Tiznit « Capitale de l’Argent » – MAROC +

La découverte de Tiznit, située dans la région de Souss-Massa, promet une immersion entre mer et désert, parmi les arganiers, les oliviers et les palmiers.
Aujourd’hui, notre exploration de la ville débute avec la vue des remparts qui l’encerclent, évoquant les structures défensives de Taroudannt, mais avec des touches distinctes, telles que les pieux en bois qui les traversent, rappelant ceux que nous verrons plus tard sur le minaret de la mosquée.
La médina de Tiznit est un enchantement, spacieuse et aérée, où se distinguent encore de vieilles portes datant de plus de 150 ans et des fresques murales qui racontent une histoire séculaire.
Les souks, quant à eux, offrent une expérience sensorielle typique du Maroc, avec leurs couleurs chatoyantes et leurs parfums enivrants, témoignant de la vitalité de la vie locale.
L’histoire de Tiznit est riche en anecdotes captivantes, comme celle de la source bleue, ou encore les récits entourant la citadelle. Mais ce qui retient particulièrement notre attention, c’est la méthode de construction du minaret de la mosquée, vraisemblablement héritée de l’ère des Saadiens, un aspect fascinant à découvrir lors de notre visite.
Tiznit, Capitale de l’Argent
Tiznit, surnommée la « Capitale de l’Argent », est ce joyau berbère niché au sud du Maroc, cerné par une longue muraille qui épouse les contours de son ancienne Médina, édifiée sous le règne du Sultan Hassan Ier, en 1882. Majoritairement peuplée de Berbères, la ville conserve avec fierté son authenticité, offrant une immersion dans une autre facette du Maroc, un pays aux multiples visages et à l’héritage millénaire.
Sous son climat doux, où les températures oscillent entre 12° et 28°, Tiznit exhale un charme paisible et une joie de vivre palpable. Elle fait partie de ces citadelles marocaines, forteresses défensives dont les remparts, hauts de huit mètres et s’étendant sur sept kilomètres, témoignent de son histoire mouvementée.
Ses 56 citadelles et cinq portes historiques, telles que Bab Targa, Bab Oulad Jerrar, Bab Aglou, Bab el Maader et Bab el Khemis, accueillent les visiteurs dans l’enceinte protégée de la ville. L’architecture de ces portes, de style alaouite, façonnée dans la pierre taillée, rappelle l’ingéniosité de l’artisanat local.
Les habitations, aux teintes variant de l’ocre au rose, arborent un charme traditionnel, tandis que la silhouette de la mosquée, couronnée d’un minaret aux perches transversales, se détache fièrement dans le ciel. Son architecture évoque étrangement les mosquées du Niger, offrant un repère immanquable aux visiteurs.
À Tiznit, chaque pierre raconte une histoire, chaque ruelle révèle un secret, invitant les voyageurs à découvrir un Maroc authentique, aux mille couleurs et aux mille saveurs.
LA SOURCE BLEUE
La source bleue est un symbole emblématique de la Médina de Tiznit, divisant la ville en quatre quartiers qui gravitent autour d’elle : Id Ougfa, Aït Mohammed, Id Zkri et Id Dalha. Autrefois, cette source fournissait de l’eau pour irriguer les nombreux jardins de la ville, lui conférant ainsi sa renommée. Cependant, son débit a considérablement diminué au fil du temps, principalement en raison de la création de la source de Reggada en dehors de la ville.
Selon la légende, la source bleue aurait jailli miraculeusement lorsqu’une femme nommée Lalla Zninia, mourant de soif dans ce désert aride, implora Dieu pour étancher sa soif. Son chien, en grattant le sol, fit jaillir une source, permettant ainsi à Lalla Zninia de se désaltérer et de sauver sa vie. Reconnaissante, elle s’installa près de la source pour prier, et cet endroit prit alors le nom d’Aïn Zerka, la source bleue. Au fil du temps, d’autres tribus berbères nomades vinrent s’installer autour de cette source, contribuant ainsi à la fondation de la ville de Tiznit.
La ville de Tiznit a été visitée par de nombreux sultans du Maroc, dont El Mansour Darbi, Moulay Raohid et Moulay Hassan Ier. Ce dernier, en particulier, visita la ville à deux reprises, faisant construire les remparts qui l’entourent toujours aujourd’hui et nommant le premier caïd. Au fil des ans, Tiznit est devenue un centre administratif et militaire important, abritant les khalifas du sultan et servant de siège aux autorités locales.
