IMSOUANE « Le Paradis du Surf » – MAROC +

DE TAROUDANT A IMSOUANE VIA LA VALLEE DU PARADIS
En quittant Taroudant, nous avons décidé de quitter la route principale pour emprunter des chemins moins fréquentés, et ainsi explorer des trésors cachés, loin des circuits touristiques habituels. Notre première escale nous a conduits à la vallée de Tifrit, un véritable paradis naturel qui nous a laissé sans voix.
La vallée de Tifrit, avec ses paysages spectaculaires, est l’une des plus belles vallées marocaines. En traversant ses montagnes imposantes, nous avons été émerveillés par les couleurs variées du paysage : des falaises ocres et rouges se mêlant harmonieusement avec le vert des palmeraies et des cultures en terrasses. Cette vallée, creusée par l’oued Tinkert, nous a offert une nature sauvage, préservée et d’une beauté à couper le souffle. Chaque virage du chemin offrait une vue panoramique différente, plus époustouflante que la précédente.
Nous avons pris le temps de nous arrêter et de flâner dans ce décor paisible. Le calme était presque palpable, seulement troublé par le doux murmure de l’eau de l’oued qui serpentait à travers les vallées. Les habitants, souvent vêtus de leurs tenues traditionnelles, nous ont accueillis avec des sourires chaleureux et nous ont invités à découvrir leur mode de vie simple mais riche de traditions. Nous avons croisé quelques fermiers et bergers, qui nous ont donné un aperçu de la vie dans cette région montagneuse, loin de l’agitation des grandes villes.
En poursuivant notre route, nous avons longé l’oued Tinkert, ses eaux cristallines formant de petites cascades qui apportaient un charme particulier à la vallée. Nous avons pris le temps d’explorer la région, à la recherche des petits villages reculés, où les maisons en terre, blanches et immaculées, s’intégraient parfaitement à l’environnement naturel. Les couleurs chaudes des murs se fondaient dans celles des montagnes environnantes, créant un cadre harmonieux.
Notre escapade dans la vallée de Tifrit a été une parenthèse enchantée, un voyage dans le temps et dans l’authenticité, où chaque moment passait lentement, comme suspendu dans cet écrin de nature.
Après cette immersion dans la beauté de la vallée, nous avons poursuivi notre route vers Imsouane, en longeant les montagnes et en admirant la diversité des paysages marocains. En traversant des collines verdoyantes, des gorges profondes, et des villages pittoresques, nous avons eu la chance de vivre un moment privilégié, loin des foules touristiques, au cœur d’une nature encore intacte.
Arrivés à Imsouane, nous avons découvert un village de pêcheurs tranquille, où le temps semblait s’écouler plus lentement. Cette étape marquait la fin de notre périple à travers les montagnes et la vallée, mais elle a également ajouté une touche de fraîcheur et de sérénité à notre aventure.
De Taroudant à Imsouane, via la vallée du paradis, ce fut une expérience unique, où nous avons pu apprécier la beauté brute du Maroc, découvrir des lieux inaccessibles, et nous reconnecter avec la nature dans toute sa splendeur. Ce trajet restera l’un des moments les plus mémorables de notre voyage.
LIENS VERS TOUTES LES PHOTOS D’IMSOUANE ET SES ENVIRONS
J 245 DE TAROUDANT A IMSOUANE VIA LA VALLEE DU PARADIS
LA VALLEE DU PARADIS
J 246 LES DUNES DE TIMLALINE
IBIS CHAUVE – UNE ESPECE HAUTEMENT MENACEE
J 247 IMSOUANE LE PARADIS DES SURFEURS
J 248 LES PLAGES ET VILLAGES DE PECHEURS AU NORD D’IMSOUANE
GROTTES DE WINTIMDOUINE
Les grottes de Win-Timdouine sont un véritable joyau caché, une merveille de la nature qui fascine par son histoire et sa beauté géologique. Perchée à 1 400 mètres d’altitude et située à plus de 60 km d’Agadir, cette grotte mérite toute notre attention.
Son réseau de galeries souterraines s’étend sur 18 kilomètres, faisant de la grotte de Win-Timdouine l’une des plus longues d’Afrique, occupant la troisième place en termes de longueur. Ce qui la distingue particulièrement, c’est la présence de lacs à l’intérieur de la grotte, ce qui lui vaut son nom, « Win-Timdouine », signifiant « grotte des lacs » en amazigh. Ces lacs sont un écosystème à part entière, abritant une faune diversifiée et parfois unique, ce qui fait de cet endroit un véritable laboratoire naturel pour les chercheurs.
