La Catalogne est un véritable trésor, regorgeant de sites historiques, de plages spectaculaires et d’une gastronomie renommée dans le monde entier. Parmi ses nombreuses attractions, les bâtiments historiques se distinguent par leur splendeur architecturale. À Barcelone, surnommée la « capitale du modernisme », des édifices emblématiques comme la Sagrada Familia et le Palau de la Música Catalana attirent des visiteurs du monde entier. Des sites archéologiques remarquables comme Tarraco et des monastères majestueux comme celui de Poblet offrent un voyage dans le temps.
La Catalogne est également riche en événements culturels, avec des centres d’art renommés tels que le musée national d’art de Catalogne et le théâtre-musée Dalí à Figueres. Mais ce n’est pas tout : les plages de la Costa Dorada, de la Costa Barcelona et de la Costa Brava offrent des étendues de sable magnifiques, avec des destinations célèbres comme Salou, Sitges et Tossa de Mar.
Pour ceux qui préfèrent l’aventure en montagne, les Pyrénées catalanes offrent des stations de ski prisées et le parc national d’Aigüestortes y Estany de Sant Maurici ravit les amoureux de la nature.
Et bien sûr, la cuisine catalane est à ne pas manquer, avec des plats traditionnels tels que le « pa amb tomàquet » qui ravissent les papilles. Dans cette région, les plaisirs de la table sont élevés au rang d’art, avec certains des meilleurs restaurants au monde.
Pour débuter notre exploration, nous avons choisi Lérida, une ville chargée d’histoire et imprégnée de culture catalane.
LERIDA Catalogne
Lérida, au cœur de la fertile plaine entourant le Segre, est imprégnée d’une histoire riche et variée. La vieille ville, perchée sur une colline, abrite la cathédrale vieille, ou « Seu Vella », symbole de cette cité.
Au 5ème siècle avant J.-C., ce territoire était habité par les Ilergètes ibères, qui furent les premiers à donner naissance à cette ville. Plus tard, sous la domination romaine, elle prit le nom de « Llerda ».
LA SEU VELLA
Perchée au sommet de la colline, au cœur de Lérida, la Seu Vella, ou vieille cathédrale, se dresse comme un témoin majestueux des époques révolues. Un mélange unique de styles roman et gothique caractérise cet édifice, dont la construction débuta au début du XIIIe siècle.
La disposition inhabituelle de la cathédrale, avec son cloître situé à l’avant de l’édifice, la distingue des normes architecturales de son époque. Ce remarquable monument, accompagné du château royal de La Suda surplombant la colline, témoigne du passé médiéval glorieux de la région.
Déclarés biens culturels d’intérêt national, la cathédrale, le château et la forteresse forment un ensemble monumental unique, rappelant l’histoire tumultueuse de la région. Malgré son passé mouvementé, la cathédrale continue d’impressionner par sa sobriété et son architecture imposante, bien que ses murs témoignent des ravages du temps et de son utilisation variée au fil des siècles, de caserne militaire à camp de concentration.
LA MAISON CANONIALE
La Maison Canoniale, aujourd’hui utilisée comme lieu d’accueil des visiteurs, était autrefois la résidence des chanoines.
À l’époque médiévale, cet espace abritait également d’autres installations telles que la Salle Capitulaire, les Archives Notariales, la Bibliothèque et la Pia Almoina.
Il est possible de visiter la Maison Canoniale au début ou à la fin de votre parcours. En outre, il est recommandé de faire une pause devant la Pia Almoina, une institution caritative qui fournissait de la nourriture aux pauvres et aux pèlerins.
Les pèlerins faisaient souvent une halte obligatoire à la cathédrale lors de leur voyage sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Des représentations de ces deux groupes sont présentes dans les peintures murales datant des XIVe et XVe siècles qui décoraient l’institution.
Les originaux de ces peintures se trouvent désormais au Museu de Lleida.
LE CLOITRE
Le cloître de la cathédrale de Lérida, construit à la fin du XIIIe et au XIVe siècle, est remarquable par ses dimensions spectaculaires et est considéré comme l’un des grands cloîtres gothiques d’Europe. Il est composé de quatre galeries très hautes et très larges, ornées de dix-sept fenêtres énormes richement décorées.
Ce qui rend ce cloître unique, c’est sa disposition inhabituelle aux pieds du temple en raison du manque d’espace, ce qui en fait un espace d’accueil magnifique et accueillant, loin de l’atmosphère de recueillement des autres cloîtres.
L’originalité du cloître est encore renforcée par la galerie sud-est, qui s’ouvre de manière exceptionnelle sur la ville comme un belvédère privilégié.
LE CLOCHER
Le clocher de la cathédrale de Lérida, construit du milieu du XIVe siècle au milieu du XVe siècle, est le symbole incontesté de la ville et une référence visible de très loin. Avec ses 60,60 mètres de hauteur, il offre une vue panoramique spectaculaire depuis sa partie supérieure. Vous pouvez y accéder par un escalier en colimaçon de 238 marches. Il est conseillé de ne pas laisser la visite du clocher pour la fin, car il ferme au public une demi-heure avant le reste du monument.
L’EGLISE
L’église de la cathédrale de Lérida, datant du XIIIe siècle, est accessible depuis le cloître par les portes de la façade romane. Dès que l’on pénètre à l’intérieur, on est surpris par le vide : de nombreux ornements ont été mutilés, brûlés et profanés à l’époque où la cathédrale servait de caserne militaire. Un remarquable ensemble d’images de cette période est conservé dans la chapelle Sant Joan Baptista.
L’église présente un plan basilical en croix latine à trois nefs, avec un transept marqué et un chevet échelonné. On y trouve des éléments à la fois romans et gothiques, bien que les formes romanes prédominent, notamment au niveau des chapiteaux et des portes. Il est recommandé de s’arrêter devant les chapiteaux dédiés à saint Jacques, qui non seulement expliquent les faits légendaires de l’apôtre, mais rappellent également que la cathédrale faisait – et fait toujours – partie du chemin de Saint-Jacques.
LES CHAPELLES
Les chapelles jouaient un rôle crucial au Moyen Âge, offrant à ceux qui le pouvaient l’opportunité d’être enterrés près de l’autel ou des reliques, considéré comme un privilège pour le salut de l’âme. C’est ainsi qu’au XIVe, XVe et XVIe siècles, de nombreuses chapelles furent érigées.
Toutefois, l’accessibilité à ces privilèges était limitée. En 1343, l’évêque Jaume Sitjó promulgua des dispositions capitulaires restreignant l’usage sépulcral du temple aux hautes dignités ecclésiastiques, à la royauté et aux fondateurs des chapelles.
Ces chapelles, devenues de somptueux espaces d’enterrement privé, témoignent à la fois d’un gothique minutieux et du prestige social de leurs fondateurs. Parmi elles, les chapelles de la famille Montcada, ainsi que celles des évêques Ferrer Colom, Arnau Sescomes et Guerau de Requesens, toutes érigées au XIVe siècle, sont particulièrement remarquables. Divers fragments funéraires sont encore conservés de nos jours.
D’autres chapelles ont été construites dans l’église et le cloître, utilisant l’épaisseur des murs ou remodelant les espaces existants. Bien que leur ambition architecturale puisse varier, toutes partageaient la même idée : offrir un repos éternel à ceux qui y reposeraient.
L’abside principale de l’église comporte une plaque commémorative de la pose de la première pierre en juillet 1203, ainsi qu’un ensemble de peintures murales du premier tiers du XIVe siècle représentant des scènes de la vie de Jésus et de Marie.
