous quittons la villa d’Hévier pour rejoindre Porto-Novo, dans l’Ouémé, marquant ainsi la troisième étape de notre Saison XVI. Après l’annulation à la dernière minute d enotre réservation dans un appartement par notre hôte, nous nous avons trouvé un logement idéal en rez de chaussée et en plein centre ville. Ce choix nous permet de concilier économie et praticité, tout en profitant de la proximité des principaux services et attractions culturelles de la capitale béninoise.
Bien que modeste, le logement offre un cadre agréable pour poursuivre notre aventure. Son emplacement central facilite nos déplacements et nous plonge au cœur de l’animation porto-novienne. Nous devons cependant nous adapter à un espace plus réduit et gérer nos ressources avec soin pour rester efficaces dans la poursuite de nos objectifs.
Porto-Novo, avec son ambiance unique et son riche patrimoine culturel, nous ouvre de nouvelles perspectives. Loin du littoral, c’est désormais l’effervescence urbaine et les découvertes historiques qui rythment notre quotidien. Cette immersion dans la capitale nous permet d’explorer de nouveaux horizons tout en maintenant la cohésion de l’équipe après les efforts intenses des étapes précédentes.
PORTO-NOVO
En parcourant Porto-Novo, nous avons été frappés par la superposition fascinante des architectures, témoins silencieux des siècles passés. Dans le quartier Oganla, nous avons arpenté des rues où les maisons afro-brésiliennes, aux façades écaillées et aux volets bleu ciel, nous ont raconté l’histoire des retornados. Ces édifices, jadis habités par des Afro-Brésiliens revenus d’exil, mêlent colonnes néoclassiques et symboles vaudou gravés dans le bois. Devant l’une d’elles, une véranda soutenue par des piliers corinthiens abritait un autel improvisé à Legba, le dieu des carrefours, couvert de farine de maïs et de pièces rouillées.
Non loin, nous avons découvert le palais royal, une bâtisse austère en terre ocre, aux murs épais et aux toits de chaume bas. Les bas-reliefs érodés par les pluies représentaient des guerriers en procession, portant des lances et des masques de buffle. Un gardien, assis sous un fromager, nous a expliqué que ces sculptures célébraient les victoires du roi Toffa 1er contre les colons français. « Ce palais n’est pas qu’une demeure, c’est un pacte avec les ancêtres », a-t-il murmuré, désignant une porte close menant, disait-il, à une salle réservée aux esprits Tohossou.
En nous dirigeant vers la Grande Mosquée, nous avons été surpris par son architecture soudanaise, rare dans la région. Ses contreforts massifs, striés de motifs géométriques tracés à l’ocre rouge, semblaient défier le temps. À l’intérieur, des piliers de bois soutenaient une voûte basse, tandis que des tapis usés par les prières alignaient leurs motifs vers La Mecque. Dans la cour, un imam nous a raconté comment des commerçants yoruba musulmans avaient bâti ce lieu au XIXᵉ siècle, « pour que Dieu écoute aussi le Bénin ».
Notre périple nous a ensuite menés au grand Marché, où l’histoire sociale de la ville pulse à chaque étal. Entre les montagnes d’ignames et les tas de cauris — ancienne monnaie d’échange —, nous avons croisé des femmes gun négociant des étoffes en kenté, des forgerons fon martelant des cloches rituelles, et des enfants vendant des gbo, amulettes en cuir remplies d’herbes sacrées. Près d’un stand de poissons fumés, un autel dédié à Mami Wata, déesse des eaux, attirait les offrandes : miroirs, perles et bouteilles de liqueur rouge. « Ici, le marché est un temple », nous a lancé une vendeuse en ajustant son pagne imprimé de serpents, symbole de Dan.
En suivant la rivière Ouémé vers le quartier Adjido, nous avons observé les maisons sur pilotis des Toffin, ethnie maîtresse des eaux. Leurs pirogues, creusées dans des troncs d’iroko, glissaient vers des filets tendus entre des pieux. Un pêcheur, le torse ruisselant, nous a montré des nasses tressées en fibres de palmier : « Nos ancêtres pêchaient ainsi bien avant les colons », a-t-il souligné, fier d’un savoir transmis malgré les siècles.
Plus tard, en errant dans le quartier Déguingué, nous avons surpris des scènes de vie où le sacré se mêle au quotidien. Devant un convent vaudou marqué de traits rouges et blancs, des enfants jouaient à saute-mouton, indifférents aux masques Zangbéto suspendus dans l’ombre du porche. Plus loin, un forgeron façonnait des statuettes en fer pour les chasseurs, tandis qu’une prêtresse, les mains couvertes de kaolin, lisait l’avenir dans des cauris jetés sur une natte.
Enfin, près de la place Toffa 1er, nous avons contemplé les bâtiments coloniaux aux façades décrépies, comme l’ancien dispensaire transformé en École du Patrimoine Africain. Son style Art déco, avec ses bow-windows et ses grilles en fer forgé, contrastait avec les cases en terre environnantes. Un historien rencontré là nous a confié : « Porto-Novo est un puzzle — chaque pièce vient d’un monde différent, mais ensemble, elles racontent une seule histoire : celle de la résistance.
En quittant la ville, nous portions en nous cette image d’une capitale où chaque pierre, chaque rituel, chaque visage, incarne un dialogue entre les époques. Porto-Novo ne se visite pas — elle se lit, comme un grimoire ouvert où les vivants et les morts écrivent, ensemble, les prochains chapitres.
