Evora, Elvas & Campo Mayor au cœur de l’Alentejo – PORTUGAL +

INTRODUCTION A L’ALENTEJO Alentejo
Nous choisissons de nous installer près de Campo Mayor et d’ Evora en Alentejo pour explorer cette région fascinante. L’Alentejo s’étend au sud du Portugal, entre le Tage et l’Algarve, bordant l’Espagne à l’est et l’océan Atlantique à l’ouest. Cette vaste étendue, principalement rurale et peu peuplée, occupe environ un tiers du territoire national.
Partout en Alentejo, la culture est palpable : dans les anciennes pierres, sur les murs des galeries et des musées, dans les clochers des églises et les tourelles des châteaux, ainsi que parmi les artisans qui tissent, moule l’argile et forgent le son des hochets.
EVORA Evora
Evora se présente comme un livre d’histoire de l’art portugais et de l’Alentejo. Pour explorer au mieux cette ville, rien ne vaut une promenade à pied à travers ses rues étroites bordées de maisons blanches, permettant ainsi de découvrir les monuments et les détails révélateurs de son passé historique et de la richesse de son patrimoine.
Son atmosphère paisible et accueillante nous transporte aisément à une époque où cette ville de l’Alentejo, dont les racines remontent à l’époque romaine, était choisie par les rois du Portugal au XVe siècle comme lieu de résidence. Cette décision a grandement contribué à son développement et à son importance culturelle au fil des siècles. En effet, c’est sa longue histoire et sa capacité à préserver un ensemble urbain représentatif des XVIe et XVIIIe siècles jusqu’à nos jours qui ont valu à Évora d’être inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
LE CROMLECH D’ALMENDRES ET SON MENHIR Alentejo
Nous débutons notre exploration d’Évora en nous aventurant dans ses environs immédiats. Empruntant la nationale EN114 en direction de Guadalupe, nous nous engageons sur une piste carrossable, parcourant ainsi 3 kilomètres pour atteindre le Cromlech d’Almendres, le plus vaste de la Péninsule ibérique. Il s’agit d’un ensemble de près d’une centaine de monolithes aux formes variées, datant de plusieurs millénaires et dont la signification demeure encore indéterminée.
VISITE D’ EVORA Alentejo
Pour entamer notre exploration d’ Evora la capitale de l’Alentejo, nous stationnons notre véhicule sur le parking public situé à proximité du théâtre. À partir de là, nous nous dirigeons vers la Praca do Giraldo, véritable cœur de la ville et lieu de rencontre incontournable. Cette place animée regorge de cafés et de leurs terrasses accueillantes, de boutiques attrayantes et de l’office du tourisme, offrant ainsi une introduction vivante à la vie urbaine d’Évora. En chemin, nous ne résistons pas à l’envie de jeter un coup d’œil aux vitrines des magasins, sachant que les pâtisseries locales sont réputées pour leur délicieuse gastronomie (pour en savoir plus, consultez notre article sur la cuisine portugaise, lien disponible en bas de page).
PRACA DO GIRALDO Evora
La Praca do Giraldo est véritablement le cœur vibrant d’ Evora, et ce depuis sa construction entre 1571 et 1573.
Cette place emblématique rend hommage à Geraldo Geraldes, dit le Sans Peur, qui a libéré Évora des Maures en 1167, contribuant ainsi à la conquête de la région de l’Alentejo.
Les armoiries d’ Evora dépeignent Geraldo Geraldes brandissant son épée à cheval, avec les têtes du Maure et de sa fille à ses pieds, représentant la conquête du château où ils résidaient et la reprise des clés de la ville.
Lorsque la ville est revenue sous le contrôle de la couronne portugaise, les sculptures et l’arc de triomphe ont été démolis pour laisser place à la fontaine qui, aujourd’hui encore, attire l’attention des habitants et des visiteurs de la Praça do Giraldo.