L’environnement de la grotte est particulièrement intéressant pour plusieurs disciplines scientifiques. Des études sur l’histoire sismique, l’archéologie et l’hydrologie y sont régulièrement menées. Les spéléologues et les chercheurs venus du monde entier viennent explorer ses profondeurs pour mieux comprendre la formation de ces structures géologiques et la biodiversité qui y évolue.
Les expéditions organisées par l’Association Spéléologie Agadir (ASA) permettent de découvrir ce site dans des conditions optimales. Ces expéditions sont ouvertes aux spéléologues expérimentés et offrent l’opportunité d’explorer les recoins cachés de la grotte, où chaque détour dévoile une nouvelle merveille. Toutefois, étant donné les risques associés à l’exploration souterraine, il est fortement conseillé de se faire accompagner par des professionnels.
La route menant à Imouzzer, à proximité de la grotte, est elle-même une aventure en soi. Le paysage qui s’étend devant nous est à couper le souffle. Entre montagnes majestueuses et vallées verdoyantes, la route serpente à travers des formations rocheuses spectaculaires, évoquant les décors de films westerns. Les voyageurs qui empruntent ce chemin peuvent savourer des panoramas uniques, chaque virage offrant une vue différente et tout aussi impressionnante que la précédente.
Ainsi, les grottes de Win-Timdouine sont un trésor naturel que l’on découvre à travers une exploration passionnante, tant sur le plan géologique que biologique, dans un cadre de montagne d’une beauté à couper le souffle.
IMOUZZER DES IDA OUTANANE
Imouzzer des Ida Outanane, un village perché à 1250 mètres d’altitude, nous offre une vue panoramique spectaculaire sur une vaste dépression où s’étend une magnifique palmeraie. L’immensité de ce paysage, avec ses couleurs contrastées et sa tranquillité, nous plonge dans une atmosphère unique. Malheureusement, les célèbres cascades qui ont longtemps fait la renommée de la région ne coulent plus depuis plusieurs années. La sécheresse persistante a tarie la source qui alimentait ces chutes d’eau, laissant derrière elle un paysage sec et silencieux, mais qui conserve néanmoins son charme naturel.
Malgré la disparition des cascades, Imouzzer reste un lieu pittoresque et vivant. Ce qui donne encore tout son dynamisme à ce village, c’est son souk hebdomadaire, qui se tient chaque jeudi. Ce jour-là, le village se transforme en un véritable carrefour d’activités, où l’effervescence du marché se mêle aux couleurs et aux senteurs des produits locaux. Les rues sont envahies par des marchands et des villageois venus de toute la région, créant une ambiance vibrante et authentique.
Les étals sont remplis de fruits et légumes frais, d’épices aux arômes enivrants, et de produits artisanaux façonnés avec soin. Des objets du quotidien, tels que des paniers, des tapis et des ustensiles en cuivre, côtoient les produits alimentaires, créant une atmosphère de bazar animée. Les ventes à la criée ajoutent une touche pittoresque, avec des voix hautes qui se mêlent aux bruits du marché, offrant une immersion totale dans la culture locale.
En parcourant ce souk, on se retrouve aussi face à des abattoirs en plein air, installés le long des rues. Cette réalité brute du commerce et de la consommation fait partie intégrante de l’authenticité de ce village. Mais ce qui nous attire particulièrement, ce sont les spécialités locales proposées sur place : des poissons frits, fraîchement préparés, qui dégagent une odeur irrésistible, prêts à être dégustés sur le pouce. Ces délices de la mer, accompagnés de pain frais, sont une expérience culinaire à ne pas manquer.
On y trouve aussi des moules séchées, probablement pêchées sur la côte Atlantique voisine, près de Tamri ou d’Imessouane. Ces produits de la mer, d’une qualité exceptionnelle, nous rappellent les liens profonds entre le village et l’océan. Savourer ces mets locaux, c’est goûter à l’authenticité de la région et à la richesse de ses traditions culinaires.
Ainsi, même sans les cascades, Imouzzer conserve une atmosphère vivante et vibrante. Ce village, avec son souk coloré et son ambiance chaleureuse, reste un incontournable pour ceux qui cherchent à découvrir la véritable culture berbère dans un cadre naturel époustouflant.
