Pula « La Grandeur antique » – CROATIE *

L’arc des Sergii à Pula, en Croatie, est un monument emblématique de l’architecture romaine, érigé à la fin du 1er siècle avant J.-C. pour célébrer la famille Sergii, une influente famille de l’époque. Situé à l’entrée est de la vieille ville, cet arc triomphal est aussi connu sous le nom de « Porta Aurea » en raison de ses décorations dorées et de son emplacement près de l’ancienne porte dorée de la ville.

L’arc est particulièrement notable pour ses ornements et ses bas-reliefs, qui illustrent des motifs floraux et mythologiques typiques de l’art romain. Les figures sculptées et les détails architecturaux témoignent de l’habileté des artisans de l’époque. À l’origine, l’arc était adossé aux remparts de la ville, mais ceux-ci ont été démolis au début du XIXe siècle, laissant l’arc isolé mais toujours imposant.

Construit en calcaire local, l’arc mesure environ 8 mètres de haut. Les inscriptions sur l’arc célèbrent Lucius Sergius Lepidus, un officier militaire qui a servi sous l’empereur Auguste, et deux autres membres de la famille Sergii. C’est un exemple frappant de la manière dont les familles romaines utilisaient l’architecture pour immortaliser leurs contributions et leurs accomplissements.

Aujourd’hui, l’arc des Sergii est un lieu de rencontre populaire et un point de départ idéal pour explorer le centre historique de Pula. Il se trouve à proximité de nombreux autres sites d’intérêt, tels que le Forum, le Temple d’Auguste et l’amphithéâtre romain, également connu sous le nom de l’Arena de Pula.

Les visiteurs peuvent admirer la grandeur de l’arc tout en se promenant dans les rues pittoresques de Pula, où l’histoire ancienne se mêle à la vie moderne. L’arc des Sergii reste un témoignage durable de la présence et de l’influence romaines dans la région, et une attraction incontournable pour ceux qui s’intéressent à l’histoire et à l’architecture.

À proximité se trouvent les portes jumelles (Dvojna Vrata), qui donnent accès au musée archéologique.

La chapelle Sainte-Marie-de-Formose (Kapela Svete Marije Formoze) à Pula, en Croatie, est un joyau de l’architecture paléochrétienne, témoignage de l’histoire religieuse de la région. Construite au 6e siècle, cette chapelle faisait partie d’un complexe monastique plus vaste, aujourd’hui en grande partie disparu.

La chapelle est construite en pierre locale et présente un plan basilical simple, caractéristique de l’architecture paléochrétienne. Sa façade sobre est ornée de modestes décorations en relief, tandis que l’intérieur, bien que dépouillé, dégage une atmosphère de recueillement et de spiritualité. Les murs intérieurs, autrefois richement décorés de fresques, montrent encore des traces de ces œuvres d’art anciennes, témoignant de la splendeur passée du lieu.

L’emplacement de la chapelle, près du Forum romain de Pula, souligne son importance historique et sa connexion avec la vie religieuse et sociale de l’époque. Le nom « Formose » pourrait dériver du latin « formosus », signifiant beau ou bien formé, reflétant peut-être la beauté et l’élégance originales de la chapelle.

Aujourd’hui, la chapelle Sainte-Marie-de-Formose est une destination prisée des amateurs d’histoire et d’architecture, attirés par sa simplicité et son authenticité. Les visiteurs peuvent contempler les vestiges de l’ancien monastère et apprécier l’ambiance paisible du lieu, un contraste saisissant avec l’agitation moderne de Pula.

Ce site historique offre également une vue fascinante sur la superposition des époques architecturales dans la ville, allant des vestiges romains aux édifices médiévaux. La chapelle Sainte-Marie-de-Formose est ainsi un témoignage précieux de l’évolution culturelle et religieuse de Pula, et une étape incontournable pour quiconque explore les richesses historiques de la ville.

La place du forum est ornée de monuments imposants, parmi lesquels le temple d’Auguste, dédié à la déesse Rome et à l’empereur Auguste, créé sous son règne.

Deux autres temples ont été érigés de chaque côté du temple central, mais seul celui d’Auguste a retrouvé son intégrité.

La construction du temple s’est étalée de l’an 2 avant J.-C. à l’an 14 de notre ère, année de la mort d’Auguste. Une inscription sur le fronton, « ROMAE ET AVGUSTO CAESARI DIVI FILIO PATRI PATRIAE » (à la déesse de Rome et à Auguste, fils du divin César, père de la patrie), permet de dater précisément le monument.

Le temple présente une structure classique typique des temples romains, avec une cella, un espace clos, et un propylée ouvert sur la place. Il est surmonté de colonnes en marbre coiffées de chapiteaux corinthiens, avec une frise décorative sur l’architrave et un tympan triangulaire orné d’un médaillon.

Cet édifice illustre magnifiquement le début de l’architecture impériale romaine, avec des éléments décoratifs témoignant de l’influence de la fin de la période hellénistique.

Au fil des siècles, la fonction du temple a évolué : utilisé comme église à l’époque byzantine, puis comme silo à grain, et même comme musée lapidaire antique au début du XIXe siècle. Endommagé par les bombardements en 1944, il a été reconstruit par des archéologues italiens entre 1945 et 1947.