Prague – République Tchèque +

Prague, ville historique
LE QUARTIER JUIF
De la station de métro CESKOMORAVSKA, nous nous sommes dirigés vers la Namesti Républik, une place centrale au cœur du quartier de Nové Mesto.
La place de la République (Náměstí Republiky) occupe l’emplacement des anciennes douves qui séparaient la Vieille Ville de la Ville Nouvelle. Construite à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, cette vaste esplanade abrite de nombreux monuments historiques, tels que la Maison municipale, la Tour poudrière, le palais Hybernia et la caserne de Jiří z Poděbrad (Palladium). Une grande partie de la place est désormais piétonne, reliant les centres commerciaux Palladium et Kotva.
Nous avons choisi la place de la République comme point de départ de notre visite du quartier juif. Elle offre une ambiance agréable avec ses marchands ambulants proposant de la bière et de la saucisse à toute heure. Cependant, nous avons été surpris par le nombre considérable de magasins vendant du cannabis.
À proximité de cette magnifique place, plusieurs sites intéressants méritent également une visite, notamment la tour poudrière et les rues commerçantes environnantes.
La tour poudrière, l’un des monuments gothiques les plus imposants de Prague, a été érigée en 1475. Elle servait autrefois de porte d’entrée monumentale à la Vieille Ville, empruntée lors des processions de couronnement des rois de Bohême. Son nom provient de son ancien usage en tant que dépôt de poudre à canon. Aujourd’hui, elle marque le point de départ de la Voie royale, qui traverse la Vieille Ville jusqu’au Château de Prague. Au sommet de la tour se trouve une galerie, offrant une vue imprenable depuis ses 44 mètres de hauteur.
OBECNI DUM
Nous poussons les portes de l’Obecní dům, la Maison municipale de Prague, et c’est comme si nous pénétrions dans une œuvre d’art vivante. Situé en plein cœur de la ville, au bord de la place de la République, ce bâtiment somptueux construit entre 1905 et 1911 dans le style de la Sécession viennoise, incarne avec une rare intensité le raffinement de l’Art Nouveau à la tchèque.
À l’extérieur déjà, la façade capte notre regard. Dômes, vitraux colorés, balcons ouvragés, ferronneries délicates et mosaïques éclatantes nous accueillent dans un festival de détails. Au-dessus du portail, une grande mosaïque représentant « L’Hommage à Prague », œuvre de Karel Špillar, nous plonge dans une ambiance à la fois patriotique et poétique. La bâtisse se dresse à l’emplacement même de l’ancien Palais royal, et elle fut pensée dès l’origine comme un lieu de rencontre entre les citoyens et les arts.
Dès le vestibule, la profusion décorative nous saisit. Tout ici a été conçu avec un sens du détail quasi obsessionnel, par les plus grands artistes tchèques de l’époque : Alfons Mucha, Jan Preisler, Ladislav Šaloun, Max Švabinský… Chacun a laissé sa trace dans les plafonds peints, les lustres en verre gravé, les boiseries sculptées, les tentures florales, les motifs organiques.
Nous avançons à travers les couloirs feutrés jusqu’à la salle Smetana, cœur musical de l’édifice. C’est là que résonne régulièrement l’âme de la musique tchèque, dans ce lieu d’une acoustique parfaite. Des concerts symphoniques y sont donnés presque quotidiennement, notamment lors du festival du Printemps de Prague. Se tenir dans cette salle, c’est ressentir tout le souffle de la culture praguoise.
Mais ce qui nous attire aussi irrésistiblement, c’est le charme inégalé du Kavárna Obecní dům, le café attenant à l’intérieur du bâtiment. On s’y installe avec délice sous une verrière élégante, entre miroirs anciens, moulures dorées, luminaires en laiton et banquettes en cuir vert. L’atmosphère nous plonge dans un passé raffiné, entre Belle Époque et art bourgeois. On imagine les intellectuels, les artistes, les diplomates se croisant ici à l’époque de la Première République tchécoslovaque, échangeant des idées autour d’un café viennois ou d’un verre de slivovice.
L’endroit est idéal pour faire une pause élégante, que l’on vienne y boire un chocolat chaud, déguster un strudel aux pommes encore tiède ou siroter un cocktail à l’ancienne en fin de journée. La carte marie tradition et raffinement, et l’on savoure autant l’ambiance que ce qu’on trouve dans l’assiette.
Une visite guidée du bâtiment est proposée, et elle vaut le détour. Elle permet de pénétrer dans les salons officiels, comme celui du maire ou celui réservé aux réunions secrètes, de découvrir des fresques cachées, des escaliers en colimaçon vertigineux, et des histoires qui ont marqué le destin de la nation — notamment la proclamation de l’indépendance de la Tchécoslovaquie en 1918, qui eut lieu ici même.
L’Obecní dům n’est pas simplement un monument d’architecture. C’est un carrefour culturel, un joyau patrimonial, un témoin vivant du raffinement tchèque. Chaque pièce, chaque vitrail, chaque fauteuil nous parle d’une époque où l’art et la société marchaient main dans la main.
https://goo.gl/maps/jb96wwq12aZuD6Zq7
LE QUARTIER JUIF DE JOSEFOV
Découvrir le quartier juif de Josefov en famille est une expérience enrichissante et captivante. Ce quartier, également connu sous le nom de Josefov, offre une plongée fascinante dans l’histoire riche et mouvementée de Prague.
Le vieux cimetière juif de Prague est véritablement unique en son genre, avec son atmosphère chargée d’histoire et ses milliers de pierres tombales inclinées qui semblent se raconter mutuellement des histoires. En vous promenant parmi ces tombes, vous serez frappé par leur disposition anarchique et poétique, témoignant du passage du temps et de l’histoire mouvementée de la communauté juive de Prague.
On estime à environ 12 000 le nombre de pierres tombales dans ce cimetière, mais la réalité est probablement bien plus complexe. En effet, les défunts ont été enterrés les uns sur les autres, parfois jusqu’à dix niveaux, en raison de l’espace limité et de la tradition juive de ne pas supprimer les anciennes sépultures. Chaque pierre tombale raconte une histoire, avec ses symboles uniques : une couronne de piété, une tirelire de bienfaisance, un livre pour un libraire, un serpent pour un apothicaire, et bien d’autres encore. Ces symboles, dépourvus de représentations humaines, sont autant de témoignages de la vie et de la mémoire de ceux qui sont enterrés ici, dans ce lieu chargé d’émotion et de respect.
En parcourant ses rues pavées et en explorant ses sites historiques, nous avons l’occasion d’en apprendre davantage sur les premiers Juifs arrivés à Prague au 8ème siècle et sur l’évolution de leur communauté à travers les siècles.
Les visites des musées, tels que le musée juif et des arts décoratifs, permettent aux enfants de découvrir des expositions interactives et des artefacts fascinants qui racontent l’histoire juive de la région.
La découverte de monuments emblématiques, comme la Synagogue Vieille-Nouvelle datant du 13ème siècle et l’Ancien cimetière juif, nous offre l’occasion de se plonger dans le passé et d’imaginer la vie des habitants de Josefov à différentes époques.
Le couvent de Sainte-Agnès, l’un des bâtiments gothiques les plus remarquables de Prague, propose également une belle expérience. Autrefois un monastère des frères franciscains et des sœurs Clarisses, il abrite désormais une partie de la Galerie nationale de Prague. Récemment rénové, ce monument historique a été transformé pour offrir aux visiteurs bien plus qu’une simple exposition artistique.
En flânant à travers ses couloirs, vous découvrirez deux jardins magnifiquement aménagés, parsemés de sculptures créées par d’éminents artistes tchèques tels que Karel Malich, Čestmír Suška, František Skála et Stanislav Kolíbal.
Ces jardins invitent à une expérience immersive et contemplative, où l’art et la nature se rejoignent harmonieusement pour créer un cadre enchanteur.
Chaque pas vous rapproche de la découverte de trésors artistiques uniques, faisant de cette visite une aventure captivante à part entière.
