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Porto et ses environs – PORTUGAL

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Porto est vraiment une ville charismatique avec son lot de magnifiques monuments historiques, d’activités touristiques passionnantes et un charme indéniable, surtout le long des quais de la Ribeira ou de Gaïa. Mais c’est dans l’ambiance animée des ruelles du vieux Porto, surtout pendant les fêtes de Sao Joao, que la ville dévoile vraiment tout son caractère festif.

Bien que la visite de Porto puisse techniquement se faire en une longue journée, elle risque d’être un peu fatigante. Pour en profiter pleinement, je vous conseillerais plutôt d’y consacrer un week-end. Cela vous permettra de découvrir chaque quartier de manière plus détendue et de vous imprégner pleinement de l’atmosphère de cette ville fascinante.

LIENS VERS LES PHOTOS ET PODCAST Sur Porto et ses environs

J351 PODCAST VISITE DE PORTO PORTUGAL

J 351 VISITE DE PORTO – DE LA GARE DE SAO BENTO A LA CATHEDRALE PORTUGAL

LES FETES DE LA SAO JOAO – ou fêtes de la Saint Jean à PORTO – PORTUGAL

VISITE DE PORTO – CAÏS DE GAÏA PORTUGAL

VISITE DE PORTO – CAÏS DE RIBEIRA PORTUGAL

VISITE DE PORTO – DERNIERE PARTIE PORTUGAL

VISITE DE Porto

Se loger à Esmoriz pour profiter du calme, de la proximité de la plage et même d’un lac semble être un choix judicieux, même si cela implique une certaine distance de Porto. L’emplacement près de la gare, à quelques centaines de mètres, est une bonne stratégie, car se garer à Porto peut s’avérer difficile. Les emplacements payants en centre-ville sont souvent limités à 2 heures, et en périphérie, la sécurité des véhicules peut être une préoccupation.

Le trajet en train pour seulement 2,3 € par personne est une excellente option. En une trentaine de minutes, il vous emmène directement au cœur de la ville, à la fabuleuse gare de São Bento ! C’est non seulement pratique, mais aussi une belle façon d’entrer dans l’atmosphère de Porto dès le début de votre visite.

GARE DE SAO BENTO Porto

La gare de São Bento (Estação Ferroviária de Porto-São Bento) est l’une des gares les plus emblématiques du Portugal et l’un des principaux sites touristiques de Porto. C’est sans doute l’endroit idéal pour commencer votre visite de la ville.

Construite au début du XIXe siècle par le roi Dom Carlos I, la gare de São Bento a été érigée sur les vestiges de l’ancien couvent de São Bento de Ave Maria. Elle conserve encore aujourd’hui cet air mélancolique et ancien qui caractérise la ville de Porto.

Le projet initial de la gare a été conçu par l’architecte Marques da Silva, et ses lignes extérieures reflètent les influences de l’architecture française de l’époque.

Le projet initial de la gare a été conçu par l’architecte Marques da Silva, et l’on peut en effet percevoir dans ses lignes extérieures les influences de l’architecture française de l’époque.

La salle intérieure de la gare est en effet un véritable joyau, ornée de plus de 20 000 carreaux représentant l’histoire du Portugal, réalisés par Jorge Colaço.

La frise colorée qui entoure le hall d’entrée narre l’évolution des moyens de transport, depuis leurs débuts jusqu’à l’ère ferroviaire. En dessous, de grands carreaux historiques dépeignent des moments significatifs de l’histoire du Portugal.

Du côté nord, une scène représente un instant du Tournoi d’Arcos de Valdevez, tandis que juste en dessous se trouve le jurement d’Egas Moniz. Du côté sud, une peinture évoque l’entrée solennelle de Dom João I à Porto, accompagné de sa fiancée, Dona Filipa de Lencastre, et en bas, est représentée la Chronique de la prise de Ceuta. D’autres tableaux de taille réduite illustrent des scènes de la vie régionale.

À la sortie de la gare, nous traversons la rue pour emprunter la rua Das Flores.

RUA DAS FLORES Porto

La Rua das Flores à Porto est véritablement une rue emblématique, réputée pour sa beauté et son animation. Elle offre un aspect bourgeois du XIXe siècle, avec ses bâtiments typiques de deux ou trois étages, ornés de fenêtres et de balcons en fer forgé caractéristiques. Autrefois, c’était la rue des orfèvres, où étaient confectionnés les bijoux en or et en argent qui ont fait la renommée des orfèvres de Porto. Aujourd’hui, bien que peu d’orfèvres y subsistent, elle reste une artère commerçante dynamique.

Construite en 1521 par le roi Dom Manuel I, la rue était initialement nommée « Rua de Santa Catarina das Flores » en référence à la dévotion de l’évêque de Porto à Sainte Catherine d’Alexandrie, ainsi qu’aux jardins florissants qui bordaient la rue. Elle a toujours été l’une des artères les plus importantes de la ville, accueillant autrefois de nombreux nobles et personnages illustres. C’est également l’une des premières constructions urbaines à respecter des règles précises en matière d’urbanisme, privilégiant une bonne visibilité des façades.

Bien que le nom de la rue ait perdu sa référence à Sainte Catherine, l’appellation « Flores » demeure, rappelant l’histoire de cette rue construite sur des terrains maraîchers. En la parcourant, on peut ressentir l’atmosphère vibrante et authentique de Porto, surtout à l’approche des Fêtes de la Saint-Jean, où les préparatifs battent leur plein, avec l’installation des barbecues, des tables et des guirlandes colorées qui animent déjà les ruelles avoisinantes.

FÊTES DE  SAO JOAO à Porto

Les Fêtes de la Saint-Jean à Porto sont véritablement un événement incontournable, marqué par une atmosphère de liesse et de célébration. La nuit du 23 au 24 juin, également appelée la nuit de São João, est particulièrement festive, car c’est la nuit la plus longue de l’année.

Dans toute la ville, l’ambiance est à la fête populaire. Les rues résonnent de musique, de rires et de chants. Les habitants sortent dans les rues pour célébrer ensemble, et les odeurs alléchantes de sardines grillées et de cochons rôtis flottent dans l’air. Les bars et les restaurants débordent de monde, et la bière coule à flots.

