Le désert des Bardenas Reales - ESPAGNE

Le désert des Bardenas Reales (Errege Bardeak en basque) au Nord de l’Espagne est sans doute un des plus beaux déserts d’Europe ! Un lieu exceptionnel qui a servi de décors pour de nombreux westerns, clips musicaux ou diverses publicités.

Pas étonnant, car découvrir un désert à 70 kilomètres des Pyrénées est quelque chose qui surprend le plus. En raison de la rareté géographique et de l’environnement écrasant.

Las Bardenas Reales est un parc naturel de 42 500 hectares, déclaré réserve de la biosphère par l’UNESCO .

Cela signifie que vous vous retrouverez dans un espace d’une grande richesse biologique dans lequel le développement durable est respecté.

Et il est difficile de croire qu’un endroit comme celui-ci se trouve juste à côté de Tudela . Mais c’est comme ça. En Navarre, il y a un désert et pas n’importe lequel.

Le parc naturel est accessible principalement depuis la ville d’ Arguedas , bien que vous puissiez également le faire par une autre étape secondaire. Et vous y observerez trois zones différentes :

– El Plano , qui est le grand plateau horizontal dans les zones nord et ouest dédiées aux cultures

– La Negra , au sud, formée par un ensemble de reliefs horizontaux couverts de pinèdes et de broussailles

– La Blanca , qui est la zone déprimée entre les deux précédentes et celle avec la plus grande érosion. C’est aussi la plus photographiée et la plus visitée car voici les formations les plus spectaculaires, parmi lesquelles se distinguent Castildetierra et Pisquerra , qui sonnent sûrement comme quelque chose d’un film. Située au milieu des deux autres secteurs de la Bardena Negra et d’El Plano, la Bardena Blanca représente le coeur des Bardenas Reales. Avec plus de 170 kilomètres carré de superficie, cette partie est la moins élevée et la plus vaste avec notamment des lieux très touristiques comme la cheminée de fée Castil de Tierra et la Blanca Alta

Sa faune et sa flore sont plus typiques du continent africain que du nord de la péninsule ibérique, autrefois devenue le paradis des crocodiles et des tortues.

Aujourd’hui, aigles, vautours, hiboux, outardes, renards, chats sauvages, genettes, amphibiens et reptiles se promènent parmi les broussailles, les sisallares, les marais salants et l’espartal. . C’est comme trouver une oasis au milieu du désert… Seulement en sens inverse.

Son énorme réseau de pistes et de sentiers, parmi lesquels la Cañada Real de los Roncaleses des Pyrénées, vous permet de pratiquer la randonnée et le cyclisme dans un vaste espace.

Et vous pouvez également les visiter en voiture en suivant les itinéraires balisés, bien sûr, et en quad, segway et buggy en vous adressant aux entreprises locales.

OBSERVATOIRE DE AVES DE PITILLAS Bardenas Reales El Plano

Pitillas, la ville qui donne son nom à la lagune, est une ville d’environ 500 habitants située au cœur de la Navarre, dans la soi-disant Zone Moyenne. Nous parlons d’un territoire de transition, dans lequel les chaînes de montagnes Alaiz, Izco ou Leire cèdent la place aux plaines des terres plus au sud. Le paysage est dominé par les champs de céréales, les vignobles et les terres irriguées irriguées par les rivières Arga, Cidacos, Aragón, Ega, Ebro et les canaux Lodosa et Itoiz. Parmi la végétation naturelle, poussent des forêts de pins et de chênes verts, et abondent le romarin, le thym et l’ollaga, espèces typiques du climat méditerranéen continental.

Les 216 hectares de Laguna de Pitillas forment une oasis de faune dans une zone dominée par des champs cultivés. Des grenouilles, des loutres, des papillons, des visons, des tortues et de nombreuses autres espèces vivent dans la zone humide avec une grande communauté d’oiseaux.

Grâce à sa situation stratégique sur la route migratoire, oisons, hérons, busards des roseaux et autres oiseaux trouvent refuge et nourriture dans ses eaux, dans les roseaux et aux alentours. Parmi tous, on distingue la présence du butor et du moustachu, qui nichent sur place entre mars et juin. Le moustachu, un petit oiseau qui se cache parmi la végétation, doit son nom à la curieuse moustache noire que portent les mâles. Le butor est un petit héron qui, avec sa couleur brun rougeâtre, passe inaperçu parmi les roselières.

La zone humide, sans débouché fluvial vers la mer, est la plus grande de Navarre et l’une des plus importantes de la vallée de l’Èbre.Dans les années 1960, elle a été drainée pour consacrer les terres à la culture, mais à partir de 1976, elle est revenue à Laissez-le suivre son évolution naturelle.