En explorant le quartier, les enfants sont également captivés par les histoires de persécution et de prospérité qui ont marqué l’histoire de Josefov, ainsi que par les curiosités telles que le drapeau des Juifs de Prague, représentant une étoile de David jaune sur fond rouge.
En somme, cette visite découverte est une opportunité d’apprentissage, de réflexion et de partage, qui permet à chacun de mieux comprendre et d’apprécier l’histoire et la culture de Prague.
La OLD-NEW SYNAGOGUE,
Nous avons eu la chance de visiter la Synagogue Vieille-Nouvelle dans le quartier de Josefov à Prague, une expérience véritablement mémorable pour toute la famille.
Cette synagogue, datant de 1270, est la plus ancienne synagogue active d’Europe, et son histoire fascinante nous a captivés dès notre arrivée.
En franchissant les neuf marches menant à l’entrée, nous avons été impressionnés par la majesté de l’architecture gothique et la richesse des détails symboliques.
À l’intérieur, nous avons découvert une double nef unique en son genre, composée de six travées voûtées, un véritable chef-d’œuvre de construction médiévale.
Les enfants étaient émerveillés par les histoires légendaires entourant la construction de la synagogue, notamment celle des anges apportant des pierres du Temple de Jérusalem.
Ils ont été particulièrement intrigués par les éléments symboliques tels que le tympan représentant les douze tribus d’Israël et les grands piliers soutenant la structure.
Pour nous, cette visite a été bien plus qu’une simple découverte architecturale.
C’était une occasion de plonger dans l’histoire riche et complexe de Prague, de témoigner de la tradition et de la spiritualité juives, et de transmettre ces valeurs à nos enfants dans un cadre éducatif et émotionnellement poignant.
La synagogue Klausen :
Nous nous trouvons actuellement devant la synagogue Klausen de Prague, un joyau architectural au cœur du quartier juif historique. Son extérieur magnifique attire immédiatement notre attention, entouré de petites boutiques de rue animées.
En entrant, nous découvrons un intérieur modeste mais intéressant, qui ressemble à un petit musée. Depuis l’étage, nous pouvons même admirer une partie du cimetière juif, offrant une vue unique sur ce lieu chargé d’histoire.
Pour visiter cette synagogue, l’entrée est couplée avec d’autres monuments, pour un prix de 500 Kč.
Il est fascinant d’apprendre que cette synagogue a des origines remontant au XVIe siècle, lorsque trois petits bâtiments, dont une yeshiva, occupaient cet emplacement.
Suite à un incendie dévastateur en 1689, la synagogue actuelle a été construite, prenant le nom des bâtiments disparus.
Son architecture baroque précoce est remarquable, surtout avec son Arche Sainte monumental à trois niveaux ajouté en 1696.
Alors que de nombreuses synagogues baroques de Prague ont été démolies lors du renouvellement urbain au XXe siècle, la synagogue Klausen a été épargnée, préservant ainsi son histoire et sa beauté.
Aujourd’hui, cette synagogue est administrée par le Musée juif de Prague et abrite une exposition captivante sur les textes fondamentaux du judaïsme, les festivals juifs et la vie quotidienne des familles juives.
C’est une expérience enrichissante et éducative pour toute la famille.
LA SYNAGOGUE PINKAS
La synagogue Pinkas est bien plus qu’un simple monument historique. Construite en 1535, elle est la deuxième plus ancienne synagogue préservée de la ville et est liée à la famille Horowitz, une famille juive de renommée à Prague.
Après la Seconde Guerre mondiale, la synagogue a été transformée en un mémorial poignant pour les Juifs de Bohême-Moravie assassinés par les nazis. Les murs sont couverts des noms des victimes tchécoslovaques de l’Holocauste, avec leurs dates personnelles et le nom de leur communauté.
Malheureusement, en 1968, le mémorial a dû être fermé en raison de problèmes structurels causés par la pénétration de la nappe phréatique. Ce n’est qu’en 1990 que les travaux de réfection ont pu être achevés, et les noms des 80 000 victimes juives de Bohême et de Moravie ont été réécrits sur les murs.
L’exposition à l’étage présente des dessins poignants réalisés par des enfants du camp de concentration de Theresienstadt sous la direction de Friedl Dicker-Brandeis.
La synagogue Pinkas est donc bien plus qu’un lieu historique ; c’est un lieu de mémoire important qui rappelle les tragédies de l’Holocauste et honore la mémoire des victimes juives tchèques. Une visite à ne pas manquer pour comprendre et se souvenir de cette période sombre de l’histoire.
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LOKAL DLOULHA
Dans ce quartier, chaque instant est une expérience que nous vivons intensément.
Les opportunités pour déguster les spécialités tchèques et s’attabler devant une bière locale sont innombrables !
Nous avons jeté notre dévolu sur le Lokal Dlouha, un établissement traditionnel très apprécié des habitants. L’ambiance y est tout simplement extraordinaire, agrémentée d’une touche de convivialité et de la possibilité de goûter à de l’absinthe !
Bien que ce ne soit pas un restaurant haut de gamme, cette expérience vaut vraiment la peine, avec un accueil chaleureux et une sélection de bières et d’absinthes à découvrir.
Du côté des plats, vous trouverez les incontournables de la cuisine tchèque, servis en portions généreuses à des prix très raisonnables.
Une adresse à ne pas manquer lors de votre séjour à Prague !
LA VIEILLE VILLE
La vieille ville de Prague se découvre en déambulant au hasard des rues, il faut s’y perde, s’y attarder et y revenir, tôt le matin, l’après-midi ou le soir tant les ambiances sont différentes !
STAROMESTSKE NAMESTI
Au cœur de la Vieille Ville de Prague, la place Staroměstské náměstí vibre d’une énergie unique, comme si chaque pavé y murmurait les échos du passé. On y arrive souvent par une ruelle étroite, et soudain, tout s’ouvre : un vaste espace entouré de façades aux styles variés, du gothique flamboyant au baroque raffiné, où se côtoient palais, églises, cafés et promeneurs.
C’est ici que bat le cœur historique de Prague. La tour de l’ancien hôtel de ville se dresse fièrement, massive, surmontée de l’une des plus célèbres merveilles mécaniques d’Europe : l’horloge astronomique, l’Orloj. À chaque heure pleine, une foule se rassemble au pied du mécanisme séculaire pour assister au défilé des apôtres et au ballet de figures sculptées qui s’animent, comme au théâtre. Pourtant, même sans ce spectacle, l’horloge fascine : ses cadrans, ses signes du zodiaque, ses couleurs anciennes captivent le regard, comme une carte céleste figée dans le temps.
Juste en face, la silhouette majestueuse de l’église Notre-Dame du Týn transperce le ciel. Ses deux flèches asymétriques, sombres, dentelées, surgissent comme d’un conte de fées gothique. De jour comme de nuit, elles impressionnent, veillant sur la place comme des sentinelles d’un autre âge. On imagine les marchands du XVe siècle y installant leurs étals, les processions religieuses, les foules en liesse ou en révolte.
Le monument à Jan Hus trône au centre, imposant, figé dans sa dignité de réformateur. Autour, les façades pastel des maisons nobles racontent d’autres histoires : celle de la maison à la Cloche de Pierre, celle du palais Kinský, où Kafka étudia enfant, ou encore celle du bâtiment rococo qui abrite la Galerie nationale.
Assis à une terrasse, un verre de pivo à la main, on observe les calèches, les artistes de rue, les mariés venus poser, les enfants courant après les bulles de savon. Tout ici semble à la fois théâtral et spontané. C’est un décor vivant, changeant, profondément ancré dans la mémoire de la ville.
Le soir, quand les lumières s’allument, Staroměstské náměstí devient presque irréelle. Les pierres s’illuminent, les ombres dansent, les pas résonnent plus doucement. Et soudain, on comprend pourquoi cette place n’est pas seulement un lieu : c’est une scène, une émotion, une clé pour entrer dans l’âme de Prague.
