Legzira Beach et les Plages autour de Sidi Ifni – MAROC +

Effectivement, Legzira Beach est célèbre pour ses arches naturelles spectaculaires, mais les environs de Sidi Ifni regorgent de magnifiques plages moins connues. Parmi celles-ci, on trouve la plage Asaca, nichée à l’embouchure de l’Oued Noun, ainsi que la plage Chaab, toutes deux situées au sud de la ville.
Ces plages offrent des paysages époustouflants et une tranquillité préservée, mais leur accès peut parfois être difficile en raison de leur éloignement ou des conditions de la route. Cependant, pour ceux qui recherchent l’aventure et la beauté naturelle préservée, ces plages valent bien l’effort supplémentaire pour les atteindre.
L’EMBOUCHURE ET LES GORGES DE L’OUED NOUN
LA PLAGE CHAAB
Nous découvrons la plage Chaab au détour d’une piste discrète, signalée par un modeste panneau de bois que l’on pourrait aisément manquer si l’on ne sait pas ce que l’on cherche. Cette route, entre Sidi Ifni, Asaca et l’embouchure de l’oued Noun, serpente entre les collines arides avant de basculer vers l’océan. La piste de terre, bien que globalement praticable, se révèle parfois capricieuse. Quelques ornières, creusées par les pluies ou les passages répétés, nous secouent doucement, nous rappelant que l’isolement se mérite.
La descente vers la mer s’annonce ensuite plus abrupte. Le sable profond peut piéger les véhicules trop lourds ou mal préparés. Nous descendons avec précaution, guettant le moment où le bleu de l’Atlantique se révèle à nous. Puis, tout à coup, elle apparaît : une crique sauvage et splendide, en demi-cercle, bordée de rochers sombres et de falaises terreuses. Le sable y est doré, parsemé de galets lisses et de coquillages blanchis par le sel et le soleil.
Ici, le silence est roi. Le vent souffle doucement et la mer, en contrebas, avance en longues respirations régulières. Aucun commerce, aucune construction, aucun bruit de moteur : seulement le fracas des vagues, le cri lointain d’un goéland et le souffle du vent dans les herbes rares qui bordent les falaises.
La plage Chaab est le paradis discret des pêcheurs de moules. À marée basse, des rochers se découvrent, couverts de coquilles luisantes accrochées à la pierre comme des bijoux. Nous observons, fascinés, ces pêcheurs qui s’y rendent à pied, armés de simples couteaux et de sacs en plastique. Avec patience et précision, ils récoltent ces fruits de mer directement à la source, dans une eau encore vive, filtrée par les algues et les courants.
Nous en ramassons quelques-unes, avec prudence, en respectant les tailles minimales et en veillant à ne pas abîmer leur habitat. La dégustation, un peu plus tard, n’en sera que plus savoureuse. Rien ne remplace la fraîcheur d’une moule pêchée soi-même et cuite simplement sur un réchaud, avec un filet de citron ou une pincée de piment.
La plage, du fait de son accès difficile, reste à l’écart des circuits touristiques classiques. On y croise parfois un campeur isolé, un groupe de jeunes venus passer la journée loin des regards, ou quelques familles locales qui connaissent ce coin par tradition. On y vient surtout pour la quiétude, la beauté brute du paysage, et le sentiment d’être coupé du monde.
En regardant vers l’horizon, les falaises semblent encadrer la mer comme une toile. Quelques buissons bas et résistants poussent ici et là, témoins d’une flore résiliente face aux vents marins. La faune, elle, se fait discrète : quelques oiseaux marins, des crabes qui courent entre les rochers, des lézards furtifs dans les anfractuosités des pierres chauffées.
Nous repartons à regret, imprégnés de cette lumière si particulière, dorée et douce, qui nimbe les plages du sud en fin de journée. La plage Chaab n’est pas seulement un lieu à visiter, c’est une expérience à vivre — celle d’une nature préservée, d’un moment suspendu, et d’une rencontre silencieuse entre l’homme et l’océan.
