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Macenta et ses environs GUINEE FORESTIERE *

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Notre voyage commence à Faranah, une ville dynamique au cœur de la Guinée. En prenant la route N1 en direction de Macenta, nous nous préparons à une aventure à travers des paysages variés et des villes fascinantes, en passant par Kissidougou.

En quittant Faranah, nous sommes accueillis par des étendues de verdure luxuriante, des collines ondulantes, et des villages traditionnels aux maisons en banco et toits de chaume. Ces maisons se distinguent par leurs façades peintes, ajoutant des touches de couleur au paysage. La route sinueuse nous offre des vues panoramiques sur la campagne guinéenne, avec des rivières scintillantes et des champs verdoyants. Chaque village pittoresque que nous traversons est animé par les habitants vaquant à leurs activités quotidiennes. Nous sommes agréablement surpris de trouver ici une route asphaltée et bien entretenue, rendant notre trajet beaucoup plus confortable. Les seuls obstacles sont les ralentisseurs à l’entrée et à la sortie des villages, nous incitant à la prudence. Depuis notre arrivée en Guinée, c’est sans doute notre transfert le plus agréable.

À Kissidougou, nous faisons une pause pour explorer la ville. Connue pour son marché animé et ses produits artisanaux, Kissidougou nous enchante avec ses couleurs vibrantes et son atmosphère accueillante. Les rues sont bondées, les taxi-motos omniprésents, transportant hommes et femmes et leurs paquetages surdimensionnés.

En quittant Kissidougou, nous reprenons la route vers Macenta. La végétation devient de plus en plus dense à mesure que nous nous rapprochons de la région forestière. Les arbres imposants et les sons de la forêt tropicale nous enveloppent, créant une ambiance mystérieuse et apaisante. Nous arrivons dans une région de production d’ananas, connus pour leur chair juteuse et sucrée, avec un parfum exotique. Très appréciés localement, ces ananas contribuent à l’économie de la région. Nous ne pouvons résister à l’envie de nous arrêter en chemin pour en faire provision, d’autant plus que le prix est très attractif : 10 000 FG pour quatre ananas !

Un peu plus loin, ce sont les cultures de bananes qui bordent la route. De petites bananes doigt à la saveur sucrée et à la texture crémeuse attirent notre attention.

Peu avant Gueckédou, la route se dégrade et le bitume laisse place à une piste cahoteuse. Nous sommes maintenant très proches des frontières de la Sierra Leone, que nous avons longée sur les derniers 100 kilomètres, et du Liberia. Au sol, les femmes étalent leurs productions à sécher, notamment les fruits du palmier. Une fois récoltés, ces fruits sont étalés au soleil pour réduire leur teneur en humidité, facilitant ainsi l’extraction de l’huile en concentrant les composants huileux. Cette méthode traditionnelle permet une meilleure conservation des fruits avant leur transformation et contribue à l’économie locale en fournissant des matières premières essentielles.

Enfin, nous arrivons à Macenta, notre destination finale. La ville nous accueille avec sa beauté naturelle et son hospitalité chaleureuse. Nichée au cœur de la Guinée forestière, Macenta est réputée pour ses paysages époustouflants et sa biodiversité riche. Les montagnes environnantes et les rivières serpentant à travers la forêt offrent des opportunités infinies d’exploration et de découverte.

ITINERAIRE

Macenta, nichée dans un écrin de verdure et protégée par les contours majestueux du mont Wonko, offre un refuge paisible aux voyageurs en quête de sérénité. Loin de l’effervescence de Guéckédou, cette petite ville dégage un charme tranquille, bercée par un climat des plus agréables.

Grâce à son microclimat favorable, Macenta est le foyer de nombreux projets agricoles prospères. Les plantations de caféiers, de cacaoyers, d’hévéas, de kolatiers, de palmiers à huile et même de théiers témoignent de la richesse et de la diversité de cette région.

Le nom « Macenta », d’origine toma, signifie littéralement « je n’ai même pas bougé », évoquant peut-être la stabilité et la pérennité de cette terre au fil du temps. Les Konos, premiers occupants de la région, ont cédé la place à la famille Camara, dont le nom, « les hommes de parole », résonne à travers l’histoire de la ville jusqu’à l’époque de l’Empire samoryen.

