Boffa GUINEE Maritime *
Nous quittons Chez sister’s finalement plus tôt que prévu. Les conditions offertes par le logement ne nous conviennent pas (voir article en bas de page) et nous résignons à rejoindre de manière anticipée Boffa et la Guinée maritime
En chemin, nous ne manquons pour autant pas la visite de Ainguel et son fameux pont de pierre appelé ausssi pont de Dieu.
La piste jsuqu’à Télimélé est de bonne qualité, ce qui est surprenant. Peu de trous et de nids de poule, cela nous permet de rejoindre la ville en moins de 2 heures.
Depuis Aïnguel, nous rejoignons la N22, parcourant 110 kilomètres de pistes en un peu plus de 2h30. La piste est en bon état, une agréable surprise. Nous faisons une halte au bord de la route, près d’un village traditionnel de montagne.
Les paysages sont extraordinaires. À perte de vue, des forêts denses, à peine traversées par quelques rares pistes de latérite rouge. Le temps menace, l’orage approche, et nous espérons rejoindre Télimélé rapidement. Au bord de la route, quelques cavités, certaines habitées, dans une carrière de sable, attirent notre regard. Puis nous arrivons en vue de Télimélé
Mais l’enchantement est de courte durée. Dès la sortie de la ville de Télimélé, la piste est en bien pire état que celle qui nous a amenés ici. À nouveau, « Highway to Hell » résonne dans l’habitacle, à juste titre. Les pierres à franchir, les ravinements profonds, les flaques immenses se succèdent, avec en toile de fond le grondement de l’orage, les éclairs qui s’approchent inexorablement, et la pluie battante…
Nous arriverons tardivement à Fria, le temps d’un repas avant une bonne nuit réparatrice
FRIA
Fria, véritable enfant des mines de bauxite, se dévoile au loin avec son usine et ses trois imposants immeubles de la cité, perceptibles à plusieurs kilomètres avant d’atteindre la ville. Ces tours, d’une dizaine d’étages, semblent presque irréelles dans le paysage guinéen, évoquant curieusement les cités HLM de nos banlieues. Elles ajoutent une touche singulière à cette cité paisible, qui s’est doucement assoupie après la fermeture partielle de l’usine Rusal.
Cependant, depuis la reprise partielle des activités en 2018, Fria retrouve peu à peu espoir et vitalité. Ses habitants, d’une grande sympathie, incarnent l’âme chaleureuse de la région. Le véritable attrait touristique se niche en périphérie de la ville, notamment vers Tormelin.
Pour explorer Fria et ses alentours, vous pouvez solliciter l’expertise de Noël Gnimassou, qui se fera un plaisir de vous guider à travers sa région et même à travers le pays si vous le désirez. Vous pouvez le contacter sur place au ✆ 622 51 93 63 ou au 664 29 37 03, ou par e-mail à l’adresse ngnimassou@gmail.com. Une expérience authentique et enrichissante vous attend !
Parmi les choses dignes d’intérêt à visiter à Fria, notons les chutes de Bongoro et celles de Pago Pago. Malheureusement, en ce début de saison des pluies, elles sont encore à sec.
Les plages de Konkouré offrent une escapade rafraîchissante le long du fleuve, situé à moins de 5 km du centre-ville. Pour y accéder, on emprunte une piste sinueuse à pied ou en voiture, offrant en chemin de magnifiques panoramas sur le Konkouré et les plantations environnantes. Malheureusement, chaque année, les zones défrichées altèrent progressivement le paysage naturel.
Nous descendons cette piste cahotique jusqu’aux abords du fleuve. Un pont métallique d’une hauteur limitée nous empêche de poursuivre plus loin en voiture notre exploration de la zone. Nous garons notre véhicule et poursuivons à pied.
La rivière serpente à travers des paysages verdoyants, offrant une atmosphère paisible et rafraîchissante. Nous marchons sur des sentiers ombragés par les arbres, profitant de la brise douce et du murmure de l’eau. Le long du fleuve, nous apercevons même quelques pêcheurs locaux, s’affairant avec leurs filets.
