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Région de la Volta « Suisse de l’Afrique » Ghana #

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Le départ d’Accra pour la région de la Volta, marqué par une brume matinale épaissie par la pollution, illustre bien l’agitation incessante de la capitale ghanéenne. Alors que nous nous éloignons de cette effervescence, la route vers Ada dévoile un tout autre visage du pays. Peu à peu, le décor change : les teintes grises de la ville cèdent la place à des paysages luxuriants. Des cocotiers se balancent doucement sous la brise, tandis que des mangroves apparaissent en bordure de route, encadrant notre chemin de leur beauté sauvage. La transition est apaisante, comme une invitation à ralentir et à embrasser un rythme de vie plus serein.

La région de Volta, située à l’est du Ghana, est l’une des plus riches en diversité naturelle et culturelle du pays. Elle tire son nom du fleuve Volta, un des plus longs cours d’eau d’Afrique de l’Ouest, qui traverse cette région avant de se jeter dans l’océan Atlantique. Connue pour ses montagnes verdoyantes, ses cascades majestueuses et ses plages paisibles, la région offre un contraste saisissant avec l’effervescence des grandes villes comme Accra.

La région de Volta n’est pas seulement riche en beautés naturelles, elle possède également une grande diversité culturelle. Les peuples Ewe, majoritaires dans cette région, ont conservé des traditions profondément ancrées qui continuent de rythmer la vie quotidienne. Les festivals sont nombreux et célèbrent souvent la récolte, la paix, et les ancêtres. L’un des plus notables est le Hogbetsotso Festival, célébré par les Ewe pour commémorer leur exode légendaire du royaume de Notsie, dans l’actuel Togo.

 

Notre exploration commence par les paysages luxuriants qui caractérisent Volta. Les collines et montagnes de l’Akwapim-Togo Range, dont le Mont Afadja (également connu sous le nom d’Afadjato) est le point culminant, attirent les amateurs de randonnée et les amoureux de la nature. Le Mont Afadja, avec ses 885 mètres, est une destination incontournable pour ceux qui souhaitent admirer des panoramas à couper le souffle sur toute la région.

En poursuivant notre chemin, nous découvrons les fameuses chutes de Wli, les plus hautes cascades d’Afrique de l’Ouest. Nichées au cœur d’une forêt tropicale luxuriante, elles offrent une expérience unique avec un sentier de randonnée accessible qui conduit à une vue impressionnante sur l’eau qui se précipite depuis des hauteurs vertigineuses. Non loin de là, les chutes de Tagbo, plus petites mais tout aussi charmantes, sont un autre joyau caché de la région, parfaites pour une baignade rafraîchissante après une marche.

Le long de la côte, les plages de la région de Volta sont paisibles et encore peu fréquentées par les touristes. Le village côtier de Keta, avec sa plage immaculée et son fort colonial, Keta Fort, est un lieu chargé d’histoire, vestige de l’époque coloniale. Le lagon de Keta, une vaste étendue d’eau entourée de mangroves, est également un site privilégié pour l’observation des oiseaux migrateurs.

La région de Volta offre un équilibre parfait entre aventure et détente, avec ses montagnes, ses cascades, ses plages et ses sites culturels. Chaque arrêt est une nouvelle opportunité d’explorer des traditions fascinantes, des paysages pittoresques et des villages accueillants, tout en se laissant imprégner par l’atmosphère sereine qui règne ici. Cette première étape nous prépare à une immersion plus profonde dans l’Est du Ghana et au-delà, vers la frontière togolaise.

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ADA FOAH Volta

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Pour notre premier jour dans la région, nous choisissons de plonger au cœur de la tranquillité d’Ada Foah, une petite ville pittoresque nichée à l’embouchure de la rivière Volta. Ce lieu idyllique, où la rivière rencontre l’océan Atlantique, est réputé pour ses plages de sable doré et ses eaux calmes, qui contrastent avec l’agitation des grandes villes. La région est également célèbre pour ses villages de pêcheurs traditionnels, où le temps semble s’être arrêté. Cependant, c’est surtout l’île aux crocodiles qui retient notre attention et devient la pièce maîtresse de cette première journée d’aventure.

Dès notre arrivée à Ada Foah, nous sommes séduits par son atmosphère apaisante, qui invite à ralentir et à s’immerger dans un rythme de vie plus simple. La ville se prête magnifiquement à l’exploration, que ce soit à pied pour découvrir ses petites rues et ses marchés locaux ou en bateau pour admirer les paysages environnants. Nous optons pour une excursion en bateau, moyen idéal pour profiter pleinement de la beauté naturelle de la région et rejoindre l’île aux crocodiles.

Alors que notre embarcation glisse doucement sur les eaux calmes de la Volta, le paysage qui nous entoure est un véritable tableau vivant. La végétation luxuriante des berges se reflète dans la rivière, créant une symphonie de verts et de bleus, tandis que de petites criques se dévoilent çà et là, ajoutant au charme sauvage du lieu. Nous croisons des pêcheurs locaux, leurs pirogues chargées de filets, qui nous saluent avec un sourire chaleureux, témoins de la convivialité qui règne ici.

SORTIE EN PIROGUE SUR LA RIVIERE VOLTA

Venir à Ada Foah sans naviguer sur la Volta serait une occasion manquée de découvrir toute la magie de cette région. Ce matin, sous un ciel d’un bleu éclatant, nous embarquons avec Joe +233558758336 , notre guide, pour une sortie en barque mémorable sur le fleuve Volta. La barque glisse doucement sur l’eau, offrant une vue imprenable sur les rives bordées de palmiers et les petites îles disséminées dans le fleuve. Le calme du paysage est uniquement troublé par les rires des enfants qui jouent au bord de l’eau et le cri des oiseaux survolant les eaux scintillantes.

Notre premier arrêt est l’île aux crocodiles, un site aussi intriguant qu’inattendu. En arrivant, nous sommes accueillis par les habitants de l’île, fiers de partager leurs connaissances sur ces impressionnants reptiles. Sous la supervision experte de nos hôtes, nous avons la chance d’approcher ces créatures majestueuses et d’en apprendre davantage sur leur habitat naturel, leur rôle écologique, et leur importance culturelle dans cette région. C’est une expérience à la fois captivante et empreinte de respect, où l’on ressent l’équilibre fragile entre l’homme et la nature.

JUBILE ALCOOL GHANA

Après cette rencontre mémorable avec la faune locale, notre périple fluvial prend une tournure délicieusement surprenante avec une halte dédiée à la découverte des alcools artisanaux produits par Jubilé Alcool Ghana +233248682350 ., un fabricant local connu pour son respect des traditions et son expertise en distillation. Sous un petit abri au bord de la rivière, nous avons eu le privilège de déguster deux créations emblématiques : un rhum unique en son genre et un whisky singulier, tous deux élaborés à partir d’ingrédients locaux soigneusement sélectionnés.

Le rhum, véritable trésor tropical, est produit à partir de l’écorce de mahogany, un bois précieux connu pour sa robustesse et ses propriétés aromatiques. Sa douceur naturelle est rehaussée par des notes complexes qui évoquent la chaleur des tropiques : un mélange subtil de sucre caramélisé, de vanille et d’une pointe de fruits exotiques. Chaque gorgée nous transporte dans une forêt dense et parfumée, rappelant l’héritage botanique du Ghana.