EMBALSE DE FERIAL Bardenas Reales El Plano

Dans le cadre incomparable représenté par les Bardenas Reales de Navarre se trouve le réservoir Ferial, ce paradis humide qui rompt avec le schéma traditionnel d’extrême sécheresse qui règne dans ces landes.

Il a une superficie de 30 km2 et une capacité de 8 130 hectomètres cubes qui utilise l’eau pour irriguer les terres bardeneras voisines.

Dans le réservoir, il y a une zone de loisirs, avec un service de restauration, dans laquelle l’activité prédominante est la pêche.

Dans l’eau, nous pouvons trouver des espèces telles que: la truite, la tanche, le black bass, le crabe des marais et le crabe signal. La grande variété d’animaux aquatiques en fait un bon endroit pour observer les oiseaux dans le réservoir lui-même et dans ses environs.

Dans ces lieux, la faune et la flore typiques des Bardenera s’entremêlent dans une étrange symbiose avec celle des milieux plus humides de telle sorte que l’on peut observer, par exemple, des oiseaux des steppes et bientôt voir des Grandes Parulines, des échassiers ou des canards colverts, entre autres.

ERMITAGE DE NUESTRA SENHORA DEL YUGO Bardenas Reales Blanca

En dehors de la zone urbaine de la ville d’ Arguedas , se trouve l’ ermitage de Nuestra Señora del Yugo , l’un des points les plus élevés de la région qui constitue une porte vers le parc naturel des Bardenas Reales .

L’ermitage remonte au XVIIe siècle et, selon la légende, il a été décidé de le construire car la Vierge Marie est apparue à cet endroit . Sa nef gothique-Renaissance a été construite au début de ce siècle par l’architecte alava Pedro de Arrase .

A partir de 1677, c’est le maître Pedro de Aguirre qui poursuit la construction avec le transept baroque et sa chapelle principale utilisant un dôme elliptique pour la partie centrale et des voûtes en demi-berceau pour les bras et le presbytère. Le dressing arrière est contemporain du transept et a été décoré au XVIIIe siècle de fresques, principalement des histoires mariales. Ils mettent en lumière des scènes de la Vierge , de sainte Anne et de saint Joaquin , du Christ mort , de l ‘ Annonciation ou de la Fuite d’ Egypte ., tandis que le plafond représente un ciel ouvert dans lequel on peut voir des anges et des symboles mariaux. La rénovation baroque a également touché la façade principale qui, dans sa partie supérieure, présente une charpente de pilastres qui encadrent une fenêtre centrale et deux niches latérales.

L’un des éléments remarquables de l’ Ermitage de Nuestra Señora del Yugo est son retable principal datant de 1670-80. Ce retable, de style baroque, est pourvu de colonnes salomoniennes et d’un décor de feuilles charnues. On y vénère l’image de Nuestra Señora del Yugo , une sculpture gothique restaurée du XVe siècle aux influences flamandes.

BELVEDERE DE LA BARDENA BLANCA – Bardenas Reales Blanca

Prenons la direction de Arguedas et obliquons à droite avant le village en direction de Aguilares. Au point 42.1805111,-1.5300142, arrêt obligatoire juste avant d’entrer dans le parc.

Vous trouverez à ce point un point restauration et boissons fraîches, le seul de la zone du parc mais aussi un belvédère intéressant avec les directions qui nous permettent de localiser les endroits à visiter.

LE JASO RAVIERO Bardenas Reales Blanca

C’est la frontière avec Arguedas. Cette réserve appartient à la commune de Valtierra mais est située au milieu du désert (à l’ouest).

L’écoulement des eaux naturelles de la Bardena Alta crée un confluent de canyons qui donne naissance au Baranco Grande qui dirige le courant dans l’Ebro.

Le trail du Raso Javiero débute ici et dure 3 h longeant en grande partie la route qui mène directementau Cabezo de Castildetierra

Ce parcours permet d’apprécier ce derneir, l’embalse de Los Cortinas, Balsa de Cortinillinas, le Monumento el Salvador, le Baranco La Majada, Barranco de Morico Judio

Le sol y est composé d’argile blanche et de petits sommets avec des roches de grés.

Entre les canyons, on trouve des badlands (« mauvaises terres » en français, désignent un paysage ruiniforme des terrains marneux ou argileux, raviné par les eaux du ruissellement. Ces terres sont en général impropres à l’agriculture). Dépaysement garanti! Ce paysage est dominé par les monts de la Punta de la Estroza et du Cornialto aux falaises habitées de vautours et autres rapaces.

