Kédougou et le pays bassari et Bedik SENEGAL *
Le voyage vers Kédougou depuis le campement du Wassadou était une aventure à part entière, nous emmenant à travers des paysages spectaculaires et diversifiés.
Alors que nous quittions les rives du fleuve Gambie, le paysage se transformait progressivement, laissant place à des collines ondoyantes et à une végétation luxuriante. Nous étions en route vers une région empreinte de mystère et d’histoire, où les cultures des Bédik et des Bassari se mêlent aux paysages grandioses du Sénégal Oriental.
Notre trajet nous conduit aux mines de Bantako, une halte qui nous a permis de découvrir un aspect unique de la région. La route elle-même était une merveille à parcourir, offrant des vues imprenables sur le Parc National du Niokola Koba. Bien que nous ayons traversé ce parc, nous avons été ravis de constater que notre itinéraire ne nécessitait pas le paiement de droits d’entrée ni de guidage, nous permettant de profiter pleinement de cette escapade sans contraintes.
À mesure que nous approchions de Kédougou, nous étions enveloppés par l’atmosphère vibrante de cette ville frontalière, imprégnée de cultures et de traditions riches et variées. C’était le début d’une nouvelle exploration, une plongée dans les trésors cachés du Sénégal Oriental.
Les Mines d’or de Bantako
L’exploration des mines d’or de Bantako a été une plongée profonde dans l’effervescence de la ruée vers l’or, à la fois fascinante et révélatrice des réalités de la vie dans cette région.
Dès que nous avons emprunté la piste menant au village, nous avons été enveloppés par l’atmosphère frénétique de la quête d’or. Les habitations, construites dans la précipitation, semblaient témoigner de l’urgence et de l’espoir qui animaient les chercheurs d’or. Mais derrière cette ambiance de ruée, nous avons découvert les défis et les difficultés auxquels étaient confrontés les habitants de Bantako. De fait, une constructon un peu anarchique des habitats, une gestion des déchets inexistante et surtout un taux de crimanilité aussi impressionnant que le taux de la population atteinte du SIDA.
Le village lui-même était un tableau vivant de la vie quotidienne des mineurs. Les femmes, réunies près de la rivière asséchée, lavaient le linge tandis que les hommes s’affairaient aux diverses tâches liées à l’exploitation minière. Chaque famille avait son propre équipement pour extraire l’or des roches, un processus laborieux qui nécessitait des compétences et de la persévérance. La poudre obtenue par broyage, concassage et meulage est entrainée puis délayée sur des plans incliné appelés « moquettes » où la poussière d’or plus dense se dépose et est recueillie. Ou encore cette poussière et les pépites sont séparées par mouvements rotatifs à la « battée » comme dans nos vieux films de la ruée vers l’or style hollywoodien. Au final, l’or est isolé par traitement au mercure. Formation chimique d’un « amalgame d’or ». l’or pur est obtenu par chauffage et volatilisation du mercure…
À mesure que nous nous approchions des premières mines, nous avons été accueillis par les mineurs eux-mêmes, dont les visages portaient les marques de la lutte quotidienne pour une vie meilleure. Nous avons été témoins des méthodes traditionnelles d’extraction de l’or, des trous peu étayés creusés à la main aux processus de concassage et de traitement rudimentaires. Quelques puits, étayés eux avec des rondins de bois, atteignent jusqu’à 20m de profondeur
Malgré les conditions difficiles, il régnait dans ce lieu une énergie palpable, alimentée par l’espoir et la détermination des chercheurs d’or. Mais derrière cette quête se cachait aussi la réalité brutale de la vie dans les mines, avec son lot d’incertitudes et de dangers.
En explorant les mines d’or de Bantako, nous avons été confrontés à la dure réalité de l’orpaillage, un monde où chaque pépite d’or extraite représente à la fois un espoir et un combat. C’était une expérience qui nous a profondément marqués, nous rappelant le prix tant matériel qu’humain de cette précieuse ressource.
KEDOUGOU
Kédougou, avec ses collines ondoyantes et ses rives paisibles le long du fleuve Gambie, est bien plus qu’une simple escale sur notre voyage. Cette ville du Sénégal oriental, baignée par une chaleur étouffante, révèle une richesse culturelle et naturelle captivante.
