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Ruacana, où l’eau et la terre façonnent un paysage unique NAMIBIE +

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🇦🇴➡️🇳🇦– De Santa Clara à Oshakati : cap sur la Namibie

Nous quittons Santa Clara et les plaines poussiéreuses du sud de l’Angola pour mettre le cap sur la Namibie, avec Oshakati comme première grande étape.
Le poste-frontière de Santa Clara / Oshikango, l’un des plus fréquentés de la région, se présente comme une véritable fourmilière : files de camions interminables, minibus bondés, commerçants ambulants proposant fruits, boissons fraîches et lamelles de biltong séché pour patienter.

Le départ s’effectue dès l’aube. Le soleil éclaire à peine les collines arides lorsque nous refaisons le plein du Raptor et vérifions la pression des pneus avant d’emprunter la route principale B1/C40, qui file droit vers la frontière namibienne.

Nous pensions avoir tout vu.
Après plusieurs mois sur les routes d’Afrique de l’Ouest et centrale — du Sénégal au Congo, du Gabon à l’Angola —, nous n’avions jamais eu affaire à la moindre demande de bakchich. Pas un billet glissé, pas une “aide” suggérée. Rien.
Et pourtant, c’est en Namibie, réputée pour sa rigueur et son efficacité, que nous allions vivre notre première vraie scène de corruption.

Tout avait commencé à Cabinda, lorsque la douane refusa de signer notre Carnet de Passage (CPD).
À la place, on nous remet un simple document provisoire de 30 jours — bien insuffisant pour notre retour prévu en avion depuis la Namibie.

À Luanda, nous tentons de régulariser la situation auprès de l’AGT : prorogation acceptée, promesse d’un document “dans la journée, par WhatsApp”.
Message jamais reçu, bien sûr.
Mais notre interlocuteur nous rassure : « Vous passerez sans problème à la frontière ».

À Santa Clara, la réalité est toute autre.
Sourires forcés, regards entendus… puis la fameuse invention du jour : une “taxe sur le gasoil transporté sur le toit”.
Nous montrons la loi douanière angolaise, preuve à l’appui : cette taxe n’existe pas.
Rien n’y fait. Deux heures d’attente, des allusions insistantes, et la conclusion implicite : pas de paiement, pas de passage.

Finalement, l’affaire se règle sans argent, mais au prix d’une bonne dose de patience et de diplomatie.

Nous pensions le pire derrière nous. Mauvais calcul.
Côté namibien, l’accueil est froid, tatillon, presque suspicieux.
On nous demande d’abord de remettre tous les alcools présents dans le véhicule, puis de vider nos jerricans de gasoil.

Problème : impossible de “vider” du carburant sur la route.
Nous proposons donc de laisser nos jerricans… mais pas question d’abandonner nos modèles US, payés à prix d’or.

Après d’interminables négociations, nous finissons par acheter des jerricans usagés pour transvaser le gasoil, après avoir rempli le réservoir au maximum.
Ironie du sort : ils oublieront ensuite de nous réclamer les bouteilles d’alcool.

Nous laissons donc notre gasoil dans les vieux bidons, qui contenaient encore un fond d’eau savonneuse.
S’ils comptent l’utiliser pour leurs véhicules, disons que leurs moteurs risquent de faire des bulles au démarrage ! 🫧🚗

Cette arrivée en Namibie nous a laissés perplexes.
Nous nous attendions à un pays organisé, accueillant, fluide.
Au lieu de cela, ce fut la frontière la plus pénible du voyage, à égalité avec celle du Maroc–Mauritanie, tristement célèbre parmi les voyageurs terrestres.

Ironie du voyage : ce n’est pas toujours là où la corruption a mauvaise réputation qu’on la rencontre…
Et parfois, les routes les plus lisses cachent les douanes les plus glissantes.

Depuis le 1er avril 2025, les ressortissants français doivent désormais présenter un visa touristique pour entrer en Namibie.
Cette mesure met fin à l’exemption auparavant en vigueur et s’inscrit dans une logique de réciprocité diplomatique.

Deux options :

  • e-Visa en ligne avant le départ (via le portail officiel)

  • Visa à l’arrivée au poste-frontière

Le coût est de 1 600 dollars namibiens (≈ 83 €) pour un séjour de 90 jours avec entrées multiples.

Côté véhicule, notre Carnet de Passages en Douane (CPD) simplifie les démarches : il nous évite de payer la taxe normalement due pour une admission temporaire.
Après une vérification rapide du numéro de châssis, nous voilà libres de poursuivre la route.

À peine la frontière franchie, la différence saute aux yeux : routes impeccablement asphaltées, signalisation claire, circulation fluide.
La route d’Oshikango à Oshakati déroule son ruban rectiligne à travers villages animés, stations-service modernes et marchés où s’amoncellent fruits, légumes, sacs de farine de maïs et courges butternut.
Quelques troupeaux de chèvres ou de zébus rappellent que la savane n’est jamais loin.

Les villages namibiens sont plus espacés, les cases souvent décorées de portes colorées.
Les enfants, curieux et joyeux, nous saluent d’un enthousiaste « Moin ! » tandis que la signalisation bilingue (anglais / oshindonga) nous rappelle que nous entrons dans une autre culture, au seuil du Kaokoland.

Après environ 70 km, Oshakati se dessine : vaste agglomération posée sur les rives étroites de l’Ondangwa.
La ville, aujourd’hui capitale du district d’Oshana, fut autrefois une base militaire sud-africaine.
Son développement rapide mêle bâtiments modernes en béton, marchés d’Omatala aux étals colorés, et petites échoppes en tôle où l’on vend de tout, du savon aux pièces détachées.

Nous posons nos valises dans une villa accueillante, nichée dans un quartier résidentiel calme, sous les flamboyants en fleurs.
Alors que le soleil décline sur la savane, une certitude s’impose : cette première journée namibienne, malgré ses accrocs, marque un nouveau tournant dans notre voyage à travers l’Afrique australe.


