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J186 – DE CHEFCHAOUEN A AL HOCEIMA

J187 – VISITE DE AL HOCEIMA LA PERLE DE LA MEDITERRANEE

J188 – LE PARC NATUREL D’AL HOCEIMA

DE CHEFCHAOUEN A AL HOCEIMA

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Nous partons à l’aube pour traverser le Rif en direction d’Oued Laou, puis nous empruntons la route en corniche jusqu’à Al Hoceima.

La montagne est paisible à cette heure matinale. Quelques femmes portant des charges sur leur dos, quelques ânes avançant lentement, et des enfants se rendant à l’école à pied le long de la route, parcourant probablement plusieurs kilomètres…

La route en corniche entre Oued Laou et Jepah est plutôt monotone : des descentes à 10 %, des montées à 10 %, des virages et des épingles sur plusieurs dizaines de kilomètres sans vraiment offrir de points de vue spectaculaires.

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Notre premier arrêt à Jepah nous permet d’assister au retour de pêche. Il n’y a pas beaucoup de poissons, à part une quantité impressionnante de sardines, mais les images colorées sont magnifiques.

Nous reprenons la route et décidons d’explorer une piste censée nous mener à un point de vue sur la Méditerranée. La piste est praticable uniquement pour les 4×4, bien que nous croisions quelques vieilles Mercedes et une vieille Citroën qui semblent s’en sortir.

Malheureusement, nous ne trouvons pas de point de vue sur cette piste, mais nous apprécions le trajet sur ce chemin étroit, offrant des vues impressionnantes sur le précipice.

Les paysages deviennent plus variés et plaisants avant d’arriver à Al Hoceima. Enfin, nous atteignons notre appartement, depuis le parking duquel la vue sur le port est tout simplement magique.

AL HOCEIMA

En matinée, nous entamons la visite d’Al Hoceima, surnommée la perle de la Méditerranée pour ses magnifiques baies.

Nous débutons au nord, à l’entrée du Parc naturel d’Al Hoceima, avec la plage Rmod et ses récifs. La vue sur le parc naturel d’un côté et sur la plage et la ville de l’autre est tout simplement splendide. De là, un escalier d’une petite centaine de marches nous conduit à un autre point de vue, depuis un mirador.

Un peu plus loin, le panorama depuis Sidi Abid, sur la ville et la corniche Morro, est également à couper le souffle.

Ensuite, nous nous rendons sur le promontoire de la Punta Morro pour admirer la vue sur la baie au nord d’Al Hoceima, ainsi que sur le petit village d’El Penon de Alhucemas, perché sur un rocher tel un navire partant à la dérive. Cette région, appelée par les Rifains du nord du Maroc l’île de Nekkor, est revendiquée par le Maroc mais reste officiellement espagnole.

De retour en ville, nous déambulons à travers les boutiques au cœur des souks, pour une immersion dans l’ambiance locale.

LA VISITE DE LA VILLE

La fondation de la ville balnéaire d’Al Hoceima remonte au IXe siècle, mais son histoire moderne commence véritablement à être documentée à partir de 1920, lorsque le général espagnol Sanjuro s’y installe. En 1956, la ville obtient son indépendance vis-à-vis de l’Espagne et devient marocaine. À ce moment-là, les autorités décident de développer le tourisme méditerranéen en mettant en avant sa magnifique baie et ses plages. En 2004, la région est touchée par un terrible séisme, mais la ville, reconstruite depuis, affiche aujourd’hui une nouvelle vitalité. Bien qu’elle présente une baie agréable bordée par le Rif, elle n’a pas encore atteint le niveau de développement et de confort qui lui était initialement destiné.

Al Hoceima est une ville côtière située au nord du Maroc, entre la côte de la mer Méditerranée et la chaîne de montagnes du Rif. Elle est réputée être l’une des plus grandes stations balnéaires d’Afrique du Nord et figure parmi les endroits les plus propres et les plus sûrs parmi les villes marocaines, attirant ainsi les touristes depuis de nombreuses décennies.