Ainsi, Macenta est bien plus qu’une simple halte sur la route. C’est un lieu chargé d’histoire, où la nature généreuse et la douceur de vivre invitent les visiteurs à découvrir ses trésors cachés et à savourer la quiétude de son atmosphère préservée.

Surplombant la ville de sa majesté, le mont Wonko se dresse tel un gardien de pierre, offrant une vue imprenable sur les environs. Ce monolithe massif, paré de teintes sombres et parfois recouvert de mousse, se laisse gravir avec une relative aisance, révélant à ceux qui s’y aventurent un panorama saisissant sur la cité et les montagnes environnantes de Sérédou.

L’accès le plus doux à son sommet commence par un sentier discret, prenant son départ juste après la carrière, avant de longer le flanc du rocher. Une ascension d’une heure environ vous mène au sommet, mais il est préférable de la reporter en cas de précipitations pour éviter les risques glissants.

Une fois au sommet, laissez-vous envahir par le sentiment d’accomplissement et profitez du spectacle grandiose qui s’étend sous vos yeux. Le mont Wonko est bien plus qu’une simple formation géologique ; c’est un symbole de la force tranquille de la nature, attendant patiemment d’être exploré et admiré.

PONT DE LIANE DE KOULE 

ITINERAIRE

Nous partons de Macenta avec notre guide local, Diarri, au petit matin. Une pluie fine et régulière enveloppe la ville, créant une ambiance douce et mystérieuse. Le brouillard enveloppe la montagne, rendant la forêt encore plus étrange. Nous longeons la forêt de Ziama, que nous visiterons plus tard. Nous sommes époustouflés par la taille des arbres et des feuilles, en particulier les « oreilles d’éléphant ». La Colocasia esculenta, connue sous ce nom en raison de ses grandes feuilles en forme de cœur, est une plante tropicale impressionnante. Les feuilles de cette plante peuvent atteindre jusqu’à 60 cm de long et sont souvent orientées vers le bas.

Leur couleur varie du vert intense au pourpre foncé, parfois avec des motifs distinctifs, ce qui en fait une plante ornementale populaire. En plus de son attrait ornemental, la Colocasia esculenta est cultivée pour ses tubercules comestibles, connus sous le nom de taro, utilisés dans de nombreuses cuisines tropicales et subtropicales. Cependant, ces tubercules doivent être bien cuits pour éliminer les cristaux d’oxalate de calcium. Vous trouverez toutes le sinformations sur notre article consacré à la cuisine guinéenne.

Mais cette région est surtout le berceau de l’huile de palme et de l’huile de palmiste ! Vous découvrirez la différence dans nos explications sur notre article consacré à la cuisine guinéenne. Ici, de nombreuses unités de production sont visibles depuis la route, mais nous ne manquons pas d’en visiter une pour mieux comprendre la technique utilisée.

Nous arrivons sur le site au bout d’une bonne heure de route depuis Macenta et garons nos véhicules. Diarri, avec son sourire chaleureux et sa connaissance approfondie de la région, nous conduit, accompagné d’un guide local à travers les sentiers sinueux qui mènent à l’une des merveilles cachées de la Guinée forestière : le pont de liane de Koulé. Ce guide fait partie de la famille qui est en charge de l’entretien du pont de liane.

Alors que nous marchons, Diarri nous raconte des histoires sur la région, partageant des anecdotes sur la vie locale, les traditions et les croyances. Ses paroles sont ponctuées par le bruit apaisant des gouttes de pluie frappant les feuilles et le sol et le croassement des grenouilles. Nous traversons des paysages variés, des clairières embrumées aux forêts denses où la lumière du jour peine à pénétrer à travers le couvert végétal. Nous observons des plants de café arabica et robusta le long du chemin et de nombreux papillons.

Nous avons eu la chance d’observer un spectacle naturel des plus fascinants : le papillon ricin africain.
Le papillon ricin africain, avec ses ailes délicates et colorées, virevoltait gracieusement autour de nous, ajoutant une touche de magie à notre aventure. Ses motifs vibrants et ses mouvements élégants se fondaient harmonieusement avec l’environnement luxuriant du pont de liane. Les rayons du soleil filtrant à travers la canopée illuminaient les ailes du papillon, révélant une palette de couleurs éclatantes et fascinantes.

Ce qui a rendu notre visite encore plus mémorable a été l’observation d’un  papillon linitinide.