Cette fontaine baroque en marbre, ornée de huit becs correspondant à chaque rue principale de la place, est surmontée d’une couronne. Selon la légende, en 1619, Philippe III d’Espagne aurait jugé la fontaine digne d’être couronnée.
Malgré le fait que l’eau continue de jaillir des goulottes, il est déconseillé de la boire car les pigeons de la ville l’ont investie pour s’y abreuver et se rafraîchir pendant les heures chaudes.
Également sur la Praça do Giraldo se dresse l’église de Santo Antão, construite par D. Henrique. Sa construction a commencé en 1557. À l’intérieur, on peut admirer la rare façade en marbre du maître-autel, représentant l’Apostolat de l’église.
Cette église, l’une des plus importantes de la ville, domine un côté de la place et possède trois nefs à l’intérieur. Elle a été classée Bien d’Intérêt Public en 1970.
La Praça do Giraldo elle-même, autrefois appelée Praça Grande d’ Evora, a été classée monument national en 1910. Son sol est pavé de pierres portugaises. En face de la fontaine se trouve la succursale actuelle de la Banco de Portugal, anciennement associée à l’Inquisition, avec une façade impressionnante.
Sous les arcades, recherchées pour leur architecture et leur ombre rafraîchissante, se trouvent divers magasins ainsi que deux points d’intérêt majeurs : le célèbre Café Arcada, réputé pour ses délicieux gâteaux, et l’église de São Antão.
IGREJA DE GRACA Evora
L’Igreja da Graça, également connue sous le nom de couvent de Nossa Senhora da Graça, fut le premier monument d’architecture Renaissance de la ville d’ Evora, dans la région de l’Alentejo. Situé à Largo da Graça, il a été conçu par les architectes Miguel Arruda et Nicolau de Chanterene.
Classé monument national en 1910, l’Igreja da Graça a certainement contribué, parmi d’autres monuments, à l’inscription d’Évora au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Les travaux du couvent de Nossa Senhora da Graça ont débuté en 1524, bien qu’il existe déjà un couvent appartenant à l’Ordre des Augustins chaussés à cet emplacement dès 1511. Ce nouveau bâtiment a été construit pour abriter cette communauté religieuse. Ses mécènes étaient D. João III et l’évêque D. Afonso du Portugal, son cousin.
L’Igreja da Graça, construite en granit local, présente une architecture classique de la Renaissance avec une nef unique composée de quatre travées. Sa façade extérieure est remarquable par son originalité par rapport à l’architecture portugaise de l’époque. Le cloître, la façade et les reliefs du chœur ont suscité un grand intérêt à l’époque pour leur conception audacieuse.
La façade du XVIe siècle de l’Igreja da Graça, d’influence italienne, est dominée par les lignes du temple des Augustins. Elle est composée de deux registres et d’un seul panneau, avec un narthex à quatre colonnes toscanes soutenant une architrave, une frise et une corniche. Le registre supérieur présente un fronton triangulaire et une grande fenêtre encadrée par des colonnes ioniques.
Les côtés de la façade comportent quatre grandes figures de granit, appelées les Atlantes, tenant des lances de fer et représentant les premiers martyrs de l’Inquisition à Évora, selon la tradition. Le clocher de l’Igreja da Graça, avec ses trois oeillets ronds et son fronton triangulaire, se détache sur toute la façade du couvent.
Après l’extinction des ordres religieux en 1834, le couvent a été transformé en caserne, entraînant la dégradation et la perte d’une partie importante de son patrimoine artistique. Cependant, il a été restauré dans la seconde moitié du XXe siècle, préservant ainsi ses lignes Renaissance qui en font l’une des plus belles églises d’Évora. Actuellement, l’église de Graça est utilisée comme chapelle pour la garnison d’Évora.