SOIREE AU COEUR DE LA VIEILLE VILLE
La vieille ville regorge de monuments et d’églises à visiter, en particulier autour de la place centrale qui est entourée de magnifiques façades colorées.
Parmi les nombreux restaurants autour de la place, nous ne recommandons pas le Staroměstská Restaurant, même si le repas en lui-même était bon.
On vient gentiment vous proposer bouteille à la main de goûter la liqueur locale… et vous vous retrouver à la payer 100 Kč à l’addition ! Méthode bien triste qu’on a un restaurant avec une magnifique terrasse donnant sur la plus belle place de Prague. Désolant d’user de ce type de procédé douteux quand on a une carte sympathique et des propositions fort correctes et bien présentées à proposer ! Mais ce doit être dans la mentalité de la direction car seconde surprise… le service n’est pas compris et on vous réclame 10 %.
Alors je dirai effectivement : passez votre chemin car pour en arriver à de telles extrêmes on n’est pas loin de vous mentir sur l’origine de la bouffe et sa qualité non ?
EGLISE SAINT NICOLAS
Nous pénétrons sur la place de la Vieille Ville, happés par la foule, les façades colorées, les terrasses animées et les carillons de l’horloge astronomique. Et pourtant, au milieu de cette effervescence, une église blanche attire doucement notre regard. Elle n’est pas la plus imposante, mais elle rayonne par sa sobriété lumineuse. Nous avançons, curieux. L’église Saint-Nicolas se dresse là, discrète mais élégante, comme une présence bienveillante dans le cœur battant de Prague.
Nous franchissons la porte, et immédiatement, une atmosphère feutrée nous enveloppe. Le tumulte extérieur semble s’évanouir. À l’intérieur, la lumière naturelle glisse sur les murs d’un blanc cassé, relevés par des détails dorés, des sculptures délicates et de hautes fenêtres arrondies. La coupole, tout en finesse, capte notre regard : elle semble flotter au-dessus de nous. L’orgue suspendu sur la tribune domine la nef. Et au centre, ce lustre monumental en cristal de Bohême attire tous les regards. Suspendu comme une œuvre d’art aérienne, il nous hypnotise par sa précision, son éclat, sa grâce.
Nous apprenons que cette église n’a rien à envier à celle de Malá Strana. Elle fut construite un peu plus tard, sur les ruines d’un ancien édifice gothique. Les architectes du XVIIIe siècle, influencés par les courants baroques tardifs, ont choisi ici une approche plus épurée, presque méditative, en contraste avec l’exubérance d’autres édifices religieux pragois. Le bâtiment fut autrefois rattaché à un monastère bénédictin, puis transformé selon les nécessités des régimes successifs. Durant l’époque communiste, elle perdit sa fonction religieuse pour devenir un lieu de concerts. Cette vocation musicale s’est perpétuée, faisant de l’église un point de rendez-vous culturel incontournable.
Nous nous installons un moment sur un banc, laissant nos regards se perdre entre les colonnes, les chapiteaux, les courbes douces du chœur. L’architecture joue ici avec la lumière et l’acoustique. Le moindre murmure se propage comme une onde. On comprend pourquoi tant de musiciens aiment s’y produire. Un programme de concert baroque est affiché à l’entrée : Vivaldi, Bach, Haendel… Nous hésitons à revenir le soir même.
En regardant les détails, nous remarquons les motifs végétaux sculptés sur les corniches, les anges aux ailes déployées, les fresques presque effacées du plafond qui racontent des scènes célestes. L’ensemble respire l’équilibre et la maîtrise. Rien n’est de trop, tout semble pensé pour inviter au recueillement, même si l’usage religieux n’est plus exclusif.
Un détail nous fait sourire : le lustre, offert par les tsars de Russie, fut transporté pièce par pièce et assemblé sur place. Il est devenu l’un des symboles les plus photographiés de l’église. On dit qu’un concert y résonne différemment selon l’orientation du regard sous ce lustre : les vibrations, réfléchies par le cristal, créeraient des effets acoustiques subtils. Difficile à vérifier, mais l’idée seule nous enchante.
En ressortant, nous levons une dernière fois les yeux vers la façade blanche. Elle capte la lumière du jour comme un miroir tranquille. Nous nous sentons apaisés, comme si l’église nous avait offert une pause hors du temps. Un bijou discret au cœur de Prague, que l’on n’oubliera pas.
Nous sommes à Prague, et devant nous se dresse majestueusement l‘église Notre-Dame du Týn, une merveille gothique qui domine la place de la Vieille-Ville. Ses deux clochers, imposants, s’élèvent vers le ciel avec une allure impressionnante de 80 mètres de hauteur.
Construite à partir de 1380 par l’atelier de Peter Parler, l’église remplace une ancienne structure romane datant du IVe siècle. Chaque détail de cette architecture gothique raconte une histoire captivante, une histoire qui traverse les âges.
Les clochers, terminés en 1511 sous la supervision de l’architecte tchèque Matěj Rejsek, symbolisent la force et la pérennité de cette église, témoignant de son importance au cours des siècles.
Pendant la période tumultueuse des conflits religieux, Notre-Dame du Týn a été un point central, un symbole de résistance et de foi. Son fronton, orné d’un calice en or, rappelle son rôle majeur pendant le mouvement hussite.
Malgré les ravages du temps, l’église a été restaurée à plusieurs reprises, préservant ainsi son héritage pour les générations futures. Actuellement, des travaux de restauration intérieure sont en cours, témoignant de l’engagement continu à préserver ce trésor historique.
Et dans chaque coin de cette église, résonnent les échos des légendes et des récits anciens. Une histoire raconte l’origine d’une petite cloche, offerte en gratitude par une servante sauvée grâce à ses prières, une histoire parmi tant d’autres qui ajoutent à la fascination de ce lieu emblématique de Prague.
CAROLINUM
Nous flânons dans le cœur historique de Prague quand nous tombons sur un bâtiment à la façade sobre mais majestueuse, presque caché entre les ruelles animées. C’est le Carolinum. Peu nombreux sont ceux qui s’y arrêtent vraiment, mais dès que nous en franchissons le seuil, une atmosphère différente nous enveloppe, presque solennelle. Ici, tout respire l’histoire, l’érudition, le poids des siècles.
Fondé au XIVe siècle par l’empereur Charles IV, le Carolinum est l’un des plus anciens établissements universitaires d’Europe centrale. Il abrite depuis plus de 650 ans l’Université Charles, première université d’Europe centrale, symbole de prestige et de savoir. À l’époque, c’était une révolution : former ici, à Prague, des juristes, des médecins, des philosophes, et ne plus dépendre des grandes universités d’Italie ou de France.
L’architecture du Carolinum nous parle à voix basse d’un passé prestigieux. L’édifice mélange les styles, témoin de ses transformations au fil du temps. On retrouve des éléments gothiques, notamment dans la chapelle et les caves, mais aussi des ajouts baroques et des réaménagements plus modernes. La cour intérieure, paisible et élégante, nous invite à nous asseoir un instant. Les fenêtres à meneaux, les escaliers en pierre, les armoiries… tout semble là pour nous rappeler la rigueur du savoir, mais aussi sa beauté.
L’un des moments les plus forts, c’est lorsque nous entrons dans la grande salle des promotions.
C’est ici que les diplômés reçoivent solennellement leur titre. Les boiseries sombres, les portraits anciens, la disposition du mobilier : tout ici inspire respect.
Nous imaginons les générations d’étudiants, de professeurs, de penseurs qui se sont succédé dans ces murs, leurs débats passionnés, leurs découvertes, parfois même leurs luttes, comme au temps de Jan Hus, figure emblématique de la réforme tchèque, qui enseigna ici.
Le Carolinum accueille aujourd’hui des conférences, des cérémonies universitaires, mais aussi des expositions ouvertes au public. Certaines salles nous plongent dans l’histoire de l’université, avec manuscrits anciens, instruments scientifiques, portraits de grands intellectuels. On découvre les liens étroits entre l’université et l’histoire mouvementée de la Bohême, entre science, pouvoir et société.
