Les secrets de Dschang : histoire, culture et paysages CAMEROUN +

Après avoir quitté Bafoussam, nous empruntons la chaussée nationale qui relie la capitale régionale à Dschang, un trajet de près de cinquante kilomètres au cœur des hauts plateaux ouest-camerounais.
Nous quittons Bafoussam en prenant la nationale 6 en direction de l’ouest, franchissant successivement des collines où la terre, rouge comme de la rouille, révèle l’abondance de ses oxydes de fer et de kaolinite
Les collines sont tapissées d’hectares de maïs, de haricots et de bananiers : chaque parcelle, exploitée de manière serrée, témoigne d’une agriculture vivrière et commerciale essentielle au bassin
La route, asphaltée et entretenue, incite à la vitesse, mais la prudence reste de rigueur : piétons, cyclistes et vendeurs ambulants peuvent surgir à tout moment, tandis que les ornières creusées par les pluies tropicales ponctuent la chaussée
À plusieurs reprises, notre 4×4 doit manœuvrer pour éviter des sections rendues impraticables, rappelant que, malgré l’entretien, la piste demande vigilance et bonnes capacités tout-terrain
Arrivés sur les hauteurs de Dschang, notre regard est d’abord capté par l’Université, imposant campus érigé en 1993, qui abrite aujourd’hui des facultés d’agronomie, d’économie, de sciences naturelles et de lettres
Cet ensemble moderne, paré de bâtiments blancs et de toits plats, symbolise la mutation de Dschang d’un centre agricole colonial à un pôle académique majeur.
Fondée en 1903 par les autorités allemandes, Dschang remplace alors Fontem comme siège d’un district militaire
Son nom, contraction de « Tsah Tsang » signifiant « différend », renvoie à la querelle ancienne entre deux chefferies rivales, qui cédèrent finalement la région aux colons . Après un mandat britannique (1916–1920), Dschang passe sous administration française jusqu’à l’indépendance en 1960, puis devient chef-lieu de la Menoua avant de voir ses prérogatives régionales transférées à Bafoussam .
Malgré son statut universitaire, Dschang reste une bourgade paisible : les marchés hebdomadaires offrent des fruits juteux, des tissus traditionnels et de l’artisanat local, tandis que la vie s’organise autour de petites structures, qu’il s’agisse de restaurants familiaux ou de briqueteries artisanales
La ville-rue se prolonge à l’infini, bordée de jardins de légumes en péri-urbain et de plantations de café Arabica menacées par l’étalement urbain
Situé au bord du Lac Municipal, le musée est inauguré en 2010 dans le cadre de la Route des Chefferies
Son architecture se distingue par ses huit colonnes monumentales et ses deux toits coniques, œuvre de Sylvain Djache Nzefa, qui mêlent modernité et références africaines . Sur 1 200 m², cinq salles thématiques (origines, forêts, littoral, zones soudano-sahéliennes, Grassfields) retracent l’histoire et la diversité des peuples camerounais, tandis que des expositions temporaires offrent un regard renouvelé sur la mémoire nationale
Le Lac Municipal, retenue d’eau créée dans les années 1960, couvre environ 40 hectares à 1 380 m d’altitude et forme un écrin de tranquillité en plein centre urbain
Bordé de bananiers, de manguiers et d’avocatiers, il abrite plus de soixante espèces d’oiseaux, dont des migrants paléarctiques et des résidents locaux, offrant un spectacle permanent aux ornithologues amateurs
Le Pont du Plaisir, enjambant le lac, devient le lieu prisé pour le coucher de soleil : lorsque le ciel embrase l’horizon, les eaux miroitantes renvoient un kaléidoscope de couleurs, point d’orgue d’une journée riche en découvertes.
Chutes de Mami Wata : un spectacle naturel empreint de mystère
À vingt kilomètres à l’ouest de Dschang, dans le petit village de Fongo-Tongo, un site naturel d’une beauté saisissante attend les visiteurs : les chutes de Mami Wata.
Dès l’entrée du site, une forêt luxuriante enveloppe les voyageurs d’une atmosphère presque mystique. Cette forêt est sacrée, et la chasse y est formellement interdite, ce qui a permis à la faune locale de prospérer.
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RESTAURANT ZANZIBAR – DSCHANG

Nous nous installons à l’intérieur, lovés dans les larges fauteuils en velours anthracite, sous la lumière tamisée qui fait scintiller les luminaires géométriques et réchauffe le décor moderne. La carte, volontairement restreinte, nous invite à choisir entre hamburgers, poulet frit, grillé ou DG. Margot et Nadège opèrent un changement radical de nos habitudes en optant pour le hamburger de poulet : deux vraies escalopes, tendres et juteuses, posées dans un bun moelleux, accompagnées d’une fine tranche de tomate et d’un lit de salade croquante. Nous les voyons savourer chaque bouchée, appréciant le contraste inattendu entre le croustillant léger de l’escalope panée et la douceur du pain, un plaisir simple et réconfortant qui, de retour en France, nous fera redécouvrir le sandwich sous un jour nouveau.
Bastien, de son côté, choisit un poulet rôti en sauce, enrichi de plantains mûrs. Les morceaux, dorés à souhait, sont baignés dans une sauce épicée à la tomate, dont les reflets carmin se reflètent sur les plantains fondants. Chaque tranche de plantain, doucement confite, apporte une note sucrée qui adoucit la puissance de la sauce, tandis que la peau du poulet, croustillante, libère un parfum fumé qui emplit l’air.
Pour ma part, je reviens au Poulet DG, où les frites de pomme de terre, mêlées à la sauce rouge profonde et aux quartiers de volaille, créent une nouvelle expérience sensorielle : les bâtonnets, d’abord croquants, s’assouplissent sous l’onctuosité du jus épicé et deviennent le compagnon idéal de chaque morceau de poulet. Cette association, si éloignée de nos standards français, nous surprend agréablement et nous convainc que le mariage de textures peut révéler des saveurs insoupçonnées.
Autour de nous, les conversations s’animent, le cliquetis des couverts rythme l’atmosphère chaleureuse, et nous regrettons seulement que les bières servies ne soient pas plus fraîches. Lorsque vient l’addition — 12 500 FCFA pour quatre — nous sourions, conscients d’avoir vécu un véritable moment de partage et de découverte. De retour en France, l’idée de reproduire ces instants gourmands nous enchante : réinventer le burger avec de vraies escalopes, associer plantains et sauce épicée, mêler frites et jus de poulet rôti… autant de pistes qui promettent de bousculer nos habitudes culinaires et de prolonger l’esprit créatif de Zanzibar à Dschang.
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J 1023 LES CHUTES DE MAMI WATA DSCHANG REGION OUEST CAMEROUN
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