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Vitoria Gasteiz et le Pays basque – ESPAGNE

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Vitoria Gasteiz

Vitoria-Gasteiz, fondée à la fin du XIIe siècle, est une ville qui allie harmonieusement histoire et modernité dans son aménagement urbain.

Son quartier médiéval, préservé avec soin, offre aux visiteurs une immersion dans le passé, avec des places pittoresques comme la place de la Virgen Blanca et des bâtiments emblématiques comme la cathédrale Santa María. C’est un véritable voyage dans le temps, où l’on peut ressentir l’atmosphère traditionnelle de la ville.

Mais Vitoria-Gasteiz ne se limite pas à son passé. Elle s’étend également dans une expansion romantique, avec de larges avenues et des jardins bien entretenus. Ces espaces verts offrent un contraste agréable avec l’architecture urbaine, créant une atmosphère paisible et harmonieuse.

La ville est également animée par une vie culturelle dynamique, avec des événements comme le Festival de jazz qui attirent des visiteurs du monde entier. La gastronomie locale est une autre facette à ne pas manquer, avec ses recettes traditionnelles mettant en valeur les produits du terroir et accompagnées des vins basques uniques qui ajoutent une touche spéciale à chaque repas.

L’actuelle Vitoria Gasteiz fut fondée en 1181 sur une petite colline par le roi de Navarre Sancho VI sous le nom de Nueva Victoria.

La riche histoire de Vitoria-Gasteiz remonte au XIIe siècle, lorsque la ville est passée sous le contrôle du monarque castillan Alphonse VIII en 1200. Ce fut le début d’une ère prospère pour la ville, qui a rapidement développé une importante industrie artisanale.

Au XVe siècle, sous le règne de Jean II de Castille, Vitoria-Gasteiz a été élevée au rang de ville, reconnaissant ainsi son importance croissante. Au fil des siècles suivants, la ville a continué à croître et à prospérer, marquant le début de son expansion au XVIIIe et XIXe siècles.

Aujourd’hui, Vitoria-Gasteiz révèle son riche patrimoine à travers son quartier médiéval, où chaque coin offre un charme unique. Les jardins et les promenades arborées ajoutent une touche de verdure à la ville, créant un équilibre harmonieux entre l’urbanisme moderne et l’histoire ancienne. Les rues médiévales sont parsemées de palais Renaissance et d’églises néoclassiques, témoignant de l’évolution architecturale de la ville à travers les âges.

Au cœur de Vitoria-Gasteiz se trouve la place de la Virgen Blanca, qui est le point central de la ville. Dominée par le monument commémorant la bataille de Vitoria-Gasteiz, cette place animée est un lieu emblématique où les habitants et les visiteurs se réunissent pour profiter de l’atmosphère vibrante de la capitale de l’Álava.

EGLISE SAN MIGUEL

L’église San Miguel est un véritable joyau architectural situé dans la ville de Vitoria-Gasteiz. Elle abrite l’image vénérée de la Vierge Blanche, la sainte patronne de la ville. Ce bâtiment remarquable est le résultat d’un mélange harmonieux d’éléments gothiques et de touches de la Renaissance, ce qui permet de le dater approximativement entre le XIVe et le XVIe siècle.

De forme rectangulaire, l’église San Miguel est composée de trois nefs, surmontées de superbes nervures caractéristiques du style gothique tardif. Son architecture élégante et imposante témoigne du savoir-faire des artisans de l’époque.

L’intérieur de l’église est tout aussi impressionnant, avec notamment son retable majeur réalisé par le célèbre artiste Gregorio Fernández. Ce retable est une œuvre d’une grande beauté et d’une grande importance historique et religieuse.

Le portique gothique de San Miguel offre un accès majestueux à l’église et constitue également un point de départ pour explorer les Arquillos, une promenade à arcades qui relie la vieille ville à l’expansion urbaine du XIXe siècle.

Cette promenade emblématique est imprégnée d’histoire et offre une perspective unique sur l’évolution de la ville au fil des siècles.

En somme, l’église San Miguel, avec son architecture remarquable et son riche patrimoine artistique, est un lieu incontournable à découvrir lors d’une visite à Vitoria-Gasteiz.

CATHEDRALE DE SANTA MARIA

La cathédrale de Santa María, située à …, est un témoignage remarquable de l’architecture gothique. Construite sur les fondations d’une ancienne construction datant du XIIIe siècle, elle a été initialement conçue comme une église-forteresse, reflétant ainsi l’importance de la défense dans cette période de l’histoire.