CABEZO DE CASTILDETIERRA Bardenas Reales Blanca

En empruntant cette voie à gauche, nous arrivons directement au sommet le plus connu : Le Cabezo de Castildetierre . 42.2096351,-1.5149007, le point le plus emblématique des Bardenas.

Très proche de l’entrée du parc et facilement accessible en 30 mn

Cette tête est le meilleur exemple du processus d’érosion subi par cet endroit depuis des milliers d’années. Le vent et l’eau ont dessiné à volonté une silhouette rocheuse irrégulière et stylisée.

Une œuvre d’art sculptée par la nature.

De là deux pistes sont possibles

LA PISTE DE L’EST jusqu’à l’entrée du camp militaire

A l’est, la piste vous mène à l’entrée du site militaire et passe par de nombreuses foramtions géologiques propices à la photographie. C’est aussi à ce point que commence une randonnée de 4 heures à destination du BELCHO, qui touche au balcon de Pilatos

Sur cette route deux formations géologique sont remarquables : Los tres Hermanos et le Cabezo de las Cortinillas

LA PISTE Du Nord

Au nord , la piste suit le chemin pédestre du Raso Javiera vers Cabana de Aguirra , depuis lequel nous devrions avoir une vue sur le grand ravin 42.2148222,-1.5087532 (C’est le canal qui draine toute la Bardena Blanc, et est situé entre la zone du champ de tir et le Vedado de Eguarás.)

A Cabana démarre un autre chemin de randonnée

La randonnée VEDADO DE EGARRAS d’une durée de 3 h mène aux ruines du Castillo de Penaflor dans la Réserve Naturelle Vedado de Eguaras un territoire composé de forêts et de champs cultivés, à l’abri des falaises d’argile blanche où nichent les vautours, percnoptères et autres oiseaux.

A côté du Vedado nous trouvons La Estroza, et sa pointe est l’une des crêtes coupées qui offre les meilleures vues du nord-est de la Bardena Blanca Alta.

Au sud, le sommet Candévalos marque la limite du Vedado de Eguaras.

En poursuivant la piste , puis à gauche nous arrivons dans la Blanca Alta. Mais la route est fermée suite à un éboulement. L’accès n’est possible qu’en 4×4 Malheureusement nos amis en BMW ne pouvaient aller plus loin et nous devons faire demi-tour

Nous rebroussons chemin et obliquons à gauche puis arrivons au point PISKERRA 42.2209719,-1.4380831 un ravin spectaculaire dans le Bardena Blanc.

C’est l’une des montagnes emblématiques du parc grâce à son «double sommet» caractéristique. Un lieu qui semble tiré d’un film et formé, comme le reste des Bardenas Reales, par l’érosion irrégulière subie par les différents matériaux qui le composent (argiles, calcaires et grès).

De là démarre une randonnée d’1h30 vers le sommet. Le sentier Arista Bonita, 42.2131032,-1.4340512 est un beau sentier situé dans le cirque de Piskerra, l’une des zones les plus visitées des Bardenas.

Aussi connu comme Paso de los Ciervos, c’est une vallée petite mais spectaculaire qui court entre les murs d’argile. Il est situé dans la zone inférieure de Piskerra, qui est souvent appelé «The Circus».

Plus loin sur la gauche un autre chemin de randonnée débute El Rallon 42.2078623,-1.4267329 un ravin impressionnant, avec sa « sœur » La Ralla juste derrière. : Ce sont deux plateaux contigus séparés par une gorge. Ce type de plaines plates est commun dans les Bardenas, mais sans doute l’un des plus impressionnants et populaires est le Rallón, dont les bords coupés donnent lieu à des murs de vertige. Bien que visuellement le Rallón semble plus haut, la pointe du Ralla le dépasse de quelques mètres.

Cette piste continue ensuite en boucle et rejoint Cabezo de los Cortinas, En chemin une autre randonnée intéressante est possible :

Le Rincon del Bu dure 4 h. pour aller au Balcón de Pilatos dans la Réserve naturelle du “Rincón del Bu”.

La réserve naturelle de Rincón del Bú est l’endroit le plus sec et le plus inhospitalier du désert de Bardenas. Il doit son nom aux vrais hiboux qui nichent dans les murs des collines environnantes.

Ce territoire constitué de calcaire et de grès (bien visible par couches), ressemble au canyon du Colorado. Il est traversé par une partie d’un chemin de transhumance historique, dominant les monts de Plana de Sagasti, Cabezo de la Cruz del Pelotero (sommet des voleurs), Balcon de Pilatos (42.142445,-1.4815744 L’un des meilleurs points de vue d’où vous pouvez contempler une impressionnante vue panoramique sur le parc naturel.)