#️⃣ #VoyageAfriqueAustrale #Namibie #Angola #Oshakati #Frontière #RoadTrip #VisaNamibie #CarnetDePassage #BakchichStory #VoyageAvecNous

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À la découverte de la propriété royale d’Uukwaluudhi

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Après une nuit paisible à Oshakati, nous prenons la route en direction du village de Tsandi, cœur du royaume d’Uukwaluudhi. Cette étape nous promet un véritable plongeon dans l’histoire et les traditions du peuple Owambo. C’est ici que réside encore aujourd’hui le roi Josia Shikongo Taapopi, douzième souverain de la lignée, installé dans une maison moderne voisine, tandis que l’ancien complexe royal a été préservé pour accueillir les visiteurs. Le site est situé sur la droite environ 2 km avant l’entrée du village

L’Uukwaluudhi est l’un des sept groupes de langue owambo en Namibie, et l’un des rares à avoir encore une représentation royale. La succession, transmise par la lignée maternelle, confère au roi une autorité à la fois politique, culturelle et spirituelle. Josia Shikongo Taapopi est d’ailleurs le seul roi à ne pas avoir combattu pour son trône : il a été désigné directement par son oncle, le roi Mwaala, qui régna pendant un demi-siècle.

Uukwaludhi Royal House – Omusatirc – Portal Ariel


#Namibie #CultureOwambo #Tsandi #VoyageAfriqueAustrale #RoyautéAfricaine #RoadTripNamibie #ImmersionCulturelle

Safari dans le secteur nord d’Etosha

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Payer son droit d’entrée au royaume animalier d’Etosha, c’est un peu comme acheter un billet pour l’un des plus grands spectacles naturels d’Afrique. Comptez 150 N$ pour les adultes, 100 N$ pour les enfants et 50 N$ par véhicule, à régler au Namutoni Lodge — un tarif bien modeste pour quelques heures d’immersion totale dans un documentaire grandeur nature.

Nous quittons Oshakati dès l’aube, impatients de retrouver le mythique parc national d’Etosha. Deux heures de route nous attendent jusqu’à la King Nahale Gate, mais qu’importe : l’excitation est trop forte. Peu importe les kilomètres, peu importe que nous devions y revenir bientôt pour cinq nuits, l’envie d’y être tout de suite l’emporte sur la raison.
Entre King Nehale Gate, Namutoni, le pan d’Andoni et Twee Palms, les pistes blanches s’étirent dans la lumière crue du matin. La poussière forme un voile doré, et chaque détour de piste réserve une apparition.
Sous la lumière dorée du matin, la savane s’étire à perte de vue. Chaque virage semble rapprocher un peu plus ce territoire légendaire où les éléphants soulèvent la poussière, où les springboks bondissent dans la plaine, où le cœur s’emballe à chaque silhouette aperçue. Une journée seulement à Etosha aujourd’hui — mais déjà, l’aventure commence.

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Cap sur le Kaokoland jusqu’à Okapika Camp

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Nous quittons Oshakati vers neuf heures, sous un ciel déjà limpide et un soleil bien installé. La route vers Ruacana est entièrement goudronnée, régulière et agréable, traversant une savane arbustive où les mopanes dominent. Le paysage, quoique monotone à première vue, révèle une beauté discrète : arbres torsadés, termitières rougeâtres, et parfois, au détour d’un virage, un troupeau de chèvres escorté par quelques enfants curieux.

Nous faisons halte en chemin au Tree Circle, une curiosité locale qui intrigue autant qu’elle fascine.
Là, au milieu d’une plaine apparemment ordinaire, se dresse un cercle parfait d’arbres, comme s’ils avaient été plantés selon un plan secret. Les troncs se rejoignent presque, formant un anneau végétal d’une vingtaine de mètres de diamètre, où rien ne pousse en son centre.

Personne ne semble savoir s’il s’agit d’un phénomène naturel, d’un ancien lieu de culte, ou d’un simple mystère botanique. Certains y voient la trace d’une activité tellurique ou d’un ancien feu de brousse circulaire ayant favorisé la repousse périphérique. D’autres évoquent un cercle spirituel formé volontairement par les populations locales, peut-être en lien avec les traditions ovambos. Quoi qu’il en soit, le lieu dégage une atmosphère étrange et apaisante — un mélange de géométrie et de mystère au cœur du bush.

Après cette pause contemplative, nous reprenons la route vers le camp d’Okapika, niché non loin de Ruacana. Peu à peu, la végétation change subtilement : les acacias deviennent plus hauts, le sol plus pierreux, et la savane s’ouvre sur des collines ondulantes annonçant la proximité de la frontière angolaise.
À mesure que nous approchons du camp, la route se fait plus sinueuse et isolée, traversant un territoire presque désert. Ici, le silence domine, seulement troublé par le vent chaud et le cri lointain d’un calao.

Le camp d’Okapika apparaît enfin, discret, en pleine nature, avec ses tentes ou chalets espacés sous les grands arbres. L’endroit semble parfait pour une étape paisible, propice à l’observation des oiseaux et à la contemplation des couchers de soleil sur la brousse. Le soir venu, seuls les insectes crépitants et le grondement lointain de la rivière Kunene rappellent que la vie, ici, suit un autre rythme.


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Ruacana Falls & le Kunene — Après-midi entre falaises et chants d’oiseaux

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Nous reprenons la route après le déjeuner pris à Okapika Camp et après nous être installés dans nos bungalows. Le 4×4 avale les derniers kilomètres pendant que l’odeur du bush se mélange encore au café du midi : l’approche des Ruacana Falls n’est pas un brusque spectacle mais un crescendo — d’abord le chuchotis du fleuve, puis le grondement qui monte, enfin l’amphithéâtre minéral qui s’ouvre devant nous. Ici, le Kunene se précipite dans une gorge spectaculaire — un front de chute qui peut atteindre 120 m de hauteur et s’étendre jusqu’à 700 m en crue — l’un des grands visages d’eau du sud-ouest africain.

La rivière a creusé sa voie à travers des strates anciennes, sculptant falaises sombres, vasques et cuvettes polies par des millénaires d’écoulements. Les parois noires, parfois basaltiques, contrastent avec les vasques verdoyantes en amont où l’eau stagne, formant des miroirs paisibles. L’empreinte humaine est visible : ouvrages hydrauliques et barrages modèlent aujourd’hui le débit et influencent la force du rideau d’eau — selon l’ouverture des vannes, les chutes peuvent passer d’un grand spectacle tonitruant à une coulée plus discrète.