Legzira Beach
Nous arrivons à Legzira avec l’excitation de retrouver ce lieu emblématique de la côte marocaine, dont la réputation dépasse largement les frontières du pays. Dès les premiers instants, le spectacle est saisissant. L’immensité de l’océan Atlantique se heurte à de hautes falaises rougeâtres, sculptées par le vent et le ressac. L’une des arches naturelles s’est malheureusement effondrée en 2016, emportée par l’érosion, mais celle qui subsiste reste monumentale, défiant le temps et les vagues, et attire toujours les regards admiratifs.
Nous descendons vers la plage par un petit sentier qui serpente entre les rochers. Là, le sable, d’un ton ocre chaud, s’étend à perte de vue, ponctué de formations rocheuses uniques. Nous marchons pieds nus, les vagues nous effleurant les chevilles, fascinés par les textures et les couleurs qui changent à chaque heure du jour. L’arche encore debout, massive et majestueuse, crée un cadre spectaculaire pour les promenades à marée basse. Elle se détache sur le bleu profond de l’océan, comme un pont minéral vers l’horizon.
À marée basse, les rochers découverts deviennent des havres de vie. Nous nous arrêtons fréquemment pour observer les anfractuosités remplies d’eau claire, véritables petits aquariums naturels. Bulots, moules, étoiles de mer, crabes et pousse-pieds s’y partagent l’espace dans un ballet discret. La plage devient alors un terrain d’exploration et d’émerveillement pour qui prend le temps de s’agenouiller, de regarder, de sentir.
Tout près du parking, quelques cafés et snacks nous offrent une pause bien méritée. Nous nous installons en terrasse, face à la mer, et savourons un tajine de poisson aux légumes, relevé juste ce qu’il faut. Les grillades, tout droit sorties du barbecue, embaument l’air salin. L’ambiance est simple, conviviale, et l’on se sent ici comme dans un village de bord de mer suspendu dans le temps.
Pour les plus aventureux, des quads sont disponibles à la location. Nous voyons quelques groupes s’élancer sur les pistes sablonneuses, soulevant de légers nuages de poussière. Ces engins permettent de longer la côte, de monter sur les hauteurs, et de découvrir des points de vue plus reculés. L’expérience est grisante, surtout lorsque le vent marin fouette le visage et que l’on surplombe soudain les falaises vertigineuses.
Avant de quitter Legzira, nous empruntons l’une des deux pistes qui grimpent sur la falaise, menant à un promontoire naturel. De là-haut, la vue est à couper le souffle. La plage se déploie en contrebas, encadrée par les falaises rougeoyantes. Le va-et-vient des marées trace de larges arabesques sur le sable humide, et la lumière rasante du soir vient accentuer les contrastes. Nous restons là quelques instants, en silence, respirant profondément l’air iodé, les yeux rivés sur l’horizon.
Legzira ne se résume pas à une plage de carte postale. C’est un lieu vivant, puissant, habité par la mer, le vent et la roche. Chaque visite nous rappelle à quel point la nature peut être sculpturale, mouvante et fragile à la fois. Nous repartons le cœur léger, portés par la beauté brute de ce littoral, avec l’envie secrète d’y revenir encore.
VIDEOS DE L’ETAPE
AUTRES ARTICLES SUR LE MAROC A DISPOSITION :
LA GASTRONOMIE MAROCAINE
Toutes les informations, par région sur la gastronomie marocaine en suivant ce lien : LA GASTRONOMIE MAROCAINE
SOUK DE SIDI IFNI ET PIZZERIA GRAND CANARIA
Le marché de Sidi Ifni offre une variété alléchante de produits frais, et il est difficile de résister à la tentation des fruits de mer frais, notamment les dorades, les sardines, les homards et les langoustes. Mais après un petit tour pour vérifier nos appareils de cuisson dans l’appartement, nous avons opté pour des keftas de dromadaire accompagnées de spaghettis et de légumes pour notre repas de ce soir.
Ensuite, nous nous sommes laissés tenter par la devanture moderne d’une pizzeria, la PIZZERIA GRAN CANARIA. La qualité de la pâte et la générosité des garnitures nous ont convaincus de choisir une sélection de pizzas, allant de la Norvégienne à la Grand Canaria, avec des saveurs allant du saumon fumé à la dinde et à la viande hachée.
Le total de notre repas, incluant les boissons, s’est élevé à 303 MAD, offrant ainsi une option délicieuse et variée pour notre dîner à Sidi Ifni.