LA VALLEE DU PARADIS
Après un délicieux repas, nous prenons la direction de la Vallée du Paradis, un lieu qui, sur le papier, semble tout droit sorti d’un conte de fées. À mesure que nous quittons Imouzzer, la route sinueuse qui nous mène à la vallée nous fait découvrir des paysages d’une beauté saisissante. Les formations rocheuses, les couleurs éclatantes et les panoramas incroyables captivent notre attention à chaque tournant. Le contraste entre la verdure des palmeraies et la majesté des montagnes crée un tableau époustouflant, et la route qui serpente entre ces paysages impressionnants nous invite à ralentir et à apprécier chaque instant.
La Vallée du Paradis, nichée dans le massif montagneux qui surplombe Agadir, fait partie de la vallée de la rivière Tamraght, une vallée qui a longtemps été réputée pour ses piscines naturelles et ses cascades rafraîchissantes. L’endroit a toujours été prisé des locaux comme des visiteurs, non seulement pour sa beauté, mais aussi pour sa tranquillité. En arrivant, nous ne pouvons que nous émerveiller devant les montagnes imposantes et les vallées verdoyantes qui nous entourent, tout en ressentant un sentiment d’isolement et de paix. C’est ici que nous réalisons que cet endroit porte bien son nom, car l’atmosphère est véritablement magique.
Cependant, notre randonnée nous fait rapidement prendre conscience que la Vallée du Paradis est bien loin de l’image idéalisée que l’on peut voir dans les brochures.
Alors que nous progressons à travers la végétation luxuriante, les parfums envoûtants de lavande et de thym nous accompagnent, et les arganiers majestueux, les genévriers touffus, les chênes verts robustes et les acacias élancés créent un paysage naturel fascinant. C’est un endroit merveilleux pour les amoureux de la nature, mais les indices d’une sécheresse persistante sont évidents. À plusieurs endroits, nous croisons des artisans locaux qui, avec le sourire, nous proposent leurs œuvres : des coffres d’Essaouira, en bois de Thuyas, véritable artisanat marocain. La beauté des objets et la passion des créateurs ajoutent une touche d’authenticité à notre découverte. Certains d’entre nous s’arrêtent pour écouter les démonstrations, espérant, pourquoi pas, repartir avec un souvenir précieux.
Mais en continuant notre chemin, la réalité de la vallée du Paradis nous frappe de plein fouet. Là où nous espérions trouver des cascades majestueuses et des piscines naturelles claires et rafraîchissantes, il ne reste qu’un désert de roches et de traces asséchées. La vallée, loin d’être le havre de paix et de fraîcheur que nous imaginions, nous dévoile son visage dur et défiguré par plusieurs années de sécheresse. Même en début mars, quand l’eau devrait être abondante, il n’y a presque plus rien à voir. Ce qui reste des cascades n’est qu’un pâle souvenir de leur splendeur passée. Ce contraste avec les images idéalisées que nous avions vues dans les brochures touristiques est difficile à accepter.
Malgré cette déception, nous continuons notre exploration, dans l’espoir de découvrir un dernier vestige de la beauté d’antan de cet endroit. Le sentier nous mène vers un petit point d’eau stagnante, où nous pouvons à peine tremper les pieds dans un eau décolorée, loin de la fraîcheur cristalline que nous espérions. C’est un moment amer, mais nous choisissons de ne pas laisser cette réalité gâcher notre expérience. Nous avançons encore un peu, le long du lit de la rivière, dans l’espoir de trouver une piscine naturelle encore préservée, mais la nature semble nous échapper à chaque pas.
Avant de repartir, nous avons la possibilité de louer des ânes pour 50 MAD, une option qui semble séduire ceux qui préfèrent éviter la marche dans la chaleur du retour. Cela ajoute un peu de légèreté à notre journée, bien que notre esprit reste marqué par la vision d’une vallée qui, un jour, a été un véritable paradis naturel.
IMSOUANE UN HAVRE DE PAIX ENTRE MER ET SURF
Imsouane, petit village de pêcheurs niché à une centaine de kilomètres au nord d’Agadir, est un véritable joyau de la côte atlantique marocaine. Ce lieu, encore préservé du tourisme de masse, nous séduit instantanément par son authenticité, son ambiance paisible et, bien sûr, ses célèbres vagues. Dès notre arrivée, nous comprenons pourquoi ce spot est un incontournable pour les amateurs de surf du monde entier.