Le whisky, quant à lui, tire son caractère unique de l’aidan, une plante locale dont les graines sont souvent utilisées en médecine traditionnelle pour leurs arômes riches et complexes. Ce spiritueux dévoile des notes boisées et fumées, avec une légère touche épicée qui évoque le gingembre et la cannelle. Sa texture veloutée et son équilibre parfait entre douceur et puissance en font une découverte remarquable pour les amateurs de whisky en quête de saveurs inédites.

Les guides locaux nous expliquent avec fierté que ces boissons sont le fruit d’un savoir-faire transmis de génération en génération. Chaque étape de la fabrication, de la fermentation à la distillation, reflète une profonde connaissance des ingrédients et un respect des traditions. Mais Jubilé Alcool Ghana ne s’arrête pas là : en valorisant les ressources locales comme l’aidan et le mahogany, cette distillerie contribue à la préservation des pratiques ancestrales tout en créant des produits qui rivalisent avec les standards internationaux.

Alors que nous savourons ces élixirs, frais et parfaitement équilibrés, nous prenons conscience de la richesse culturelle et naturelle qui nous entoure. Chaque gorgée est bien plus qu’une simple dégustation : c’est une célébration de l’artisanat local, une ode à la terre ghanéenne et un hommage aux mains expertes qui transforment ces matières premières en véritables nectars.

Le temps semble suspendu alors que nous discutons avec les habitants, levant nos verres à la découverte et au partage. Cette expérience, inattendue mais profondément enrichissante, ajoute une dimension nouvelle à notre visite : celle de la connexion intime avec les traditions du Ghana, où chaque saveur raconte une histoire.

En poursuivant notre exploration, nous croisons plusieurs pêcheurs de clams, s’affairant dans les eaux peu profondes de la Volta. Joe nous explique que la pêche aux clams est une activité ancestrale et essentielle pour la communauté locale. Nous observons ces hommes et femmes, parfois jusqu’à la taille dans l’eau, récolter avec patience ces mollusques prisés pour leur goût délicat. Leur technique, simple mais efficace, témoigne d’un savoir-faire transmis de génération en génération. Nous échangeons quelques sourires et salutations avec eux, admirant leur dévouement et leur lien profond avec le fleuve.

La dernière étape de notre journée est un véritable coup de cœur. Nous accostons sur la plage de Maranatha, un joyau caché au sable fin et doré qui semble s’étendre à l’infini. Bordée de palmiers, cette plage offre une sérénité incomparable, parfaite pour un moment de détente. Nous nous laissons emporter par la douceur du sable sous nos pieds et le murmure des vagues qui caressent doucement la rive. Une légère brise marine vient compléter cette sensation de bonheur simple et authentique. Certains d’entre nous s’allongent à l’ombre des palmiers, tandis que d’autres profitent d’une baignade rafraîchissante dans les eaux cristallines.

Cette escapade sur la Volta a été bien plus qu’une simple promenade. Elle nous a permis de plonger au cœur de l’authenticité d’Ada Foah. Entre la rencontre des crocodiles, la découverte des saveurs locales avec Jubilé Alcool Ghana, l’observation des pêcheurs de clams, et le moment de détente à Maranatha, chaque instant a été une invitation à savourer la beauté et la richesse de cette région exceptionnelle.

L’ILE AUX CROCODILES

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Trionyx triunguis,

L’île aux crocodiles ne se limite pas à la rencontre fascinante avec les redoutables reptiles qui lui donnent son nom. Au fil de notre exploration, nous avons eu la surprise de croiser d’autres espèces animales, chacune ajoutant sa propre touche à la richesse de cet écosystème. Une découverte inattendue fut celle des tortues plates d’eau douce, glissant élégamment sous la surface des eaux calmes de la Volta.C’est une chance d’observer la première fois une Trionyx triunguis, communément appelée tortue molle d’Afrique. Cette rencontre inattendue nous a permis de découvrir une créature fascinante, emblématique de la richesse de l’écosystème de la Volta. La Trionyx triunguis est la plus grande tortue aquatique continentale africaine, pouvant atteindre jusqu’à 120 cm de longueur totale et peser jusqu’à 60 kg.

TORTUE DE BOUE

Nous avons également eu la chance de découvrir une espèce fascinante et peu connue : la tortue de boue d’Afrique de l’Ouest (Pelusios castaneus). Également appelée tortue à cou latéral d’Afrique de l’Ouest ou tortue des marais, cette espèce aquatique appartient à la famille des Pelomedusidae. Elle est endémique d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale, où elle occupe un rôle crucial dans les écosystèmes d’eau douce, des marécages aux rivières stagnantes.

Ce fut un moment inoubliable de pouvoir tenir cette tortue dans nos bras et l’observer de près. Sa carapace bombée, d’un brun profond, est marquée de motifs subtils, tandis que ses pattes palmées, adaptées à la nage, témoignent de son mode de vie aquatique.

Cependant, une autre rencontre nous a laissés avec des sentiments partagés : celle des singes patas. Ces animaux, parmi les plus rapides des primates lorsqu’ils se déplacent au sol, étaient malheureusement confinés dans des cages. Leur regard vif et leurs mouvements restreints rappelaient les complexités et les controverses liées à la captivité animale. Si leur présence permet aux visiteurs d’en apprendre davantage sur cette espèce remarquable, nous n’avons pu nous empêcher de ressentir une pointe de tristesse face à leur situation. Cela a suscité des discussions sur l’importance de leur conservation dans un cadre respectueux de leur liberté.

La surprise ne s’est pas arrêtée là : un enclos abritait également des pythons royaux, des serpents majestueux et non venimeux. Leur peau brillante et leurs motifs hypnotiques étaient captivants à observer. Pour les plus téméraires, une expérience unique nous a été proposée : porter l’un de ces pythons sur nos épaules. Sentir son poids et ses mouvements fluides fut à la fois impressionnant et fascinant. Ce moment, qui a demandé à certains de dépasser leurs peurs, s’est transformé en une opportunité d’en apprendre davantage sur ces reptiles, souvent mal compris mais essentiels à l’équilibre de leur écosystème.

Notre rencontre avec les reptiles qui donnent leur nomà l’ile  a été un moment fort de la visite. Mais contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ce ne sont pas les imposants crocodiles du Nil que nous avons observés ici, mais les fascinants crocodiles nains, Osteolaemus tetraspis, également appelés crocodiles à front large. Unique représentant de leur genre, ces crocodiliens intrigants occupent une vaste zone en Afrique, depuis le Sénégal jusqu’au Congo, et sont également connus sous le nom de « Robeh » en Côte d’Ivoire, dans la langue kroumen.

Un autre moment marquant de notre visite fut l’opportunité de tenir de petits crocodiles dans nos mains, toujours sous la surveillance experte des guides locaux. Ces bébés crocodiles, étonnamment calmes, semblaient presque fragiles malgré leur potentiel à devenir les puissants prédateurs que nous avions aperçus plus tôt. Ce contact direct avec la faune, dans un cadre sécurisé, nous a permis de nous sentir plus connectés à cet environnement sauvage.

périophtalme atlantique

Nous avons découvertégalement  le périophtalme atlantique, également appelé périsque ou périoculaire de l’Atlantique, lors d’une expérience fascinante à Ada Foah au ghana. Ce poisson appartient au genre Periophthalmus et fait partie des gobies oxudercinés. Il habite les zones tropicales côtières et est capable de vivre dans des environnements variés : eaux douces, marines ou saumâtres. On le trouve le long des côtes atlantiques d’Afrique, dans les îles environnantes, et jusqu’au Pacifique occidental, notamment à Guam. Sa répartition dépend de facteurs comme la nourriture, les abris et les cycles d’hibernation.

