Nous quittons Ronda et prenons la route vers Tarifa, traversant la magnifique Serranía de Ronda. La route serpente à travers des forêts luxuriantes et des montagnes imposantes, nous menant par des pics spectaculaires et des vallées profondes. Chaque virage dévoile des vues panoramiques époustouflantes et nous faisons halte dans des villages blancs pittoresques, chacun avec son charme unique.

La Serranía de Ronda, nichée entre le Campo de Gibraltar, la Costa del Sol occidentale, la Hoya de Málaga, la Depresión de Antequera et la Sierra de Ubrique, est bien plus qu’une simple chaîne de montagnes. C’est un plateau au cœur de la ville, un refuge pour les villages du Genal, un corridor naturel dans le Guadiaro, et une porte d’entrée vers Malaga à travers les vallées du Turón et du Guadalteba.

Nous traversons le plateau et les vallées du nord, où s’étendent des forêts de chênes verts et des pâturages à perte de vue. En descendant vers le sud, nous sommes entourés de forêts de châtaigniers, de lièges, de chênes verts, de chênes gallois et de pins majestueux.

Au centre de cette région, nous grimpons jusqu’à un sommet couronné de sapins espagnols centenaires et de chênes gallois. De là, nous avons une vue panoramique qui s’étend de la Sierra de las Nieves jusqu’au Guadalhorce et à la côte. Cette tour de guet naturelle nous offre une vue imprenable sur les terres de Malaga, la Serranía de Cadix et même la campagne sévillane. La sensation de dominer ce paysage pittoresque est une expérience inoubliable pour nous, voyageurs aventureux, en quête de beauté et de découverte.

La Serranía est bien plus qu’une simple région géographique. C’est un monde à part, où chaque ville, chaque vallée et chaque chaîne de montagnes semble imprégnée de légendes et d’histoires fascinantes. Ce paysage cache jalousement sa richesse naturelle, tout en étant le théâtre d’une histoire vivante incarnée par ses habitants.

Nous explorons les villages de Genal à Guadiaro, de Montecorto à Cuevas del Becerro, où les habitants tirent leur subsistance de la sylviculture, de l’agriculture, de l’élevage et du commerce. Chaque jour, ils façonnent un miracle quotidien de richesse. Nous découvrons que les montagnes de Cortes de la Frontera sont célèbres pour leur liège, tandis que le Genal est réputé pour ses châtaignes. Les Dehesas produisent des céréales et des glands qui sont transformés en délices de charcuterie ibérique à Arriate, Ronda, Montejaque et Benaoján.

Les plantes aromatiques de la région, recherchées pour leurs parfums exquis, embaument l’air. Nous admirons comment le bois de la Serranía est façonné en magnifiques meubles par les artisans locaux. Ces trésors artisanaux sont exposés dans les arcades pittoresques, les manoirs en fer forgé et en pierre, et même dans les anciens palais de la ville de Ronda. Cette touche de tradition et d’élégance ajoute une dimension supplémentaire à la beauté naturelle de cette région.

Chaque coin de la Serranía dévoile un fragment de son histoire et de sa culture, et nous nous laissons porter par les récits des habitants, ressentant la profonde connexion entre leur vie quotidienne et la richesse de ce territoire.

Atajate, un petit village aux maisons blanches, constitue notre premier arrêt depuis Ronda en direction du sud. Cette commune, d’origine arabe et abritant seulement 150 habitants, est la moins peuplée de la province de Malaga. Perché à 745 mètres d’altitude, Atajate offre des vues spectaculaires sur son environnement naturel splendide.

Grâce à sa situation privilégiée et à ses paysages environnants, Atajate est le point de départ de nombreuses randonnées merveilleuses. En nous aventurant sur les sentiers pittoresques, nous découvrons un paradis pour les passionnés de plein air, avec des panoramas à couper le souffle à chaque détour. Les chemins serpentent à travers des forêts luxuriantes, des collines ondoyantes et des vallées profondes, offrant une immersion totale dans la nature.

À chaque pas, nous ressentons la tranquillité et la beauté sauvage de la Serranía de Ronda, et nous nous laissons captiver par les récits des habitants qui nous parlent de leur village avec fierté. Atajate, avec son charme discret et son cadre enchanteur, est bien plus qu’un simple arrêt sur notre route. C’est une invitation à ralentir, à savourer chaque instant et à apprécier la simplicité et la splendeur de la vie en montagne.

L’église de San José, datant du XVIIIe siècle et réformée un siècle plus tard dans un style baroque, constitue un autre point d’intérêt fascinant dans ce village. Nous nous arrêtons pour admirer sa division en trois nefs, séparées par des arcs en plein cintre reposant sur des piliers robustes. La façade extérieure conserve encore une partie en brique de style renaissance, probablement l’exemple architectural le plus ancien de la commune. La tour, de structure carrée, se compose de quatre parties, la dernière étant octogonale et surmontée d’un petit toit de céramique et de brique rouge.

