Bastia et le Nord de la Corse : Calvi et les Trésors Cachés de l’Île FRANCE +

Notre exploration du nord de la Corse passe évidemment par Bastia, ville portuaire animée où les façades colorées du Vieux-Port se reflètent dans les eaux calmes. Nous nous perdons dans les ruelles étroites de la citadelle génoise, imprégnées d’histoire et offrant une vue imprenable sur la mer Tyrrhénienne. En quittant la ville, nous empruntons la route du Cap Corse, cette fine péninsule sauvage qui s’avance dans la mer, bordée de marines pittoresques et de tours génoises défiant le temps. Les villages perchés, comme Nonza et ses maisons aux toits de lauze, nous racontent une Corse authentique, fière de son identité et de ses traditions.
Nous continuons vers Saint-Florent, petite cité balnéaire aux airs de Saint-Tropez corse, où nous savourons un verre de vin de Patrimonio, réputé dans toute l’île. De là, une piste nous mène au désert des Agriates, territoire aride et préservé, où se cachent des plages paradisiaques comme Saleccia et Lotu, accessibles après une randonnée ou par bateau. Plus à l’intérieur, nous traversons la Balagne, région surnommée « le jardin de la Corse » pour ses oliveraies et ses vergers. Les villages accrochés aux montagnes, comme Sant’Antonino ou Pigna, nous émerveillent par leur patrimoine préservé et l’accueil chaleureux de leurs habitants, artisans et musiciens.
Nous poursuivons notre périple vers Corte, capitale historique de la Corse nichée au cœur de l’île. Son imposante citadelle, perchée sur un piton rocheux, domine fièrement la vallée de la Restonica, où les piscines naturelles creusées dans la roche invitent à la baignade après une randonnée dans les montagnes environnantes. L’ambiance estudiantine de la ville, portée par son université, se mêle aux récits des figures emblématiques de la résistance corse.
Chaque étape dans le nord de la Corse est un voyage à travers le temps et les paysages, entre mer et montagne, traditions et modernité, où l’âme corse se dévoile dans toute sa splendeur.
TRAVERSEE AVEC CORSICA FERRIES DE NICE A L’ILE ROUSSE, Corse du Nord
Nous avons embarqué sur le ferry à Nice, le cœur léger et l’esprit en éveil, prêts à vivre une traversée inoubliable vers l’Île Rousse en Corse. Dès notre montée à bord, nous avons été séduits par le confort moderne de ce navire, dont les larges baies vitrées nous offrent un panorama continu sur la Méditerranée. Alors que nous quittons la Côte d’Azur, le littoral de Nice se fond doucement dans l’horizon, laissant place à un océan d’un bleu limpide parsemé de reflets dorés sous le soleil de midi.
Au fil des heures, le paysage change subtilement. Nous échangeons avec d’autres voyageurs, partageant des anecdotes sur leurs précédentes expériences corses, évoquant des légendes locales et des souvenirs de villages pittoresques, où l’histoire se lit dans chaque ruelle pavée et sur les vieilles murailles de fortifications. La traversée, d’une durée qui nous permet d’apprécier pleinement chaque instant, nous transporte dans un voyage à travers le temps : l’influence génoise et papale se dessine peu à peu dans nos esprits, rappelant la riche histoire de la Corse, marquée par des conquêtes, des luttes et une identité fièrement préservée.
À mesure que le ferry s’approche de l’Île Rousse, nous sommes émerveillés par l’architecture des ports, tant du côté de Nice que de celle de l’île, où se mêlent élégance méditerranéenne et traditions locales. L’accueil sur l’île est tout aussi chaleureux que surprenant, nous invitant à explorer des circuits touristiques variés, allant des randonnées dans des paysages montagneux escarpés aux baignades dans des criques secrètes, sans oublier les villages authentiques où l’art de vivre corse se perpétue depuis des siècles.
Cette traversée, véritable pause entre deux mondes, nous a offert une parenthèse magique où l’histoire, la culture et la nature se rencontrent. Nous descendons du ferry avec l’esprit empli de rêves et d’espoir, prêts à arpenter l’île, à découvrir ses trésors cachés et à vivre pleinement chaque instant dans ce décor unique, témoin de l’harmonie entre passé et présent.