Ces papillons, avec leurs ailes délicates et leurs motifs distinctifs, apportaient une touche de magie à notre aventure. En virevoltant gracieusement autour de nous, leurs mouvements élégants semblaient se fondre parfaitement dans l’environnement verdoyant du pont de liane. Les rayons du soleil, perçant à travers la canopée dense, illuminaient leurs ailes, révélant une palette de couleurs captivantes et subtiles.

Après une marche d’environ une heure, nous apercevons enfin le pont de liane. Suspendu au-dessus d’une rivière scintillante sous la pluie, il semble presque irréel dans sa beauté naturelle. Diarri nous explique que ce pont a été construit il y a des décennies par les ancêtres de la communauté, utilisant uniquement des matériaux trouvés dans la forêt. Les lianes entrelacées et les planches de bois témoignent d’un savoir-faire exceptionnel transmis de génération en génération.

Nous nous arrêtons un moment pour admirer le pont. Diarri nous encourage à le traverser, assurant que malgré son apparence fragile, il est parfaitement sûr. Avec un mélange d’excitation et d’appréhension, nous faisons nos premiers pas sur la structure. Chaque pas est une nouvelle découverte, chaque oscillation une nouvelle sensation. La vue de la rivière en contrebas, avec les gouttes de pluie formant des cercles concentriques à sa surface, est à couper le souffle.

Alors que nous traversions prudemment le pont de liane, attentifs à chaque pas, nous avons été distraits par un éclat de couleur vibrant. Un papillon Euphaedra hebes voletait gracieusement autour de nous. Ce papillon, aussi appelé « Diable Bleu », est connu pour ses ailes d’un bleu vif et irisé, avec des touches de vert et des motifs noirs qui le rendent particulièrement spectaculaire.

Au milieu du pont, nous nous arrêtons pour profiter du moment. Diarri nous raconte comment ce pont n’est pas seulement un moyen de traverser la rivière, mais aussi un symbole de la résilience et de la solidarité de la communauté. Pour nous, c’est une expérience extraordinaire, une plongée dans la culture et l’ingéniosité locales. Diarri arrête un gamin qui porte avec lui un bidon de vin de raphia, une boisson alcoolisée traditionnelle produite à partir de la sève des palmiers raphia. Le vin de raphia est une boisson traditionnelle obtenue à partir de la sève du palmier raphia. La récolte de cette sève est un processus délicat et minutieux. ssis sous l’ombre bienfaisante d’un grand arbre, nous avons goûté notre premier verre de vin de raphia. La boisson était douce et effervescente, avec une saveur unique qui reflétait parfaitement la richesse de la forêt environnante.

En atteignant l’autre côté, nous remercions Diarri pour cette aventure unique. Le pont de liane de Koulé reste gravé dans nos mémoires comme un témoignage vivant de l’harmonie entre l’homme et la nature, et de la richesse culturelle de la Guinée forestière.

nous avons eu également le privilège d’observer le magnifique papillon Cymothoe egesta, également connu sous le nom de phalanger volant jaune.

Leur habitat naturel comprend des forêts de plaine à submontagneuses, y compris des zones de végétation secondaire. Nous avons remarqué que les mâles de cette espèce aiment se rassembler dans des flaques de boue, tandis que les deux sexes sont attirés par les fruits en fermentation. Ces papillons se nourrissent également des fleurs de Cleistopholis patens, ajoutant une touche de beauté et de couleur aux paysages verdoyants.

 

De retour à nos véhicules, nous déjeunons sur le pouce avant de rejoindre un peu plus loin les méandres du fleuve Saint Paul, près de Loffa. Ici, le fleuve forme des cataractes impressionnantes. Mais ce qui nous a le plus marqué, c’est le travail des locaux qui, avec leurs pirogues, plongent pour chercher le sable au fond de la rivière, puis le ramènent sur les berges pour l’entasser et le vendre pour les travaux de construction et de rénovation des voiries. Un travail de titan !

RITE INTIATIQUE MANDINGUE A PASSIMA

Nous étions en Guinée forestière depuis quelques jours lorsque nous avons entendu parler du Kankurang, une figure mystique et traditionnelle vénérée dans toute la région. Intrigués par les récits fascinants des habitants, nous avons décidé de nous immerger davantage dans cette tradition et de découvrir par nous-mêmes ce qu’était le Kankurang.