La réhabilitation de la source bleue en 2015 par un architecte de Paris lui a redonné vie, faisant de cet endroit une attraction familiale prisée et une curiosité à découvrir.
LA CITADELLE
La citadelle de Tiznit, également connue sous le nom de Kasbah Aghenaj, est un vestige historique situé dans le cœur de la ville, en face de la source bleue. Elle fut érigée au début du XIXe siècle, vers 1810, dans le dessein de servir d’arsenal de guerre. Son édification visait à renforcer les positions des sultans Moulay Slimane et Moulay Abderahman face aux menaces coloniales émanant des ports du Sud et du Royaume du Tazerwalt.
Bien qu’il ne subsiste plus grand-chose de la forteresse intérieure, probablement démantelée dans les années 1940, la Kasbah Aghenaj se distingue par son imposant bastion sud, remarquablement construit. Ce bastion présente des voûtes en arête et en berceau, témoignant du savoir-faire architectural de l’époque alaouite. À l’intérieur du bastion, on découvre un ensemble de voûtes reposant sur des pierres oblongues, une particularité qui le distingue des autres structures de défense de la région, souvent construites en briques cuites.
La porte principale de la citadelle, encore intacte, se distingue par son élaboration et sa complexité. Sa construction a exigé l’expertise de maîtres tailleurs de pierre, ce qui en fait un élément remarquable parmi les autres bastions de la région.
Le bastion Sud de la Kasbah, un monument militaire d’une grande élaboration, se distingue par une porte assez complexe, précédant les murailles de la ville. Cette porte, protégée par une corniche en pierre taillée à moulures cannelées, présente des pilastres carrés avec des chapiteaux simples, tandis que la clef de voûte reprend les mêmes motifs galbés que la corniche. Ce style très stylisé est caractéristique des demeures de notables dans la ville traditionnelle, ainsi que dans d’autres cités du Royaume.
Lors de sa restauration, cette pièce maîtresse de la forteresse a été traitée avec un grand soin. Fortement endommagée par des ajouts de ciment armé et une couverture en tôle qui concentrait les eaux de pluie vers le monument, la clef de voûte présentait une pathologie sérieuse. Ainsi, elle a été entièrement démontée, les pièces en pierre de taille numérotées une par une, puis remontées en utilisant un mortier de chaux comme liant. Le nettoyage du béton et des matériaux non originaux a été réalisé progressivement pour éviter tout dommage.
Les façades des remparts ont également bénéficié d’une rénovation minutieuse, avec la construction de structures de contrefort là où les désordres étaient les plus critiques. Ces travaux, incluant la restitution de tours démolies et la correction des tassements différentiels des sols, ont été réalisés avec un souci de préservation du patrimoine historique de la région.
Les tests réalisés en grandeur nature ont confirmé les analyses effectuées en laboratoire. Il s’est avéré inutile de stabiliser le pisé avec de la chaux, car la terre locale contenait naturellement suffisamment de calcaire. Pour protéger cette structure en pisé, il a été décidé d’appliquer un enduit traditionnel au mortier bâtard. Le premier enduit, plus épais, assure la cohésion et la couverture de l’ensemble, tandis que le second enduit apporte la touche finale et la couleur souhaitée. Des mortiers à la chaux hydraulique ont été développés spécifiquement pour les enduits de façade, après une série de tests effectués en collaboration avec l’architecte pour déterminer les dosages appropriés.
Toutes les traces des époques antérieures à l’utilisation de la prison civile et de l’atelier des services techniques municipaux ont été scrupuleusement conservées. Ces dernières activités datent des années 1930 et 1990, avant le lancement du nouveau programme culturel en 2007.
Le projet comprend la création d’un musée et d’un théâtre de plein air dans le noyau historique de la ville. Le théâtre de plein air, situé dans un jardin saharien, sera un lieu culturel ouvert à tous, favorisant les rencontres entre la culture et le quotidien des citoyens. Il sera adjoint au musée, qui jouera un rôle essentiel dans la sensibilisation au patrimoine et contribuera à l’amélioration de l’espace urbain. Le projet de réhabilitation du site englobe l’ensemble du quartier, mettant en valeur des éléments tels que la source Ain Aqdim, la mosquée Jemaa Lkbir, un centre des archives et une maison des produits du terroir.
