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Tourterelle maillée Spilopelia senegalensis – Laughing Dove

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La tourterelle maillée ne peut être confondue qu’avec la Tourterelle des bois et avec la Tourterelle turque. Par rapport à la Tourterelle des bois, elle est plus petite, elle présente des ailes plus courtes et plus larges, une queue plus longue et un dessous moins bigarré. Par rapport à la Tourterelle turque, elle possède une silhouette assez semblable mais elle a une taille bien plus réduite et elle est plus colorée. L’adulte est aisément distingué des deux autres espèces par la large bande gris bleuâtre qui recouvre l’aile et par le large collier de marques sombres qui enserre l’avant, les côtés du cou et la partie supérieure de la poitrine. Le dessus n’est pas écailleux. Le dessous de l’aile est gris comme chez la Tourterelle des bois et non pas blanchâtre comme chez la Tourterelle turque. Les rectrices externes ont des extrémités noires et blanches tandis que les rectrices internes sont terminées de gris. Les juvéniles sont plus ternes que les adultes. Ils ont une large zone gris bleuâtre terne sur l’aile qui est un caractère discriminant essentiel. De près, ils ont un œil sombre. Contrairement à leurs parents, la nuance rose sur la tête et sur le dessus est absente. Ils affichent un cou sans collier.

Le cri d’alarme est composé d’une série de 4 à 8 roucoulements doux : « coo-coo, coo-coo, coo-oo, cooroocoo-coo-coo ». Il est très différent de celui de toutes les autres tourterelles du genre Streptopelia.

Son régime est très flexible et elle n’a pas de grandes exigences en matière de site de nidification, si bien qu’elle peut facilement s’adapter à toutes les sortes d’habitats, y compris les plus dégradés.

Néanmoins, son habitat privilégié est constitué de broussailles sèches, de savanes boisées, de buissons épineux, tous genres de contrées ouvertes mais toujours situées dans un environnement aride et jamais plus éloignées que 10 kilomètres d’un point d’eau. En Afrique, la tourterelle maillée est très commune dans les zones boisées d’acacia, même si en Afrique du Nord, c’est plutôt un oiseau des villes, des oasis et des zones cultivées adjacentes. En Inde, elle occupe les bois de feuillus semi-arides et les semi-déserts. Elle évite les forêts pluviales tropicales mais elle colonise les zones récemment défrichées. Partout sur l’ensemble de son aire, on la trouve dans les zones urbaines ainsi que dans les parcs et les jardins attenants.

Cet oiseau est surtout sédentaire, bien qu’en Afrique, on ait pu observer des mouvements saisonniers liés aux précipitations.

En Afrique Méridionale, il semble effectuer des déplacements en direction de l’ouest en mars-avril et revenir vers la côte est en août et en septembre. Dans la zone des tropiques, l’espèce semble plus stable mais les effectifs paraissent en forte croissance pendant la période humide dans les zones les plus arides, comme c’est le cas au Parc National de Tsavo. Les oiseaux qui n’entreprennent pas de mouvements et restent se désaltérer dans les trous d’eau peuvent surtout être observés en solitaire ou en couples. Les tourterelles maillées recherchent principalement leur nourriture à terre, mais elles prospectent également dans les petits arbres et dans les buissons. Elles adoptent un comportement territorial assez agressif. Pour intimider les intrus qui pénètrent dans leur zone d’influence, les mâles les poursuivent en gonflant le cou, en levant la tête pour dévoiler la partie maillée de leur poitrail et en poussant des cris incessants. Cela suffit généralement pour faire fuir le visiteur et il y a rarement affrontement.

Pendant le vol de parade, le mâle quitte un de ses perchoirs préférés, effectue une ascension vertigineuse avec de rapides et bruyants mouvements d’ailes, puis il se laisse redescendre vers un autre perchoir en planant et en déployant la queue et les ailes.

Les tourterelles maillées marquent une nette préférence pour les petites graines d’herbacées, en consommant toutes sortes mais jetant leur dévolu en particulier sur le paturin annuel (poa annua), le croton, l’amarante, le polygata, l’oxalis et l’acacia.

Elles ingurgitent également des plantes légumineuses et des tournesols. Elles semblent apprécier par dessus tout les graines de blé, de sorgho et de millet. Elles font un grand usage des céréales couchées et elles fréquentent assidument les dépôts d’ordures ; le nectar des fleurs, une grande variété de fruits, les jeunes pousses succulentes ainsi que les termites, les insectes et les petits mollusques font aussi partie de leur menu.

La saison de nidification est assez différente selon les régions. Dans la zone des tropiques, elle se déroule à toute période de l’année alors qu’ailleurs elle est considérablement plus restreinte.

En Afrique du Nord, les tourterelles maillées se reproduisent en mai et juin en Tunisie et au Maroc, tandis qu’en Egypte elles ne déposent leurs oeufs qu’en février. En Afrique Orientale, elles nichent après les pluies, dans la première partie de la saison sèche. En Afrique du Sud et au Zimbabwe, elles pondent pendant tous les mois de l’année, avec une pointe en septembre.

Le nid est une plate-forme fragile construite par la femelle seule avec des brindilles et des herbes sèches collectées par le mâle. Il est placé généralement dans un petit arbre ou dans un arbuste. Quand les arbres disponibles sont peu nombreux, on peut le trouver dans un bâtiment de village ou à la périphérie d’une ville. Il est parfois également situé au sommet du nid d’une autre espèce. Il est réutilisé pendant plusieurs couvées successives par le couple qui l’a construit ou éventuellement par un autre couple. La ponte comprend habituellement deux oeufs blanc brillant qui sont couvés par les 2 parents pendant 12 ou 13 jours. Les jeunes prennent leur envol 15 à 17 jours après l’éclosion. Les tourterelles maillées peuvent essayer de mener à terme plusieurs nichées dans la même saison, mais le taux de perte en oeufs et en oisillons est très élevé.

La tourterelle maillée est présente à l’année en Afrique et en Asie. En Afrique, on la trouve sur presque tout le continent excepté le Sahara. En Asie, elle occupe plutôt la partie occidentale jusqu’au sous-continent indien. 5 sous-espèce sont officiellement reconnues. S.S. phoenicophila (Maroc, Algérie,Tunisie, nord-ouest de la Libye) – S.S. aegyptiaca (vallée du Nil, Egypte) – S.S. senegalensis, la race type (Afrique, du Sénégal jusqu’en Ethiopie et jusqu’au cap de Bonne Espérance, Arabie, Jordanie et Israël) – S.S. sokotrae (île de Socotra) – S.S. cambayensis (est de l’Arabie, de l’Iran jusqu’à l’Inde, Asie du Nord et du Centre).

L’espèce n’est pas menacée. En raison de sa grande adaptabilité à tous les habitats, elle peut trouver sa subsistance et se reproduire sans problème.

Nous avons observé des tourterelles maillées à l’Ecolodge du Lompoul au sénégal, posées sur une chaise proche de nous, ou encore à la Vialla SIANE à La Somone au Sénégal toujours.