LE TEMPLE DU MONSTRE-A-NEUF-TETES OU LE TEMPLE DES TROIS-CHASSEURS
Lors de notre périple à Porto-Novo, notre quête pour explorer le Temple du Monstre-à-Neuf-Têtes, ou Temple des Trois-Chasseurs, s’est heurtée à une énigme inattendue. Ce jour-là, l’intérieur du sanctuaire, d’ordinaire accessible sur demande ou lors de cérémonies, nous est resté fermé en raison de l’absence du nouveau prêtre, intronisé récemment et retenu par des rituels secrets ailleurs. Déçus mais curieux, nous avons contourné l’obstacle en suivant une route menant à l’embarcadère, un détour qui nous a révélé une autre facette de la ville, tout en nourrissant notre imagination sur les mystères inaccessibles du temple.
Si nous n’avons pu observer directement l’intérieur du temple, les récits du gardien et des habitants nous ont permis d’en reconstituer l’âme. D’après leurs descriptions, le cœur du sanctuaire abrite un autel central dédié au Monstre-à-Neuf-Têtes, représenté par une statue en terre cuite aux multiples visages grimaçants, symbolisant ses neuf têtes légendaires. À ses pieds, des offrandes séchées — noix de cola, pièces de tissu, et traces de farine de maïs — témoignent de dévotions récentes. Face à cette divinité complexe, trois autres statues, plus petites mais imposantes, incarnent les Trois-Chasseurs vainqueurs, leurs arcs tendus vers le monstre, figés dans un combat éternel. Les murs, striés de motifs géométriques rougeoyants, seraient couverts de symboles vodoun : serpents entrelacés pour Dan, l’esprit de la sagesse, éclairs stylisés pour Shango, dieu du tonnerre, et miroirs brisés censés piéger les mauvais esprits. Des cordelettes nouées, des cauris et des poteries rituelles suspendues complètent ce décor où chaque détail est un langage codé, dialogue entre les vivants et l’invisible.
Nous avons appris que le temple sert aussi de conservatoire pour des objets sacrés : des masques Zangbéto aux crinières de raphia, utilisés lors des veillées de protection nocturne, des tambours gankogui dont les rythmes appellent les esprits, et des asen, autels portatifs en métal où reposent les offrandes aux ancêtres. Le sol, tapissé de sable fin, serait régulièrement redessiné en motifs éphémères lors des cérémonies, tandis qu’une ouverture dans le toit de chaume laisse filtrer la lumière du jour, transformant l’espace en un cadran solaire spirituel. C’est ici, nous a-t-on raconté, que les initiés pratiquent des danses de transe sous l’œil des prêtres, et où les hounsi (novices) apprennent les chants ancestraux.
Notre frustration de ne pas voir ces merveilles s’est estompée au fil de la promenade vers l’embarcadère. Les bâtiments rénovés le long de la route, ornés de bas-reliefs vodoun modernes, semblaient prolonger l’esprit du temple. Des serpents sculptés dans le bois ondulaient sur les portes, des yeux symboliques veillaient depuis les murs, et des effigies d’Ogun, dieu du fer, encadraient des échoppes d’artisans. Ces œuvres, vibrantes de couleurs, évoquaient une continuité entre le sacré enfermé dans le temple et le sacré exposé dans la rue. Un sculpteur, travaillant une statuette d’Erzulie, déesse de l’amour, nous a confié : « Ce que vous cherchez là-bas, regardez autour de vous : le temple est partout. »
Lors de notre exploration nous avons eu la chance d’observer un Touraco gris (Crinifer piscator) dans un cadre à la fois naturel et chargé de spiritualité, à proximité du temple perché sur un vieux baobab. a proximité, nous avons également observé une nymplale bleue, junonia oenone butiant les fleurs.
De retour devant l’édifice clos, nous avons imaginé les voix étouffées des fidèles, le parfum de l’encens mêlé à la sueur des danses, et la présence silencieuse du Monstre-à-Neuf-Têtes, gardien d’un savoir que seuls les initiés décryptent. Si ses secrets nous sont restés voilés, les traces visibles alentour — sculptures, récits, et rénovations — ont tissé un récit parallèle. Le temple, même invisible, s’est révélé à travers la ville elle-même, rappelant qu’au Bénin, le sacré ne se confine pas aux murs : il respire dans l’art, s’incarne dans le quotidien, et survit dans les mains de ceux qui, aujourd’hui encore, sculptent les légendes dans la terre et le bois.
LA GRANDE MOSQUEE
Notre découverte de la grande mosquée de Porto-Novo a été un moment fort de notre séjour dans la capitale béninoise. Imposante et majestueuse, cette mosquée surprend dès le premier regard par son architecture atypique, qui rappelle les églises afro-brésiliennes plutôt que les mosquées traditionnelles. C’est un édifice unique en son genre, à la croisée des cultures et des influences historiques de la ville.
En nous approchant, nous avons été frappés par ses couleurs vives : des teintes chaudes d’ocre, de rouge et de jaune qui tranchent avec le bleu du ciel. L’architecture, avec ses hautes façades et ses balustrades en bois sculpté, témoigne de l’influence des esclaves affranchis revenus du Brésil au XIXe siècle. Ces derniers ont laissé une empreinte indélébile sur Porto-Novo, notamment à travers leur savoir-faire architectural, et cette mosquée en est l’un des plus beaux héritages.