Ici, le temps semble suspendu. Pas de banques ni de stations-service, ce qui signifie qu’il vaut mieux venir préparés. Pourtant, on trouve tout le nécessaire dans les petites supérettes du village. Les boucheries proposent de la viande de qualité, et les étals de poissons débordent de prises fraîches du jour. Pour les amoureux de fruits de mer, c’est un véritable festin qui s’annonce.
UNE AMBIANCE PORTUAIRE UNIQUE
L’un des moments les plus fascinants de la journée à Imsouane, c’est le retour des pêcheurs au port. À l’aube, nous nous rendons sur les quais pour assister à ce rituel quotidien. Les petits bateaux traditionnels, aux couleurs vives, rentrent après une nuit en mer. Les pêcheurs s’activent, débarquant thons, daurades, mérous et autres merveilles de l’Atlantique. Le marché aux poissons s’anime sous nos yeux, et nous avons la chance de déguster, sur place, un poisson grillé accompagné de quelques épices locales. Un délice !
DEUX PLAGES, DEUX AMBIANCES
Imsouane possède deux plages distinctes, chacune offrant une expérience unique.
- La plage de la Baie, la plus célèbre, est idéale pour les surfeurs en quête de la plus longue vague du Maroc. Ici, la houle douce et régulière permet de glisser sur l’eau pendant plusieurs centaines de mètres. Le spectacle des surfeurs enchaînant les courbes sur cette vague interminable est hypnotisant.
- La deuxième plage, plus exposée, est un terrain de jeu parfait pour les amateurs de vagues puissantes. Elle attire les surfeurs expérimentés à la recherche de sensations fortes.
Nous décidons de monter jusqu’au point de vue situé à 300 mètres au-dessus du village, aux coordonnées 30.835262, -9.800294. La montée est rapide, mais le panorama qui s’offre à nous en vaut largement l’effort. De là-haut, nous contemplons la baie dans toute sa splendeur : d’un côté, le bleu profond de l’océan ; de l’autre, les falaises dorées qui surplombent le village.
IMSOUANE, ENTRE QUIÉTUDE ET AUTHENTICITÉ
Ce qui fait la magie d’Imsouane, c’est aussi son atmosphère. Ici, tout invite à la détente. Entre deux sessions de surf, on peut s’asseoir en terrasse, déguster un thé à la menthe en regardant les vagues, ou simplement flâner dans les ruelles du village.
Le soir venu, l’ambiance reste douce et paisible. Quelques restaurants proposent du poisson grillé et des tajines aux saveurs envoûtantes. Sous un ciel étoilé, bercés par le bruit des vagues, nous savourons ce moment hors du temps, conscients d’avoir découvert un petit coin de paradis.
Imsouane, c’est plus qu’un simple spot de surf, c’est une escale authentique où la nature et la mer se rencontrent dans une harmonie parfaite.
he. Vous pourrez y trouver une grande variété de poissons à des prix abordables, notamment des soles, daurades, sars, et même des homards, pour le plus grand plaisir des gourmets.
TIMLALINE – TAMRI : À LA DÉCOUVERTE DES DUNES SECRÈTES DE TIMLALIN
L’excursion depuis Agadir ou Imsouane pour rejoindre les dunes secrètes de Timlalin est une véritable immersion dans un paysage à couper le souffle. Dès les premiers kilomètres, nous sentons que cette aventure nous mènera vers un lieu d’exception, où le contraste entre le désert et l’océan nous promet des images inoubliables.
Alors que nous quittons Imsouane et traversons la zone montagneuse en direction de Tamri et d’Agadir, un spectacle unique se dévoile sur notre droite : les impressionnantes dunes de Tagoba, se jetant littéralement dans l’Atlantique. Cet endroit, encore peu fréquenté par les touristes, est une véritable invitation à l’exploration et au dépaysement.
UN MINI-SAHARA FACE À L’ATLANTIQUE
À seulement 68 km d’Agadir, Timlalin nous accueille avec ses immenses dunes dorées, formant une sorte de petit Sahara marocain. Ici, le sable épouse les courbes de la côte avec une grâce naturelle, offrant un panorama à couper le souffle où se mêlent l’ocre du désert et le bleu infini de l’océan.
Nous garons notre véhicule sur le premier parking et empruntons un sentier pédestre qui serpente à travers le sable. Rapidement, nous nous retrouvons au pied d’une immense dune, la plus haute du site. L’ascension est un véritable défi, chaque pas s’enfonçant légèrement dans le sable fin, mais l’effort est vite récompensé par la vue imprenable qui s’offre à nous au sommet. D’un côté, les vagues viennent lécher la plage, de l’autre, l’étendue infinie des dunes nous transporte en plein désert.