Mesurant jusqu’à 16 cm, son corps est recouvert d’écailles lisses protégées par une couche de mucus qui conserve l’humidité nécessaire à sa survie sur terre.

Pour parfaire cette expérience sensorielle unique, nous avons eu la chance de déguster un vin de palme fraîchement préparé, une boisson traditionnelle largement consommée en Afrique de l’Ouest. Réalisé à partir de la sève du palmier, ce vin est un délice naturellement sucré, dont l’effervescence et la fraîcheur en font une véritable découverte pour nos papilles. Ce breuvage, servi directement dans des calebasses, révèle des arômes doux et fruités, avec une légère touche d’acidité, une expérience rafraîchissante qui s’harmonise parfaitement avec l’environnement tropical qui nous entoure. Le vin de palme est non seulement une boisson populaire dans la région, mais il incarne aussi une part importante de la culture locale et des traditions ghanéennes.

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Mais la véritable surprise fut la dégustation du rhum Akpetetsi, une spécialité ghanéenne préparée à partir de ce même vin de palme. Le processus de distillation est un art ancestral, et ce rhum artisanal est un concentré de saveurs et d’histoire. Contrairement à certains rhums commerciaux, l’Akpetetsi présente une douceur initiale, suivie d’une richesse aromatique qui rappelle les fruits tropicaux mûrs, tout en offrant une chaleur subtile en bouche. Sa profondeur est accentuée par une légère touche boisée, héritée du vieillissement dans des fûts en bois local, ajoutant des notes fumées et épicées au profil de la boisson.

Ce rhum, encore peu connu en dehors de la région, incarne parfaitement le savoir-faire traditionnel des distillateurs ghanéens, qui utilisent des méthodes transmises de génération en génération. L’Akpetetsi n’est pas seulement une boisson alcoolisée, mais un véritable produit de terroir, un témoignage vivant de l’ingéniosité et de la richesse de la culture locale. C’est aussi un spiritueux qui illustre la capacité des communautés locales à transformer les ressources naturelles en produits authentiques, tout en préservant les méthodes artisanales.

La dégustation de cet alcool local a été un moment inoubliable, offrant une plongée dans les traditions ghanéennes. Non seulement ce rhum révèle la richesse de l’âme ghanéenne à travers ses saveurs, mais il nous permet aussi de mieux comprendre le rôle que jouent ces produits dans l’économie locale et dans la préservation de la culture du pays. Chaque gorgée d’Akpetetsi est une invitation à découvrir le Ghana sous un angle nouveau, plus profond, plus authentique.

Ces rencontres et découvertes, parfois intenses, parfois délicieuses, ont enrichi notre séjour sur l’île aux crocodiles. Elles nous ont offert un aperçu unique de la biodiversité locale et de la culture qui s’en inspire. Nous sommes repartis avec un mélange d’émerveillement et de réflexion, conscients de la beauté et de la fragilité de cet environnement extraordinaire.

LES POTERIES DE SOGAKOPE

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Sogakope, une ville paisible située dans la région de la Volta au Ghana, est connue pour ses poteries artisanales qui témoignent d’un riche patrimoine culturel et artistique. Ces poteries, à la fois fonctionnelles et décoratives, occupent une place importante dans la vie quotidienne et les traditions locales. Lors de notre visite, nous avons été fascinés par le savoir-faire des artisans locaux et l’histoire enracinée dans cette pratique ancestrale.

Les poteries de Sogakope sont généralement fabriquées à partir de l’argile rouge et dense, extraite des environs. Cette matière première, abondante et d’excellente qualité, donne aux poteries leur robustesse et leur couleur distinctive après cuisson. Nous avons appris que l’argile est minutieusement préparée : elle est tamisée pour éliminer les impuretés, mélangée à de l’eau pour obtenir une texture malléable, puis pétrie à la main avant de prendre forme.

Les artisans locaux utilisent principalement des techniques traditionnelles pour façonner les poteries. Contrairement aux méthodes modernes utilisant des tours de potier, ici, tout est réalisé à la main ou avec des outils rudimentaires comme des calebasses ou des morceaux de bois pour lisser et décorer. Chaque pièce est unique, portant les empreintes du potier qui l’a créée. Certains artisans utilisent également des motifs géométriques ou des dessins inspirés de la nature pour orner les poteries, conférant à chaque objet une touche esthétique personnelle.

Ces poteries ont de multiples usages dans la communauté. Les grandes jarres, par exemple, servent à conserver de l’eau fraîche, une pratique essentielle dans cette région où l’accès à l’eau potable peut parfois être limité. Nous avons aussi vu de petites marmites en terre cuite, utilisées pour la cuisine. L’argile a la propriété de retenir la chaleur, ce qui rend ces ustensiles particulièrement adaptés à la préparation des plats locaux comme les soupes, le banku ou les sauces.

Mais les poteries ne sont pas seulement utilitaires. Certaines sont façonnées à des fins spirituelles ou cérémonielles. Lors des rites traditionnels, des urnes en argile sont parfois utilisées pour symboliser la connexion entre les vivants et les ancêtres. Les poteries jouent également un rôle important dans les fêtes et les mariages, où elles servent d’offrandes ou de récipients pour partager les repas et les boissons.

L’un des aspects les plus enrichissants de notre découverte a été d’assister à la cuisson des poteries. Les pièces, une fois séchées au soleil, sont placées dans un four artisanal construit à même le sol. L’utilisation de bois ou de bouses séchées comme combustible génère une chaleur intense, durcissant l’argile et la rendant durable. Le processus de cuisson, bien qu’exigeant, est un moment communautaire où les artisans travaillent ensemble, souvent accompagnés de chants ou de discussions.

Au-delà de leur utilité et de leur esthétique, les poteries de Sogakope représentent une source de fierté et de subsistance pour les habitants. Cependant, cette tradition est confrontée à plusieurs défis, notamment la concurrence des produits en plastique et en métal, qui tendent à remplacer les objets en terre cuite. Malgré cela, des initiatives locales tentent de préserver cet artisanat, notamment par le biais de coopératives et d’ateliers pour former la nouvelle génération. Les artisans cherchent également à s’adapter aux marchés modernes en créant des pièces plus diversifiées, comme des pots décoratifs ou des souvenirs pour les touristes.

En explorant les ateliers de poterie de Sogakope, nous avons non seulement découvert des objets d’une grande beauté, mais aussi une histoire vivante, transmise de génération en génération. Ces poteries racontent la relation profonde entre les habitants et leur environnement, une harmonie entre l’art, la nature et les besoins du quotidien. Cette expérience a été pour nous une véritable immersion dans la richesse culturelle du Ghana.

