Vervet vert, Callitriche Chlorocebus sabaeus #

Lors de notre visite à Bohico, un village traditionnel en Côte d’Ivoire, nous avons eu l’occasion d’observer le Chlorocebus sabaeus, également connu sous le nom de vervet vert ou singe vert. C’est un primate de taille moyenne appartenant au genre Chlorocebus de la famille des Cercopithecidae. Certains scientifiques pensent que tous les membres de ce genre pourraient appartenir à une seule et même espèce. Le terme « singe vert » peut aussi désigner Cercopithecus aethiops, ce qui peut prêter à confusion.
Le vervet vert se distingue par son pelage verdâtre et ses joues blanches. Les mâles possèdent un scrotum bleu pâle ou légèrement verdâtre. La longueur de leur corps varie de 40 à 60 cm, avec une queue pouvant atteindre 70 cm. Leur poids se situe entre 4 et 6 kg, les mâles étant généralement plus grands que les femelles. L’extrémité de la queue, le dos des cuisses et les favoris sur les joues sont d’un jaune doré, et ils n’ont pas de bande de fourrure sur le front, contrairement à d’autres espèces de Chlorocebus.
En termes d’habitat, le vervet vert vit en lisière des zones boisées et dans les savanes africaines, notamment du Sénégal et de la Guinée. Il est particulièrement abondant dans le parc national du Niokolo-Koba au Sénégal, où sa population est estimée à 30 000 individus. Il a également été introduit dans les îles du Cap-Vert, ainsi que dans les îles antillaises de Saint-Kitts, Niévès, Saint-Martin et la Barbade. On le rencontre dans un large éventail d’habitats boisés, allant de la forêt du Sahel très sèche aux forêts tropicales, ainsi que dans les régions côtières où il se nourrit de crabes et autres aliments de bord de mer.
Le vervet vert est diurne et passe son temps aussi bien au sol que dans les arbres. Il vit en groupes sociaux pouvant atteindre 80 individus, composés de quelques mâles, de femelles et de jeunes. Au sein de ces groupes, il existe une hiérarchie stricte pour l’accès à la nourriture et aux soins de toilettage. La gestation dure environ 160 jours, après quoi la femelle donne naissance à un petit qui atteint la maturité sexuelle entre 4 et 5 ans.
Son régime alimentaire en milieu naturel comprend des fruits, des feuilles, des racines, des graines et occasionnellement des œufs, de petits reptiles ou des oiseaux. Les vervets verts sont assez téméraires et cohabitent souvent avec les humains dans les grandes villes africaines, où ils rivalisent avec les chats, les rats et les oiseaux pour les déchets alimentaires. Ils peuvent être très agiles et voler de la nourriture laissée sans surveillance, parfois même pénétrant dans les maisons pour trouver des fruits ou des gâteaux.
Bien que ces singes puissent causer des problèmes, leur charisme auprès des touristes dissuade les autorités de prendre des mesures draconiennes contre eux. En général, la lutte se limite à interdire de les nourrir. Parfois, de jeunes vervets verts sont élevés comme animaux de compagnie, bien que cela implique souvent des pratiques telles que la castration et le limage des canines pour réduire leur agressivité. Cependant, ces animaux restent potentiellement dangereux et destructeurs en captivité, et leur détention est souvent interdite ou strictement réglementée dans de nombreux pays.
Cette rencontre avec les vervets verts à Bohico nous a permis d’apprécier leur intelligence, leur adaptabilité et l’importance de leur rôle dans l’écosystème local, notamment en tant que disperseurs de graines, contribuant ainsi à la régénération des forêts. Leur observation nous a offert un aperçu fascinant de la biodiversité et des traditions locales en Côte d’Ivoire.
🐒 Tableau des vervets observés (Chlorocebus spp.)
Taxon (nom scientifique & anglais) | Répartition principale | Traits distinctifs | Vos observations |
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Chlorocebus pygerythrus hilgerti — Masai Vervet Monkey | Afrique de l’Est : Tanzanie, Kenya, sud Éthiopie | Pelage gris-vert, face noire bordée de poils blancs, testicules bleus, pénis rouge | ✅ Tarangire NP (Tanzanie) : interactions sociales au sol, toilettage et vigilance <br> ✅ Masai Mara (Kenya) : nombreux singes vervets , comportements espiègles, morphologie typique <br> ✅ Murchison National Park. (Ouganda) : groupe actif, animation quotidienne dans le lodge <br> ✅ game drive à Ishasha– Queen Elizabeth National Park (Ouganda) : acrobaties arboricoles, interactions sociales, cris d’alerte distincts |
Chlorocebus sabaeus — Green Monkey / Vervet vert | Afrique de l’Ouest : Sénégal, Gambie, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau | Pelage vert-olive, face sombre, comportement plus terrestre, habituation à l’humain | ✅ Bohico (Côte d’Ivoire) : observation villageoise, pelage éclatant, interactions calmes <br> ✅ Soko– Bondoukou (Côte d’Ivoire) : vervets verts dans habitat naturel, comportement paisible <br> ✅ Réserve de Bandia au Sénégal. (Sénégal) : observation rapprochée lors d’un game drive, interactions interspécifiques avec oryx et antilopes <br> ✅ Crocodile Pool – Bakau (Gambie) : population libre, curieuse, cohabitation avec crocodiles <br> ✅ Bijilo Forest Park (Gambie) : groupe semi-habitué, nourrissage par les visiteurs, interactions amicales |
Chlorocebus tantalus — Tantalus Monkey | Afrique centrale et ouest : Nigeria, Cameroun, Togo, Ghana | Pelage plus brun, face noire, moins arboricole, stries faciales plus discrètes | ❌ Aucune observation confirmée — possible confusion avec sabaeus dans certaines zones côtières |
Chlorocebus aethiops — Grivet Monkey | Corne de l’Afrique : Éthiopie, Érythrée, Soudan | Pelage gris clair, face noire, plus arboricole, distribution restreinte | ❌ Non observé — absent des régions visitées |
Chlorocebus djamdjamensis — Bale Mountain Vervet | Montagnes du Balé (Éthiopie) | Espèce vulnérable, pelage sombre, très localisée | ❌ Non observé — espèce endémique de haute altitude |
Chlorocebus cynosuros — Malbrouck Monkey | Afrique centrale : RDC, Angola, Zambie | Pelage plus dense, face sombre, queue longue, comportement discret | ❌ Non observé — absent des zones visitées |
🧬 Notes taxonomiques
- Le genre Chlorocebus regroupe 6 espèces principales, parfois considérées comme une seule espèce avec plusieurs sous-espèces selon certaines classifications [1][2].
- Les vervets bleus (C. pygerythrus) sont les plus répandus en Afrique de l’Est et australe, tandis que les vervets verts (C. sabaeus) dominent en Afrique de l’Ouest.
- Les caractéristiques génitales des mâles (testicules bleus, pénis rouge) sont communes à tout le genre, mais particulièrement marquées chez C. pygerythrus.
Ces observations à travers différents parcs et réserves d’Ouganda, du Sénégal et de Gambie nous ont permis d’apprécier la diversité des habitats et des comportements des vervets. Leur présence dynamique et leur adaptabilité à divers environnements soulignent l’importance de la conservation de leurs habitats naturels pour garantir leur survie et le plaisir continu des visiteurs.
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