PALAIS ROYAL D’ EVORA entejo
Nous avons découvert le Palais Royal d’ Evora, autrefois connu sous le nom de Palais du Roi Manuel Ier, une demeure patricienne construite au XIIIe siècle. À l’origine destiné à des fonctions religieuses et utilisé comme couvent, il a été transformé au XIVe siècle en résidence royale. Situé au cœur de la ville d’ Evora, capitale de la région portugaise de l’Alentejo, ce palais s’impose comme l’un des joyaux de la Renaissance portugaise.
Nous nous sommes laissés porter par l’atmosphère de cette résidence royale, où résonnent encore les échos des courtisans, des artistes et des explorateurs tels que Vasco de Gama. Pendant l’âge d’or de la culture et de la politique d’ Evora, le palais a connu de nombreuses transformations, chaque époque y ayant laissé son empreinte. De nouvelles salles ont été ajoutées ou modifiées, créant ainsi une œuvre architecturale en perpétuelle évolution, à la fois majestueuse et intime.
Nous avons déambulé dans les vastes galeries ornées d’azulejos, ces carreaux de faïence peints qui racontent des scènes de batailles, de chasse et de la vie quotidienne à la cour. Les plafonds en bois sculpté et les fresques qui ornent certaines salles témoignent du raffinement et du goût artistique de la Renaissance portugaise. En avançant dans les salles, nous avons ressenti la présence des souverains qui ont habité ces lieux, et l’influence italienne qui s’est mêlée à l’architecture locale pour donner naissance à un style unique.
Le palais abrite aujourd’hui un musée ainsi qu’une salle d’exposition à l’étage, où sont présentées des œuvres et des objets retraçant l’histoire de la ville et de la cour royale. Nous avons pris le temps d’admirer les collections et de nous imprégner de l’ambiance solennelle de cet édifice chargé d’histoire.
En poursuivant notre chemin à travers la ville, nous avons longé la statue « Aos Heróis da Grande Guerra », un monument imposant rendant hommage aux soldats tombés pendant la Première Guerre mondiale. Peu après, nous avons atteint la Chapelle de Saint-Blaise, malheureusement fermée lors de notre passage. Cette petite église, discrète mais chargée de spiritualité, nous a rappelé l’importance du patrimoine religieux dans l’identité d’Évora.
Les circuits touristiques proposés dans la ville permettent de découvrir non seulement le Palais Royal mais aussi d’autres merveilles architecturales, comme la cathédrale d’Évora, le temple romain et l’impressionnante Chapelle des Os. Chaque ruelle pavée nous a dévoilé un nouveau pan de l’histoire de cette ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous avons pris plaisir à flâner dans les rues étroites, à nous arrêter sur les places animées et à profiter de la douceur de vivre qui caractérise Évora. La richesse de son passé et la beauté de son architecture font de cette cité une étape incontournable pour quiconque souhaite comprendre l’âme de l’Alentejo.
EGLISE SAINT BLAISE d’ Evora
Nous avons découvert l’église de Saint-Blaise en chemin vers la gare, en marge des remparts qui encerclent la ville. Dès notre approche, nous avons été frappés par son allure singulière, rappelant davantage un château médiéval que le sanctuaire religieux qu’elle abrite. Ce qui nous a le plus impressionnés, c’est son apparence imposante, avec de grands créneaux qui semblent veiller sur le passé et des gargouilles aux regards austères, figures de pierre gardant les secrets des siècles révolus.
Nous avons appris que ce sanctuaire, achevé en 1485, avait été érigé en remerciement pour la fin d’une terrible épidémie de peste, un moment crucial où l’espoir renaissait parmi les populations meurtries. Financé par le roi João II, l’édifice témoigne de l’ampleur des moyens mis en œuvre pour conjurer le mal et célébrer la délivrance, et nous avons ressenti une profonde émotion à l’idée des prières et des actions de foi qui l’avaient inspiré.
En nous promenant autour de l’édifice, nous avons pu admirer la richesse de son architecture, qui marie harmonieusement des éléments manuélin, typiques du gothique portugais, à des influences mudéjares. Ce savant mélange de styles, mêlant des formes gothiques à des ornementations mauresques, nous a permis de contempler la finesse d’un art qui a su évoluer en dialogue constant avec le temps.