L’écoulement des eaux forme le profond et large canyon Valfondo. L’argile rouge y est dominante. Les couches des roches calcaires sont visibles sur les sommets. La similitude du paysage avec les Bardenas Noires est remarquable, mais sans la forêt.

Puis la piste continue. Nousobservons de loin le Rincon del Bu, déclaré par la loi forale 6/1987, du 10 avril, de réglementation urbaine régionale pour la protection et l’utilisation du territoire.

Il a une superficie d’environ 460 Ha et le terrain, qui appartenait à la Couronne de Navarre, est aujourd’hui un Patrimoine National.

La réserve de Rincón del Bu est une vallée ramifiée, délimitée par des plateaux, dans laquelle se produisent les principales formes de relief d’érosion de la Bardena Blanca, telles que ravins, collines, plaines et falaises. Le paysage est désolé et avec très peu de végétation, dominant les surfaces nues.

Dans la réserve se trouve la colline appelée Balcón de Pilatos et les vestiges d’une ville médiévale. Quelque 45 Ha sont dédiés aux cultures céréalières

Sur la droite nous apercevrons le réservoir de Zapata 42.169677, -1.437802, Un petit réservoir au milieu du « désert ». Vues spectaculaires et curieuse table en pierre. D’une superficie de seulement 4 hectares, cette lagune accueille un nombre inattendu d’espèces animales telles que: foulques, canards, colverts, secrets, cormorans, faucons …

PLANA DE LA NEGRA

Départ ce matin pour la Plana de la Negra, les Bardenas noires !

Il s’agit de la partie la plus élevée et la plus au sud des Bardenas. La Negra ou la Bardena Negra regroupe de hautes collines et de hauts plateaux. Cette partie est composée de deux réserves naturelles : las Caidas dans la partie sud et el Rincon del Bu dans la partie nord que nous aviosn aperçu hier depuis les Bardenas Bianca (voir plushaut)

Les Bardenas Noires tiennent leur nom de l’aspect sombre que donne la végétation abondante en pin d’Alep.
Cette moitié du parc naturel, présente une végétation beaucoup plus abondante et une orographie plus régulière. Elle a également une grande importance écologique en raison de sa grande biodiversité de la faune et de la flore avec des habitants très inhabituels des paysages navarrais, tels que le scinque ibérique.

De Tudela, nous empruntons la NA125 qui traverse d’ouest en est le Bardena Negra. Au bout de 6.6 km nous bifurquons à gauche en direction de la Balsa de Namesia

Cette partie de piste, assez aisée, est l’occasion d’approcher la faune et la flore sauvage : nous croisons notamment de magnifiques perdrix rouges

Cette espèce est en voie de régression depuis le XIXème siècle et a localement disparu d’une partie de son habitat naturel. Cette espèce fréquente les terrains rocailleux à la végétation buissonneuse, les plateaux arides et les collines sèches ainsi que les terrains incultes. Cette perdrix mesure environ 32 cm (pour une envergure de 45 à 50 cm).

De loin, elle peut être confondue avec sa cousine, la perdrix bartavelle, mais de près, on peut noter un bandeau blanc au-dessus de l’œil. Les joues et la gorge sont blancs, bordés de noir. Le dessus du corps est rouille, la poitrine gris-bleu. Le bec et les pattes sont couleur de corail.

Cette zone comporte étonnamment de nombreux points d’eaux entourés de roseaux, qui contredit l’idée que nous avons d’un désert. C’est l’occasion d’approcher les grenouilles qui croassent et sautent à notre passage. Ce batracien est très prolifique et a colonié la quasi totalité des points d’eau de la Bardenas negra

Le Balsa de Namesia est un point en hauteur qui offre un point de vue sur les Bardenas Blanca exceptionnel

Puis de poursuivons jsuqu’à Kopiec Rolnika. La piste descend progressivement vers la plaine de la Blanca Baja offrant des vues spectaculaires sur les formaitons rocheuses qui présentent des aligneemnts e couches colorées.

A Kopiec Rolnika nous croisons la piste touristique qui encercle la Blanca Baja à proximité de l’embalse de Zapata;

Nous l’empruntons à droite sur 2 km puis bifurquons sur une piste caillouteuese assez plate qui longe les Bardenas Negra et rejoint la NA 125. cette zone est plutôt humide et maraichère.

Et bifurquons à gauche et rejoignons le Santuario de Sancho Abarca 42.0090405,-1.324089 un cabezo situé dans le Bardena Aragonesa qui doit son nom au Sanctuaire situé à son sommet. C’est un balcon d’où nous avons une vue privilégiée sur la Ribera del Ebro, le Moncayo, les Chutes de Negra, et même par temps clair, nous pouvons voir les majestueuses Pyrénées à l’horizon.

