Tineghir, les Gorges du Todgha, du Dadès et des Roses – MAROC *
Tineghir, aussi orthographiée Tinerir, Tinghir ou Tinrhir, tire son nom du tamazight tinghir, signifiant « le lieu de la montagne », faisant référence à sa position à l’entrée des gorges du Todgha. Cette ville dynamique s’étend sur un territoire vaste et bénéficie de sa proximité avec les gorges du Todgha, une attraction majeure pour le tourisme. Sa richesse historique provient également des mines d’argent environnantes.
Autrefois, Tineghir était une escale cruciale sur la route des caravanes reliant Fès à Sijilmassa (Rissani), puis à Tombouctou. Ces caravanes étaient des convois commerciaux apportant une richesse importante à la région. Pour assurer leur protection lors de leur passage sur leurs terres, les tribus locales telles que les Aït Moghad ou les Aït Atta percevaient des taxes. Cette richesse était utilisée pour acheter des esclaves, qui ont grandement contribué à valoriser la palmeraie grâce à des travaux de terrassement. Les descendants de ces esclaves, les Harra Mourabitun (ou harratine), vivent toujours dans certains douars à l’extrémité de la palmeraie.
À une altitude de 1 300 mètres, Tineghir est un bastion de la culture berbère, résistant comme un village breton face à l’envahisseur. La résistance est désormais culturelle, avec la langue amazighe prédominante à Tineghir et un fort sentiment d’appartenance à la communauté berbère.
Située à la frontière entre le territoire Aït Atta, vers le djebel Sagho, et le territoire des Aït Hadiddou, qui s’étend jusqu’au Haut Atlas et Imilchil, la ville a été marquée par une importante colonie juive jusqu’aux années 1950. Intégrés dans la vie locale, ces membres constituaient une part importante des orfèvres, exploitant non seulement l’argent des mines locales, mais aussi l’or ramené de Tombouctou par les caravanes. Ils étaient renommés pour leurs bracelets dits « lune et soleil » (chems ou kmar en arabe).
À l’entrée de la ville, une nouvelle mosquée, sa médersa et même une galerie marchande témoignent de l’importance actuelle de la ville.
Tineghir est une ville stratégiquement construite en étages autour d’un promontoire, dominé par les vestiges d’une ancienne demeure du Glaoui.
Sa palmeraie s’étend sur 30 kilomètres, parsemée de petits ksour et kasbahs, et offre des balades aux touristes, révélant une organisation communautaire remarquable dans les champs et la gestion de l’eau.
En dehors de cette oasis verdoyante, alimentée par l’oued Todgha, l’eau se fait rare, rendant l’agriculture plus difficile qu’ailleurs dans la région. Malgré cela, les paysages environnants restent splendides.
À 15 kilomètres du centre de Tineghir, les gorges du Todra impressionnent par leurs falaises de calcaire plongeant vertigineusement jusqu’au lit de la rivière, creusées par l’oued Todra depuis des millénaires.
Ces gorges spectaculaires, haut lieu de fierté pour Tineghir, attirent de nombreux touristes étrangers, ainsi que des visiteurs locaux, notamment les amateurs d’escalade, séduits par leurs parois pouvant atteindre jusqu’à 300 mètres.
AÏT SIDI ALI OUBROUK
Aït Sidi Ali Oubrouk est un petit village niché à flanc de montagne, où prend source la rivière Agolzi.
Son charme réside dans son environnement minéral spectaculaire qui semble presque étouffer une petite palmeraie aux nuances de vert flamboyantes.
Pour rejoindre ce village, il faut emprunter une route qui se détache de la N10 juste avant Timatraouine.
Elle traverse une montagne sombre, striée par des nuances de rouge intense, offrant ainsi de magnifiques panoramas sur la vallée.
À l’approche du village, la beauté de l’ensemble et des maisons qui se fondent dans ce décor minéral ne manque pas de séduire les visiteurs.
LE MELLAH – QUARTIER AÏT EL HAJ ALI – Tineghir
Explorant les rues du quartier d’Aït el Haj Ali, l’ancien mellah de Tineghir, nous sommes transportés dans l’atmosphère authentique des villages du sud marocain, avec ses hautes bâtisses de pisé et ses ruelles sinueuses.