Avant d’entrer, nous avons pris un moment pour observer les détails des façades. Les motifs et les ornements rappellent ceux des anciennes maisons coloniales et des églises catholiques, mais ici, ils sont au service d’un édifice musulman. Ce mélange des genres donne à la mosquée une identité singulière, un symbole vivant du brassage culturel de Porto-Novo.
En pénétrant à l’intérieur, nous avons ressenti une atmosphère paisible et solennelle. L’espace est vaste, baigné d’une douce lumière filtrant à travers les ouvertures. Le bois sculpté des balustrades et des piliers ajoute une touche d’élégance et de raffinement. Nous avons pris le temps d’admirer les détails du plafond, finement décoré, ainsi que les grandes ouvertures qui laissent circuler l’air et apportent une sensation de fraîcheur.
Notre guide, un fidèle de la mosquée, nous a raconté son histoire. Construite à la fin du XIXe siècle par des Afro-Brésiliens musulmans, elle témoigne du passé complexe de la ville, où se mêlent traditions africaines, influences coloniales et héritages de la diaspora. Contrairement aux mosquées sahéliennes en terre ou aux mosquées ottomanes aux coupoles majestueuses, celle-ci reflète l’identité unique de Porto-Novo, où différentes cultures ont cohabité et fusionné au fil du temps.
Nous avons également échangé avec quelques fidèles, qui nous ont chaleureusement accueillis et expliqués l’importance de ce lieu dans la vie religieuse et sociale de la communauté musulmane de Porto-Novo. Ici, la mosquée n’est pas seulement un lieu de prière, c’est aussi un espace de rencontre et de transmission du savoir religieux.
Avant de quitter les lieux, nous avons pris un dernier moment pour apprécier l’harmonie qui se dégage de cet édifice hors du commun. Cette visite nous a offert une belle leçon d’histoire et de tolérance, en nous montrant comment l’héritage des diasporas a enrichi le patrimoine architectural et spirituel du Bénin.
Si vous passez par Porto-Novo, ne manquez pas cette mosquée unique au monde. Son architecture étonnante, son ambiance paisible et son histoire fascinante en font une visite incontournable pour comprendre l’âme de la ville.
ZANGBETO KPAKLI YAOU
Nous arpentons les rues de Porto-Novo, où les Zangbeto, gardiens nocturnes enveloppés de paille colorée, dansent encore dans nos mémoires. Ces sentinelles du vaudou, nées des traditions Yoruba et Fon, veillent depuis des siècles sur notre cité royale, autrefois nommée Xögbónù. Le Zangbeto demeure l’une des originalités les plus fascinantes du patrimoine immatériel de la ville, classé par l’UNESCO. Société de masques créée au XVIIIe siècle par le roi fondateur Te Agbanlin, ces gardiens avaient pour mission sacrée d’assurer la sécurité nocturne du royaume, leurs pouvoirs surnaturels faisant office de loi avant l’aube.
L’ancêtre et chef suprême des Zangbeto, le Kpakli-Yaou, se distingue par sa case rituelle atteignant 4 à 5 mètres de haut, symbole de son autorité sur les forces invisibles. Mais c’est son monument contemporain, érigé en 2008 en hommage à cette figure mythique, qui captive les regards aujourd’hui. Haut d’une dizaine de mètres, cette structure imposante recouverte d’un mélange de ciment ocre, de sable de mer et d’argile traditionnelle domine un espace de 973 m² près de l’ancien palais Honmè. Réalisé par la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin (CCIB), ce colosse aux coordonnées 6°28’11″N et 2°37’28″E incarne à la fois l’héritage ancestral et la modernité, s’inscrivant dans le Programme de Réhabilitation de la Ville de Porto-Novo.
Leurs spirales de fibres tressées, surmontées de symboles en bois ou de coquillages, tournoient toujours lors des nuits de Kpakli Yaou, cérémonie où les masques deviennent réceptacles des esprits ancestraux. Nos ancêtres leur confiaient la justice des rues, car on disait qu’ils traquaient les malfrats par odeur, leur danse hypnotique nettoyant les ombres de la cité. Leur temple historique, à quelques pas du monument contemporain, dresse toujours ses murs en terre striés de bas-reliefs racontant leur pacte avec Te Agbanlin.
Nous guidons les curieux vers la cour Adjarra, où un Zangbeto aurait jadis immobilisé un colon téméraire voulant soulever son masque. Les initiés chuchotent encore que sous la paille ne se trouve aucun humain, mais le vent lui-même. Pour les voyageurs, nous conseillons les nuits de pleine lune d’avril, quand les Kpakli Yaou envahissent le marché Adjégounlè, suivis de musiques stridentes de cornes sacrées. Un itinéraire part du musée da Silva, traverse les maisons coloniales à balustres où résidaient les gardiens de masques, et s’achève par une offrande d’huile de palme au sanctuaire Zinvê, non loin du monument du Kpakli-Yaou.
LE PALAIS ROYAL DE TOFFA IX
Nous avons entrepris la visite du Palais Royal de Toffa IX, également connu sous le nom de Musée Honmè, situé dans le quartier d’Avassa à Porto-Novo, et dès notre arrivée, nous avons été immergés dans une atmosphère riche en histoire et en culture béninoise.
Construit pour le roi Toffa IX, le premier souverain de Porto-Novo à avoir signé un traité d’amitié avec la France en 1868, ce palais fut la résidence royale jusqu’à l’abolition de la monarchie en 1976.