Au fil de notre visite, nous avons également eu l’occasion d’échanger avec des guides passionnés qui nous ont raconté quelques anecdotes surprenantes : certains évoquaient des légendes locales selon lesquelles les pierres de l’édifice auraient été bénies par des pèlerins en quête de guérison, et d’autres se rappelaient que, jadis, le sanctuaire servait de point de repère sur des circuits touristiques religieux et historiques très prisés.
Nous avons terminé notre parcours en intégrant cette visite dans un circuit plus large de la ville, où chaque rue et chaque édifice semblent nous raconter une part d’histoire. Ce voyage au cœur du patrimoine d’Évora nous a offert une immersion totale dans une époque où la foi, la puissance royale et le génie architectural se sont entremêlés pour créer des œuvres qui défient le temps.
SE CATEDRAL DE EVORA
La Sé Cathédrale d’ Evora est une imposante église fortifiée de style gothique, la plus grande cathédrale du Portugal, et elle partage avec ses homologues de Lisbonne, Porto et Coimbra une allure de forteresse.
Officiellement nommée Basilique Cathédrale Notre-Dame de l’Assomption, elle présente à l’extérieur deux tours imposantes ainsi qu’un portail en marbre impressionnant sculpté d’images des douze apôtres. À l’intérieur, l’architecture combine les styles gothique et baroque.
Les deux tours asymétriques, s’élevant vers le ciel, attirent l’attention à l’extérieur, tandis que la tour nord abrite une partie du précieux trésor appartenant au Musée d’Art Sacré, comprenant des pièces uniques d’une valeur incalculable.
Le dôme central remarquable de la fin du XIIIe siècle, un élément rare dans les églises portugaises, mérite également une attention particulière.
Le portique orné de sculptures romano-gothiques très expressives invite les visiteurs à entrer dans le temple. Une fois à l’intérieur, la visite commence par la terrasse, offrant une vue magnifique sur la ville d’Évora et ses environs. Monter sur le toit est une expérience unique, bien que cela nécessite de grimper un étroit escalier en colimaçon de 135 marches dans l’un des clochers. Les deux clochers, différents, attirent le regard, l’un d’eux arborant une flèche bleue.
En descendant, on pénètre dans le cloître gothique, où l’art gothique est mis en valeur avec ses arcs ogivaux et ses fenêtres ornées de dessins géométriques d’influence arabe.
La Chapelle du Fondateur, dédiée à l’évêque D. Pedro, présente un magnifique mausolée en art gothique représentant des images de Saint Pierre, la Vierge à l’Enfant, la Dame de l’O et l’Archange Saint Gabriel, ainsi que les quatre évangélistes dans chaque coin du cloître.
Sur la terrasse, on peut admirer le plus ancien blason de la ville datant du XIVe siècle, représentant Géraldo, l’Intrépide, ainsi qu’un bas-relief de Saint Martin de Tours.
Enfin nous visitons l’intérieur de la cathédrale
Construite initialement en 1283, la cathédrale a vu passer de grands moments de l’histoire portugaise, comme la bénédiction des drapeaux des navires de Vasco de Gama en 1497, avant son voyage épique en Inde. La nef de la cathédrale est l’une des plus longues du Portugal, mesurant 70 mètres (230 pieds), et son orgue Renaissance est l’un des plus anciens d’Europe.
À l’intérieur, la chapelle principale, reconstruite en 1718 dans le style baroque par Ludovici, architecte au service du roi João V et également auteur du couvent de Mafra, mérite une attention particulière. Elle remplace une ancienne chapelle romano-gothique jugée trop petite et modeste pour les célébrations solennelles de la cathédrale. Les vrais marbres régionaux de Sintra et d’Italie lui confèrent une rare beauté et luminosité.