Nous avons la chance d’assister à la restauration de ce quartier historique, entreprise par l’association Mqorn avec le soutien financier de la Province et de la municipalité.
Ce projet de restauration vise à préserver le patrimoine architectural et culturel de la région.
En nous promenant, nous sommes invités à visiter un atelier de tissage de tapis. Accueillis chaleureusement, nous partageons un moment de convivialité autour d’un thé.
Pendant que la femme nous montre sa technique de filage de la laine, l’homme nous éclaire sur les différentes sortes de tapis, qu’ils soient berbères ou nomades, et sur les différentes matières utilisées, telles que la laine de chameau, de mouton ou d’agneau.
La kasbah du Cheikh Bassou, aujourd’hui transformée en l’hôtel Tombouctou, est un lieu remarquable à visiter.
Construit en 1944 après les guerres entre tribus, ce bâtiment est le meilleur exemple de kasbah de réception et de représentation.
En plus d’admirer l’architecture de la kasbah, vous pouvez également profiter des expositions d’art qui y sont souvent organisées.
C’est un endroit où l’histoire et la culture se mêlent harmonieusement, offrant aux visiteurs une expérience enrichissante.
LES POTERIES D’EL HART
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KASBAH DU PACHA EL GLAOUI
Départ ce matin pour la visite de la Palmeraie
La journée démarre avec une visite de la Palmeraie, et quoi de mieux pour commencer que de capturer quelques vues d’ensemble depuis le promontoire rocheux sur la colline d’Ighir n’Mehalt, près du ksar Tasga et non loin du ksar Tineghir. Cet endroit offre une vue imprenable sur la ville et la palmeraie du Todra.
La kasbah du Pacha El Glaoui, connue des habitants de Tineghir sous le nom de Taglaouit, est un site imposant. Couvrant une superficie de sept mille mètres carrés, elle se compose de deux bâtiments principaux. Le premier, appelé « la kasbah ancienne », a été érigé en janvier 1919 suite à la soumission de nombreux ksour des Aït Todra à la harka de Thami El Glaoui. Son emplacement stratégique sur la colline d’Ighil n’Mehalt était choisi par l’armée du sultan à chaque fois qu’elle arrivait dans la région.
Outre les deux grands bâtiments résidentiels, la kasbah comprenait également de nombreuses dépendances : un corps de garde, des espaces pour les exercices militaires et les festivités, des logements pour les hôtes, des écuries, des cuisines et des greniers. Un puits profond fournissait l’eau nécessaire à ses occupants.
Après l’indépendance du Maroc en 1956, la kasbah a été abandonnée, comme une trentaine d’autres kasbahs dans le sud marocain. Elle a subi les représailles de ceux qui avaient été exploités par Thami El Glaoui et qui avaient travaillé sans rémunération pour sa construction. La kasbah a été pillée, ses matériaux réutilisables ont été enlevés, et une partie a été réduite en cendres.
Plusieurs décennies plus tard, l’ensemble a été acheté par l’investisseur Mohamed Choukrani dans le but de le restaurer et de l’ouvrir au tourisme. Cependant, ce projet a été contesté par une partie des habitants de Tineghir, et jusqu’à présent, il n’a pas été réalisé. La kasbah du Glaoui reste donc dans un état de ruine avancé, témoignant de son histoire mouvementée.
LA PALMERAIE DE TOGHDRA – Tineghir
Après notre visite à la Kasbah, nous reprenons la voiture et traversons le lit de la rivière Todra sur un grand pont, puis nous tournons à droite pour accéder à Ait Belka, dans le ksar d’Afanour, la partie sud de la palmeraie du Todra.
Nous garons la voiture près du cimetière d’Afanour et poursuivons à pied jusqu’à la mosquée Ikalane. En chemin, nous croisons un vieil homme et des femmes portant leurs récoltes, qui nous indiquent gentiment la direction à suivre. Leurs salutations chaleureuses et leurs souhaits de bon voyage témoignent de l’hospitalité qui règne dans cette palmeraie, même si les sentiers labyrinthiques peuvent rendre la navigation un peu délicate.
MOSQUEE IKALANE
La mosquée-medersa Ikelane, au cœur de cette partie de la palmeraie, est un monument historique. Elle fut la première mosquée construite dans la région.