Au fil des siècles, la cathédrale a subi des transformations et des rénovations qui ont enrichi son architecture et lui ont conféré son caractère actuel. En 1496, elle a été élevée au rang de collégiale, puis élevée au rang de cathédrale en 1861.

L’architecture de la cathédrale est impressionnante, caractérisée par sa verticalité et sa structure imposante. Les rénovations successives ont été réalisées dans le style gothique, avec des colonnes massives qui soutiennent la structure et un triforium délicat.

La cathédrale présente un plan en croix latine, avec des voûtes en ogive et un déambulatoire, offrant ainsi un espace sacré et majestueux pour les fidèles et les visiteurs.

Ce qui rend la visite de la cathédrale encore plus spéciale, c’est la possibilité pour les visiteurs de découvrir de près les travaux de restauration en cours. Ce plan de restauration unique permet aux visiteurs d’apprécier le processus de restauration et de comprendre les efforts déployés pour préserver ce précieux site du patrimoine culturel. En reconnaissance de ces efforts, la cathédrale a reçu le prix spécial Europa Nostra décerné par l’Union européenne pour la conservation et l’amélioration des sites du patrimoine culturel.

La cathédrale de Santa María est entourée de rues chargées d’histoire, dont les noms témoignent de leur passé artisanal et commercial. Des rues telles que Cuchillería (coutellerie), Herrería (forge) et Correría évoquent les activités qui animaient autrefois la vie quotidienne de la ville.

Promener dans ces rues permet de découvrir certains des palais Renaissance les plus remarquables de Vitoria Gasteiz. Dans la rue Herrería, se trouvent le palais des Escoriaza-Esquibel, avec son magnifique patio plateresque, et celui d’Urbina Zárate. La rue Correría abrite le Portalón, la maison de Maturana-Verástegui et la tour des Anda. La rue Cuchillería est le lieu où l’on peut admirer le palais de Bendaña (XVIe siècle) et la maison du Cordón, un monument historique et artistique.

Parmi les incontournables de la vieille ville se trouve la maison du conseil provincial d’Álava, datant du XIXe siècle, ainsi que la tour élancée de Doña Otxanda, qui abrite désormais le musée des Sciences naturelles. Cette tour défensive, érigée au XVe siècle sur ordre d’Andrés Martínez de Iruña et de Catalina de Álava, offre un aperçu fascinant de l’histoire de la ville.

En dehors du quartier historique, on découvre le Vitoria Gasteiz du XIXe siècle, caractérisé par son urbanisme rationaliste. La place Fueros, conçue dans les années 1980 par l’artiste basque Eduardo Chillida, est l’un des symboles de cette expansion urbaine.

Le Parlement basque, érigé au XIXe siècle, et le temple voisin dominent l’entrée du parc de La Florida, l’un des poumons verts les plus emblématiques de Vitoria-Gasteiz. Ce parc, construit en 1820, abrite une variété impressionnante d’espèces végétales, offrant ainsi un cadre naturel unique en son genre. D’autres espaces verts notables de la ville comprennent le parc de Judizmendi, aménagé sur un ancien cimetière de la communauté juive, et le parc de San Juan de Arriaga, le plus vaste de la ville.

Parmi les nombreux palais de l’ère romantique, le palais Augusti mérite une attention particulière, car il abrite le musée des Beaux-Arts. Construit en 1912, ce bâtiment éclectique est classé monument historique et artistique. De même, le palais d’Ajuria Enea, siège de la présidence du gouvernement basque, est un exemple majestueux de l’architecture basque de la fin du XIXe siècle.

Vitoria-Gasteiz, surnommée la « ville verte », a reçu plusieurs distinctions internationales pour son engagement en faveur de la durabilité et de la préservation de l’environnement. En effet, la ville compte une impressionnante superficie d’espaces verts par habitant, un vaste réseau de pistes cyclables, et elle abrite plus de 115 000 arbres dans ses rues et parcs urbains. Ses efforts dans le domaine de la conservation ont été récompensés par le Prix de la Capitale verte de l’Europe en 2012 et le Prix mondial de la ville verte en 2019.

PARC DE LA FLORIDE

Le parc de La Florida, situé au cœur de Vitoria-Gasteiz, est sans aucun doute l’un des joyaux verts de la ville. Son aménagement est clairement inspiré des jardins à l’anglaise du XIXe siècle, avec ses allées sinueuses et ses plantations romantiques entremêlées de conifères et d’autres essences d’arbres.