LE LAC VOLTA

Ce matin, nous avons quitté Ada Foah en direction du lac Volta, prêts pour une nouvelle étape de notre aventure ghanéenne. La route, d’abord plate et monotone, nous a soudainement transportés dans un paysage totalement différent : des montagnes aux sommets arrondis se sont dressées autour de nous. Bien qu’elles ne culminent qu’à environ 500 mètres d’altitude, la sensation de changer de région était saisissante, comme si nous pénétrions dans un tout autre Ghana.

Nous avons fait une halte à Ho pour une raison imprévue mais nécessaire : tester et remplacer la batterie de notre véhicule. Avec plus de 85 000 km au compteur, cela faisait quelques jours que le démarrage devenait laborieux, même avec l’aide de notre booster autonome, qui a finalement rendu l’âme ce matin. C’est là que nous avons une fois de plus été témoins de l’incroyable solidarité ghanéenne. En quelques instants, des passants se sont mobilisés pour nous aider, utilisant une méthode simple mais efficace : leur batterie a été reliée à la nôtre à l’aide de deux clés métalliques pour connecter les pôles positifs et négatifs. Et le moteur a démarré, comme par magie. Une telle disponibilité et entraide spontanée est vraiment touchante.

Après avoir remplacé notre batterie pour une neuve (1 800 cedis), nous avons pris le temps de discuter avec des vendeuses locales. Leur curiosité et leurs sourires chaleureux ont transformé cette pause technique en un moment de partage mémorable.

Elles semblaient fascinées par notre périple et leur enthousiasme communicatif nous a redonné de l’énergie pour reprendre la route

En chemin, nous avons traversé des paysages toujours plus impressionnants, atteignant même le point culminant du Ghana, à Amedzofe. À cette altitude, l’air est plus frais, les panoramas magnifiques, et l’on ressent un calme presque méditatif. Puis, en descendant vers le lac Volta, l’atmosphère a changé à nouveau. Nous sommes arrivés à Kpando, une ville nichée au bord de l’eau, où nous avons découvert l’activité intense des pêcheurs locaux.

Les bateaux traditionnels glissant sur le lac, les filets déployés sous le soleil et les villageois affairés autour des prises du jour créaient une scène vivante et captivante, un aperçu authentique de la vie autour du plus grand lac artificiel d’Afrique.

Une journée riche en découvertes, mêlant imprévus et moments d’émerveillement, qui continue de nous montrer les multiples visages du Ghana.

AMEDZOFE

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Nous quittons notre magnifique lodge pour rejoindre la région de **Hohoe**, un lieu réputé pour ses paysages verdoyants et ses nombreuses attractions naturelles. En route, nous faisons une halte à **Amedzofe**, l’un des villages perchés les plus élevés du Ghana, niché à environ 750 mètres d’altitude dans les montagnes de la région de la Volta.

Pour fuir la guerre contre les Ashanti, les Ewé (ou Avante), qui venaient d’un petit village poussiéreux du Nord, se dirigèrent vers les monts Gewi. Malheureusement pour eux, des Géants (ou Baya en éwé) habitaient déjà les lieux. Plutôt que de faire la guerre à nouveau, les Ewé proposèrent la paix aux Géants. Afin de célébrer cette bonne nouvelle, les Ewé décidèrent que le jour des accords de paix deviendrait désormais un jour de fête. À chaque célébration, Ewé et Géants s’échangeaient du vin de palme, que chacun goûtait au préalable pour s’assurer de sa qualité.

Un soir, les sages Ewé se réunirent sous l’arbre à palabres du village et discutèrent toute la nuit. Au petit matin, le conseil expliqua à la population qu’il était temps de se débarrasser des Géants. Leur plan consistait à empoisonner le vin de palme destiné aux Baya. Pour le goûter et duper l’ennemi, un vieillard malade fut choisi. Le jour de la fête, le vieux Ewé s’éclipsa juste après avoir goûté le vin empoisonné. Les Géants burent le vin, convaincus de l’honnêteté de leur allié, et tombèrent rapidement dans un sommeil sans fin. Les Ewé sont depuis les seuls maîtres des lieux.

Aujourd’hui, le village d’Amedzofe, situé à 36 km au nord de Ho, est le plus haut village du Ghana. Il jouit d’une vue imprenable sur la vallée et permet aux amoureux de la nature de rayonner tout autour. De nombreuses activités sont possibles : trekking dans les montagnes, baignades dans les chutes, ou encore visites au sanctuaire des singes. Amedzofe offre ainsi un mélange fascinant d’histoire, de culture et d’aventures en pleine nature.

KPANDU

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Pour notre dernier jour au Ghana, nous avons choisi de partir à la découverte de Kpandu (ou Kpando), une ville qui regorge d’histoire et de culture. Le trajet depuis Hohoe nous offre des paysages pittoresques, des collines verdoyantes et des villages animés. Nous sommes impatients de vivre une nouvelle aventure avant de quitter ce magnifique pays.

À notre arrivée à Kpandu Fesi, nous sommes accueillis par une ambiance vibrante qui résonne avec le son des artisans au travail. Nous décidons de nous rendre directement aux ateliers de poterie. La poterie de Kpandu est connue pour sa qualité exceptionnelle, et nous sommes fascinés par le talent des artisans qui utilisent des techniques ancestrales pour façonner l’argile. Chaque pièce, qu’elle soit utilitaire ou décorative, raconte une histoire unique. Les artisans nous expliquent les différentes étapes du processus de création, de la collecte de l’argile jusqu’à la cuisson des objets dans des fours traditionnels. Nous avons l’occasion d’admirer leur habileté à créer des formes délicates tout en maintenant une solidité impressionnante. En plus des pièces que nous observons, certaines sont mises en vente, et il est difficile de résister à l’envie de ramener chez nous un souvenir de cette belle visite.

Après cette immersion dans le monde de la poterie, nous prenons la direction du port de Torkor, qui est situé sur les rives du lac Volta. Ce lac, connu pour sa taille impressionnante et sa beauté naturelle, est un véritable trésor pour la région. Arrivés au port, nous sommes accueillis par une brise légère qui apporte avec elle l’odeur fraîche de l’eau. Nous avons l’opportunité de faire un tour en canoë, une activité que nous attendons avec impatience. Les canoës, ornés de couleurs vives, nous offrent une vue imprenable sur le lac et ses rivages.

Nous pagayons doucement sur l’eau, profitant de la tranquillité environnante. Les scènes pittoresques qui se déroulent autour de nous sont à couper le souffle : des pêcheurs tirant leurs filets, des enfants jouant sur les rives, et les paysages verdoyants qui se reflètent dans l’eau. Le temps semble s’arrêter, et nous prenons un moment pour apprécier cette beauté naturelle. Pendant notre balade, notre guide nous raconte l’histoire de la région, ses traditions et l’importance du lac pour les communautés qui en dépendent. Ce moment de communion avec la nature nous rappelle la richesse de la culture ghanéenne et le lien profond qu’entretient la population avec son environnement.

 

RESERVE DE SINGES DES ATOMES DE TAFI

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Nous profitons de notre passage à Amedzofe pour visiter la réserve de singes de Tafi Atome, un sanctuaire exceptionnel où les visiteurs peuvent observer et interagir avec des primates dans leur habitat naturel. Cette expérience immersive mêle découverte de la faune, traditions locales, et conservation écologique.

