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Valladolid et ses environs – CASTILLE & LEON – ESPAGNE *

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20230618 VALLADOLID CASTILLE & LEON ESPAGNE (33)

Dans les méandres paisibles des rives du Pisuerga se niche la ville de Valladolid, un véritable joyau où le temps semble suspendu. Son quartier historique dévoile un trésor de l’architecture Renaissance, où chaque maison, chaque palais et chaque monument racontent une histoire riche en émotions. Parmi ses trésors les plus emblématiques se dressent majestueusement la cathédrale, le collège San Gregorio (aujourd’hui abritant le musée national de sculpture) et l’église San Pablo, témoins immuables de son passé glorieux.

Pourtant, avant de plonger dans l’histoire de cette ville enchanteresse, arrêtons-nous un instant pour explorer les villages prestigieux qui l’entourent.

LIENS VERS TOUTES LES PHOTOS ET PODCASTS SUR Valladolid et sa région

J 345 OLMEDO ET MEDINA DEL CAMPO – CASTILLE & LEON ESPAGNE *

PODCAST J 346 VALLADOLID – CASTILLE & LEON ESPAGNE *

j 346 VALLADOLID LE CAMPO GRANDE *

J 346 VALLADOLID – CASTILLE & LEON ESPAGNE

J 347 PENAFIEL – CASTILLE & LEON ESPAGNE

OLMEDO

Au cœur de la partie méridionale de la province de Valladolid se niche la charmante station thermale d’Olmedo, édifiée sur les vestiges de l’ancien couvent Sancti Spiritus, datant de la première moitié du XIIe siècle.

L’ensemble architectural se compose de trois bâtiments, mariant habilement la singularité du couvent avec deux constructions modernes où le confort intérieur et l’esthétique extérieure se fondent harmonieusement.

La visite de la ville d’Olmedo peut être rapidement accomplie, ne nécessitant pas de détour prolongé. Un arrêt à l’église de la Merced, édifice du XVIIIe siècle, suffit à saisir l’essence historique de ce lieu. Cette église se distingue par sa nef rectangulaire et son transept, ornés de chapelles entre les contreforts. Une galerie haute avec un balcon s’étire jusqu’au chœur haut à l’entrée, tandis que la chapelle principale, initiée au XVe siècle par la famille Troche et poursuivie au XVIe siècle par la famille Velázquez, fascine par son histoire et sa splendeur.

Les voûtes en berceau à lunettes de la nef et du transept, ornées de motifs emblématiques de l’ordre, comme les chaînes symbolisant la libération des captifs, ainsi que les gypseries de style baroque, offrent une atmosphère décorative enchanteresse.

Malgré les transformations et restaurations modernes, une bonne partie de la structure d’origine en brique et pierre du XVIIIe siècle a été soigneusement préservée. Aujourd’hui, le bâtiment principal, incluant le cloître et l’église, a été réaménagé en centre d’art et en mairie, préservant ainsi son héritage historique tout en lui insufflant une nouvelle vie.

MEDINA DEL CAMPO

Dominant fièrement le ciel de Medina del Campo, le château de la Mota, érigé au XVe siècle, se dresse tel un monument imposant qui capture l’imagination. Outre son donjon imposant, le château abrite une cour d’armes pittoresque, une chapelle historique, et parmi ses trésors intérieurs, le cabinet de toilette de la reine, offrant un aperçu fascinant de l’histoire.

La ville elle-même, classée Site historique, est un véritable musée à ciel ouvert regorgeant de magnifiques monuments et de charmants recoins qui invitent à la découverte.

Dans un coin de la plaza Mayor, une place animée bordée d’arcades, se trouve la maison où la reine Isabel la Catholique a rendu son dernier souffle en 1504. Sa statue trône majestueusement sur cette place historique, témoignant de son importance dans l’histoire locale. Une promenade dans les ruelles de la vieille ville révèle d’autres trésors, comme le palais des Dueñas, un édifice de style Renaissance-plateresque doté d’un cloître élégant et d’un magnifique plafond à caissons, qui fut la résidence de Charles Ier. L’impressionnante collégiale San Antolín, de style gothique du XVIe siècle, attire le regard avec son balcon del Pópulo et sa tour abritant La Piedad, un splendide haut-relief de Juan de Juni. L’hôpital de Simón Ruíz, avec son vaste patio de style herrera, et les différentes églises du XVIe siècle ajoutent encore à la richesse patrimoniale de la ville.

CHATEAU DE LA MOTA

Le château de la Mota se dresse majestueusement sur une élévation naturelle du terrain, dominant son environnement de toute sa splendeur. Avec ses dimensions imposantes, il compte parmi les plus grands châteaux de Castille. À l’origine une forteresse, il s’est affirmé comme l’un des meilleurs châteaux de son époque en Europe, sa construction ayant été spécialement adaptée pour répondre aux exigences de l’artillerie.

Ce château a joué un rôle crucial dans les tumultueux conflits de succession d’Enrique IV, entre les prétentions des princes Isabel et Fernando, soutenus par l’Aragon, et celles de la princesse Juana, surnommée La Beltraneja, et son époux le roi du Portugal.

Le château adopte une forme trapézoïdale, avec une entrée principale qui autrefois accueillait un pont-levis. Une fois franchi ce pont, le visiteur est accueilli par un imposant arc orné du blason d’armes des Rois catholiques, flanqué de deux tours. À l’intérieur, quatre tours encadrent une cour centrale autour de laquelle s’articulent les différentes salles du château.

Au fil des siècles, ce lieu historique a connu diverses fonctions. Sous le règne d’Henri IV, il abritait les archives de la couronne en raison de sa taille imposante. Par la suite, il fut utilisé à des fins militaires et comme dépôt d’artillerie. Pendant la révolte des comuneros au XVIe siècle, il fut l’une des cibles des royalistes. Transformé en prison, il accueillit d’importants personnages au XVIe et XVIIe siècles, ainsi que Jeanne la Folle en résidence.

Après la guerre civile, à partir de 1942, le château fut également le site d’une école de formation, ajoutant une nouvelle dimension à son histoire déjà riche en rebondissements.

Vers les années 1070 et 1080, une campagne de repeuplement vit le jour, renforçant les fortifications de la vieille ville connue sous le nom de La Mota. À cette époque, trois extensions successives furent ajoutées à cette enceinte, la transformant progressivement en une forteresse distincte de la ville elle-même à mesure que celle-ci s’agrandissait.

En 1390, Juan I attribua la ville et La Mota à son fils Fernando de Antequera, déclenchant ainsi des luttes constantes entre la couronne castillane et les princes d’Aragon pour leur contrôle. Suite à la bataille d’Olmedo en 1455, La Mota revint sous le contrôle de la royauté, ajoutant ainsi à ses fonctions initiales d’archives et de prison celles d’une place militaire stratégique.

ABATTOIRS ROYAUX

Les abattoirs royaux, vestige de l’âge d’or de Medina del Campo, sont un témoignage remarquable d’un marché qui conserve encore aujourd’hui sa structure et sa fonction d’origine.