ACTIVITÉS INCONTOURNABLES
Sur place, plusieurs options s’offrent à nous pour profiter pleinement de ce site naturel :
- Le sandboarding : une activité incontournable ! Équipés d’une planche, nous nous lançons dans des descentes exaltantes sur les pentes de sable, une sensation de liberté et de glisse unique.
- Les promenades à dos de dromadaire : pour une expérience plus traditionnelle, nous pouvons arpenter les dunes sur ces majestueux animaux du désert, bercés par leur pas régulier.
- La marche et l’exploration : en famille ou entre amis, c’est à pied que l’on découvre réellement la beauté brute de ce paysage, en prenant le temps d’observer chaque détail et d’écouter le silence du désert, seulement troublé par le bruit du vent et des vagues.
POUR LES AMATEURS DE 4X4 ET DE FAUNE SAUVAGE
Les passionnés de conduite tout-terrain trouveront également leur bonheur ici. Une piste sableuse permet d’accéder directement aux dunes en 4×4. Pour l’emprunter, il suffit de tourner à gauche en quittant le site, puis de repérer un chemin discret à travers les broussailles menant au désert. Attention toutefois, seul un véhicule à quatre roues motrices pourra affronter ce terrain meuble en toute sécurité.
Mais Timlalin, ce n’est pas seulement un spectacle géologique. Les amateurs d’ornithologie auront peut-être la chance d’apercevoir un oiseau rare et emblématique : l’ibis chauve (Geronticus eremita). Cet échassier en danger critique d’extinction trouve refuge dans cette région, où il évolue librement entre les falaises et les dunes. L’observer dans son habitat naturel est une véritable chance, et un rappel précieux de la nécessité de préserver ces espaces sauvages.
UN ENDROIT HORS DU TEMPS
Après plusieurs heures à explorer ce paysage irréel, nous nous asseyons sur une dune pour admirer le soleil descendant lentement vers l’océan. La lumière dorée caresse le sable, créant un jeu d’ombres et de lumières qui sublime encore davantage la beauté du lieu.
Ici, loin de l’agitation des grandes villes, nous prenons conscience de la grandeur et de la fragilité de la nature. Timlalin, avec ses dunes majestueuses et son atmosphère envoûtante, restera gravé dans nos mémoires comme l’un des plus beaux trésors cachés du Maroc.
TAFEDNA & LES PLAGES AU NORD D’IMSOUANE
Quitter Imsouane par la route qui s’étire vers le nord, c’est s’engager dans une aventure où chaque virage dévoile un nouveau paysage spectaculaire. Le ruban de bitume serpente entre les arganiers noueux, qui parsèment les collines, et l’immensité de l’Atlantique qui se déploie à perte de vue. Ici, la nature dicte son rythme, et nous nous laissons porter par la tranquillité ambiante.
UNE ROUTE ENTRE TERRE ET OCÉAN
Nous traversons des hameaux discrets, où le quotidien suit un cours immuable. Un âne chargé de provisions longe le chemin, un dromadaire solitaire broute nonchalamment à l’ombre d’un arbuste. La vie ici semble s’écouler au ralenti, loin du tumulte des grandes villes.
Puis, peu à peu, les plages apparaissent, vastes et désertes, bercées par le ressac et le cri des goélands. Les rouleaux de l’Atlantique, inlassables, viennent sculpter les rives de sable doré. Nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour admirer ces étendues sauvages, où la nature règne en maître. Ici, le vent et la mer façonnent le paysage, et le temps semble suspendu.
UN SENTIER MYSTÉRIEUX QUI MÈNE AU BOUT DU MONDE
Soudain, une piste non indiquée attire notre curiosité. Nous décidons de l’emprunter, poussés par l’envie de découvrir ce qu’elle cache. Quelques kilomètres plus tard, un promontoire rocheux nous offre une vue imprenable sur un petit coin de paradis.
En contrebas, des cabanes de pêcheurs, faites de bois et de tôle, se fondent dans le paysage. De petites barques bleues, échouées sur le sable, témoignent d’une activité discrète mais essentielle. Ici, les hommes vivent au rythme de la mer, plongeant à l’aube dans ses eaux généreuses avant de regagner la terre ferme avec leurs prises du jour.