L’objectif est de valoriser le noyau historique de la ville pour dynamiser la médina tout en préservant son riche patrimoine.
MEDINA
La visite de la médina de Tiznit promet une immersion fascinante dans l’artisanat et la culture locale. Le Mellah, quartier juif de la ville, et la place El Mechouar offrent un aperçu de la vie quotidienne et des activités commerciales animées de la ville. Le Palais du Sultan Hassan 1er, situé en face de la place, témoigne de l’histoire riche de la région.
Cependant, c’est à l’intérieur de la médina que se trouvent les véritables trésors de Tiznit. Les artisans bijoutiers de renom façonnent l’argent avec habileté, créant des pièces allant des bijoux traditionnels aux designs modernes. Les souks regorgent de bijouteries proposant une variété d’objets en argent, tels que des poignards, des pendentifs et des fibules. Les fibules, emblèmes de la ville, sont des épingles de sûreté qui servaient autrefois à fixer les vêtements et sont aujourd’hui des symboles de l’orfèvrerie de Tiznit.
Les bijoux berbères, caractérisés par leur beauté et leur authenticité, captivent les visiteurs avec leurs designs uniques. Des colliers ornés de perles et de pièces de monnaie hassani, des parures de tête élaborées, des boucles d’oreilles imposantes, des bracelets et des bagues émaillées témoignent du savoir-faire exceptionnel des artisans locaux.
La visite des souks de bijouteries offre également l’occasion d’en apprendre davantage sur les techniques artisanales utilisées pour la fabrication des bijoux, enrichissant ainsi l’expérience culturelle des visiteurs.
LA GRANDE PLACE
LA GRANDE MOSQUEE JEMAA LKHIR
La Grande Mosquée Jemaa Lkhir est un édifice religieux emblématique de Tiznit, au Maroc. Située près de la place du Méchouar, cette mosquée historique est caractérisée par son minaret construit au XIXème siècle par les Mauritaniens, surmonté de perches en bois. Selon la tradition, ces perches étaient destinées à accueillir les âmes des défunts.
Autrefois utilisée comme médersa (école coranique), la Grande Mosquée continue aujourd’hui à enseigner la jurisprudence islamique. Sa construction remonte au XVIIIème siècle et elle a été érigée sur les vestiges d’une ancienne mosquée. Bien que non accessible aux non-musulmans, cet édifice vaut le détour lors d’une visite de Tiznit.
Le centre historique de la ville abrite également d’autres mosquées importantes, dont la mosquée Jemae Lkber. Cette dernière, édifiée sous le règne du Sultan Moulay Slimane au début du XIXème siècle, est un monument majeur de la médina de Tiznit. Son architecture imposante et son minaret carré en font un symbole de la ville.
La mosquée Jemaa Lkibir a connu plusieurs phases de construction et de rénovation au fil des siècles. Initialement plus petite, elle a été agrandie à plusieurs reprises, notamment en 1899, lorsque le minaret a été reconstruit. Au début du XXème siècle, d’autres travaux ont été entrepris pour moderniser et embellir cet important lieu de culte et d’enseignement religieux.
Aujourd’hui, la Grande Mosquée Jemaa Lkhir continue de jouer un rôle central dans la vie spirituelle et culturelle de Tiznit, témoignant de l’importance de l’islam dans la région et de la richesse de son patrimoine historique.
Les restaurations en cours visent à redonner à ces sites toute leur splendeur et à changer le regard souvent porté sur le patrimoine, en rendant hommage aux matériaux et aux formes ancestrales.
Le minaret, de forme carrée, est renforcé dans ses angles par un système constructif éprouvé, utilisé dès les premiers siècles de la dynastie almoravide, avec une pile centrale autour de laquelle est construite une rampe ou un escalier.
Le choix d’un type de minaret très spécifique, lié aux Saadiens, semble établir un lien avec d’autres métropoles africaines des rives sahéliennes, telles que Tombouctou, Djenné ou Gao, où le bois est utilisé pour l’entretien des façades et le renforcement des structures en terre.