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Rencontre avec un village himba

Nous partons tôt ce matin d’Okapika Tented Camp, le soleil à peine levé sur les collines dorées du Kaokoland. Autour du café fumant, un mélange d’excitation et de respect nous habite : aujourd’hui, nous allons rencontrer les Himba, ce peuple emblématique du nord de la Namibie. La visite est organisée par le lodge — non pas comme une attraction, mais comme une rencontre encadrée et équitable, où une partie des revenus revient directement à la communauté.

La piste jusqu’au village s’étire entre mopanes tordus et euphorbes candélabres, dans une lumière presque métallique. Au loin, quelques silhouettes se dessinent : le village himba s’organise en cercle autour du kraal, l’enclos à bétail, cœur vivant de la communauté. Avant d’y pénétrer, notre guide local s’avance. Le premier contact est toujours rituel : on se présente, on salue le chef ou une aînée, et on demande la permission d’entrer. Ce moment, empreint de respect, marque la frontière entre le simple passage et la véritable rencontre.

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💃 Dernière danse à Okapika — entre déhanchés et éclats de rire

Pour notre dernière soirée à Okapika, alors que le ciel s’assombrissait doucement au-dessus des collines, les employés du lodge nous ont offert une animation dansante aussi joyeuse qu’inattendue. Dans la cour sablonneuse, éclairée par quelques lampes suspendues et la lueur des étoiles, les enfants du personnel ont rejoint les adultes pour une performance pleine de vie et de spontanéité.

Vêtus de robes traditionnelles aux teintes vives — rose fuchsia, noir, rouge — les jeunes danseuses ont formé un cercle, frappant le sol du pied en rythme, les bras levés, les visages illuminés par le plaisir du moment. Les plus petits, un peu timides au début, se sont vite laissés emporter par l’énergie collective, imitant les gestes des aînées avec une grâce maladroite mais touchante. Les adultes, eux, accompagnaient les mouvements par des chants et des battements de mains, créant une ambiance chaleureuse et profondément humaine.

Un jeune garçon, vêtu d’un tee-shirt rayé et tenant un bâton, s’est avancé au centre du cercle pour une danse plus vive, déclenchant les rires et les applaudissements.

À côté, une fillette en robe rose ornée de perles tournait sur elle-même, concentrée et fière, comme si elle portait en elle tout l’héritage de sa communauté.

Ce moment de partage, improvisé mais sincère, a transformé notre dernière soirée en un souvenir précieux. Il ne s’agissait pas d’un spectacle formaté pour les touristes, mais d’une célébration intime, offerte avec générosité. Une façon de dire au revoir sans mots, par le rythme, le mouvement et les sourires.

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Sur la piste du Kunene — entre poussière, mémoire et murmures de roche

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Le moteur du Raptor ronronne doucement, prêt à avaler les kilomètres de piste qui relient Ruacana à Epupa. Ce n’est pas une route, c’est une ligne de vie, un sillon poussiéreux qui longe le fleuve Kunene, frontière liquide entre Namibie et Angola. Le fleuve, toujours sur notre droite dans le sens de la marche, accompagne le voyage comme une présence discrète, parfois visible dans une courbe, parfois dissimulé derrière les palmiers et les reliefs.

La piste elle-même est une sorte de montagnes russes minérales. Elle monte, descend, rebondit, creuse des vallées et escalade des crêtes. C’est une piste roulante, oui, mais capricieuse. À plusieurs reprises, elle traverse des lits de rivières à sec ou des passages à gué, qui en saison des pluies peuvent devenir de véritables pièges pour les véhicules légers — et même pour les 4×4 trop confiants. En cette saison, le sable est sec, les pierres sont brûlantes, et le Raptor avance avec assurance, mais non sans vigilance.

À gauche, les collines du Kaokoland se plissent, se fendent, se dressent. Le sol passe du sable au gravier, du rouge au noir, et les strates géologiques racontent une histoire ancienne, faite de soulèvements, de ruptures et de patience. On roule sur des millions d’années, sans le savoir. Les falaises de basalte, les collines veinées de quartz, les roches plates empilées comme des crêpes géologiques témoignent d’un passé volcanique et sédimentaire complexe, sculpté par le vent et les eaux disparues.

C’est dans l’un de ces creux, au milieu du gravier, que surgit un improbable champignon blanc. Seul, dressé, légèrement poussiéreux, il semble avoir poussé là par défi. Pas d’ombre, pas d’humidité, juste lui, comme un clin d’œil fongique à notre passage. On le photographie, on le salue, et on le laisse à sa méditation minérale.

Plus loin, perchés sur des branches nues, les guêpiers à gorge blanche nous offrent un ballet aérien. Leur bavette noire et leur gorge éclatante tranchent avec la poussière ambiante. Ils s’élancent, capturent, reviennent, précis comme des tireurs d’élite. Le bush a ses snipers, et ils sont plumés.

La piste continue, sinueuse, parfois bordée de villages Himba. À l’entrée de certains hameaux, des statuettes rouges nous accueillent, sculptées avec soin, figées dans des postures dignes. Elles semblent dire : “Ici, on vit, on crée, et on observe.” Parfois, une table bancale propose des calebasses, des poupées tressées, ou simplement un sourire d’enfant. Les femmes Himba croisées sur la piste avancent avec une grâce tranquille, parées de colliers, de coiffures sculpturales, et de jupes de cuir. Elles ne posent pas. Elles incarnent.

C’est près de l’un de ces villages, aux deux tiers du parcours, que le Raptor décide de nous rappeler qu’il n’est pas invincible. Première crevaison depuis notre départ en juillet 2022. Le cric, vaillant mais sous-dimensionné, peine à soulever la bête. Et bien sûr, personne à l’horizon. Mais comme souvent sur ces pistes, l’improbable devient providence. Un groupe de motards et de 4×4 allemands surgit, bien équipés, bienveillants, et prêts à aider. En quelques gestes précis, le changement de roue devient une formalité. Un moment de solidarité discret mais précieux, comme seule la route sait en offrir.