En arpentant ses cours, nous avons pu admirer les murs en terre battue et le toit de chaume qui témoignent d’une architecture traditionnelle ingénieuse, parfaitement adaptée aux conditions locales. À l’intérieur, la décoration, autrefois riche en objets d’époque, portraits royaux et artefacts cérémoniels, nous promettait un véritable voyage dans le temps, révélant les us et coutumes de la cour royale.
Cependant, force est de constater que l’intérieur du palais apparaît aujourd’hui abandonné et vide, avec guère de panneaux explicatifs pour guider le visiteur, ce qui rend l’expérience de découverte quelque peu décevante.
Tandis que des travaux extérieurs sont en cours pour rénover le site et restaurer son apparence extérieure, il semble que rien ne soit prévu pour remettre en état l’intérieur du bâtiment, ce qui est particulièrement dommage tant cet espace aurait pu enrichir notre compréhension de l’histoire et de la vie quotidienne de la famille royale.
Le Musée Honmè, qui occupe désormais ces lieux, propose néanmoins quelques expositions intéressantes sur l’histoire de Porto-Novo, en mettant l’accent sur la monarchie et les traditions culturelles locales.
Nous avons pu admirer des photos anciennes, des costumes traditionnels et des bijoux qui témoignent de la grandeur passée de ce royaume. Notre guide local nous a raconté des anecdotes fascinantes, évoquant les moments où les rois de Porto-Novo accueillirent des dignitaires étrangers ou prirent des décisions cruciales pour leur royaume, renforçant ainsi l’importance historique du palais.
Au-delà de l’édifice lui-même, le site s’intègre dans un circuit touristique riche en découvertes, où l’on peut explorer les vestiges du passé, tout en profitant des efforts actuels de rénovation qui redonnent vie à l’extérieur du palais.
Nous avons ainsi pu ressentir l’âme d’un lieu qui, malgré quelques carences dans son intérieur, continue de raconter l’histoire et les traditions du Bénin. En quittant le Palais Royal de Toffa IX, nous avons emporté avec nous la nostalgie d’un temps révolu et l’espoir que, bientôt, l’ensemble du site sera restauré pour offrir aux visiteurs une expérience complète et immersive dans l’histoire de Porto-Novo.
CENTRE CULTUREL OUADADA
En visitant le Centre Culturel, Artistique et Touristique OUADADA à Porto-Novo, nous avons découvert un lieu dédié à la promotion de l’art, de la culture et du patrimoine béninois. Son architecture afro-brésilienne, avec ses espaces spacieux, abrite un bar-restaurant, une terrasse à ciel ouvert, des halls d’exposition et un théâtre de verdure pouvant accueillir plus de 600 personnes.
Au-delà de ses infrastructures, OUADADA s’engage activement dans la valorisation de la culture locale. Le centre organise des circuits touristiques axés sur la rencontre des populations et la découverte des patrimoines naturels et culturels du Bénin. En collaboration avec des artistes locaux, il propose également des stages de danse, de percussion et d’artisanat, tels que la vannerie, la poterie traditionnelle et le tissage.
L’engagement d’OUADADA s’étend à des projets communautaires significatifs. Par exemple, le centre a été impliqué dans la rénovation et la valorisation de la place vodùn Lokossa Honto, contribuant ainsi à la préservation et à la mise en valeur du patrimoine culturel de Porto-Novo.
De plus, OUADADA a collaboré avec l’association Incite pour lancer un espace multimédia à Porto-Novo, dédié à la formation, à la création artistique et à la promotion économique et culturelle de la ville. Cette initiative vise à renforcer les compétences locales et à offrir une plateforme d’expression aux artistes et aux jeunes professionnels.
En somme, le Centre Culturel OUADADA est bien plus qu’un simple espace artistique ; il est un acteur clé dans le développement culturel, économique et social de Porto-Novo, œuvrant pour la préservation du patrimoine et le soutien aux initiatives locales.
LE CENTRE SONGHAÏ
Notre visite du Centre Songhaï de Porto-Novo a été une immersion passionnante dans un modèle d’agriculture durable et d’autosuffisance inspirant. Dès notre arrivée, nous avons été frappés par l’étendue du site, un vaste espace verdoyant où tout semble fonctionner en parfaite harmonie avec la nature.
Inauguré en 1985, le centre Songhaï ressemble un peu à une ferme modèle, mais il est bien plus que cela. C’est avant tout un établissement de formation dédié à l’agriculture, à l’élevage et à la pisciculture intégrés. Autrement dit, tous les déchets y sont réutilisés dans un cycle écologique et économique ingénieux. Par exemple, les fientes des poules et dindes sont utilisées comme appâts pour les poissons. Ce modèle, pensé pour minimiser le gaspillage et maximiser l’efficacité, a été mis au point par un père dominicain d’origine nigériane et devenu américain. Fort de son succès, le concept Songhaï a essaimé dans d’autres villes du Bénin, contribuant à la transformation de l’agriculture locale.
Accompagnés d’un guide passionné, nous avons débuté notre exploration par les cultures maraîchères. Ici, fruits et légumes poussent sans pesticides ni engrais chimiques. L’utilisation d’engrais naturels, issus du compostage et des déchets organiques de la ferme, permet de préserver la fertilité des sols. Nous avons admiré des champs luxuriants de tomates, d’aubergines, de gombos et de poivrons, preuve que l’agriculture biologique peut être à la fois productive et respectueuse de l’environnement.