La diversité botanique y est impressionnante, avec une multitude d’espèces végétales qui créent un environnement verdoyant et apaisant. On y trouve notamment des cèdres du Liban, des séquoias, des marronniers d’Inde, des saules, et bien d’autres encore.

Parmi cette profusion végétale, un élément remarquable est un noyer centenaire qui s’élève majestueusement à une hauteur de 30 mètres, ajoutant une touche de grandeur et de caractère au paysage du parc.

LOS ARQUILLOS ET PLAZA DEL MACHETE

Los Arquillos, ou les Arcades, sont une structure architecturale emblématique de Vitoria-Gasteiz, conçue au XVIIIe siècle pour relier le quartier médiéval de la ville aux nouveaux quartiers urbains en expansion.

La construction des Arquillos remonte au XVIIIe siècle, mais sa date officielle est citée comme étant 1787. Elle est divisée en deux zones distinctes : les Arquillos del Juicio et les Arquillos del Ala.

Les Arquillos del Juicio, conçus par José de Segurola, étaient initialement destinés à accueillir une série de maisons à la fin du XVIIIe siècle. Ils ont permis de surmonter le dénivelé entre l’enceinte fortifiée médiévale et la partie basse de la ville, rendant ainsi les rues médiévales accessibles depuis la nouvelle banlieue néoclassique.

La deuxième zone, les Arquillos del Ala, a été construite par Díez de Güemes, avec l’aide de Justo A. de Olaguibel. Ces arcades ont joué un rôle essentiel dans l’expansion urbaine de Vitoria-Gasteiz, en facilitant la connexion entre les quartiers historiques et les nouveaux quartiers de la ville en pleine croissance.

OGNATE

Oñate, surnommée la « Tolède basque » par le peintre Zuloaga, est une charmante commune de Biscaye réputée pour son riche patrimoine architectural. Ancienne capitale d’un comté gouverné par des seigneurs, elle a été le théâtre de nombreuses révoltes jusqu’en 1845, année où elle a été intégrée au Gipuzkoa.

La ville regorge de palais, d’églises et de monastères de styles variés, allant de la Renaissance au gothique, en passant par le plateresque. Entre 1548 et 1901, elle possédait même une université renommée, comparable à celles de Salamanque ou de Valladolid.

Située au cœur du Pays Basque péninsulaire, Oñate est nichée dans une belle vallée entourée de montagnes boisées, avec la montagne calcaire d’Aloña au sud. Le nom « Oñati » en basque signifie « endroit où abondent les collines », reflétant son environnement naturel.

Une promenade à Oñate offre une véritable immersion dans l’histoire de l’art, avec des exemples remarquables de l’architecture gothique dans les ermitages, églises et maisons-tour, ainsi que des œuvres d’avant-garde à Arantzazu, telles que le sanctuaire.

Le monastère et hospice de Bidaurreta, édifié au début du XVIe siècle, accueille les visiteurs à l’entrée. Ce bâtiment de style gothique-renaissance, construit entre 1510 et 1520, a été fondé par Juan López de Lazarraga, Secrétaire du Conseil Royal et Chef Comptable des Rois Catholiques. L’église adjacente, conçue dans un style gothique élisabéthain par l’architecte Juan de Ruesga, qui a également travaillé sur la Cathédrale de Palencia, se distingue par ses vastes proportions et sa structure en croix latine à une seule nef.

L’extérieur de l’église est orné de boules, une caractéristique typique de l’architecture castillane, ainsi que des blasons royaux, de l’ordre supérieur et des fondateurs. Deux retables sont particulièrement remarquables à l’intérieur. Le retable principal, datant de 1753, est sculpté dans du bois sans dorure, dans un style baroque rococo exubérant et original. Il est dominé par une loge en forme de mirador, ornée d’un magnifique groupe sculptural représentant le couronnement de la Vierge par la Sainte Trinité. Les autres sculptures du retable, notamment celles représentant les Saints de l’Ordre, sont disposées dans des carrés formant trois étages.

Le retable casier, datant de 1533 et situé à côté du sépulcre du fondateur, est un exemple du style plateresque. Il s’agit du premier retable de la Renaissance de Gipuzkoa, reconnu pour sa valeur artistique. Il est divisé en deux corps, consacrés respectivement au Nouveau Testament et à l’Ancien Testament.