Rebroussons chemmin sur 900m et empruntons à gauche la piste quinous permet de descendre dans la plaine des Bardenas Noires. Les Bardenas Noires reçoivent leurnom de l ‘aspect sombre donné par la végétation abondante en pin d’Alep.

La piste s’avère difficile pour les véhicules de particulier et le 4×4 est ici recommandé. Mais la beauté des paysages justifie pleinement d’emprunter cette voie

TUDELA

Une charmante ville née entre l’aridité des Bardenas et le vert intense de ses vergers.

Fondée en l’an 802 sous la domination musulmane, alors que les musulmans, les juifs et les mozarabes avaient vécu ici pendant quatre siècles, contribuant à un mélange culturel qui se reflète encore aujourd’hui dans ses rues. Par conséquent, il fait partie du Red de Juderías de España-Camino de Sefarad .

Plus tard arrivèrent les chrétiens qui terminèrent le travail en transformant la ville en un véritable joyau artistique . Ne manquez pas sa Plaza de los Fueros, la spectaculaire cathédrale, ses églises et ses palais, ses passages, ses remparts et ses tours de guet.

CERRO DE SANTA BARBARA & SAGRADA CORAZON DE JESUS

Bien qu’il soit accessible en voiture, nous vous recommandons de faire la promenade depuis la vieille ville de Tudela jusqu’au Cerro de Santa Bárbara. Un belvédère avec des vues panoramiques incroyables sur la ville, l’Èbre et les vergers de sa mejana.

C’est l’un des sites archéologiques les plus complets de Navarre. C’est là que s’est installée la première colonie de Tudela , puis les Arabes sont arrivés qui ont construit leur citadelle et enfin les chrétiens l’ont remplacée par leur château. Aujourd’hui, la tour principale sur laquelle se dresse l’imposant monument au Sacré-Cœur de Jésus est conservée.

Comme vous pouvez le voir, cette partie de la ville a beaucoup, mais beaucoup de miettes, donc vous ne pouvez pas la manquer.

CATHÉDRALE SANTA MARIA À TUDELA

La cathédrale, déclarée monument national en 1884 en raison de sa valeur historique et artistique , est le principal monument de la ville de Tudela et l’un des plus remarquables de Navarre. Le bâtiment est né sous le nom de Collégiale de Santa María, et en tant que tel, il est apparu jusqu’en 1783, année où il a été élevé à la dignité de cathédrale.

Sa construction est réalisée sur les vestiges de l’ ancienne mosquée Aljama de la ville, à la fin du XIIe siècle, de style roman. Au fur et à mesure des travaux, le nouveau style gothique du XIIIe siècle se confondra avec le précédent. Dans sa construction, les tendances de l’architecture hispano-languedocienne, influencées par les préceptes cisterciens, sont suivies.

Elle présente un plan en croix latine à trois nefs surmontées d’un transept à cinq travées et d’un choeur à profonde abside centrale. Les toits utilisés dans sa construction, dans les nefs latérales et le transept, sont des voûtes d’ogives, tandis que les toits de tête sont constitués d’une abside principale avec un toit à galons, de deux chapelles latérales avec des voûtes en four et les extrêmes latérales couvertes de voûtes d’arête. .

Elle possède trois portes pour accéder à son intérieur , la plus ancienne au sud, celle de la Vierge ; au nord, celle de Santa María , et à l’ouest la plus importante et la plus remarquable, connue sous le nom de celle du Jugement , pour représenter le Jugement dernier dans sa sculpture.

LA PORTE DU JUGEMENT

Cette porte monumentale située à l’ouest, au pied du temple, est la plus importante des trois de la cathédrale. Elle est gothique, du début du XIIIe siècle, avec 8 archivoltes légèrement brisées.

L’iconographie faisant allusion au Jugement dernier se détache, avec une division en deux moitiés, à gauche du spectateur le Bienheureux et à droite les damnés. Sur le tympan se trouvait peut-être un Pantokrator polychrome, comme le reste du couvercle, recevant ainsi le nom de « Porte Peinte ».

La Nouvelle Tour, du XVIIe siècle, est un emblème architectural fondamental du temple et de la ville de Tudela elle-même.

L’édifice médiéval a été transformé par des extensions, des améliorations ou des restaurations, c’est pourquoi il abrite un riche patrimoine encadré dans des styles artistiques variés.