Abandonnée et en ruine, sa restauration a été entreprise par un ancien résident du ksar, Habib, avec le soutien financier de quelques voyageurs et de l’Hôtel Tombouctou.
À l’origine, le bâtiment remplissait quatre fonctions principales :
- Mosquée du quartier des Ikelane, l’un des quatre clans habitant dans le ksar Afanour.
- École pour les enfants du village.
- École supérieure formant une bonne partie des maîtres de Coran du sud marocain.
- Résidence d’étudiants venant de villages éloignés.
Elle a fonctionné comme école jusqu’aux années 1970 et comme mosquée jusqu’en 1998, avant d’être abandonnée. L’Association Afanour de Développement a tenté de restaurer le monument avec l’aide financière de la Commune de Tineghir et du secteur touristique de la ville, mais les ressources étaient limitées. Seul le toit de la salle de prière a pu être rénové.
En 2006, les fortes pluies ont provoqué l’effondrement d’un mur et d’une partie du toit de la salle d’ablutions, par manque d’entretien. Cependant, en 2007, l’Association a réussi à reconstruire cette partie grâce à la générosité d’un groupe d’architectes catalans.
La mosquée-medersa Ikelane est ouverte à la visite touristique depuis décembre 2007, et l’Association Afanour de Développement espère continuer sa restauration grâce aux contributions des visiteurs.
Le plan de la mosquée-medersa Ikelane, construite en partie sur une falaise et en partie sur une ruelle du ksar Afanour, est unique au Maroc, voire dans le monde entier. Cependant, elle présente les éléments classiques que l’on trouve dans la plupart des anciennes mosquées en terre crue des vallées présahariennes.
– La salle d’ablutions comprend un puits, une pièce pour chauffer l’eau dans un chaudron, un espace de stockage pour le bois destiné au feu, des zones pour les ablutions mineures (mains, bouche, nez, visage, bras, tête, oreilles et pieds) ainsi que des salles réservées aux ablutions majeures (lavage du corps entier après un rapport sexuel).
– La salle de prière abrite un mihrab orienté vers La Mecque, une niche pour le minbar d’où l’imam prononce le prône du vendredi, et un grand espace couvert de nattes pour la prière.
Le toit, fait de tiges de laurier rose teintées au henné et au khôl, est soutenu par de nombreux piliers. Une lucarne centrale, destinée à éclairer la salle, est surmontée d’une belle coupole.
– La terrasse servait à dispenser des cours et à appeler à la prière.
Il est rare de trouver un minaret dans les anciennes mosquées de la région présaharienne.
Trois chambres étaient destinées à loger les étudiants venant de villages éloignés.
Comme dans toutes les mosquées des vallées présahariennes, celle des Ikelane était exclusivement fréquentée par les hommes, le culte des femmes se déroulant dans les marabouts ou à domicile.
La décoration de la mosquée est singulière et comporte de nombreux éléments originaux, tels que des chaussons, des vêtements et d’autres objets ayant toujours appartenu à ces lieux.
La vue depuis la terrasse offre un panorama magnifique sur la palmeraie et les toits en pisé partiellement délabrés du ksar.
Nous reprenons la route en longeant toujours le fleuve vers l’est, en direction des gorges du Todgha. La route serpente au-dessus de la palmeraie et de la rivière Todgha, offrant encore une fois des points de vue spectaculaires. Nous nous garons tout au bout de la route, dans le quartier d’Ihjamen.
L’Oued Todra serpente ici entre collines et plaines désertiques, arrosant avec l’eau du Haut Atlas une vallée étroite qu’il transforme en un verger paradisiaque, regorgeant de palmiers, d’oliviers et d’arbres fruitiers.
Ce cours d’eau, également connu sous les noms de Todgha ou Toudgha, se fraye difficilement un passage entre les chaînes du Haut Atlas, formant ainsi les célèbres gorges du Todra, et il est alimenté en grande partie par la source souterraine de Tizgui. De là, il continue son parcours à travers l’intérieur d’une falaise, entre les dernières chaînes de montagnes, jusqu’à Tineghir. Ensuite, il se déverse dans la grande plaine, serpentant légèrement sur une vingtaine de kilomètres jusqu’à Agoudim n’Aiït Yazza. Malgré son importance, l’eau de l’Oued Todra est souvent absorbée par un grand nombre de canaux d’irrigation, ne parvenant généralement pas jusqu’à Ferkla, une oasis située à 50 km à l’est de Tineghir. Son lit traverse Ferkla pour finalement se jeter dans le Ghris, mais cela se produit uniquement lors de fortes crues et pendant quelques jours seulement.