Le retable et une grande peinture sur toile de l’Assomption de Notre-Dame, œuvre du peintre Agostino Masucci, ainsi qu’un grand crucifix sculpté en bois de cèdre par Manuel Dias, attirent le regard dans la chapelle principale. À gauche de l’autel se trouve l’orgue d’Oldovini, tandis qu’à droite se trouve le kiosque à musique de l’école des chanteurs.
TEMPLO ROMANO DE EVORA
Nous avons découvert le Temple romain d’Évora, vestige millénaire qui se dresse fièrement au cœur de la ville. Dès notre approche, nous avons ressenti l’aura mystérieuse de ces pierres chargées d’histoire, écho d’un temps où la cité se trouvait au centre d’un vaste forum romain. Construit au Ier siècle de notre ère, sous le règne de l’empereur Auguste, ce temple fut érigé pour célébrer le culte impérial et, selon une tradition du XVIIe siècle, aurait même été dédié à la déesse Diane, d’où son ancien nom de Temple de Diane. En nous promenant autour de ses ruines, nous avons pu admirer les vestiges d’un portique et d’un bassin, éléments récemment mis en lumière par des fouilles qui ont redéfini notre compréhension de son organisation initiale.
Au fil des siècles, le Temple romain a traversé de multiples métamorphoses. Nous avons appris qu’après avoir subi de lourdes destructions lors des invasions barbares au Ve siècle, il fut réaffecté comme chambre forte du Château d’Évora, et plus étonnamment, utilisé comme boucherie au XIVe siècle. Ces transformations successives témoignent de la capacité des lieux à se réinventer au gré des nécessités et des époques. Ce n’est qu’au XIXe siècle, lors de l’une des premières grandes opérations archéologiques du Portugal, que l’édifice fut restauré, retrouvant peu à peu les traits originels de sa splendeur antique.
En arpentant ce site emblématique, nous avons ressenti la force tranquille d’un monument qui, malgré les assauts du temps, continue de narrer l’histoire de la ville. Pour nous, ce temple n’est pas seulement un ensemble de pierres ; il incarne la mémoire d’un passé glorieux et la richesse culturelle d’Évora, seul vestige du forum romain. Chaque fragment, chaque contour, nous invitait à imaginer les rituels, les hommages et la vie quotidienne qui animaient jadis ces lieux dédiés au pouvoir impérial.
EGLISE SAINT JEAN L’EVANGELISTE
L’église de Saint-Jean l’Évangéliste, faisant partie intégrante de l’église de Loios en raison de son affiliation passée au couvent de Loios, est l’une des plus remarquables à Evora. Restaurée entre 1957 et 1958 par son propriétaire, D. Jaime de Cadaval, 10e duc de Cadaval, elle a été ramenée au plus près de ses lignes et de sa beauté d’origine. Cette entreprise réussie est désormais considérée comme le mausolée des comtes d’Olivença, des comtes de Tentúgal, du marquis de Ferreira et des ducs de Cadaval.
Fondée en 1485 par D. Rodrigo de Melo, 1er comte d’Olivença, l’église de Loios présente un portail gothique flamboyant et un auvent gothique. L’inscription de la fondation de l’Église et les armoiries de D. Rodrigo sont visibles sous le dais.
Après avoir franchi ses majestueuses portes en bois du Brésil du XVIIe siècle, une magnifique nef s’offre à nous. À gauche, au-dessus, se trouve la Tribune, également du XVIIe siècle, où la famille Melo-Cadaval assistait à la messe après avoir traversé une connexion interne avec le palais.
Tout autour, on trouve une composition d’azulejos représentant quelques épisodes de la vie de Saint Laurent Justinien, patriarche de Venise, l’un des fondateurs de l’Ordre de Saint-Éloi. En raison de la proportion, de la technicité et du dessin de ses revêtements en azulejos, cet ensemble est sans doute le plus important au Portugal.
Sur l’un des panneaux, vous découvrirez la signature du peintre António de Oliveira Bernardes ainsi que la date de sa réalisation : 1711.