À la sortie, nous avons l’impression d’avoir touché du doigt un autre visage de Prague.
Loin du tumulte des ruelles touristiques, le Carolinum nous a offert un moment de calme, d’élévation, de retour aux racines de la pensée et de la transmission.
Un lieu discret mais incontournable, surtout si l’on aime comprendre l’âme d’une ville par ce qu’elle a de plus noble : son savoir.
Place Na Příkopě
Nous arrivons sur la Place Na Příkopě, artère élégante et animée située entre la Vieille Ville et la Nouvelle Ville de Prague. Ici, le rythme change. On sent la pulsation moderne d’une capitale européenne, mais sans que le charme historique ne disparaisse. Le nom « Na Příkopě », qui signifie littéralement « sur le fossé », rappelle qu’à cet endroit passait autrefois un fossé défensif marquant la frontière entre les deux quartiers de la ville.
En marchant le long de cette large avenue bordée d’arbres, nous sommes entourés d’une enfilade de façades prestigieuses, témoins d’une époque florissante. L’architecture ici est un mélange raffiné de styles néo-Renaissance, Art nouveau et classicisme, parfois ponctué par des bâtiments modernes à l’intérieur réaménagé. De nombreuses banques, sièges d’entreprises et hôtels de luxe occupent ces immeubles cossus, mais ce sont surtout les galeries commerçantes, les boutiques de grandes marques et les cafés élégants qui attirent l’attention. C’est l’un des hauts lieux du shopping praguois, mais aussi un espace où il fait bon flâner.
Au fil de notre promenade, nous passons devant la majestueuse Maison de la Monnaie, puis la célèbre Maison municipale à proximité, avec ses décors somptueux et sa salle de concert. Plus loin, le regard se lève vers les toits sculptés du palais Koruna, à l’angle de Václavské náměstí, dominé par sa tour d’angle coiffée d’un dôme de cuivre. Nous apercevons aussi quelques passages couverts, comme celui de Slovanský dům, qui dissimulent cafés feutrés, galeries d’art et cinémas.
Cette avenue est plus qu’un simple axe commerçant. Elle évoque les grandes transformations de Prague aux XIXe et XXe siècles, lorsque la ville s’est peu à peu modernisée, affirmant son identité au sein de l’Empire austro-hongrois, puis comme capitale d’une république naissante. Pendant l’entre-deux-guerres, c’était une promenade à la mode, une vitrine du progrès et du style bourgeois pragois.
Aujourd’hui, Na Příkopě continue de jouer ce rôle, à la fois historique et contemporain. On y croise autant de touristes que de locaux, de flâneurs que d’hommes d’affaires pressés. Et malgré le rythme urbain, la beauté des lieux, l’harmonie architecturale et la douceur des pavés sous nos pas nous rappellent que nous sommes toujours à Prague, cette ville où chaque rue raconte une histoire.
LA COLLINE DU CHÂTEAU
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Nous prenons le métro pour rejoindre la colline du château, où nous débutons notre visite par l’entrée nord.
Après avoir gravi les escaliers royaux, nous arrivons à la Ruelle d’Or, également appelée Zlatá ulička.
Cette charmante ruelle étroite, autrefois habitée par des orfèvres au XVIIe siècle, abrite aujourd’hui des boutiques d’artisanat.
Les petites maisons colorées, construites pour les gardiens du château au XVIe siècle, sont désormais occupées par des commerces vendant des marionnettes, du verre et d’autres produits typiques.
La maison numéro 22 de la ruelle est célèbre pour avoir été le domicile de Franz Kafka entre 1916 et 1917. Lors de notre visite, nous ne manquons pas les maisons ouvertes au public et les boutiques, où nous pouvons même essayer de tirer à l’arbalète et acheter des souvenirs. Imprégnée de légendes et de mythes, la Ruelle d’Or est un lieu emblématique du Château de Prague, qui a inspiré de nombreux écrivains et artistes.
Une escapade incontournable lors de votre séjour à Prague.
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BASILIQUE SAINT GEORGES
Nous sommes maintenant devant la basilique Saint-Georges, dont la façade de briques rouges cache une église d’une grande tranquillité. Fondée vers 920 après J.-C., elle est l’une des plus anciennes églises de Prague, de style roman. Endommagée par un incendie au 12ème siècle, elle a été reconstruite à partir de 1142.
Sa façade baroque a été ajoutée au 17ème siècle. L’intérieur de la basilique est caractérisé par sa simplicité et son austérité, notamment grâce à la présence de calcaire blanc. À l’extérieur, un bas-relief représente Saint Georges terrassant le dragon.
La basilique abrite les tombes des membres de la dynastie des Přemyslid, ainsi que les reliques de plusieurs saints vénérés. On y trouve notamment les restes de sainte Ludmila de Bohême, grand-mère du roi Venceslas Ier et sainte patronne du royaume de Bohême. Située au cœur du château de Prague, la basilique est facilement accessible en transports en commun. Elle est ouverte tous les jours de 9h00 à 18h00 d’avril à octobre, et de 9h00 à 16h00 de novembre à mars. Si vous visitez Prague, ne manquez pas la Basilique Saint-Georges pour son importance historique et sa beauté architecturale.
CATHEDRALE SAINT GUY
Nous entrons ensemble dans la cour du château de Prague, le cœur battant, et déjà la silhouette élancée de la cathédrale Saint‑Guy se détache contre le ciel. Sous nos yeux, ses aiguilles gothiques percent l’horizon, promesse d’ombre fraîche et de mystères séculaires. En franchissant le narthex, nos doigts effleurent la pierre polie de la porte d’or, sculptée de bas‑reliefs minutieux qui racontent des légendes de chevaliers et de saints.
Nous nous souvenons qu’au Xe siècle, Venceslas Ier fit bâtir ici une rotonde pour abriter les reliques de saint Vit, et qu’un siècle plus tard, on grava les fondations d’une basilique romane aux murs de pierre blanche, longue de soixante-dix mètres, dont chaque colonne portait déjà l’ombre d’un futur chef‑d’œuvre. Aujourd’hui encore, dans la chapelle Saint‑Venceslas, nous nous tenons devant ses fresques romanes voilées de bougies, cherchant à percer le secret de cette foi millénaire.
En levant les yeux vers les voûtes qui s’élancent à plus de trente mètres de hauteur, nous admirons le travail de Mathieu d’Arras, dont la main guida la première pierre gothique en 1344. Puis c’est Peter Parler, audacieux, qui fit naître ces piliers torsadés, ces arcs-boutants gracieux et ces vitraux aux tons profonds, où la lumière du soleil s’infiltre pour peindre des scènes bibliques sur le sol de pierre. Nous restons un instant, captivés par les bleus et les rouges des verrières, comme si chaque couleur portait la vibration d’un chant grégorien.
En parcourant le transept, nous nous arrêtons devant l’oratoire royal, théâtre des couronnements des rois de Bohême : nous imaginons les manteaux de velours, les sceptres étincelants et les acclamations résonnant sous la voûte. Non loin, le tombeau de saint Jean Népomucène nous invite au recueillement : les dalles de marbre, gravées de croix et de symboles mystérieux, portent la marque d’un martyr dont la légende traverse le temps.
Nous prenons ensuite place au fond de la nef, dos à l’abside, et contemplons la Chapelle Saint‑Venceslas, joyau baroque enveloppé de dorures. Là, un reliquaire contenant une mèche des cheveux du saint attire tant de fidèles que l’on murmure qu’il exauce les vœux les plus fervents. Avant de poursuivre, nous déposons notre pièce de monnaie dans le tronc de marbre, espérant que la tradition de l’offrande nous garantisse un retour à Prague.