À mesure que l’on approche d’Epupa, le fleuve devient plus bavard. Les palmiers se multiplient, les points d’eau se creusent, et la végétation explose en bordure de rivière. On croise des zones où l’eau serpente entre les rochers, où les arbres se penchent comme pour saluer le courant, et où les ânes et les chèvres reprennent leur rôle de sentinelles tranquilles. Le contraste est saisissant : verdure luxuriante à droite, rocaille rouge à gauche. Le Kunene irrigue, façonne, et offre des poches de vie dans un monde de pierre.

Et puis, dans les derniers kilomètres, ils sont là. Les babouins chacma du Kaokoland, Papio ursinus ruacana, postés comme des guetteurs silencieux. Pelage sombre, posture figée, regard perçant. Ils ne fuient pas. Ils ne s’agitent pas. Ils attendent, regardent, méditent. Certains sont perchés dans les branches sèches, d’autres assis dans les herbes jaunes, parfaitement camouflés, comme s’ils faisaient partie du décor. On les repère à peine. Et pourtant, ils nous voient depuis longtemps. Leur comportement est typique de cette sous-espèce : discrétion, petits groupes, silence, et une capacité étonnante à se fondre dans les paysages les plus arides. Des philosophes poilus, maîtres du bush, qui semblent nous dire : “Bienvenue à Epupa. Mais doucement.”

Ce transfert entre Ruacana et Epupa n’est pas une simple traversée. C’est une immersion dans un monde de contrastes, où la géologie raconte, la faune observe, la flore résiste, et l’humain s’adapte. Et au bout de la piste, le fleuve s’élargit, les chutes grondent au loin, et le silence devient presque cérémonial. Le Raptor s’arrête. Le paysage respire. Et nous aussi.

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🌅 L’Arc d’Écume au coucher : quand le Kunene embrase la vallée

En fin d’après-midi, nous quittons le lodge et marchons vers les belvédères, happés par la rumeur sourde des cataractes. Devant nous, le fleuve Kunene se déploie en une dentelle d’écume, une succession de chutes qui s’étendent sur près d’un kilomètre. Au moment où le soleil décline derrière les montagnes de Baines, tout change : les gneiss et anorthosites vieux de plus d’un milliard d’années s’embrasent d’ocre et de rouge, tandis que la brume qui s’élève des vasques se pare de halos roses et dorés. C’est à la fois grandiose et intime, un instant où le bruit se transforme en respiration profonde de la vallée.

Les Epupa Falls ne sont pas seulement un spectacle visuel : elles révèlent l’histoire profonde du continent. Le fleuve Kunene, en taillant son lit dans un socle de roches métamorphiques très anciennes (gneiss, anorthosites, schistes), raconte la lente érosion d’une croûte née aux premiers âges de la Terre. Les failles et fractures que l’on distingue au belvédère sont le fruit d’une tectonique vieille de centaines de millions d’années. Cette géologie unique explique la multiplication des cascades, l’eau s’engouffrant dans des anfractuosités puis bondissant de bassin en bassin.

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Lundi 10 Novembre — La Promenade Incontournable au Lever du Jour 🌅

Nous partons alors que la vallée somnole encore, enveloppée dans une fraîcheur légère. La lumière est douce, nacrée, elle cisèle les silhouettes des palmiers makalani et des figuiers riverains. Le bruit sourd des chutes accompagne nos premiers pas tandis que le Kunene, parfois tranquille, parfois bouillonnant, se révèle sous des angles toujours changeants. Le lodge avait raison : c’est bien « la promenade que tout le monde devrait faire ».

Cheminant en aval, nous suivons la longue barrière rocheuse qui contient et canalise le fleuve. Ici, la géologie raconte une histoire ancienne : les strates inclinées sont les cicatrices de mouvements tectoniques, et les failles visibles rappellent les forces colossales qui ont façonné ce canyon naturel. Le contraste entre la rudesse de la roche et la luxuriance de la végétation riparienne est saisissant : palmiers, baobabs solitaires, et même quelques euphorbes candélabres se disputent chaque interstice d’humidité.

Le guide attire notre attention sur la faune : un martin-pêcheur malachite fuse comme une flèche turquoise, des bulbuls chantent depuis les branchages, et, avec un peu de chance, un calao ou un aigle pêcheur survole la rivière. Plus bas, des traces dans le sable témoignent du passage nocturne de crocodiles du Nil — invisibles le matin mais bien présents dans cet écosystème fragile.

Nous faisons halte à un belvédère naturel : panorama splendide sur la rivière qui s’élargit en contrebas, surmontée des montagnes de Baines que le soleil embrase lentement d’orangé. Les photographes trouvent ici un terrain de jeu idéal : grand-angle pour capter l’ensemble du paysage, téléobjectif pour saisir un détail dans l’écume, ou jeu d’ombres et de lumières pour des portraits au décor spectaculaire.

En poursuivant un peu plus loin, nous atteignons une plage de sable blanc, improbable oasis en bordure du désert. C’est là que nous nous installons pour un café fumant et quelques biscottes, dans le silence seulement ponctué par le grondement des chutes et le cri d’un oiseau pêcheur. Ce moment suspendu, simple et authentique, fait partie de ces souvenirs qui s’impriment durablement.

Selon notre envie, nous pouvons prolonger encore : rejoindre des vasques tranquilles en contrebas où l’eau semble paisible. Nous trempons nos pieds avec prudence — toujours guidés et en respectant les consignes, car les crocodiles partagent ce territoire.

Avant de reprendre le chemin du lodge, le guide évoque les Himba qui vivent non loin : leurs campements ponctuent la vallée, et leurs légendes racontent que les chutes d’Epupa — « la mousse » en langue Herero — seraient habitées par des esprits protecteurs. Ces récits donnent une autre dimension à ce paysage, où la nature, la culture et le sacré s’entrelacent.

Conseils pratiques 🌿

  • Chaussures fermées : rochers glissants au bord de l’eau.

  • Chapeau et crème solaire : dès 9h le soleil tape fort.

  • Appareil photo avec zoom 70–200 mm pour les oiseaux.

  • Toujours suivre le guide : sécurité (crocodiles, terrain instable) et respect des sites culturels.