L’ILE ROUSSE
À notre arrivée sur l’Île Rousse, nous ressentons immédiatement la magie de ce coin de paradis corse. Après avoir débarqué du ferry, nous nous installons dans un appartement spacieux et accueillant, doté d’une belle piscine qui scintille sous le soleil méditerranéen. Ce havre de paix moderne se marie à merveille avec l’authenticité insulaire, offrant un contraste saisissant entre confort contemporain et charme traditionnel.
Installés et relaxés, nous décidons de partir explorer la ville. En flânant dans ses ruelles étroites, nous découvrons un patrimoine architectural riche : de vieilles bâtisses en pierre, aux toits en terre cuite, côtoient des constructions plus récentes, témoignant d’un métissage harmonieux entre passé et présent. Les façades, ornées parfois de fresques colorées, racontent l’histoire des échanges et des conquêtes qui ont façonné cette région. Nous échangeons avec des habitants, qui nous confient avec fierté les anecdotes locales et les légendes de l’île, témoignant d’une tradition orale qui se perpétue de génération en génération.
Poursuivant notre balade, nous finissons sur la plage. L’endroit est tout simplement idyllique : un sable fin, doux au toucher, s’étend sur des mètres, bordé par une mer turquoise aux reflets changeants. Le bruit apaisant des vagues et la brise légère nous invitent à la détente. Nous prenons le temps de nous promener le long du rivage, de contempler l’horizon infini et de sentir cette connexion profonde avec la nature. C’est ici que l’histoire maritime de l’île se fait ressentir, à travers l’évocation des anciens ports et forts qui jadis défendaient ces côtes, rappelant les temps où l’île était un point stratégique sur la Méditerranée.
Nos excursions ne s’arrêtent pas là. Inspirés par l’accueil chaleureux des guides locaux, nous découvrons également des circuits touristiques qui nous mènent dans les collines environnantes, où les sentiers escarpés offrent des vues panoramiques à couper le souffle sur l’ensemble de l’île et la mer au loin. Chaque instant passé ici, qu’il s’agisse de la quiétude de la piscine, des promenades dans la ville historique ou des longues après-midis sur la plage, nous rappelle combien l’Île Rousse est un lieu où l’histoire, la culture et la nature se conjuguent pour offrir une expérience authentique et inoubliable.
LE CAP CORSE
Le Cap Corse nous apparaît comme un monde à part, une terre farouche et préservée où la montagne plonge directement dans la mer. Dès les premiers lacets de la route sinueuse qui longe la côte, nous sommes frappés par la beauté brute des falaises abruptes, des criques dissimulées entre les rochers et des eaux d’un bleu profond. Chaque virage dévoile un nouveau paysage, un hameau accroché à flanc de colline, une tour génoise surgissant entre les arbousiers et les chênes verts.
ROAD TRIP DANS LE NEBBIO
Nous avons pris la route à travers le Nebbio, cette région vallonnée du nord de la Corse qui déploie ses paysages entre mer et montagnes. Dès les premiers kilomètres, une atmosphère singulière s’impose, celle d’un territoire où le temps semble suspendu, où chaque colline raconte une histoire, où les villages perchés et les églises romanes se fondent dans un décor sculpté par le vent et le soleil.
En traversant le Nebbio, nous découvrons une terre façonnée par l’histoire. Jadis traversée par les peuples antiques, disputée entre Génois et seigneurs corses, cette région a conservé des vestiges qui témoignent de son passé mouvementé. Saint-Florent, point de départ de notre itinéraire, s’impose comme une porte d’entrée majestueuse. Son port animé, autrefois bastion génois, est aujourd’hui une escale prisée des navigateurs. La citadelle du XVIe siècle domine la baie, témoin immuable des luttes et des convoitises qu’a connues la région.