Enfin, un dernier défi nous attend : gravir les 284 marches de la tour sud. Au fil de notre ascension, nous sentons la pierre se réchauffer sous nos mains, chaque marche nous rapprochant de la vue panoramique. Arrivés au sommet, nous nous arrêtons, essoufflés, pour embrasser la ville à 360 °. Les toits rouges, les cours intérieures du château, la Vltava sinueuse : tout Prague se dévoile sous nos yeux, comme un trésor offert par Saint‑Guy lui-même. Nous restons là, suspendus dans l’air frais, reconnaissants d’avoir partagé ensemble ce voyage au cœur de l’histoire et de l’architecture, avant de redescendre, le regard changé à jamais.
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Les premières et seconde cour du château sont magnifiques et marquent l’entrée sud du château. L’entrée aux cours intérieures du château est gratuite, mais un billet d’entrée est nécessaire pour visiter les attractions à l’intérieur. Notez qu’un contrôle de sécurité est effectué à l’entrée des locaux du château. Profitez de la relève de la garde et de l’illumination du château en soirée, qui met en valeur la splendeur architecturale de ce lieu emblématique.
- Le Palais Schwarzenberg, un palais de style Renaissance abritant des expositions permanentes de sculptures et de peintures.
Nous débouchons sur la cour intérieure du palais Schwarzenberg, et immédiatement nous sommes frappés par la régularité de ses galeries à arcades, vestiges éclatants de la Renaissance pragoise. Les murs de pierre claire portent encore l’empreinte des rondes de cuirasse et des carrosses tirés par des chevaux, souvenirs d’un temps où la noblesse des Schwarzenberg tenait ici ses réceptions fastueuses.
En franchissant le seuil de la grande salle d’apparat, nos pas résonnent sur le marbre poli et nous découvrons des murs ornés de caissons en boi
s sculpté, peints aux couleurs d’origine : bleu profond, or et pourpre. Les plafonds, rehaussés de fresques représentant des allégories des arts et des vertus, nous transportent au cœur d’un récit mythologique où les muses semblent veiller sur chaque coup de pinceau.
Les expositions permanentes de sculptures nous invitent ensuite à une déambulation contemplative : des marbres italiens du XVIᵉ siècle dialoguent avec des bustes baroques sculptés par des artistes bohêmiens, tandis que, plus loin, un groupe en bronze représentant un Mercure ailé capte la lumière de la verrière au‑dessus. Chaque pièce est mise en valeur par un éclairage subtil, soulignant le détail des drapés ou l’expression des visages figés dans la pierre.
Nous poussons la porte d’une salle latérale pour y découvrir une collection de peintures accompagnant ces sculptures. Des paysages maniéristes aux portraits d’ancêtres Schwarzenberg, chaque toile nous entraîne dans une palette riche : ors chatoyants, verts profonds et rouges vibrants. Nous nous arrêtons devant un triptyque religieux du XVIᵉ siècle, où les visages pieux des saints semblent s’animer sous l’effet des lueurs vacillantes des projecteurs.
Un guide nous parle des anecdotes secrètes du palais : comment, pendant la guerre de Trente Ans, des trésors d’art furent cachés dans les caves voûtées ; comment le prince Schwarzenberg fit venir des artistes de Florence pour achever la décoration des salons ; et comment, des siècles plus tard, la volonté des musées municipaux a permis d’ouvrir ces couloirs au public, transformant le palais en un écrin vivant pour les œuvres d’art.
Avant de repartir, nous prenons un dernier instant dans le jardin baroque attenant : le gravier blanc crisse sous nos pas, les parterres géométriques offrent un écrin de verdure, et la façade du palais, vue de dos, nous apparaît dans toute sa splendeur. C’est là, au cœur de Prague, que la Renaissance tchèque déploie son charme, entre architecture noble, sculptures émouvantes et toiles révélatrices d’une histoire artistique passionnante.
- Le Palais de l’archevêque, un palais baroque avec une exposition intrigante d’œuvres d’art de maîtres toscans, d’art vénitien et d’exemples de maniérisme florentin.
- Le Palais Sternberg, connu pour son architecture baroque et abritant une impressionnante collection d’art. Le Martinicky Palace, un joyau de style Renaissance.
- Le Palais de Toscane (Palais de Thoune-Hohenštejnský), un autre palais captivant ouvert au public.
- La colonne de la peste : La place est ornée d’une colonne de la peste du XVIIIe siècle.
MALASTRANA DE LA COLLINE DU CHATEAU AU PONT CHARLES
Nous amorçons la descente de la colline du château en empruntant Nerudova, ses pavés anciens résonnant sous nos pas comme un écho des siècles passés. À chaque fenêtre, nous pressentons une histoire : cette maison à colombages cacha jadis une cave gothique, là-bas un balcon baroque servit de coulisses aux intrigues seigneuriales. Le premier palais que nous croisons arbore fièrement ses deux soleils dorés : c’est dans ces murs que vécut Jan Neruda, poète dont les vers ont fait vibrer les salons tchèques du XIXᵉ siècle.
Plus loin, le Palais Kolovrat étale sa façade Renaissance, aujourd’hui résidence de l’ambassade d’Italie, tandis qu’à l’angle suivant la Maison Valkoun nous attire par ses volutes de pierre : rebâtie en 1705 par le maître Santini, elle conserve sous ses combles une voûte en étoile unique à Prague. Nous imaginons le cortège royal, en habits de cérémonie, gravissant jadis ces marches pour gagner le château, escorté par trompettes et clameurs populaires.
Le Palais Kinsky nous séduit par ses lignes classiques, vestige d’une reconstruction baroque après 1683 : chaque pilastre, chaque fronton sculpté honore le rang de ceux qui l’habitèrent. À ses pieds, les façades de la rue déroulent un kaléidoscope de tons vifs, de l’ocre au bleu-cobalt, et nous nous laissons surprendre par de petits salons d’artisans où s’étalent dentelles, céramiques et livres anciens.
À l’approche de l’église Notre‑Dame de Constantinople et Saint Kajetán, nous sentons l’air se faire plus frais : son clocher élancé, peut‑être œuvre de Matthäus Eben Mathey, nous guide vers le silence sacré de ses voûtes. À l’intérieur, la pénombre est trouée de vitraux somptueux et de candélabres en fer forgé ; nous nous recueillons un instant devant les autels où confluent la lumière et l’ombre.
Alors que la pente s’adoucit, nous achevons notre descente sur la place Malostranské, le souvenir de Nerudova scintillant dans nos regards : chaque pierre, chaque enseigne et chaque balcon surplombant la rue nous ont raconté un fragment de la grande fresque pragoise, et nous portons en nous le murmure continu de ces murs centenaires.
Malostranské náměstí
Nous pénétrons à pas mesurés sur la vaste esplanade pavée de Malostranské náměstí, où chaque dalles blondes raconte un siècle d’histoire. Autour de nous, les façades bariolées des palais se dressent dans un dialogue harmonieux entre gothique tardif, Renaissance et baroque flamboyant : au nord, la silhouette élégante du palais Sternberg, coiffé de son portail chantourné, contraste avec la sobriété classique de la maison U Krasného kříže, ses fenêtres ornées de bandeaux sculptés.
Au centre de la place, la colonne de la peste s’élève en sentinelle, ses bas‑reliefs baroques célébrant la Vierge Marye pour avoir épargné Prague de la grande épidémie de 1713. On dit que tout cheminant posant la main sur son socle recevra protection contre les maladies, et nous ne résistons pas à ce geste ancien avant de poursuivre notre route.
Nous longeons alors l’église Saint‑Nicolas, dont le dôme vert et les tours rococo dessinent un repère familier pour les bateleurs et les musiciens de rue. À l’intérieur, la nef centrale s’élève sous une voûte rehaussée de fresques aux couleurs pastel : anges musiciens, guirlandes de fleurs et rayons dorés entremêlent le céleste et le terrestre dans un jeu d’ombres mouvantes. Nous nous asseyons un instant, écoutant le crépitement des cierges et le souffle feutré des confessions murmurées.