Malgré l’absence de débouché, nous restons un instant à observer ce bout du monde, fascinés par sa simplicité et sa beauté brute. Puis, le voyage continue.
TAFEDNA : UNE OASIS CÔTIÈRE AUX ALLURES DE VILLAGE ENDORMI
La route se transforme bientôt en piste caillouteuse, serpentant à travers les dunes et les collines. Après une dernière montée, Tafedna se dévoile, blotti contre le flanc d’une colline, face à l’océan.
Ici, tout semble figé dans le temps. Quelques maisons basses, aux façades blanchies par le sel, surplombent une large baie protégée par une barre rocheuse. Les barques de pêche, soigneusement alignées sur le sable, attendent le retour des hommes. Il n’y a pas de port, seulement cette immense plage où la mer vient lécher le rivage, offrant un spectacle hypnotisant.
Les dunes dorées, s’étirant au nord du village, ajoutent une touche sauvage à ce tableau déjà enchanteur. De loin, on aperçoit un cours d’eau serpentant jusqu’à l’océan, apportant une fraîcheur inattendue à cet univers minéral.
UNE CÔTE RICHE EN TRÉSORS MARINS
À mesure que nous explorons la plage, le sable fin et soyeux laisse peu à peu place à un labyrinthe rocheux où l’océan a creusé des piscines naturelles. À marée basse, ces bassins transparents révèlent une vie marine foisonnante.
Des pêcheurs de crabes et de homards, armés de longues perches, scrutent les crevasses avec une patience infinie. Ils appâtent leurs proies avec des morceaux de calamar, espérant un bon repas à la nuit tombée. Non loin de là, des enfants s’amusent à escalader les rochers, riant aux éclats lorsqu’une vague vient éclabousser leur cachette improvisée.
Les rochers regorgent de moules, et il suffit de quelques minutes pour en ramasser une poignée. Ici, la mer offre à qui sait l’observer un festin simple et délicieux.
Il est difficile de quitter un endroit aussi paisible. Le silence n’est troublé que par le vent et le ressac, et tout semble inviter à l’immobilité, à l’observation, à la contemplation.
Mais l’heure tourne, et nos estomacs commencent à crier famine. Nous laissons derrière nous ce petit paradis, avec la promesse d’y revenir un jour, peut-être à l’aube, pour voir les pêcheurs glisser leurs barques à l’eau et écouter le murmure de l’océan avant qu’il ne se réveille pleinement.
VIDEO DE L’ETAPE
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J246 REPAS A IMSOUANE / FAIT MAISON ET IMPROVISÉ
Le vendredi, c’est couscous… Tradition oblige. Mais à Imsouane, mieux vaut s’armer de patience. 1h30 d’attente avant d’être servi… Certes, c’est du fait maison, mais on a faim, et notre estomac ne connaît pas la notion du temps.
Alors, changement de plan !
Plutôt que de patienter devant une assiette invisible, direction le boucher. Ici, pas d’étiquettes de supermarché, tout est coupé à la demande, à l’ancienne. Une belle côte de bœuf bien persillée et trois escalopes de dinde viennent compléter notre sélection. (Demain, on mange du poisson, donc la troisième escalope sera pour Bastien. On partage, mais pas trop !)
Total chez le boucher : 80 MAD
Prochaine étape, le maraîcher. Des légumes bien frais et une bonne portion de semoule, histoire de ne pas totalement renier la tradition du vendredi.
Total maraîcher : 25 MAD
Puis direction le boulanger, où l’odeur du pain chaud nous fait presque regretter de ne pas être venus plus tôt. On prend deux pains croustillants pour accompagner notre festin.
Total boulanger : 6 MAD
Dernière halte : le marchand de merguez. Quatre belles pièces bien épicées pour compléter le repas.
Total merguez : 8 MAD
TOTAL DES COURSES : 119 MAD (≈ 11€) POUR 4 PERSONNES
Un bon repas pour moins de 3€ par personne, et avec des produits frais, locaux et choisis par nos soins. À ce prix-là, on mange mieux et plus vite qu’au resto !
Retour à notre petit coin de paradis. Le feu crépite, la côte de bœuf grille lentement, laissant échapper un parfum irrésistible. Les merguez chantent sur la braise, les légumes mijotent doucement, et la semoule gonfle tranquillement.
L’attente était trop longue pour le couscous, mais ici, on l’oublie vite.