Lors de notre balade le long du fleuve Konkouré , nous avons eu la chance d’observer un petit monarque (Danaus chrysippus), un papillon majestueux et fascinant. Ce papillon, également connu sous le nom de papillon tigre africain, est reconnaissable par ses ailes orange vif bordées de noir et ponctuées de taches blanches.
Le petit monarque est souvent aperçu dans les régions tropicales et subtropicales, où il se nourrit du nectar des fleurs sauvages. En flânant près du fleuve, nous avons pu admirer ce magnifique insecte volant gracieusement d’une fleur à l’autre, ajoutant une touche de couleur vive au paysage verdoyant.
Le papillon semble particulièrement attiré par les fleurs de l’asclépiade, une plante dont il dépend pour se nourrir et pour déposer ses œufs. Les chenilles du petit monarque, facilement reconnaissables par leurs rayures noires, blanches et jaunes, se développent en se nourrissant des feuilles toxiques de l’asclépiade, acquérant ainsi une protection naturelle contre les prédateurs.
Nous passons par des villages pittoresques où les habitants nous accueillent chaleureusement. La promenade nous mène à des points de vue panoramiques, offrant des vues imprenables sur le fleuve Konkouré et les collines environnantes. Nous nous arrêtons fréquemment pour prendre des photos et simplement apprécier la beauté naturelle de la région.
De retour sur Fria, nous décidons de nous rendre au marché local, un lieu vibrant et coloré où se mêlent les senteurs des épices, les couleurs des fruits et légumes frais, et l’agitation joyeuse des habitants. Le marché de Fria est un véritable centre névralgique de la ville, reflétant l’âme et le dynamisme de cette communauté minière.
En arpentant les allées étroites du marché, nous découvrons une grande variété de produits locaux. Des étals débordant de mangues juteuses, de papayes, de bananes plantains, et d’autres fruits tropicaux attirent notre attention. Les légumes frais comme les ignames, les patates douces, et le gombo sont également abondants.
Les vendeurs, toujours souriants et accueillants, nous invitent à goûter leurs produits et à découvrir les spécialités locales.
Le marché est également un lieu où l’artisanat local est à l’honneur. Nous y trouvons des textiles colorés, des bijoux faits main, et des objets en bois sculpté, parfaits pour ramener un souvenir authentique de notre passage à Fria.
Au-delà des produits alimentaires et artisanaux, le marché de Fria est un lieu de rencontre et d’échange. Les habitants y viennent non seulement pour faire leurs courses, mais aussi pour discuter, échanger des nouvelles, et renforcer les liens communautaires. Cette ambiance chaleureuse et conviviale nous fait sentir les bienvenus, et nous permet de mieux comprendre la culture et le quotidien des habitants de Fria.
TORMELIN
Pour rejoindre Tormelin depuis Fria, nous prenons la route menant à la N3 en direction de Boffa. Avant de partir, nous faisons le plein de boissons. Ce petit village recèle plusieurs sites d’intérêt, notamment les grottes de Cireyah et le lac Binton. Les trajets vers ces destinations offrent des vues spectaculaires, avec des falaises imposantes et des paysages vallonnés qui nous émerveillent.
L’accès au lac de Binton est particulièrement délicat. Plusieurs pistes y mènent, mais toutes sont compliquées avec des passages rocheux, caillouteux ou très étroits entre les branchages. Une montée particulièrement difficile oblige Enzo et Adèle à un détour supplémentaire pour nous rejoindre. Nous décidons à contre-cœur de rebrousser chemin. Le lac de Binton, formé par les deux bras du Rio Pongo, est un paradis pour les amateurs d’ornithologie, abritant une grande diversité d’oiseaux. Par le passé, le lac était également le théâtre d’une fête annuelle dédiée à la préservation des zones humides.