En quittant l’ombre de l’église, nos pas nous mènent devant la statue de Jean Hus, point de repère des historiens comme des amoureux. Selon la rumeur, les étudiants en quête de réussite académique caressent la main levée du réformateur avant un examen ; nous glissons notre pièce dans la fente du piédestal, espérant que son audace inspire nos propres projets.
Les cafés en terrasse occupent les bords de la place, et nous nous laissons inviter par le parfum du café turc et le goût d’un trdelník tout juste roulé à la cannelle. Derrière nous, la rue Mostecká descend doucement vers le pont Charles, et nous admirons du coin de l’œil les enseignes anciennes, reliquats des corporations médiévales, qui nous racontent la vie marchande d’antan.
À l’écart, une ruelle discrète nommée Tomášská nous surprend avec ses portes de bois cloutées et ses lanternes gothiques : autrefois, on y logea des chevaliers de l’ordre des Jésuites, et certains prétendent qu’on entend encore le grincement lointain de leur reliquaire lorsqu’un vent léger s’engouffre dans les porches.
Alors que le crépuscule étire ses ombres, les lampadaires se parent d’une lueur ambrée, et Malostranské náměstí se transforme : les habitants se pressent aux concerts improvisés, les familles rient autour des fontaines, et la place vibre d’une énergie intemporelle. Nous restons là, au cœur de ce carrefour historique, conscients d’être les témoins privilégiés d’un passé qui se fait présent à chaque pierre, à chaque écho, jusqu’au murmure du Vltava tout proche.
EGLISE SAINT NICOLAS
Nous pénétrons dans l’écrin baroque de Malá Strana, où l’église Saint‑Nicolas se dresse tel un manifeste de pierre et de lumière. Élevée entre 1704 et 1755 sur les plans de Christoph Dientzenhofer, puis achevée par son fils Kilian Ignaz, elle symbolise l’apogée du « baroque radical » en Bohême, alliant audace structurelle et somptuosité décorative. Son clocher de 65 mètres, sombre sentinelle, fut tour à tour beffroi, poste de surveillance pour la police secrète communiste et enfin belvédère panoramique ouvert aux visiteurs. À l’intérieur, voûtes elliptiques, fresques célestes et marbres rares composent un dialogue envoûtant entre l’art et la foi. Chaque année, musiciens et fidèles se pressent sous ses voûtes pour des concerts de renommée mondiale, perpétuant la tradition musicale qui vit Mozart lui-même jouer de l’orgue en 1787.
Nous savons que l’église Saint‑Nicolas succède dès 1673 à un édifice gothique du XIIIᵉ siècle, confié aux Jésuites après la bataille de la Montagne Blanche, qui l’avaient dédiée à saint Nicolas de Myre . Le projet méticuleux confié à Giovanni Domenico Orsi débuta officiellement en 1703, mais ce fut Christoph Dientzenhofer qui posa les fondations de la nef et des chapelles latérales, inaugurées dès 1711 Son fils Kilian Ignaz, formé à Vienne et de retour à Prague, reprit les travaux en 1737 pour dresser le chœur et la coupole en cuivre, achevés en 1752, avant la mort de son père . Après la suppression des Jésuites en 1773, l’église devint paroissiale en 1775, témoignant de la continuité de son rôle spirituel et social.
Nous sommes frappés par l’audace du plan baroque : la nef à trois vaisseaux se déploie sous un système de voûtes elliptiques et d’arcs-boutants intérieurs, visant à créer un « mouvement » permanent des volumes . Les façades, rythmées par des colonnes torsadées et des frontons chantournés, offrent un contraste entre le calcaire clair et la pierre locale plus sombre
À l’intérieur, les fresques de František Xaver Palko, dominées par l’apothéose de saint Nicolas dans le dôme, et les sculptures de František Ignác Platzer, sculptées en stuc ou en marbre, participent à l’impression de richesse sensorielle
Nous gravissons les 215 marches qui mènent à la galerie du clocher, établi en 1755 par Anselmo Lurago. À 65 m de hauteur, nous dominons Malá Strana, le pont Charles et la Vltava : un spectacle saisissant qui, sous le communisme, servit à la police secrète pour épier les ambassades occidentales
Nous tenons à rappeler que Mozart grava ses doigts sur l’orgue de Saint‑Nicolas en 1787, interprétant pour la première fois sa Messe en ut . De nos jours, la nef accueille chaque saison des concerts de musique baroque et des enregistrements prestigieux, exploitant l’acoustique remarquable de l’édifice . Les visites guidées, disponibles en plusieurs langues, permettent de découvrir la salle des chapelles, l’orgue et les galeries réservées aux confréries.
Nous aimons penser que, lorsqu’un fidèle dépose une pièce dans le tronc de marbre près de l’autel, il perpétue un rituel ancien censé assurer la protection contre les maladies . On raconte également qu’au crépuscule, la lumière filtrant par les vitraux confère aux piliers une teinte surnaturelle, comme un dernier hommage de la « Radical Baroque » à la foi qui l’a portée.
#EGLISESAINTNICOLAS#MALASTRANA
JARDINS WALLENSTEIN
Plus à l’est encore, en se rapprochant du pont Charles, les jardins Wallenstein de style baroque offrent un instant de paix au milieu des rues très fréquentées de Mala Strana. La promenade y est reposante et apaisante, au milieu des plantations en fleurs et des paons se promenant librement. On y trouve également de petits points d’eau, des bancs pour lire et se reposer, créant ainsi une atmosphère des plus agréables.
Les Jardins Wallenstein (ou Valdštejnská zahrada) à Prague sont de magnifiques jardins baroques, créés entre 1623 et 1629, en même temps que le palais Wallenstein. Leur disposition géométrique astucieuse offre une vue magnifique sur la ville de Prague, avec notamment une belle perspective sur le château de Prague et la cathédrale Saint-Guy.
Parmi les éléments remarquables des jardins, on trouve une grande fontaine centrale, entourée de statues de divinités grecques et romaines, ainsi que des grottes artificielles, des cascades, des étangs et des ponts en pierre. Le bâtiment monumental à trois ailes, la fameuse « sala terrena », relie le palais et les jardins, ajoutant une dimension architecturale fascinante à cet espace verdoyant. En été, les jardins accueillent également des concerts et des représentations théâtrales, offrant ainsi une expérience culturelle enrichissante.
KAMPA PARK ET MUR JOHN LENNON
En explorant les ruelles pavées de Malá Strana, nous avons découvert l’île de Kampa, un havre de paix bordé par la Vltava et le ruisseau Čertovka. Ce quartier, avec ses vieux moulins restaurés et ses sculptures contemporaines, offre une atmosphère unique, loin de l’agitation touristique.
En déambulant dans le parc, nous avons été attirés par le murmure de la rivière et les reflets du Pont Charles. C’est là que se trouve le restaurant Kampa Park, un établissement réputé pour sa cuisine raffinée et sa terrasse offrant une vue imprenable sur le pont. L’ambiance y est chaleureuse, idéale pour une pause gourmande.
Poursuivant notre promenade, nous avons emprunté une petite rue discrète menant au mur John Lennon. Ce mur, couvert de graffitis colorés et de messages de paix, est un symbole de liberté d’expression depuis les années 1980. Des artistes de rue y jouent des chansons des Beatles, créant une atmosphère vibrante et émotive. Un café voisin, orné d’une sculpture du sous-marin jaune, rend hommage à l’univers de Lennon.
Cette escapade à Kampa nous a offert une immersion dans l’histoire, l’art et la culture de Prague, révélant des trésors cachés au cœur de la ville.
LE PONT CHARLES ET LES RUES ENVIRONNANTES
Nous marchons sur les pavés luisants du pont Charles, portés par l’histoire et le murmure de la Vltava. Il suffit de poser un pied sur cette passerelle de pierre pour ressentir le poids des siècles et le souffle des légendes. Chaque pas nous rapproche d’un autre temps, où Prague n’était encore qu’un rêve impérial tissé par Charles IV. Ce roi visionnaire ordonna sa construction en 1357, à une date choisie avec soin — le 9 juillet à 5 h 31 précisément — formant une suite numérologique ascendante (1-3-5-7-9-7-5-3-1) censée garantir la solidité de l’édifice.