La technique des pieux en bois d’arganier, enfoncés dans les angles, est propre à toute la région, de l’Azaghar aux Ameln, et découle de l’héritage des mosquées fortifiées en pisé. Ces pieux renforcent la terre crue à partir d’une certaine hauteur, marquant ainsi la sédentarisation des populations autrefois nomades ou transhumantes. Ils sont placés à une hauteur élevée pour éviter toute intrusion depuis la façade.
Le lanternon au-dessus de la base carrée est une introduction récente, témoignant d’une influence citadine qui peut perturber les codes locaux. En revanche, les corniches en pierre (agfef) et les gouttières murales appartiennent bien au vocabulaire architectural local.
SOUKS
TAMELALLT
En quittant la route principale entre Gourizim et Aglou, nous empruntons une piste discrète qui serpente à travers un paysage aride et minéral. Peu à peu, la piste s’efface presque sous nos roues, bordée de quelques figuiers de Barbarie et de talus de terre sèche, avant d’aboutir à un plateau ouvert sur l’immensité de l’Atlantique. Nous arrivons à Tamelallt.
Le contraste est saisissant. Après l’austérité des terres de l’intérieur, la mer surgit comme un mirage : étale, immense, bordée d’une plage de sable fin ourlée de dunes blondes. Le silence y est profond, seulement brisé par le ressac régulier des vagues et, de temps à autre, le cri d’un goéland.
Quelques barques retournées gisent à l’ombre des dunes, et nous apercevons au loin la silhouette courbée de pêcheurs affairés. Munis de longues cannes souples, ils pratiquent ici la pêche au poulpe, un art patient qui demande précision, endurance et connaissance des fonds marins. Certains restent immobiles pendant de longues minutes, d’autres marchent lentement sur la plage, inspectant les pièges ou les rochers. Nous les saluons de loin, leur présence silencieuse semblant faire partie intégrante de cette nature paisible.
Nous longeons un moment la plage, les pieds enfoncés dans le sable chaud, jusqu’à apercevoir l’écolodge Green Wave, discrètement intégré dans le paysage. Le lieu, construit dans le respect de l’environnement, semble presque vide. De grandes terrasses en bois, quelques hamacs suspendus, des espaces communs ouverts sur l’océan : tout invite au repos et à la contemplation. Plus loin, un hôtel club, sans prétention, semble lui aussi somnoler hors saison.
L’atmosphère est irréellement calme. Aucune musique, aucune animation tapageuse, seulement le vent léger qui fait frémir les herbes sèches au sommet des dunes. Nous nous installons sur une crête sablonneuse, face à l’infini. Ici, le temps paraît suspendu. Le soleil joue avec les reflets de l’eau, les nuages dessinent des ombres fugaces sur le sable, et l’odeur iodée de l’océan nous emplit les narines.
Tamelallt est de ces endroits secrets que l’on découvre par hasard et que l’on aimerait garder pour soi. Il ne s’y passe rien, justement, et c’est cela qui fait tout son charme. Une échappée hors du monde, à peine marquée par la main de l’homme, où la nature et les traditions locales cohabitent encore en harmonie.
GOURIZIM
En descendant lentement vers Gourizim, nous sentons déjà l’air se charger d’humidité et de sel. Le village apparaît soudainement, blotti entre les collines rocailleuses et l’océan. Ici, rien ne semble avoir été précipité. Les maisons basses, souvent blanchies à la chaux, s’alignent de manière désordonnée, comme posées là par le vent. Quelques enfants jouent près d’un petit café, et un âne attelé attend patiemment à l’ombre d’un eucalyptus.
Nous décidons de faire une halte, attirés par la quiétude du lieu et le charme brut qui s’en dégage. En sortant du village, une piste sur la gauche mène au port. Elle serpente entre des collines ocre, parfois taillées à même la roche, et nous offre des panoramas à couper le souffle. Là où l’oued rejoint la mer, la nature se fait spectaculaire. L’eau douce vient se mêler à l’eau salée dans un enchevêtrement de reflets bruns, verts et bleus. De petites plages dorées apparaissent au pied des falaises, accessibles uniquement à marée basse ou par des sentiers escarpés connus des seuls locaux.