Après cette visite, nous poursuivons notre route en direction de Gaucín. À chaque virage, le paysage nous récompense par des vues panoramiques impressionnantes sur les montagnes. Le vert des chênes rouvres, des chênes-lièges et des châtaigniers prédomine, créant une mosaïque naturelle saisissante.

Les villages blancs de la Vallée du Genal apparaissent soudainement, nichés dans ce paysage comme des pierres précieuses. En parcourant leurs rues étroites et sinueuses, nous ressentons le poids de l’histoire, chaque coin évoquant la tradition arabe andalouse qui remonte à la dynastie musulmane en Andalousie. Les maisons blanches, les ruelles pavées et les places ombragées conservent l’âme de cette époque, offrant aux voyageurs une immersion authentique dans un passé riche et fascinant.

Algatocín, situé en bordure de la route, sait captiver notre attention dès le premier regard. Sa structure urbaine particulière, héritée des peuples berbères qui ont fondé le village, présente une physionomie échelonnée qui s’adapte harmonieusement aux pentes du terrain. Cela crée une image pittoresque de volumes blancs se détachant sur un fond verdoyant de châtaigniers, de chênes verts et de chênes-lièges.

En nous promenant dans les rues d’Algatocín, nous découvrons un village qui semble suspendu dans le temps. Les maisons blanches, disposées en terrasses, reflètent la lumière du soleil, contrastant magnifiquement avec le vert intense de la végétation environnante. Chaque coin de rue nous révèle une nouvelle perspective, une nouvelle vue panoramique sur les vallées en contrebas et les montagnes à l’horizon.

L’influence berbère est palpable, non seulement dans l’architecture, mais aussi dans l’agencement des rues et des places. Les ruelles étroites et sinueuses nous invitent à explorer, à découvrir les secrets de ce village enchanteur. Les habitants, chaleureux et accueillants, partagent avec nous des histoires et des traditions qui enrichissent encore notre expérience.

Algatocín n’est pas simplement une étape sur notre route, mais une véritable découverte, un lieu où la beauté naturelle et le patrimoine culturel se rencontrent pour offrir une expérience de voyage inoubliable.

L’église paroissiale Nuestra Señora del Rosario se dresse fièrement au-dessus du village blanc d’Algatocín, couronnée par une brillante calotte de mosaïques bleues. Nous nous arrêtons un moment pour admirer cette église majestueuse, dont l’architecture se détache magnifiquement sur le ciel andalou.

Quelques kilomètres plus au sud, nous arrivons au Mirador del Genal, un arrêt incontournable sur notre itinéraire. Ce véritable balcon sur la vallée de la rivière Genal nous offre un panorama sans égal. Nous restons émerveillés devant la beauté de la nature environnante et les villages qui parsèment le paysage.

Depuis ce point de vue privilégié, nous observons les villages blancs d’Alpandeire, Faraján, Jubrique et Genalguacil, chacun semblant suspendu dans le temps. Le sommet du pic Torrecilla se dessine à l’horizon, et, par temps clair, nous apercevons même le rocher de Gibraltar.

Le Mirador del Genal nous permet de contempler la splendeur de cette région, où chaque détail du paysage raconte une histoire. Nous prenons le temps d’apprécier la tranquillité et la grandeur de ce cadre naturel exceptionnel, une véritable invitation à la réflexion et à l’émerveillement.

Plus au sud, sur les flancs de la Sierra del Hacho, nous découvrons Gaucín, surnommé à juste titre le « Balcon de la Serranía ». Ce village blanc offre des vues à couper le souffle sur la Sierra Crestellina, la vallée du Genal et même la Méditerranée scintillante au loin.

Depuis Gaucín, nous contemplons le paysage et imaginons les siècles d’histoire qu’il a traversés. Le château del Aguila, dominant fièrement le village, a servi de point de défense stratégique depuis l’époque romaine. En nous promenant à travers les rues de Gaucín, nous sommes charmés par les maisons blanches ornées de grilles et de balcons en fer forgé, œuvres d’artisans locaux.

L’histoire, l’environnement naturel et l’architecture traditionnelle se conjuguent pour faire de Gaucín un lieu captivant. Chaque coin de rue révèle une nouvelle perspective, chaque maison raconte une histoire.

En continuant notre voyage, nous arrivons à Castellar de la Frontera. Un chemin sur la droite nous mène, après quelques kilomètres, à un mirador surplombant un lac de retenue. Ce lieu offre une vue paisible et panoramique, idéale pour une pause contemplative. Le calme du lac, entouré de montagnes verdoyantes, nous invite à la détente et à la réflexion, clôturant ainsi une journée riche en découvertes et en émotions.

VIDEO COMPLETE DE RONDA ET SA REGION

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