La réserve se situe près du village de Tafi, un lieu où la communauté vit en harmonie avec les singes depuis des siècles. Le village se distingue par son respect profond pour ces animaux, considérés autrefois comme des messagers divins par les anciens. Cette croyance a permis la préservation des singes Mona et de leur habitat, une forêt tropicale dense et diversifiée.

Les singes Mona (Cercopithecus mona), sont une espèce fascinante de primates de l’Ancien Monde. Originaires d’Afrique de l’Ouest, ces singes vivent naturellement entre le Ghana et le Cameroun, mais ils ont également été introduits dans des régions éloignées, comme l’île de la Grenade. Cela s’est produit au XVIIIe siècle, lorsqu’ils ont été transportés involontairement à bord de bateaux d’esclaves dirigés vers le Nouveau Monde.

Ces singes, reconnaissables à leur pelage brun agouti, leur croupion blanc, et leurs pattes et queue noirs, ont un visage gris-bleu marqué d’une ligne sombre. La couronne de leur tête est brune, barrée d’une large bande blanchâtre sur le front, tandis que leurs parties inférieures sont blanc-crème.

Les mâles mesurent entre 41 et 60 cm, sans compter leur queue qui peut atteindre jusqu’à 73 cm. Les femelles, légèrement plus petites, mesurent entre 34 et 45,7 cm. Une caractéristique fascinante de cette espèce est leur capacité à transporter de la nourriture dans leurs abajoues, une adaptation qui les aide à gérer efficacement leurs ressources alimentaires.

Ces singes vivent en groupes pouvant atteindre jusqu’à 35 individus, bien que les groupes plus typiques comptent une douzaine de membres avec un mâle dominant. Leur alimentation se compose principalement de fruits, mais inclut aussi des insectes, des feuilles, des fleurs et des graines. Nous avons pu observer leur comportement social : les singes se déplaçaient avec agilité dans la canopée, utilisant leur queue préhensile pour s’accrocher et leurs membres pour bondir d’arbre en arbre. Leur voix expressive résonnait à travers la forêt, avec des appels variés : un « ooer » caractéristique en guise d’alarme, des gémissements, et des grognements lors des copulations.

À notre arrivée, nous sommes chaleureusement accueillis au centre d’accueil, où un guide expérimenté organise notre visite. Les frais d’entrée sont raisonnables (80 cedis pour les adultes, 50 cedis pour les enfants) et les bananes nécessaires pour nourrir les singes coûtent 15 cedis, ajoutant une touche ludique à l’expérience.

Dès les premiers pas dans la forêt, nous sommes émerveillés par l’atmosphère apaisante du lieu. Très vite, les singes Mona apparaissent, attirés par les bananes que nous avons achetées. Ils s’approchent avec curiosité et, à la simple vue des fruits, grimpent sur nos épaules avec agilité. Ils épluchent ensuite leurs bananes avec une délicatesse surprenante avant de les savourer tranquillement, installés sur nos bras ou nos épaules. Ce contact direct avec ces animaux pleins de vie est un moment de pur émerveillement, particulièrement apprécié par les enfants.

Depuis 1996, grâce aux efforts conjoints du village et des organisations de conservation, la population de singes Mona a connu une croissance significative, atteignant aujourd’hui environ 1 000 individus. Ces singes espiègles, bien que sauvages, ont appris à interagir avec les visiteurs, ce qui rend chaque rencontre unique et mémorable. Le sanctuaire abrite également une grande variété d’oiseaux, de papillons, et une flore luxuriante, enrichissant encore davantage la visite.

LE TISSAGE DE KANTE

Après cette rencontre privilégiée avec les singes, nous décidons de prolonger notre expérience culturelle en visitant le village voisin de Tafi Abuipe, célèbre pour son savoir-faire ancestral dans le tissage du kente. Ce tissu traditionnel ghanéen, connu pour ses motifs colorés et symboliques, est l’un des trésors culturels les plus précieux du pays.

Dès notre arrivée, un guide nous accueille et nous explique l’histoire de cette tradition vieille de plusieurs siècles. Le tissage du kente, transmis de génération en génération, est une activité artisanale complexe qui demande patience et précision. Chaque motif raconte une histoire ou porte une signification culturelle particulière, allant de la célébration de l’unité à des messages de sagesse ou de prospérité.

Le tissage du kente, souvent associé au Ghana, trouve en réalité des racines historiques plus larges, notamment au Nigeria, d’où il aurait été introduit dans la région par des peuples de langue éwé. Cette toile emblématique, devenue un symbole culturel et identitaire pour de nombreuses communautés, est le fruit de siècles d’échanges culturels et commerciaux entre différentes régions d’Afrique de l’Ouest. En plongeant dans cette histoire fascinante, on découvre un artisanat complexe, profondément ancré dans les traditions éwé et enrichi par les influences de leurs voisins.

Les origines du kente remontent à des pratiques de tissage développées dans les régions du Nigeria, en particulier parmi les Yorubas, les Nupes et les Hausas, où le métier à tisser horizontal était déjà largement utilisé. Les peuples éwé, situés dans ce qui est aujourd’hui le sud-est du Ghana, le Togo et une partie du Bénin, auraient appris ces techniques sophistiquées par le biais de migrations, d’échanges commerciaux et de contacts culturels. Le kente est donc le résultat d’une transmission interculturelle enrichie par les spécificités artistiques et esthétiques des Éwés.

En adoptant ces techniques de tissage, les Éwés ont adapté les motifs et les usages du kente à leurs propres traditions. Contrairement au kente ashanti, qui est souvent réservé aux cérémonies royales et aux occasions très formelles, le kente éwé intègre des motifs et des significations plus variés. Ces motifs racontent des histoires, véhiculent des proverbes ou représentent des symboles spirituels. Les Éwés, connus pour leur richesse linguistique et leur tradition orale, ont ainsi utilisé le tissu comme un moyen visuel de préserver et de transmettre leur culture et leurs valeurs.

Le kente éwé se distingue également par sa technique de tissage et ses matériaux. Traditionnellement, les artisans utilisent un métier à tisser étroit, qui produit des bandes de tissu longues et étroites. Ces bandes sont ensuite cousues ensemble pour former des pièces plus grandes. Les fils, autrefois fabriqués à partir de coton local et parfois teints avec des colorants naturels comme l’indigo ou les écorces d’arbres, incluent aujourd’hui des fils synthétiques et des soies importées, ajoutant une diversité de textures et de couleurs aux créations.

Les motifs éwé, souvent moins géométriques que ceux du kente ashanti, incluent des représentations figuratives comme des animaux, des objets de la vie quotidienne ou des formes abstraites. Chaque motif porte un nom et une signification, souvent en langue éwé, ce qui fait du tissu une sorte de livre d’histoire tissé. Par exemple, certains motifs évoquent des proverbes sur l’unité familiale, la résilience face à l’adversité ou les aspirations spirituelles.

Historiquement, le tissage du kente était une activité communautaire, souvent dominée par les hommes, bien que les femmes participaient également, notamment dans la préparation des fils et des teintures. Les tisserands étaient hautement respectés pour leur habileté et leur créativité, et leur travail était considéré comme une forme d’art sacré. Certaines pièces de kente étaient réservées à des chefs ou à des prêtres, symbolisant leur statut et leur connexion avec le divin.