Le Kankurang est un personnage masqué et costumé, associé aux cérémonies d’initiation et aux rituels de protection dans certaines communautés mandingue mais également utilisé par les peuples Loma. En parlant avec les villageois, nous avons appris que le Kankurang joue un rôle crucial dans le maintien de l’ordre social et spirituel. Il est à la fois un gardien de la tradition et un protecteur contre les forces du mal.

Une soirée, alors que nous nous reposions après deux longues journées de marche, nous avons été invités à assister à une cérémonie près de Passima à Lohuma où le Kankurang allait apparaître. L’excitation montait dans le village alors que les préparatifs commençaient. Des tambours résonnaient dans l’air, créant une atmosphère à la fois festive et mystérieuse.

Nous nous sommes rassemblés avec les habitants autour de la place du village. Les chants et les rythmes des tambours s’intensifiaient, et nous avons été invités à nous asseoir dans la case à palabre. Soudain, le Kankurang est apparu. Vêtu d’un costume fait de fibres de raphia, des pieds à la tête cachant son visage intégralement. Sa danse était à la fois gracieuse et puissante, chaque mouvement racontant une histoire ancestrale.
Le Kankurang se déplaçait avec une agilité surprenante, et une énergie débordante. Les enfants, à la fois fascinés et intimidés, le regardaient avec des yeux écarquillés. Les adultes, eux, semblaient plongés dans un état de respect et de vénération profonde, tandis que d’autres dansaient autour de lui avec tambours. Les femmes utilisaient des calebasses ornées de perles..

À mesure que la soirée avançait, le Kankurang exécutait des danses et des rituels symboliques, invoquant des bénédictions pour la communauté et chassant les mauvais esprits. Chaque geste était empreint de sens et de tradition, un témoignage vivant de la richesse culturelle de la Guinée forestière. Nous avons été invités après le départ du Kankurang a partaiciper aux danses rituelles, un moment exceptionnel que nous avons pu vivre grâce à notre guide Diarra

Lorsque la cérémonie s’est terminée, nous nous sommes sentis privilégiés d’avoir assisté à un tel spectacle. Le Kankurang n’était pas seulement une figure masquée, mais un symbole puissant de l’identité et de la résilience de son peuple. Nous avons quitté le village avec un profond respect pour ces traditions et une compréhension plus riche de la culture mandingue.

Cette expérience nous a rappelé l’importance de préserver et de célébrer les traditions, qui nous connectent à nos ancêtres et à notre communauté, et qui continuent de jouer un rôle vital dans le tissu social de la Guinée forestière.

 

FORET CLASSEE DE ZIAMA

ITINERAIRE

La forêt de Ziama, l’une des dernières forêts primaires de la région forestière, est un trésor naturel d’une importance capitale. Malgré les pressions locales auxquelles elle est soumise, cette forêt classée demeure vaste et dense, abritant une biodiversité exceptionnelle comprenant des espèces emblématiques telles que léléphant de forêt et l’hippopotame nain. Les équipes de gardes forestiers de Sérédou sont engagées dans une lutte quotidienne pour préserver les plus de 100 000 hectares de ce massif.

L’éléphant de forêt, représentant emblématique de cette faune, est un animal majestueux dont la rencontre demeure impressionnante, bien que rare et difficile.

En constante diminution dans la région, les éléphants sont peu nombreux et leur territoire étendu vers le Liberia complique davantage leur observation. Cependant, en début de l’année 2019, la présence régulière de deux mâles a été signalée, notamment en dehors de la forêt, un phénomène exceptionnel soulevant de nombreuses questions.

 

SEREDOU

Lors de notre voyage à Seredou, en plein cœur de la Guinée forestière, nous avons découvert une région d’une beauté naturelle saisissante. Les paysages verdoyants, les montagnes imposantes et les forêts denses créent un cadre enchanteur, où chaque coin de nature semble raconter une histoire.

Dès notre arrivée, nous avons été accueillis par les peuples autochtones, les Guerzé et les Kissi, dont les traditions et la culture se révèlent uniques et fascinantes. La vie à Seredou est rythmée par les coutumes ancestrales, et nous avons eu la chance de les découvrir de près. Que ce soit à travers les marchés locaux animés, les danses traditionnelles captivantes ou les festivals colorés, chaque expérience nous a plongés dans l’âme de cette région.