C’est également une tradition de se munir d’un marteau en plastique et de taper doucement sur la tête des passants, symbole de chance et de prospérité pour l’année à venir. Cette coutume, bien que surprenante pour les visiteurs, est une manifestation de l’esprit joyeux et enjoué de la fête.

Dans cette ambiance festive, les habitants et les visiteurs se réunissent pour célébrer la nuit la plus animée de l’année à Porto, créant ainsi des souvenirs mémorables et une expérience véritablement unique.

La tradition culinaire associée aux Fêtes de la Saint-Jean à Porto est aussi délicieuse que variée. En plus des célèbres sardines grillées, les festivités incluent généralement des plats traditionnels tels que le bouillon vert, de l’agneau, de la salade de poivrons et des desserts comme la crème anglaise ou le gâteau de São João. Ces mets savoureux sont souvent accompagnés d’un verre de vin de Porto, qui vient parfaire ce festin.

Mais au-delà de la gastronomie, ce qui rend les Fêtes de la Saint-Jean à Porto vraiment uniques, c’est l’ambiance de fête populaire. La tradition de frapper doucement la tête des passants avec des marteaux en mousse ou en plastique, créant un bruit de sifflet, est une manifestation de cette atmosphère joyeuse et insouciante. Cette coutume, autrefois pratiquée par les étudiants universitaires lors de la Queima das Fitas, est devenue une tradition amusante et répandue pendant les festivités de São João.

Dans les rues, les feux de joie de Saint Jean illuminent la nuit, et les gens sautent par-dessus, symbolisant le courage et la croyance en les qualités purificatrices du feu, que ce soit pour la santé ou le mariage. Les lanternes allumées et envoyées vers le ciel ajoutent une touche magique à cette célébration, créant une atmosphère de féerie et de renouveau.

Les rues de Porto revêtent une parure festive lors des Fêtes de la Saint-Jean, avec les ballons traditionnels de São João, confectionnés en papier et disponibles dans une variété de couleurs, qui ornent les artères principales. Ces ballons apportent une touche de gaieté et de couleur à la ville, créant une atmosphère joyeuse et animée.

Les églises ne sont pas en reste dans cette célébration. Elles sont également décorées en l’honneur de ce Saint populaire, avec des ornements spéciaux et des représentations thématiques. Les rues elles-mêmes deviennent des tableaux vivants de traditions et de coutumes, avec des cascades en miniature et des figures d’argile qui décrivent des activités et des professions du passé de la ville. Ces décorations rappellent les usages et les traditions d’autres époques et lieux de Porto, offrant aux habitants et aux visiteurs un aperçu de l’histoire et de la culture de la ville.

Les origines de la fête de São João remontent au XIVe siècle, où elle était à l’origine une célébration païenne. Par la suite, l’Église l’a christianisée pour commémorer la naissance de saint Jean-Baptiste le 24 juin. Cependant, la fête de São João à Porto est également liée au solstice de juin, et ses traditions païennes persistent dans les coutumes populaires.

Une coutume ancienne impliquait d’acheter un poireau, symbole de chance et de fortune, que l’on accrochait au mur de la maison. Cette pratique remonte à l’origine païenne de la fête. Ensuite, au fil des ans, les familles se sont rendues à Fontainhas pour voir la cascade de São João et ont acheté divers légumes symboliques aux agriculteurs, comme des pots de basilic, des branches de mélisse et des clous de girofle.

Au XXe siècle, le 24 juin est devenu un jour férié municipal à Porto. Les festivités populaires remontent également à cette époque, avec des références documentées dès le XIVe siècle par le chroniqueur Fernão Lopes.

Au sommet de la rue Santa Ana, l’Igreja de São Lourenço, également connue sous le nom de Convento de los Grilas, se dresse avec sa façade imposante. À droite de l’église, le Miradouro de l’Igreja de São Lourenço offre une vue magnifique sur les quais de Ribeira et de Gaïa, permettant aux visiteurs d’admirer la beauté du fleuve Douro et de ses environs.

MIRADOURO DE L’IGREJA DE SAO LOURENCO & BELVEDERE DE LA RUA DAS ALDAS – Porto

Le Miradouro da Igreja de São Lourenço, également connu sous le nom de Miradouro dos Grilos, est situé à côté de l’église de São Lourenço, un ensemble d’édifices religieux. L’église, dont la construction a commencé au XVIe siècle, présente une façade monumentale dans le style maniériste baroque-jésuite. On peut y voir les armoiries des Távoras sur la façade, et l’un de ses fondateurs y est enterré. L’autel de Notre-Dame de la Purification est également une pièce remarquable de style joanin.

Ce belvédère urbain authentique offre une vue panoramique imprenable sur la ville et l’embouchure du fleuve Douro. Le Miradouro de São Lourenço est idéal pour les amateurs de romantisme qui souhaitent profiter d’une vue unique sur la ville de Porto.

En empruntant les escaliers à droite, on accède au belvédère de la rua das Aldas, qui permet d’ajouter à la vue panoramique la façade monumentale de l’église et du couvent. En tournant le dos à ce belvédère, on peut admirer la façade majestueuse de la cathédrale et le petit fort qui abrite l’office du tourisme. C’est un endroit magnifique pour contempler la beauté historique et architecturale de Porto.

PELOURINHO Do Porto

Le Pelourinho da Sé, également connu sous le nom de Pelourinho do Porto, a été érigé par le Conseil municipal de Porto en 1945, à la suite de la fin des travaux de rénovation dans la zone entourant la cathédrale Sé. Cette structure est une reconstitution basée sur une gravure datant de 1797.

Ce pilori se présente comme un bloc prismatique avec un socle quadrangulaire comportant sept marches. Au sommet de ce socle se trouve une base galbée sur laquelle repose une colonne torsadée avec un chapiteau corinthien. Des éléments décoratifs, notamment des motifs phytomorphes, ornent la colonne, tandis que des éléments héraldiques sont visibles à son extrémité.

Le Pelourinho do Porto est un symbole historique qui rappelle l’importance de la justice et de l’autorité municipale dans la ville de Porto.

LA CATHEDRALE de Porto

La cathédrale de Porto, également connue sous le nom de Sé do Porto, est un remarquable édifice de style romano-gothique datant des XIIe et XIIIe siècles, bien qu’elle ait été soumise à d’importantes rénovations baroques aux XVIIe et XVIIIe siècles. L’intérieur de la cathédrale conserve encore une atmosphère de forteresse, avec ses créneaux.

