Goéland argenté Larus argentatus – European Herring Gull

Le Goéland argenté, Larus argentatus, est une espèce complexe que l’on retrouve sur les continents nord-américain et eurasiatique. À l’heure actuelle, dans ce groupe, 5 taxons différents sont reconnus, bien que selon les classifications, certains ne reconnaissent qu’une seule espèce ou en reconnaissent jusqu’à 3. Selon la classification de l’IOC suivie par oiseaux.net, il y en a 3 : l’européenne « argentatus », l’asiatique « vegae » et l’américaine « smithsonianus ». Cette fiche est consacrée à l’espèce Larus argentatus, elle-même subdivisée en 2 sous-espèces, la nominale « argentatus » du nord de l’Europe et « argenteus » de l’ouest du continent, dont fait partie la France.

Le Goéland argenté de la sous-espèce « argenteus » est le plus petit des deux sous-types. Il a une allure « gentille » avec une tête assez arrondie et un bec de taille modérée. Comme chez tous les goélands, le mâle est généralement plus grand et plus robuste que la femelle. Sa couleur grise sur le dessus est la plus pâle parmi le groupe « argenté » susmentionné, à peu près équivalente à celle de la Mouette rieuse. Ses yeux ont un iris ivoire à jaune pâle entouré d’un cercle orbitaire orange. Son bec est jaune tendant vers l’orange avec une tache rouge vermillon au niveau du gonys, et la commissure est de la même couleur que le bec. Ses pattes sont roses.

En vol, pour identifier un Goéland argenté « argenteus », il faut observer le patron de l’extrémité de l’aile, généralement sur une photo. Les rémiges primaires présentent du noir sur leur partie distale, sur une longueur qui va jusqu’à la P10, la plus externe, puis cette couleur noire diminue progressivement sur les suivantes, jusqu’à disparaître presque complètement sur la P5. Les P9 et P10 sont terminées en blanc. L’extrémité de la P10 peut être totalement blanche, ou bien blanche avec deux petits triangles noirs, un sur chaque vexille, ce qui est le cas le plus fréquent, ou encore blanche avec une petite barre noire subterminale complète, qui est plus rare.

En hiver, la tête de l’adulte est parsemée de petites taches brunes et la région oculaire s’assombrit.

L’adulte de la sous-espèce nominale « argentatus » du nord de l’Europe se distingue par sa taille plus grande, son bec plus robuste et la nuance plus sombre de gris sur les parties supérieures. Cette différence est bien visible lorsqu’on compare directement avec « argenteus ». Les individus les plus sombres peuvent parfois être confondus avec les Goélands bruns de la sous-espèce graellsii.

Le juvénile « argenteus » a une couleur café au lait lorsqu’on l’observe de loin. C’est le juvénile le plus clair du groupe. Trois caractéristiques sont diagnostiques. Premièrement, les tertiaires sont d’un brun assez sombre avec une bordure beige clair typiquement festonnée, visible sur l’oiseau posé. Deuxièmement, les grandes couvertures sont beige clair avec des marques de brun, ce qui donne un dessus d’aile plus pâle que chez les autres jeunes goélands. Cette différence est bien visible en vol. Troisièmement, en vol également, les primaires internes sont plus claires que les externes et les secondaires, formant une fenêtre plus claire au niveau de la main, particulièrement visible sur le fond clair du ciel.

Le jeune goéland atteint sa maturité d’adulte vers l’âge de 4 ans, sur une période de 5 années. Il serait laborieux de décrire tous les plumages immatures, il est donc préférable de se référer aux images de la galerie pour les illustrations. Dès sa deuxième année, le gris commence à apparaître dans son plumage, ce qui peut aider à son identification.

En cette période de nidification, au printemps, nous sommes entourés sur l’Ilha de barreta, dans le Parc naturel du rio Formosa en ALGARVE PORTUGAL  par les colonies de goélands argentés qui nichent dans le sable, créant un spectacle naturel fascinant.