L’intérieur de la cathédrale abrite plusieurs chapelles construites entre le XIIIe et le XVIe siècle, conçues comme des espaces solennels pour des enterrements privés. Deux d’entre elles se distinguent particulièrement :
– La chapelle Sant Tomàs, où la représentation centrale de la Vierge à l’Enfant est entourée d’une décoration d’entrelacs d’influence islamique, témoignant du passé arabo-andalou de Lleida.
– La chapelle des Requesens, dont la restauration a révélé des sculptures d’une délicatesse remarquable.
La visite de la cathédrale se complète par une promenade à l’extérieur, débutant à la Porte gothique des Apôtres sur la façade principale, et se poursuivant avec les portes romanes de l’église. Parmi celles-ci, la Porte de Sant Berenguer est la plus sobre. En revanche, la Porte de l’Anunciata et la Porte d’Els Fillols sont beaucoup plus élaborées, avec un riche développement architectural et une décoration abondante sur les archivoltes, les frises et la corniche de couronnement.
FORTERESSE DE LA ZUDA
La forteresse de la Zuda, située à quelques mètres de l’ancienne enceinte entourant la cathédrale, est un témoignage de l’histoire de Lérida. D’origine arabe, elle a été modifiée par les rois chrétiens. Jacques Ier entreprit sa reconstruction au XIIIe siècle, tandis que la chapelle fut érigée à l’époque de Pierre le Cérémonieux. Partiellement détruite lors de la Guerre d’Indépendance espagnole, elle présente aujourd’hui deux imposantes tours rectangulaires à l’extérieur.
À l’intérieur, les nefs sont divisées en travées, avec des voûtes sur croisée d’ogives décorées de motifs mudéjars, constituant les éléments les plus remarquables de l’architecture.
SEU NOVA – VIEILLE VILLE
La vieille ville de Lérida regorge de charme, avec des endroits pittoresques tels que la plaza de la Paeria, où se dresse la mairie, un exemple parfait de construction romane du XIIIe siècle.
Sur la plaza de la Catedral, deux édifices captivants attirent l’attention : la nouvelle cathédrale, ou Seu Nova, érigée dans un style néoclassique au XVIIIe siècle, et l’Hospital de Santa María, ancien couvent abritant un charmant patio intérieur construit dans un style gothique flamboyant.
La cathédrale actuelle de Lérida est considérée comme le premier exemple de construction néoclassique en Catalogne. Bien qu’elle présente des influences du baroque avancé et de l’académisme français, elle se distingue par son aspect plutôt austère, avec des murs en pierre aux tons grisâtres.
À l’intérieur, le temple se compose de trois nefs voûtées en plein cintre, soutenues par des piliers à pilastres d’ordre corinthien, et de contreforts entre les chapelles latérales. Un déambulatoire et un transept ajoutent à sa grandeur.
Pour accéder au temple depuis la façade principale, un imposant escalier mène à une entrée ornée d’un gigantesque blason sculpté représentant les armes de la maison de Bourbon. Les portiques en plein cintre, encadrés d’éléments néoclassiques tels que demi-colonnes, chapiteaux et frises, ajoutent à son allure majestueuse.
En outre, deux tours-clochers latérales, reliées par une terrasse à balustrade, complètent le profil imposant de la cathédrale.
En plus des édifices déjà mentionnés, d’autres sites méritent également l’attention à Lérida. Le Casino principal, érigé au XIXe siècle, présente une architecture remarquable témoignant du passé de la ville. Le palais épiscopal et l’église de Sant Llorenç, datant du XIIIe siècle, combinent le style roman avec des éléments gothiques ajoutés ultérieurement, offrant ainsi un aperçu captivant de l’évolution architecturale de la région.
Lérida offre également une multitude d’activités pour ses visiteurs. Vous pouvez flâner dans les rues commerçantes animées de Sant Antoni ou Carrer Major, explorer paisiblement les rives du Segre ou vous promener le long de la Rambla de Ferrán, une avenue bordée d’arbres offrant une agréable expérience de marche.
ROSES Catalogne
Roses offre aux visiteurs une expérience riche en contrastes, avec une variété de sites d’intérêt à découvrir.
Le cadre naturel de la ville est exceptionnel, avec la présence de deux parcs naturels majeurs : le cap de Creus, entouré du cap Norfeu, qui présente un intérêt géologique et botanique remarquable, et les Aiguamolls de l’Empordà.
L’histoire de la région est également palpable à travers son riche patrimoine architectural, marqué par la présence de civilisations anciennes. On trouve ainsi des sépulcres mégalithiques disséminés dans le paysage, dont le plus grand dolmen de Catalogne, ainsi que des vestiges des civilisations grecques et romaines, visibles notamment dans le parc architectural de la Ciutadella. Les maisons modernistes et des bâtiments plus récents, tels que l’hôtel de ville ou la casa Rozes, contribuent également à enrichir ce patrimoine.
Roses est une destination touristique dynamique, avec ses rues piétonnes commerçantes, ses nombreux restaurants et bars, ainsi que sa magnifique plage en front de mer. De plus, la ville constitue un point de départ idéal pour des excursions vers des sites comme le cap de Creus ou l’île de Médès.
Pour profiter de vues spectaculaires sur la ville et ses plages, ainsi que sur les criques environnantes, il est recommandé d’emprunter la route en corniche Avenidia José Diaz Pacheco. Cette route longe la plage de l’Almadrava et offre un accès au Mirador Falconera, bien que ce dernier puisse être fermé en cas de risque élevé d’incendie.
Ne manquez sur la route du retour le point de vue depuis le Mirador Puig Rom sur Roses et son anse
LA PENINSULE DU CAP DE CREUS
Au départ de Roses, une magnifique route pénètre au coeur de la péninsule du Cap de Creus située dans la région la plus orientale de la péninsule ibérique, entre les communes de Cadaqués, El Port de la Selva, La Selva de Mar, Llançà, Vilajuïga, Pau, Palau-saverdera et Roses.
L’ESCALA
La localité marine de L’Escala offre une diversité de paysages et de sites, allant des zones d’urbanisation modernes en bord de mer à la vieille ville, en passant par le proche village médiéval de Sant Martí.
Animé toute l’année, le centre historique mérite sans aucun doute de figurer parmi les étapes obligatoires de votre visite à L’Escala. Outre un large éventail de services, la ville regorge de sites que vous n’oublierez sûrement pas. Une promenade en bord de mer, l’édifice de l’Alfolí de la Sal, l’église paroissiale de Saint-Pierre, le vieux cimetière marin, etc., sont des sites à ne pas manquer. Le centre historique, avec son bord de mer à la Platja, est le centre névralgique où se déroulent la plupart des événements les plus importants de l’année.
Vous découvrirez également au port le Maram, le Centre d’interprétation du Poisson, qui permet de connaître le quotidien des pêcheurs et les arts de la pêche, et de visiter la vente à la criée et la halle des pêcheurs. Le port de la Clota accueille des entreprises de loisir, croisières et plongée sous-marine, ainsi que le Club Nautique de l’Escala et son école de voile.
À proximité, les ruines grecques d’Empúries, datant de plus de 2 000 ans, méritent un détour. En l’an 218 av. J.-C., l’armée romaine, commandée par Cornelius Scipion, occupa ce village grec. À l’époque de l’empereur Auguste, les deux villes s’unirent sous le nom de Municipium Emporiae. La ville fut abandonnée au cours de la seconde moitié du IIIe siècle ap. J.-C.
Les plages de sable fin aux eaux peu profondes, ainsi que les criques, constituent un autre attrait de L’Escala. Dans leurs eaux, il est possible de pratiquer la plongée et de découvrir des trésors comme les grottes de Kim, à 12 mètres de profondeur, ou encore l’épave du Marmoler, qui gît à 42 mètres sous les eaux. Les anchois sont le produit le plus apprécié de l’endroit. En octobre, des festivités sont organisées pour honorer cette spécialité.