Construit pour accueillir le marché de la viande de la ville, ce bâtiment témoigne de l’époque où les foires de Medina del Campo étaient parmi les plus importantes d’Europe. Autorisée par les Rois Catholiques en 1500, sa construction s’étendit sur plus d’un demi-siècle pour finalement être achevée en 1562. Réalisé en briques et en pierres, il présente un plan quadrangulaire divisé en trois nefs formant une halle, soutenue par des arcs reposant sur des colonnes d’ordre toscan. Les trois imposants portails sont sans conteste les éléments les plus remarquables de l’édifice.

Ces portails se ressemblent beaucoup : de larges arcs en plein cintre avec de larges claveaux, encadrés par des colonnes ou des pilastres ioniques, surmontés d’un fronton triangulaire arborant les armoiries de Philippe II d’Espagne et de la ville de Medina del Campo.

COLLEGIALE SAN ANTOLIN

La collégiale San Antolín, dont les origines remontent à 1177, a connu une transformation majeure sous les Rois Catholiques, suite à l’obtention de la bulle du pape Sixte IV qui lui conféra le statut de collégiale.

Le bâtiment actuel, principalement érigé entre les XVIe et XVIIe siècles, dévoile son architecture à travers trois nefs intérieures couvertes de voûtes d’ogives en étoile. Explorez la richesse décorative et chromatique de la Chapelle des Douleurs, tandis que la tour de cinq corps, ornée de l’horloge de la ville, domine majestueusement.

Pour appréhender l’histoire de la collégiale San Antolín et sa relation avec Medina del Campo, il faut laisser chaque chapelle conter son propre récit. À travers elles, une variété de styles artistiques se dévoilent, témoignant de la longue et vibrante vie de ce sanctuaire. Du gothique au baroque le plus pur, chaque élément transporte les visiteurs à travers les époques de l’histoire de l’art. Cependant, c’est la Renaissance qui imprègne le plus ce lieu de son empreinte, avec de nombreuses chapelles et sculptures représentant ce style. Parmi elles, le Cristo de la Paz de Juan Picardo, Nuestra Señora de las Angustias et l’imposant retable principal se distinguent par leur magnificence et leur finesse artistique.

PALAIS DE LAS DUENAS

Le palais de las Dueñas, commandé par Rodrigo de Dueñas au XVIe siècle, est une merveille architecturale de style Renaissance plateresque, conçu par l’architecte royal Luis de Vega sous le règne de Charles Ier.

Sa façade en brique, ornée d’une tour imposante, séduit par son portail encadré de deux colonnes et orné d’un blason héraldique, surmonté d’un fronton classique. Les murs extérieurs sont parsemés de petites fenêtres et d’un balcon délicatement ouvragé. À l’intérieur, un patio central à deux étages, orné d’arcs en anse de panier, est agrémenté de médaillons représentant les rois de Castille. La magnifique chapelle et les plafonds à caissons ajoutent au charme du bâtiment.

Aujourd’hui, le palais abrite un lycée, un centre de formation des enseignants et l’université nationale d’enseignement à distance. Selon certaines sources, l’empereur Charles V aurait passé une nuit ici le 5 novembre 1556, lors de son voyage de Laredo à Yuste.

Valladolid

Valladolid brille par sa vie culturelle animée, alimentée en grande partie par sa population estudiantine dynamique et des événements phares tels que la Seminci, la Semaine internationale du cinéma, un rendez-vous incontournable dans le paysage cinématographique espagnol, ainsi que le Festival international du théâtre et des arts de rue.

L’une des festivités qui ponctuent la vie vallisoletane et qui suscite l’enthousiasme de ses habitants est la Semaine sainte : une célébration d’un intérêt touristique international, où les processions deviennent de véritables défilés d’œuvres d’art sacré.

Le XIe siècle marque le début de l’importance croissante de Valladolid, lorsque le comte Ansúrez devient gouverneur sous le règne d’Alphonse VI. Son apogée survient sous les Rois Catholiques au XVe siècle, époque où son université s’affirme comme l’une des plus prestigieuses du pays. Valladolid a joué un rôle crucial dans plusieurs chapitres clés de l’histoire espagnole. Elle a même été désignée capitale à deux reprises : d’abord sous Charles Ier au XVIe siècle, puis sous Philippe III au XVIIe siècle.

La vieille ville de Valladolid dévoile aujourd’hui un riche patrimoine architectural, comprenant de splendides édifices religieux et demeures seigneuriales. Parmi eux, la cathédrale inachevée se distingue comme l’un des trésors les plus précieux. Son projet initial, confié par le roi Philippe II à l’architecte Juan de Herrera au XVIe siècle, fut malheureusement interrompu par le décès des deux hommes. Le corps central ne fut inauguré qu’en 1668, et ce n’est que des décennies plus tard, en 1730, que le maître Churriguera acheva la façade principale. À l’intérieur, le chœur abrite un magnifique retable réalisé par Jean de Joigny en 1562.

Le musée diocésain de la ville mérite également une mention, abritant plusieurs sculptures sur bois attribuées à Gregorio Fernández et à Joigny lui-même, ainsi qu’un remarquable ostensoir en argent réalisé par Juan de Arfe.

Parmi les édifices religieux emblématiques de Valladolid, il convient de souligner l’église gothique Santiago, dont le superbe retable représentant l’Adoration des Rois mages fut conçu par Berruguete en 1537. L’église Santa María la Antigua est également à mentionner, avec sa tour romane au sommet pyramidal qui confère à sa silhouette une allure unique.

En plein cœur de la ville se trouve la Plaza Mayor, une place emblématique datant du XVIe siècle, ornée d’une statue du comte Ansúrez. L’hôtel de ville, un bâtiment du début du XXe siècle, se distingue par sa tour de l’horloge. Les rues avoisinantes regorgent de demeures seigneuriales et de palais, tels que celui des Pimentel, aujourd’hui siège du gouvernement provincial, où le roi Philippe II naquit le 21 mai 1527. Les palais des marquis de Valverde et du banquier Fabio Nelli méritent également une mention spéciale. Ce dernier, aujourd’hui occupé par le musée de Valladolid, offre une fascinante collection de meubles, sculptures, peintures et céramiques.

L’université, ornée d’une façade baroque symbolique, et le collège Santa Cruz, abritant une précieuse bibliothèque et représentant l’un des premiers exemples de la Renaissance espagnole, témoignent de l’importance culturelle de la ville.

Les demeures historiques de grands personnages, comme la Casa de Cervantes où l’auteur de Don Quichotte vécut avec sa famille, et la maison-musée de Christophe Colomb, offrent un aperçu captivant de l’histoire de la ville. La maison natale de José Zorrilla, l’un des plus illustres enfants de la ville, est un autre témoin fascinant de l’histoire de Valladolid.

Valladolid, en plein essor depuis plusieurs décennies, propose aujourd’hui une variété de loisirs et d’activités culturelles, notamment des cinémas, des théâtres et des musées. Parmi ces derniers, le musée national de la sculpture, installé dans le collège San Gregorio, offre une collection remarquable de sculptures en bois polychrome réalisées par des artistes renommés comme Alonso Berruguete et Gregorio Fernández. Le musée d’art contemporain espagnol, situé dans le Patio Herreriano, un des cloîtres de l’ancien monastère San Benito, abrite quant à lui une impressionnante collection de plus de 800 peintures et sculptures du XXe siècle.

