voyageavecnous.com

474838178_1143594977559865_47098095250542460_n

Ce matin, nous partons à la découverte des chutes de Kota, situées non loin de Natitingou. Grâce à une piste récemment aménagée, l’accès à ce site naturel devient plus aisé, offrant une belle occasion d’explorer cette perle cachée du nord du Bénin.

À environ un kilomètre du point indiqué sur Google Maps, nous quittons la route principale pour emprunter cette nouvelle voie. Elle nous mène sans difficulté jusqu’au site, où nous stationnons notre véhicule à proximité d’un ancien complexe touristique aujourd’hui à l’abandon. Témoignage d’un passé où le lieu semblait plus fréquenté, ses bâtiments en ruine se fondent désormais dans le paysage, envahis par la végétation.

Nous entamons alors notre descente vers les chutes, suivant un sentier étroit qui serpente à travers une végétation dense et tropicale. En cette saison sèche de fin janvier, la chaleur est bien présente, mais l’ombre des grands arbres nous procure une fraîcheur bienvenue. Le chemin devient parfois plus abrupt, nécessitant prudence et équilibre, surtout sur les portions où les roches sont polies par le passage du temps.

En approchant, nous distinguons enfin la chute, moins impétueuse en cette période de l’année, mais toujours fascinante. L’eau s’écoule en fins rideaux argentés le long des rochers sculptés, offrant un spectacle apaisant plutôt que tonitruant. À la base, un bassin naturel aux eaux claires invite à la contemplation et, pour les plus téméraires, à une immersion rafraîchissante.

Depuis un point légèrement en hauteur, nous profitons d’un panorama saisissant sur l’ensemble du site. Ici, l’attrait ne réside pas dans la puissance du courant, mais dans la sérénité du lieu, l’harmonie entre l’eau, la roche et la végétation environnante. Une brise légère fait frémir les feuillages, ajoutant à l’atmosphère paisible de l’instant.

Près des chutes  nous avons pu observer une flore singulière, et notamment des Euphorbia poissonii, également connues sous le nom d’Euphorbia poissoni et, à tort, sous le nom d’Euphorbia poisoni. Ces plantes succulentes, issues de la grande et variée famille des euphorbes, se distinguent par leur aspect original, mais aussi par leur nature hautement irritante et toxique. Originaires du nord du Nigéria, les agriculteurs locaux en extraient le latex, utilisé comme pesticide, ce qui témoigne de leur utilité pratique dans l’agriculture. La forte activité irritante et douloureuse de cette plante en fait également un choix privilégié pour constituer des haies naturelles, servant de barrière protectrice. Chez les Berom de la région de Jos, elle est connue sous le nom de pyùlúp, et ils la transplantent dans leurs concessions, la considérant comme une protection contre la sorcellerie.

Lors de notre exploration , nous avons eu la chance de découvrir une population de Bagadais casqué (Prionops plumatus). Ces oiseaux, remarquables par leur crête distinctive et leur comportement social, étaient particulièrement présents dans les zones boisées environnant les chutes. Leurs cris perçants et leurs chants caractéristiques résonnaient à travers la végétation luxuriante, ajoutant une dimension vibrante à l’environnement naturel. Nous avons pu les voir évoluer en petits groupes, cherchant leur nourriture au sein de la végétation dense, parfois en équilibre sur les branches ou au sol, où ils traquaient principalement des insectes et des fruits.

Cette halte au cœur de la nature, bercée par le murmure de l’eau et le chant discret des oiseaux, nous offre un moment de quiétude et de connexion avec l’environnement. Même en saison sèche, les chutes de Kota conservent leur charme et méritent le détour pour quiconque souhaite découvrir un joyau discret mais enchanteur du Bénin.

Natitingou

Natitingou, que nous appelons affectueusement « Nati », s’étire dans une vallée au cœur de la chaîne montagneuse de l’Atakora. En nous promenant dans cette ville, nous découvrons une longue avenue bordée à l’est par une colline. Natitingou a été fondée par un certain Nanto, dont le nom a donné celui du village.