Bien sûr, la palmeraie est l’une des premières choses à visiter dans la région. On peut aisément passer une demi-journée à explorer les détours de ses parcelles, séparées par des seguias qui les irriguent selon une répartition complexe des droits de l’eau, préservant ainsi un savoir-faire précieux. Dans une région si proche du désert, chaque goutte d’eau, qu’elle provienne de la pluie ou de la fonte des neiges, est précieuse.
La palmeraie du Todra, dense et étendue sur une largeur de 800 à 2000 mètres, est implantée dans le lit mouvant de l’Oued Todra. Elle est irriguée par un réseau de canalisations appelées tirgouine (pluriel de targua). Ombragée dans toute son étendue par une multitude de palmiers, elle abrite également, dans sa partie nord, une variété de vergers grâce à l’abondance d’eau, comprenant presque toutes les espèces d’arbres fruitiers : pommiers, poiriers, pruniers, abricotiers, cognassiers, grenadiers, figuiers, amandiers, pêchers, etc. Tous les légumes y sont également cultivés : tomates, menthe, haricots verts, courges, carottes, navets, fèves, ainsi que du raisin. En aval, avec la diminution de l’eau, on trouve davantage d’orge et d’amandiers, mieux adaptés à la sécheresse.
Dans la basse vallée, le débit de la rivière n’est pas suffisant pour alimenter toute la palmeraie.
Un système appelé nouba est alors mis en place, où chaque village ou ighrem bénéficie à tour de rôle de la quasi-totalité du débit restant de l’oued pendant un nombre de jours défini, généralement de deux à quatre, en fonction de l’importance du village et des champs à irriguer.
En dehors de ces périodes, l’irrigation est assurée par des puits collectifs, pouvant atteindre jusqu’à 60 mètres de profondeur, équipés de moteurs à gasoil. Les habitants se relaient pour utiliser ces puits et irriguer leurs champs.
Plus bas encore, en complément des puits, on trouve des fogaras ou khettaras, des canaux souterrains transportant l’eau sur plusieurs kilomètres à travers le plateau, reconnaissables en surface par la ligne des puits d’accès permettant leur construction et leur entretien.
LES GORGES DU TODGHA Tineghir
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BOUCLE Tineghir GORGES DU TOGHDRA ET DADES
La boucle entre les gorges du Todra et les gorges du Dadès est une option très intéressante pour les amateurs de 4×4, malgré le fait que la plupart des anciennes pistes de la région aient été goudronnées ces dernières années. Cette boucle offre environ trente kilomètres de piste relativement aisée, traversant des paysages spectaculaires d’une variété extraordinaire. Comptez un minimum de 3 heures pour le circuit complet, qui vous mène de Tineghir à Boulmane du Dadès.
DE TINGHIR A TAMTATOUCHT
La route de Tinghir à Tamtatoucht offre un paysage captivant, débutant par le départ d’Ait Sidi Ali Oubrouk et notre hôte Mohammed, qui nous a régalés d’un excellent repas la veille. En prenant la route d’Errachidia depuis le centre de Tineghir, nous tournons à gauche avant de traverser la rivière. Surplombant une fois de plus la splendide palmeraie, nous nous enfonçons dans les gorges du Todra.
Le canyon s’étend sur 18 km, offrant des vues impressionnantes, avant que la vallée ne s’ouvre, révélant quelques kasbahs et ksours aux teintes se mêlant harmonieusement à celles des roches environnantes.
Notre arrivée à Tamtatoucht nous accueille dans un village pittoresque, entouré de champs verdoyants et de montagnes aux nuances grises.