L’église abrite également le sépulcre des fondateurs, d’une simplicité élégante, ainsi que les sépultures de 218 familles d’Oñati, témoignant de l’importance historique de la ville.

Le voyage vers la Place des Fueros, l’église de San Miguel et l’Université du Santi Spiritu nous entraîne à travers un parcours jalonné de tours, de palais, de couvents et de demeures seigneuriales, illustrant une variété de styles architecturaux allant du gothique au néogothique.

Après l’incorporation d’Oñati à la province de Gipuzkoa, un plan urbanistique a été élaboré pour organiser la structure de la ville. Dans le cadre de ce projet, la construction de la Place des Fueros, sous la présidence du conseil municipal, a été envisagée.

Pour concrétiser cette ambition, les architectes Mariano José de Lascurain et Antonio Cortazar ont dû couvrir la rivière et les ruisseaux convergents à cet emplacement, et deux bâtiments à arcades ont été érigés.

Dans une optique néoclassique, un fronton a été intégré à la place, et une perspective vers le sud a été laissée ouverte, ajoutant à l’esthétique et à l’espace public.

À proximité de la Plaza de los Fueros se dresse le Palais de Lazarraga, initialement de style gothique, qui a été rénové et agrandi aux XV-XVI siècles, témoignant de l’évolution architecturale et historique de la ville.

Le monument emblématique d’Oñati est sans conteste son Université, dont le portail plateresque de style Renaissance est une véritable icône. Cet édifice est l’un des joyaux de la Renaissance basque, témoignant à la fois de l’évolution architecturale de la région et de l’importance de cette période dans son histoire intellectuelle et culturelle.

L’Université d’Oñati est non seulement remarquable pour son architecture, mais elle occupe également une place prépondérante en tant qu’institution majeure de l’esprit de la Renaissance. Son influence s’étend bien au-delà de ses murs, façonnant l’identité intellectuelle et culturelle de la région.

Outre l’Université, d’autres sites incontournables d’Oñati incluent l’église gothique de San Miguel, avec sa tour baroque et son magnifique cloître du XVIe siècle traversé par le fleuve Ubao, ainsi que l’église néogothique des Lateranenses. Ces monuments témoignent de la richesse historique et architecturale de la ville, offrant aux visiteurs un voyage à travers les époques et les styles qui ont marqué son développement.

Façade plateresque

La façade plateresque de l’Université d’Oñati est véritablement un chef-d’œuvre de l’art architectural de la Renaissance. Réalisée grâce au travail méticuleux de nombreux tailleurs de pierre et sculpteurs, elle incarne l’esprit humaniste de son fondateur, mêlant habilement le sacré et le profane.

Parmi les éléments remarquables qui ornent cette façade, on ne peut ignorer l’arc demi-circulaire, où le fondateur est représenté dans une posture de prière, symbolisant ainsi son dévouement à la cause de l’éducation et de la connaissance. Un autre élément saisissant est le grand bouclier arborant les armoiries du roi Charles I (ou V d’Allemagne), qui était le mécène et le protecteur de l’Université. Cette présence royale souligne l’importance politique et sociale de l’institution dans son contexte historique.

La façade plateresque de l’Université d’Oñati est bien plus qu’un simple élément architectural ; elle est le témoignage vivant de l’époque florissante de la Renaissance basque, où l’humanisme, la religion et le pouvoir politique s’entrelacent pour façonner un monument d’une grande beauté et d’une profonde signification culturelle.

Artisanat de style mudéjar

L’artisanat de style mudéjar, comme ce plafond construit à Ávila par Gibaja, est une rareté dans le Pays Basque, mais l’initiative de Zuazola de créer quelque chose de différent est admirable. Fabriqué en bois de chêne, originaire de cette même province, ce plafond témoigne d’une fusion artistique intéressante, mêlant les influences mudéjares avec les traditions locales. Son aspect unique et son origine peu commune en font sans aucun doute une pièce d’artisanat remarquable, ajoutant une touche distinctive à son environnement.

Cloître typique de la Renaissance

Le cloître typique de la Renaissance que vous décrivez semble être une merveille architecturale, avec ses deux étages reliés par des escaliers et ses arcades délimitant une forme quadrangulaire. Mais ce qui attire particulièrement l’attention, ce sont les 32 médaillons ornant le cloître. Ils dépeignent des couples mythologiques et des figures royales, mettant en valeur leur vertu et leur importance historique. Ces détails artistiques ajoutent une profondeur symbolique et esthétique au cloître, le transformant en un espace où l’histoire et la mythologie se rencontrent dans un cadre architectural élégant.