LA FAUNE ET LA FLORE DE LA REGION

j 938 Parkia biglobosa ou Néré – Natitingou région Atakora BENIN

j 938 Bagadais casqué Prionops plumatus – White-crested Helmetshrike– Natitingou région Atakora BENIN

j 940 Drongo brillant Dicrurus adsimilis – Fork-tailed Drongo

j 938 Euphorbe de Poisson Euphorbia poissonii LES CHUTES DE KOTA– Natitingou région Atakora BENIN

VIDEOS sur Natitingou et  environs

AUTRES ARTICLES SUR Le Bénin A DISPOSITION :

Vous trouverez sur ce site de nombreux articles qui traitent des lieux à ne pas manquer au Bénin.
vous pouvez faire une recherche par nom de ville en utilisant la loupe en haut à droite ou retrouver la liste complète en suivant ce lien : ARTICLES VILLES DU BENIN

La Cuisine au Bénin

Toutes les informations, par région sur la gastronomie sénégalaise en suivant ce lien : La Cuisine Béninoise

RESTAURANT DE L’HOTEL TOTORA

Notre expérience au restaurant de l’hôtel Totora a commencé de manière assez mitigée. Les premiers repas manquaient de finesse, et nous avons eu l’impression que la cuisine peinait à s’élever au niveau des attentes d’un établissement de cette catégorie. Les plats étaient simples, parfois trop salés, et l’ambiance générale un peu négligée, nous faisant penser plus à un maquis qu’à un véritable restaurant. Mais ce qui nous a surpris, c’est l’effort évident qui a suivi, une volonté de se réinventer et de mieux servir, ce qui a transformé l’expérience au fil des jours.

WAKE-ATASSI à la viande boeuf

L’évolution a été notable lors des derniers repas, et c’est un réel plaisir de constater cette amélioration. Nous avons particulièrement apprécié les recettes locales, qui ont apporté une vraie touche authentique et savoureuse au menu. Le Ngoman, une préparation à base de maïs, aux arômes subtilement épicés, nous a ramenés à la richesse culinaire du Bénin. Le wake atassi à la viande de bœuf, délicatement mijoté, offrait une viande tendre et savoureuse, bien que parfois un peu grasse, un plat réconfortant qui se marie à merveille avec le riz local. Le télibo, une spécialité à base de pâte de maïs et de sauce, était d’une grande simplicité mais d’une telle profondeur de saveur qu’il a éveillé nos papilles de façon agréable. Enfin, le wakassi frit est devenu un incontournable, offrant un contraste parfait entre la texture fondante et croquante du fromage frit.

Cependant, un aspect récurrent reste la qualité de la volaille, typique des volailles de type « bicyclette », communes en Afrique de l’Ouest. Ces volailles sont souvent plus fermes et moins charnues que les poulets élevés de manière industrielle. Ainsi, le blanc de poulet, même dans les émincés, était rare et la chair plutôt maigre. Cette caractéristique est presque universelle dans la région, mais elle laisse parfois un goût de frustration pour ceux qui attendent une viande plus tendre et plus généreuse.

Malgré ces petits bémols, il est évident que le restaurant fait des efforts significatifs pour offrir une expérience culinaire digne de ce nom. Les repas des derniers jours témoignent d’une volonté de proposer des plats locaux avec plus de soin, et c’est une évolution qui, espérons-le, se poursuit. On sent que le potentiel est là, et avec quelques ajustements, le restaurant pourrait vraiment devenir une belle adresse

RESTAURANT DE L’HOTEL DE LA DONGA DJOUGOU

À Djougou, nous nous installons à l’Hôtel De la Donga, un établissement modeste mais offrant tout le confort nécessaire pour notre séjour. Les chambres, simples mais fonctionnelles, nous surprennent par une salle de bains spacieuse dotée d’eau chaude à bonne pression – un luxe rare dans la région – qui nous permet de nous détendre pleinement après notre voyage.