CAMPO GRANDE

Le Campo Grande, autrefois connu sous le nom de « Campo de la Verdad », est un véritable havre de paix au cœur de Valladolid, créé à la fin du XVIIIe siècle. Depuis lors, il offre une oasis de verdure où habitants et visiteurs aiment se ressourcer.

La zone la plus remarquable du parc est sans aucun doute celle entourant l’étang, où une petite cascade rafraîchissante ajoute à son charme naturel.

Les résidents les plus célèbres du Campo Grande sont les paons, qui se promènent librement dans les jardins et les allées, exhibant leurs plumes lumineuses et colorées. Si bien habitués aux humains, ils se laissent approcher de près et apprécient même quelques cacahuètes ou graines offertes par les visiteurs. On peut également apercevoir des écureuils peu farouches, qui n’hésitent pas à s’approcher pour se régaler de quelques friandises dans la paume des mains des promeneurs.

Les trois volières du Campo Grande, érigées en 1914 et 1932, abritent aujourd’hui une multitude d’oiseaux tels que des pigeons voyageurs, des faisans, des coqs japonais et des mini-poules, parmi d’autres espèces.

Le parc est un véritable joyau botanique, avec une diversité impressionnante d’arbres comprenant plus de 60 espèces différentes, parmi lesquelles on trouve le palmier chinois, l’amoureux, le marronnier d’Inde, le cyprès des marais et même le majestueux cèdre du Liban.

Après une agréable et rafraîchissante balade dans ce parc, rien de tel que de se laisser porter vers les monuments, les ruelles et les places emblématiques de la ville. Que vous voyagiez avec des enfants ou non, le Campo Grande est un lieu idéal pour se promener et se détendre, surtout lors des chaudes journées estivales.

Une fois revitalisés par cette escapade verdoyante, nous sommes prêts à partir à la découverte des trésors architecturaux et historiques qui ponctuent les rues et les places de Valladolid. Et c’est par l’une d’entre elles que notre exploration débute.

PLAZA DE ZORILLA – Valladolid

La Plaza de Zorrilla, située dans un cadre magnifique entre l’Académie de Cavalerie, le Campo Grande et la Casa Mantilla, est un point de départ très apprécié à Valladolid. Elle accueille fièrement la statue dédiée à José Zorrilla, illustre fils de la ville.

Cette place centrale marque le point de départ de l’avenue principale de la ville, ainsi que le point de convergence des rues Santiago, Miguel Íscar, María de Molina et du trottoir Recoletos.

De la Plaza de Zorrilla, on accède au principal parc de la ville, El Campo Grande, par la Puerta de Marte.

Autrefois appelée Puerta del Campo pendant des siècles, cette porte s’étendait de la place actuelle à presque tout le Campo Grande. Son nom, Puerta del Campo, fait référence à une porte située à l’intersection des rues Santiago et Claudio Moyano, du XIIIe au début du XVIIe siècle.

MAISON MUSEE DE CERVANTES – Valladolid

La Maison-Musée de Cervantes à Valladolid offre un voyage dans le temps au cœur de l’époque du Siècle d’or espagnol. Pendant le séjour de la Cour de Felipe III dans la ville (1601-1606), l’écrivain Miguel de Cervantes loua le rez-de-chaussée d’une des maisons de cet ensemble architectural typique de l’époque.

C’est dans ce cadre que Cervantes rédigea la première partie de son célèbre roman Don Quichotte, ainsi que plusieurs de ses autres œuvres remarquables telles que « El casamiento engañoso », « El colloquio de los Perros » et « El licenciado Vidriera ».

Depuis 1948, cette propriété d’État abrite le musée Casa de Cervantes et l’Académie royale des beaux-arts de l’Immaculée Conception.

La maison à deux étages a été préservée dans son agencement d’origine, recréant ainsi l’atmosphère dans laquelle vécut le célèbre écrivain. Outre les pièces et leur mobilier typique du XVIe siècle, les visiteurs peuvent également explorer le jardin, offrant ainsi une immersion complète dans le quotidien de Cervantes à Valladolid.

CATHEDRALE – Valladolid

La cathédrale de Valladolid se distingue par sa pureté et sa sobriété, reflétant des influences du style roman dans son architecture et sa décoration.

Bien que dépourvue de pièces d’une importance exceptionnelle, elle abritait à une époque une peinture du Greco. Aujourd’hui, elle renferme des archives musicales précieuses comprenant plus de 6000 œuvres, certaines sources la qualifiant d’unique en Espagne, ainsi qu’un retable de Juan de Juni datant du XVIe siècle.

L’histoire de ce bâtiment est intimement liée au développement de la ville, ce qui a influencé sa construction initiale. Il s’agit en fait d’une grande cathédrale inachevée, résultant d’un projet qui n’a jamais été mené à terme dans toute sa splendeur.

Initialement conçue comme une simple collégiale, elle est rapidement devenue obsolète en raison des préférences architecturales de l’époque. Le chapitre en a donc profité pour ériger une cathédrale plus imposante que les édifices similaires qui ornent les capitales voisines.

Bien que fidèle au projet de Juan de Herrera, le bâtiment a subi de nombreux ajouts au fil du temps, notamment le sommet de la façade principale, réalisé par Churriguera.

EGLISE SANTA MARIA LA ANTIGUA – Valladolid

L’église Santa Maria la Antigua de Valladolid est un témoignage remarquable de l’architecture romane, conservant encore des vestiges de cette époque, tels que la tour et le cloître nord, datant du XIIIe siècle.

La tour, qui domine le paysage urbain, est un emblème distinctif de la ville. Ornée de motifs caractéristiques, elle arbore un toit en forme pyramidale, rappelant les tours lombardes, et est agrémentée de détails comme des boutons d’ongles.

Le cloître, situé du côté nord de l’église, présente des similitudes avec celui de Las Huelgas de Burgos. Autrefois offrant une vue panoramique sur le bras de la rivière Esgueva, il ajoute à l’atmosphère pittoresque de l’ensemble architectural.

Au XIVe siècle, une partie de l’église romane est démolie, ne laissant subsister que la tour et le portique.

À l’intérieur, l’église présente une structure à trois nefs et trois absides. Son retable principal, œuvre sculptée par Juan de Juni, se dresse aujourd’hui dans la cathédrale, témoignant de la richesse artistique et historique de cet édifice religieux.

COLLEGE DE SANTA CRUZ & PALACIO – Valladolid

Le Collège de Santa Cruz à Valladolid est un monument emblématique de la ville, marquant le début de la Renaissance architecturale en Espagne. Fondé par le Cardinal Mendoza au XVe siècle, il se distingue par sa façade, première œuvre de style Renaissance dans le pays.

À l’origine conçu dans un style gothique, le collège évolua vers une ornementation plateresque, puis subit des réformes néoclassiques au XVIIIe siècle sous la direction de Ventura Rodríguez. L’édifice présente un patio à trois étages orné d’arcades en plein cintre, abritant une bibliothèque renfermant des trésors tels que le « Beato de Valcabado », une miniature réalisée par Obeco.