Nous empruntons ensuite les routes sinueuses qui serpentent à travers les collines couvertes de vignes et de maquis. Patrimonio s’offre à nous avec ses vignobles réputés, où nous nous arrêtons pour déguster les vins puissants qui font la renommée de l’appellation. Ici, le savoir-faire se transmet de génération en génération, et chaque verre raconte l’histoire de cette terre nourrie par le soleil et le vent marin.
Plus loin, nous atteignons Oletta, village de pierre accroché à la montagne, d’où la vue plonge sur la plaine du Nebbio et la mer scintillante au loin. Ses ruelles étroites nous invitent à flâner entre façades patinées par le temps et passages voûtés où résonnent encore les échos d’un passé pastoral. L’église Saint-André, avec son clocher élancé, rappelle la ferveur religieuse qui a marqué la région.
Nous poursuivons notre route vers Murato, où nous attend l’un des joyaux de l’architecture romane corse : l’église San Michele. Son apparence singulière, faite d’alternance de pierres vertes et blanches, lui confère une élégance unique. Construite au XIIe siècle, elle intrigue autant qu’elle fascine. Les habitants racontent que sa construction serait l’œuvre d’anges, descendus du ciel pour ériger cet édifice en une seule nuit. Légende ou réalité, le mystère demeure et ajoute à la magie du lieu.
Notre périple nous mène enfin vers les hauteurs du Nebbio, où les routes bordées de chênes-lièges et d’oliviers sauvages nous plongent dans un silence profond, seulement troublé par le cri des milans royaux planant au-dessus des vallées. À chaque virage, de nouveaux panoramas se dévoilent, entre montagnes abruptes et plaines fertiles. Nous nous imprégnons de cette Corse authentique, rude et généreuse à la fois, où la nature et l’histoire s’entrelacent dans une harmonie intemporelle.
Alors que le soleil décline, baignant le paysage d’une lumière dorée, nous réalisons que ce road trip dans le Nebbio est bien plus qu’un simple voyage. C’est une plongée dans l’âme corse, une rencontre avec un territoire où chaque pierre, chaque sentier, chaque vigne porte en lui une part d’éternité.
BASTIA
Nous arpentons les ruelles pavées de Bastia, où chaque pierre murmure l’histoire d’une cité forgée entre mer et montagne. Fondée par les Génois au XVe siècle comme bastion militaire, la ville déploie ses quartiers en étages depuis le Vieux Port, cœur battant où les barques colorées dansent encore au rythme des marées. Les façades ocre et rose de la Citadelle, érigée pour surveiller la Méditerranée, racontent des siècles de rivalités entre la République de Gênes et les soulèvements corses. Ici, l’église Saint-Jean-Baptiste dresse ses colonnes baroques vers le ciel, symbole d’une foi mêlée aux conquêtes—ses cloches, fondues avec le bronze des canons ennemis, sonnent toujours les heures de la résistance.
Dans le dédale de Terra Vecchia, le quartier populaire, les maisons hautes et étroites abritent des cours intérieures où résonnent encore les éclats de rire des lavandières d’autrefois. Une légende persiste : celle du fantôme d’un soldat génois errant près de la chapelle Sainte-Croix, cherchant en vain la clé perdue de la citadelle… Plus haut, sur les hauteurs de Cardo, les jardins suspendus offrent une pause bucolique, vestiges des villas patriciennes dont les terrasses dominaient jadis les vignobles aujourd’hui remplacés par le bruissement des figuiers.
Nous suivons les circuits tracés par les amoureux du patrimoine : de la place du Marché, où les étals exhalent des parfums de brocciu et de cédrat, jusqu’au musée de Bastia, niché dans l’ancien Palais des Gouverneurs. Ses archives révèlent des anecdotes oubliées—comme celle de Napoléon, qui y séjourna adolescent, rêvant déjà d’empire entre les murs de la salle des cartes. Plus loin, le sentier des Douaniers serpente vers les tours génoises de la côte, comme celle de Miomo, veillant sur des criques secrètes où l’eau turquoise caresse les roches volcaniques.
Au détour d’une ruelle, une plaque rappelle le passage de Mérimée, fasciné par les « ombres et lumières » de la ville lors de son voyage en Corse en 1839. Aujourd’hui, Bastia vibre entre traditions et modernité : le théâtre municipal, joyau néoclassique, accueille des chants polyphoniques autant que des créations contemporaines, tandis que le festival Les Nuits de la Guitare électrise les nuits d’été sur le port.