Pour atteindre les grottes de Cireyah, nous regagnons la nationale et l’asphalte. Aucune indication sur Maps, nous cherchons donc en fonction des indications obtenues la piste qui y mène. Les grottes se trouvent à environ 30 km de Fria et à 6 km de Tormelin. Pour s’y rendre depuis Fria, il faut emprunter une piste sur la gauche. Après avoir traversé un premier village, on atteint un deuxième village où l’on peut garer la voiture.
Avant de prendre cette piste, il est indispensable de demander l’autorisation aux anciens et aux autorités locales. Il est donc indispensable de contacter Elag Mustapha Camara au +224 628 47 12 74 avant d’explorer les grottes, afin de respecter les coutumes locales et de garantir une visite en toute sécurité. C’est lui qui prendra contact avec l’ancien du village.
Les grottes de Cireyah offrent un spectacle hors du commun, avec leurs rochers imposants évoquant des dolmens et leurs voûtes soutenues par d’énormes piliers. Nichées au cœur d’une végétation luxuriante, ces grottes se fondent harmonieusement dans le paysage. Une partie des grottes est facilement accessible, offrant la possibilité de se promener à l’intérieur comme dans une galerie. Le site semble faire partie d’un réseau de cavités rocheuses encore largement inexploré, ce qui le rend d’autant plus fascinant pour les aventuriers et les campeurs. Sur place, nous découvrons de nombreuses chauves-souris et un type d’araignée scorpion que nous réussissons à identifier.
Les grottes de Cyreiah, avec leur environnement sombre et humide, offrent un habitat idéal pour les araignées fouets. Elles se cachent souvent dans les recoins sombres et les fissures des parois de la grotte, sortant principalement la nuit pour chasser. Les visiteurs des grottes peuvent apercevoir ces arachnides lors de leur exploration, ajoutant un élément de mystère et de découverte à leur visite.
Les amblipiges sont des indicateurs écologiques importants, car leur présence témoigne de la qualité et de la stabilité de l’écosystème souterrain.
BOFFA
Après leur défaite face à Soundiata Keïta, fondateur de l’empire du Mali, les Sossos, autrefois sujets de l’empire du Ghana, ont entrepris une fuite désespérée vers le sud, le long du Rio Pongo. Coincés sur la rive, incapables de traverser le cours d’eau, ils ont établi le village qui est aujourd’hui connu sous le nom de Boffa.
Situé à l’embouchure du Rio Pongo, ce petit port a prospéré grâce au commerce triangulaire de la traite négrière. Dès 1874, l’administration coloniale y a établi un poste, suivi de missionnaires qui ont laissé leur marque, reposant aujourd’hui dans le cimetière local.
L’église catholique de Boffa, l’Eglise Saint Joseph, la plus ancienne de Guinée, est un point de repère emblématique de la ville. Chaque année, des milliers de fidèles convergent vers Boffa pour le pèlerinage marial, célébré dans un amphithéâtre à proximité. Coulon Katty, roi du Rio Pongo, avait confié à Faidherbe le soin de convertir ses trois fils vivant au Sénégal. Coulon Katty décédé, ceux-ci cédèrent à Faidherbe un terrain, où il fit construire une église en 1877. Après qu’un incendie l’eût ravagée, elle fut reconstruite, en pierre cette fois, en 1897. Toutefois, vous ne verrez aujourd’hui que l’église et son presbytère, construits tous deux en 1934. Le cimetière témoigne de l’histoire de ce lieu. Le parvis est aménagé pour accueillir des centaines de fidèles et un amphithéâtre permet dorénavant d’accueillir les pèlerins lors du pèlerinage de Boffa qui a lieu tous les ans quelques jours après Pâques. Des messes sont célébrées tous les matins. L’église est située sur les bords du Rio, à droite avant d’arriver à l’ancien bac.
L’un des éléments remarquables de ce site est le chemin de croix, un parcours spirituel qui recrée les différentes stations du chemin de croix de Jésus.
Le chemin de croix à l’Église Saint Joseph est constitué de plusieurs statues et tableaux disposés à divers endroits autour de l’église et dans ses environs. Chaque station représente un moment clé de la passion du Christ, de sa condamnation à mort jusqu’à sa crucifixion et son ensevelissement. Ces représentations permettent aux fidèles de méditer sur la souffrance et le sacrifice de Jésus, tout en suivant physiquement un parcours qui les mène à travers le site.