TAMTATOUCHT
Tamtatoucht, à seulement 35 km de Tineghir, marque un changement radical. Ici, plus de connexion 3G ou 4G, même le réseau Edge est absent. Les villages nomades et les kasbahs en pierre semblent loin de l’agitation de la ville. Nous entrons dans un autre espace-temps…
Quelques modestes habitations éparpillées, nichées au cœur d’un environnement naturel aux contrastes saisissants : une palette de couleurs allant du vert tendre des plantations au vert foncé des arbres fruitiers, du sable de la terre à l’ocre des montagnes environnantes. Rien ne viendra troubler votre quiétude ici…
Les habitants de Tamtatoucht sont des Berbères de la tribu Aït Merghad, qui ont réussi la transition du nomadisme à l’agriculture, du désert aux flancs du Haut Atlas, s’adaptant aux changements temporels et territoriaux. Autrefois, toute la communauté vivait dans une seule casbah, la « Tighremt », qui les protégeait des hostilités humaines et des rigueurs de la nature. L’esprit tribal les unissait pour former une force collective. Aujourd’hui, la vieille casbah est en ruine, ne laissant que des débris et quelques pans de murs comme vestiges d’un passé révolu.
Sur un autre mur délabré, la carte des pistes environnantes confirme que c’est bien ici que nous devons prendre le chemin vers le Dadès.
Approchant un groupe d’hommes observant attentivement le Raptor, nous demandons le chemin vers M’Semrir par les pistes. Ils nous indiquent le prochain carrefour à gauche, tout en nous mettant en garde contre les nombreuses pistes secondaires non répertoriées qui pourraient nous égarer. L’un d’eux propose même de monter sur le marchepied du véhicule pour nous guider, assurant qu’il rentrera à pied à travers la montagne. « Machi mochkil » (« pas de problème »), affirme-t-il. Nous déclinons poliment en le remerciant chaleureusement.
DE TAMTATOUCHT AUX GORGES DU DADES.
De Tamtatoucht aux gorges du Dadès, la route s’étire sur environ 5 kilomètres, offrant une vue splendide. En réalité, peu de chemins laissent place au doute quant à la direction à prendre. C’est toujours tout droit, enfin presque, car les pistes regorgent de virages en épingle à cheveux.
Les travaux sont en cours sur pratiquement toute la durée du trajet, mais le Raptor n’éprouve aucune difficulté à avancer tranquillement.
Dans ce plateau aride, quelques familles nomades Aït Merghad accompagnent leurs troupeaux. Dès qu’ils nous aperçoivent au loin, nous les voyons descendre à toute vitesse pour rejoindre la piste et demander quelques dirhams, parfois nous obligeant à nous arrêter pour éviter de les renverser.
Plus loin, les bergers nomades ne sont plus des Aït Merghad mais des Aït Atta, les zones de pâturage étant clairement délimitées entre tribus.
À une quinzaine de kilomètres de M’Semrir, la piste se transforme en route goudronnée.
Msemrir est un gros village doté d’un souk assez important le samedi. Nous nous arrêtons pour nous dégourdir les jambes et profiter de l’air frais de la montagne. Alors que nous flirtions avec les 30°C à Tineghir, il ne fait que 15°C ici.
Effectivement, nous attirions bien des regards : notre allure de touriste, avec appareil photo en main, se détachait de la tenue vestimentaire habituelle des habitants, vêtus chaudement de la tête aux pieds, alors que nous arborions shorts et chemises à manches courtes.
L’ambiance du marché est différente de celle des souks habituels, plus proche de celle d’Asni. Ici, aucun touriste n’est à l’horizon, nous permettant d’apprécier la vie du marché dans sa simplicité, sans artifices. On y échange des billets contre quelques kilos de graines, on s’y serre la main entre vieux amis, on grille des sardines servies dans du pain, et quelques têtes de chèvres cuisent au barbecue tandis que des hommes discutent. C’est une tranche de vie traditionnelle, captée dans un marché de montagne…
Après avoir longé le canyon de Tidirine en surplomb, nous amorçons notre descente vers la vallée du Dadès, passant à proximité de villages pittoresques tels que Tighadouine, situé de l’autre côté de la rivière.
Nous pénétrons alors dans les Gorges du Dadès
KELAAT M’GOUNA
La ville de Kelaa M’Gouna est renommée pour être le principal centre de production d’eau de rose au Maroc.
Située à 24 km à l’ouest de Boumalne du Dadès, elle se trouve dans la vallée du fleuve Dadès, à une altitude de 1450 mètres, ce qui offre un air plus frais aux visiteurs.