Avec le temps, le kente a évolué pour s’adapter aux changements sociaux et économiques. Aujourd’hui, il est utilisé lors de divers événements, qu’ils soient religieux, sociaux ou familiaux, comme les mariages, les funérailles ou les festivals. Le kente éwé, bien que moins connu que son homologue ashanti, conserve un rôle essentiel dans la préservation de l’identité culturelle éwé. Des efforts sont faits pour documenter les motifs traditionnels et former de nouveaux artisans afin de perpétuer cet héritage.

L’histoire du kente en tant que tradition transmise par les peuples de langue éwé, influencée par les pratiques venues du Nigeria, illustre la richesse des échanges culturels en Afrique de l’Ouest. Plus qu’un simple tissu, il est un symbole vivant de l’interconnexion des peuples, de leur ingéniosité et de leur capacité à transformer les matières premières en œuvres d’art porteuses de sens et d’histoire. Notre exploration de cet artisanat nous a permis de mieux comprendre et apprécier la manière dont les tissus peuvent raconter des histoires complexes, célébrant à la fois l’héritage et l’identité collective des communautés qui les créent.

Le guide nous conduit dans un atelier où les artisans, concentrés et habiles, travaillent sur des métiers à tisser traditionnels. Nous avons la chance d’essayer nous-mêmes cet outil ancestral, sous les encouragements bienveillants des tisserands. La complexité du processus nous impressionne, mais le plaisir de créer un petit morceau de tissu de nos propres mains est inoubliable. Avant de partir, nous ne résistons pas à l’envie d’acheter quelques pièces de kente en soutien à cette communauté talentueuse, tout en emportant avec nous un souvenir tangible de cette tradition vivante.

Ces deux expériences, entre nature et culture, font de notre visite à Amedzofe une aventure riche en découvertes et en émotions.

 

WLI volta

ITINERAIRE

Dès le lendemain, nous entamons notre journée par la visite des fabuleuses cascades de Wli, un spectacle naturel grandiose situé près de la frontière entre le Ghana et le Togo, attirant de nombreux visiteurs chaque année. Après une courte route depuis Hohoe, nous atteignons le charmant village de Wli, divisé en trois parties : Wli-Agerviefe, Wli-Afegame et Wli-Todzi, ce dernier niché sur un plateau. Les habitants, issus de la communauté ewe, vivent principalement de l’agriculture. Leur accueil chaleureux et discret envers les touristes contribue à rendre la visite particulièrement agréable.

La vie dans le village s’organise autour de sept églises, de petits restaurants traditionnels africains et de bars animés où il est facile de s’immerger dans la culture locale. Le mercredi, jour de marché, est particulièrement vivant, avec des habitants venus des environs pour échanger produits et nouvelles. Des activités culturelles, telles que des cours de danse ou de tambour, sont également proposées aux visiteurs curieux. Wli se distingue aussi par des initiatives écologiques, comme l’élevage d’autruches, une idée originale portée par un couple de Néerlandais installé dans la région.

Nous garons notre véhicule au Wli Heights Waterfall Inn, où nous prévoyons de déjeuner plus tard. À quelques centaines de mètres, nous trouvons l’entrée du sentier, marquée par les bureaux des guides où nous acquittons les droits d’entrée (60 GHS par adulte et 40 GHS par enfant). James, un guide local, nous accueille avec quelques mots en français et nous propose ses services à travers son agence Nature Tour Ghana. Ce dernier offre non seulement une visite des cascades mais aussi d’autres expériences dans la région.

Le sentier qui mène aux cascades traverse une forêt tropicale dense et luxuriante. Nous sommes immédiatement frappés par la richesse de la flore : des arbres imposants comme le wawa, des palmiers majestueux et une végétation exubérante composée de fougères et d’épiphytes. En chemin, James attire notre attention sur la faune locale, notamment les papillons colorés qui virevoltent, les serpents furtifs et les nombreuses chauves-souris visibles dans cette zone. Des bancs en bambou ponctuent le sentier, permettant de reprendre son souffle tout en admirant ce cadre envoûtant.

Après environ 45 minutes de marche, nous atteignons la première cascade, également appelée Agumatsa Falls. Ce spectacle impressionne par la hauteur de la chute, qui alimente une piscine naturelle idéale pour une baignade rafraîchissante. Pour les plus aventureux, le sentier continue jusqu’aux cascades supérieures, mais cela exige environ deux heures de marche supplémentaires sur un terrain escarpé, nécessitant des chaussures adaptées et une bonne condition physique. Ce parcours, qui dure environ quatre heures aller-retour, offre des points de vue encore plus saisissants, particulièrement lorsque la lumière du midi éclaire les chutes, mettant en scène une danse aérienne de papillons multicolores, dont le fascinant Elymniopsis bammakoo, plus communément appelé African Palmfly. Ce papillon appartient au genre Elymniopsis, un genre monotypique de la famille des Nymphalidae, ce qui signifie qu’il ne contient qu’une seule espèce : Elymniopsis bammakoo.

Lors de notre marche , nous avons eu la chance d’observer de ravissantes demoiselles, ces délicates libellules qui ajoutent une touche de magie à la forêt tropicale. Parmi elles, nous avons repéré des Western Bluewings  (Matrona nigripectus), une espèce remarquable par sa beauté.

La hauteur des cascades de Wli fait débat : certains estiment qu’elles culminent à plusieurs centaines de mètres, tandis que d’autres parlent de 30 mètres. Ce qui est certain, c’est qu’elles sont les plus hautes chutes du Ghana et l’un des joyaux naturels du pays, accessibles toute l’année pour un tarif raisonnable. Ce site emblématique reste une destination incontournable pour les amoureux de la nature et des paysages grandioses.

James nous informe qu’à proximité se trouvent les grottes de Likpe Todome, nichées dans les collines verdoyantes de la région de la Volta. Ces grottes, situées à environ 20 km de Hohoe, constituent un autre trésor naturel. Composées de six cavités, elles renferment des vestiges archéologiques uniques. Utilisées comme refuge par les anciens habitants lors de conflits, elles sont chargées d’histoire et entourées d’une aura mystérieuse.

Toutefois, James nous déconseille d’entreprendre leur exploration cet après-midi en raison de la chaleur. L’ascension, qui traverse une forêt dense, offre des panoramas exceptionnels sur la vallée, mais elle est plus agréable tôt le matin. Le sentier est agrémenté de marches naturelles et de points de repos propices à la contemplation. La visite des grottes dure environ deux heures et dévoile des trésors uniques : stalactites scintillantes, formations rocheuses spectaculaires et inscriptions anciennes témoignant de l’histoire locale. Les passages étroits et les parois à escalader ajoutent une touche d’aventure à cette exploration. Au sommet, un panorama époustouflant permet d’apercevoir, par temps clair, les montagnes du Togo voisin. Les récits et légendes partagés par les guides enrichissent encore cette expérience culturelle et naturelle.

Notre matinée, entre cascades et forêt, restera gravée comme un moment d’émerveillement face aux merveilles du Ghana.