RESTAURANT NOMAD SIDI IFNI – TAJINE DE POISSON A LA CHERMOULA
Le tajine de poisson à la chermoula est en effet une délicieuse spécialité marocaine, et le restaurant Nomad à Sidi Ifni semble le préparer avec soin. La chermoula est une marinade très appréciée dans la cuisine marocaine, et elle ajoute une profondeur de saveur unique au poisson.
La combinaison d’épices dans la chermoula, comme le paprika, le gingembre, l’ail, le cumin et le citron, crée une explosion de saveurs qui rehausse parfaitement la chair délicate du poisson. L’utilisation d’espadon et d’ombrine dans ce tajine apporte une richesse de textures et de saveurs, en faisant un plat véritablement délicieux.
Il est intéressant de noter que la chermoula peut être adaptée selon les préférences individuelles, avec des variations possibles dans les épices et l’ajout éventuel de coulis de tomates pour une touche de douceur supplémentaire. Dans tous les cas, le tajine de poisson à la chermoula est une expérience culinaire à ne pas manquer lors de votre visite à Sidi Ifni.
LA LANGOUSTE A SIDI IFNI – RESTAURANT Ilel
Au marché aux poissons de Sidi Ifni, les homards et les langoustes sont proposés à des prix alléchants : 250 MAD le kilo pour les homards et 300 MAD le kilo pour les langoustes. Cependant, il est difficile de les obtenir à ces prix au port de pêche, où ils sont souvent bien moins chers.
Si vous préférez éviter les soucis d’hygiène des snacks locaux, vous pouvez opter pour un restaurant. Au Nomad, par exemple, la langouste est à la carte pour 280 MAD, mais gardez à l’esprit qu’il s’agit du prix au kilo.
Une alternative plus abordable se trouve au restaurant Ilel, où une petite mais savoureuse langouste charnue est vendue à 140 MAD. Mais le meilleur choix reste le plateau mixte pour deux personnes à 250 MAD, comprenant deux petites langoustes ainsi qu’une variété d’autres fruits de mer, de poissons, de légumes et de spaghettis. En somme, une expérience culinaire à ne pas manquer !
LES LOGEMENTS
APPARTEMENT EN BORD DE MER CHEZ YOUNESS SIDI IFNI
L‘appartement de Youness, situé au bord de la mer à Sidi Ifni, offre une vue imprenable sur l’océan et le port au loin. Malgré son emplacement au deuxième étage sans ascenseur, l’atmosphère y est charmante.
À l’intérieur, on trouve deux chambres confortables, un salon marocain accueillant et une cuisine bien équipée, bien que quelques éléments supplémentaires pourraient être ajoutés pour plus de commodité. Un micro-ondes, quelques plaques de cuisson et un réfrigérateur sont disponibles. Deux toilettes avec douche offrent un certain confort, bien que le wifi puisse être un peu lent.
Il est à noter que l’appartement dispose d’une machine à laver, bien que celle-ci ne soit pas située à l’intérieur du logement. Cependant, Youness se montre très serviable et disponible pour répondre aux besoins des locataires.
Les Liens vers toutes les photos de Sidi Ifni et environs
COOPERATIVE TAFYOUCHT SIDI IFNI MAROC
J 525 DE GUELMIM A SIDI IFNI- MAROC
SOUK DE SIDI IFNI ET RESTAURANT GRAN CANARIA
COOPERATIVE AKNARI SIDI IFNI MAROC
RAVAGES DE LA COCHENILLE SUR LES CACTUS AU MAROC
J 526 LES PLAGES AU SUD DE SIDI IFNI- MAROC
PODCAST Embouchure de l’Oued Noun
LA CORNICHE OU « PASEO » DE SIDI IFNI
RESTAURANT NOMAD SIDI IFNI – TAJINE DE POISSON A LA CHERMOULA
ROUELLE DE THON FRAIS EN TAJINE ET riz au curcuma
VIDEO QUAD SUR LA PLAGE DE LEGZIRA SIDI-IFNI
VIDEO QUAD LEGZIRA BEACH SIDI-IFNI
J 527 LEGZIRA BEACH SIDI IFNI- MAROC
3 thoughts on “Legzira Beach et les Plages autour de Sidi Ifni – MAROC +”