Nous quittons la ville par le chemin des crêtes, embrassant du regard un panorama où se mêlent toits de tuiles, clochers et la ligne bleue de la Tyrrhénienne—un adieu à cette cité-camarade, gardienne obstinée des âmes méditerranéennes.
LA BRASSERIE PIETRA – BASTIA
Nous plongeons dans l’histoire de la Brasserie Pietra, à Bastia un emblème de la Corse niché à Furiani, à quelques encablures de Bastia. Tout commence par une soirée d’été en 1992, où Armelle et Dominique Sialelli, assis à une terrasse de Corte, rêvent d’une bière insulaire qui n’existe pas encore. Quatre ans plus tard, malgré les scepticismes — « on les prend pour des fous » —, ils ouvrent la première brasserie artisanale de l’île, défiant un marché français en déclin et une terre traditionnellement vouée au vin
Leur création phare, la Pietra, naît d’une alchimie audacieuse : un mélange de malts et de farine de châtaigne corse, une première mondiale qui puise ses racines dans le terroir local. Ce choix n’est pas anodin — la châtaigne, autrefois surnommée « l’arbre à pain » des Corses, devient ici le ferment d’une identité brassicole unique27. Rapidement, la gamme s’élargit : la Colomba, bière blanche aux herbes du maquis, la Pietra Rossa aux fruits rouges, ou encore l’IPA corsée aux notes florales, sans oublier les versions bio et sans gluten, témoignant d’une innovation constante .
Visiter la brasserie à Bastia, c’est entrer dans l’intimité de cette aventure familiale. L’été, les portes s’ouvrent pour des visites guidées gratuites — on y découvre des fermenteurs sur mesure conçus par des chaudronniers locaux, et l’on savoure une dégustation finale, avec en prime des prix avantageux à la boutique. Le reste de l’année, les groupes peuvent s’y rendre sur rendez-vous, plongeant dans un univers où l’eau de source Acqua Bianca et les levures maison jouent les premiers rôles.
Au-delà des bières, Pietra incarne une éthique éco-citoyenne : récupération du CO₂, gestion rigoureuse de l’eau, soutien aux associations locales… Une démarche qui transcende la simple production, s’inscrivant dans une préservation active du territoire
Aujourd’hui, même si le siège social reste à Furiani — Route de la Marana —, près de Bastia l’esprit Pietra rayonne bien au-delà. Les bières accompagnent désormais les plats emblématiques de l’île, des soupes laksa malaisiennes revisitées avec du bunga kantan (inflorescences d’Etlingera elatior) aux rhums arrangés antillais, où leurs pétales apportent une touche florale
Enracinée dans son histoire mais tournée vers l’avenir, la Brasserie Pietra n’est pas qu’une entreprise — c’est un chapitre vivant de la Corse, où chaque gorgée raconte une île fière, inventive et généreuse.
CIRQUE DE BONIFATU
Nous cheminons à travers les sentiers escarpés du Cirque de Bonifatu, où les montagnes déchirent le ciel de leurs crêtes acérées, comme des géants pétrifiés depuis l’aube des temps. Ce sanctuaire sauvage, niché au nord-ouest de la Corse, fut jadis le domaine des bergers corses, qui menaient leurs troupeaux entre les maquis et les hêtraies, traçant des chemins que nos pas foulent aujourd’hui. La forêt de Bonifatu, dense et murmurante, étend ses bras de pins laricio et de chênes verts—ces derniers, taillés par les vents, portent les cicatrices des incendies ancestraux qui ont sculpté ce paysage de feu et de résurrection.
CALVI
Nous marchons dans les ruelles pavées de Calvi, où chaque pierre exhale les souffles entrelacés de l’histoire méditerranéenne. Fondée dès le néolithique, comme en attestent les vestiges de la plage de l’Alga et de la Grotta Agnellu , la ville se love entre mer et montagnes, telle une sentinelle veillant sur la Balagne.