  • Pour la photographie des habitants Himba : toujours demander l’autorisation et, idéalement, contribuer par un petit geste.

Hashtags ✨

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FAUNE ET FLORE

Agama anchietae

scinque rayé commun

guêpier nain (Merops pusillus,

varan du Nil

bulbuls à oreillons rouges

babouins chacma du Kaokoland, Papio ursinus ruacana,

VIDEOS  

AUTRES ARTICLES SUR la Namibie à DISPOSITION :

Vous trouverez sur ce site de nombreux articles qui traitent des lieux à ne pas manquer en Namibie.
vous pouvez faire une recherche par nom de ville en utilisant la loupe en haut à droite ou retrouver la liste complète en suivant ce lien : ARTICLES VILLES DE NAMIBIE

La Cuisine 

Toutes les informations, par région sur la gastronomie namibienne en suivant ce lien : La Cuisine namibienne

Nom du restaurant Type / Ambiance Prix moyen (NAD) Note Google Téléphone
LG Bar & Restaurant Bar-restaurant convivial 100 – 200 ⭐ 4.3 / 5 +264 65 224 415
Oshakati Guesthouse Cuisine locale & internationale 150 – 250 ⭐ 4.2 / 5 +264 65 224 659
SOS CLUB OSHAKATI Restaurant-bar animé 120 – 220 ⭐ 4.0 / 5 +264 81 241 1703
Belle’s Pub & Grill Grillades, ambiance chaleureuse 130 – 230 ⭐ 4.4 / 5 +264 81 766 6552
Picasso Pizzeria (Sos Cljb) Pizza et plats rapides 80 – 160 ⭐ 4.1 / 5
M & M Restaurant Cuisine namibienne simple 100 – 180 ⭐ 4.4 / 5 +264 81 252 3797
Nandigolo Restaurant Local, modeste mais authentique 80 – 150 ⭐ 3.9 / 5 +264 81 359 2101
The Local Pub-Restaurant Spécialité grillades 120 – 200 ⭐ 4.3 / 5 +264 81 399 0250

T-Bone royal, gambas en fête : premier festin namibien au LG BAR & RESTAURANT

Premier resto en Namibie… et forcément, on commence par du bœuf ! À peine arrivés à Oshakati, on s’installe au LG Bar & Restaurant, une adresse locale bien connue pour ses grillades. L’accueil est aux petits soins : la serveuse nous propose le Wi-Fi, puis nous apporte une bassine d’eau chaude pour se laver les mains avant et après le repas. Un geste simple, mais qui donne le ton — ici, on prend soin de vous.

La carte est généreuse, bilingue, et pleine de tentations. Les ados, eux, ne résistent pas à l’appel des gambas sautées à l’ail : une assiette bien garnie, nappée d’une sauce crémeuse et parfumée, servie avec des frites croustillantes et une tranche de citron vert. Le tout pour N$340 — et franchement, ça les vaut.

Pour Nad et moi, c’est le T-Bone qui nous fait de l’œil. À N$165, il arrive saisi à point, posé sur un sizzler encore fumant, accompagné de frites dorées et de légumes verts sautés. La viande est tendre, juteuse, parfaitement grillée. On se regarde, on sourit : c’est probablement notre meilleur bœuf depuis des mois.

En boisson, une Windhoek Premium Draught bien fraîche, dorée et légère, parfaite pour accompagner ce festin sans alourdir. Le tout dans une ambiance détendue, avec un service attentionné et une vraie générosité dans l’assiette.

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🍽️ Pause gourmande au Okapika Tented Camp

Entre tradition namibienne et petits plaisirs maison

Au cœur du Kaokoland, dans ce coin paisible où les collines ondulent sous le souffle du Kunene, le Okapika Tented Camp nous a offert bien plus qu’un simple hébergement : une véritable expérience culinaire, à la fois locale et généreuse.

Nous avions opté pour la formule incluant les petits-déjeuners et dîners — un choix que nos papilles ont applaudi dès le premier jour. Le lodge propose un menu fixe pour le midi et le soir, mais une carte à la demande vient compléter l’offre, avec une belle variété de plats. Et fait rare dans cette région reculée : tous les plats annoncés étaient bel et bien disponibles, sans rupture ni compromis — un luxe discret pour les voyageurs gourmands.

Les repas se prennent à l’étage, sur une terrasse couverte qui surplombe les collines environnantes. La brise légère du Kunene vient caresser les nappes, tempérant la chaleur du jour et ajoutant une touche de fraîcheur bienvenue. La salle du restaurant, au rez-de-chaussée, n’a rien à envier à la terrasse : bois sculpté, tissus tissés main, objets artisanaux — une ambiance chaleureuse et soignée, où chaque détail semble pensé pour le confort sans ostentation.

Le service est irréprochable : souriant, discret, et surtout ponctuel — les plats arrivent pile à l’heure annoncée, ce qui témoigne d’une organisation exemplaire, même loin des grands centres.

Pour ce premier repas, chacun a suivi son instinct :

  • Les enfants ont craqué pour des lasagnes fondantes, gratinées à souhait, servies avec une salade croquante aux accents citronnés. Un classique revisité avec soin, qui a fait l’unanimité.
  • Nad a choisi un chicken schnitzel, fine escalope panée, dorée à la perfection, accompagnée de frites maison croustillantes. Un clin d’œil aux influences germano-namibiennes, bien exécuté.
  • Quant à moi, j’ai opté pour une Capana served with pap, un plat emblématique de la cuisine de rue namibienne. De fines tranches de bœuf sautées aux oignons, poivrons et épices, servies sur un lit de pap — cette purée de maïs blanc typique du sud de l’Afrique. Le contraste entre le pap doux et crémeux et la viande épicée est un délice. Ce plat, né dans les marchés urbains de Windhoek, illustre parfaitement la fusion entre tradition africaine et influences modernes : simple, savoureux, et profondément ancré dans le quotidien namibien.

Au Okapika Tented Camp, le dîner proposé à 300 NAD nous a permis de découvrir une cuisine simple, locale et parfaitement maîtrisée. Le repas commence souvent par une soupe de légumes ou une soupe de lentilles bien relevée, idéale pour les soirées plus fraîches du plateau, quand la lumière décline et que le vent du Kunene se fait sentir. Les saveurs sont franches, les épices bien dosées, et la texture veloutée réchauffe autant le corps que l’ambiance.