Le chemin de croix commence près du parvis de l’église et serpente à travers les jardins aménagés, offrant aux pèlerins une ambiance sereine et contemplative. Les statues et tableaux sont accompagnés d’une explication, aidant les visiteurs à mieux comprendre et ressentir chaque étape
Ce chemin de croix est non seulement un acte de dévotion personnelle mais aussi une manière de se connecter à la communauté de croyants qui, chaque année, viennent participer au pèlerinage marial de Boffa. L’aménagement du chemin de croix et de l’amphithéâtre à proximité permet d’accueillir un grand nombre de pèlerins, surtout lors des célébrations annuelles qui se tiennent quelques jours après Pâques. C’est un moment de grande ferveur religieuse où les fidèles se rassemblent pour prier, méditer et renouveler leur foi.
À Dominia, un village voisin, se trouve la première église anglicane de Guinée. Une balade à travers les rizières mène à la découverte des vestiges du port négrier, rappelant l’histoire mouvementée de cette région autrefois marquée par le commerce des esclaves.
Lors de notre séjour à Boffa nous avons eu l’occasion de déguster un délicieux plat traditionnel au Restaurant Marouf: le poisson braisé accompagné d’attiéké. Ce mets, très apprécié en Afrique de l’Ouest, est une véritable explosion de saveurs et un incontournable de la cuisine locale.
VILLAGE DE FARENGHIA
Sur la route de Colia, direction Conakry en sortant de Boffa, ce village est un ancien port négrier qui a gardé quelques traces de ce douloureux passé. Dommage que rien ne soit organisé sur place pour les découvrir. Les recherches archéologiques menées pendant plusieurs années pour essayer d’en découvrir un peu plus n’ont, semble-t-il, pas abouti à de grandes découvertes. Reste qu’une excursion dans ce village reculé vous permettra peut-être de percer le mystère de la pierre magique à trois pieds…
BEL-AIR
Nous quittons la résidence Le Goret Beau rivage pour explorer les environs. Cette partie de la côte est réputée pour ses plages magnifiques et encore sauvages
En effet Bel-Air est un véritable trésor naturel, et s’y rendre est grandement facilitée par l’excellent état de la route qui y mène. S’étirant sur 7 km le long de la côte ouest africaine, dans la préfecture de Boffa, Bel-Air constitue la plus longue plage de la Basse Guinée. Il faut néanmoins s’acquitter d’un droit d’entrée sur le site de 20000 FG sauf à y résider bien entendu
Le lieu est occupé par l’Hôtel Bel-air qui fut une référence de l’hotellerie dans la région. Malheureusement les années passent et la majorité des infrastructures sont en ruines. Une partie de l’hôtel est néanmoins en cours de rénovation.Les travaux de rénovation en cours laissent présager d’une infrastructure luxueuse dans un cadre idyllique.
La plage de sable fin est splendide avec ses flamboyants et palmiers dont quelques uns couchés pour le plus bel effet, ouvrant sur des rochers et des bateaux de pêche.
Cette étendue de sable fin blanc argenté offre un cadre idyllique pour se détendre et se reposer.
VILLAGE DE KOUKOUDE
À proximité de la magnifique plage de Bel-Air, à l’extrémité opposée par rapport à l’hôtel Bel-Air, se trouve Koukoudé, un charmant petit village de pêcheurs. Pour s’y rendre, il faut prendre à droite à l’embranchement situé juste avant Bel-Air et parcourir environ 20 minutes.
Koukoudé dégage une atmosphère authentique et pittoresque. Les cases des habitants les plus modestes sont construites en paille, et l’activité principale du village tourne autour de la pêche et du fumage des poissons, destinés à être expédiés jusqu’à Conakry.
en ce jour de vendredi les bâteaux sont pour la plupart rentrés et l’activité tourne essentiellement autour de la réparation des filets, des bâteaux et la mise en mer des derniers construits
Les pirogues colorées reposant sur le rivage créent un spectacle vivant et animé. Les étals de poissons séchés au soleil ou fumés dégagent une délicieuse odeur qui flotte dans l’air, témoignant de l’effervescence de la vie quotidienne.