Lors de notre visite nous avons découvert des bassins dédiés à la culture de la lentille d’eau, une plante aquatique flottante également connue sous le nom de lenticule. Ces petites plantes angiospermes, appartenant à la famille des Lemnaceae, sont reconnues pour leur croissance rapide et leur richesse en protéines de haute qualité, contenant tous les acides aminés essentiels. Dans des conditions optimales, leur population peut doubler en 24 heures, ce qui les rend particulièrement intéressantes pour diverses applications agricoles et alimentaires.

Nous avons également observé les fleurs de l‘hibiscus Sabdariffa qui sert notamment à la fabrication du jus de bissap local
Cette plante est particulièrement appréciée pour ses calices rouges, utilisés dans la préparation de diverses boissons et plats traditionnels. En Afrique de l’Ouest, le jus de bissap, obtenu à partir de l’infusion des calices de l’hibiscus, est une boisson populaire, rafraîchissante et légèrement acidulée. Connue sous le nom de « karkadé » en Égypte et au Soudan, cette boisson est consommée aussi bien chaude que froide.
Plus loin nous avons découvert la culture de la plante communément appelée » Doliprane « , connue scientifiquement sous le nom de Plectranthus neochilus ou Plectranthus barbatus. Cette plante arbustive, originaire des régions subtropicales d’Asie, est réputée pour ses vertus thérapeutiques et est largement utilisée dans la pharmacopée caribéenne. Le noni (Morinda citrifolia), également appelé « pomme-chien » ou « nono » en tahitien, est un arbre tropical de la famille des Rubiacées, originaire d’Asie du Sud-Est et d’Australie. Il est aujourd’hui largement cultivé dans les régions tropicales, notamment en Polynésie française, en Inde et dans les îles du Pacifique. Le centre en intégrant la culture de ces plantes, démontre son engagement envers la valorisation des ressources locales et la promotion de pratiques agricoles durables, contribuant ainsi au développement économique et social de la région.
Puis, nous avons découvert les élevages. Poules, canards, lapins, porcs, poissons et même grillons… chaque espèce joue un rôle bien précis dans le cycle de production. L’élevage piscicole nous a particulièrement impressionnés : les bassins regorgent de tilapias et de silures, nourris avec des aliments naturels produits sur place. L’eau des bassins est filtrée et réutilisée pour irriguer les cultures, créant un écosystème autonome et durable.
Le centre dispose également d’une unité de production énergétique. Les déchets organiques issus de l’élevage sont transformés en biogaz, utilisé pour alimenter les cuisines et fournir de l’électricité. Ce procédé ingénieux permet au centre de fonctionner en grande partie en autosuffisance énergétique.
Nous avons ensuite visité les ateliers de transformation. Ici, tout est valorisé : les fruits deviennent des jus et confitures, les graines d’arachide sont pressées pour produire de l’huile, et le manioc est transformé en gari ou en tapioca. Le centre produit également de la charcuterie, preuve que ce modèle d’autosuffisance permet une diversité alimentaire intéressante. Ces produits finis sont vendus sur place ou exportés, générant ainsi des revenus pour le centre et ses apprentis.
L’un des aspects les plus impressionnants du centre est son engagement dans la formation des jeunes agriculteurs. En discutant avec les stagiaires, nous avons réalisé à quel point le centre Songhaï joue un rôle clé dans l’autonomisation des agriculteurs. Il leur offre des compétences précieuses, leur enseigne des techniques agricoles durables et les prépare à créer leurs propres exploitations.
En plus de son rôle agricole et éducatif, le centre Songhaï propose aussi des services aux visiteurs. Il fait office d’hôtel, permettant aux personnes intéressées de séjourner sur place pour mieux s’immerger dans son univers. Un cybercentre, ouvert de 7h30 à 22h, est également accessible. Enfin, pour ceux qui veulent goûter aux produits du centre, il est possible de les acheter sur place ou de les déguster dans les restaurants du site.
Avant de partir, nous avons fait un tour par la boutique du centre, où nous avons pu acheter quelques produits locaux : du miel, des jus de fruits naturels et des épices.
Cette visite nous a profondément marqués. Le Centre Songhaï est un modèle de développement à la fois écologique et économique, une preuve vivante qu’il est possible de produire de manière responsable tout en garantissant la prospérité des communautés locales. Un lieu incontournable pour comprendre l’agriculture du futur au Bénin.
Informations pratiques :
Les visites guidées ont lieu du lundi au vendredi à 8h30, 10h30, 15h30 et 17h, et le samedi à 8h30, 10h30 et 16h.
L’entrée coûte 500 FCFA, et il est conseillé de réserver à l’avance.
LES PLACES VODOUN MIGAN
Nous avons parcouru les Places Vodoun Migan , véritables points névralgiques de la culture béninoise, où se mêlent histoire, spiritualité et traditions ancestrales. Dès notre arrivée, nous avons ressenti une atmosphère chargée de mystère, où les symboles et les autels, minutieusement sculptés et gravés sur les murs, témoignent de croyances millénaires. En nous promenant sur ces places, nous avons observé une architecture modeste, mais emplie de sens, qui s’intègre harmonieusement au tissu urbain de la ville. Chaque recoin semble raconter l’histoire d’une civilisation résiliente, marquée par la pratique des rituels vodoun, où les offrandes et les danses traditionnelles sont encore présentes et vivantes.
PLACE VODOUN GBELEKO
Au cœur de Porto-Novo, la place Vodoun Gbèlèko s’impose comme un lieu de mémoire et de spiritualité, un espace où l’âme du Bénin résonne à travers les siècles. Ici, chaque pierre, chaque sculpture semble chargée d’une énergie mystique, témoignage vivant du vodoun, cette religion ancestrale profondément enracinée dans l’histoire et la culture du pays.