SANCTUAIRE DE LA VIRGEN DE ARANTZAZU

L’histoire du Sanctuaire de la Virgen de Aranzazu débute par une apparition mystérieuse rapportée par le berger Rodrigo de Balzategi, qui découvre une image de la Vierge Marie sur une aubépine blanche. Cette apparition le conduit à construire un petit ermitage sur les conseils de la Vierge elle-même, qui lui aurait dit : « Mon fils, va voir le père du charpentier et dis-lui de construire un ermitage appelé Arantzazu en mon nom. Trois planches et sept tuiles suffiront pour cela. Je vous assure qu’avec le temps la chapelle sera bien connue, car de nombreux enfants viendront m’honorer en chantant des louanges et en célébrant la Sainte Messe ». C’est ainsi que fut édifié le premier sanctuaire, composé de murs orientés d’est en ouest, fermés par une balustrade en bois et abritant une petite cloche. Une niche dans le mur contenait l’image de la Vierge Marie, devant laquelle une table en pierre était placée.

La basilique primitive a été tragiquement incendiée dans la nuit de la Saint-Jean l’Évangéliste en 1553. Pour sa reconstruction, les architectes Francisco Javier Sáenz de Oiza et Luis Laorga ont été chargés de concevoir un nouveau bâtiment qui refléterait la robustesse des montagnes environnantes tout en répondant aux besoins des pèlerins qui affluent vers le Sanctuaire de la Virgen de Aranzazu.

À l’intérieur de la basilique, ils ont opté pour un plan d’étage en croix latine, jugé le plus approprié pour une église chrétienne. La nef principale mesure près de 30 mètres de long, 17 mètres de large et 17,5 mètres de haut, avec quatorze chapelles de chaque côté. La nef transversale, quant à elle, s’étend sur 31 mètres de long, 10 mètres de large et 20 mètres de haut.

Les architectes ont soigneusement conçu les chœurs et la chambre de la Vierge, préservant cette dernière pour sa valeur matérielle et affective pour les habitants de Gipuzkoa. L’orgue est placé au-dessus des chœurs, tandis que la chambre de la Vierge est maintenue dans sa forme originale.

L’extérieur du sanctuaire a été pensé pour accueillir les pèlerins dans un environnement montagneux souvent exposé aux intempéries. Le portail de l’église, long de 36 mètres, est conçu pour offrir un abri. Les matériaux locaux tels que le calcaire, le bois et le béton armé ont été utilisés pour harmoniser le bâtiment avec son environnement.

Dans le souci d’intégrer le sanctuaire à son cadre naturel, les architectes ont rejeté l’idée d’utiliser des matériaux exotiques comme le marbre ou le bronze, préférant une esthétique qui reflète la vraie richesse et la beauté de la région.

La façade de la Basilique d’Arantzazu est une œuvre chargée de symbolisme et de spiritualité, conçue par l’artiste Jorge Oteiza pour refléter l’essence du christianisme. Au cœur de cette façade se trouvent les sculptures de la Piété et des Apôtres, conçues pour humaniser la matière et exprimer l’âme religieuse.

Les Apôtres, disposés de manière à évoquer des animaux sacrés dans un canal, symbolisent le sacrifice de soi pour le bien des autres, selon la vision de l’artiste. Ils représentent la lutte entre le corps, lié à la mort, et l’âme, guidée par l’amour et la charité. Chaque apôtre, malgré son apparence décharnée et dénuée de traits spécifiques, incarne l’amour et la charité enseignés par le Christ. La Vierge Marie les guide et les protège dans leur ascension vers le divin.

Les statues des Apôtres sont monumentales, mesurant douze mètres de côté et pesant plusieurs tonnes chacune. Elles semblent flotter sans fondation visible, créant une impression de légèreté et de dynamisme. Malgré leur apparence massive, elles sont dotées d’une identité unique, exprimée à travers la position de leurs bras, de leurs mains et de leurs têtes. Cette disposition crée une danse visuelle, un « friseo ballet », qui invite le spectateur à explorer chaque statue et à ressentir sa connexion avec les autres.