L’huile de palme et la production de sel sont également des activités importantes dans la région, offrant de nombreuses opportunités de rencontres et de découvertes dans les villages environnants.
LAC DE KOBA
À seulement une heure de route du centre de Boffa, le lac de Koba s’impose comme une étape incontournable pour les amoureux de nature.. Bien que sa formation soit le fruit de l’ingéniosité humaine, avec la construction d’un barrage par Sékou Touré pour irriguer les rizières environnantes, le lac s’est parfaitement intégré à son environnement.
Le lac de Koba offre des paysages magnifiques et une biodiversité riche, il est entouré de montagnes et de forêts denses, créant une atmosphère sereine et isolée. Les eaux du lac sont limpides et paisibles, reflétant la beauté naturelle environnante. C’est un lieu idéal pour se détendre, se ressourcer et profiter de la tranquillité de la nature.
Les activités autour du lac de Koba incluent la randonnée, l’observation des oiseaux, la pêche et la navigation en canoë. Les sentiers de randonnée offrent des vues spectaculaires sur le lac et les montagnes environnantes. Les amateurs d’ornithologie peuvent y observer une grande variété d’espèces d’oiseaux.
Pour accéder au lac de Koba, il est conseillé de se renseigner auprès des habitants locaux ou de guides touristiques, car les pistes peuvent être difficiles et mal indiquées. Il est recommandé d’avoir un véhicule tout-terrain pour les trajets hors des sentiers battus. Le voyage vers le lac peut être aventureux, mais il est certainement récompensé par les vues époustouflantes et l’expérience unique de ce site naturel isolé.
C’est devenu un lieu de villégiature prisé, notamment des habitants de Conakry. Sur sa rive nord, trône une somptueuse demeure autrefois habitée par Lansana Conté, l’ancien président. Malgré son état de délabrement, elle vaut le détour, ne serait-ce que pour son emplacement en bordure du lac et la grandeur des lieux. C’est d’ailleurs là que repose l’ancien président. Sur la rive sud, l’Auberge du Lac offre un autre cadre enchanteur.
Le lac de Koba offre à ses visiteurs une expérience unique, avec la possibilité de faire de belles balades en bateau à pédales ou en pirogue, le tout dans un cadre naturel exceptionnel.
TABORIAH
Taboriah est l’un des ports de pêche les plus importants de la région, situé à seulement 5 km de Koba, au bout d’une route macadamisée en cul-de-sac. De nombreuses boutiques s’y sont installées, y compris à l’intérieur du port, qui fourmille d’activité. Les pêcheurs à quai en profitent pour réparer leurs filets, tandis que d’autres amènent leur pêche du jour, comprenant notamment de jolis crabes qui pullulent dans la région.
Pour rejoindre la plage de Kitikata, il est recommandé de s’adresser à un guide. Le meilleur endroit pour en trouver un est au niveau de la mosquée de Dérancé. La piste commence à droite, face à la mosquée. Il est important de ne pas s’y aventurer seul car, au-delà, les pistes se multiplient et aboutissent parfois à des culs-de-sac. Un bon véhicule tout-terrain est indispensable, avec de nombreux passages difficiles à prévoir : ornières profondes de plusieurs dizaines de centimètres, traversées de ponts en rondins, chemins escarpés en bord de rivière…
Mais l’effort en vaut la peine. Après avoir traversé une forêt, vous arrivez et pénétrez dans une zone de rizières. L’abord de la plage est caractérisé par de nombreux palmiers roniers et palmiers royaux. Vous longez la plage sur plusieurs kilomètres avant de retourner vers les rizières, puis en longeant la rivière. À ce point, nous sommes contraints de nous arrêter et de continuer à pied, un des ponts étant complètement détruit.