A l’intérieur nous apercevons immédiatemetn sur la droite la Chapelle de san Pedro

Sur la grille en fer forgé du XVIème nosu trouvons les blasons de la famille Villalon, propriétaires de cette chapelle. Le retable est Renaissane, en bois doré et polychrome. La dalle sépulcrale du XIII siècle est en pierre à l’éffigie de Lope Arceb de Olcoz

A ses côtés la Chapelle del Espiritu Santo, c’est la paroisse de Santa María la Mayor. De style baroque, la chapelle est conçue comme un organisme au plan combiné, avec une partie couverte de voûtes d’arêtes et une autre d’une coupole légèrement ovale à lanternon.

Elle suit le modèle de la chapelle de San Isidoro à Madrid, par José de Villareal.

L’essence de cet espace est donnée par la décoration riche et abondante de costumes.

Une évolution peut être observée par rapport à la chapelle de Santa Ana, puisque le caractère géométrique est adouci et la cadina devient plus bouclée et prédominante.

La chapelle possède une sacristie « paroissiale », qui conserve un retable plateresque d’environ 1550, de l’école aragonaise

Poursuivons par la Chapelle de la Vierge de l’espérance, protégée par une grille, fer forgé gothique du XVe siècle

Exceptionnelle également celle connue sous le nom de Virgen Blanca , une sculpture polychrome sur pierre du XIIe siècle, et les deux retables gothiques de la Virgen de la Esperanza et de Santa Catalina, tous deux du XVe siècle et qui complètent la scène artistique médiévale, sont remarquables.

Le retable de Notre-Dame de l’Espérance, gothique international Bonanat Zahortiga, 1412, en bois doré et polychrome, tempera et huile sur panneau, 740 x 600 cm Sépulcre du chancelier Villaespesa et Isabel de Ujué, vers 1420, calcaire polychrome, 700 x 340 cm attribué à l’atelier de Jehan de tome de Tournai.

RETABLE DE LA VIERGE DE L’ESPERANCE

Trois cycles se déroulent dans le corps. Dans la rue de gauche, des scènes de la vie de saint François, patron du chancelier, sont représentées. La rue centrale et les rues étroites sont composées de scènes de la vie de la Vierge, mettant en valeur le tableau du propriétaire de la Virgen de la Esperanza avec des portraits des donateurs, Francisco de Villaespesa et Sabel de Ujué. Le troisième cycle, correspondant à San Gil, l’ancienne invocation de la chapelle, occupe la rue droite. Sur le banc on retrouve des scènes de la Passion.

TOMBE DE VILLAESPESA

Cette sépulture répond au type d’arcosolio, avec un grand arc en accolade qui abrite le lit funéraire avec les gisants du couple Villaespesa. La richesse décorative et iconographique qui couvre toute la surface avec des thèmes figuratifs à l’intérieur en trois bandes parallèles se distingue. En lecture, de bas en haut, le cortège funèbre, la messe de Saint Grégoire et de la Sainte Trinité sont disposés. Cette magnifique charpente est complétée par un large entrelacs flamboyant et des arcs lobés, ainsi que les écus des défunts situés de part et d’autre du cimier.

À l’intérieur, se distingue surtout l’ imposant retable principal , dédié à Santa María, situé dans la chapelle centrale de la tête, dans l’espace le plus important de l’église. C’est l’œuvre de Pedro Díaz de Oviedo de la fin du XVe siècle, dans le style gothique hispano-flamand.

Le Maître-autel est en bois doré et polychrome, huile et détrempe sur panneaux gothiques attribués à Pedro Díaz de Oviedo et Diego del Aguila.

La sculpture baroque de l’Assomption est de Juan de Bazcardo et polychromie de Juan de Lumbier (1606)

Il est commandé par le conseil et les paroissiens de San Julián et Santa María pour être placé sur l’autel principal, en remplacement de la Virgen Blanca romane. Les caractéristiques picturales sont l’utilisation de l’or, le souci du détail et la minutie et dans ce cas particulier, l’évidente monumentalité des personnages représentés. Le corps du retable est dédié à la narration de scènes de la vie de la Vierge et le banc à la passion du Christ. Saint Pierre et Saint Paul et douze médaillons avec les images des douze apôtres sont représentés sur le dessous. Différents prophètes sont représentés sur la jaquette. Et cela se termine par un calvaire. Dans la partie inférieure à gauche se trouvent une partie des chaînes que Sancho VII el Fuerte a apportées en Navarre après avoir combattu et remporté la bataille de Las Navas de Tolosa (1212).