ESTARTIT
Lorsqu’on arrive à l’Estartit, on est immédiatement frappé par la beauté de ce lieu privilégié. Le village s’étend au pied des collines du Montgri, bordé par une immense plage qui s’étend face aux îles Medes. C’est un véritable spectacle pour les yeux, avec une variété de paysages à explorer au cœur du parc naturel des îles Medes, du Montgri et du baix Ter.
En déambulant dans les ruelles ou dans la rue animée de Santa Anna, on ressent l’effervescence de la vie d’autrefois, avec ses traditions maritimes, ses tavernes animées et les festivités qui y sont toujours célébrées avec ferveur.
On ne manque pas de profiter d’une agréable promenade le long du Passeig del Molinet, du Passeig Marítim et La Pletera, tout en découvrant la diversité des paysages marins de l’Estartit : les falaises majestueuses du Montgrí, les îles Medes et leurs fonds marins fascinants, les plages naturelles et les dunes côtières, ainsi que les marais de la Pletera et du Ter Vell.
Les plages de l’Estartit offrent également une variété impressionnante. On peut choisir entre une longue plage de plus de 5 kilomètres, au sable fin et peu profond, parfaite pour les familles avec des zones de baignade délimitées par des bouées, ou découvrir de petites criques accessibles à pied le long de la côte du Montgrí : Cala Calella, Cala Pedrosa, Cala Ferriol.
L’Estartit est réputée comme l’une des plus grandes et des plus célèbres destinations de plongée en Méditerranée, en grande partie grâce à la présence exceptionnelle de la réserve marine des îles Medes.
Cette réserve, créée il y a plus de trente ans, a permis une restauration remarquable de la flore et de la faune marine : on y trouve des mérous immenses (véritables stars des lieux), des corbs, des dentis, des dorades, des murènes, des raies, des barracudas, ainsi que des coraux rouges et des gorgones.
La réserve regorge de vie et offre une variété impressionnante de sites de plongée pour explorer cette oasis extraordinaire, avec des tombants, des grottes, des tunnels et des failles. Les falaises du Montgri abritent également une vingtaine de sites comportant des tunnels et des grottes où l’on peut découvrir la faune typique de la Méditerranée.
Entre la plage et la plongée, les amateurs peuvent également profiter des fonds marins en pratiquant le snorkelling (palmes, masque, tuba), soit en autonomie, soit en suivant un itinéraire en compagnie d’un professionnel.
Enfin, pour ceux qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas se baigner, les excursions en bateau à fond de verre offrent la possibilité d’admirer les fonds marins sans se mouiller.
GERONE
Gérone, c’est une ville qui conserve une échelle humaine tout en dégageant le charme des grandes métropoles. Flâner tranquillement dans la vieille ville, visiter ses monuments et ses musées, déambuler à son rythme dans ses rues et sur ses places tout en profitant des services touristiques, de l’offre culturelle, des festivals et des restaurants… voilà seulement quelques-unes des nombreuses possibilités qu’elle offre.
LA CITE HISTORIQUE
La cité historique de Gérone, l’une des plus fascinantes de Catalogne, offre un voyage à travers plus de deux mille ans d’histoire, à partir de deux enceintes fortifiées : la Força Vella et le bourg médiéval. La première témoigne de la fondation romaine, tandis que la seconde reflète l’extension des remparts aux XIVe et XVe siècles. Les nombreux bâtiments qui ont survécu conservent des trésors artistiques remarquables. L’attrait de Gérone est également enrichi par son magnifique Quartier Juif, ou « call », ses superbes rues et places à arcades, ses espaces baroques extravagants, ainsi que les constructions noucentistes de Rafael Masó.
LA FORCA VELLA
Au 1er siècle de notre ère, les Romains érigent une puissante forteresse dessinant un périmètre pratiquement triangulaire : la Força Vella. Il s’agit d’une sorte d’acropole parfaitement protégée par des murs constitués d’énormes pierres de taille. Cette structure constitue la première enceinte de la ville, demeurée intacte jusqu’à l’an 1000. Aujourd’hui encore, certains parements des murailles conservent les marques de cette époque.
LA CATHEDRALE
La cathédrale s’érige à l’endroit le plus authentique de la Força Vella. Édifiée entre les XIe et XVIIIe siècles, elle présente une combinaison de styles variés, allant du roman (pour le cloître et la tour de Charlemagne) au baroque de la façade et du grand escalier. Son élément le plus remarquable est la grande nef (XVe-XVIe siècles), dont la voûte gothique est la plus large du monde, mesurant 23 mètres.
RETABLE DE L’ANNONCIATION
Le retable de l’Annonciation, composé de quatre corps (socle, plate-forme, corps principal et grenier), est divisé en trois rues distinctes. Commandée en 1710 au sculpteur Pau Costa et peinte par le chanoine Jaume Codolar, cette œuvre présente des détails minutieux. Sur le socle, de chaque côté de la table d’autel, on trouve les armoiries du donateur. Le blason est divisé en deux parties : à droite, un cheval et une étoile, tandis que le côté gauche est coupé en deux parties. Dans le quartier supérieur, il est écartelé en pique, avec un aigle dans deux des quartiers et les quatre barres rouges sur un champ d’or dans la partie inférieure. L’écu est surmonté d’un heaume et entouré d’une ornementation végétale ondulée. De chaque côté de la sculpture, un décor végétal avec de grandes feuilles ondulées vient compléter l’ensemble avec élégance.
La scène de l’Adoration des Bergers occupe la rue centrale de BANCAL, dans un cadre elliptique formé d’éléments végétaux qui semblent supporter un « putto » de chaque côté. Au centre de la composition se trouve Jésus, qui a Marie agenouillée à sa droite et Saint Joseph à sa gauche, également agenouillé. Derrière, le mulet et le boeuf. Les bergers sont derrière Saint Joseph, à droite de la composition et tout à droite, on trouve un arbre au tronc ondulé. Derrière Marie, à gauche de la composition, un ange agenouillé adore également l’Enfant. Derrière l’ange se trouve le mur et la porte d’accès. En haut de la composition, et au centre, deux petits anges, flottant au-dessus des nuages, tiennent le signe « Glòria in excelsis ». Le cadre elliptique a deux têtes d’ange au-dessus et au milieu. Les rues de l’Evangile et de l’Epître occupent les socles des colonnes du corps principal et au milieu desdits socles se trouve un cartel (formé par une tête d’ange) qui sert de socle au saint correspondant de chaque rue du corps principal. Dans le CORPS PRINCIPAL de la rue centrale, il occupe le plus grand espace avec la scène de l’Annonciation située dans une petite alcôve. Celui-ci est conçu comme une pièce, avec de l’espace, les personnages principaux sont au premier plan et presque en plein volume, et les éléments architecturaux, en arrière-plan. La figure de Marie à gauche est assise, avec l’ange devant elle, avec des ailes verticales, avec son bras droit levé, reposant un de ses pieds sur le sol, tandis que l’autre jambe reste suspendue au milieu d’une masse de nuages qui décrivent un demi-cercle autour de l’Ange. Entre l’ange et Marie se trouve un vase avec des fleurs de lys, symbole de pureté, orné d’une tête d’ange sur le devant. En haut de la composition, et au centre, le Père Éternel bénit de sa main droite, tient le globe du Monde dans sa gauche, et au-dessous de lui se trouve un demi-cercle de nuages et de têtes d’anges. Le Saint-Esprit n’est pas présent. En arrière-plan de la scène, nous avons les éléments architecturaux de la chambre : une balustrade, le mur, le plafond et la porte qui se trouve derrière Maria et qui est surmontée d’un fronton. La niche est flanquée de pilastres à ornementation végétale très galbée et suivant un rythme ondulant. La fornicule a pour sommet un arc ondulé avec des soffites à caissons et il y a des fleurs dans les caissons. Au centre de l’arc se trouve l’anagramme de l’Ave Maria couronné et flanqué de « putti » reposant sur le sommet de l’arc. La rue Gospel du corps principal est formée de deux colonnes salomoniennes à quatre flèches et d’un ordre composite. Le terc inférieur des colonnes présente un « putto » et une ornementation végétale. Il y a aussi des éléments végétaux dorés autour des flèches, tandis que les fûts des colonnes imitent le marbre. Dans l’entre-colonne on retrouve saint Bonaventure avec ses attributs : le modèle d’église et la plume. Il a la tête haute. Le manteau qui l’enveloppe forme de profonds plis. La même composition à colonnes occupe la Carrer de l’Epistola, mais dans l’entre-colonne se trouve la figure de Saint François de Paule. C’est la figure d’un vieil homme, avec une longue barbe, vêtu de l’habit noir de la Congrégation des Minimes, il porte le scapulaire court, noué autour du cordon et tient dans sa main droite son attribut le plus représentatif : un disque entouré de flammes avec le mot « Charitas ». L’habit forme des bas larges et plissés, surtout au niveau des manches. Entre le corps principal et le grenier, il y a un entablement ondulé dans la rue centrale, suivant l’arc de la niche, et qui se brise et avance vers les rues latérales.
