voyageavecnous.com

TRAVEL YOURSELF

Suivez-nous partout où nous allons !

autourdumonde2023@gmail.com

Phacochère de l’Afrique de l’est Masaï Phacochoerus africanus massaicus +

1
541658717_122252965022220392_7983654825051047868_n

Le sanglier des savanes au pied du Mont Meru

Chaque safari réserve son lot de silhouettes inoubliables. Dans les plaines et les forêts claires du Parc national d’Arusha,en Tanzanie  au pied du majestueux mont Meru, nous avons croisé l’un des habitants les plus typiques des paysages est-africains : le phacochère africanus massaicus

, ou « warthog » en anglais. Cet étrange suidé, à la fois trapu et agile, nous a offert de véritables scènes de vie sauvage, incarnant à merveille l’esprit de la savane.

Le phacochère : portrait de l’espèce (rappel)

Le genre Phacochoerus regroupe deux espèces :

  • le phacochère commun (Phacochoerus africanus), largement répandu du Sahel à l’Afrique australe,

  • le phacochère de Somalie (Phacochoerus aethiopicus), plus rare et localisé.

Le phacochère commun mesure généralement 1,5 à 1,6 m de long, avec une hauteur au garrot de 60 à 80 cm. Les mâles peuvent dépasser 100 kg, tandis que les femelles pèsent plutôt entre 50 et 75 kg. Leur corps trapu, leur crinière dorsale et leurs longues défenses recourbées, atteignant parfois 60 cm, en font des animaux immédiatement reconnaissables.

Herbivores opportunistes, ils se nourrissent principalement d’herbes, de racines, de tubercules et de fruits, mais n’hésitent pas à diversifier leur régime. Capables de pointes de vitesse supérieures à 50 km/h, ils comptent sur leur course fulgurante pour échapper aux prédateurs — lions, léopards, hyènes. Les mâles vivent souvent seuls, tandis que les femelles s’organisent en petits groupes familiaux avec leurs marcassins.

Phacochoerus africanus massaicus : la sous-espèce d’Afrique de l’Est

La sous-espèce massaicus se rencontre surtout en Afrique de l’Est, depuis le centre et le sud du Kenya jusqu’au nord et au centre de la Tanzanie. C’est elle qui peuple notamment le Parc national d’Arusha, mais aussi le Serengeti et l’Amboseli. Nous l’avons observée en groupe dans la prairie du Parc national mais aussi près des Momella Lake

Morphologie et traits distinctifs

  • Corps élancé : par rapport à P. a. africanus (Afrique de l’Ouest), massaicus présente souvent une silhouette légèrement plus fine, adaptée aux vastes étendues de savane est-africaine.

  • Pelage clairsemé : encore plus réduit que chez d’autres sous-espèces, laissant apparaître la peau grisâtre. La crinière dorsale est visible mais peu fournie.

  • Verrues faciales : bien marquées chez les mâles adultes, elles leur donnent ce profil singulier et presque caricatural.

  • Couleur générale : un gris terreux tirant parfois vers le brun pâle, se fondant dans la poussière rouge et l’herbe sèche des paysages tanzaniens.

Habitat et répartition

Massaicus occupe surtout les savanes ouvertes ponctuées de bosquets et de zones humides. Au Parc national d’Arusha, on les observe aussi bien dans les clairières verdoyantes nourries par les ruisseaux volcaniques que dans les plaines sèches autour du mont Meru. Leur proximité avec l’eau reste essentielle : ils ont besoin de boire régulièrement et se reposent volontiers dans des terriers, souvent empruntés aux oryctéropes.

Différenciation avec d’autres sous-espèces

  • vs P. a. africanus (Afrique de l’Ouest) : massaicus a un pelage encore plus rare, donnant un aspect plus nu ; sa silhouette est légèrement plus élancée.

  • vs P. a. aeliani (Corne de l’Afrique) : aeliani montre des verrues faciales plus développées et vit davantage dans les zones semi-arides ; massaicus est plus lié aux savanes herbeuses d’altitude et de piémont.

  • Dans certaines zones (ex. sud-ouest de l’Ouganda, lac Mburo), leurs aires peuvent se chevaucher avec aeliani ou africanus, donnant lieu à des individus aux caractères intermédiaires.

Observations de terrain : Arusha Park

À Arusha, nous avons surpris les phacochères dans leur quotidien :

  • Groupes familiaux broutant paisiblement dans les prairies vertes, les femelles accompagnées de leurs marcassins rayés.

  • Mâles solitaires, l’air renfrogné, s’éloignant vers des fourrés pour éviter les intrus.

  • Courses soudaines : un bruit, une ombre, et tout le groupe détale en file indienne, queue dressée comme une antenne, image typique de l’animal en fuite.

  • Scènes de repos près des terriers, parfois en compagnie d’autres espèces herbivores (zèbres, phacochères et antilopes se tolèrent aisément).

Conservation et rôle écologique

Comme toutes les sous-espèces, massaicus est vulnérable à la pression humaine : agriculture, chasse, maladies porcines. Cependant, en Tanzanie et au Kenya, leur présence dans de vastes parcs protégés comme Arusha, Serengeti ou Amboseli leur offre une relative sécurité. Le phacochère joue un rôle important dans l’écosystème : en fouissant, il aère les sols et favorise la régénération des prairies.

Conclusion

Le phacochère Phacochoerus africanus massaicus incarne à merveille la faune est-africaine. Plus nu, plus élancé que ses cousins de l’Ouest, il reste fidèle à son comportement attachant et à sa vitalité. Dans le cadre somptueux du Parc national d’Arusha, entre les forêts d’altitude et les plaines volcaniques, ces suidés ajoutent une touche familière et presque comique à la grandeur des paysages tanzaniens.

#Phacochère #Phacochoerus #Massaicus #ArushaPark #Tanzanie #SafariAfrique #Savane #Wildlife #Conservation

1 thought on “Phacochère de l’Afrique de l’est Masaï Phacochoerus africanus massaicus +

Laisser un commentaire