Parmi ses caractéristiques notables, on trouve une magnifique rosace datant du XIIe siècle, ainsi qu’une loggia latérale ou galerie (1736), conçue par Nicolau Nasoni, qui offre une vue sur la ville. Des bénitiers monumentaux du XVIIe siècle sont également présents à côté des portes, ainsi que des fonts baptismaux du même siècle ornés d’un bas-relief réalisé par Teixeira Lopes, le Père.

La tour-lanterne en forme de croix, érigée dans la seconde moitié du XIXe siècle sous le règne de D. Rodrigo Pinheiro, est une caractéristique distincte de la cathédrale de Porto.

La cathédrale de Porto se distingue par la verticalité marquée de sa nef centrale, caractérisée par des piliers épais fasciculés, des voûtes et des arcs légèrement en pointe, créant une impression de grandeur sobre. Au fil des siècles, l’ensemble du monument a fait l’objet de travaux de restauration importants, notamment dans les années trente.

Le chœur actuel, qui a remplacé l’ancienne abside médiévale, remonte à l’époque maniériste (1610). Il présente un retable en bois doré du deuxième quart du XVIIIe siècle, considéré comme un exemple majeur du baroque Joanine. La décoration picturale des murs a été réalisée par Nasoni. Deux orgues à tuyaux se trouvent au-dessus des stalles du chapitre : l’un datant du XVIIe siècle (à gauche) et l’autre du XIXe siècle (à droite).

Dans le transept, du côté gauche, se trouve depuis 1984 l’image de Nossa Senhora da Vandoma, datant du XIVe siècle, patronne de la ville de Porto, également connue sous le nom de « civitas Virginis ».

Dans la chapelle des Saints-Sacrements, l’autel d’argent, célèbre pour ses dimensions impressionnantes, a été réalisé par étapes successives entre 1632 et le XIXe siècle. Considéré comme une œuvre majeure de la joaillerie portugaise, il présente une vaste iconographie biblique centrée sur l’Eucharistie. Le lustre moderne qui orne cette chapelle a été conçu par Teixeira Lopes.

Dans le transept, du côté droit, se trouve l’image de Notre-Dame de Silva, datant des XVe et XVIe siècles. L’autre chapelle baroque est dédiée à saint Pierre.

Dans le chœur supérieur, un grand orgue à tuyaux a été installé par la firme Georg Jann en 1985.

Le cloître gothique, d’une grande importance, a été commencé à la fin du XIVe siècle. Il est orné de sept grands panneaux d’azulejos datant du deuxième quart du XVIIIe siècle, illustrant des scènes du Cantique des Cantiques en référence au dialogue mystique entre Dieu et la Vierge, patronne de la Cathédrale.

Dans cet espace, on peut également admirer une statue de l’Évangéliste datant du XIVe siècle, ainsi qu’un remarquable coffre funéraire de João Gordo, chevalier de Malte, accompagné d’une statue gisant et d’une représentation de la Cène du Christ.

Les chapiteaux des premières constructions de la cathédrale sont conservés dans les espaces adjacents. Le « vieux cloître », qui faisait autrefois partie du prétendu « cimetière épiscopal », abrite également quelques éléments archéologiques d’intérêt.

CHAPELLE DE SAINT VINCENT

La chapelle de S. Vicente, de la fin du XVIe siècle et d’architecture classique sobre, abrite une remarquable rangée de chaises datant du XVIe et XVIIe siècles, ornées de scènes bibliques tirées de l’Ancien et du Nouveau Testament. Plusieurs évêques de Porto y sont enterrés.

Un escalier noble conçu par Nicolau Nasoni et achevé en 1736 mène à la cour haute du cloître gothique. Sur les paliers de l’escalier, on trouve la grande bibliothèque en bronze datant de 1616, ornée des armoiries de D. Gonçalo de Morais, ainsi que l’ancienne cloche de l’horloge de la ville datant de 1697, œuvre de D. José Saldanha.

Sur le patio, les visiteurs peuvent profiter d’une vue panoramique et admirer des panneaux d’azulejos illustrant des scènes rurales et mythologiques.

La Casa do Cabido, située à côté du cloître et de la cathédrale, est un édifice archaïque datant du premier quart du XIXe siècle, bien que ses origines remontent au XVIIIe siècle. À l’étage, on peut admirer de remarquables sculptures religieuses datant du XIVe au XVIIIe siècle. Dans l’ancienne étude notariale, des panneaux d’azulejos de Vital Rifarto sont exposés.

Dans la grande salle capitulaire, le plafond d’argile est orné de peintures de Giovani Battista Pachini réalisées en 1737, représentant quatorze allégories morales disposées autour de Saint Michel, le patron du Chapitre. Le lambris de carreaux a été conçu à Lisbonne et contient des scènes de chasse.

Au rez-de-chaussée, composé de quatre salles voûtées, se trouve le « trésor » de la cathédrale. Dans neuf grandes vitrines, les visiteurs peuvent admirer des objets de bijouterie, des vêtements et des livres liturgiques liés au culte de la cathédrale.

Enfin, il est fortement recommandé de monter à la tour de la cathédrale, bien que cela nécessite de gravir quelques marches supplémentaires. La vue sur Porto depuis la tour est magnifique, offrant une perspective unique sur le palais épiscopal et la place.

LE PALAIS EPISCOPAL

Le Palais Épiscopal, situé à côté de la cathédrale de Porto, est un édifice imposant qui représente l’un des exemples les plus significatifs de l’architecture baroque tardif au Portugal. Il s’agit de la résidence actuelle de l’évêque de Porto et du siège de la curie diocésaine.

La partie la plus monumentale du palais est ouverte au public, offrant aux visiteurs un parcours d’exposition à travers ses différentes salles d’audience, où sont exposées des pièces représentatives de sa collection diversifiée. De plus, les visiteurs peuvent profiter de magnifiques vues sur la ville depuis le palais.

L’une des caractéristiques les plus remarquables du Palais Épiscopal est son escalier monumental en granit. Cet escalier impressionnant possède un vol central qui se divise en deux escaliers latéraux menant à un portail palatial. Il est éclairé par une lucarne elliptique du XIXe siècle entourée de dix fenêtres qui permettent à la lumière naturelle d’entrer.