La chapelle du collège abrite une sculpture en bois remarquable, le « Christ de la Lumière », œuvre de Gregorio Fernández. Actuellement, le Collège de Santa Cruz est une résidence universitaire affiliée à l’Université de Valladolid.

Inauguré en 1491, le collège est le premier exemple de style Renaissance en Espagne. Conçu initialement dans un modèle gothique, il culmine avec un portail principal de style italien, mettant en scène le cardinal agenouillé devant Santa Elena, la première à trouver la Sainte Croix.

Classé monument historique et artistique depuis 1955, le Collège de Santa Cruz est aujourd’hui le siège du Rectorat de l’Université de Valladolid, témoignant de son importance continue dans le patrimoine culturel et éducatif de la région.

MONASTERE DES HUELGAS REALES

Le Monastère des Huelgas Reales, fondé par Doña María de Molina en 1282 pour l’ordre cistercien sous la dédicace de Sainte María la Real de las Huelgas, tire ses origines de constructions palatiales. Le monastère actuel, avec son église, a été reconstruit entre 1579 et 1599, bien qu’il conserve des éléments antérieurs, tels qu’une porte Mudéjar et une tour datant du XVe siècle.

À l’intérieur, plusieurs éléments captivent l’attention des visiteurs, dont la tombe en albâtre de sa fondatrice, témoignage de l’histoire riche et complexe du monastère. Le retable principal est également remarquable, orné de sculptures et de reliefs de Gregorio Fernández, ainsi que de peintures et de polychromies de Mateo Prado, offrant une immersion dans l’art et la spiritualité de l’époque.

Le Monastère des Huelgas Reales est ainsi un lieu emblématique, alliant histoire, art et spiritualité, et constitue un témoignage précieux du patrimoine culturel de la région.

PALAIS DES VIVERO

Le Palais des Vivero, édifié au XVe siècle dans un style gothique-mudéjar, est une merveille architecturale chargée d’histoire. À l’origine, il appartenait à la prestigieuse famille Pérez de Vivero, vicomtes d’Altamira. Un événement marquant de son histoire est le mariage célébré entre les Rois Catholiques dans la célèbre Sala Rica (salle riche).

Initialement doté de deux donjons, le palais connut un incident en 1471 qui vit leur effondrement. Malgré cet épisode, son architecture demeure impressionnante. Son escalier flamboyant et son portail à l’arc en anse de panier sont des exemples remarquables de l’artisanat de l’époque.

Le patio du palais, avec ses deux étages et ses colonnes octogonales, offre un espace majestueux qui témoigne de la grandeur passée de ce lieu.

Au fil des siècles, le palais a revêtu diverses fonctions, notamment en tant que siège de la Chancellerie. Aujourd’hui, il abrite les Archives historiques provinciales, préservant ainsi non seulement son architecture remarquable, mais aussi le riche héritage documentaire de la région.

MAISON MUSEE DE ZORILLA

La Maison Musée de Zorrilla est un lieu emblématique où est né le célèbre poète romantique espagnol, José Zorrilla, notamment connu pour son œuvre majeure, Don Juan Tenorio. Ce musée est un témoignage précieux de la vie et de l’œuvre de cet écrivain prolifique.

À l’intérieur de la maison, les visiteurs peuvent découvrir une collection fascinante de documents historiques, de manuscrits, de mobilier d’époque et de souvenirs personnels ayant appartenu à José Zorrilla (1817-1893), offerts par sa veuve. Ces artefacts offrent un aperçu unique de la vie quotidienne et de l’environnement intellectuel dans lequel Zorrilla a vécu et travaillé.

La maison, avec ses deux étages et son charmant jardin, recrée fidèlement l’atmosphère romantique de l’époque à travers une décoration minutieuse dans chaque pièce : de la cuisine au salon, en passant par le bureau. C’est un lieu d’inspiration et de contemplation pour les amateurs de littérature et d’histoire, offrant un voyage captivant dans le passé de Valladolid et de l’Espagne du XIXe siècle.

EGLISE SAN PABLO – Valladolid

L’église San Pablo à Valladolid est un témoignage magnifique de l’histoire et de l’architecture gothique espagnoles. Fondé par Doña Violante, épouse du roi Alphonse X, ce couvent dominicain présente une grande façade de style gothique, considérée comme l’une des plus remarquables de la ville. Œuvre de Simon de Cologne, cette façade impressionnante est richement ornée et constitue un emblème de la présence dominicaine à Valladolid depuis des siècles.

Au fil des ans, l’église San Pablo a été le lieu de nombreux événements historiques et cérémonies religieuses importantes. Des personnalités royales, telles que l’infant Don Alfonso et la reine María du Portugal, ont été enterrées ici. De plus, des membres de la royauté espagnole, tels que les rois Felipe II, Felipe IV et la fille de Felipe III, ont été baptisés dans ce temple.

La Plaza de San Pablo, où se trouve l’église, est devenue un lieu de rencontre incontournable et un témoin de nombreux événements festifs et religieux de la ville. Des cortèges, des célébrations en plein air et des événements religieux se déroulent régulièrement sur cette place animée.

Grâce aux efforts du duc de Lerma au début du XVIIe siècle, l’église San Pablo a connu une période de grande splendeur. Les visiteurs et les voyageurs, tant nationaux qu’internationaux, ont été captivés par la beauté de la façade et de l’intérieur de l’église, louant sa richesse artistique et son architecture remarquable.

Ainsi, l’église San Pablo demeure un point de repère essentiel de l’histoire et de la culture de Valladolid, témoignant de sa riche tradition religieuse et de son importance dans la vie de la ville depuis des siècles.

L’église San Pablo continue à être vénérée et honorée pour son importance historique et architecturale à Valladolid. Depuis ses modestes débuts sous le patronage de la reine María de Molina jusqu’aux contributions des figures influentes telles que le cardinal dominicain Juan de Torquemada, Fray Alonso de Burgos et le duc de Lerma, cette église a été le fruit du travail et du dévouement de nombreux bienfaiteurs au fil des siècles.

Le maître Simón de Colonia, accompagné d’autres artistes, a façonné la magnifique façade de l’église dans sa forme actuelle, témoignant du génie artistique de l’époque. Même au XIXe siècle, elle restait l’image emblématique de l’architecture de Valladolid, comme en témoigne la présentation d’une peinture de sa façade à la reine Elizabeth II lors de sa visite en 1835, réalisée par le peintre José Alzola.

Aujourd’hui, au troisième millénaire, après une récente restauration, l’église San Pablo continue de régner en tant que symbole de la ville. Elle demeure un point de repère incontournable, représentant l’histoire, la culture et la grandeur architecturale de Valladolid pour les générations futures.

Motif central de la façade

La structure complexe de la façade de l’église San Pablo est une véritable œuvre d’art architecturale en trois parties distinctes. Le rez-de-chaussée, orné d’une grande rosace centrale, mène à la deuxième partie, qui s’élève jusqu’au fronton triangulaire au sommet de la façade. Cette structure impressionnante a été façonnée avec soin, avec une attention particulière portée à chaque détail.