Le port, modeste mais authentique, est un havre de paix. Les barques de pêche alignées dans une crique tranquille ne sont pas peintes en bleu, comme c’est souvent le cas sur la côte marocaine, mais d’un vert émeraude profond, presque surréaliste. Elles semblent danser doucement sur l’eau, bercées par le ressac. Sur le quai, quelques pêcheurs trient leurs filets, d’autres préparent les casiers à poulpes. L’ambiance est calme, studieuse, presque méditative.
Nous rencontrons un homme, visiblement étranger, qui nous interpelle avec un sourire tranquille. Installé ici depuis quelques années, il nous raconte son coup de cœur pour Gourizim. Il a quitté la ville, acheté une maison en ruines, et la restaure pierre par pierre. « Ici, on vit au rythme de la mer », nous dit-il, en montrant les barques qui rentrent lentement au port. « Pas de bruit, pas de stress. Les jours passent avec le soleil et les marées. »
En contrebas, sur les rochers noirs battus par les vagues, des pêcheurs sont à l’œuvre. L’un d’eux manie une longue perche avec une concentration absolue, espérant attirer un poulpe caché dans les anfractuosités. Un autre, plus jeune, racle doucement la surface des rochers avec une épuisette et en retire quelques crevettes roses translucides qu’il dépose délicatement dans un seau.
Le spectacle est simple, mais fascinant. Pas de foule, pas d’animation tapageuse, seulement la mer, le vent, et les gestes millénaires des hommes tournés vers elle. Gourizim, dans sa discrétion, dégage une puissance tranquille qui nous touche profondément. Nous repartons à regret, emportant avec nous cette impression d’avoir effleuré quelque chose de rare, d’intemporel.
MIRLEFT
Mirleft, ce bourg pittoresque lovée le long de la route côtière reliant Sidi Ifni à Aglou Plage, où nous posons nos valises ce soir, offre un spectacle époustouflant au cœur de somptueux paysages. S’accrochant au-dessus de l’embouchure d’un oued, sa vallée abrite des cultures en terrasses, ajoutant une touche de verdure à ce tableau sauvage.
Les falaises abruptes plongeant dans l’océan, les multiples oueds formant de petites plages à chaque embouchure, et l’arrière-pays vallonné peuplé de cactus, de palmiers et d’arganiers, offrent un panorama d’une beauté saisissante.
Contrairement à son voisin Tiznit, Mirleft bénéficie de l’océan Atlantique pour adoucir les écarts de température entre le jour et la nuit, ainsi que les saisons. Les journées les plus chaudes voient rarement le thermomètre dépasser les 35 °C, tandis que Tiznit peut atteindre des températures brûlantes de 45-50 °C.
Situé entre l’Atlas et l’océan, Mirleft bénéficie d’un climat doux, tempéré et constant, avec une moyenne de 25 °C et environ 360 jours de soleil par an, même lors des années les plus maussades.
Mirleft s’est transformé en une charmante petite cité balnéaire, préservant son caractère pittoresque. Sa rue principale, bordée d’arcades abritant hôtels et épiceries, a pris forme après le protectorat français au Maroc.
À proximité de Mirleft, les amateurs de surf trouvent leur bonheur, tout comme les passionnés de parapente.
En suivant la route côtière vers le sud, on longe une superbe plage après le bourg de Mirleft. Surplombant la mer, se dresse le tombeau de Sidi-Mohammed Ben Abdallah, accompagné d’une mosquée. En contrebas, une plage pittoresque s’étend, agrémentée d’un rocher défiant les vagues de l’océan. Ces dernières ont même sculpté une petite arche dans cette pierre robuste.
Un vestige du passé militaire français, le fort de Tidli, érigé en 1935, domine le village. Transformé en hôtel, connu sous le nom de « Les 3 Chameaux », il offre désormais une vue imprenable sur les environs côtiers.
AGLOU PLAGE
Encore une journée exceptionnelle dans les environs de Tiznit ! La côte est superbe et Aglou a l’atout de posséder plusieurs bonnes adresses. Vous pourrez vous balader le long des côtes escarpées, prendre un cours de surf, visiter un village de pêcheurs ou encore vous prélasser face à la mer.