L’escalier est richement décoré de stuc et de peintures, de médaillons et de couronnes d’influence néoclassique. Les peintures qui flanquent le portail, représentant respectivement « Le Bon Pasteur » et « Le Semeur », ajoutent à la splendeur de cet escalier. Les festons et les tentures sculptés dans la pierre contribuent à donner du mouvement à cet ensemble architectural impressionnant.

La première salle, connue sous le nom de salle des miroirs, servait de lieu d’accueil pour les personnalités de la société religieuse et civile. Elle tire son nom des deux grands miroirs baroques sculptés et dorés qui font partie de sa décoration. Un tapis suspendu au mur affiche le blason de l’état du Vatican. Offert par le conseil municipal de Porto en 2010, ce tapis avait été exposé sur son balcon lors de la visite du pape Benoît XVI au Portugal. Il représente un bel exemple de l’art de la tapisserie portugaise, notamment dans la région nord du pays. De plus, c’est dans cette salle que débute l’importante collection de portraits des évêques de Porto, le premier étant celui de D. Jolio Peculiar.

Quant à la salle des pas perdus, elle servait de salle d’attente où les gens patientaient en attendant leur audience avec l’évêque. Au plafond de cette salle, on peut remarquer le blason de D. Jolio Rafael, l’évêque sous lequel la reconstruction de ce palais épiscopal a été réalisée. Ce blason est visible à plusieurs endroits du bâtiment, y compris sur la façade principale, dans le hall des escaliers et dans l’antichambre de la chapelle, entre autres endroits.

Derrière les portes en bois, décorées de reliefs et de peintures dorées, se trouve la chapelle privée, où une messe matinale est célébrée tous les jours pour les résidents du palais. Au sommet de cette porte, sculptée dans le granit, se trouvent à nouveau les armoiries. De plus, c’est dans cette salle que le portrait de cet évêque est présent à gauche de la porte. L’antichambre de la chapelle remplit également une fonction de salle d’attente, similaire à la précédente, où les personnes patientent avant d’entrer dans la chapelle.

La salle verte est un vaste espace utilisé pour la réalisation d’audiences et d’actes officiels, où l’évêque recevait des personnes de divers secteurs civils et religieux. Le choix de la couleur verte pour cette salle symbolisait l’espoir, la charité et la justice.

Dans cette salle, un portrait représente l’une des figures les plus notables de l’église catholique du Portugal du Xème siècle : D. Antonio Ferrera Gomez. L’évêque de Porto s’est distingué dans l’action pastorale et a été une référence dans les relations entre l’église et l’état.

La salle du trône, également connue sous le nom de Salon Rouge, était réservée aux cérémonies officielles telles que la prise de possession de l’évêque. La couleur rouge symbolise l’amour divin.

Le trône noble du XVIIIe siècle, décoré de feuilles d’or, sur lequel les évêques s’asseyaient, est mis en évidence. Le blason apposé sur le dossier est celui de D. Tomás de Almeida, qui était le 49ème évêque de Porto, mais surtout le premier patriarche de Lisbonne. La création du Patriarcat de Lisbonne est attribuée à D. João V, 24ème roi du Portugal, qui a choisi D. Tomás, alors évêque de Porto, pour devenir le 1er Patriarche en 1717.

Le rouge de la salle contraste avec la blancheur du plafond orné de stuc, souligné par des motifs de palmiers et d’épis.

CAÏS DE GAÏA ET LES DEGUSTATIONS DE Porto

Le Cais de Gaia, situé sur la rive gauche du fleuve Douro en face de Porto, offre une ambiance animée toute l’année, mais surtout pendant l’été. Les touristes affluent ici pour visiter les célèbres caves à vin de Porto.

C’est également un endroit idéal pour capturer de superbes photos des bateaux traditionnels, appelés caïques, ainsi que du quartier historique de Porto, depuis le Cais da Ribeira situé en face.

Aujourd’hui, le Cais de Gaia a été transformé en une agréable zone touristique, offrant de belles terrasses, des restaurants et des bars où les visiteurs peuvent déguster des vins de Porto tout en profitant de la vue panoramique sur la ville de Porto de l’autre côté du fleuve.

Le Cais de Gaia est un lieu historique qui a prospéré grâce aux vins de Porto, abritant pendant des siècles le port fluvial d’où étaient exportées et importées diverses marchandises. C’était également le point d’arrivée du vin destiné à vieillir dans les caves des nombreuses entreprises viticoles de Gaia, avant d’être mis en bouteille et exporté vers des destinations lointaines.

Récemment rénové, le Cais de Gaia est désormais un espace de loisirs et de tourisme de premier ordre, ayant même été récompensé par le « Prémio Turismo – Valorização de l’Espace Public ».

Le téléphérique, reliant les parties haute et basse de Gaia en seulement 6 minutes, offre une expérience pittoresque avec une vue imprenable sur Porto, le fleuve Douro et ses ponts, ainsi que les caves à vin de Porto. Il facilite également l’accès au monastère de Serra do Pilar, situé près du terminal supérieur.

Pour des dégustations de vin, vous pouvez vous référer à l’article sur la cuisine portugaise pour obtenir plus d’informations.

Maintenant, retournons sur les rives opposées de Ribeira, en faisant une halte importante à l’église de Santa Clara.

EGLISE DE SANTA CLARA

L’église de Santa Clara est un véritable trésor culturel et touristique de la ville, méritant pleinement le détour et l’effort pour s’y rendre. Devenue un site d’intérêt non seulement pour sa valeur religieuse, mais aussi pour son importance historique, littéraire et artistique, elle est un exemple remarquable du baroque portugais et de la sculpture dorée.

La construction de l’église et du couvent franciscain remonte à la première moitié du XVe siècle, en 1416. À l’intérieur, on trouve l’un des meilleurs exemples de sculpture dorée de l’art baroque joanin, considéré comme l’une des réalisations les plus réussies des sculpteurs de l’école.

L’église est située à côté des remparts de Fernandine, offrant une vue magnifique sur le fleuve Douro. L’accès se fait par une porte baroque datant de 1697, remaniée au XVIIIe siècle avec des éléments de la Renaissance, tels que des colonnes salomoniques et des chapiteaux corinthiens. Récemment, une intervention de conservation et de restauration a été menée après deux ans de recherches approfondies.