Première bouchée… Explosion de saveurs ! La viande est tendre, les épices relèvent juste ce qu’il faut, le pain accompagne à merveille. Pas besoin d’un restaurant, on a tout ce qu’il faut ici : du bon, du simple, et un repas partagé sous le ciel d’Imsouane.
Et surtout… on n’a pas attendu 1h30 pour être servis ! 😄
Bon appétit ! 🍽️
REPAS A IMSOUANE
Imsouane, ce n’est pas seulement une destination prisée des surfeurs en quête de vagues infinies. C’est avant tout un port de pêche, un lieu où chaque matin, les bateaux colorés rentrent chargés de poissons et de crustacés fraîchement pêchés. L’air marin est imprégné d’embruns et de l’odeur du sel, tandis que les pêcheurs, dans une chorégraphie bien rodée, débarquent leurs trésors et négocient avec les habitants et les restaurateurs du coin.
Nous n’avons pas résisté à la tentation. Impossible de séjourner ici sans se régaler des produits de la mer, surtout à des prix aussi attractifs. Le kilo de crevettes fraîches ? Seulement 60 MAD. Le homard ? À 120 MAD le kilo, une occasion en or pour un festin digne d’un restaurant étoilé, mais à prix local.
Les étals débordent de poissons brillants aux reflets d’argent, des daurades aux maquereaux en passant par des soles bien dodues. L’envie de tout goûter nous gagne, mais il faut faire un choix. Nous optons pour une belle poignée de crevettes et un homard, prêt à être préparé à la façon d’Imsouane : grillé au feu de bois avec une touche de beurre et d’ail, simple et efficace.
De retour dans notre logement, le feu crépite déjà. Les braises rougeoient, et bientôt, la douce odeur du homard qui grésille emplit l’air. Les crevettes, elles, sont saisies à la poêle, juste un aller-retour dans une marinade citronnée. Nous nous installons, les doigts déjà tachés de sauce et de sel, savourant chaque bouchée sous le ciel d’Imsouane, bercés par le bruit lointain des vagues et le cri des goélands.
Manger ici, c’est plus qu’un simple repas. C’est une expérience, un moment hors du temps où la mer nous offre le meilleur d’elle-même.
RESTAURANT ALOHA IMSOUANE

Lors de notre passage à Imsouane, nous avons découvert le restaurant Aloha, une adresse charmante perchée en hauteur, offrant une vue imprenable sur la magnifique baie et les surfeurs qui défient les vagues en contrebas. Dès notre arrivée, nous avons été séduits par l’atmosphère décontractée et chaleureuse de ce lieu, qui combine restaurant et auberge.
Contrairement aux nombreuses échoppes de rue qui proposent des grillades et des snacks rapides, ici, la promesse est différente : une cuisine authentique, soignée, et surtout préparée avec fraîcheur. Pour déguster un couscous ou un tajine, il faut avoir la patience de réserver au moins une heure et demie à l’avance, mais cela en vaut largement la peine. Ce délai est un gage de qualité, car chaque plat est cuisiné à la commande avec des ingrédients locaux.
Le couscous, généreusement servi, est un véritable régal. La semoule légère et parfaitement cuite accompagne une belle variété de légumes fondants et une viande délicieuse, imprégnée des saveurs d’épices typiquement marocaines. Quant à la paella, une option surprenante mais réussie, elle offre un mélange savoureux de riz, de fruits de mer et de légumes. Une touche méditerranéenne qui complète à merveille le menu.
Nous avons savouré notre repas sur la terrasse, profitant d’une vue spectaculaire sur l’océan. Le soleil déclinant, les planches de surf se découpant sur les vagues dorées, et l’air marin ajoutaient une dimension magique à l’expérience. Le restaurant Aloha n’est pas qu’une simple adresse pour se restaurer ; c’est un endroit où l’on prend le temps d’apprécier le moment présent, la bonne cuisine, et la beauté de la nature environnante.
LES TAJINES BLEUS
Sur la route sinueuse entre Essaouira et Imsouane, niché dans un décor typiquement marocain, se trouve Les Tajines Bleus, une adresse qui vaut bien une halte. Ce petit restaurant plein de charme invite les voyageurs à découvrir une cuisine locale savoureuse, dans une ambiance chaleureuse et authentique.