L’intervention du sculpteur Simón de Colonia, originaire de Burgos, est bien documentée dans la conception de la façade. Il était en charge des travaux, bien que ceux-ci n’aient pas été achevés à la mort de son mécène, le dominicain Fray Alonso de Burgos. Fray Alonso de Burgos, l’un des principaux bienfaiteurs de l’église, est représenté dans une scène du Couronnement de la Vierge Marie sur le tympan du corps principal de la façade. Cette représentation symbolise son désir de perpétuer sa mémoire et sa dévotion mariale.

Au cours du XVIIe siècle, lors du remodelage de la façade sous le patronage du duc de Lerma, les armoiries des dominicains ont été supprimées et remplacées par celles du duc. Cette décision témoigne de l’intérêt du duc de Lerma à revendiquer le mérite de cette œuvre exceptionnelle pour lui-même. Cependant, la figure de Fray Alonso de Burgos reste fièrement intégrée à la scène principale de la façade, un témoignage mérité de sa contribution à la construction de l’église San Pablo.

Il convient également de mentionner la façade gothique du collège de San Gregorio, qui borde l’église et qui ajoute à la richesse architecturale de ce quartier historique de Valladolid.

COLLEGE DE SAN GREGORIO – Valladolid

Le Collège de San Gregorio de Valladolid, construit à la fin du XVe siècle, incarne un chapitre essentiel de l’histoire intellectuelle et spirituelle de l’Espagne et de l’Europe. Fondé par le dominicain Alonso de Burgos, il fut le théâtre de débats théologiques, juridiques et intellectuels de première importance, rassemblant des figures telles que Bartolomé de las Casas, Francisco de Vitoria et d’autres éminents penseurs de l’époque.

Ce lieu historique a été le centre de débats cruciaux, y compris celui sur l’opportunité de lire les œuvres d’Erasme en Espagne et la célèbre Controverse de Valladolid, qui examinait les droits des peuples autochtones d’Amérique. Au fil des siècles, le collège a été le berceau de décisions influentes qui ont façonné la politique, la religion et la société espagnoles.

L’architecture du Collège de San Gregorio reflète cette importance historique. Il est considéré comme l’un des meilleurs exemples du gothique hispano-flamand, avec une façade richement ornée qui témoigne de son prestige intellectuel. L’intérieur du bâtiment conserve également sa structure d’origine, avec un patio central imposant qui incarne la splendeur de l’époque des Rois Catholiques.

Malgré les défis et les changements politiques au fil des siècles, le Collège de San Gregorio demeure un symbole de la richesse intellectuelle et culturelle de Valladolid et de l’Espagne. Aujourd’hui, il continue d’inspirer et d’éduquer les générations futures en tant que siège d’un musée, préservant ainsi son héritage pour les siècles à venir.

ANCIEN PALAIS ROYAL – Valladolid

L’ancien palais royal de Valladolid est un édifice majestueux qui a servi de résidence officielle à la famille royale espagnole de 1601 à 1606. Il est également connu comme le lieu de naissance de Philippe IV d’Espagne. Conçu par l’architecte Luis de Vega, le palais présente une cour centrale impressionnante, caractérisée par ses élégantes galeries à deux étages ornées d’arcs en anse de panier et de décorations de médaillons allégoriques.

Au fil du temps, le palais a été agrandi et embellit par des ajouts successifs, comprenant des annexes et des salles telles que la chapelle, la salle du Trône et l’oratoire de la Reine. La cour intérieure, appelée galerie des Princes de Savoie, est particulièrement remarquable avec ses arcs en plein cintre et sa fontaine centrale.

La façade du palais, datant du XVIIe siècle, est inspirée du style de Juan de Herrera et est flanquée de deux tours imposantes. L’intérieur du palais est également somptueux, avec un magnifique escalier du XVIIIe siècle, probablement conçu par Ventura Rodríguez, et des plafonds à caissons ornés.

Aujourd’hui, bien que l’ancien palais royal ne soit plus la résidence de la famille royale, il demeure un témoignage impressionnant de l’histoire et de la grandeur de Valladolid, attirant les visiteurs du monde entier par sa beauté architecturale et son importance historique.

REAL IGLESIA DE SAN MIGUEL Y SAN JULIAN

La Real Iglesia de San Miguel y San Julián est une église chargée d’histoire et de trésors qui mérite vraiment d’être visitée lors d’un séjour à Valladolid. Fondée en 1543 par les jésuites Pedro Fabro et Antonio de Araoz, elle a été construite entre 1579 et 1591 selon les plans de l’architecte jésuite italien Giuseppe Valeriani, avec la participation des architectes jésuites Juan de Tolosa et Fernández de Bustamante.

Initialement partie du complexe jésuite du collège de San Ignacio, l’église est devenue le siège de la paroisse de San Miguel y San Julián en 1775, à la suite de l’extinction de la Compagnie de Jésus en Espagne.

Construite en brique, boue et pierre, l’église est attribuée à l’architecte Juan de Nates. Sa façade, typique des églises jésuites, présente deux corps, des pilastres, un fronton triangulaire avec un oculus au centre, et une boule ornant le sommet.

À l’intérieur, vous pourrez découvrir de nombreux trésors architecturaux et artistiques, témoignant de la richesse spirituelle et culturelle de Valladolid. La visite guidée est vivement recommandée pour explorer pleinement l’histoire et les merveilles de cette église.

L’intérieur de l’église présente une seule nef rectangulaire, couverte de voûtes en berceau et d’arcs transversaux à lunettes, offrant une atmosphère solennelle et spacieuse. Son plan en croix latine est enrichi de grandes chapelles latérales entre les contreforts, créant une ambiance majestueuse et harmonieuse.

Parmi les trésors artistiques remarquables à découvrir à l’intérieur, le retable majeur se distingue particulièrement. Datant de la fin du XVIe siècle, ce retable a été financé par Doña Magdalena de Ulloa et réalisé par les talentueux artistes Gregorio Fernández et Adrian Álvarez. Son architecture et ses sculptures témoignent du génie artistique de l’époque et captivent les visiteurs par leur beauté et leur finesse.

Une visite de cette église permet de plonger dans l’histoire et l’art religieux de Valladolid, offrant une expérience enrichissante et inspirante pour les amateurs d’art et d’architecture sacrée.

L’autel principal se compose de la banque, de deux corps et d’un grenier, présentant une structure imposante avec cinq rues délimitées par des colonnes ioniques dans le premier corps et des colonnes corinthiennes dans le second. Les reliefs ornant la banque mettent en scène les quatre vertus cardinales, ajoutant une dimension symbolique à l’ensemble.

Les retables latéraux, de style baroque, ont été conçus en 1613 par Cristóbal, Francisco et Juan Velázquez. Ils renferment également des bustes reliquaires réalisés par le célèbre sculpteur Gregorio Fernández. Les retables rococo du XVIIIe siècle, abritant les sculptures de l’Immaculée Conception et de saint François d’Assise, ajoutent une touche d’élégance et de raffinement à l’ensemble.