C’est un endroit qui vaut vraiment la peine d’être visité pour son architecture remarquable, son histoire riche et ses trésors artistiques.

CAIS DA RIBEIRA

Cais da Ribeira est une colline qui s’élève de la Praça da Ribeira jusqu’au pont Dom Luís I.

En progressant vers l’ouest, la promenade devient plus étroite et monte légèrement, devenant le Muro dos Bacalhoeiros, coincé entre la rive et un ensemble de bâtiments polychromes.

Cette promenade offre des vues impressionnantes de l’autre côté sur Cais de Gaia.

La zone regorge de bons restaurants pour le déjeuner ou le dîner, des établissements le long de la rive la plus large aux restaurants dissimulés dans les ruelles étroites qui partent de la Praça da Ribeira en direction de la Casa do Infante et de l’église de São Francisco.

La Praça da Ribeira, située à côté de la jetée du même nom, est le cœur de cette zone, à la fin de la Rua de São João, juste au bord de la rivière.

La Praça da Ribeira est également surnommée « Praça do Cubo » par les Tripeiros, en raison de l’imposante sculpture d’un cube réalisée par José Rodrigues, qui trône au centre de la place. Cette sculpture en cuivre est intégrée à une fontaine où les pigeons viennent souvent se rafraîchir.

Historiquement, cet endroit était le cœur de l’activité commerciale de la ville au Moyen Âge, en raison de sa proximité avec le fleuve Douro. Malgré les transformations au fil du temps, les bâtiments médiévaux persistent encore aujourd’hui. Au XVe siècle, la place a été touchée par un incendie dévastateur, mais elle a rapidement retrouvé son allure caractéristique. Dans les années 1980, des fouilles archéologiques ont révélé une fontaine datant du XVIIe siècle (1601-1700), qui occupe toujours le centre de la place.

Pour quiconque visite Porto, la Praça da Ribeira est un lieu incontournable, tant pour son architecture que pour son animation. Elle conserve toujours son caractère commercial avec de nombreux restaurants, cafés dotés de terrasses et lieux de vie nocturne concentrés autour d’elle.

En partant des quais, nous remontons la place de la Ribeira en direction de la Praça do Infante Dom Henrique.

PRACA DO INFANTE ENRIQUE

La Praça do Infante Dom Henrique existe depuis 1885 et est située dans le centre historique de Porto, flanquée par le marché Ferreira Borges et le Palácio da Bolsa.

Le marché Ferreira Borges a été construit en 1885 sur ordre du conseil municipal pour remplacer l’ancien Mercado da Ribeira. Bien qu’il n’ait été utilisé en tant que marché que pendant une courte période, il demeure une œuvre importante de l’architecture de fer à Porto. Après restauration, il sert actuellement d’espace de divertissement culturel, abritant le Hard Club.

Au centre de la place se trouve un petit jardin, sous lequel un parking souterrain a été aménagé. Un monument à l’Infant Dom Henrique, érigé à l’occasion du 5ème centenaire de sa mort, se dresse également sur la place. Sa construction a débuté en 1894 et s’est achevée en 1900. Il représente le triomphe de la navigation et de la foi portugaises.

Du côté gauche de la place, en regardant le marché central et adjacent au Palácio, se trouve la magnifique église de Terreiro de São Francisco, qui mérite vraiment qu’on s’y attarde.

IGREJA DE TERREIROS DE SAO FRANCISCO

L’Église de Terreiros de São Francisco, voisine de l’église São Francisco, présente une forte influence italienne dans son architecture religieuse baroque et médiévale.

Elle se compose d’un couvent franciscain comprenant l’église et le noyau conventuel, situé sur le côté gauche de celui-ci.

L’église a un plan longitudinal, avec une nef précédée d’une galilée. Elle est flanquée de deux chapelles latérales saillantes et d’un chœur plus étroit, avec des toits intérieurs à pignons différenciés. Les façades sont ornées de pilastres d’angle, et celles de l’avant sont couronnées de pinacles.

La façade principale, terminée en pignon au XVIIe siècle, est caractérisée par un porche en plein cintre au centre, avec un portail axial au profil contre-incurvé, ainsi qu’une grande fenêtre rectiligne à l’intérieur. Sur le côté gauche, un clocher à deux registres surmonte l’ensemble, avec un clocher en plein cintre de chaque côté dans la partie supérieure.

La construction de l’église s’est étendue entre 1634 et 1805. À l’intérieur, on trouve une seule nef à cinq travées, délimitées par des arcs diaphragmes ronds reposant sur des piliers. Le plancher est en bois et le haut-chœur est en plein cintre, soutenu par des pilastres, avec une balustrade en bois. Une tribune latérale s’étend du côté de l’épître, reposant sur des encorbellements, et abrite un orgue baroque à trois châteaux.

Du côté épître, on trouve une ancienne porte d’accès au cloître en arc, ainsi qu’une chaire quadrangulaire de style maniériste, reposant sur un encorbellement. Les chapelles latérales au nombre de six, accueillent cinq retables baroques et un retable rococo dans une chapelle profonde, avec un plafond peint à quadratures. L’arc de triomphe est rond et soutenu par des pilastres toscans.

Le chœur présente un profil en plein cintre avec des ouvertures correspondantes, tandis que la charpente en brique à dos d’âne est ornée de peintures murales datant du XVIe siècle, mettant en valeur des représentations figuratives. Ce chœur donne accès à une chapelle latérale profonde, abritant un retable de style maniériste, ainsi qu’à la sacristie, qui dispose d’un lavabo à dossier bombé et d’une vasque rectangulaire, accompagnés d’une commode aux coussins peints en gris.

Le couvent, construit autour d’un cloître, présente quatre arcades au premier étage arrachées au caisson mural, ainsi que des ouvertures architravées au deuxième étage, soutenues par des colonnes toscanes. Au centre se trouve un réservoir quadrangulaire. L’extérieur de la façade principale est marqué par des travées droites au rez-de-chaussée, surmontées d’un pavillon et d’une corniche droite, tandis que la seconde présente des travées en retrait avec une corniche contre-courbée. Dans les autres façades, les travées droites sont prédominantes. L’intérieur de l’église est richement décoré.