Dès notre arrivée, nous avons été accueillis avec le sourire par le patron et le serveur, dont la gentillesse et l’attention font toute la différence. Après un rapide tour du lieu, nous avons choisi de monter sur la terrasse, abritée par une tente berbère, offrant une vue panoramique sur les environs. Le vent léger et l’atmosphère paisible ont créé un cadre parfait pour notre repas.
Le menu propose des plats simples mais préparés avec soin et authenticité. Nous avons commencé par l’omelette berbère, un mélange d’œufs, de tomates et d’épices délicieusement parfumées, qui a ravi nos papilles. Ensuite, le tajine de keftas s’est imposé comme une véritable pépite culinaire : de savoureuses boulettes de viande mijotées dans une sauce tomate riche et épicée, agrémentées d’œufs délicatement pochés au cœur du plat. Une explosion de saveurs qui témoigne du savoir-faire local.
Le tout s’est terminé avec un thé marocain offert par le patron, un geste aussi agréable que le prix final : seulement 140 MAD pour nous quatre, boissons incluses ! Cette expérience nous a non seulement rassasiés, mais aussi enchantés par l’hospitalité marocaine.
Les Tajines Bleus n’est pas seulement un restaurant, c’est une véritable expérience où l’on se sent traité comme des rois. À un tarif aussi doux pour une telle qualité, il serait dommage de ne pas s’y arrêter lors de votre passage dans la région. Une adresse que nous gardons précieusement dans nos carnets de voyage et que nous recommandons sans hésitation.
SIDI KAOUKI SURF STATION

Nous avons fait une halte à ce restaurant, Sidi Kaouki surf Station, situé en bord de route, et sa terrasse offrait une vue imprenable sur la plage. Un endroit parfait pour se poser après une journée bien remplie.
La carte était alléchante, et nous n’avons pas résisté à l’appel des tapas. Le guacamole était tout simplement divin, la salade tomate-mozza-basilic fraîche et savoureuse, et les calamars frits accompagnés de leur sauce cocktail étaient croquants à souhait.
Pour le plat principal, nous avons opté pour des hamburgers, et là encore, quelle surprise ! Des burgers généreux, délicieux et bien remplis. Et que dire de la sole grillée ? Une vraie merveille, parfaitement cuite, tendre et savoureuse.
Un véritable festin pour clore cette journée d’aventures avec style !
LES LOGEMENTS
LA BONNE ETOILE IMSOUANE Notre refuge entre vagues et sérénité
Nichée dans une petite rue qui descend doucement vers la plage, La Bonne Étoile nous a offert un point de chute idéal, à seulement quelques centaines de mètres des meilleurs spots de surf d’Imsouane. À pied, en quelques minutes, nous étions soit sur les vagues, soit attablés dans l’un des petits restaurants du coin, les pieds presque dans le sable.
Dès notre arrivée, nous avons apprécié l’espace généreux de l’appartement. Le salon, vaste et lumineux, invitait à la détente après une journée bien remplie. Une grande table, parfaite pour nos repas et nos moments de partage, trônait au centre de la pièce. Une télévision était là, même si elle n’était pas connectée – un détail presque insignifiant face à la richesse du cadre extérieur.
La cuisine, bien que basique, nous a permis de préparer de bons petits plats. Quelques assiettes et verres en plus n’auraient pas été de trop, tout comme une meilleure poêle pour cuisiner le poisson fraîchement acheté au port. Mais avec un mini-four fonctionnel et l’essentiel à disposition, nous avons pu nous régaler sans difficulté.
Côté repos, les deux chambres spacieuses ont rempli leur mission à la perfection. Après des journées rythmées par la mer et le soleil, nous avons savouré le calme et le confort des lits. L’ambiance du village se fait discrète la nuit, ce qui a rendu notre séjour encore plus agréable.
La salle de bains, bien que compacte, avait l’essentiel : une douche chaude avec une bonne pression, ce qui n’est pas toujours garanti dans ce genre de location. Un vrai plaisir après une session de surf ou une balade sur la plage.
Petit bémol côté WiFi : correct en journée, mais capricieux le soir. Peut-être le prix à payer pour une connexion partagée entre tous les visiteurs du quartier… Rien de bien grave, cela nous a simplement poussés à lâcher nos écrans et à profiter pleinement du moment.
En résumé, La Bonne Étoile a été un véritable cocon, un bon compromis entre confort et simplicité, idéal pour savourer l’ambiance unique d’Imsouane. Un lieu où l’on se sent rapidement chez soi, où l’on vit au rythme des vagues et du soleil, dans un cadre authentique et sans fioritures.
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