L’utilisation de formes géométriques telles que l’hyperboloïde confère aux statues une identité chrétienne authentique, soulignant leur rôle dans la transmission des valeurs religieuses. La façade de la Basilique d’Arantzazu devient ainsi un lieu de contemplation et de méditation, où les visiteurs peuvent ressentir la puissance et la transcendance de la foi chrétienne.

Les sculptures des Apôtres dans la Basilique d’Arantzazu sont un hommage saisissant à la nature environnante. Leur matériau en calcaire évoque les montagnes locales, tandis que leurs formes irrégulières rappellent les marques laissées par l’eau sur les rochers et les rivages. Chaque module massif reflète la rudesse et la robustesse de la montagne elle-même.

La composition de l’œuvre est symétrique, avec les deux chiffres aux extrémités qui dirigent leur regard vers le centre, symbolisant l’unité du groupe. Les autres apôtres, inclinant la tête vers la Piété, semblent se rassembler autour d’elle. Le visage de chaque apôtre est marqué par la prière, à l’exception de Paul, qui, selon Oteiza, a seulement deux petits trous pour les yeux. Le quatrième apôtre n’a même pas de visage, laissant au spectateur la possibilité de se projeter dans le personnage.

Le mur qui sépare la frise des apôtres de la Piété est chargé de significations symboliques, offrant une expérience esthétique et spirituelle au spectateur. Selon Oteiza, ce mur vide est rempli de pensées mythiques et spirituelles, invitant le spectateur à contempler l’invisible avec son regard intérieur.

La Piété de la Basilique d’Arantzazu se distingue de celle de Michel-Ange par sa représentation unique. Ici, la Mère, au visage en forme de cœur, regarde vers le ciel tandis que le Fils gît mort à ses pieds. Leur posture évoque un mouvement ascendant, comme s’ils s’élevaient vers le ciel. Cette sculpture monumentale, mesurant plus de trois mètres de hauteur et de largeur, est une représentation puissante de la foi chrétienne et de l’amour maternel.

Les portes conçues par Eduardo Chillida pour la basilique d’Arantzazu sont chargées de symbolisme et de significations profondes. L’artiste a choisi le fer comme matériau principal, un choix qui reflète sa proximité avec le monde de la forge et sa découverte de soi à travers le travail avec ce matériau primitif et brut.

Ces portes, encastrées presque au niveau du sol, évoquent le monde souterrain et possèdent une esthétique abstraite et rationnelle. Réalisées en superposant des feuilles de fer de différentes finitions, elles présentent des rythmes géométriques formés par des lignes horizontales et verticales. Malgré leur simplicité apparente, elles sont riches en symboles, faisant allusion au soleil et à la lune, ainsi qu’aux troncs et aux croix d’aubépine.

Chillida a utilisé des matériaux récupérés tels que des déchets industriels et des tôles de ferraille, représentant ainsi la pauvreté et la simplicité associées à l’esprit franciscain. Il a travaillé en collaboration avec Patricio Echeverria, un artisan local, pour façonner ces matériaux selon sa vision artistique.

L’aspect le plus remarquable de ces portes est leur intégration en tant qu’œuvres sculpturales autonomes. Chillida n’a pas conçu ces portes comme de simples éléments décoratifs, mais comme des sculptures à part entière. Cette approche unique a permis à ces portes de contourner les restrictions imposées par les autorités à l’époque, leur permettant ainsi d’être achevées en 1955 sans problème.

En résumé, les portes conçues par Eduardo Chillida pour la basilique d’Arantzazu incarnent une fusion remarquable entre l’art et la spiritualité, reflétant à la fois l’essence de l’artiste et l’esprit franciscain de simplicité et de dévotion.

Les vitraux conçus par Javier Álvarez de Eulate pour le sanctuaire d’Arantzazu apportent une dimension spirituelle et esthétique remarquable à l’espace sacré de la basilique. Ces huit vitraux ronds, disposés de manière symétrique au sommet de la nef transversale, créent une atmosphère de consécration spirituelle grâce à leurs combinaisons de formes et de couleurs.

Álvarez de Eulate a privilégié des formes douces et ondulées, conférant ainsi une sensation de fluidité et de mouvement aux vitraux. La couleur bleue prédomine, évoquant la paix et la spiritualité, tandis que des touches de rouge et de blanc viennent compléter la palette chromatique. Dans ses propres mots, les compositions sont caractérisées par des lignes croisées qui alternent pour créer des jeux de lumière et d’ombre, le tout dans une harmonie de couleurs comprenant le bleu, le vert, le violet et le rouge.