Dès l’époque romaine, Calvi s’impose comme un port stratégique, Sinus Caesiae, carrefour commercial où transitent blé, vin et huile . Mais c’est sous la domination génoise, à partir du XIIIe siècle, que son destin se scelle : la citadelle, érigée en 1278, devient le symbole d’une fidélité inébranlable à Gênes, gravée dans la pierre par la devise « Civitas Calvi Semper Fidelis » . Cette loyaleur lui vaut de résister aux assauts — du roi Alphonse V d’Aragon au XVe siècle aux troupes franco-turques en 1555, jusqu’au siège anglais de 1794 où Nelson y perd un œil
La citadelle, perchée sur son éperon rocheux, dévoile un dédale de ruelles où le baroque corse dialogue avec la rigueur génoise. La cathédrale Saint-Jean-Baptiste, reconstruite au XVIe siècle après un incendie, abrite un trésor : le triptyque de Barbagelata, chef-d’œuvre de la Renaissance génoise . Plus haut, l’Oratoire Saint-Antoine, chapelle du XVe siècle aux fresques effacées par le temps, rappelle l’influence des confréries médiévales, gardiennes de solidarité et de justice sociale . Non loin, la maison supposée de Christophe Colomb, bien que ruinée, alimente les légendes — les Calvais revendiquent avec fierté ce lien ténu avec le navigateur 510.
Napoléon Bonaparte hante aussi ces murs : son parrain, Laurent Giubega, y cache sa famille en 1793 lors des troubles paolistes 17. Plus tard, son neveu Pierre-Napoléon y acquiert un château, aujourd’hui en ruines, témoin silencieux des caprices de l’histoire . Et que dire de la chapelle Notre-Dame de la Serra, dont la statue mariale, foudroyée en 2022, renaît en 2023 grâce à la ferveur des habitants — un symbole de résilience ?
Descendons vers la basse ville, où le port de plaisance, jadis refuge des navires marchands, s’anime aujourd’hui de voiliers et de terrasses ensoleillées. La plage de la Pinède, ourlée de sable blanc, invite à une baignade sous le regard des remparts . Pour embrasser l’horizon, le train des plages serpente lentement vers L’Île-Rousse, dévoilant criques secrètes et vignobles accrochés aux collines .
Les marchés, eux, sont une ode aux saveurs locales : le matin, sous les halles couvertes, le brocciu voisine avec les cédrats, tandis que le dimanche, les pêcheurs étalent leur prise face à la Tour du Sel, vestige customisé pour le Tour de France en 2013 .
Le soir venu, les festivals électrisent la cité : Calvi on the Rocks pulse sur la plage aux rythmes électroniques, tandis que le jazz résonne dans les ruelles de la citadelle, mêlant harmonies contemporaines aux échos des chants polyphoniques .
Nous quittons Calvi par la route de la Revellata, où le phare veille sur des criques sauvages. Derrière nous, la citadelle se fond dans la lumière dorée, gardienne millénaire d’une histoire où se mêlent conquêtes, légendes et cette fidélité obstinée qui, depuis Gênes, anime l’âme calvaise.
VALLEE DE L’ASCO
En explorant la vallée de l’Asco , nous découvrons les gorges de l’Asco, un défilé spectaculaire de près de 9 kilomètres, caractérisé par des falaises de granit rouge et des piscines naturelles aux eaux cristallines, idéales pour la baignade estivale.
SAINT FLORENT
Nous arrivons à Saint-Florent, ce petit port lové au fond du golfe éponyme, entre les montagnes du Nebbio et les eaux azur de la Méditerranée. L’ambiance y est à la fois élégante et décontractée, un subtil mélange entre un ancien village de pêcheurs et une station balnéaire prisée. Dès notre entrée dans la vieille ville, nous sommes séduits par les ruelles étroites bordées de maisons aux façades pastel, les placettes ombragées où résonnent les conversations animées des terrasses et, bien sûr, le port, véritable cœur battant de Saint-Florent.