Sous l’architrave et les entrecolonnements, au-dessus de la tête des saints, se trouve un panneau à tête d’ange très semblable à celui de la plate-forme. La frise est étroite et à ornementation végétale, dense et dorée. La corniche dépasse beaucoup. Dans l’ÁTIC, la rue centrale est occupée par une alcôve peu profonde au cadre elliptique, à l’intérieur de laquelle se trouve Saint Jacques à cheval. Le fond de la niche est bleu étoilé. Une partie de la figure du saint et du cheval dépasse du cadre. Saint Jacques porte l’épée à droite, relevée et dépassant en diagonale du cadre. Il est vêtu à la mode de l’époque où le retable était sculpté et porte des éperons. Il a deux coquilles dans sa poitrine. Le cheval est blanc, reposant ses pattes arrière sur un rocher, ses pattes avant et sa tête dépassant du cadre. Les diagonales de la figure du saint et du cheval forment une lame. Les pilastres flanquant la niche se terminent par une tête d’ange en guise de chapiteau. Au-dessus, il y a un entablement qui se brise là où commence l’art de la niche, qui a une tête d’ange sur la clé. Cet arc est en fait un entablement courbe avec architrave, frise et corniche en saillie. Au sommet de la clef de l’arc se trouve une corniche où se trouve la vertu de Charité. Dans la rue de l’Evangile il y a la vertu de Foi avec la croix et le calice et dans celle de l’épître, la vertu d’Espérance avec l’ancre.
RETABLE DE SANT JORDI
Dans l’alcôve la plus haute, trône le retable de Sant Jordi, mettant en scène saint Georges et saint Dalmau, anciens propriétaires de la chapelle. Au centre de la composition, dans une grande niche, se tenait la statue de saint Isidore de Séville, agenouillé devant une apparition céleste du pape saint Grégoire le Grand, représenté entre des nuages soutenus par des anges sculptés en relief. Sur un paysage de fond, avec un bâtiment de profil circulaire au premier plan, Saint Grégoire apparaît accompagné de l’Esprit Saint sous la forme d’une colombe en haut à droite de la composition, de deux anges et d’une tête ailée.
De chaque côté de la niche centrale se dressent deux statues en un seul permodule : Saint Pierre et Saint Paul, provenant du retable de Sant Lluc, une œuvre de Jacint Morató. Le bouclier des deux côtés du retable, dans la zone du socle, suit le schéma suivant : écartelé, la première et la quatrième partie en sept bandes alternées de blanc et d’azur, trois bandes blanches avec une croix grecque centrale en gueules avec un lion d’or. La cloche est formée d’un casque surmonté d’un chapeau de chanoine en zibeline.
CHAPELLE DE SANT HONORAT
La structure architecturale du retable de la Chapelle de Sant Honorat suit une conception unitaire de l’ensemble, centrée sur la peinture des saints, flanquée de colonnes salomoniennes décorées de motifs végétaux. En partant du sommet, on retrouve le relief de l’Annonciation accompagné d’anges musiciens sculptés des deux côtés. Le fronton, saillant sur trois niveaux aux extrémités couronnées de volutes stylisées, sépare le sommet du corps central. Dans ce dernier, sous le grenier et occupant le corps principal du retable, se trouve une peinture des saints titulaires de la chapelle : Iu, patron des avocats et défenseur des impuissants, et Honoratus, tous deux en extase. Un relief de la Madeleine pénitente est situé au centre du banc, décoré de motifs végétaux et d’anges-enfants, au-dessus du socle. Le chanoine qui a financé le retable, Ignasi Bofill,
CHAPELLE DE SAINT MARTIN ET SAINT FRANCOIS
La Chapelle de Saint Martin et Saint François est ornée d’un retable composé de trois nefs et de deux pare-poussières, avec quatre corps superposés (socle, prédelle et deux étages), entablement et sommet, constitués de tables peintes, de colonnes et d’architraves décorées de reliefs où prédominent les thèmes géométriques. De chaque côté du retable se trouve une niche destinée aux statues de saint Martin et de saint François. La décoration des portes latérales, les architraves, les colonnes du corps inférieur et d’autres détails répondent au style plateresque. Le socle présente la table d’autel au centre et les portes latérales décorées de motifs géométriques monochromes, octogonaux bleu et or et de croix rouge et or, disposés symétriquement, avec des motifs végétaux peints. Dans la prédelle, on trouve des images de Jésus priant sur le Mont des Oliviers, Simon coupant l’oreille d’un soldat, le baiser de Judas, et l’Enlèvement. Sur la plate-forme principale est représentée la scène de la Dernière Cène, avec les douze apôtres et Jésus, ainsi que deux vases en bas à gauche au premier plan. L’architecture semble inspirée de celle de Léonard de Vinci, mais elle est très originale dans la distribution des personnages. Au fond est représentée une fenêtre à deux colonnes à fût lisse, d’ordre dorique, avec un paysage influencé par la tradition nordique. De chaque côté se trouve une niche sans figures, avec des ordres qui se chevauchent (combine l’ordre corinthien avec l’ionique), tous deux de formes raffinées, avec un fût cannelé. L’ordre mineur porte un entablement couronné par deux pots d’onguent et par la représentation dans la messe de saint Grégoire et des plaies de saint François. L’ordre majeur porte un entablement à pinacles ou pinacles inversés, orné d’animaux fantastiques formant des volutes de motifs végétaux. Au centre, on trouve l’Eucharistie et des animaux fantastiques métamorphosés.
CHAPELLE DE SAINTE CATHERINE
La Chapelle de Sainte Catherine présente un retable en bois fixé au mur avant, encadrant une seule toile peinte dans une structure classique. La rue centrale est en contrebas par rapport au niveau des latérales qui dépassent, avec des formes de rouleaux sur les côtés du retable. Le socle est formé de deux socles en pierre nummulitique sgraffito en forme de roues de rasoir du martyre de sainte Catherine en forme incisée. La plate-forme ou prédelle est en bois doré et polychrome avec des tons rouges et bleus, contenant les images de la reine à gauche et de l’évêque à droite. Au centre se trouve une table pleine à trois corbeaux majeurs décorés de motifs végétaux, et deux corbeaux mineurs, un de chaque côté, à rinceaux et feuilles d’acanthe. Le tableau central représente sainte Catherine tenant la palme du martyre dans sa main droite et recevant sur sa tête, des mains de deux anges, la couronne. Son martyre est représenté en arrière-plan. Sur la table centrale est inscrite la mention « Arnau fecit Barcinone 1678 ». Dans le cadre du tableau, des motifs géométriques bordent le chérubin au centre du parcours. Cette table est flanquée d’un socle de deux groupes de deux colonnes cannelées de chaque côté, supportant une architrave ornée de motifs végétaux, de grotesques, de camées et d’angelots. Les chapiteaux sont de l’ordre corinthien combiné avec l’ionique. L’entablement est orné d’une frise de rinceaux végétaux, tandis que l’architrave présente des éléments végétaux très sinueux. Le fronton est semi-circulaire et tronqué, contenant huit bustes, avec une partie inférieure à caissons et quatre angelots soufflant des guirlandes. Sous le même fronton se trouvent de petits corbeaux à feuilles d’acanthe.