Nous avançons sur la place, enveloppés par une atmosphère à la fois solennelle et vibrante. Les statues, imposantes et expressives, captent notre regard. Elles incarnent les divinités du panthéon vodoun, ces forces invisibles qui régissent la nature et la destinée humaine. Legba, gardien des chemins, se dresse en protecteur, tandis que Sakpata, divinité de la terre et de la guérison, veille sur ceux qui viennent chercher réconfort et bénédiction.
Autour de nous, les échos de cérémonies passées semblent encore flotter dans l’air. La place Vodoun Gbèlèko a été le théâtre d’innombrables rites, où les tambours palpitants, les danses envoûtantes et les chants sacrés se mêlent dans une transe collective. Chaque année, lors des célébrations du 10 janvier, journée dédiée au vodoun, elle devient un centre de festivités, attirant fidèles, curieux et initiés venus honorer les esprits.
Mais cette place n’est pas seulement un lieu de culte, elle est aussi une fenêtre ouverte sur l’histoire de Porto-Novo. Ville carrefour entre traditions africaines et influences coloniales, Porto-Novo a longtemps été un point névralgique du commerce et des échanges culturels. L’architecture qui encadre la place porte cette empreinte hybride : maisons afro-brésiliennes aux façades colorées, bâtiments administratifs hérités de l’époque coloniale, structures plus modernes qui s’intègrent dans cet ensemble hétéroclite.
Nous découvrons également que Vodoun Gbèlèko est un point de départ idéal pour explorer les trésors de la ville. Non loin de là, le palais royal Honmè nous plonge dans l’univers des anciens rois de Porto-Novo, tandis que le musée ethnographique nous éclaire sur les traditions locales. Les marchés environnants regorgent d’objets artisanaux, de tissus éclatants et de talismans vodoun, prolongeant l’immersion dans cette culture fascinante.
À mesure que la journée avance, la lumière change et fait danser les ombres des statues sur le sol. Nous prenons un instant pour observer la vie qui s’écoule autour de nous : des prêtres vodoun en tenue blanche échangent à voix basse, des enfants rient en courant entre les sculptures, des habitants viennent s’incliner respectueusement devant les divinités avant de reprendre leur chemin.
La place Vodoun Gbèlèko n’est pas seulement un site touristique, c’est un cœur battant, un lieu où passé et présent dialoguent en permanence. Elle nous rappelle que le vodoun n’est pas une simple croyance figée dans le temps, mais une force vivante, inscrite dans l’âme du Bénin, et toujours prête à se révéler à ceux qui prennent le temps d’écouter ses murmures.
ADJARA
Avant de repartir pour Porto-Novo, nous avons l’opportunité de découvrir l’un des atouts majeurs d’Adjara : son marché artisanal. Situé à environ 10 km au nord-est de Porto-Novo, ce marché se tient tous les quatre jours et constitue un véritable centre d’échange et de culture. C’est un lieu vivant, où les habitants viennent vendre leurs produits artisanaux, mais aussi des produits frais de la région. Parmi les objets les plus prisés, on trouve les célèbres tam-tams en bois d’iroko, fabriqués avec un savoir-faire transmis de génération en génération. La fabrication de ces instruments se fait en plein air, et c’est fascinant de voir les artisans en action, sculptant et façonnant le bois pour créer ces tambours au son puissant et grave. La fabrication de tam-tams est un savoir-faire qui remonte à plus d’un siècle dans les quartiers de Datin et Aholukomè, et aujourd’hui encore, ces quartiers restent spécialisés dans leur production. Il faut dire que la demande pour ces instruments traditionnels ne cesse de croître, et ce succès commence à poser des problèmes environnementaux, car certaines essences d’arbres utilisées risquent d’être menacées à cause de l’exploitation intensive du bois.
En plus des tam-tams, le marché est également l’endroit idéal pour acheter de la vannerie, de la poterie, et d’autres objets artisanaux typiques de la région. Nous nous laissons également tenter par une spécialité culinaire locale : le hankpètè. Il s’agit d’une sauce à base de sang de porc, un plat qui est un vrai délice pour les amateurs de saveurs locales et qui est particulièrement populaire à Porto-Novo. En déambulant dans les allées du marché, nous savourons cette expérience sensorielle, entre les couleurs, les senteurs et les sons du village.
Mais ce n’est pas tout. Adjara est également réputée pour sa fabrique de vin de palme. Nous avons la chance de visiter cette fabrique, où l’on nous explique le processus de fabrication de cette boisson traditionnelle, obtenue à partir de la sève des palmiers. Le vin de palme est très apprécié dans la région et fait partie intégrante de la culture locale, notamment lors des célébrations et des rituels.
Enfin, Adjara est également un endroit propice à la découverte de la nature. La rivière noire, qui serpente au milieu de la végétation luxuriante, offre un cadre paisible et idyllique. Nous prenons le temps de nous promener le long de ses rives, en admirant la beauté naturelle des lieux, un parfait mélange de calme et de verdure.
Notre visite à Adjara se conclut sur une note empreinte de sérénité et d’authenticité. Entre le marché animé, les savoir-faire ancestraux, la délicieuse cuisine locale et la beauté des paysages environnants, nous repartons avec de merveilleux souvenirs de ce village hors des sentiers battus, où la culture et la nature s’entrelacent harmonieusement.