Dans les transepts de l’église, plusieurs toiles des XVIIe et XVIIIe siècles viennent enrichir le décor, apportant des touches de couleur et de vie à l’espace sacré. Le tombeau des comtes de Fuensaldaña, réalisé en 1611 par Francisco de Praves, est une œuvre remarquable abritant les sculptures en albâtre des comtes agenouillés, réalisées par Gregorio Fernández vers 1620, ajoutant une dimension commémorative et historique à l’église.

En explorant les six chapelles de l’église, les visiteurs peuvent admirer des fresques aux motifs décoratifs géométriques ainsi que des retables d’un grand intérêt artistique et spirituel, offrant une immersion totale dans l’art sacré et la dévotion religieuse.

Le retable de la Bonne Mort, au centre de la sacristie, est un exemple remarquable du style baroque, attribué à l’école de Grenade et datant du XVIIIe siècle. Il abrite le groupe de Monte Calvario, mettant en scène le « Christ de la Bonne Mort », souvent attribué à Juan de Juni du XVIe siècle, entouré de la Vierge, de Saint Jean l’Évangéliste et de Sainte Marie-Madeleine, des sculptures réalisées par Juan Alonso Villabrille et Ron au XVIIIe siècle selon Jesús Urrea. En dessous, sur le banc, repose un Christ couché sculpté par Gregorio Fernández en 1630, tandis que la Vierge de l’Amertume de Pedro de la Sierra, datant de vers 1738, se trouve en arrière-plan.

La découverte de la sacristie, accessible par une petite porte à droite du presbytère, est une véritable révélation. Cette pièce, de taille considérable et de plan rectangulaire, est surmontée d’une voûte en berceau à lunettes richement ornée de stucs. Les sols et les meubles datent du XVIIe siècle et contribuent à l’ambiance historique de la pièce. La sacristie abrite une collection de sculptures et de peintures baroques des XVIIe et XVIIIe siècles, comprenant des œuvres de Diego Valentín Díaz et de Felipe Gil de Mena.

Un magnifique retable peint en trompe-l’œil, attribué à Felipe Gil de Mena, occupe une place centrale dans la sacristie, représentant un arc de triomphe avec un tabernacle, surmonté d’une image de l’Immaculée Conception.

À gauche de ce retable se trouve l’entrée de la Chapelle du Reliquaire, une salle carrée surmontée d’une superbe coupole. Les murs de cette chapelle sont ornés de bustes de saints et de reliques enfermées dans des urnes. Un retable datant du milieu du XVIIe siècle est présent dans cette chapelle, abritant une image de la Vierge en albâtre datant du XVe siècle, offrant ainsi un aperçu fascinant de la richesse artistique et spirituelle de l’église.

PALAIS DES MARQUIS DE VALVERDE

Le Palais des Marquis de Valverde, édifié dans le style florentin vers le milieu du XVIe siècle sur commande de Juan de Figueroa, se distingue par sa façade remarquable. Cette dernière arbore des arcs en plein cintre bosselés, agrémentés d’atlantes et de mascarons sur les fenêtres supérieures, typiques du style maniériste. Les blasons des marquis de Figueroa-Valverde ornent également la façade, témoignant de l’histoire et de la noblesse associées à cette demeure.

Au XVIIIe siècle, des modifications furent apportées au palais, notamment l’ajout de décorations en plâtre qui ont enrichi son esthétique.

De nos jours, le palais abrite des logements privés ainsi que des locaux, continuant ainsi à être un lieu de vie et d’activité au cœur de la ville.

EGLISE DE L’ANCIEN MONASTERE SAN BENITO EL REAL

L’église de l’ancien monastère San Benito El Real est un véritable joyau historique à Valladolid, ayant traversé plus de six siècles d’histoire. Conçue par les architectes Juan d’Arandia et García d’Olave, elle se distingue notamment par sa façade conçue par Rodrigo Gil de Hontañón, édifiée environ cinquante ans après le reste de l’église.

À l’origine, l’église comportait deux tours principales qui accentuaient sa hauteur, mais celles-ci furent malheureusement démolies à la fin du XIXe siècle en raison de leur état dégradé.

Le monastère San Benito, intégré à l’église, est également un site d’une grande importance historique. Après diverses rénovations, il est aujourd’hui en excellent état, constituant un témoignage précieux du passé de la région.

L’attraction majeure de l’église est sans aucun doute le retable principal de l’autel, une œuvre remarquable réalisée par Alonso Berruguete, qui enchante les visiteurs par sa finesse artistique et son histoire fascinante.

Après avoir exploré l’église, une balade vers la Plaza Mayor est une excellente idée. En passant devant le Mercado del Val, une pause pour se reposer et se restaurer est tentante. Ces lieux sont connus pour leur atmosphère chaleureuse, où l’on peut choisir parmi une sélection de tapas et de boissons pour se détendre et profiter de l’ambiance animée de la ville.

…Voir l’article consacré sur les TAPAS ou encore les photos sur notre page FACEBOOK- le rituel des tapas

La fontaine de la Plaza Fuente Dorada est un magnifique point de repère sur notre chemin vers la Plaza Mayor. L’histoire de cette place triangulaire remonte au XIIIe siècle, tout comme celle de la Plaza Mayor, à l’époque appelée Plaza del Mercado.

La Plaza Fuente Dorada était autrefois le cœur commercial de la ville, tandis que la Plaza Mayor servait de place principale officielle. Lors de l’incendie de 1561, qui a également touché la Plaza Mayor, de nombreuses maisons des arcades de l’Espadería ont été endommagées et ont dû être reconstruites. Par décret royal de Felipe II en 1564, la reconstruction de la Plaza Fuente Dorada, ainsi que celle de la Plaza Mayor, a été approuvée.

Chaque trottoir et arcade de la place portait des noms différents, généralement donnés en fonction des commerces qui y étaient établis, tels que les Lorigueros, les Frenería, les Espaderos ou Espadería, les Selliers, les Marchands, la Lingerie, etc.

Nous arrivons ensuite sur la Plaza Mayor, où se dresse une immense structure en raison de l’organisation du World Padel Tour du 20 au 25 juin. C’est un peu dommage que cette structure encombre la place, nous empêchant ainsi d’admirer pleinement son architecture.

PLAZA MAYOR

La Plaza Mayor de Valladolid est en effet l’une des plus grandes d’Espagne. Son histoire remonte au XIVe siècle, lorsqu’elle était connue sous le nom de Plaza del Mercado. Aujourd’hui, les corporations qui y étaient établies ont été remplacées par des bars, des bijouteries et des banques.

Cette place, fermée et à arcades, a été le cadre de marchés et de fêtes populaires tout au long de son histoire. Elle a également été le témoin d’événements marquants, tels que les autos-da-fé de l’Inquisition, décrits par Miguel Delibes dans son roman El hereje.

Après l’incendie dévastateur de 1561, qui a pratiquement détruit toute la ville, Felipe II a entrepris de reconstruire Valladolid et d’y ériger la première place principale régulière d’Espagne. Ce modèle architectural a été ensuite reproduit dans d’autres villes telles que Madrid ou Salamanque.