Bien que principalement abstraits, les vitraux comportent également des éléments figuratifs, notamment des formes évoquant l’aubépine de l’apparition et le paysage montagneux d’Arantzazu qui baigne l’église d’une lumière mystérieuse. Cette intégration subtile de symboles et de motifs rappelle les origines et la signification spirituelle profonde du sanctuaire.

En harmonie avec le reste de la basilique, les vitraux s’intègrent parfaitement à l’architecture sacrée, ajoutant une dimension visuelle et spirituelle à l’espace sans dominer l’ensemble. Leur présence discrète mais significative contribue à créer une atmosphère propice à la prière et à la réflexion, tout en enrichissant l’esthétique globale de la maison de Dieu.

L’abside conçue par Carlos Pascual de Lara pour la basilique d’Arantzazu est imprégnée de symbolisme et d’une profonde signification spirituelle. À travers une palette de couleurs ardentes et lumineuses, Lara a cherché à représenter le chemin spirituel quotidien emprunté par le peuple basque le plus humble.

L’ensemble de l’abside est organisé en trois domaines thématiques. Dans la partie inférieure, où se trouve la chambre de la Vierge Marie, Lara a représenté le pasteur Rodrigo de Balzategi surpris par l’apparition de la Vierge. Au centre, la scène de la Dernière Cène symbolise l’Eucharistie, tandis qu’au sommet, l’image de la Vierge préside toute l’église. Des chœurs d’anges servent à la fois à séparer et à relier les différents aspects représentés.

Sur le côté gauche de la partie inférieure, Lara a dépeint les conflits historiques entre les Oinazars et les Gamboas, ainsi que les actions missionnaires des franciscains et les pèlerins se dirigeant vers le sanctuaire. Sur le côté droit, il a représenté la construction de la nouvelle basilique, avec une scène mettant en vedette Saint François, semblant porter l’église sur ses épaules, entouré de pèlerins et de marins.

Cette représentation complexe est riche en symbolisme religieux et historique, reflétant à la fois l’histoire locale et la spiritualité profonde associée au sanctuaire d’Arantzazu. Bien que l’œuvre soit restée inachevée, l’ébauche de celle-ci dans le cloître du sanctuaire témoigne de l’ambition artistique de Lara et de son désir de créer une œuvre d’une grande portée spirituelle pour l’église.

Vestiaire : Description

Les peintures murales réalisées par Xabier Egaña dans le vestiaire de la Vierge d’Arantzazu sont imprégnées d’une profonde signification théologique et symbolique. Conçues pour exprimer le thème de l’existence du mal, de la douleur et de l’injustice, ces œuvres d’art sont inspirées par le livre de Job, où l’artiste trouve un parallèle avec ses propres questionnements et sa foi en Dieu malgré les épreuves.

L’ensemble des peintures murales s’étend sur trente mètres de longueur et quatre mètres et demi de largeur, divisé en huit sections distinctes. Chaque section représente un thème spécifique, mais Egaña explique que leur signification ne suit pas nécessairement un ordre chronologique.

Les thèmes abordés dans les peintures murales incluent la Création, le Monde, le Salut, l’Apocalypse et l’Espoir. À travers un langage expressionniste, Egaña utilise des formes et des couleurs pour représenter les différents aspects de la condition humaine, de la lutte entre le bien et le mal à l’espoir d’un nouveau monde où prévaudront l’amour, la paix et la justice.

Chaque section de l’œuvre offre une méditation profonde sur les mystères de la foi et de la condition humaine, invitant les visiteurs à réfléchir sur le sens de la douleur et de la souffrance à la lumière de la foi en un Dieu d’amour et de miséricorde.

 

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LES LOGEMENTS EN ESPAGNE

MAISON ERBURU 1- PAMPELUNE – PAYS BASQUE- ESPAGNE-

La Maison Erburu, située dans le charmant village d’Urdiain, au cœur du Pays Basque espagnol, propose une expérience de séjour authentique dans une maison traditionnelle. Au rez-de-chaussée, les voyageurs trouveront deux chambres confortables, deux salles de bains modernes et une belle pièce à vivre où se détendre et se retrouver en famille ou entre amis.

Bien que l’espace extérieur soit limité, la maison offre tout le nécessaire pour un séjour agréable. La cuisine est bien équipée, avec notamment un four micro-ondes et un lave-vaisselle pour plus de commodité. Cependant, veuillez noter qu’il manque peut-être des verres à vin, ce qui pourrait être un inconvénient pour certains voyageurs.