Le restaurant de l’hôtel, tout aussi sobre que convivial, se distingue par la qualité de ses préparations, tant pour le déjeuner que pour le dîner. La salle, dépourvue de fioritures, offre un cadre authentique où l’on se sent immédiatement à l’aise. Le menu est exprimé vocalement par le personnel, en fonction des produits disponibles du jour. Les propositions habituelles incluent viande de bœuf, poulet, pintade ou poisson, le tout accompagné des classiques traditionnels. Même si l’ambiance reste simple, la qualité des plats est indéniable et le service, attentionné, assure que chaque met est bien présenté et savoureux.

Pour le déjeuner, nous avons opté pour un poulet servi avec du riz, où la tendreté de la viande se marie parfaitement avec la texture du riz, lui conférant un goût à la fois réconfortant et généreux. D’autres convives se sont laissés tenter par l’omelette spaghetti préparée sans sauce tomate, une version originale et légère qui surprend agréablement par sa simplicité.

Au dîner, l’expérience culinaire se poursuit avec des choix tout aussi intéressants. Nous avons dégusté un steak-frites, où la viande était accompagnée d’une sauce tomate relevée d’oignons et de piment, savamment élaborée pour apporter douceur et une pointe de piquant en équilibre parfait. La pintade frites, quant à elle, a séduit par sa viande délicate et sa cuisson précise, rappelant l’authenticité des recettes locales. Chaque plat, qu’il s’agisse du déjeuner ou du dîner, témoigne du savoir-faire des cuisiniers et du respect des traditions culinaires de la région.

Ainsi, malgré la simplicité du cadre, l’Hôtel De la Donga nous offre une expérience culinaire riche et authentique. Les repas, servis aussi bien au déjeuner qu’au dîner, nous procurent un véritable plaisir gustatif, nous permettant de savourer la générosité et la fraîcheur des produits locaux dans une ambiance à la fois sobre et chaleureuse.

LES LOGEMENTS

HOTEL TOTORA

Après la visite des tatas somba béninoises, nous arrivons à Natitingou et nous installons à l’hôtel Totora. La vue depuis l’hôtel est exceptionnelle sur les montagnes environnantes et la vallée en contrebas. L’hôtel est construit de manière singulière : trois satellites cylindriques entourent le bâtiment principal qui abrite l’accueil. Les mini-suites, situées à proximité de l’accueil, offrent un confort remarquable pour un tarif de 35 000 FCFA, incluant le petit-déjeuner.

Chaque mini-suite est équipée d’un lit double, d’un salon, d’un petit espace d’entrée avec une table et une chaise, ainsi que d’une salle de bains attenante. Une particularité appréciable est la présence de toilettes indépendantes pour les visiteurs. La chambre est également dotée d’une télévision, d’une climatisation et d’un réfrigérateur, garantissant un séjour agréable et confortable.

L’un des atouts majeurs de l’hôtel Totora est sa magnifique piscine. D’une grande superficie, elle s’ouvre sur la vallée en contrebas, offrant une vue imprenable sur le paysage environnant. La profondeur progressive de la piscine permet à chacun de profiter d’un bain rafraîchissant en toute sécurité. L’entretien de la piscine est irréprochable, et l’eau cristalline reflète le ciel bleu de Natitingou.

Alors que nous nous détendions aux abords de la piscine, nous avons été surpris par la présence d’un Drongo brillant, venu étancher sa soif dans l’eau. Cet oiseau, d’environ 25 cm, nous a immédiatement impressionnés par sa stature et son allure. De loin, il apparaît entièrement noir, mais à mesure que nous nous rapprochions, sous une lumière suffisante, nous avons pu distinguer sur ses parties exposées un plumage lustré aux reflets bleus ou bleu-vert, qui scintillent au soleil. Seule l’aile échappe en partie à ce lustre, les rémiges externes semblant plus brunes, et le dessous de l’aile, d’un gris-brun, apparaît beaucoup plus pâle lorsqu’il est en vol.