Traditionnellement un centre de commerce et d’échanges, Kédougou a une population de près de 18 860 habitants, principalement de langue pulaar. Son économie, autrefois axée sur l’agriculture et l’extraction de l’or, s’est enrichie grâce au tourisme et à la chasse sportive.
À notre arrivée, les courbes des collines qui l’entourent, les derniers reliefs du Fouta Djalon en Guinée-Conakry, nous accueillent avec leur beauté singulière. Ces paysages uniques au Sénégal, avec leurs cascades et leurs falaises, enchantent les randonneurs.
La ville elle-même, nichée sur les rives du fleuve Gambie, est une halte agréable avant d’explorer les villages environnants, habités par les peuples Peuls, Bédik, Bassari et Djaloncké. Les marchés quotidiens dans ces villages offrent de belles occasions de découvrir leurs cultures riches en traditions.
Les bords du fleuve Gambie invitent à l’observation des scènes de la vie quotidienne, comme les femmes lavant leur linge ou les pique-niques près de l’eau. Près de Mako, malgré les risques potentiels de bilharziose pendant la saison des pluies, les eaux stagnantes ne représentent pas de danger à Kédougou.
Bien que la ville elle-même ne soit pas exceptionnelle, elle est réputée comme la principale base de chasse du pays. Les voyageurs y trouveront tout ce dont ils ont besoin en termes de ravitaillement, notamment en eau et en essence. Le marché animé de Kédougou propose une multitude de produits, des légumes frais aux vêtements en passant par les articles électroménagers.
Cependant, ce qui rend vraiment Kédougou spécial, c’est son marché aux tissus. Un véritable trésor de couleurs et de textures, où les tissus indigo, les batiks aux motifs éclatants et les cotonnades artisanales racontent des histoires riches en traditions et en savoir-faire. Ce marché est une véritable expérience sensorielle, où les habitants et les visiteurs se mêlent dans une ambiance animée et chaleureuse.
En parcourant les étals, on peut découvrir des trésors de l’artisanat local, des pièces uniques chargées d’authenticité et de beauté, le tout à des prix bien plus abordables qu’à Dakar. Le marché aux tissus de Kédougou est donc une étape incontournable pour ceux qui veulent rapporter avec eux un peu de l’âme et de la couleur de cette région du Sénégal.
PREMIER JOUR DE PLUIE À KÉDOUGOU
Nous sommes à Kédougou depuis quelques jours, juste à temps pour assister au premier jour de pluie de la saison. Le ciel, chargé de lourds nuages gris, semble prêt à libérer sa précieuse cargaison. L’attente fébrile des habitants est presque palpable dans l’air chaud et humide qui précède l’orage.
Les premières gouttes tombent doucement, soulevant de petites bouffées de poussière sur le sol aride. Rapidement, la pluie s’intensifie, transformant les rues poussiéreuses en torrents d’eau boueuse. Les enfants, impatients, sortent pour jouer sous la pluie, leurs rires et cris de joie résonnant à travers le village. Les adultes, eux, sourient en regardant le ciel, reconnaissants pour cette bénédiction tant attendue.
Les toits de tôle des maisons battent au rythme des gouttes de pluie, créant une symphonie naturelle qui emplit l’air. Les arbres et les plantes, auparavant ternes et fatigués par la sécheresse, semblent renaître sous cette pluie bienfaisante, leurs feuilles se redressant pour capter chaque goutte.
Les marchés, habituellement bruyants et animés, se calment un peu alors que les vendeurs cherchent refuge sous des abris de fortune. Mais même dans cette accalmie, il y a un sentiment de renouveau et d’espoir. La pluie, bien plus qu’un simple phénomène météorologique, est le signe du début d’une nouvelle saison de croissance et d’abondance.
Les rivières commencent à gonfler, et les champs se transforment en surfaces fertiles, prêtes à accueillir les semences pour les récoltes à venir. Les agriculteurs, bien conscients de l’importance de cette première pluie, préparent déjà leurs outils et leurs terres, prêts à tirer parti de cette opportunité.
Nous marchons dans les rues de Kédougou, après la pluie de la nuit, et la fraicheur n’est déjà plus présente. C’est un air moite et etouffant qui accompgne les brulures du soleil en cematin .
Les flaques d’eau reflètent le ciel maintenant dégagé, et l’air est rempli de l’odeur douce et terreuse de la terre mouillée. Les habitants retournent à leurs activités, mais avec un nouvel élan et une énergie renouvelée.