En ce qui concerne les équipements, il est mentionné que le Wifi est disponible mais peut être peu performant. Cependant, il est jugé suffisant pour répondre aux besoins de base en matière de connectivité, bien que les voyageurs recherchant une connexion rapide et fiable puissent être déçus.

Dans l’ensemble, la Maison Erburu offre une atmosphère chaleureuse et accueillante, idéale pour découvrir la beauté et la culture du Pays Basque tout en profitant du confort d’une maison traditionnelle.

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LA GASTRONOMIE

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LA CUISINE ESPAGNOLE (voyageavecnous.com)

LE GOXUA BASQUE accompagné de Patxaran

Le Goxua basque accompagné de Patxaran est une expérience gustative inoubliable, et le restaurant #Tximiso à Vitoria-Gasteiz est l’endroit idéal pour le savourer. L’accueil chaleureux du patron, qui parle français grâce à sa mère qui vit à Biarritz, ajoute une touche spéciale à l’expérience culinaire.

Le Goxua basque est un dessert traditionnel composé de couches de crème, de biscuit, de crème pâtissière et de caramel, offrant une harmonie parfaite de textures et de saveurs. Accompagné d’un verre de Patxaran, cette douceur est sublimée par les notes fruitées et anisées de cette liqueur basque originaire de Navarre.

Le Patxaran est fabriqué à partir de prunelles sauvages macérées dans de l’alcool anisé, donnant à la liqueur une couleur rouge ou rosée intense. Son goût fruité et plus ou moins sucré selon les producteurs en fait une boisson appréciée de tous.

 

En plus du Goxua et du Patxaran, le restaurant #Tximiso propose une carte simple mais efficace, avec des plats traditionnels parfaitement réalisés. Mention spéciale pour l’excellent gratin de blettes, qui témoigne de la qualité et de la diversité de la cuisine basque.

LE PETIT DEJEUNER A PAMPELUNE

Le petit-déjeuner à Pampelune pendant les fêtes de San Fermín semble être une expérience incontournable pour commencer la journée de festivités. Les choix de plats typiques comme les churros au chocolat chaud, les œufs sur le plat garnis de txistorra, les poivrons de Piquillo et les magras à la tomate offrent un aperçu délicieux de la cuisine locale.

Au bar-restaurant Windsor, le platos combinatos d’œufs au plat, de jambon ibérique, de frites et de sauce tomatée semble être une option copieuse et savoureuse pour reprendre des forces après l’encierro et être prêt à profiter pleinement des festivités. Profitez bien de cette expérience authentique et délicieuse à Pampelune !

RESTAURANT DEL CASTILLO PAMPELUNE

Ces options de restaurants près de la Plaza del Castillo à Pampelune offrent une variété de cuisines et d’ambiances pour tous les goûts : Mordisco : Pour une expérience méditerranéenne et espagnole authentique avec des portions généreuses et un accueil chaleureux. La Tagliatella Pamplona : Si vous avez envie de cuisine italienne et méditerranéenne, bien que certains avis puissent être mitigés. Casino-Eslava Bar : Idéal pour savourer des plats espagnols et méditerranéens dans une atmosphère conviviale. Bar Restaurante Baviera : Pour une variété de plats méditerranéens et européens dans un cadre agréable. Cerveceria Napargar : Parfait pour boire un verre et profiter d’une ambiance animée. Windsor Pub : Un pub où vous pourrez déguster de la sangria et du vin blanc dans une atmosphère détendue. Gure Etxea : Bien situé, bien que les avis puissent varier, vous pourriez y trouver une bonne cuisine. Loreak Kafe : Un café agréable recommandé par certains visiteurs pour une pause détente. Heladeria Plaza del Castillo. La Turronería : Pour des produits artisanaux et des glaces rafraîchissantes. Bar Monasterio : Pour des pintxos délicieux dans un cadre méditerranéen et espagnol typique. Restaurante Europa : Situé au centre-ville, ce restaurant propose une cuisine moderne et méditerranéenne dans un cadre élégant. Bar Gaucho : Pour des pintxos simples et délicieux dans une ambiance décontractée. Beatriz : Un endroit gourmand avec une variété de plats pour satisfaire toutes les envies culinaires. Peu importe votre choix, vous êtes sûr de trouver une expérience gastronomique agréable près de la Plaza del Castillo à Pampelune. Bon appétit !

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