CHAPELLE DE SANTA ANNA
La Chapelle de Santa Anna présente un retable de style rococo, composé d’une seule scène insérée dans une structure architecturale. Au centre de la table, le ciel est représenté, où Sainte Anne est assise en trône avec la Vierge enfant sur ses genoux, tenant un livre dans sa main droite. À sa gauche se tient Saint Joachim, tandis qu’à sa droite, un ange tient une couronne, le tout encadré par des nuages. L’espace entre les colonnes sur les côtés est prévu pour deux statues, actuellement absentes. Dans la partie supérieure, la disposition est répétée avec des saints au centre et un saint de chaque côté, chacun tenant ses attributs respectifs : le personnage de gauche tient un livre dans sa main gauche, tandis que celui de droite brandit une épée dans la main gauche et une massue dans la main droite. Au centre de la partie inférieure se trouve l’autel, surmonté de quelques marches pour les chandeliers. Les bases des colonnes supérieures, ornées de la sculpture du donateur (un chanoine), sont placées de chaque côté. Le blason espagnol fendu en une ceinture montre un campeur doré avec trois besants égarés dans le tiers supérieur, représentant un canal dans lequel semble rouler une conduite d’eau qui élève l’eau, symbolisant le patronyme Regàs. Le tiers inférieur divisé en un poteau présente des campeurs latéraux en or avec neuf sinople besants. Le timbre montre un chapeau de canon noir, surmonté de six glands d’or de chaque côté. Une abondance de moulures en forme de la lettre « c », combinée avec un autre « c » inversé, formant un ovale, et la lettre « s » est présente tout au long de la composition.
CHAPELLE DES QUATRE SAINTS MARTYRS
La Chapelle des Quatre Saints Martyrs présente une structure de retable composée d’une prédelle, d’une plate-forme, de trois rues et d’un sommet.
Dans la prédelle, sont représentées les scènes des martyres des quatre saints. Au-dessus, s’élève la plate-forme divisée par trois rues. Dans la première rue à gauche, on trouve Sant Paulí ; au centre, Sant Germà et Sant Just, et à droite, Sant Scici.
Les quatre saints martyrs sont représentés en pied, vêtus de vêtements patriciens. Le sommet, de forme rectangulaire en position verticale, contient deux personnages masculins exempts : un adulte barbu et un enfant tenant un objet dans sa main gauche, qui n’est pas immédiatement identifiable.
L’ensemble du retable présente des motifs ornementaux en bas-relief et en haut-relief, comprenant des formes végétales, géométriques et des têtes d’anges. La structure architecturale met en valeur une distribution dans un style Renaissance.
TOMBE DU COMTE RAMON BERENGUER II
La tombe romane du comte Ramon Berenguer II est un exemple remarquable de l’art funéraire médiéval. Elle est couverte de cinq panneaux frontaux en albâtre, avec deux autres panneaux pour la tête et les pieds. Sur le dessus de la tombe, le gisant du comte est représenté en guerrier, revêtant une armure.
Une inscription en latin médiéval, peinte sur une table en bois, donne des détails sur le comte et les circonstances de son décès. Elle indique que le comte, surnommé « Cap d’Estopes » en raison de ses cheveux bouclés abondants, est décédé des suites de blessures le 5 décembre 1082. Initialement inhumé à l’extérieur de l’actuelle Seu ran de la porta, sa tombe a été déplacée en 1395 par le prince et seigneur don Pere tercer, roi d’Aragon.
Lors de la pose des panneaux, un côté du tombeau roman a été remplacé par des plaques gothiques en raison de contraintes de support. Chaque pièce est ornée d’un arc brisé et couronnée de frondes, avec un bouclier portant quatre barres au centre de chaque panneau. Les séparations entre les panneaux sont marquées par de petits pinacles, également décorés de frondes.
La tombe romane comporte également des barres catalanes peintes sur le couvercle, bien que leur état de conservation soit moins bon que celui des barres présentes sur la tombe d’Ermessenda. En somme, cette tombe témoigne de la richesse artistique et de la signification symbolique attachées aux rites funéraires de l’époque médiévale.
Nous avons découvert la tombe romane du comte Ramon Berenguer II. Elle est couverte de cinq panneaux frontaux d’albâtre et de deux autres, un pour la tête et un pour les pieds. En examinant de plus près, nous avons observé que le gisant du comte est habillé en guerrier, portant une armure de maille et tenant une épée. Son visage est sculpté avec une expression juvénile et robuste, et à ses pieds se trouve un chien, un symbole traditionnel de fidélité. Nous avons également remarqué une inscription peinte sur une table en bois, qui raconte l’histoire du comte et de sa sépulture.
Une particularité intrigante de la tombe est que lors de la pose des panneaux, un côté a été enlevé et remplacé par des plaques gothiques. Chaque pièce de la tombe est décorée avec un arc brisé et couronnée de frondes, avec un bouclier portant les quatre barres caractéristiques. Les séparations entre les panneaux sont marquées par de petits pinacles également décorés de frondes.
De plus, nous avons remarqué des barres catalanes peintes sur le couvercle, bien que leur état de conservation soit moins bon que celles présentes sur la tombe d’Ermessenda, une autre figure importante de l’histoire médiévale. En résumé, cette découverte offre un aperçu fascinant de l’art funéraire médiéval et de la symbolique profonde associée aux rites funéraires de l’époque.
Nous avons découvert le lit de la Vierge Marie, une représentation magnifique de la Dormition de la Vierge, dans un style baroque qui reflète l’exaltation mariale de la contre-réforme. Le lit est conçu comme un échafaudage dressé et incliné pour permettre une contemplation aisée de la Vierge endormie.
Autour de Marie, quatre anges sont présents, deux de chaque côté, tandis que d’autres se tiennent sur les obélisques du dais, tenant le tissu comme un rideau. Au sommet du baldaquin se trouve une couronne symbolique de la Reine du Ciel, surmontée d’un globe et d’une croix. Des rayons dorés émanent du sommet, représentant la présence divine avec un cercle de nuages et d’anges. Suspendedu dais, le Saint-Esprit est également représenté.
Sur la zone frontale de l’échafaud, aux pieds de Marie, repose une couronne la représentant comme reine des croyants. Il semble que les figures des apôtres manquent dans la zone avant de l’échafaud, laissant un espace qui pourrait avoir une signification symbolique ou artistique particulière. Cette découverte offre un aperçu captivant de l’art religieux et de la dévotion mariale de l’époque baroque.
La tombe du cardinal Berenguer d’Anglesola est un chef-d’œuvre exceptionnel de l’art funéraire. C’est l’un des rares exemples de tombe exempte que l’on puisse trouver en Catalogne, montrant une forte influence bourguignonne dans le traitement des personnages, avec leurs larges drapés, leurs barbes richement frisées et leurs visages expressifs.