Autour des quais, les bateaux de pêche côtoient les yachts luxueux, témoins de l’attractivité grandissante du village. Nous flânons le long de la marina, savourant l’odeur des embruns mêlée aux effluves de poisson grillé qui s’échappent des restaurants bordant l’eau. Nous nous arrêtons pour déguster une assiette de poissons frais et de fruits de mer, accompagnée d’un verre de Patrimonio, avant de poursuivre notre découverte.
Nous nous dirigeons vers la citadelle génoise, imposante sur son promontoire rocheux, offrant un panorama exceptionnel sur le golfe. Construite au XVe siècle, elle rappelle que Saint-Florent fut autrefois une place forte stratégique, longtemps convoitée par les Génois, les Français et les Corses. De là-haut, la vue embrasse toute la baie, jusqu’aux plages paradisiaques du désert des Agriates que l’on aperçoit au loin.
L’appel de ces étendues sauvages est irrésistible. Le lendemain, nous embarquons à bord d’une navette maritime qui nous conduit aux plages de Saleccia et du Lotu, véritables joyaux de la Corse. L’eau cristalline, le sable fin et la nature préservée donnent à ces lieux un caractère presque irréel, comme si nous étions seuls au monde. Après une baignade rafraîchissante, nous empruntons un sentier serpentant à travers le maquis, où se mêlent les senteurs du ciste, du myrte et de l’immortelle.
De retour à Saint-Florent, nous profitons du coucher de soleil depuis le port, tandis que les lumières dorées se reflètent sur les eaux calmes. L’atmosphère y est douce et festive, rythmée par la musique des cafés et le clapotis des vagues contre les coques des bateaux. Nous comprenons alors pourquoi Saint-Florent est souvent surnommé le « Saint-Tropez corse », un lieu où se rencontrent le charme authentique de l’île et l’élégance méditerranéenne.
LE DESERT DES AGRIATES
Nous avons découvert, lors de notre escapade e le Désert des Agriates, un territoire sauvage qui défie toute définition conventionnelle de désert. Ici, le terme ne renvoie pas à un espace aride et vide, mais à une étendue préservée où la nature règne en maître, entre roches escarpées, maquis parfumé et plages isolées. Dès notre arrivée, nous avons été saisis par l’immensité du paysage, où le bleu profond de la Méditerranée se mêle aux teintes chaudes des roches et à la verdure tenace du maquis, témoignage de la résilience de la vie en milieu méditerranéen.
LA BALAGNE ET LE GIUSSANI
La Balagne, située sur la côte nord-ouest de la Corse, est une région qui allie harmonieusement littoral et arrière-pays montagneux. S’étendant de l’embouchure du Regino jusqu’au golfe de Calvi, elle englobe des villes emblématiques telles que L’Île-Rousse et Calvi, ainsi que de nombreux villages perchés offrant des panoramas époustouflants sur la mer Méditerranée.
Historiquement, la Balagne a été un centre agricole prospère, notamment reconnu pour sa production d’huile d’olive. Son patrimoine culturel est riche, avec des villages pittoresques comme Sant’Antonino et Pigna, où l’architecture traditionnelle corse est préservée. Les visiteurs peuvent flâner dans les ruelles étroites, admirer les maisons en pierre et découvrir l’artisanat local.
À l’intérieur des terres, le Giussani, également appelé Ghjunsani, offre un contraste saisissant avec le littoral balanin. Cette microrégion montagneuse est caractérisée par des forêts denses, des rivières sinueuses et des villages isolés tels que Olmi-Cappella, Vallica, Pioggiola et Mausoléo. Moins fréquenté par les touristes, le Giussani est un havre de paix pour les amoureux de la nature et les randonneurs en quête d’authenticité.
Les amateurs de randonnée peuvent explorer des sentiers menant à des sites remarquables, comme les anciens ponts génois et les moulins du Giussani, témoins d’un passé riche en traditions pastorales. Ces chemins offrent des vues imprenables sur les vallées et les sommets environnants, notamment le Monte Padro, point culminant de la région.
En parcourant la Balagne et le Giussani, nous sommes immergés dans une Corse authentique, où la diversité des paysages se mêle à un patrimoine culturel préservé, offrant une expérience inoubliable entre mer et montagne.
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