LE PARC NATIONAL DU SOUSS MASSA
Aux alentours de Tiznit, nous partons visiter le Parc National de Souss Massa à environ 40 kilomètres. C’est une réserve naturelle qui héberge des mammifères, des gazelles, des goélands, des faucons, des mangoustes et d’autres espèces encore, et la flore n’est pas très luxuriante. On y trouve une steppe littorale, des rétamas disséminés. Sur les parties les moins sablonneuses, poussent quelques arganiers.
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GRILLADE BOUCHERIE NADAH – TIZNIT MAROC
À Tiznit, nous découvrons un concept original et convivial à la Grillade Boucherie Nadah, situé non loin de la médina. Dès notre arrivée, l’odeur alléchante des grillades au feu de bois nous met en appétit. Ici, l’expérience commence à la boucherie attenante, où nous choisissons nous-mêmes les pièces de viande : brochettes de foie, côtelettes d’agneau, merguez, keftas ou encore steaks épais. Tout est d’une fraîcheur irréprochable, présenté avec soin sur des étals impeccables.
Une fois notre sélection faite, nous passons du côté du restaurant, où l’ambiance est à la fois animée et détendue. De grandes tables accueillent les familles et les groupes d’amis, les serveurs sont chaleureux et efficaces, et la cuisson se fait à la minute, sur un barbecue ouvert installé en plein air. Nous avons le plaisir de voir notre viande grésiller sous nos yeux, imprégnée d’arômes fumés irrésistibles.
Le repas est un véritable festin : les grillades sont tendres, juteuses, parfaitement assaisonnées, servies avec du pain frais, des frites croustillantes, une salade marocaine colorée et quelques sauces piquantes pour relever l’ensemble. Chacun peut composer son assiette selon ses envies. En accompagnement, des boissons fraîches locales ou des jus pressés complètent le tableau.
Ce qui rend l’expérience encore plus agréable, c’est la liberté de composer soi-même le menu, la garantie d’une viande de qualité et surtout des prix très raisonnables. Pour quatre personnes, le coût reste largement abordable, surtout comparé à la générosité des portions et à la qualité des produits.
Un vrai coup de cœur pour cette adresse simple mais authentique, qui mêle savoir-faire local, convivialité et plaisir gustatif. Nous repartons repus, avec l’envie d’y revenir dès notre prochain passage à Tiznit.
MIXED GRILL DE VIANDE VILLA BORD DE MER LATIFA TIZNIT
La soirée que nous passons dans la superbe villa de Latifa, située en surplomb de la mer non loin d’Aglou, près de Tiznit, reste gravée comme l’un de ces moments suspendus que l’on aimerait ne jamais voir se terminer. Dès notre arrivée, la magie du lieu opère : la maison est posée au bord d’une falaise, dominant une plage quasi déserte, balayée par les vents marins et bercée par le ressac. Le soleil descend lentement à l’horizon, projetant ses derniers rayons dorés sur l’océan, et une sensation de paix profonde s’installe.
À l’intérieur, le confort est au rendez-vous. La villa, pensée dans un style épuré, mêle modernité européenne et touches locales discrètes. L’équipement est complet et fonctionnel : une cuisine spacieuse avec grand réfrigérateur, four, batterie de cuisine impeccable, vaisselle assortie et même quelques épices dans les placards. Les chambres sont accueillantes, les draps frais, les matelas épais : tout invite au repos.
Mais le cœur de notre soirée, c’est le petit jardin qui borde la villa, protégé du vent et surplombant la mer. Nous allumons le barbecue, disposons les brochettes de foie, de kefta et les merguez achetées un peu plus tôt à la Boucherie Nadah à Tiznit, et la magie opère à nouveau. La viande grille lentement, les arômes se mêlent à l’air salin, et nous dressons la table en extérieur : pain frais, salades maison, olives, quelques sauces épicées.
Autour de la table, les conversations vont bon train, ponctuées de rires et d’éclats de voix joyeux. Les étoiles commencent à poindre dans le ciel, et l’on se sent loin de tout, en harmonie avec ce paysage immense, face à l’océan qui s’étire à perte de vue.
Ce dîner grillades, simple mais absolument parfait dans son cadre unique, résume à lui seul ce que nous venons chercher ici : du temps pour soi, des plaisirs sincères, et cette sensation rare d’être exactement à sa place.