CHAPELLE DE SAN JEAN L’ÉVANGÉLISTE

Sculpture romane autonome datant du XIIe siècle et réalisée en pierre par le même atelier de sculpture qui travaillait dans le cloître. Il conserve une partie de sa polychromie d’origine et appartient au modèle Sedes Sapientae. Il semble être l’image en l’honneur de laquelle est construite la collégiale de la cathédrale Santa María (actuelle), occupant l’autel principal jusqu’à ce que le retable gothique soit placé à cet endroit. Il présente toutes les caractéristiques formelles du style auquel il appartient : hiératisme, rigidité, inexpressivité et frontalité. C’est une image qui se distingue par sa taille, sa matière et sa fonction de reliquaire, car à l’intérieur elle conserve un trou dans lequel des reliques étaient conservées.

Tombe de Sancho Sanchiz de Oteiza : atelier de Johan Lomé de Tournai, v. 1418 Pierre et albâtre polychrome, 500 x 340 cm

Clé suspendue clé voûte de la chapelle : Clé qui appartenait au château de Pomblin, Milan, propriété de la famille Eza, et que M. Carlos Eza a refusé de remettre aux troupes ennemies ; Il l’apporta à la chapelle familiale, ordonnant de l’accrocher à la clé de l’arc en souvenir de ceux à venir.

La Vierge Blanche: Sculpture reliquaire romane, calcaire polychrome. Vers 1200. (190 cm) Sepulture de Sancho Sanchiz de Oteiza: Johan Lomé de Tournai, vers 1418. Pierre et albâtre polychrome. Clé suspendue de la chapelle: Il appartenait au Château de Pomblin, Italie, appartenant à la famille d’Eza, propriétaires de la chapelle

Au XVIe siècle, le sculpteur Esteban de Obray est chargé de créer le chœur Renaissance, sculpté dans du bois de noyer. Le portail et le retable de la chapelle de San Martín sont du même style.

Les stalles du chœur sont un projet promu par le doyen Villalón. La structure du chœur est simple, de forme rectangulaire, composée d’un ensemble de 86 sièges répartis en chaises hautes (49) et chaises basses (37). Le siège principal se détache, la chaise du doyen, recouverte d’un pinacle ajouré, sur le dos duquel Villalón rappelle son protecteur Julio II, dont il place les armes et les siennes. Les entrelacs gothiques des sièges mêlent oiseaux, animaux fantastiques et bustes humains à la saveur plateresque. L’ensemble est complété par le portail sculpté en plateresque à décor de candélabres et finition ajourée. Le chœur a quatre chapelles latérales, avec quatre retables baroques, dédiés à Saint Joseph, la Purification de la Vierge, la Virgen de los Desamparados et Santo Tomas de Villanueva.Le rétrochoeur mérite également notre attention, une œuvre du dernier tiers du XVIe siècle, par Pedro Pertús et Juan de Lumbier réalisé à l’huile sur plâtre. Il est dédié à la Résurrection des morts et au Jugement dernier. C’est une version maniériste du même thème représenté sur la porte médiévale.

CHAPELLE DE SAN JOAQUIN

Retable gothique de style international d’influence italienne. Au centre du retable se trouve la représentation de la sainte titulaire, Catalina de Alejandria, avec les attributs de son martyre (roue en bois, épée et palme) et son donateur, un chanoine de la Collégiale.

Les panneaux latéraux du corps racontent diverses scènes de Santa Catalina face à l’empereur et d’autres où elle est torturée et finalement tuée pour avoir défendu sa foi chrétienne. Dans la banque, il est dédié à représenter une série de nas évangéliques et dans le grenier un calvaire.

Chapelle de San Joaquin Retable de Sainte Catherine d’Alexandrie attribué à Juan de Levi ou Pere Rubert

CHAPELLE DE SAN MARTIN

Chapelle fondée par Martin de Mezquita, chanoine trésorier de la cathédrale de Tarazona, qui commanda le retable Renaissance du modèle aragonais, dédié à ses mécènes, San Martin de Tours et San Martin | Pope, et dans lequel se détache au centre la sculpture en vrac de San Martín brisant le cap. Sur le banc se trouvent trois scènes de la Passion (Prière dans le jardin, Pietà et Couronnement d’épines). La chapelle est fermée par un portail en fer forgé, l’un des rares exemples Renaissance que nous ayons en Navarre, qui se termine par un tondo aux armes du chanoine Martin de Mezquita. Par la suite, la chapelle a été héritée comme patronage par les marquis de San Adrián.

CHAPELLE DE LA VISITATION

Le retable est d’une importance singulière en Navarre, car il présente les premières colonnes salomoniennes conservées dans la région. Le groupe sculptural baroque titulaire original, la Vierge et Sainte Elisabeth, est actuellement exposé sur le mur gauche de la chapelle, après que la dévotion à Notre-Dame des Douleurs a été imposée en 1951. Les toiles peuvent être l’œuvre de Vicente Berdusán en collaboration avec le sources du peintre José de Lumbier.