Le couvent médiéval comprend une nef avec des arcs diaphragmes et des contreforts extérieurs, ainsi qu’un chœur avec un profil incurvé, également contreforté et orné de moulures en céramique de tradition mudéjar. Il a été réformé au XVIIe siècle et conserve la façade avec un portail lambrissé entre des pilastres doriques, ainsi que la grille d’origine, arborant les armoiries de l’Ordre.

À l’intérieur, le haut chœur au-dessus de la galilée présente un arc sur pilastres flanqué de deux hautes travées, actuellement sans fonction. La chaire est située sur l’un des piliers latéraux, dans un emplacement inhabituel, et dispose d’un accès décentré, résultant d’un déplacement survenu peu avant 1928. L’orgue est doté d’un château central proéminent en demi-canne.

Les retables de l’église présentent une variété de styles et d’influences. Le premier retable du côté de l’Évangile arbore une structure baroque nationale avec une décoration rococo, montrant une mise à jour de la grammaire décorative. Les retables suivants affichent un style baroque tardif, avec des archivoltes inhabituelles ornées de gloires d’angelots et d’éléments anachroniques. Le retable de São Francisco est rococo, probablement avec une réutilisation de la structure primitive. La première chapelle du côté de l’épître présente un retable de transition, conservant des éléments du baroque national mais avec une décoration plus influencée par le style johannique. Son retable révèle des altérations profondes, tandis que derrière, la structure médiévale est visible, avec des arcosolia et une peinture murale représentant une Pietà.

Le retable de la chapelle de Nossa Senhora da Conceição présente des éléments rococo et johannins, créant un certain anachronisme. La chapelle latérale du Dr Francisco Pascoal de Frias possède un retable maniériste avec un thème lié à la Passion, bien que fortement repeint, et une crypte contenant un tombeau.

Dans le chœur, des peintures murales datant de la fin du Moyen Âge subsistent, attribuées à Joaquim Caetano vers 1500 et à Luís Afonso de 1525 à 1535. Elles présentent une complexité remarquable en termes d’échelle, de composition et de discours. Les scènes murales montrent un dialogue entre la Cité Céleste, gardée par les Sept Vertus et l’ange, et le Jugement dernier, illustrant la responsabilité universelle de l’humanité. Ces compositions forment une sorte de diptyque de la société céleste, mettant en contraste les figures sacrées avec les chrétiens sauvés vivant dans la ville paradisiaque.

L’église de Terreiros de São Francisco présente également la Vierge du Manteau, une représentation ancienne suivant le modèle de la piété franciscaine. Cette Vierge est flanquée d’un château complexe où elle apparaît à plusieurs reprises entre des phylactères inscrits de litanies, accompagnée de représentations de plusieurs saints. Parmi eux, l’archange Michel est représenté pesant les âmes, soulignant ainsi le rôle d’intercession de la Vierge.

Après l’incendie de 1728, une partie du couvent a été partiellement reconstruite, avec des adaptations ultérieures aux nouvelles fonctions aux XVIIIe, XIXe et XXe siècles. Certains cadres des ouvertures présentent des caractéristiques convexes résultant de l’agrandissement en 1710.

En reprenant notre promenade, nous empruntons la rue à gauche du marché couvert et montons les escaliers menant au belvédère de Vitoria, situé au cœur de l’ancien quartier juif. Ce point de vue offre une vue magnifique sur Porto, avec ses principaux monuments, le fleuve Douro et les caves à vin de Porto à Gaia. Très populaire parmi les touristes, ce miradouro est un lieu de détente où l’on peut profiter de la vue tout en écoutant de la musique et en observant l’animation de la ville.

Juste à côté se trouve l’église de Nossa Senhora de Vitoria, où l’on peut faire une pause rafraîchissante après la montée des marches. Bien que sa façade principale soit discrète, elle est ornée d’un tympan représentant une branche de palmier et une branche d’olivier entrelacées, symboles de vie, de victoire et de sacralité.

En poursuivant notre chemin vers le nord, à travers les ruelles décorées pour la fête de la Saint-Jean, nous croisons la rua des Caldeireiros, animée par son activité nocturne. La fête bat son plein, avec des groupes de jeunes dansant dans la rue au son de la musique et des barbecues de sardines qui commencent à griller.

Enfin, nous arrivons à la tour des Clercs.

TORRE DOS CLERIGOS

Le complexe architectural des Clercs, un monument national depuis 1910, est un incontournable de Porto, avec sa tour, son musée et son église. L’église et la tour, conçues par l’architecte italien Nicolau Nasoni au XVIIIe siècle, marquent l’urbanisme de la ville. La tour, haute de plus de 75 mètres, est un chef-d’œuvre baroque, avec ses 225 marches menant à une vue panoramique à couper le souffle sur la ville. Ouverte jusqu’à 23 heures à certains moments, elle offre une expérience unique, de jour comme de nuit.

La Confrérie des Clercs a pu financer ce projet grâce à une donation de terrain, permettant ainsi la construction de leur église. Conçue par Nicolau Nasoni, elle est approuvée en 1731 et commence à être construite en 1732. Unique au Portugal avec sa forme elliptique, elle possède une galerie entourant la nef, offrant une vue d’ensemble unique. Les jeux de lumière à travers les fenêtres mettent en valeur la splendeur des sculptures dorées et du marbre.

Le dôme de l’église porte les armoiries de la Confrérie des Clercs et repose sur six piliers. Les autels latéraux, dédiés au Saint-Sacrement, à Notre-Dame des Douleurs, à Saint Emygde et à Sainte Anne, ainsi que les chaires et les grilles, constituent des exemples remarquables d’orfèvrerie.

Le complexe des Clercs est un véritable trésor architectural, offrant aux visiteurs une plongée dans l’histoire et la beauté de Porto.

En 1749, après dix-sept ans d’efforts acharnés, l’église des Clercs voit enfin son achèvement, mais ce n’est pas la fin de l’histoire. Des ajustements et l’expansion de la chapelle prolongent les travaux dans ce lieu sacré pendant encore quelques années.

Au fond de l’église, nous découvrons une chapelle spacieuse, de forme oblongue rectangulaire, qui attire immédiatement notre regard. Son autel en marbre et son retable d’inspiration rococo, conçu par Manuel dos Santos Porto, captivent notre attention. Au centre trône Notre-Dame de l’Assomption, couronnée, entourée par les sculptures en bois peint de saint Pierre ad Vincula et de saint Philippe Neri, les saints patrons de la Confrérie des Clercs.