LA RIVIERE NOIRE
La Rivière Noire serpente à travers les paysages d’Adjara et de Porto-Novo, portant en son courant le reflet d’une histoire ancienne et d’une nature luxuriante. Nous la suivons, fascinés par son rythme paisible, comme si elle chuchotait les récits des peuples qui l’ont habitée depuis des générations. Son eau sombre, aux reflets profonds, doit son nom aux alluvions qu’elle charrie, et sa présence a façonné la vie des communautés qui bordent ses rives.
Les visiteurs, les femmes se rendant au marché d’Adjara voisin embarquent sur une pirogue, glissant doucement à la surface de l’eau, bercés par le clapotis des rames. Ici, la rivière est une voie de communication essentielle, reliant villages et marchés, facilitant les échanges entre pêcheurs, artisans et commerçants. Les piroguiers, silhouettes familières de cette artère aquatique, manient leur embarcation avec une dextérité ancestrale, héritée de leurs aînés. Sur les berges, nous apercevons des habitations traditionnelles sur pilotis, où la vie s’organise au rythme du fleuve.
À mesure que de la proression, la richesse de la faune et de la flore se dévoile. Les palétuviers aux racines immergées forment des labyrinthes végétaux, refuges pour une multitude d’oiseaux. Des aigrettes blanches s’élancent dans le ciel, tandis que des martins-pêcheurs plongent avec précision pour attraper leur proie. Parfois, un bruissement dans les feuillages nous fait tourner la tête : un singe agile bondit d’une branche à l’autre, disparaissant dans la canopée.
Observer un Jacana à poitrine dorée près de la rivière Noire à Porto-Novo est une expérience fascinante, témoignant de la richesse ornithologique des zones humides béninoises.
La Rivière Noire est aussi le témoin silencieux des traditions et des croyances vodoun qui imprègnent la région. Nous accostons dans un village où les autels sacrés dédiés aux esprits du fleuve sont soigneusement entretenus. Les habitants nous expliquent que l’eau est habitée par des divinités protectrices, et que des offrandes leur sont faites pour garantir la prospérité et éloigner les malheurs. Lors de certaines cérémonies, les chants et les percussions résonnent au bord de l’eau, accompagnant les danses rituelles des initiés.
En poursuivant notre exploration, nous découvrons qu’Adjara est aussi réputée pour son artisanat raffiné. Les potiers y perpétuent un savoir-faire transmis de génération en génération. Leurs mains façonnent l’argile avec une précision presque instinctive, créant des jarres, des vases et des statuettes qui témoignent d’une esthétique sobre et élégante. Nous les observons, fascinés par la danse de leurs doigts sur la matière brute, par le souffle de la vie qui semble animer chaque objet.
La rivière, quant à elle, continue son chemin, imperturbable, témoin des siècles qui passent. Elle nourrit les rizières, rafraîchit les cultures maraîchères et offre à ceux qui vivent sur ses rives un lien indéfectible avec la nature. Au crépuscule, alors que le soleil embrase le ciel de teintes orangées, nous nous arrêtons un instant pour admirer ce tableau vivant. Le chant des grenouilles monte dans l’air, ponctué par les cris lointains des pêcheurs qui rentrent au village.
Nous quittons les rives de la Rivière Noire avec le sentiment d’avoir touché du doigt l’âme profonde de Porto-Novo et d’Adjara. Ici, l’eau n’est pas seulement un élément du paysage : elle est mémoire, elle est vie, elle est le fil invisible qui relie les hommes à leur terre et à leurs ancêtres.
FAUNE ET FLORE
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RESTAURANT L’ENDROIT BY OLABISSI

Après notre visite du palais royal de Toffa IX, nous avons décidé de déjeuner au restaurant L’Endroit by Olabissi, situé sur l’avenue William Ponty à Porto-Novo. Dès notre arrivée, nous avons été agréablement surpris par le cadre soigné et aéré de l’établissement. Les tables, disposées avec goût, invitaient à la détente, et l’immense sourire de la serveuse a immédiatement égayé notre journée.
La carte, riche et variée, proposait une belle sélection de plats africains et internationaux. Nous avons opté pour des escalopes de poulet à la crème et aux champignons, qui se sont révélées délicieuses. De plus, la sauce gombo du chef, accompagnée de poisson, crabe, crevettes et fromage peul, était une véritable découverte culinaire.
L’ambiance chaleureuse et le service attentionné ont rendu notre expérience encore plus agréable. Nous avons été particulièrement touchés par l’accueil du propriétaire, Gilles, qui s’est assuré que tout se déroulait parfaitement.

En somme, L’Endroit by Olabissi est une adresse que nous recommandons vivement à tous ceux qui souhaitent savourer une cuisine de qualité dans un cadre convivial à Porto-Novo. Nul doute que nous y retournerons lors de notre prochain passage dans la capitale administrative.
Pour notre dernier déjeuner à Porto-Novo, nous avons choisi de revenir au Restaurant L’Endroit, une adresse qui nous avait déjà charmés lors de nos précédentes visites. À chaque passage, nous avions apprécié l’accueil chaleureux et la qualité des plats, toujours bien présentés et généreusement servis. Il nous semblait donc naturel d’y retourner une dernière fois avant notre départ, pour savourer une cuisine que nous avions tant appréciée.