Le plat principal varie selon les jours, mais toujours avec une belle constance dans la qualité. Le cordon-bleu, doré et croustillant, est accompagné de chips maison et de carottes légèrement caramélisées, apportant une touche sucrée inattendue. Le poulet grillé, quant à lui, est servi avec du Mahangu pap, une purée de millet perlé typique du nord de la Namibie. Plus rustique et granuleux que le pap de maïs, il offre une texture dense et légèrement fumée, parfaite pour accompagner les viandes grillées. Ce plat, profondément enraciné dans les traditions agricoles du Kaokoland, incarne une cuisine de terroir à la fois nourrissante et authentique.

Le filet de bœuf mérite une mention spéciale. Sa cuisson est impeccable, la chair tendre, et l’assiette bien équilibrée avec des pommes de terre croustillantes et des légumes sautés aux saveurs douces et relevées. C’est un plat sans fioritures, mais exécuté avec soin et précision.

Pour terminer, le dessert joue la carte du réconfort. Une banane nappée de chocolat fondant, servie tiède, offre une douceur simple et généreuse. Le gâteau du jour, souvent une génoise ou un cake parfumé, complète le repas avec légèreté. Rien d’extravagant, mais tout est juste, bien pensé, et servi avec le sourire.

Chaque repas s’accompagne de ce supplément d’âme qu’on retrouve souvent en Namibie : un accueil sincère, un service attentionné, et cette impression d’être reçu comme un invité plutôt qu’un client. À Okapika, les rires qui s’échappent de la cuisine, les conversations feutrées entre les tables et la lumière dorée du soir qui glisse sur la terrasse composent une atmosphère unique. Dîner ici, c’est bien plus qu’un simple repas — c’est un moment suspendu, une parenthèse de calme et de chaleur dans le cœur du Kaokoland.

La cuisine est variée, fraîche, et toujours marquée par une touche locale. Le service est ponctuel, discret et chaleureux, et la terrasse panoramique offre un cadre idéal pour les repas du soir, quand le ciel s’embrase doucement au-dessus des collines. Le rapport qualité-prix est excellent, surtout dans une région où l’approvisionnement peut être incertain. À Okapika, tout semble fonctionner avec une simplicité bien huilée, comme si l’hospitalité était une seconde nature.

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Les Hypermarchés et marchés d’Oshakati

🛒 Les Hypermarchés et marchés d’Oshakati

🛒 SPAR Oshakati Supermarché bien achalandé, idéal pour les produits frais, viandes emballées, légumes et épicerie générale.

🛒 WB Supermarkets Oshakati Express Chaîne locale réputée, avec un bon rayon boucherie et poissonnerie. Produits de qualité et prix compétitifs.

🧺 Omatara Market Marché traditionnel animé, parfait pour acheter des légumes frais, du poisson local, et parfois de la viande en direct des producteurs.

🛒 Aashi Mini Market Petite surface bien notée, pratique pour les courses rapides et les produits de base.

🛒 Model Oshakati Situé dans le Game Complex, ce magasin propose des produits alimentaires, notamment légumes et viandes.

🛒 Shoprite Oshakati Hypermarché bien connu avec un large choix : viandes, poissons, légumes, produits importés et locaux. C’est ici que nous avons fait notre première véritable immersion dans l’approvisionnement local. Dès l’entrée, le contraste entre les rayons bien garnis et l’agitation extérieure nous a frappés. Nous avons exploré les allées réfrigérées avec curiosité, découvrant des viandes emballées sous vide, des saucisses aux noms évocateurs, des ribs marinés aux épices généreuses, et même des pizzas surgelées en packs familiaux. Les étiquettes détaillées, les prix au kilo, les origines affichées — tout cela nous a permis de mieux comprendre les habitudes de consommation locales, entre importation sud-africaine et production namibienne. Ce fut une expérience à la fois pratique et sensorielle : observer les textures, comparer les marinades, calculer les portions pour nos repas familiaux. Une manière concrète de s’ancrer dans le quotidien d’Oshakati, entre logistique culinaire et découverte culturelle.

🛒 Oshakati Mini Market Petite épicerie locale, utile pour les achats de proximité.

🛒 Multisave Supermarket Oshakati Épicerie bien notée, avec des produits frais et un bon rapport qualité-prix.

Les Banques

Dans le nord de la Namibie, entre Oshakati et Oshikango, les principales banques offrent des services complets et un bon réseau de distributeurs automatiques. Il faut cependant rester vigilant sur les frais de retrait, parfois élevés : certains ATM prélèvent 3 % du montant retiré, tandis que d’autres, comme la Standard Bank Namibia Limited, appliquent un forfait fixe de 45 NAD, quel que soit le montant.

🏦 FNB Oshakati Branch
Parmi les plus populaires du pays, cette agence propose tous les services bancaires classiques et plusieurs distributeurs. Les avis sont parfois contrastés, mais la fiabilité du réseau FNB reste un atout.

🏦 FNB Oshikango Branch & ATM
Située à la frontière, cette agence FNB est pratique pour les retraits avant de passer en Angola ou en Namibie. Attention toutefois : les frais de 3 % y sont systématiquement appliqués.

🏦 Bank Windhoek – Oshakati North Agency
Installée dans le centre commercial Etango Mall, cette banque est idéale pour combiner courses et démarches bancaires en un seul arrêt.

🏦 Standard Bank Namibia Limited
Présente dans le centre-ville d’Oshakati, cette banque est réputée pour son sérieux et ses distributeurs fiables. Ses frais fixes de 45 NAD par retrait peuvent cependant peser sur les petits montants.

🏦 NedBank – Shoprite Mall
Située dans le centre commercial Shoprite, cette agence dispose de plusieurs guichets automatiques pratiques, mais applique elle aussi 3 % de frais sur les retraits par carte étrangère.

🏦 Bank of Namibia
La banque centrale du pays, à consulter pour les informations officielles, le change ou certaines démarches administratives spécifiques.