Dans la chapelle principale, nos pas nous mènent vers les sièges et les deux orgues ibériques, également connus sous le nom de « portugais ». Leur construction débute en 1774, mais il faudra attendre 1777 pour voir les sièges achevés, et deux années supplémentaires pour que les orgues résonnent pleinement dans l’église.

L’architecture des Clercs est un spectacle en soi, caractérisée par l’irrégularité et l’exagération des formes qui créent un effet scénique saisissant. Les façades ondulées, les saillies, les balcons et les niches, ainsi que le clocher exubérant, constituent un ensemble harmonieux et dynamique. La façade de l’église, avec son pignon magnifiquement décoré, est peut-être l’expression la plus pure du baroque, où les lignes droites se mêlent aux courbes, ornées de motifs symboliques tels que des couronnes, des festons et des volutes.

En face, les jardins de la Cordoaria offrent un havre de paix. Autrefois connu sous le nom de « champ de l’olive », ce lieu a été transformé en un jardin paisible par l’architecte paysagiste Emile David en 1865. Dévasté par le Cyclone de février 1941, il a été soigneusement restauré au siècle suivant, regorgeant désormais de plantes rares, de statues et de bancs où les visiteurs peuvent se détendre et se ressourcer.

À proximité, l’église des Carmes mérite également une visite. Son histoire riche et son architecture impressionnante en font un autre joyau de Porto à découvrir lors de notre voyage dans cette ville fascinante.

IGREJA DO CARMOS

L’église du Carmo, également connue sous le nom d’église du Vénérable Tiers Ordre de Nossa Senhora do Carmo, a été érigée au XVIIIe siècle par le Tiers Ordre du Carmo, sous la direction de l’architecte José Figueiredo Seixas.

Classée monument national en 2013 pour son importance historique et architecturale, elle attire aujourd’hui de nombreux visiteurs en quête de découvertes et d’émerveillement.

Une particularité remarquable de cette église est sa connexion avec l’église des Carmélites, située à l’ouest, formant ainsi un ensemble architectural harmonieux, bien que les deux églises aient leurs propres caractéristiques distinctes.

L’élément le plus frappant de l’extérieur de l’Igreja do Carmo, de style baroque et rococo, est sans aucun doute son revêtement de tuiles, illustrant la fondation de l’Ordre des Carmes et du Mont Carmel.

La façade principale, richement décorée, présente un portail rectangulaire ainsi que deux sculptures religieuses des prophètes Élie et Élisée, réalisées en Italie, qui ajoutent une touche de majesté à l’ensemble.

 

À l’intérieur, les retables sont les éléments les plus remarquables, conçus par l’éminent sculpteur portugais Francisco Pereira Campanhã, qui leur a conféré une beauté et une élégance incomparables.

PRACA DO LIBERTADE

Pour beaucoup, cette place représente véritablement le cœur battant de Porto, ayant traversé les âges sous plusieurs noms.

Son histoire révèle qu’elle a émergé de la croissance de la ville, devenant un lieu de convergence prisé par toutes les strates sociales, attirant notamment politiciens, écrivains et artistes.

Des événements marquants ont ponctué son histoire, tels que les exécutions de libéraux sur la potence en 1829, et c’est également ici, en ce lieu emblématique, que la République a été pour la première fois proclamée dans le pays, le 31 janvier 1891. En 1866, le monument dédié au roi libéral, D. Pedro IV, y a été inauguré.

Lorsque, en 1916, la municipalité de Porto a décidé d’ériger son bâtiment au sommet de l’Avenida dos Aliados, de nombreux édifices anciens ont été engloutis pour faire place aux constructions qui entourent désormais la place et l’avenue. Se tenant toujours debout malgré les changements, le Palácio das Cardosas témoigne de cette évolution.

Nous voilà donc au cœur vibrant de la cité, dans sa partie la plus contemporaine et animée. À quelques pas de la place se dresse le magnifique marché central couvert :

MARCHE COUVERT MERCADO DO BOLHAO

Le marché de Bolhão rouvre ses portes après une période de travaux exigeants de restauration et de modernisation, prêt à accueillir à nouveau commerçants, clients et visiteurs.

Au cœur de la ville, Bolhão conserve son atmosphère traditionnelle tout en offrant de nouvelles fonctionnalités. Le marché frais demeure le protagoniste principal de ce bâtiment emblématique, avec plus de 70 commerçants proposant une variété de produits allant du poisson aux fruits et légumes, en passant par l’artisanat et les cafétérias, pour n’en citer que quelques-uns.

En plus des étals remplis des meilleurs produits de saison au rez-de-chaussée, Bolhão compte désormais 38 magasins situés autour du bâtiment, qui seront bientôt opérationnels. Le premier étage accueillera quant à lui dix restaurants.

Le Mercado do Bolhão est un véritable trésor de Porto : ce bâtiment, l’un des plus emblématiques de la ville, est un patrimoine municipal et un monument d’intérêt public. Il conserve les souvenirs et les récits du grand marché frais qui bat au cœur de la ville, imprégnant l’identité et l’histoire de Porto depuis plus d’un siècle.

Occupant un bloc entier au centre du centre-ville de Porto, Bolhão est un élément structurant essentiel du tissu urbain, intégré dans l’un des quartiers les plus dynamiques de la ville.

À partir du 15 septembre, les horaires d’ouverture seront de 8h à 20h du lundi au vendredi, de 8h à 18h le samedi, et le marché sera fermé le dimanche. Une fois que les restaurants seront en service, ils pourront rester ouverts jusqu’à minuit.

La gestion et l’exploitation du Mercado do Bolhão sont confiées à GO Porto (société municipale de gestion et de travaux de Porto).

RUA SANTA CATARINA

La Rua Santa Catarina est un incontournable si vous recherchez l’animation et le shopping à Porto. Cette rue attire une foule de touristes et de locaux, offrant une expérience unique mêlant culture et commerce.

Ici, vous trouverez une variété de magasins, des grandes enseignes aux boutiques locales, proposant une gamme diversifiée de produits. Les prix sont souvent plus abordables que dans les centres commerciaux, ce qui en fait un lieu idéal pour dénicher des bonnes affaires.