Et solide, il l’est. Plus de 500 mètres de long, des pierres noircies par les siècles, un alignement parfait sur les anciens axes royaux. Les légendes racontent que des milliers d’œufs venus de toute la Bohême furent incorporés au mortier, pour lui donner sa résistance presque surnaturelle. Certaines régions, dit-on, envoyèrent même du fromage blanc, croyant mal comprendre la demande.
Mais ce qui fait battre le cœur du pont Charles, ce sont les statues. Trente d’entre elles, dressées comme autant de sentinelles baroques, veillent sur les passants. Saint Jean Népomucène, le plus célèbre, se tient là, bras ouverts, muet témoin de son propre martyre, jeté dans la Vltava depuis ce même pont en 1393. On raconte que toucher son effigie porte chance, et les doigts effleurent l’image polie de ses miracles comme une promesse silencieuse.
La foule ne cesse jamais vraiment — musiciens, peintres, marchands de souvenirs, photographes — et pourtant, au cœur de l’agitation, le pont Charles sait rester un havre. Il suffit de s’y promener à l’aube, alors que la brume s’élève au-dessus de la rivière, ou tard dans la nuit, quand les réverbères projettent leurs halos dorés sur les statues figées. Dans ces instants-là, Prague semble nous appartenir tout entière.
Autour du pont, les ruelles de la vieille ville et de Malá Strana s’animent. Les façades colorées se reflètent dans l’eau calme de la Vltava, les clochers émergent entre les toits d’ardoise, et les arbres des quais bruissent doucement. Des cygnes glissent lentement sous les arches, et il n’est pas rare de croiser des chats ou même un héron, paisible, comme s’il savait qu’ici, même les animaux savourent la poésie du lieu.
Depuis l’une des deux tours qui encadrent le pont, notamment la tour gothique du côté de la vieille ville, la vue est imprenable. Pour quelques couronnes, on grimpe un escalier étroit jusqu’à une terrasse suspendue au-dessus de la ville. Là-haut, le panorama s’ouvre sur tout Prague : le Château et la Cathédrale Saint-Guy en toile de fond, les coupoles de Malá Strana, les tours de la vieille ville, et le ruban argenté de la Vltava qui serpente entre les rives.
Qu’il pleuve ou qu’il fasse grand soleil, qu’on l’arpente seul ou entouré de badauds, le pont Charles touche quelque chose d’intime. Il relie bien plus que deux quartiers : il unit l’histoire à la beauté, la pierre à la légende, et nous à Prague.
#PONTCHARLES #KARLUVMOST #OLDTOWNBRIDGETOWER
CROISIERE SUR LA VLATVA
Le bateau glisse doucement sur les eaux sombres de la Vltava, et très vite, le tumulte de la ville semble s’effacer derrière nous. Assis à l’avant, le vent frais nous caresse le visage tandis que les premières lumières du soir commencent à danser sur la surface du fleuve. Le ciel rosit lentement, puis devient ambre, puis violet. Prague se dévoile, comme dans un rêve, depuis ce point de vue unique, flottant entre ciel et eau.
À bâbord, le majestueux Château de Prague surgit au sommet de sa colline, imposant et tranquille. Son reflet ondule dans le fleuve, comme un écho d’un autre temps. Les tours gothiques de la cathédrale Saint-Guy percent le ciel. À tribord, les façades baroques et Art nouveau se succèdent, baignées dans une lumière dorée. Un peu plus loin, le dôme vert et les flèches élégantes de l’église Saint-Nicolas dominent le quartier de Malá Strana. Le Théâtre national, tout de doré vêtu, surgit à son tour, flottant sur sa rive comme un palais de contes.
Nous passons sous le Pont Charles. Le clapotis de l’eau s’intensifie, le regard se lève vers ses arches de pierre chargées d’histoire. Les statues silencieuses nous observent depuis le haut du pont, comme les gardiens d’un autre monde. Tout autour, les passants s’attardent, les musiciens jouent, mais nous, nous filons. Le bateau s’éloigne lentement, laissant derrière lui les bruits et les voix.
Sur la droite, le petit canal de Čertovka s’ouvre, avec ses moulins anciens et ses maisons serrées, comme un coin caché de Venise. L’île de Kampa s’étire, paisible, avec ses arbres, ses sculptures, ses jardins secrets. Des cygnes longent le bateau, habitués aux visiteurs, indifférents et gracieux.
Parfois, une musique s’élève du pont inférieur. Un trio joue un air de jazz, ou bien un violoniste s’essaye à un air tchèque. Des verres tintent, des plats arrivent si l’on a choisi une croisière avec dîner. Les mets sont simples mais savoureux, et l’ambiance tamisée donne l’impression d’un dîner hors du temps. Tout s’arrête, sauf le fleuve. La ville continue de défiler dans le silence des moteurs lents, et chaque monument paraît posé là juste pour nous, éclairé comme une scène de théâtre.
Nous nous laissons porter. Par le mouvement, par la lumière, par l’histoire. Prague dévoile un autre visage depuis la Vltava, plus doux, plus intime, presque secret. C’est un moment de grâce que l’on voudrait suspendre, un tableau vivant que seule une croisière sur ce fleuve peut offrir. Lorsque le bateau fait demi-tour, nous savons déjà que ce sera l’un des souvenirs les plus marquants de notre passage à Prague.
NARODNI DIVALDO
Nous marchons sur les rives de la Vltava quand soudain, au détour d’une perspective majestueuse, surgit l’un des bâtiments les plus emblématiques de Prague : le Národní Divadlo, le Théâtre national. Sa silhouette noble et imposante se découpe sur le ciel, coiffée de son toit doré reconnaissable entre tous. Il se dresse fièrement au bord du fleuve, comme un temple dédié à l’art, à la langue tchèque, et à l’âme d’un peuple.
En s’approchant, on perçoit le raffinement des détails sculptés, les frontons ornés de figures allégoriques, les groupes de chevaux ailés couronnant les angles du toit. Chaque élément évoque la grandeur du théâtre et l’élan patriotique qui présida à sa naissance. Construit à la fin du XIXe siècle grâce à une souscription nationale, le bâtiment est bien plus qu’un simple lieu de représentation : c’est un symbole de la renaissance culturelle tchèque à l’époque de la domination austro-hongroise. Toute une nation s’est mobilisée pour qu’il voie le jour.
Mais l’histoire du Národní Divadlo est marquée par un épisode tragique. Peu après son inauguration en 1881, un incendie le ravage presque entièrement. L’émotion est immense, la population choquée, mais la réponse est immédiate : encore une fois, les dons affluent de tout le pays. Et en moins de deux ans, le théâtre est reconstruit, plus beau encore, inauguré une seconde fois en 1883 avec la représentation de Libuše, opéra fondateur de Bedřich Smetana.
En franchissant les portes, on entre dans un univers de faste et de beauté. L’intérieur est d’une richesse saisissante : dorures, fresques, velours rouge, marbres polis, tout concourt à créer une atmosphère de solennité et de splendeur. Le rideau se lève ici sur des opéras tchèques, des ballets, des pièces de théâtre en langue nationale, portées par une acoustique parfaite et un public toujours fervent.
C’est un lieu où la culture vit, où les émotions se partagent dans le silence respectueux d’une salle comble. Même sans assister à une représentation, il suffit de s’asseoir quelques minutes devant la façade, de contempler les statues qui veillent sur les arts dramatiques et de se laisser porter par la musique des passants, des tramways, du fleuve qui coule à deux pas.
Le Národní Divadlo n’est pas seulement un théâtre. C’est un cœur battant dans la poitrine de Prague.
TAVERNE U KRALE
Nichée au pied du château de Prague, dans le quartier pittoresque de Malá Strana, la taverne U Krále Brabantského nous transporte instantanément au XIVe siècle. Fondée en 1375, elle est considérée comme la plus ancienne taverne de la ville, imprégnée de légendes et de récits historiques.