🏦 Bank Oshakati (C46)
Une agence locale bien notée, facilement accessible sur la route C46, souvent plébiscitée par les voyageurs pour la rapidité et la simplicité de son service.

💡 Conseil pratique : privilégiez les retraits importants et regroupés pour limiter les frais fixes ou les commissions proportionnelles. Pensez aussi à garder toujours un peu de liquide — certaines stations-service, lodges ou petits commerces n’acceptent pas encore les paiements par carte.

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LES LOGEMENTS  

🏡 Villa Graf – Ongwediva / Oshakati : une bouffée d’air frais après l’Angola

Après plusieurs semaines d’aventure en Angola, entre routes cabossées, marchés animés et quelques coupures de courant bien senties, poser nos valises à la Villa Graf d’Ongwediva ressemble presque à des vacances dans les vacances. Dès l’entrée, le ton est donné : piscine turquoise, jardin verdoyant et silence absolu, à peine troublé par le chant des oiseaux et le regard curieux de bergers allemands aussi doux qu’imposants. Ils montent la garde, certes, mais avec un sens de l’accueil irréprochable (et une passion évidente pour les gratouilles).

La villa privée est un vrai cocon : climatisation, Wi-Fi qui fonctionne sans acrobaties, télé écran plat, salle de bains impeccable, et surtout une cuisine toute équipée – four, plaques et micro-ondes – un luxe après des semaines d’Airbnb ou de réservations Booking faisant défaut d’équipement. On retrouve ici le plaisir simple de préparer un repas dans le calme, avec une bière fraîche !

Le jardin est superbe : citronniers, figuiers, grenadiers, sans oublier les plantes aromatiquesmenthe, persil, basilic, aneth – parfaites pour redonner un peu de couleur à nos assiettes. On s’y promène comme dans un petit paradis botanique, entre deux plongeons dans la piscine.

Les hôtes sont d’une gentillesse rare, toujours disponibles sans être envahissants. Le salon commun, la terrasse ombragée et le bar complètent ce cadre chaleureux, idéal pour un apéro au coucher du soleil ou un moment d’échange avec d’autres voyageurs.

Côté pratique, rien à redire : parking sécurisé, propriété clôturée, connexion Wi-Fi stable. En bonus, la Villa Graf se trouve à seulement 10 km du Oshakati Golf Club et 42 km du Uukwambi King’s Monument, parfait pour quelques escapades locales.

Après l’intensité de l’Angola, la Namibie nous accueille ici avec douceur et confort. Nous savourons pleinement cette halte paisible, un vrai moment de répit sur notre route vers le sud.

TARIF 5000 NAD pour 4 nuits

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Okapika Camp — Escale au bord du Kunene

Nous quittons Oshakati, encore tout rafraîchis par la piscine de la Villa Graf, direction Ruacana et les rives du Kunene. La route ? Un vrai bonheur : goudron nickel, paysages paisibles, et juste ce qu’il faut de virages pour ne pas s’endormir. Au panneau C46/D3621 Oshifo, on sait qu’on y est presque : Okapika Camp, notre repaire du jour.

À l’arrivée, accueil royal : un grand sourire et un verre de jus de fruits frais pour nous remettre de la route. On découvre nos bungalows sous toit de chaume — confortables, spacieux et joliment décorés.

Chaque porte en bois sculpté arbore le nom d’un animal : la hyène pour nous (on ne sait pas trop si c’est un compliment 😄) et le buffalo pour les enfants. À l’intérieur, tout est pensé pour le repos du voyageur : eau chaude (ô bonheur !), lits moelleux, et le doux parfum du bois travaillé qui donne envie de ne plus repartir.

Le camp respire la sérénité : une piscine turquoise qui brille au soleil, un bar-restaurant parfait pour prolonger la soirée sous les étoiles, du Wi-Fi (quand les esprits du réseau sont de bonne humeur) et un parking privé pour notre 4×4 poussiéreux.

Et la surprise du chef ? Le patron est… un Ch’ti de Halluin, ancien de la DGSE ! Entre histoires d’espionnage et accent du Nord, on refait le monde autour d’un verre, en plein cœur du bush namibien. Une scène improbable, mais totalement savoureuse.

Okapika, c’est l’étape rêvée avant de filer vers les cascades de Ruacana, la rivière Kunene ou les pistes du Kaokoland.

Un camp convivial, plein de charme et d’histoires, où il fait bon poser les valises, barboter un peu et écouter le vent du désert raconter la suite du voyage.

Ce matin-là, pendant que les humains hésitaient entre café et plongeon, un petit sniper à plumes avait déjà pris position. Perché sur une branche nue, le guêpier nain (Merops pusillus, sous-espèce méridionale, mais avec l’attitude d’un général), scrutait l’horizon avec la concentration d’un agent secret en mission.

On s’attendait à croiser quelques lézards discrets, bien camouflés dans les tons beige du Kaokoland. Mais non. À Ruacana, c’est un mâle Agama anchietae qui a déboulé sur le sable comme une rockstar en tournée. Tête turquoise, gorge bleu électrique, dos tacheté de rouge comme un graffiti sur mur d’école — ce lézard n’était pas là pour se fondre dans le décor, mais pour le redécorer.

Ce matin-là, à Ruacana, le soleil monte rapidement au-dessus des mopanes et inonde de chaleur la cour sablonneuse . Le sable, encore tiède, se couvre de reflets dorés. Alors que je longe la terrasse en bois, un mouvement discret attire mon regard : un petit reptile file d’une ombre à l’autre, dans un éclat métallique. L’observation commence.

L’individu s’immobilise un instant, parfaitement exposé à la lumière. Sa peau lisse brille comme vernie — un signe distinctif des scinques du genre Trachylepis. Le corps est allongé, effilé, de teinte brun sable ponctuée de reflets dorés, traversé de rayures sombres continues qui s’étendent du museau à la queue. Ces lignes nettes, associées à la brillance des écailles et à la fuite fulgurante vers le couvert, ne laissent guère de doute : il s’agit de Trachylepis striata, le scinque rayé commun, un petit saurien typique des savanes d’Afrique australe.