Portail en fer forgé (1783) surmonté des armes des Egüés.

De style baroque, la chapelle de Santa Ana se distingue par sa magnifique décoration de plâtres polychromes et pour être l’espace de dévotion le plus important de la ville où est exposé le saint patron de Tudela. Aussi celle du Saint-Esprit, spectaculaire après sa restauration, deux manifestations artistiques du XVIIIe siècle.

Elle a un plan central, basé sur un octogone irrégulier, qui est couvert d’un dôme à tambour délimité par huit fenêtres en plein cintre et une lanterne. Ce schéma provient de la chapelle Chiggi. Sa décoration abondante, qui lui donne son caractère baroque, repose sur l’association du marbre et des plâtres, très volumineux et abondants, qui tendent à tout recouvrir, bien qu’ils laissent libres certaines zones ; Elles présentent un réseau de motifs géométriques, surmontés d’une multitude d’anges et d’angelots, de draperies fictives, de feuillages et d’inserts floraux. La chapelle est présidée par un magnifique retable baroque, dans la chapelle centrale duquel se trouve la sainte patronne de Tudela depuis 1530, Santa Ana. Cette image gothique, convertie en image de chandelier au XVIIIe siècle, représente Santa Ana Triplex, c’est-à-dire Santa Ana, Vierge à l’Enfant

La grande sacristie et la salle capitulaire sont également précieuses; sans pouvoir ignorer le cloître roman et le Musée de Tudela, constructions annexes au temple et fondamentales dans l’ensemble de la cathédrale.

Le cloître se trouve au sud du temple. Un rectangle presque régulier dont les côtés les plus longs sont ceux de l’est et de l’ouest. Des 58 chapiteaux qui décoraient originairement le cloitre (dont 42 couronnaient des colonnes et 16 des pilastres corniers) 16 ont disparu complètement et aucune information n’est disponible sur ce qu’ils représentaient. De nos jours 24 sont en bon état de conservation, 18 sont plus ou moins endommagés et 5 sont dans un état si pénible qu’il est difficile de les lire. Les chapiteaux représentent surtout des scènes religieuses selon le style byzantin du 12ème siècle, mais aussi des scènes du quotidien de l’époque et des scènes symboliques avec des animaux et des créatures fabuleuses. En général la figure principale apparait dans un angle, mais parfois le protagoniste occupe le centre de la fte du chapiteau. Des fonds architecturaux sont ajoutés ainsi que des arbres stylisés en guise de paysage. Les chapiteaux conservent de nos jours des traces de polychromie notamment sur les yeux, les sourcils et les joues, ainsi que des inscriptions relatives aux personnages représentés.

PLAZA DE LOS FUEROS ET LA MAISON DE L’HORLOGE

Tudela, est au baroque, lorsqu’elle connaît l’un des plus grands changements dans sa physionomie urbaine avec la construction de la Plaza Nueva ou Plaza Fueros entre 1687 et 1691.

La Plaza de los Fueros se trouve à la frontière entre la vieille ville et la nouvelle partie de la ville. C’est le lieu de rencontre préféré des Tudelanos, et un espace idéal pour profiter du rythme de la ville depuis la terrasse de l’un de ses bars, et un bon point de départ pour découvrir le quartier monumental.

Construit au XVIIe siècle , sa première tâche était d’accueillir des corridas, qui se déroulaient sur la Plaza de la Catedral. Cette place est présidée par la Casa del Reloj, qui est le lieu où se déroulent d’importants événements culturels et festifs de la ville, tels que El Volatín, la Bajada del Ángel ou la fusée annonçant les fêtes patronales.

L’origine de la Casa del Reloj date de 1687 (S-XVII) et la tour qui abrite aujourd’hui l’Horloge date de 1875. La dernière restauration de la Casa del Reloj date de 2011 et le chevalement a été laissé fixe au 2ème étage utilisé pour la Bajada del Ángel, Fête d’Intérêt Touristique National depuis 2002, comme élément symbolique.

Afin d’améliorer l’ornementation urbaine, le conseil municipal a accepté en 1966 de placer des emblèmes héraldiques en céramique des noms illustres de Tudela sur les façades, ainsi que celles des villes de Merindad .

Sur la façade de l’hôpital, l’actuelle résidence Nuestra Señora de Gracia, neuf motifs taurins ont été placés, tirés des gravures taurines de Goya, qu’ils considéraient comme plus appropriées en raison de leur condition artistique et de leur intention de capturer les événements d’une époque, que ladite place .rencontré étant le théâtre d’un spectacle de tauromachie. Tous ces emblèmes en céramique mentionnés étaient l’œuvre de l’artiste de Tudelano, Anselmo Jiménez Blanco.