L’usine d’eau de rose, située au centre-ville, est une attraction populaire où les visiteurs peuvent découvrir le processus de production.
De nombreux distilleries et petits vendeurs d’eau de rose longent la route, mais la qualité peut varier.
Il est intéressant de noter que la fabrication d’un litre d’huile essentielle de rose nécessite trois tonnes de fleurs, ce qui explique la différence de prix avec les produits vendus dans les boutiques environnantes.
C’est ici que commencent véritablement la vallée des roses, du Dadès et la route des Mille Kasbahs.
Dans le village proche d’Azlag, des poignards traditionnels sont fabriqués.
LA VALLEE DES ROSES
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LIEN VERS LES PHOTOS De Tineghir et ses environs
J 461 LES POTERIES D’EL HARA- MAROC *
J 461 TINGHIR – LE MELLAH ET LES SOUKS- MAROC *
CAFE RESTAURANT AL HILAL TINGHIR *
J 462 TINGHIR – LA PALMERAIE- MAROC *
LE RESTAURANT DE L’HOTEL TOMBOUCTOU *
J 463 TINGHIR -LES GORGES DU TODGHA- MAROC *
VIDEOS De Tineghir ET DE SA REGION
AUTRES ARTICLES SUR LE MAROC A DISPOSITION :
LA GASTRONOMIE MAROCAINE
Toutes les informations, par région sur la gastronomie marocaine en suivant ce lien : LA GASTRONOMIE MAROCAINE
PLAT PALMIER ASNIF
Nous avons fait une pause déjeuner au restaurant Plat Palmier à Alnif, sur la route de Rissani à Tinghir. La terrasse était animée, avec des motards et quelques autres touristes attablés. Nos estomacs étaient prêts pour à peu près n’importe quoi à ce stade de la journée…
Cependant, nous avons été un peu déçus par le menu limité du restaurant. Seuls quelques plats étaient disponibles, et le service était assez lent. De plus, les portions étaient un peu moins généreuses que ce à quoi nous nous attendions. Nous avons remarqué que les plats au thon étaient particulièrement peu garnis, même si les prix étaient abordables.
Heureusement, le tajine Kalya à la dinde que nous avons commandé était bien servi et plutôt savoureux. Cela a compensé en partie notre déception. Nous gardons le sourire et restons ouverts aux surprises que la route nous réserve !
CAFE RESTAURANT AL HILAL TINGHIR
Nous venons tout juste de faire une pause au Café Restaurant Al Hilal à Tinghir. Face à la place principale, cet endroit semblait prometteur. Malheureusement, notre expérience ne correspondait pas tout à fait à nos attentes. Les plats manquaient de saveur et le service laissait à désirer. Les brochettes étaient grillées au charbon, mais nous avons trouvé que les frites étaient froides. De plus, nous avons dû attendre longtemps pour que tout le monde soit servi.
C’était une étape décevante, surtout après une journée bien remplie. Heureusement, nous gardons le sourire et restons optimistes pour la suite de notre aventure. Qui sait ce que nous réserve la prochaine découverte ?
COUSCOUS MAISON
Préparer un couscous en famille au Maroc est non seulement très facile mais aussi abordable !
Voici ce dont vous aurez besoin pour un délicieux couscous :
– 500 g de poulet pour seulement 30 MAD
– 500 g de merguez pour 25 MAD
– Environ 20 MAD de légumes frais
– 20 MAD pour la semoule
Si vous n’avez pas de barbecue pour les brochettes, pas de souci ! Vous pouvez en trouver un au souk de Tinghir pour environ 25 MAD.
Avec ces ingrédients à petit prix, vous pourrez savourer un délicieux couscous en famille sans vous ruiner !
REPAS OFFERT PAR FAHRID AIT SIDI ALI OUBROUK
Pour notre dernière soirée à Tinghir, nous avons été choyés par notre hôte, Fahrid à Ait Sidi Ali Oubrouk. Un repas délicieux nous a été offert, confirmant une fois de plus le sens de l’hospitalité marocaine.
Au menu, une savoureuse salade marocaine suivie de poulet grillé et de frites, puis une coupe de fruits en dessert. Chaque plat était préparé avec soin et était délicieux.