En chemin vers la chapelle principale, au niveau du sol, à droite, se trouve une citerne appartenant à l’ancien château arabe, tandis qu’à gauche, une crypte abrite les ossements des frères qui vivaient au Couvent Lóios.
Les différents tombeaux rencontrés pendant la visite appartiennent à plusieurs générations de la famille Melo-Cadaval, faisant de cette église un majestueux Panthéon familial.
Sous le sol reposent les sépultures des ducs de Cadaval et de leurs ancêtres. On trouve également une crypte supposée contenir les restes des moines de Lolo.
À côté de l’ossuaire se trouve une citerne mauresque appartenant au château mauresque sur lequel l’église a été construite. Ce château fut détruit en 1384 à la suite des révoltes en faveur de Mestre de Avis.
La chaire du côté de la nef adjacente au palais de Cadaval a été érigée au XVIIe siècle à la demande de D. Nuno Álvares Pereira, 1er duc de Cadaval.
La chapelle du Saint-Sacrement est ornée d’un autel doré datant du XVIIIe siècle. À côté de cet autel se trouve le tombeau Renaissance du XVIe siècle de D. Francisco de Melo, grand érudit latin et conseiller de D. João III. Ce tombeau est attribué à l’architecte français Nicolau Chanterene. De l’autre côté, on trouve la sépulture de D. Manuel de Melo, père de D. Francisco de Melo, qui fut second capitaine et gouverneur de Tanger.
La chapelle principale présente de manière intense le style maniériste, marquant la transition entre la Renaissance et le Baroque.
À droite, une représentation de Saint Jean l’évangéliste, et à gauche, de Saint Laurent Justinien; au sommet de l’autel, vous trouverez également la représentation de l’Agnus Dei. Avant les escaliers se trouve le tombeau du fondateur, D. Rodrigo de Melo, et de son épouse, D. Isabel de Meneses.
Le revêtement en azulejos bleus et jaunes date du XVIIe siècle, l’ensemble ayant été réalisé vers 1630.
En se retournant, on est enchanté par la magnifique voûte de l’église, avec l’ensemble de ses nervures gothiques, ainsi que par un orgue datant de 1730-1732, situé dans le haut-chœur. Cet orgue a été fabriqué sur ordre du Père António de S. Bernardo Silva, recteur et grand connaisseur de la musique sacrée.
La chapelle Notre-Dame du Rosaire (Capela de Nossa Senhora do Rosário) possède un autel en feuille d’or de style Renaissance, orné d’une belle sculpture du XVIIe siècle de Notre-Dame du Rosaire.
Dans le sol de la chapelle se trouvent deux tombes en bronze d’origine flamande datant de la fin du XVe siècle. L’une des tombes appartient à D. Rui de Sousa, seigneur de Sagres et Beringel, ainsi qu’ambassadeur du Portugal auprès des rois catholiques d’Espagne. C’est D. Rui de Sousa qui a signé le traité de Tordozilhas, qui a délimité une ligne imaginaire entre les découvertes portugaises et espagnoles au XVe siècle. L’autre tombeau est celui de D. Branca de Vilhena, épouse de D. Rui de Sousa et sœur du fondateur de l’Église.
La sacristie renferme des peintures du XVIIIe siècle, ainsi qu’une peinture murale et une fresque du Christ datant du XVIIe siècle.
Après avoir visité la Chapelle Nossa Senhora do Rosário, vous arriverez à la Chapelle São Nuno, une construction plus récente ordonnée par la Duchesse de Cadaval en mémoire de son fils, D. Nuno Alvares Pereira de Melo (1888-1935). Cette chapelle abrite une sculpture du XVIe siècle, ainsi que de nombreux ouvrages, azulejos et manuscrits ornés de notes musicales.