En franchissant le seuil de cette taverne, nous sommes enveloppés par l’ambiance médiévale authentique : des murs en pierre brute, des voûtes en ogive, des chandelles vacillantes et des bancs en bois massif. Chaque détail, du mobilier aux ustensiles, évoque une époque révolue, offrant une immersion totale dans le Moyen Âge.
La taverne est également réputée pour ses spectacles médiévaux captivants, organisés du mardi au samedi de 19h00 à 22h00. Ces soirées animées par des musiciens, danseurs, cracheurs de feu et escrimeurs recréent l’effervescence des banquets d’antan, offrant une expérience sensorielle unique.
La carte propose une sélection de bières, dont certaines brassées maison, accompagnées de plats inspirés de la cuisine médiévale. Les saveurs robustes et les présentations rustiques complètent parfaitement l’atmosphère historique du lieu.
Située au 15 Thunovská, la taverne est facilement accessible depuis le château de Prague. Son emplacement stratégique en fait une halte idéale pour les visiteurs souhaitant prolonger leur immersion dans l’histoire tchèque.
En somme, U Krále Brabantského offre bien plus qu’un simple repas : c’est une véritable plongée dans le passé, une expérience mémorable qui ravira les amateurs d’histoire et de culture.
LA COLLINE DE PETRIN
L’un des plus grands espaces vert de la capitale, qui offre de nombreuses occasions d’admirer la ville depuis la hauteur et qui comporte quelques sites incontournables !
LE MONASTERE DE STRAHOV
Le monastère de Strahov, niché sur la colline de Pétrin à Prague, est un trésor historique incontournable. Fondé en 1140 par Vladislav II et l’ordre des Prémontrés, il abrite l’une des plus grandes bibliothèques monastiques du pays, témoignant de plus de huit siècles d’histoire.
La bibliothèque baroque du monastère est une véritable merveille, renfermant des manuscrits enluminés, des cartes, des globes terrestres et célestes, ainsi que des gravures médiévales. La visite de cette bibliothèque vaut vraiment le détour, d’autant plus que contrairement à celle de la vieille ville, vous avez la possibilité de prendre des photos, moyennant un tarif de 50 CZK.
Parmi les joyaux du monastère, la Salle de philosophie et la Salle de théologie se démarquent par leur beauté et leur richesse artistique. Les fresques du plafond, réalisées par Franz Maulbertsch, illustrent l’évolution spirituelle de l’humanité, tandis que les globes astronomiques du XVIIe siècle de Willem Blaeu ornent la Salle de théologie.
La pinacothèque de Strahov abrite également l’une des plus importantes collections conventuelles de peintures médiévales, offrant un aperçu fascinant de l’art et de la culture de l’époque.
Malgré les vicissitudes de l’histoire, le monastère a su préserver son héritage et continue d’être un lieu de savoir et de spiritualité. Depuis sa transformation en institut de recherche en 1783, il accueille également le Musée national de la littérature tchèque, offrant aux visiteurs une immersion dans la richesse culturelle du pays.
Enfin, en tant que monastère toujours actif, les Prémontrés produisent une bière locale dans la brasserie du couvent, ajoutant une touche supplémentaire à cette expérience historique et culturelle unique.
#MONASTEREDESTRAHOV #STRAHOVSKYKLASTER
EGLISE NOTRE DAME DE LORETTE
Tout près, l‘Église Notre-Dame-de-Lorette, plus connue sous le nom de Loreta, est un joyau à découvrir à Prague. Incontournable, elle abrite des trésors à ne manquer sous aucun prétexte. Les visiteurs les plus courageux pourront s’y rendre à pied depuis le château, bien que la montée soit ardue, ou opter pour la ligne 23 jusqu’au monastère de Strahov, puis descendre jusqu’à Notre-Dame-de-Lorette.
Cet ensemble magnifique comprend des bâtiments annexes et une église aux plafonds peints splendides. À l’étage, la salle aux trésors est incluse dans le prix d’entrée, offrant une expérience enrichissante. Gardez à l’esprit que la prise de photos est soumise à un supplément.
Le sanctuaire Notre-Dame-de-Lorette remonte au XVIIe siècle, mais son histoire est étroitement liée à celle de la maison de Nazareth en Italie, datant du XIIIe siècle. En Bohême, de nombreux sanctuaires ont été érigés sur le modèle de celui de Loreto afin de renforcer le catholicisme après la Contre-Réforme.
La construction du sanctuaire a débuté en 1626, et la Sainte-Maison a été bénie en 1631. Son architecture baroque, avec une façade impressionnante ajoutée au XVIIIe siècle, attire l’attention des visiteurs. La chapelle est également renommée pour son carillon, en fonction depuis 1695, et son importante collection d’objets liturgiques.
Accessible aux visiteurs, le sanctuaire Notre-Dame-de-Lorette offre une expérience spirituelle et culturelle unique. Situé à proximité du château de Prague, il constitue une étape incontournable pour tous ceux qui explorent la richesse historique et religieuse de la ville.
#LORETA #NOTREDAMEDELORETTE #SANTACASA #SOLEILDEPRAGUE #EGLISEDELANATIVITE #FEMMEABARBE
LES BEERS SPA
Après une journée bien remplie à arpenter les rues pavées de la vieille ville, quoi de mieux qu’un moment de détente absolue dans un original Beer Spa de Prague ? Une expérience assez récente, mais qui devient rapidement incontournable pour les visiteurs en quête de plaisir et de relaxation.
Imaginez-vous plonger dans une immense baignoire en chêne royal, sculptée à la main, et remplie d’extraits naturels utilisés pour brasser la célèbre bière tchèque Krušovice®. C’est une véritable immersion dans le luxe et le bien-être, avec des avantages cosmétiques pour votre peau grâce aux ingrédients naturels de la bière.
Les baignoires elles-mêmes, sculptées avec soin dans du chêne, ajoutent une touche de charme rustique à cette expérience unique. Et pas besoin de s’inquiéter de l’hygiène, car les normes sont élevées et garantissent un environnement propre et sécurisé.
Le point culminant ? Une bière à volonté pendant votre séance de trempage, pour accompagner votre relaxation. Et pour une intimité totale, vous pouvez même réserver une salle de spa privée.
Mais ce n’est pas tout ! Le Beer Spa propose également un sauna au houblon unique, une expérience à ne pas manquer pour les amateurs de bien-être et de bière. Et avec des ingrédients entièrement naturels utilisés dans tous les soins, vous pouvez être sûr de profiter d’une expérience authentique et revitalisante.
Enfin, attendez-vous à un service de premier ordre tout au long de votre visite, pour une expérience mémorable et des souvenirs à partager longtemps après votre départ.
Le Château Karlštejn
À une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Prague, nous apercevons enfin, perché sur son éperon rocheux, le château de Karlštejn. Il se découpe sur le ciel comme une forteresse sortie d’un conte gothique. Le vent semble y porter encore les échos de prières anciennes et de décisions impériales. Dès l’instant où nous franchissons les premières portes, nous comprenons que ce lieu n’est pas seulement une œuvre architecturale : c’est un monument vivant de l’histoire européenne, un sanctuaire du pouvoir sacré et temporel.
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TAVERNE U KRALE MALASTRANA PRAGUE REP TCHEQUE
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LA COLLINE DU CHATEAU PRAGUE REP TCHEQUE
DE LA COLLINE DU CHATEAU AU PONT CHARLES PRAGUE REP TCHEQUE
TAVERNE U KRALE MALASTRANA PRAGUE REP TCHEQUE
DU PONT CHARLES A LA VIEILLE VILLE PRAGUE REP TCHEQUE
LA COLLINE DE PETRIN PRAGUE REP TCHEQUE
DE LA COLLINE DE PETRIN A LA VIEILLE VILLE VIA MALASTRANA ET LE PONT CHARLES
CATHEDRALE SAINT GUY PRAGUE 2005
CHATEAU De Karlštejn PRAGUE 2005
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