Nous avons exploré les montagnes et les forêts environnantes, profitant de randonnées spectaculaires et d’observations de la faune. Chaque sentier nous a révélé des panoramas à couper le souffle et une biodiversité impressionnante, témoignant de la richesse naturelle de la Guinée forestière.

L’économie locale repose largement sur l’agriculture, et nous avons visité des plantations de café et de cacao, où les méthodes agricoles traditionnelles sont encore pratiquées. Les habitants nous ont expliqué avec passion comment ils cultivent la terre, préservant ainsi un lien fort avec la nature.

Ce qui nous a particulièrement touchés, c’est l’authenticité de Seredou. Ici, la nature et la culture coexistent harmonieusement. Les Djomanden, ethnie autochtone autrefois gardienne de ces terres, ont laissé un héritage profond. Dans la région des Tomas, où le respect des traditions ancestrales est encore très présent, nous avons découvert un folklore riche et vivant. Les interdictions de consommer certains animaux ou plantes considérés comme « totems » sont toujours respectées, guidant la vie quotidienne de la communauté.

Seredou, avec son charme authentique, ses paysages à couper le souffle et sa richesse culturelle, est sans aucun doute l’un des joyaux de la Guinée forestière. Cette localité, aux côtés des majestueux monts Nimba, nous a offert une expérience inoubliable, où chaque moment passé nous a permis de nous connecter plus profondément avec la nature et les traditions de cette région exceptionnelle.

C’est égalementà Sérédou, de retour de notre tracking aux éléphants de forêt que nous avons découvert que les guinéens aimaient aux aussi manger de la grenouille !

CENTRE AGRO-PASTORAL SAINT URSULE DU MONT ZIAMA

Lors de notre visite en Guinée forestière, nous avons découvert le Centre Agro-Pastoral Sainte Ursule du Mont Ziama à Sérédou. C’était une expérience fascinante de voir comment cette institution soutient les producteurs locaux en promouvant l’agriculture et l’élevage durable. Nous avons rencontré des agriculteurs et des éleveurs qui bénéficient des formations et des ressources offertes par le centre. Ils nous ont parlé de la diversité des cultures qu’ils pratiquent et de l’importance de la gestion des sols pour assurer une production durable.

L’élevage est également une part essentielle de leurs activités. La gestion des troupeaux et la santé animale sont des sujets auxquels ils accordent une grande importance. Le centre propose des programmes de formation variés, aidant les agriculteurs et les éleveurs à adopter des techniques modernes et durables.

En se promenant, nous avons découvert une petite boutique attachée au centre. Elle est dédiée à la promotion de l’agriculture et de l’artisanat local. On y trouve le café de Ziama, le zouimangua, divers vins dont le vin de petit cola, le piment de l’abbé Patrice, des confitures et des épices. La boutique propose également des produits artisanaux comme des sculptures en bois et de la vannerie en raphia. Vous trouvez toutes les informations sur ces produits culinaires sur notre article consacré à la cuisine guinéenne

Ces initiatives ne se limitent pas seulement à l’agriculture et à l’élevage. Le centre joue un rôle crucial dans le développement communautaire en améliorant la sécurité alimentaire et en augmentant les revenus des communautés locales. En quittant le centre, nous avons été impressionnés par leur engagement et leur dévouement à soutenir les producteurs locaux et à promouvoir un développement durable et communautaire.

CASCADE DE ZIAMA

Nous sommes partis tôt le matin, laissant derrière nous la ville de Macenta pour visiter la Forêt de Ziama et tenter d’apercevoir les éléphants de forêt. Dans l’après-midi, nous avons regagné le centre forestier et négocié pour visiter les cascades de Ziama. Nous avons garé notre véhicule et commencé notre randonnée. La piste piétonnière depuis le centre forestier offrait des vues spectaculaires sur la forêt dense et ses plantations de bambous. L’air était humide et chaud en cette journée ensoleillée, contrastant avec la journée pluvieuse de la veille. Les chants d’oiseaux nous accompagnaient, ainsi que le croassement des grenouilles.

DIANA LA RIVIERE ST PAUL ET LES PLONGEURS VENDEURS DE SABLE

Nous approchons doucement des rives de la rivière Saint Paul à Diana, ses eaux claires piquetées par les gouttes de pluie récentes. Les imposants monts Nimba se dressent majestueusement autour de nous, témoins silencieux de l’histoire millénaire de cette terre. À quelques pas, des pirogues glissent avec grâce, manœuvrées par des hommes et des femmes de l’ethnie Djomanden. Leur habileté est évidente alors qu’ils plongent avec adresse pour extraire le sable précieux qui gît au fond de la rivière.