RESTAURANT NADHA TIZNIT MAROC
Le restaurant-boucherie Nadah, à Tiznit, est en passe de devenir l’un de nos repères gastronomiques favoris. À chaque passage, nous y découvrons une nouvelle facette de sa générosité et de sa constance, et cette fois encore, l’expérience fut au rendez-vous.
Après une journée bien remplie à explorer les sentiers sablonneux et les zones humides du Parc national de Souss Massa, à observer les oiseaux et marcher le long de l’oued jusqu’à son embouchure, nous avions grand besoin de réconfort et de calories. Nous décidons donc d’emmener Adèle et Enzo découvrir cet endroit qui nous avait déjà séduits.
Dès notre arrivée, l’accueil est chaleureux. Nous nous installons à l’intérieur, là où l’odeur des grillades et des plats mijotés emplit l’air. Le service est efficace, les tables simples mais propres, et l’ambiance toujours animée, un mélange d’habitués et de familles en sortie.
Nous commandons plusieurs plats à partager : une portion de lasagnes à la viande si copieuse qu’elle suffit largement pour deux personnes ; un quart de poulet rôti, juteux et tendre, accompagné de frites croustillantes ; une pizza bien garnie, au fromage fondant et pâte fine ; des tacos généreusement fourrés ; et un gratin de viande hachée, fondant à souhait, avec une belle croûte dorée. Le tout est servi rapidement, dans une vaisselle simple mais soignée.
Chaque bouchée confirme la réputation de l’endroit : tout est savoureux, fait maison, servi chaud, et en quantité plus que suffisante. Même les enfants s’enthousiasment devant leurs assiettes, un bon indicateur !
Mais le vrai coup de grâce, c’est l’addition : à peine 275 dirhams pour six personnes. À ce prix-là, dans une ville touristique, difficile de faire mieux. Le rapport qualité-prix est tout simplement imbattable.
Nous quittons les lieux le ventre plein, un sourire aux lèvres, et la promesse d’y revenir encore. Car au-delà des mets, c’est la simplicité, la générosité, et l’authenticité de ce lieu qui nous séduit à chaque fois.
SNAP PIZZA – MEDINA DE TIZNIT
Un lundi soir dans la médina de Tiznit, alors que la majorité des restaurants gardent portes closes, nous partons à la recherche d’un endroit où dîner sans trop d’attente. L’ambiance est calme, les ruelles baignées de la lumière chaude des lampadaires, et la faim commence à se faire sentir. C’est alors que nous tombons sur Snap Pizza, une petite pizzeria de rue à l’allure simple, presque discrète, mais où quelques clients défilent déjà pour emporter leurs commandes.
Nous sommes six, et l’espace est restreint, mais nous réussissons à regrouper presque toutes les tables disponibles pour nous installer ensemble. Le personnel est jeune, dynamique, et visiblement habitué à gérer ce genre d’affluence de manière rapide et efficace. On nous remet les menus : pizzas, paninis, sandwichs… Le tout proposé à des prix franchement abordables. On sent qu’ici, on vient pour manger sans chichis, mais avec la garantie de se régaler.
La cuisson se fait au four à gaz, visible depuis le comptoir, et les gestes sont précis. Nous commandons un assortiment de plats : pizzas aux fromages fondants, paninis croustillants, sandwichs bien garnis. Chaque assiette arrive chaude, bien présentée, et surtout savoureuse. On est loin du snack anodin, les produits sont simples mais bien travaillés.
L’établissement, bien qu’étroit, est propre et bien tenu. Cela participe à l’impression générale de sérieux et d’attention aux détails. On s’y sent à l’aise, comme dans une cantine de quartier tenue par des passionnés.
Et que dire de l’addition ? À peine 190 dirhams pour nous six. Un prix imbattable pour un repas complet, qui nous laisse tous rassasiés et satisfaits.
Snap Pizza, sans prétention mais efficace, s’est avéré être une belle découverte pour un dîner rapide, économique et savoureux au cœur de la médina. Un bon plan à garder en tête, surtout les soirs où les autres portes restent closes.
AUX DELICES CAFE RESTAURANT AGLOU PLAGE TIZNIT MAROC
Sur la corniche d’Aglou Plage, où l’océan s’étire à l’infini et les vagues viennent caresser les rochers dans un murmure constant, le Café Restaurant Aux Délices porte plutôt bien son nom. Malgré la saison calme et les terrasses clairsemées, l’établissement nous accueille avec chaleur et une carte généreuse à des prix étonnamment raisonnables.