Le bâtiment le plus emblématique de la Plaza Mayor est la mairie, qui abrite le conseil municipal de Valladolid. Sa magnifique façade baroque en fait un véritable joyau architectural, surtout lorsqu’elle est illuminée la nuit.

Au centre de la place se dresse la statue du comte Ansúrez, le fondateur de la ville, tenant le drapeau. Les faces latérales du piédestal représentent des scènes de la vie du comte, ajoutant ainsi une dimension historique à ce lieu emblématique.

Aux alentours de Valladolid

Explorer la province de Valladolid à travers des itinéraires thématiques est une excellente façon de découvrir ses richesses. La Route du vin rouge vous emmène à travers les terres viticoles de la région, avec des arrêts incontournables à Quintanilla de Onésimo, Vega Sicilia, Pesquera de Duero et Peñafiel. À Peñafiel, notamment, vous pourrez visiter un magnifique château médiéval, un musée du vin qui offre un aperçu fascinant de l’histoire viticole de la région, ainsi que des caves où vous pourrez déguster des vins locaux renommés. C’est une expérience qui permet de découvrir à la fois le patrimoine historique et gastronomique de la province.

PENAFIEL

Peñafiel est véritablement un trésor historique et viticole. Son château impressionnant, perché comme un vaisseau sur une colline, témoigne de son passé fortifié et offre une vue imprenable sur la région. Le monastère dominicain et l’église de Santa María ajoutent à son charme médiéval.

Cependant, c’est la Plaza del Coso qui capte souvent l’attention des visiteurs. Cette place animée, avec ses balcons en bois traditionnels, respire l’atmosphère authentique de la ville. Flâner dans ses rues, explorer le quartier juif et se promener dans le Parque de la Judería offre une immersion dans l’histoire et la culture de Peñafiel.

En tant que cœur de la région viticole, les caves de Peñafiel sont une étape incontournable pour les amateurs de vin. Avec une histoire riche et une atmosphère envoûtante, Peñafiel est une destination à ne pas manquer lors d’une visite dans la province de Valladolid.

PLAZA DEL COSO

La Plaza del Coso est véritablement une place chargée d’histoire et de traditions. Son design rectangulaire, qui rappelle les arènes taurines, remonte à des époques médiévales où elle servait de lieu pour les festivals taurins.

Cette place est également le théâtre de la traditionnelle Descente de l’Ange, une célébration emblématique qui a lieu le dimanche de Pâques. C’est un événement où la communauté se rassemble pour commémorer la résurrection du Christ.

Les maisons qui bordent la place sont dotées de grands balcons qui offrent une vue privilégiée sur les événements qui s’y déroulent. Certains de ces balcons ont le « droit de voir », un héritage historique qui permet à certaines familles d’utiliser ces balcons pour assister aux festivals et aux célébrations, même si elles ne sont pas les propriétaires des maisons elles-mêmes. C’est un exemple fascinant de la façon dont les traditions et les coutumes perdurent à travers les siècles dans cette ville historique.

CHATEAU DE PENAFIEL

Le château de Peñafiel, avec son aspect imposant et bien préservé, est un véritable joyau architectural reflétant plusieurs périodes de construction, allant du IXe ou Xe siècle jusqu’au milieu du XVe siècle. Situé sur une colline surplombant les vallées de Duratón et Botijas, il offre une vue panoramique sur la région environnante.

Sa structure, en forme de navire, est construite en pierre de Campaspero et est un exemple remarquable du style gothique allemand. Mesurant 210 mètres de long sur 33 mètres de large, il impressionne par sa grandeur et son élégance.

Le donjon, haut de plus de 30 mètres, est l’une des caractéristiques les plus distinctives du château. De forme rectangulaire, il est flanqué de deux tours : celle du nord, abritant autrefois les puits et les réserves, et celle du sud, qui servait de lieu pour les écuries et la caserne. Aujourd’hui, la cour du sud abrite le musée provincial du vin, ajoutant une dimension culturelle et historique à ce site emblématique.

La façade extérieure du château est impressionnante par son apparence uniforme, avec une seule porte d’entrée. Le donjon lui-même est couronné par huit tourelles, ajoutant à son allure majestueuse et défensive.

MONASTERE DE SAN PABLO

Le monastère de San Pablo, fondé en 1324 par Don Juan Manuel, est un véritable trésor historique et artistique situé au-dessus d’une forteresse érigée par le roi Alphonse X « le sage » au XIIIe siècle. Bien que la forteresse ait été partiellement détruite, sa façade et certaines des tourelles sont encore visibles aujourd’hui, ajoutant une dimension fascinante à ce site.

L’église, de style gothique mudéjar du XIVe siècle, présente trois nefs et une abside polygonale. Bien que les peintures murales aient été transférées au Musée de Valladolid, l’église conserve encore des vestiges de son passé artistique, notamment dans la sacristie où l’on peut voir des traces du plafond à caissons d’origine.

L’abside du XIVe siècle est un exemple emblématique du style gothique mudéjar de Castille et León, avec des influences de Tolède. Ses contreforts ornés d’arcs outrepassés et ses fenêtres à coussins témoignent de l’élégance de l’architecture de l’époque.

La chapelle funéraire de la famille Manuel, représentative de la Renaissance espagnole, est une pièce remarquable où le style plateresque se mêle à des éléments gothiques. L’escalier extérieur en colimaçon, orné de blasons héraldiques détaillant la chaîne de l’ordre de la Toison d’Or, ajoute une touche de grandeur à l’ensemble.

À l’intérieur, le monument sépulcral en albâtre de D. Juan Manuel de Villena attire l’attention avec ses murs et son plafond ornés de reliefs polychromes d’une beauté éclatante. Ce monastère est donc bien plus qu’un simple lieu de culte ; c’est un trésor artistique et historique qui témoigne de la richesse culturelle de Valladolid.

La Vierge de l’Attente (XVe siècle)

La Vierge de l’Attente, une œuvre du XVe siècle, est entourée de mystères et de significations profondes qui suscitent l’intérêt des érudits et des amateurs d’art religieux. Découverte dans un petit trou lors de travaux de restauration en 1911, cette peinture murale présente une Vierge debout sur une demi-lune, les mains croisées sur la poitrine, couronnée et entourée d’étoiles.

Les experts ne sont pas unanimes quant à la date exacte de sa composition, mais ils s’accordent pour dire qu’elle remonte au XVe siècle. Certaines interprétations suggèrent une inspiration apocalyptique, tirée des versets 1-2 du chapitre 12 de l’Apocalypse, où la Vierge est décrite comme étant enveloppée de soleil, avec la lune sous ses pieds et une couronne de douze étoiles sur la tête. Cette iconographie mariale, utilisant l’imaginaire apocalyptique, renforce la croyance en l’Immaculée Conception, proclamée dogme en 1854. La présence simultanée de Marie en tant que mère et « conçue sans tache » confère à cette peinture une originalité saisissante.

Le soleil brillant accompagnant la figure de l’Enfant Jésus suscite également diverses interprétations théologiques. Certains voient en lui une représentation de la puissance de l’Esprit Saint dans la gestation de Marie, tandis que d’autres suggèrent des liens avec des croyances antérieures, telles que les fêtes solsticiales. Quelle que soit son interprétation, cette œuvre captivante invite à la contemplation et à la réflexion sur la foi et la spiritualité.