La rue, réservée aux piétons, offre une atmosphère animée et accueillante. Après avoir flâné et fait du shopping, pourquoi ne pas faire une pause au Café Majestic, situé au numéro 12 ?

Cet élégant café est un véritable point de repère à Porto, apprécié des touristes pour son ambiance unique et son café délicieux.

 

AU SUD DE PORTO

AVEIRO

La visite d’Aveiro révèle un paysage tout en délicatesse, rappelant à bien des égards la célèbre Venise. Située à proximité de la mer et de l’estuaire, la ville est entrecoupée de canaux où naviguent gracieusement les traditionnels bateaux « moliceiros ».

Autrefois utilisés pour la récolte d’algues et de goémon, ces embarcations colorées sont désormais dédiées aux balades touristiques, offrant une perspective unique sur la ville. Parcourir Aveiro à pied est également une option agréable, car la ville est relativement plate. Pour les amateurs de deux-roues, les « bugas » – des vélos mis à disposition gratuitement par la municipalité – permettent de découvrir la ville à son propre rythme.

Aveiro abrite également un ensemble remarquable de bâtiments de style Art Nouveau, disséminés le long des canaux principaux et au-delà des voies traditionnelles. Un itinéraire disponible à l’Office de Tourisme guide les visiteurs à travers ces joyaux architecturaux, mais une exploration plus approfondie est possible au Musée dédié à ce mouvement artistique.

Parmi les autres attractions incontournables figure le Musée d’Aveiro, abrité dans le couvent de Jésus, où l’on peut admirer le mausolée de la princesse Santa Joana et les magnifiques sculptures dorées ornant l’église. L’architecture portugaise contemporaine trouve également sa place dans les bâtiments de l’Université.

Mais Aveiro est également réputée pour ses délices culinaires. Les « ovos moles », des douceurs à base d’œufs et de sucre, sont emblématiques de la région et se dégustent dans des fûts en bois ou enveloppées dans une fine pâte à gaufrettes. Avant de céder à la gourmandise, les fruits de la mer frais – coquillages, poissons grillés ou en ragoût, et les anguilles typiques de la région – sont un régal pour les papilles à ne pas manquer.

Dans les environs, plusieurs sites valent le détour. On peut par exemple traverser la Ria en bateau, naviguant entre les marais salants et contemplant la blancheur éclatante du sel, qui forme en été de véritables pyramides en séchant au soleil. Pour les amateurs de nature, la réserve naturelle des dunes de São Jacinto se trouve à environ 15 minutes de là, offrant des plages presque sauvages à explorer.

Pour ceux en quête d’animations, une escapade vers le sud jusqu’à Praia da Barra est une option intéressante. Cette plage abrite le phare le plus haut du pays, offrant une vue imprenable sur les environs. À proximité se trouve Costa Nova, célèbre pour ses charmantes maisons aux façades rayées, autrefois utilisées pour stocker le foin.

Non loin de là, à Ílhavo, les passionnés d’histoire maritime peuvent explorer les riches traditions de la pêche, magnifiquement documentées dans son musée maritime.

COSTA NOVA

L’image la plus emblématique de Costa Nova est sans aucun doute celle de son front de mer, où se dressent les pittoresques maisons aux meules de foin en bois. Peintes de rayures vives alternant avec du blanc, ces maisons étaient autrefois des abris ou des entrepôts pour le matériel de pêche. Aujourd’hui restaurées, elles sont devenues des résidences de vacances charmantes, ajoutant une touche de couleur et de caractère au littoral.

La plage de Costa Nova do Prado, baignée par une mer agitée prisée des surfeurs, offre une vaste étendue de sable s’étirant vers le sud jusqu’à Praia da Vagueira. C’est un paradis pour les randonneurs qui peuvent profiter de longues promenades le long de la côte.

De l’autre côté de la route, la paisible Ria de Aveiro contraste avec l’agitation de l’océan. Ses eaux calmes sont idéales pour la voile et la planche à voile, offrant un paysage marin complètement différent mais tout aussi captivant.

VIDEOS DE Porto et de sa REGION

COSTA NOVA

VIDEOS DE 2016

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LES LOGEMENTS

VILLA CHEZ JOSE & CARLA – ESMORITZ PORTO PORTUGAL

La Villa Chez José & Carla à Esmoritz, Porto, Portugal, offre un rez-de-villa spacieux avec un charmant jardin et une petite véranda semi-ouverte équipée d’un barbecue, idéale pour profiter du plein air.

À l’intérieur, vous trouverez un vaste espace de vie comprenant un salon confortable, une table à manger et une cuisine entièrement équipée, comprenant deux petites plaques de cuisson et un petit four, parfait pour préparer de délicieux repas.

La villa dispose de deux chambres dotées de lits doubles confortables, offrant un repos paisible après une journée bien remplie à explorer la région. De plus, une salle de bains avec douche est à votre disposition pour votre confort et votre commodité.

Pour votre confort, une machine à laver est également mise à disposition, vous permettant de garder vos vêtements frais et propres pendant votre séjour.

De plus, la villa est équipée d’une connexion Wi-Fi performante, vous permettant de rester connecté et de profiter d’un accès Internet fiable tout au long de votre séjour.

 

LIEN VERS L’ANNONCE

LA GASTRONOMIE PORTUGAISE

Toutes les informations sur la gastronomie portugaise, par région, avec commentaires sur les restaurants testés en suivant ce lien l’Alentejo LA CUISINE PORTUGAISE

LES TRIPES A LA MODE DE PORTO

Les tripes à la mode de Porto ne sont pas seulement un plat traditionnel, mais aussi le symbole du caractère portugais et de la fierté des habitants de Porto, surnommés les « Tripeiros », qui ont sacrifié leurs vivres pour soutenir l’expédition militaire de 1415 visant à conquérir la ville nord-africaine de Ceuta. Lorsque les ressources alimentaires étaient épuisées, seuls les abats restaient, et pour ne pas les gaspiller, ils ont été cuisinés pour donner naissance à ce plat emblématique.

Au restaurant Escondido près des quais de Ribeira, lors des festivités de la Sao Joao, nous avons eu l’occasion de déguster cette recette historique. Elle se compose d’un délicieux ragoût de tripes accompagné de haricots blancs, de carottes et de riz blanc, offrant une expérience culinaire riche en saveurs et en tradition.

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