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Arrivée à Epupa Falls Lodge — immersion joyeuse au bord du Kunene

Ça y est, nous y sommes. Après les montagnes russes de la piste Ruacana–Epupa, le fleuve Kunene nous accueille avec ses premiers murmures. Avant même d’apercevoir les chutes, on sent que quelque chose change : l’air devient plus dense, plus vibrant, et la poussière rose retombe doucement sur les rochers comme pour nous souhaiter la bienvenue.

On gare le Raptor, on descend les sacs, et en quelques pas, nous franchissons la dernière palissade. Là, posé au bord du fleuve, l’Epupa Falls Lodge nous attend, comme une halte paisible au bout du monde. Le cadre est tout simplement magique : palmiers géants, rochers sculptés, rivière en contrebas, et ce chant sourd des chutes qui ne nous quittera plus.

Le lodge ne cherche pas à impressionner par le luxe, mais par l’essentiel : cinq chalets avec vue sur le fleuve, des bungalows accessibles, un vaste espace de camping, et surtout une atmosphère qui respire la nature. Nous avons pris deux bungalows pour quatre personnes — même si, surprise à l’arrivée, un seul aurait suffi : chaque unité dispose de deux chambres séparées, un détail que Booking avait omis. Mais qu’importe, le lieu compense largement les petits ratés logistiques.

L’accueil est discret, presque timide. Il faut chercher un visage disponible, pas de jus de bienvenue ni de sourire appuyé. Mais une fois les clés en main, le charme opère. Les chambres sont simples mais soignées : literie correcte, moustiquaires bien nouées, douche fonctionnelle, et une déco boisée qui joue la carte du rustique chic. Le lodge fonctionne en autonomie : panneaux solaires, gestion raisonnée de l’eau, et une équipe locale impliquée dans chaque geste du quotidien.

On s’attend à tout en arrivant à Epupa Falls Lodge : des chutes rugissantes, des palmiers géants, des moustiquaires bien nouées, et même un Wi-Fi mesuré au mégabit. Mais ce qu’on n’avait pas prévu, c’est la présence d’un locataire à sang froid, parfaitement intégré au décor.
Dans les herbes hautes, entre les bungalows et les tuyaux d’arrosage, un varan du Nil adulte se faufile avec l’élégance d’un espion reptilien. Peau sombre mouchetée de jaune, queue puissante, démarche souple… il ne cherche pas la bagarre, juste un coin d’ombre et un peu de tranquillité. On le surprend parfois en train de longer les murs, ou de s’immobiliser dans les feuilles mortes, comme s’il attendait qu’on lui apporte le menu du jour.

Le matin, la lumière rase sur le fleuve révèle les raies blanches de la turbulence. Le soir, les rochers renvoient des reflets cuivrés, et le chant des chutes devient une berceuse. Depuis la terrasse, on lit, on rêve, on écoute. Autour, quelques baobabs dressent leurs silhouettes sculpturales, et des sentiers courts mènent à des belvédères où l’on embrasse toute la puissance du Kunene.

Et puis, il y a la piscine, bien entretenue, à la température parfaite pour se délasser après la piste. On peut même s’offrir un massage en plein air, à deux pas de l’eau, pour 350 NAD l’heure — un luxe simple, mais délicieux.

À Epupa Falls Lodge, on s’attend à croiser des varans furtifs, des agames cabotins, et des voyageurs en quête de Wi-Fi dosé. Mais ce matin-là, ce sont deux bulbuls à oreillons rouges qui ont volé la vedette — perchés à quelques mètres de la piscine, l’œil vif et le plumage impeccable.

le Wi-Fi fonctionne vraiment… mais attention, ce n’est pas du streaming illimité : comptez 40 NAD pour 250 Mo. De quoi envoyer vos plus belles photos sans faire exploser la bande passante du bush.

Le restaurant propose une cuisine locale généreuse, incluse dans notre formule (13 235 NAD pour deux nuits, dîner et petit-déjeuner compris). On mange bien, on mange frais, et on mange avec vue.

Au moment de partir, on emporte plus qu’un reçu ou des photos. On repart avec une sensation de calme retrouvé, une admiration pour ceux qui vivent au rythme du fleuve, et le sentiment d’avoir participé, à notre mesure, à un tourisme respectueux et conscient.

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LES LIENS VERS LES PHOTOS  

J 1212 Les Hypermarchés et marchés d’Oshakati

J 1214 🏡 Villa Graf – Ongwediva / Oshakati : une bouffée d’air frais après l’Angola

J 1215 Entre huttes et héritage : immersion dans la cour royale d’ Uukwaluudhi

J 1215 T-Bone royal, gambas en fête : premier festin namibien au LG BAR & RESTAURANT

J 1219 Cap sur le Kaokoland jusqu’à Okapika Camp

J 1219 Okapika Camp — Escale au bord du Kunene

J 1219 💦 Ruacana Falls — la claque aquatique du Kunene !

J 1220 LE HAUT DES CHUTES RUACANA NAMIBIE

J 1220 🪶 Dans le village Himba : poussière rouge, regards ocre et gestes ancestraux

J 1221 🍽️ Pause gourmande au Okapika Tented Camp

J 1220 💃 Dernière danse à Okapika — entre déhanchés et éclats de rire

J 1220 🦎 Agama anchietae à Ruacana — le punk sablonneux du Kunene

J 1220 🦎 Le scinque de Ruacana — furtif, rayé, et pas pressé

J 1220 🐦 Le guêpier d’Okapika — sniper tropical en bord de piscine

J 1221 🐦 Le guêpier du Kunene — chic, perché, et prêt à dégainer

J 1222 🛖 Sculptures, sourires et poussière rouge — les haltes Himba du Kunene

J 1222 🍄 Le champignon du Kunene — l’intrus blanc dans le royaume de la poussière

J 1222 🐒 Fin de piste, début de regard — le babouin philosophe du Kunene

J 1222 Sur la piste du Kunene — entre poussière, mémoire et murmures de roche – NAMIBIE

J 1222 Epupa Falls Lodge — le luxe discret au bord du rugissement

J 1222🦎 Le lézard qui voulait voler la vedette aux chutes

J 1222 🦎 Le varan du Nil d’Epupa — discret résident à écailles

J 1222 🐦 Les bulbuls d’Epupa — inspecteurs de piscine à œil rouge

LES LIENS

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