Le tombeau est constitué d’un cercueil en albâtre de Beuda, visible depuis le portail de la chapelle. Il est composé de huit loges séparées par des colonnes gothiques terminées par de fins pinacles. Six des panneaux contiennent des figures de personnages en prière, cagoulés en signe de deuil et dans une attitude de recueillement, une iconographie fréquente dans la sculpture funéraire, notamment avec l’influence bourguignonne.
Les personnages sont couronnés de dais pentagonaux aux ouvertures très fines. À chaque extrémité, un autre caisson contient les armoiries surmontées d’un chapeau de cardinal. Le gisant du prélat est une prouesse technique, avec une netteté et des détails qui évoquent le travail d’un orfèvre ou d’un miniaturiste. Les éléments tels que l’imperméable, la broche en forme d’ananas, la mitre et le chapeau de cardinal aux pieds sont réalisés avec une méticulosité remarquable.
Le visage du gisant est l’un des exemples les plus remarquables du portrait catalan médiéval, surmontant ainsi le caractère parfois macabre des visages dans l’art funéraire. La propreté et les détails minutieux du travail confèrent à l’ensemble une impression de préciosité et de finesse, semblable à de l’argenterie.
Le retable de l’Immaculée Conception est une œuvre d’art remarquable, composée de trois rues et de deux corps, avec un grenier, une plate-forme et un socle. Au sommet, nous trouvons la figure de Sant Critòfol, liée à la christianisation de Gérone à l’époque romaine, entourée d’anges. Dans le premier corps, l’Immaculée Conception occupe la table centrale, avec Saint Ramon de Penyafort et Saint Feliu de Girona dans les rues latérales. L’Immaculée est entourée de symboles bibliques, comme les douze étoiles représentant les douze tribus d’Israël ou les douze apôtres, et les rayons du soleil symbolisant la divinité.
La Vierge, flottant dans l’espace, repose sur la lune, symbole de Saint Jean-Baptiste, et soutient le globe terrestre. Ses bras ouverts et sa tête tournée vers le ciel évoquent l’iconographie de l’Assomption. Des anges portent des symboles de litanies, exaltant Marie en tant qu’Immaculée. La Tour de David à gauche et le puits d’eaux vives à droite renforcent son rôle de protectrice et d’intercesseur. Au-dessous, une ville, interprétée comme Jérusalem ou la Jérusalem céleste, symbolise la maternité divine de Marie.
Les grands anges qui flanquent l’Immaculée sont d’une perfection artistique remarquable, tout comme la représentation de saint François Xavier sur la terrasse, fidèle à sa mort dans une grotte en Chine. Le socle abrite la table d’autel et des boucliers, ajoutant à la richesse symbolique de l’ensemble.
Cette œuvre, avec son iconographie complexe et ses détails exquis, témoigne du talent artistique de Pau Costa et de sa capacité à transmettre la dévotion mariale et les valeurs de la Contre-Réforme à travers l’art sacré.
LE CLOITRE
Le cloître de la cathédrale de Gérone est un joyau d’architecture médiévale situé au cœur de cette ville historique de Catalogne, en Espagne. Construit entre les XIIe et XVIIIe siècles, le cloître présente une fusion harmonieuse de styles allant du roman au gothique, en passant par le baroque.
Ce cloître, véritable oasis de calme au sein de l’agitation urbaine, se compose de quatre galeries qui entourent un jardin intérieur. Chacune de ces galeries est richement décorée de détails architecturaux et artistiques.
Les arcs en plein cintre caractéristiques du style roman se mêlent aux arcs brisés du gothique, créant une atmosphère à la fois élégante et solennelle. Les colonnes qui soutiennent les arcs sont ornées de chapiteaux sculptés, représentant souvent des motifs bibliques, floraux ou animaliers.
Au centre du cloître se trouve un jardin verdoyant, orné de plantes méditerranéennes, de fontaines et parfois même d’un puits. Cet espace offre aux visiteurs une pause bienvenue, propice à la méditation et à la contemplation.
Le cloître de la cathédrale de Gérone est non seulement un témoignage remarquable de l’architecture sacrée médiévale, mais aussi un lieu chargé d’histoire et de spiritualité. Il invite les visiteurs à voyager à travers le temps et à découvrir la richesse culturelle de cette région emblématique de l’Espagne.
CHAPELLE DE SAINT JEAN BAPTISTE
La chapelle de Saint Jean Baptiste à la cathédrale de Gérone est un lieu emblématique chargé d’histoire et de spiritualité. Située à l’intérieur de la cathédrale, cette chapelle dédiée au saint précurseur est un exemple remarquable d’architecture religieuse médiévale.
La chapelle de Saint Jean Baptiste se distingue par son atmosphère solennelle et sacrée, propice à la prière et à la méditation. Elle est richement décorée de détails architecturaux et artistiques, témoignant du savoir-faire des artisans qui l’ont construite.
À l’intérieur de la chapelle, les visiteurs peuvent admirer des œuvres d’art religieuses remarquables, telles que des sculptures, des peintures et des ornements liturgiques. Ces œuvres témoignent de la dévotion envers Saint Jean Baptiste et de son importance dans la tradition chrétienne.
La chapelle de Saint Jean Baptiste est également un lieu de pèlerinage pour de nombreux fidèles, qui viennent y chercher réconfort et inspiration spirituelle. Elle offre un espace de recueillement au sein de la cathédrale, invitant les visiteurs à se connecter avec leur foi et à contempler la vie et le message du saint.
En explorant la chapelle de Saint Jean Baptiste, les visiteurs ont l’occasion de plonger dans l’histoire religieuse et culturelle de Gérone, tout en découvrant la beauté et la grandeur de l’art sacré médiéval.
CHAPELLE DE SANT JULIA
La chapelle de Santa Julia à la cathédrale de Gérone est un joyau architectural et artistique qui attire les visiteurs par sa beauté et son histoire. Dédiée à Sainte Julia, une sainte locale martyrisée pendant l’occupation romaine, cette chapelle est un lieu de dévotion et de prière depuis des siècles.
L’architecture de la chapelle de Santa Julia est remarquable, avec ses voûtes élégantes et ses colonnes finement sculptées. À l’intérieur, les murs sont ornés de fresques anciennes représentant des scènes bibliques et des saints, témoignant de la riche tradition artistique de la région.
La chapelle abrite également des reliques de Sainte Julia, ce qui en fait un lieu de pèlerinage pour les fidèles cherchant protection et intercession. Les visiteurs peuvent également admirer des œuvres d’art religieuses, telles que des sculptures et des tableaux, qui illustrent la vie et les miracles de la sainte.
En plus de son importance religieuse, la chapelle de Santa Julia est également un site historique fascinant. Les visiteurs peuvent en apprendre davantage sur l’histoire mouvementée de Gérone et sur le rôle de la foi dans la vie des habitants au fil des siècles.
En explorant la chapelle de Santa Julia, les visiteurs ont l’occasion de se connecter avec l’histoire, la spiritualité et l’art de Gérone, et de ressentir la présence tangible du divin dans ce lieu sacré.
SAN PERE DE GALLIGANTS ET SANT NICOLAU
San Pere de Galligants est une église remarquable de style basilical, datant du XIIe siècle, qui se dresse majestueusement dans la ville de Gérone. Autrefois un monastère bénédictin, elle a été transformée en musée, abritant désormais des trésors artistiques et architecturaux.
L’église présente une architecture imposante avec sa nef centrale et ses chapelles latérales. Les chapiteaux historiés qui ornent l’intérieur de l’église et du cloître sont particulièrement remarquables, témoignant de l’art roman catalan dans toute sa splendeur. Ces sculptures finement ciselées racontent des histoires bibliques et des récits saints avec une richesse de détails qui captivent les visiteurs.