VIDEOS SUR Valladolid et La Castille & Léon

AUTRES ARTICLES SUR L’ESPAGNE A DISPOSITION :

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LES LOGEMENTS EN ESPAGNE

CASA LOS APEROS VALLADOLID – ESPAGNE

La Casa Los Aperos à Valladolid offre une expérience de séjour confortable avec ses nombreuses commodités. Le vaste espace disponible, le jardin bien entretenu avec ses cerisiers et son salon extérieur, ainsi que la véranda entièrement équipée avec une cuisine complète et une cave à vin, offrent des possibilités de détente et de divertissement.

Le logement principal semble également bien équipé, avec une deuxième cuisine, un salon avec télévision, une salle à manger et deux salles de bains, dont une avec une baignoire en fonte vintage, ajoutant une touche de charme.

Cependant, un point à prendre en considération est la literie, avec un lit assez petit et un matelas trop ferme, ce qui pourrait affecter le confort du sommeil pour certains voyageurs.

Dans l’ensemble, la Casa Los Aperos semble être une option attrayante pour ceux qui cherchent un séjour paisible à Valladolid, avec un bon rapport qualité-prix et une gamme d’équipements pour rendre leur séjour agréable.

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LA GASTRONOMIE

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LA CUISINE ESPAGNOLE (voyageavecnous.com)

LE FEUILLETE AU BOUDIN NOIR DE BURGOS ET POMMES – restaurant gloria

FEUILLETE AU BOUDIN NOIR DE BURGOS

Lors de notre visite au Restaurant Gloria à Medina del Campo, nous avons eu la chance de découvrir une recette traditionnelle de la région de Burgos : le feuilleté au boudin noir de Burgos et aux pommes. La morcilla de Burgos, un boudin noir préparé avec du sang de porc, du riz et des oignons, est déjà un délice en soi. Mais dans cette version, le boudin se marie parfaitement avec des morceaux de pommes sucrées et des oignons légèrement caramélisés, le tout enveloppé dans une pâte feuilletée dorée et croustillante. Une combinaison de saveurs et de textures qui nous a vraiment surpris et ravis.

Le menu à 16 €, très abordable pour la qualité des plats, nous a permis de goûter à plusieurs spécialités. En entrée, nous avons choisi une salade généreuse, suivie de ce feuilleté au boudin, accompagné d’une portion bien copieuse. Pour le plat principal, nous avons opté pour des steaks parfaitement cuits, accompagnés d’une sauce savoureuse, et un dessert typique de la région : le Cuajada, un caillé de brebis, frais et léger, que l’on déguste souvent avec un peu de miel ou de confiture locale. Chaque plat était simple, mais superbement préparé, mettant en valeur les ingrédients locaux.

Ce repas a été une belle découverte des saveurs de la région de Burgos, avec une attention particulière portée à la qualité des produits. Nous avons quitté le restaurant satisfaits, non seulement par la qualité des mets, mais aussi par le cadre accueillant et l’atmosphère conviviale du lieu. Le feuilleté au boudin noir de Burgos et aux pommes reste l’un de nos coups de cœur de ce repas, une recette simple mais tellement pleine de caractère.

LE RITUEL DES TAPAS

Le rituel des tapas en Espagne est à la fois une expérience gustative et sociale. Originellement conçues comme de simples amuse-bouches, les tapas permettent aux Espagnols de combler une petite faim avec des saveurs variées : moules, jambon, chorizo et bien d’autres.

Ces bouchées, chaudes ou froides, accompagnées de vin ou de sangria, se dégustent souvent debout au comptoir des bars. Manger avec les doigts rend l’expérience conviviale et décontractée, et dans de nombreux bars, des mini-tapas ou « tapitas » sont même offertes gratuitement avec les consommations.

Le marché central est un lieu idéal pour goûter les spécialités locales, chaque stand ayant sa propre sélection de tapas. À Valladolid, par exemple, un repas simple de quatre tapas, deux bières et deux cocas ne coûte que 8,80 €. L’attrait pour ce mode de consommation est tel qu’il existe des festivals, comme celui de Valladolid, où les visiteurs peuvent déguster des tapas gastronomiques créées par des chefs en compétition, pour un tarif abordable. Ces événements illustrent l’importance des tapas dans la culture espagnole, célébrant ce plaisir de partager et de découvrir des saveurs uniques dans une ambiance festive.

NOS REPAS MAISON

Depuis notre départ il y a 348 jours, la question des repas est donc un souci quotidien. Bien sûr, les restaurants sont une solution pratique et offrent de nombreux avantages, notamment la possibilité de goûter aux spécialités locales. Cependant, manger au restaurant midi et soir n’est pas viable à long terme. Non seulement cela pose un problème de budget, mais cela ajoute également trop de calories à notre alimentation.

Pour cette raison, notre organisation prévoit depuis le départ de dîner « à la maison », comme nous le faisions en famille. Cette approche présente de nombreux avantages. Elle favorise une véritable vie de famille, avec des discussions à table qui ne sont pas toujours faciles à avoir au restaurant. De plus, cela nous permet de préparer des repas sur mesure, en fonction de nos envies et de nos besoins en termes de satiété. Enfin, cela garantit une alimentation plus équilibrée, sans recours à des plats surgelés ou préparés, privilégiant uniquement le fait maison.

À Valladolid, par exemple, nous avons eu l’occasion de déguster quelques-uns de ces repas faits maison. Nous avons savouré une délicieuse paella aux fruits de mer et au poulet, préparée avec des ingrédients locaux frais. Ou encore, nous nous sommes régalés avec un ragoût de veau mijoté lentement, accompagné de légumes de saison croquants. Chaque repas est une expérience culinaire authentique, nous permettant de découvrir pleinement la gastronomie de la région.

MANGER GREC EN ESPAGNE !

Il est toujours passionnant de découvrir des saveurs du monde entier, même lorsqu’on voyage à travers un seul pays. Le Pita.gr à Valladolid semble être une véritable oasis grecque au cœur de l’Espagne ! Situé à proximité de la Plaza Mayor, ce restaurant propose une carte traditionnelle riche en saveurs méditerranéennes.

Lors de notre passage, nous avons été séduits par la variété des plats proposés, rappelant nos souvenirs de voyage en Grèce. L’ouzo, bien sûr, pour commencer, suivi par une sélection appétissante de mezze : houmous, tzatziki, crème d’aubergine et crème de féta. Sans oublier les délicieux tirofita et le fameux Queso Feta, ingrédients emblématiques de la cuisine grecque.

Ensuite, les plats principaux nous ont transportés directement en Méditerranée. Les gyros et le sutsukaki, servis avec leur accompagnement traditionnel ou enveloppés dans un pain pita chaud et moelleux, ont comblé nos papilles de saveurs authentiques.

Certes, manger grec en Espagne peut sembler surprenant à certains, mais parfois, changer de type d’alimentation ajoute une touche d’aventure à nos voyages culinaires. Et après tout, pourquoi ne pas se laisser tenter par une escapade gastronomique inattendue ?

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