En 1925, les Espagnols se sont installés à Al Hoceima, y construisant des maisons, des écoles et des hôpitaux près de la côte. La ville a progressivement évolué et sa population était principalement composée de soldats espagnols et de leurs familles. À cette époque, elle était connue sous le nom de Villa Alhucemas, un nom dérivé de l’arabe Huzama. En 1955, après l’indépendance du Maroc, le gouvernement marocain a renommé la ville Al Hoceima, une ré-arabisation du nom espagnol, qui avait déjà une origine arabe. À la fin des années 1950, le Maroc était sous contrôle militaire, et la ville a été le théâtre de troubles civils entraînant un niveau de pauvreté important.

Dans les années 1960, un nombre considérable de Marocains d’Al Hoceima ont été contraints d’émigrer, la plupart vers les Pays-Bas, la France et la Belgique.

Avec le temps, l’économie locale a commencé à se redresser, et les habitants ont entrepris de peindre et de colorer leurs maisons en bleu et en blanc, les couleurs du ciel et de la mer, une tradition qui perdure encore aujourd’hui. En 2007, le maire de la ville a même décidé que tous les habitants devaient adopter ces couleurs pour renforcer l’identité traditionnelle de la ville. Actuellement, l’économie locale repose principalement sur le tourisme et la pêche, et la population compte environ 90 000 habitants.

Bien que l’indépendance ait apporté des changements significatifs à Al Hoceima, les influences espagnoles demeurent évidentes dans la langue et l’architecture de la ville.

En se promenant dans les rues, on découvre la place Mohammed VI, ornée de fontaines au niveau du sol qui s’illuminent le soir et la nuit, ajoutant ainsi une touche de charme à la ville.

El Peñón de Alhucemas, cette petite île fortifiée, se dresse nettement à l’horizon. Outre les plaisirs de la plage et de la détente, nous vous recommandons vivement de visiter le parc national d’Al Hoceima, établi en 2004, couvrant une superficie de 480 kilomètres carrés, dont 196 kilomètres carrés sont en mer. Le concept de tourisme rural y a été introduit, et bien qu’il soit encore émergent, il offre une façon très plaisante de découvrir la ville.

Al Hoceima est ornée de superbes plages, qu’elles soient de galets ou de sable, telles que Cala Iris, Bades et Torres. La plage de Quemado, la plus grande et sans doute la plus prisée, est souvent bondée, surtout en été. Ici, vous pouvez imprégner l’atmosphère authentique du Maroc et, pendant la saison estivale, louer des pédalos pour une aventure sur l’eau.

Une autre merveille est la plage Thara Yousse, une plage de galets paisible, bien qu’elle ne dispose pas de services ou d’infrastructures. Enfin, en suivant la promenade, vous découvrirez une plage pittoresque nichée dans une baie entre des falaises rocheuses, nommée Plage Calabonita.

BAIE D’AL-HOCEIMA

La baie d’Al-Hoceima, surnommée la « perle de la Méditerranée », se dessine comme un demi-cercle allant du massif des Bokkoyas à celui des Beni Bou Idiz. Elle est ornée de magnifiques plages et criques, offrant un sable de qualité et des eaux turquoise. Un point de repère notable est le peñón Alhucemas, l’un des trois îlots sous souveraineté espagnole, qui marque avec Ceuta et Melilla les dernières traces de leur présence au Maroc. La vue panoramique qui s’offre depuis la baie constitue la principale attraction de la ville. Les fonds marins, également exceptionnels, raviront les plongeurs en quête d’aventure sous-marine.

PLAGE QUEMADO

Au pied de la falaise éponyme et bordant la ville, la plage Quemado est réputée pour ses eaux turquoise, son sable fin et sa vue panoramique sur les montagnes environnantes. En tant que plage la plus accessible, elle attire beaucoup de monde en été.

Il est recommandé de s’y rendre tôt le matin pour profiter de la tranquillité du lieu. De nombreuses activités nautiques sont proposées, telles que le jet ski, le ski nautique, la plongée et le kayak. Cependant, pour une expérience plus paisible, la Cala Bonita, située au sud, offre l’avantage d’avoir un terrain de camping du même nom à proximité.

PARC NATIONAL D’AL HOCEÏMA

Le Parc National d’Al Hoceima est situé au nord du Maroc, le long de sa côte méditerranéenne, à 150 km environ à l’est du détroit de Gibraltar, à proximité de la ville d’Al Hoceima (4°N, 35°14’N).

Retrouvez l’article sur le Parc National d’Al Hoceima

VIDEO D’AL HOCEIMA ET SES ENVIRONS

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