LES LIENS VERS LES PHOTOS du GHANA et de ses environs

J 872 INSTALLATION AU ROYAL RIVERSIDE LODGE ADA FOAH REGION VOLTA GHANA

j 872 DEJEUNER AU ROYAL RIVERSIDE LODGE ADA FOAH REGION VOLTA GHANA

J 873 SORTIE EN PIROGUE SUR LA RIVIERE VOLTA ADA FOAH REGION VOLTA GHANA

J 873 CROCODILE ISLAND ADA FOAH REGION VOLTA GHANA

J 874 LES POTERIES DE SOGAKOPE REGION VOLTA GHANA

J 873 RESTAURANT DU ROYAL RIVERSIDE LODGE ADA FOAH REGION VOLTA GHANA

J 874 RESTAURANT DU SOGAKOPE BEACH RESORT & SPA REGION VOLTA GHANA

J 875 D’ADA FOAH A HOHOE REGION VOLTA GHANA

J 875 RESTAURANT wizzy s emo TAFI REGION VOLTA GHANA

J 876 WLI WATERFALLS HOHOE REGION VOLTA GHANA

J 876 RESTAURANT wli heights water fall HOHOE REGION VOLTA GHANA

J 876 LE SANCTUAIRE DES MONES DES ATOMES DE TAFI REGION VOLTA GHANA

J 877 LE TISSAGE DE KANTE REGION VOLTA GHANA

J 877 KIKIS COURT HOTEL HOHOE REGION VOLTA GHANA – Une très mauvaise expérience. Endroit à fuir…

LIENS VERS LES PHOTOS ANIMALIERES

J 873 TORTUE MOLLE D’AFRIQUE – ILE AUX CROCODILES ADA FOAH REGION VOLTA GHANA

J 873 CROCODILE NAIN Osteolaemus tetraspis – ILE AUX CROCODILES ADA FOAH REGION VOLTA GHANA

J 873 Tortue de boue d’Afrique de l’Ouest Pelusios castaneus ADA FOAH REGION VOLTA GHANA

J 876 Western Bluewings (Matrona nigripectus), WLI WATERFALLS HOHOE REGION VOLTA GHANA

J 873 périophtalme atlantique ( Periophthalmus barbarus ) ADA FOAH REGION VOLTA GHANA

J 876 PAPILLON AFRICAN PALMFLY, WLI WATERFALLS HOHOE REGION VOLTA GHANA

J 877 CERCOPITHEQUE MONA ATOMES DE TAFI REGION VOLTA GHANA

VIDEOS sur le GHANA et ses environs

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La Cuisine au Ghana

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ROYAL RIVERSIDE LODGE RESTAURANT – une expérience culinaire décevante

GRILLED TILAPIA WITH BANKU

Le Royal Riverside Lodge nous accueille dans un cadre enchanteur où le calme règne en maître, tranchant radicalement avec le tumulte incessant d’Accra. À peine arrivés, nous décidons de profiter de l’espace restauration du lodge, curieux de découvrir ce qu’il a à offrir tout en nous imprégnant de la sérénité des lieux.

Les sons apaisants de la nature dominent ici : le doux bruissement des feuilles sous une brise légère, le clapotis apaisant de l’eau de la Volta qui serpente non loin, et le chant mélodieux des oiseaux formant une toile sonore harmonieuse. Cet environnement nous invite à ralentir le rythme, à nous poser et à savourer pleinement l’instant présent, loin de l’agitation urbaine. Les propriétaires, d’une hospitalité chaleureuse, nous accueillent avec le sourire et partagent quelques recommandations précieuses pour tirer le meilleur de notre séjour à Ada.

Malheureusement, le déjeuner au lodge s’avère être une expérience mitigée. Le menu, limité, pourrait convenir aux voyageurs peu exigeants mais risque de laisser sur leur faim ceux à la recherche d’une expérience gastronomique variée. Le tilapia, cependant, sauve la mise : fraîchement pêché dans les eaux locales, il est grillé avec soin, libérant une saveur authentique et délicieuse qui ravit nos papilles. Mais à côté de cette réussite, les plats à base de bœuf peinent à convaincre. Leur présentation sommaire et leurs saveurs fades ne suscitent ni enthousiasme ni envie de recommander ces choix.

Malgré cette petite déception culinaire, la magie du lieu opère. Le cadre paisible, les paysages reposants et la promesse d’une journée d’aventure sur l’île aux crocodiles le lendemain suffisent à nous rappeler pourquoi Ada figurait parmi nos choix de destination. Ici, le temps semble suspendu, offrant une évasion précieuse et un profond contraste avec l’effervescence trépidante des grandes villes ghanéennes.

Malheureusement, les repas suivants n’ont pas été à la hauteur de nos attentes, malgré des prix situés dans la tranche supérieure des restaurants que nous avons testés dans la région.

La cuisine, plutôt orientée vers une approche rapide et axée sur la friture, manque de raffinement. Toutes les viandes proposées sont frites, souvent jusqu’à devenir croustillantes voire dures, ce qui n’incite pas à se resservir. Les accompagnements tels que le riz frit et les nouilles restent corrects, mais sans éclat particulier. Quant aux fruits de mer annoncés, ils se limitent à quelques dés de poisson et une ou deux crevettes, bien loin de nos attentes.

Une autre déconvenue notable a été la commande d’un gâteau pour célébrer l’anniversaire des enfants. Bien que son goût ait été satisfaisant, son état à l’arrivée était si peu présentable qu’il gâchait l’effet de surprise. De plus, le serveur, au lieu de contribuer à l’ambiance festive, a directement demandé s’il pouvait servir le gâteau, sans même envisager d’y ajouter des bougies pour marquer l’occasion.

En résumé, malgré un cadre attrayant et quelques points positifs, l’expérience culinaire au Royal Riverside Lodge s’est avérée décevante. Un manque d’attention aux détails et une qualité de cuisine en deçà des standards espérés rendent difficilement justifiable le rapport qualité-prix de cet établissement.

SOGAKOPE BEACH RESORT & SPA

Lors de notre visite à Sogakope pour découvrir les poteries locales, nous avons décidé de chercher un restaurant à la hauteur de nos attentes. C’est ainsi que nous avons franchi les portes du Sogakope Beach Resort and Spa, un véritable havre de paix. Le cadre est enchanteur : le restaurant offre une vue splendide sur une piscine scintillante et sur les eaux calmes de la rivière Volta.
Dès notre arrivée, le service souriant et impeccable nous met à l’aise. Un vrai point fort de cet établissement ! Pour patienter en attendant nos plats, nous nous laissons tenter par des cocktails. Ils nous sont servis rapidement, superbement présentés et, surtout, délicieux.
Taxi Cap pour moi, un mélange exotique et savoureux de butler’s banana, Malibu, Absolut Vodka, Southern Comfort, complété par du jus d’ananas et de cranberry. Long Island Ice Tea pour Nadège, un classique parfaitement exécuté, avec lime cordial, Absolut Vodka, tequila, Beefeater gin, rhum blanc, triple sec et une touche de Coca-Cola. Safe Sex on the Beach pour Bastien, une option sans alcool rafraîchissante et colorée, à base de sirop de grenadine, Monin pêche, jus d’orange et de cranberry. Virgin Mojito pour Margot, un incontournable désaltérant et délicieusement équilibré.
Passons aux plats, qui se révèlent être une autre belle surprise.
Nous avons commandé des Grilled Cassava Fillet, marinés avec du gingembre et de l’ail, servis avec une sauce au beurre citronné et des frites, ainsi que des cordons bleus pour les enfants. Les assiettes arrivent rapidement et témoignent d’un véritable soin dans leur présentation et leur préparation. Les saveurs sont au rendez-vous, et chaque bouchée nous ravit.
Le plus impressionnant ? Les prix sont comparables à ceux de notre lodge, pourtant la qualité, tant du service que de la cuisine, est bien supérieure.
Le Sogakope Beach Resort and Spa s’impose comme une adresse incontournable dans la région. Ce fut une superbe expérience qui a sublimé notre journée à Sogakope. Nous y retournerons sans hésiter !

wizzy s emo TAFI

À Kpando, nous décidons de faire une halte au Wizzy’s Emma Restaurant, une petite adresse simple et sans prétention. Dès notre arrivée, l’atmosphère chaleureuse et détendue nous met à l’aise. Contrairement à d’autres établissements où le service peut parfois être un peu long, ici, la rapidité est étonnante, même si le choix sur le menu reste limité.