Installés face à la mer, nous prenons le temps de respirer l’air iodé pendant que nos plats se préparent. Le service, certes un peu lent compte tenu du peu de clients, reste courtois et attentif. Quand les assiettes arrivent, l’attente s’efface devant la qualité des mets.
La paella s’impose comme le plat vedette : bien garnie, parfumée, équilibrée, elle ravit nos papilles. Les pasticcio — gratin de pâtes d’inspiration italienne — sont un vrai plaisir réconfortant. Le tajine de poulet, quant à lui, offre une belle alliance d’épices et de tendreté, tandis que le gratin de poulet séduit par sa simplicité généreuse. Seule la sole, un peu nue dans son assiette, aurait mérité un accompagnement plus travaillé, mais reste bien cuite et goûteuse.
L’addition, douce elle aussi — 380 MAD pour six — vient confirmer que cette halte a été à la fois savoureuse et accessible. Que ce soit pour un déjeuner ensoleillé ou un dîner face au coucher du soleil, Aux Délices est une adresse agréable à garder en tête à Aglou Plage.
REPAS VILLA BORD DE MER CHEZ LATIFA – TIZNIT
Dans le cadre idyllique de la villa de Latifa, perchée au-dessus de l’océan près de Tiznit, nous avons vécu un moment culinaire inoubliable. Le tajine de moules et de calamars, concocté avec soin par Abdellah, a été une révélation : un mariage harmonieux entre les trésors de la mer et les épices du terroir marocain, sublimé par un accompagnement original à base de ratatouille et d’œufs.
Ce repas exceptionnel a marqué l’apogée de notre séjour. Mais au-delà des saveurs, c’est l’accueil chaleureux de Latifa, Abdellah et Nadia qui a véritablement touché nos cœurs. Chaque jour, nous recevions du poisson frais, de succulents petits déjeuners et des goûters faits maison, préparés avec une générosité sincère.
Nous quittons la villa avec l’âme apaisée par la mer, le ventre comblé de saveurs authentiques, et le cœur riche de souvenirs inestimables. Un immense merci à toute l’équipe pour avoir transformé ce séjour en expérience humaine et gastronomique exceptionnelle.
LES LOGEMENTS
VILLA BORD DE MER CHEZ LATIFA TIZNIT
La villa bord de mer chez Latifa à Tiznit est un véritable joyau perché au sommet d’une falaise, offrant une vue imprenable sur la plage et l’océan. C’est l’endroit idéal pour profiter du calme et de la détente.
Au rez-de-chaussée, vous trouverez deux superbes chambres, décorées avec élégance, ainsi qu’un espace de vie exceptionnel comprenant un salon marocain et une grande table pour les repas, le tout dans une cuisine entièrement équipée. Vous aurez également accès à un petit jardin avec un barbecue, entouré d’un mur pour vous protéger du vent.
À l’étage, une très grande terrasse aménagée vous attend, offrant un cadre idéal pour admirer les couchers de soleil sur l’océan.
La villa est également équipée d’une connexion Wi-Fi très performante, d’une télévision avec accès à toutes les chaînes et à Netflix, ainsi que d’une machine à laver pour votre confort.
C’est un endroit parfait pour partager des moments inoubliables avec vos proches.
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Tiznit et de ses environs
J 528 GOURIZIM TIZNIT- MAROC *
J 528 TAMELALLT GREEN WAVE TIZNIT- MAROC *
GRILLADE BOUCHERIE NADAH – TIZNIT MAROC *
MIXED GRILL DE VIANDE VILLA BORD DE MER LATIFA TIZNIT *
J 529 La Médina et les souks de TIZNIT- MAROC *
SNAP PIZZA – MEDINA DE TIZNIT *
AUX DELICES CAFE RESTAURANT AGLOU PLAGE TIZNIT MAROC *
LA CORNICHE D’AGLOU – COMPLEMENT *
VILLA BORD DE MER CHEZ LATIFA – POISSONS GRILLES préparés par Abdellah ! *
J 531 Le Parc National du Souss Massa par son accès sud TIZNIT- MAROC *
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