Dans la chapelle du Saint-Sacrement, vous découvrirez un autel en bois doré datant du XVIIIe siècle, exemplaire typique du style rococo à ses débuts. À droite, se trouve le tombeau sculpté de D. Francisco de Melo, grand humaniste, tandis qu’à gauche se trouve le tombeau de D. Manuel de Melo, père de D. Francisco de Melo et ancien capitaine de Tanger. Ces deux tombeaux sont d’un grand intérêt car ils ont été sculptés par Nicolas Chantereine, une figure incontournable de la sculpture du XVIe siècle.
La salle de cire, ou la sacristie d’origine, renferme une partie du mur romain avec une sculpture baroque rare représentant Sainte Apolónia, la patronne des dentistes. Les autres sculptures datent également du XVIIIe siècle, à l’exception d’une représentation du Christ enfant qui remonte au début du XIXe siècle.
ELVAS Alentejo
Nous découvrons Elvas, une petite cité de l’Alentejo qui mérite d’être connue. Nous avions prévu de ne consacrer qu’une matinée à sa visite, mais sur les conseils de notre hôte, nous avons décidé d’explorer plus en profondeur et même de visiter Campo Mayor dans la foulée.
CAMPO MAYOR Alentejo
Campo Maior, comme bien d’autres villages du sud du Portugal dans la région de l’Alentejo, est un endroit calme et tranquille, niché près de la frontière espagnole. Selon la légende, son origine remonte à la volonté de trois familles de paysans qui décidèrent de se rassembler pour former un village et se protéger mutuellement.
ALENTEJO MARITIME
voir article sur la page de Lisbonne
FAUNE & FLORE
Andryales à feuilles entières (Andryala integrifolia)
ciste de Montpellier (Cistus monspeliensis)
chicorée naine (Cichorium pumilum).
vipérine maritime (Echium sabulicola)
VIDEOS DU PORTUGAL
PODCAST Alentejo
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LES LOGEMENTS
VILLA MONTE DA CANTENDA- CAMPO MAYOR- PORTUGAL
La Villa Monte da Cantenda à Campo Mayor, Portugal, est une découverte extraordinaire dans la région de l’Alentejo, à proximité de la frontière espagnole.
Nichée près d’un magnifique lac offrant des vues imprenables au coucher de soleil, cette belle maison confortable se trouve dans un ancien corps de ferme, loin de l’agitation de la ville. Le calme est garanti, surtout en cette saison, car il y a peu de logements à louer dans les environs. De plus, la piscine, bien que partagée, est très grande.
Vous serez entouré de chevaux, de poules, de chats et de lapins, ce qui ajoute au charme de l’endroit. Une magnifique terrasse couverte avec une table extérieure et un barbecue vous invite à profiter des repas en plein air.
À l’intérieur, vous trouverez une très grande salle à manger et un grand salon, ainsi qu’une cuisine équipée complète. La villa dispose de deux chambres, dont une suite parentale pour un séjour confortable.
De plus, le wifi performant vous permet de rester connecté si nécessaire, bien que l’environnement paisible puisse vous inciter à débrancher et à profiter pleinement de la nature environnante.
LA GASTRONOMIE l’Alentejo
Toutes les informations sur la gastronomie portugaise, par région, avec commentaires sur les restaurants testés en suivant ce lien l’Alentejo
J 327 RESTAURANT O TEMPLO – EVORA PORTUGAL
Le restaurant O Templo à Évora, Portugal, est un véritable joyau ! Cette petite taverne regorge de vie et d’animation, avec des conversations animées à chaque table, favorisant les échanges entre les convives.
Vasco, le propriétaire, est un personnage haut en couleur qui met tout son cœur à expliquer les plats proposés, ainsi que l’origine de chaque ingrédient, du fromage au pain en passant par le saucisson. Déterminé dans ses choix, il refuse les paiements par carte bancaire, le wifi et même la mayonnaise, préférant préserver l’authenticité de ses recettes.
Mais c’est surtout l’ambiance chaleureuse qui rend ce lieu si spécial. On se sent bien dans cette taverne où règne la convivialité. Les plats respirent les traditions et mettent en valeur des ingrédients frais et de qualité.