Les plats qui nous sont servis témoignent néanmoins d’un soin particulier dans leur préparation. Chaque bouchée révèle des saveurs authentiques et une attention portée à la qualité des ingrédients. C’est une belle surprise dans cette ville paisible, et une preuve que, même dans les restaurants les plus modestes, on peut trouver une cuisine savoureuse et un service efficace. Une pause qui, sans être extravagante, s’est avérée parfaitement adaptée à notre journée riche en découvertes.

wli heights water fall

Après notre visite des magnifiques cascades de Wli, nous avons choisi de déjeuner au restaurant Wli Heights Waterfall, un établissement charmant niché dans un cadre paisible, offrant une vue agréable sur la région. Dès notre arrivée, nous avons été accueillis chaleureusement par un personnel professionnel et attentionné, ce qui a immédiatement mis une note positive à notre expérience culinaire.

Le service s’est révélé à la fois rapide et impeccable, avec une attention portée à chaque détail. Nous avons opté pour un couscous au poulet, parfaitement assaisonné et généreusement garni, un curry de poulet à l’ananas délicieusement parfumé, ainsi qu’une salade de pâtes aux carottes et au thon, relevée d’une sauce cocktail qui ajoutait une touche de fraîcheur. Chaque plat, bien présenté et savoureux, témoignait du soin apporté à la cuisine de cet établissement.

Cet endroit constitue une adresse incontournable pour un repas agréable et de qualité après l’effort. Que vous soyez amateur de saveurs exotiques ou de plats simples mais bien exécutés, le restaurant Wli Heights Waterfall saura vous satisfaire. Une véritable recommandation pour conclure une matinée riche en découvertes naturelles.

JERRY’S CAFE HOHOE

Jerry’s Café à Hohoe offre une expérience culinaire simple mais satisfaisante pour les amateurs de snacks.

 

Le menu est limité, mais les plats proposés, tels que les nuggets de poulet avec frites, se démarquent par leur qualité. Les nuggets sont parfaitement préparés : croustillants à l’extérieur et moelleux à l’intérieur, accompagnés de frites dorées et savoureuses.

 

Une halte idéale pour un repas rapide et agréable dans une ambiance décontractée.

LES LOGEMENTS

ROYAL RIVERSIDE LODGE

Après cette première démarche, nous prenons la direction de notre hébergement, le Royal Riverside Lodge. Trouver un logement adapté à nos critères via Airbnb ou Booking dans cette région s’est révélé compliqué, tant pour des raisons de choix limité que de respect du budget. Le lodge, bien qu’un choix par défaut, nous accueille dans un cadre enchanteur. Installé sur les rives paisibles de la Volta, il nous surprend agréablement par son emplacement idéal. La vue sur la rivière, miroitant sous la lumière changeante du ciel, offre une sérénité immédiate.

Le calme qui baigne le lodge contraste vivement avec le tumulte que nous avons laissé derrière nous. Ici, seuls les sons naturels rythment la journée : le doux murmure des feuilles, le clapotis apaisant de l’eau, et les chants variés des oiseaux. Cette atmosphère idyllique invite à la détente et à la contemplation. Les propriétaires, d’une bienveillance discrète, viennent compléter cette expérience par leur accueil chaleureux et leurs précieux conseils sur les merveilles locales à ne pas manquer.

Cependant, notre enthousiasme est légèrement freiné lors du déjeuner

Malgré cette légère déception, le charme du lieu et la perspective d’une journée d’exploration inoubliable sur l’île aux crocodiles nous rappellent pourquoi nous avons choisi Ada comme escale. Ici, loin de l’effervescence des grandes villes, le temps semble suspendu, nous offrant une véritable parenthèse de quiétude dans un décor enchanteur.

KIKIS COURT HOTEL

Notre séjour au Kikis Court Hotel a été une expérience particulièrement décevante à bien des égards. Dès notre arrivée, nous avons été confrontés à une facturation bien au-delà de ce qui était convenu lors de la réservation sur Booking.com. L’hôtel a ajouté plus de 40 USD au tarif initial, représentant une augmentation de 30 %. Malgré nos efforts pour résoudre cette situation en contactant Booking, aucune solution n’a été apportée trois jours après le signalement. Ce problème a créé une frustration dès le début, mais malheureusement, ce n’était que le début d’une longue série de désagréments.

Le fonctionnement de l’hôtel a été un véritable calvaire au quotidien. Des baisses de tension électrique récurrentes survenaient chaque soir, rendant inutilisables des installations essentielles comme la climatisation et le Wi-Fi. Ces coupures étaient particulièrement problématiques dans un contexte où les températures nocturnes restaient élevées, ne descendant jamais en dessous de 28 °C. Malgré nos multiples demandes, le personnel de l’hôtel refusait systématiquement de mettre en marche le générateur, arguant que son utilisation était trop coûteuse. Nous avons dû batailler chaque soir pour que la climatisation soit réactivée, ce qui a ajouté un stress constant à notre séjour.

Le bruit était omniprésent et incessant. L’hôtel semblait être en pleine rénovation, et les travaux débutaient dès 6 heures du matin pour se poursuivre jusqu’à tard le soir. À cela s’ajoutait une activité frénétique liée aux rassemblements politiques qui se tenaient quotidiennement sur place. L’hôtel servait de point de rendez-vous pour des partis politiques, avec de la musique assourdissante, des discussions animées, et des véhicules bruyants. Les 4×4 crissant leurs pneus sur le carrelage participaient à ce vacarme constant, rendant impossible toute tentative de repos ou de détente.

Les installations elles-mêmes étaient mal entretenues. La piscine, pourtant annoncée comme un atout de l’établissement, n’était pas nettoyée régulièrement. Elle accumulait la poussière soulevée par les travaux alentours, ce qui la rendait inutilisable et peu attrayante.

Le restaurant de l’hôtel n’a pas su relever le niveau. Les prix affichés sur la carte ne correspondaient pas à ceux effectivement facturés, avec des majorations injustifiées sur la plupart des plats. En plus de cette pratique peu honnête, le choix des mets était extrêmement limité, réduisant encore davantage l’intérêt de manger sur place.

Malgré tous ces désagréments, nous avons été contraints de rester dans cet hôtel, faute de mieux. La période électorale entraînait une forte affluence dans la région, rendant les autres établissements complets. Ce séjour fut une expérience épuisante, marquée par un manque de confort, de tranquillité et de professionnalisme. Nous ne pouvons que déconseiller cet hôtel, qui s’est révélé bien en deçà des attentes les plus basiques.

LES LIENS