À proximité de San Pere de Galligants se trouve la chapelle de Sant Nicolau, qui sert aujourd’hui de salle d’exposition. Bien que plus modeste que l’église principale, Sant Nicolau possède également son propre charme et son histoire. Ensemble, ces deux structures forment l’un des ensembles romans les plus magnifiques de Catalogne, attirant les visiteurs du monde entier pour admirer leur beauté et leur importance historique.
Les Bains Arabes de Gérone sont une construction romane exceptionnelle datant du XIIe siècle, qui puise son inspiration dans les bains romains. Ce lieu unique se distingue par plusieurs éléments remarquables, dont l’entrée, servant de vestiaire et de salle de repos, recouverte d’une voûte annulaire, et la coupole qui surplombe le bassin central.
L’entrée elle-même est une œuvre d’art, avec sa voûte annulaire qui impressionne par sa structure et son élégance. Elle accueillait autrefois les visiteurs, leur offrant un espace de détente avant leur bain.
La coupole, reposant sur de fines colonnes et des chapiteaux magnifiquement ornés, constitue le point culminant de l’architecture des bains. Elle surplombe le bassin central, créant une atmosphère de majesté et de tranquillité pour ceux qui s’y baignent.
Au centre de l’installation se trouve une petite piscine octogonale, entourée de colonnes et de chapiteaux de grande taille, tous sculptés dans la pierre de Gérone médiévale. Ces éléments architecturaux ajoutent à l’esthétique et à la grandeur des bains.
Les colonnes présentent des fûts finement sculptés, tandis que les chapiteaux regorgent de représentations de la faune et de la flore, ainsi que d’allégories du paradis terrestre et de symboles chrétiens. Cet ensemble décoratif offre un aperçu fascinant de l’art et de la symbolique de l’époque médiévale, faisant des Bains Arabes de Gérone un site d’une grande importance historique et artistique.
Dans les Bains de la Roche Noire, la construction utilise principalement de la roche noire volcanique et poreuse, probablement extraite de la commune de Saint Dalmai, pour la couverture. Cette roche donne un caractère distinctif à l’architecture des bains.
Sur les murs de la pièce, appelée le sparois, on peut observer des arcatures aveugles et les vestiges d’un grand banc, probablement soutenu par des voûtes en berceau de faible hauteur, qui auraient pu servir pour ranger des vêtements. Il est intéressant de noter que de nombreux éléments visibles aujourd’hui sont le résultat de la reconstruction effectuée entre 192 et 1931.
La pièce suivante est le frigidarium, également connu sous le nom de pièce froide. C’est la première salle que les visiteurs découvrent, marquant ainsi le début de la zone humide des bains. Cette salle était accessible par deux doubles portes qui se refermaient automatiquement grâce à la gravité, transformant ainsi la salle en un espace pratiquement hermétique, ce qui permettait de maintenir des températures basses à l’intérieur.
La pièce que nous venons de traverser est en effet la plus petite des chambres des bains, et elle est couverte par une fausse voûte d’arête. Sur les côtés, le sol est légèrement surélevé, et vous remarquerez deux arcades aux colonnes intermédiaires, récemment rénovées.
Passons maintenant à la pièce suivante, la pièce tiède, qui est plus spacieuse, en fait la plus grande après l’apodyterium. C’était ici que les usagers récupéraient du froid intense du frigidarium avant de se préparer à affronter la chaleur extrême du caldarium, la pièce suivante.
Un système de chauffage par le sol, connecté à l’hypocauste du caldarium, maintenait une température confortable.
Il semble que cette pièce était également un lieu de rencontre pour les usagers, devenant ainsi un espace de sociabilité des bains.
La salle est couverte de voûtes en berceau, et à l’arrière, vous remarquerez une galerie avec trois arcs, soutenus par des colonnes, et avec un sol légèrement surélevé.
Plus tard, les capucins ont utilisé cet espace comme cuisine du couvent en raison de sa taille et de sa disposition.
Enfin, arrivons au caldarium, ou la pièce chaude.
La chaleur dans cette salle provenait du fourneau souterrain et était distribuée à travers la pièce par un conduit en terre cuite, encastré dans le mur. De plus, le chauffage alimentait une petite piscine peu profonde située dans le coin sud-est. Malheureusement, en raison de réutilisations et de restructurations ultérieures, cette pièce est la moins bien conservée des bains.
Le fourneau se trouvait à l’extrémité ouest, juste à côté de la pièce chaude, pour garantir des températures élevées. Malgré la complexité de la salle, les seuls vestiges préservés sont des restes de cuves et de chaudières. L’air chaud circulait, comme à l’époque romaine, par un système d’hypocauste, souterrain.
LE CALL – QUARTIER JUIF
Le call, un dédale de ruelles et de cours, représente l’une des parties les plus emblématiques de la Força Vella, dégageant encore aujourd’hui le charme médiéval qui l’habitait. C’est l’un des quartiers juifs les mieux préservés au monde, témoignant de manière éloquente de l’influence et de l’importance de la culture juive à Gérone.
LES MAISONS DE L’ONYAR
À côté des charmantes rues en pente et des arcades pittoresques, Gérone est également connue pour ses magnifiques maisons surplombant la rivière Onyar, avec leurs façades aux couleurs vives, offrant ainsi l’image la plus emblématique de la ville.
Parmi celles-ci, la Casa Masó se démarque particulièrement et peut être visitée.
Enjambant l’Onyar, on trouve plusieurs ponts remarquables, notamment le pont de Gómez, d’une légèreté aérienne, et le pont de Palanques Vermelles (1827), qui fut construit par la célèbre maison Eiffel.
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APPARTEMENT MAURICI PARC EMPURIABRAVA ESPAGNE
L‘appartement Maurici Parc à Empuriabrava, en Catalogne, offre un espace confortable et bien agencé pour profiter de vos vacances à Roses. Malgré sa taille modeste de 50m2, il est bien équipé et dispose de chambres spacieuses, d’une salle de bains bien entretenue et d’une pièce à vivre confortable. La terrasse offre un espace supplémentaire où vous pourrez vous détendre ou prendre vos repas, bien que les températures actuelles puissent limiter son utilisation.
Heureusement, l’appartement est équipé de la climatisation, ce qui vous permettra de rester au frais pendant les journées chaudes. Vous pourrez également profiter de la belle piscine du complexe, qui comprend deux jacuzzis pour une détente supplémentaire.
Cependant, il est bon de noter que le wifi peut être un peu faible, et l’équipement de cuisine est minimaliste, sans four ni lave-vaisselle. Malgré cela, une belle télévision est disponible pour votre divertissement.
Dans l’ensemble, l’appartement Maurici Parc offre un séjour agréable dans un cadre paisible, idéal pour des vacances reposantes sur la côte catalane.
LA ZARZUELA – Une spécialité catalane
La Zarzuela catalane est une spécialité espagnole qui rappelle beaucoup la Bouillabaisse marseillaise. Elle offre de nombreuses variations, plus ou moins sophistiquées, et ravit les gastronomes et les fins palais.
Cette Zarzuela est composée d’un mélange de poissons de roche frais, de crustacés tels que des langoustines et des grosses crevettes, de coquillages, de moules et de calmars frits, le tout cuisiné et mijoté dans une sauce préparée avec de l’huile d’olive ayant servi à frire le poisson. Ensuite, on fait revenir des tomates, des oignons râpés et de l’ail haché dans cette sauce, et on l’améliore en fin de cuisson avec du safran, du persil et quelques fruits secs.
La Zarzuela ressemble à une paella sans riz de la cuisine espagnole, ou à une bouillabaisse. Contrairement à la paella, elle se cuisine dans une casserole en terre cuite typiquement catalane, une variante d’un tajine sans couvercle.
Dans le Pays catalan, ce plat familial, bien que onéreux et long à préparer, est traditionnellement consommé comme un repas dominical ou lors des jours de fête.