Nous tenons à féliciter chaleureusement ce propriétaire dont la propriété est magnifique. Les travaux en cours, notamment la construction d’une piscine et l’aménagement extérieur, promettent de rendre cet endroit encore plus accueillant. Nous avons même eu la chance d’assister à la plantation de deux nouveaux palmiers pendant notre séjour.
Nous recommandons vivement cette magnifique demeure à tous ceux qui cherchent un séjour confortable et authentique à Tinghir. Un grand merci à Fahrid pour son accueil exceptionnel !
RESTAURANT DE L’HÖTEL TOMBOUCTOU
Quoi de plus emblématique que de savourer un déjeuner au sein de la kasbah du Cheikh Bassou, désormais l’hôtel Tombouctou, où l’on peut contempler le bâtiment lui-même et découvrir des expositions d’art.
Érigé en 1944, une fois les conflits entre tribus apaisés, nécessitant le renforcement des habitations, cet édifice constitue le parangon même de la kasbah de réception et de représentation.
RESTAURANT LA SOURCE DES POISSONS SACRES
RESTAURANT ATLAS GORGES DU DADES BOULMANE DU DADES
ROSA EXPRESS
Après cette visite enrichissante, nous faisons une pause déjeuner dans un charmant restaurant snack à la sortie de la ville. Nous savourons nos plats sur une belle terrasse, aux côtés des boutiques de parfumerie et de produits à l’eau de rose.
Les salades composées, les brochettes de poulet et les tajines de poulet nous offrent un festin de saveurs marocaines authentiques. Et pour couronner le tout, les crêpes à la rose et au chocolat en dessert sont une véritable douceur.
C’est une expérience sensorielle inoubliable, où chaque détail nous plonge plus profondément dans la culture et les traditions de cette région marocaine.
RESTAURANT ATLAS DADES BOUMALNE DU DADES
Après une matinée à explorer les sentiers de la vallée des roses et les pistes de la vallée de Ighil M’Gouna, nous faisons halte à Boumalne pour le déjeuner. Devant le restaurant Atlas Dades, nous sommes attirés par sa façade accueillante et sa terrasse offrant une vue magnifique sur les montagnes environnantes.
La carte propose un large choix, et nous sommes agréablement surpris de trouver du couscous, une rareté en dehors du vendredi. Bastien, se sentant un peu fatigué, opte pour un sandwich au poulet, tandis que Margot, Nadège et moi-même choisissons respectivement un couscous et un tajine de poulet aux figues.
Le service est efficace et les plats sont délicieux, le tout pour une addition très raisonnable : 235 MAD seulement !
LES LOGEMENTS
MAISON CHEZ FAHRID– TINGHIR– MAROC
La Maison chez Fahrid, située à l’extérieur de Tinghir, dans un village de montagne à environ vingt kilomètres, offre un cadre magnifique et authentique. Protégée par un muret et gardée en permanence par Mohammed, elle assure sécurité et qualité d’accueil 24h/24, 7j/7.
La villa propose des prestations de haut niveau, avec notamment la construction en cours d’une piscine et l’aménagement extérieur en constante évolution. La décoration intérieure est raffinée, et l’équipement assure un confort optimal, bien que la maison ne dispose pas de télévision ni de connexion Wi-Fi.
Avec ses trois chambres, ses deux salles de bains, sa belle cuisine entièrement équipée, son vaste salon et sa spacieuse salle à manger, cette propriété figure sans conteste parmi nos coups de cœur.
RIAD DADES BIRDS– BOUMALNE DU DADES– MAROC
Le Riad Dades Birds est une charmante option d’hébergement entre Boumalne et Kelaa M Gouna. Avec ses chambres doubles et suites familiales, il offre une variété d’options d’hébergement. Le riad semble bien entretenu, avec un patio verdoyant et fleuri qui crée une ambiance agréable. La possibilité de déjeuner ou dîner sur réservation est un avantage appréciable, tout comme le petit déjeuner inclus. De plus, les deux chambres avec une salle de bains commune offrent une solution confortable pour les voyageurs en groupe.
LIEN VERS L’ANNONCE – RESERVATION EN DIRECT 2000 MAD pour 2 chambres 3 nuits
LES LIENS
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