Chaque mouvement est un ballet harmonieux de travail et de tradition. Les Djomanden nous expliquent que ce sable, abondant dans ces eaux, est indispensable pour de nombreux projets de construction locaux. Avec une patience infinie, ils chargent leurs pirogues jusqu’à ce que leurs flancs débordent, prêts à ramener cette précieuse cargaison sur la terre ferme.

Sur les rives, la vie quotidienne s’anime tranquillement. Des femmes s’occupent des tâches ménagères, séchant des filets de poisson ou triant les légumes frais des jardins familiaux. Les enfants, joyeux et curieux, nous observent avec un mélange de timidité et de fascination, leur énergie débordante ajoutant à l’atmosphère dynamique de ce lieu.

Nous sommes captivés par cette scène vivante qui révèle la beauté brute de la Guinée forestière et l’attachement profond des Djomanden à leur environnement. Chaque geste, chaque interaction avec ces habitants nous offre un aperçu précieux de leur culture et de leur mode de vie, ancrés dans les traditions ancestrales et nourris par les ressources naturelles généreuses de cette région magnifique.

LES LIENS VERS LES PHOTOS de Macenta et de ses environs

J 724 TRANSFERT MACENTA VIA LA N1 ET KISSIDOUGOU GUINEE FORESTIERE

LE CAFE DE ZIAMA MACENTA GUINEE FORESTIERE

L’HUILE DE PALMISTE MACENTA GUINEE FORESTIERE

LE TARO GUINEE FORESTIERE

j 725 PONT DE LIANE DE KOULE – MACENTA GUINEE FORESTIERE

J 726 CASCADE DE ZIAMA FORET DE ZIAMA – MACENTA GUINEE FORESTIERE

J 727 LE KANKURANG RITE INITIATIQUE MANDINGUE – MACENTA GUINEE FORESTIERE

ELEPHANT DE FORET – FORET DE ZIAMA – GUINEE FORESTIERE

J 728 ELEPHANT TRACKING FORET DE ZIAMA – MACENTA GUINEE FORESTIERE

CENTRE AGRO-PASTORAL SAINT URSULE DU MONT ZIAMA

J 728 DIANA ET LES PLONGEURS DE SABLE- MACENTA GUINEE FORESTIERE

PLAT DE GRENOUILLES

VIDEOS sur Macenta et ses environs

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La Cuisine Guinéenne

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LES LOGEMENTS

HOTEL LE MACENTA

Nous sommes arrivés à Macenta et avons découvert avec enthousiasme l’hôtel Le Macenta, idéalement situé à la sortie de cette charmante ville en direction de Ziama. Le portier nous a chaleureusement accueillis et nous a aidés à porter nos bagages jusqu’à nos chambres. L’hôtel, visiblement récent, nous a impressionnés par sa propreté impeccable. Après avoir discuté avec le patron par téléphone, nous avons réservé trois chambres contiguës, chacune offrant un confort similaire avec télévision, climatisation, eau chaude et lits très confortables, pour des tarifs variant entre 300 000 et 500 000 FG selon la taille.

Les chambres étaient bien aménagées, offrant des vues imprenables sur le majestueux mont Wonko ou les jardins luxuriants de l’hôtel. Cependant, l’électricité n’était disponible que de 18h à 3h du matin, ce qui demandait une certaine adaptation durant notre séjour.

Le restaurant, bien que nécessitant quelques ajustements pour satisfaire une clientèle internationale, promet de devenir un point fort grâce à l’engagement du patron de l’hôtel et de son ami guide, Diarra. Leur vision commune est de faire de l’hôtel Le Macenta un incontournable pour les visiteurs de la Guinée forestière.

En outre, nous avons eu la chance de profiter de la boîte de nuit attenante, où nous avons passé quelques soirées des plus agréables au son envoûtant de la musique guinéenne. Cet élément a indéniablement ajouté à l’attrait et à l’expérience mémorable de notre séjour à l’hôtel Le Macenta, alliant confort, exploration et découverte de la belle région de Macenta.

LES LIENS