Au restaurant Rocamar (#Rocamar), nous avons eu l’occasion de déguster cette délicieuse spécialité catalane. À noter également la magnifique Torre de tapas, servie avec sangria, à 28 € pour deux personnes.
Retrouvez toutes les informations sur la cuisine espagnole dans notre article dédié.
LA GASTRONOMIE
Toutes les informations sur la gastronomie espagnole, par région, avec commentaires sur les restaurants testés en suivant ce lien
CAFETARIA RESTAURANT EL NOU RACONET
Le café-restaurant El Nou Raconet à Lérida ou Lleida mérite certainement une mention pour son excellent rapport qualité-prix et son atmosphère conviviale. Malgré son apparence modeste, il se démarque par sa cuisine de qualité et l’hospitalité de sa propriétaire, qui est toujours prête à aider et à expliquer les plats de sa carte.
Les plats sont bien servis et préparés maison, ce qui ajoute une touche authentique à l’expérience culinaire. Parmi les entrées, vous trouverez des options appétissantes comme les oeufs au thon, la salade de lentilles et la salade russe. Pour les plats principaux, les cuisses de poulet à l’ail, les filets de Saint-Pierre et les brochettes de poulet marinées semblent particulièrement délicieux.
Le prix fixe de 13 € par personne, comprenant le pain, les boissons (vin et eau), le dessert et le café, est vraiment attractif compte tenu de la qualité des plats proposés. C’est une excellente option pour découvrir la cuisine espagnole authentique sans se ruiner.
BAR RESTAURANT ES RACO D’EN DANI
Nous avons récemment visité le Bar Restaurant Es Raco d’en Dani, attirés par son emplacement idéal face à la magnifique baie de Lligat. Dès notre arrivée, nous avons remarqué l’agréable espace offert par le restaurant, permettant une bonne ventilation entre les tables pour assurer le confort des clients.
Cependant, en examinant la carte, nous avons été un peu déçus de constater qu’elle manquait de plats traditionnels, ce qui aurait ajouté à l’authenticité de l’expérience culinaire. Mais ce qui a vraiment entaché notre expérience, ce sont les tarifs exorbitants pratiqués par l’établissement. Payer 5 € pour une bière, 3,2 € pour un coca, ou encore 6,50 € pour un gazpacho servi dans un petit verre de 20 cl, qui semblait basique et probablement pas fait maison, cela nous a semblé excessif.
Nous avons décidé de commander un bar, mais à 22 € le plat, nous nous attendions à ce qu’il soit parfaitement préparé. Malheureusement, il était à peine cuit, la chair encore collée à l’arête, ce qui a vraiment entaché notre expérience culinaire.
Dans l’ensemble, bien que l’emplacement soit magnifique, les tarifs élevés et la qualité des plats ne nous ont pas convaincus de revenir ou de recommander cet endroit à d’autres. Nous espérons sincèrement qu’ils prendront en compte ces retours pour améliorer l’expérience globale de leurs clients.
LE RIZ DE LA CATALOGNE
Dans le sud de la Catalogne, les Terres de l’Ebre abritent un paysage magnifique où le majestueux fleuve se jette dans la Méditerranée, formant un delta sédimentaire fertile. C’est ici, dans cette région semblable à la Camargue, que le riz est cultivé depuis des générations, donnant naissance à une variété de plats traditionnels.
Parmi eux, la paella occupe une place de choix sur les cartes et les menus. Après avoir goûté à différentes paellas à travers la région, notre préférence va à celle du Restaurant Tipic El Trull à Roses. Cette paella est vraiment remarquable, avec une généreuse sélection d’ingrédients tels que des calamars, des coquilles Saint-Jacques, du poulet, du lapin, du porc, des crevettes et des palourdes, le tout accompagné d’un riz rond parfaitement caramélisé.
En plus de sa paella exceptionnelle, ce restaurant propose également un menu à 15,90 € qui offre une variété de plats délicieux. Parmi nos favoris figurent le tartare de thon, généreusement servi, les chipirons frits et l’excellente entrecôte. Les fajitas, bien que non incluses dans le menu, sont également remarquables. Et pour couronner le repas, ne manquez pas l’excellente crème catalane en dessert.
Dans l’ensemble, le Restaurant Tipic El Trull offre une expérience culinaire mémorable, mettant en valeur les délices de la région, notamment le fameux riz de la Catalogne, dans une atmosphère accueillante et chaleureuse.
L’ESCARGOT CATALAN
L’escargot, un animal ancien, consommé depuis la préhistoire, a été élevé dès l’Antiquité, notamment dans le Midi et le Pays Catalan, contribuant ainsi à notre cuisine traditionnelle. En Catalogne, c’est le ‘petit gris’ (Helix aspersa) qui est privilégié, mesurant entre 28 et 35 mm et pesant entre 7 et 15 g, arborant une coquille brune striée de noir. Cependant, trouver des escargots dans la nature est devenu plus difficile, ce qui a poussé à se tourner vers l’élevage. Dans les Pyrénées-Orientales, quatre éleveurs d’escargots répondent à cette demande croissante, mais cette activité requiert beaucoup de travail pour être rentable. Un syndicat d’éleveurs a d’ailleurs été créé pour soutenir cette profession.
Les escargots à la catalane, une spécialité de la région, sont préparés en faisant revenir des oignons et des lardons dans de l’huile, auxquels on ajoute des tomates et du vin blanc. Les escargots sont ensuite cuits dans cette sauce parfumée avant d’être dégustés. Il existe différentes variantes de cette recette, comme l’ajout d’allioli, de pain rassis haché pour épaissir la sauce, ou encore l’incorporation de saucisson, de jambon de montagne ou de chorizo.
Nous avons eu l’occasion de déguster cette spécialité à Gérone, en Catalogne, au restaurant #Casa Marieta (voir photo ci-dessus). Outre les escargots, le restaurant propose d’autres excellents plats, tels que la saucisse catalane ou le magret sauce aux figues, servis avec des pommes de terre.
LA SAUCISSE CATALANE
La saucisse catalane, élaborée à partir de viande maigre de porc et assaisonnée d’épices, se distingue par sa polyvalence culinaire. Elle peut être dégustée crue ou cuite, selon son mode de préparation. En effet, il existe une multitude de recettes. Souvent agrémentée de sang, elle présente une couleur foncée et une saveur intense en bouche. Associée à de la langue de porc et cuite, elle acquiert une teinte claire et une texture ferme lors de la dégustation. Qu’elle soit simplement épicée, enrichie d’œuf ou de champignons, la saucisse catalane est un mets délicieux et incontournable, parfait pour accompagner d’autres plats ou à savourer seule, comme une charcuterie.
Au restaurant #Casa Marieta, elle est proposée avec des pommes de terre, offrant ainsi une combinaison délicieuse de saveurs et de textures.
SORBET AU MARC DE CAVA
Le sorbet au marc de Cava du restaurant Casa Marieta à Gérone mérite également une mention spéciale. Le marc de Cava de Perelada, issu du mélange de différents distillats de marc de raisin Macabeo, Xarel·lo et Parellada sélectionnés lors de la production de cavas, offre une expérience gustative unique. Vieilli en fûts de chêne, il dégage un parfum de fruits secs et offre une saveur douce et veloutée.
Ce sorbet transparent, limpide et éclatant, dévoile des arômes puissants de pomme verte, de raisin et de pin lorsqu’on le respire délicatement. En bouche, il explose avec une sécheresse remarquable et une incroyable longueur en bouche. Idéal en guise de dessert pour clôturer un repas ou en tant que trou normand pour rafraîchir les palais, ce sorbet se déguste parfaitement glacé. Il peut être conservé au congélateur sans aucun problème, prêt à être servi à tout moment. Une véritable délice pour les papilles !
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