À table, nous avons retrouvé cette ambiance conviviale et détendue, idéale pour un déjeuner en famille. J’ai opté pour le choukouya de porc, un plat emblématique de la région, dont la viande grillée offrait une texture parfaite : croustillante en surface, tendre et juteuse à l’intérieur. Les épices, savamment dosées, apportaient à la fois chaleur et profondeur aux saveurs, avec des notes fumées typiques de la cuisson traditionnelle. Ayant déjà testé toutes les variétés de pâtes proposées à la carte – mil, sorgho, maïs – j’ai cette fois-ci choisi un accompagnement plus classique : des frites dorées et croustillantes, parfaites pour absorber les jus épicés de la viande.
Les autres membres de la famille ont également fait des choix alléchants. L’un d’entre nous s’est laissé tenter par la salade mixte de L’Endroit, un plat équilibré et rafraîchissant, composé de laitue croquante, d’avocat fondant, de blancs de poulet tendres, de jambon fumé et d’une touche de fromage peul légèrement acidulé. Ce mélange de textures et de saveurs était relevé par une vinaigrette maison aux notes subtiles.
Un autre a préféré les tagliatelles aux crevettes, un plat que nous avions déjà goûté lors d’un précédent passage et qui nous avait conquis par sa générosité. Les pâtes, parfaitement cuites, étaient enrobées d’une sauce crémeuse parfumée à l’ail et aux herbes fraîches, mettant en valeur la douceur naturelle des crevettes, savamment saisies.
Ce dernier déjeuner fut l’occasion de revenir une dernière fois sur nos souvenirs gastronomiques à Porto-Novo. Chaque bouchée nous rappelait les bons moments passés ici, les discussions animées autour de plats savoureux et l’hospitalité du personnel, toujours attentionné. Nous avons savouré ce repas avec un sentiment de gratitude, conscients que cet ultime festin venait clôturer en beauté notre séjour. L’Endroit restera pour nous une adresse incontournable, où la cuisine locale et l’ambiance chaleureuse ont su nous séduire à chaque visite.
RESTAURANT ART RESIDENCE PORTO-NOVO
Nous avons découvert le Restaurant Art Residence à Porto-Novo, un lieu qui nous a véritablement séduits par son cadre élégant et moderne. Nous avons été immédiatement impressionnés par la terrasse à l’étage qui offre une vue panoramique sur la ville, ainsi que par la superbe piscine qui invite à la détente. Le décor contemporain se mêle harmonieusement aux touches d’inspiration locale, témoignant d’une volonté de marier tradition et modernité. Nous avons particulièrement apprécié le service très soigné et l’accueil chaleureux qui nous ont mis en confiance dès notre arrivée.
La carte, quant à elle, nous a initialement enthousiasmés par sa diversité et sa qualité, mettant à l’honneur des plats qui promettaient un véritable voyage culinaire. Cependant, nous ne pouvons cacher notre déception concernant les prix pratiqués. Nous avons regretté les tarifs réellement prohibitifs pour les boissons : la petite béninoise de 33 cl était affichée à 3500 FCFA, alors qu’en général, on la trouve entre 700 et 1500 FCFA. De même, l’eau plate à 1500 FCFA nous a semblé bien trop chère. Pour les plats, la portion de langue servie à 6000 FCFA nous paraissait insuffisante, et le croque monsieur à 6500 FCFA nous a vraiment semblé très cher payé.
Ce constat nous a conduits à penser que, malgré l’ambiance raffinée et l’excellence du cadre, le rapport qualité-prix laisse à désirer. Nous avons donc compris que l’Art Residence est un endroit idéal pour ceux qui recherchent une expérience haut de gamme et souhaitent profiter d’un cadre exceptionnel, mais que cela se fait au prix fort. Notre expérience a été un mélange de plaisir pour les sens et de réserve face aux tarifs excessifs, ce qui nous a amenés à conclure qu’il faut y aller pour le cadre et l’atmosphère unique, mais qu’il convient de bien prévoir son budget.
LES LOGEMENTS
Rez de Villa de charme, chez Adle, résidence les 6 roses Porto-Novo
Lors de notre séjour à Porto Novo, nous avons choisi de loger au rez-de-chaussée d’une villa dans la résidence Les 6 Roses, une adresse qui s’est révélée idéale pour explorer la ville et ses environs. L’accueil chaleureux que nous avons reçu dès notre arrivée nous a tout de suite mis à l’aise, et nous nous sommes rapidement sentis chez nous dans ce logement spacieux.
La villa comprend quatre chambres : trois équipées de lits doubles et une dotée de lits superposés, parfaits pour accueillir familles ou groupes d’amis. Le séjour est lumineux et confortable, agrémenté d’une télévision grand écran qui nous a permis de nous détendre après nos journées bien remplies à découvrir Porto Novo. De plus, la présence d’équipements modernes tels qu’une machine à laver, un lave-vaisselle, la climatisation et des ventilateurs puissants témoigne d’un souci constant du confort et du bien-être des hôtes.
Le logement bénéficie également d’un parking sécurisé, ce qui ajoute à la sérénité de notre séjour, et d’une petite terrasse extérieure, idéale pour savourer un café en matinée ou un moment de détente en soirée. La situation géographique de la villa se révèle parfaite pour visiter Porto Novo, offrant un accès facile aux sites incontournables de la ville, tout en étant située dans un quartier paisible.
Ce cadre de vie, combiné à un accueil exceptionnel et à des prestations haut de gamme, a fait de notre séjour une expérience des plus agréables, où chaque détail a contribué à rendre notre visite de Porto Novo inoubliable.
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Porto-Novo et environs
LES LIENS
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