Nous arrivons tout d’abord sur la fabuleuse plage de Kitikata, aménagée par une association de jeunes. C’est un endroit charmant où vous pouvez parfois profiter de la musique des percussions. De plus, il est possible d’y faire du camping sauvage, en passant une soirée autour d’un feu de camp.
La plage est superbe, même si elle porte encore les séquelles d’un précédent dégazage de cargo.
Le Guêpier de Perse est un véritable bijou aviaire que nous avons eu la chance d’observer près de la plage Kitikata. Cet oiseau aux couleurs vives est une merveille pour les yeux, ajoutant une touche de magie à notre exploration de cette région pittoresque.
Nous avons eu également la chance d’observer une variété d’oiseaux, dont l’élégante aigrette à gorge blanche
L’aigrette à gorge blanche, reconnaissable à son plumage blanc immaculé et à sa gorge distinctement blanche, est une vision de grâce et de beauté. Elle se distingue par son allure élancée et ses mouvements fluides, que ce soit en marchant le long du rivage ou en s’envolant majestueusement au-dessus de l’eau.
Une impression de bout du monde émane de ce lieu, avec un village de tôle à proximité, dépourvu d’eau courante et d’électricité. Les villageois sont ravitaillés en eau une fois par semaine et doivent s’en contenter. Ici, on pêche et on ramasse des crabes non pas pour les vendre, mais pour se nourrir.
En conclusion, Kitikata est un endroit idéal pour les amoureux de la nature qui prônent l’autonomie, loin du tumulte de la ville. Et cela restera encore longtemps en l’état, car, comme on vous l’a expliqué, il faut être très bien équipé pour s’y aventurer.
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Boffa et de ses environs
J 692 FRIA Le fleuve Konkouré et le marché – GUINEE MARITIME
J 693 TOURMELIN Lac de Binton et grottes de Cireyah – GUINEE MARITIME
J 693 BOFFA EGLISE SAINT JOSEPH- GUINEE MARITIME
J 695 LE LAC DE KOBA GUINEE MARITIME
J 695 TABORIAH ET LA PLAGE DE KITIKATA GUINEE MARITIME
VIDEOS sur Boffa et ses environs
AUTRES ARTICLES SUR LA GUINEE A DISPOSITION :
La Cuisine Guinéenne
Toutes les informations, par région sur la gastronomie sénégalaise en suivant ce lien : La Cuisine Guinéenne
POISSON BRAISE A L’ATTIEKE – RESTAURANT MAROUF BOFFA
Lors de notre séjour à Boffa nous avons eu l’occasion de déguster un délicieux plat traditionnel au Restaurant Marouf: le poisson braisé accompagné d’attiéké. Ce mets, très apprécié en Afrique de l’Ouest, est une véritable explosion de saveurs et un incontournable de la cuisine locale.
Le poisson braisé est préparé avec des poissons frais, souvent du tilapia ou du capitaine, marinés dans un mélange d’épices locales, d’ail, de gingembre, et de citron. La marinade donne au poisson une saveur riche et piquante, qui est ensuite sublimée par une cuisson à la braise. La cuisson lente au feu de bois permet au poisson de développer une peau croustillante tout en gardant une chair tendre et juteuse.
L’attiéké, quant à lui, est un couscous de manioc typique de la Côte d’Ivoire, mais également apprécié dans d’autres pays de la région. Il est obtenu à partir de manioc fermenté, râpé, pressé et cuit à la vapeur. Sa texture granuleuse et son goût légèrement acidulé se marient parfaitement avec le poisson braisé, offrant un contraste agréable en bouche.
Le poisson braisé était servi avec des tranches d’oignon, des tomates fraîches, et des rondelles de citron, apportant une touche de fraîcheur et d’acidité. L’attiéké, quant à lui, était assaisonné d’une légère vinaigrette, rehaussant sa saveur naturelle. Ce plat est accompagné d’une sauce pimentée, ajoutant une note de chaleur pour les amateurs de sensations fortes.Le poisson braisé et l’attiéké incarnent l’essence de la cuisine africaine : des ingrédients simples, des saveurs authentiques, et une préparation qui met en valeur la richesse des produits locaux. Une expérience culinaire inoubliable qui reflète l’hospitalité et la générosité des habitants de la région.