Les plats préparés par Vasco sont un véritable régal, comme le requin noir grillé, le lapin à la mode de la grand-mère ou encore le requin aux clams. Et l’enthousiasme des clients est palpable, comme en témoignent les nombreux commentaires griffonnés ou dessinés sur les murs de la taverne, preuve de la satisfaction générale et du bonheur que Vasco parvient à transmettre à travers ses plats !
J 328 RESTAURANT TAVERN O MINISTRO CAMPO MAYOR ALENTEJO
Le restaurant Tavern O Ministro à Campo Mayor, dans la région de l’Alentejo, est une adresse à ne pas manquer pour découvrir la délicieuse gastronomie régionale. Dans cette ville paisible, vous serez chaleureusement accueillis et pourrez déguster des spécialités telles que les « migas com entrecosto » (mélange de pain, d’huile d’olive et d’ail servi avec du travers de porc), l’« ensopado de borrego » (ragoût d’agneau) ou encore la « carne de porco à alentejana » (viande de porc préparée avec des pommes de terre et des palourdes).
Les desserts sont tout aussi délicieux, notamment les célèbres « ameixas de Elvas » (prunes confites) qui accompagnent parfaitement la « sericaia » (sorte de flan à la cannelle et au citron), ainsi que les différents beignets « azevias » et « filhós », ou encore les gâteaux « nogados » et « enxovalhadas ».
L’ambiance et le service au Tavern O Ministro sont également à souligner. Vous pourrez profiter d’une belle terrasse ensoleillée et abritée du vent, tandis que le service attentionné comprend même quelques tentatives de communication en français pour les visiteurs étrangers. Les conseils du serveur sont précieux, notamment lorsqu’il recommande des portions adaptées, comme une portion de poulet en sauce pour deux personnes plutôt qu’une seule, ou une brochette de taureau à partager également.
Mais ce qui rend cette adresse vraiment spéciale, c’est la qualité exceptionnelle des plats servis. Un grand bravo à Tavern O Ministro, une adresse que nous recommandons vivement pour découvrir les délices de la cuisine de l’Alentejo.
J 329 CASA MAILA – OLIVENZA ESTREMADURE ESPAGNE
La Casa Maila à Olivenza, en Estrémadure, Espagne, est un restaurant qui propose tous les produits typiques de la région. Malgré la pluie qui nous a contraints à choisir le restaurant le plus proche du parking, nous avons été agréablement surpris par la qualité des plats proposés. Cependant, nous avons rencontré quelques difficultés liées à la barrière de la langue, car le français n’était pas couramment parlé et l’anglais était également limité. Cela a rendu la conversation et la compréhension un peu délicates.
Nous avons également remarqué le manque d’adaptabilité des commerces espagnols, car nous avons eu le sentiment d’être contraints à partager les plats choisis. Cependant, après avoir surmonté cette petite difficulté, nous avons pu déguster de délicieux plats. Le carpaccio de solomillo coupé très fin était savoureux, tout comme le solomillo empanado, un filet mignon pané avec des herbes et des oignons verts.
Nous avons également apprécié les judiones con rabo de Toro, des gros haricots blancs accompagnés de queue de taureau en sauce tomatée, ainsi que les carilleras estofadas, des joues de porc à l’étouffée, qui étaient excellentes. En fin de compte, malgré les obstacles linguistiques, nous avons pu savourer une délicieuse cuisine régionale espagnole à la Casa Maila.
LIENS VERS LES PHOTOS ET PODCAST SUR LA REGION DE L’Alentejo
J 327 LE CROMLECH D’ALMENDRES ET SON MENHIR
J 327 EVORA AU COEUR DE L’ALANTEJO PORTUGAL
J 328 ELVAS AU COEUR DE L’ALANTEJO PORTUGAL
PODCAST AZULEROS DE L EGLISE SAINT JEAN L EVANGELISTE
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