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Lorsque nous gravissons la berge pour embarquer dans notre barque à moteur sur la Louna, rien ne laissait présager la magie qui allait s’offrir à nous. Nous avons pourtant déjà croisé la route de ces géants paisibles : souvenez-vous de notre premier face-à-face lors d’un game drive dans le parc national de Murchison Falls en Ouganda, où nous avions surpris un groupe d’adultes se prélassant sous le soleil africain, leurs corps massifs à moitié immergés, n’émergeant qu’à peine pour respirer. Puis, sur le Kazinga Channel (voir aussi la partie 2/2)du Queen Elizabeth Park, c’est en barque que nous avions admiré ces mêmes silhouettes, projetant sur l’eau un reflet à la fois serein et puissant, avant de les retrouver encore à Ishasha, toujours dans le Queen Elizabeth Park, lors d’un autre safari mémorable. Et comment oublier leur présence au Sénégal, au Parc du Niokolo Koba, où, dans les eaux calmes du fleuve Gambie, ils creusaient de larges sillages, comme pour dessiner leur domaine sous la surface ?

Pourtant, c’est sur la Louna, enveloppée par la forêt-galerie de la réserve de Lésio-Louna, au Congo que nous vivons cette expérience la plus intime, la plus sensorielle. À peine les pagaies remisées, le moteur réduit au murmure, nous glissons dans un silence feutré, seulement interrompu par le clapotis délicat de l’eau contre la coque. Autour, la brume matinale se retire lentement, laissant la rivière refléter la lumière dorée de l’aube. Soudain, à une centaine de mètres, l’une de ces grosses silhouettes mousse-brune se dessine : un premier hippopotame, immobile, son dos bombé à fleur d’eau.

Les hippopotames, membres de la famille des Hippopotamidae, sont des mammifères cétartiodactyles, génétiquement proches des cétacés ainsi que, dans une moindre mesure, des suidés et des Ruminantia. Traditionnellement classés parmi les ongulés, les études phylogénétiques les ont révélés comme étant des cétartiodactyles.

Il existe deux espèces vivantes d’hippopotames : l’Hippopotame amphibie, le plus connu, et l’Hippopotame pygmée. Leur espérance de vie est d’environ quarante ans.

Le nom « hippopotame » vient du grec « hippos » signifiant « cheval » et « potamos » signifiant « fleuve », faisant référence à leur mode de vie amphibie. Ce nom a été attribué par Carl von Linné, qui pensait que ces animaux étaient apparentés aux chevaux.

Les hippopotames sont des animaux aquatiques massifs, avec un corps en forme de tonneau. L’Hippopotame amphibie est le plus grand, mesurant jusqu’à 1,50 mètre au garrot pour les femelles et jusqu’à 3,75 mètres de long pour les mâles, pesant jusqu’à 4,5 tonnes. En revanche, l’Hippopotame pygmée est beaucoup plus petit, ne mesurant qu’un mètre au garrot pour les mâles et pesant jusqu’à 275 kg.

Leurs pattes ressemblent à des piliers et possèdent quatre doigts, caractéristique typique des cétartiodactyles. Les hippopotames pygmées ont des pattes plus déliées adaptées à la marche.

Ils ont une tête massive avec une large gueule pouvant s’ouvrir jusqu’à 180 degrés, munie de défenses imposantes, particulièrement chez les mâles d’Hippopotames amphibies.

Leurs yeux, oreilles et narines sont situés au sommet de la tête. Les narines peuvent se fermer lorsqu’ils plongent pour éviter l’entrée d’eau dans leurs poumons. Leurs conduits auditifs se bouchent également lorsqu’ils sont sous l’eau.

Les hippopotames ne disposent pas de glandes sudoripares ou sébacées pour réguler leur température interne. Leur peau sécrète un mucus rougeâtre qui agit comme un écran solaire naturel et possède des propriétés antimicrobiennes.

Ils ont des comportements différents selon les espèces. Les Hippopotames amphibies vivent en grands groupes dominés par un mâle polygame, tandis que les Hippopotames pygmées vivent en couples ou en petits groupes.

Bien que principalement herbivores, ils peuvent parfois se nourrir de charognes. Les hippopotames amphibies passent la journée dans l’eau et se nourrissent d’herbes la nuit, tandis que les hippopotames pygmées passent la journée cachés en forêt et se nourrissent également la nuit.

Les hippopotames sont extrêmement dangereux et protègent férocement leur territoire, ce qui cause de nombreuses attaques sur les humains chaque année. C’est la principale raison pour laquelle ils n’ont jamais été domestiqués.

Les hippopotames jouent un rôle écologique important en tant qu’espèce facilitatrice, contribuant au cycle biogéochimique du silicium. Ils transportent une grande quantité de silicium du sol vers l’eau en mangeant des végétaux, contribuant ainsi à l’enrichissement des écosystèmes aquatiques en aval.

Les hippopotames sont étroitement liés aux cétacés, avec qui ils partagent un ancêtre commun remontant à plusieurs millions d’années. Bien que leurs similitudes avec les baleines soient frappantes, les hippopotames sont les plus proches parents vivants des cétacés.