LES LOGEMENTS
HOTEL RESIDENCE KALIFA SENKOUN FRIA
C’est par hasard que nous avons découvert la résidence Kalifa. La route depuis Télémélé jusqu’à Boffa était beaucoup plus longue que prévu, rendant indispensable une étape pour la nuit à Fria. Nous avions repéré l’hôtel Bowal, mais l’état des chambres et l’humidité présente sur les murs nous ont rebutés. À côté, la résidence Kalifa Senkoun nous est apparue comme une alternative mieux entretenue, bien que l’eau chaude y soit absente.
Les bungalows de la Résidence Kalifa, à l’inverse, sont propres. Les chambres sont climatisées, équipées de TV, frigo, et salle de bains avec eau chaude, bien que la pression soit faible, pour 300 000 FG. De plus, de belles chambres à 500 000 FG, incluant le petit déjeuner, sont également disponibles.
La résidence propose aussi un service de restauration qui nous satisfait pleinement. Les brochettes de lotte, à 90 000 FG, sont copieuses et bien garnies.
Le service est sympathique. Ils nous ont trouvé un bon mécanicien pour réparer le véhicule d’Enzo et ont été aux petits soins pour nous servir à table. De plus, cerise sur le gâteau, la résidence dispose d’une piscine, grande et profonde, idéale pour se rafraîchir.
RESIDENCE GORET BEAU RIVAGE
AUBERGE DU LAC DE KOBA
Quel merveilleux endroit ! Enfin, une auberge digne de ce nom, qui, malgré les difficultés, continue à assurer un service de qualité !
L’Auberge du Lac de Koba est un véritable coin de paradis situé au bord du lac Koba dans la préfecture de Boffa, en Guinée. Madame Adama, la propriétaire, a transformé cet endroit en un havre de paix, fleurissant toutes les allées qui mènent à chacun des bungalows d’une chambre (500 000 FG) ou aux suites de deux chambres avec salon (1 000 000 FG). Ces bungalows aux toits de paille offrent une expérience authentique et rustique.
Dès notre arrivée, nous avons été séduits par l’accueil chaleureux et convivial de Madame Adama. Son sens de l’hospitalité crée un cadre familial et intime, et nous avons tout de suite senti que nous allions passer un séjour mémorable.
L’auberge, nichée au cœur d’un domaine verdoyant de 4 hectares, offre une vue imprenable sur le lac Koba. Le panorama est à couper le souffle, surtout aux levers et couchers du soleil. Nous avons passé des moments magiques à admirer ces spectacles naturels depuis notre terrasse.
Les activités proposées sont nombreuses et variées : un terrain de pétanque, un filet de volley, des kayaks… il y en a pour tous les goûts ! Que ce soit pour se détendre ou pour s’amuser, chacun trouve son bonheur au bord du lac.
Et que dire de la restauration ! Madame Adama nous a régalés avec un choix impressionnant de plats de viande, de volaille, de poissons et de crustacés. Tout est cuisiné à la perfection et servi généreusement. Chaque repas était une véritable fête pour nos papilles. Les filets de boeufs cuits à point tout comme les brochettes nous ont permis de retrouver une cuisine qui sort de l’ordinaire des poulets yassa et des poissons attiéké ! Les calamars à l’ail sont divins tout comme le filet de capitaine servi avec une excellente salade de chou et carottes râpés
Les petits déjeuners sont eux aussi complets, ce qui n’était pas le cas jsuqu’à présent avec pain confiture, oeufs sur plat et omelette, thé café et même chocolat
En conclusion, cette auberge est notre coup de cœur absolu. Elle surpasse de loin toutes les étapes précédentes de notre voyage ! Nous recommandons vivement ce petit bijou pour une escapade inoubliable.
LES LIENS
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