Le jardin de l’hôtel est un véritable havre de paix. Orné de plantes tropicales et de fleurs colorées, il invite à la détente et à la contemplation. Les visiteurs peuvent s’y promener ou s’asseoir à l’ombre des arbres pour apprécier la quiétude des lieux.

Nous avons eu la chance d’observer un Parkia biglobosa, également connu sous les noms de Nzia (en Gbaya) ou Néré (en Bambara). Cet arbre, membre de la famille des Mimosaceae (ou Fabaceae, sous-famille des Mimosoideae selon la classification phylogénétique), est originaire des zones sahéliennes et soudaniennes. Il porte également divers noms vernaculaires, tels que l’arbre à farine, l’arbre à fauve, et le caroubier africain, en raison de la ressemblance de ses gousses avec celles du caroubier, ou encore mimosa pourpre, en raison de la similitude de ses feuilles avec celles du mimosa. En langue Zarma, il est appelé dosso, et en Bambara, néré.

En fin de journée, nous savourons un moment de détente sur la terrasse de l’hôtel, admirant les nuances dorées du coucher de soleil sur les montagnes. L’ambiance est paisible et même si l’accueil du personnel pourrait être plus chaleureurs, notamment au bar-restaurant de la piscine, l’hôtel Totora reste une escale idéale après la découverte des tatas somba. Entre tradition et modernité, cette halte à Natitingou restera gravée dans nos souvenirs comme un mélange parfait de confort et d’authenticité.

HOTEL DE LA DONGA DJOUGOU

À Djougou, nous nous installons à l’Hôtel De la Donga, un établissement modeste mais offrant tout le confort nécessaire pour notre séjour. Les chambres, simples mais fonctionnelles, nous surprennent par une salle de bains spacieuse dotée d’eau chaude à bonne pression – un luxe rare dans la région – qui nous permet de nous détendre pleinement après notre voyage.

Le restaurant de l’hôtel, tout aussi sobre que convivial, se distingue par la qualité de ses préparations, tant pour le déjeuner que pour le dîner. La salle, dépourvue de fioritures, offre un cadre authentique où l’on se sent immédiatement à l’aise. Le menu est exprimé vocalement par le personnel, en fonction des produits disponibles du jour. Les propositions habituelles incluent viande de bœuf, poulet, pintade ou poisson, le tout accompagné des classiques traditionnels. Même si l’ambiance reste simple, la qualité des plats est indéniable et le service, attentionné, assure que chaque met est bien présenté et savoureux.

Pour le déjeuner, nous avons opté pour un poulet servi avec du riz, où la tendreté de la viande se marie parfaitement avec la texture du riz, lui conférant un goût à la fois réconfortant et généreux. D’autres convives se sont laissés tenter par l’omelette spaghetti préparée sans sauce tomate, une version originale et légère qui surprend agréablement par sa simplicité.

Au dîner, l’expérience culinaire se poursuit avec des choix tout aussi intéressants. Nous avons dégusté un steak-frites, où la viande était accompagnée d’une sauce tomate relevée d’oignons et de piment, savamment élaborée pour apporter douceur et une pointe de piquant en équilibre parfait. La pintade frites, quant à elle, a séduit par sa viande délicate et sa cuisson précise, rappelant l’authenticité des recettes locales. Chaque plat, qu’il s’agisse du déjeuner ou du dîner, témoigne du savoir-faire des cuisiniers et du respect des traditions culinaires de la région.

Ainsi, malgré la simplicité du cadre, l’Hôtel De la Donga nous offre une expérience culinaire riche et authentique. Les repas, servis aussi bien au déjeuner qu’au dîner, nous procurent un véritable plaisir gustatif, nous permettant de savourer la générosité et la fraîcheur des produits locaux dans une ambiance à la fois sobre et chaleureuse.

LES LIENS

1 thought on “Les Chutes de la Kota Natitingou BENIN +

Laisser un commentaire