Le premier jour de pluie à Kédougou n’est pas seulement un événement météorologique, c’est un véritable symbole de renaissance et d’espoir pour toute la communauté. Nous quittons ce lieu avec une profonde admiration pour la résilience et la joie de vivre de ses habitants, et avec la certitude que, malgré les défis, la nature et les hommes continueront de coexister harmonieusement.
Visite en Pays Bédik et Bassari
La région de Kédougou nous dévoile ses charmes singuliers, nichée entre montagnes et fleuves, offrant un paysage à la beauté époustouflante. Après avoir quitté la chaleur écrasante de Tambacounda, nous voilà plongés dans un univers contrasté, où la fraîcheur du fleuve Gambie et les collines verdoyantes créent une atmosphère envoûtante.
Au cœur du Pays Bassari, dans les contreforts du Fouta Djalon, cette région montagneuse nous ouvre les portes d’une aventure unique. Entre terrasses et rizières, villages traditionnels et sites archéologiques, nous découvrons un territoire riche en histoire et en culture.
Les villages Bedik, perchés sur les hauteurs, semblent figés dans le temps, avec leurs huttes au toit de chaume et leurs coutumes ancestrales. Les peuples Bassari, Fula et Bedik ont su préserver leurs traditions, vivant en parfaite harmonie avec la nature qui les entoure.
Le Pays Bassari est un véritable musée à ciel ouvert, où chaque village, chaque site archéologique raconte une histoire vieille de plusieurs siècles. Des grottes de Bandafassi aux cascades de Dindéfélo, en passant par les carrières de marbre d’Ibel, chaque endroit révèle une facette unique de cette région fascinante.
Au-delà de son patrimoine culturel, le Pays Bassari est également une terre d’aventure et de découverte. Aux portes du parc national du Niokolo-Koba, une réserve naturelle d’une incroyable richesse, nous avons l’opportunité d’explorer la faune et la flore exceptionnelles de la région. Des safaris animaliers nous permettent d’observer lions, hyènes, buffles et une multitude d’oiseaux dans leur habitat naturel.
Mais au-delà des paysages grandioses et de la faune sauvage, c’est la rencontre avec les habitants qui rend ce voyage si mémorable. Leur hospitalité, leur mode de vie traditionnel et leur attachement à leurs coutumes nous offrent un aperçu unique de la vie dans cette région isolée du Sénégal.
En explorant le Pays Bassari, nous découvrons une Afrique préservée, où le temps semble s’être arrêté. C’est une invitation à voyager hors des sentiers battus, à la rencontre d’une culture authentique et d’une nature sauvage préservée.
Ethiouwar Bandafassi – Village Bedik
La montée vers le village de Ethiouwar depuis Bandafassi commence tôt le matin, alors que le soleil commence à peine à se lever sur les pitons volcaniques qui dominent la région. Ces formations rocheuses, constituées de dolérites, s’élèvent majestueusement à près de 375 mètres, offrant une vue imprenable sur les environs.
La route vers le village est ardue, même à cette heure matinale. La chaleur monte rapidement, et chaque pas demande un effort supplémentaire. Mais chaque goutte de sueur en vaut la peine, car chaque instant passé sur ces pentes abruptes offre une nouvelle perspective sur la vie dans ces hauteurs. On imagine les femmes bediks, chaque jour, remontant ces sentiers escarpés avec sur leur tête des bassines d’eau, une nécessité pour la vie quotidienne dans ce village perché.
C’est ici que nous rencontrons le Piapiac (Ptilostomus afer), un corvidé africain fascinant
Le Piapiac est un oiseau noir de taille moyenne, reconnaissable à son plumage noir brillant et à son bec mince et noir. Ses yeux sont brun rougeâtre, et il possède de longues pattes noires. En vol, il montre des ailes larges et arrondies et une queue proportionnellement longue.
Le Pays Bassari, avec ses paysages de montagnes, de plateaux, de savanes et de forêts galeries, offre un habitat diversifié et favorable au Piapiac. Ce corvidé est souvent aperçu dans les zones ouvertes, les savanes boisées, et les zones agricoles, où il peut trouver une abondance de nourriture. Il n’est pas rare de le voir percher sur les arbres, les buissons, ou même sur les constructions humaines, adaptant son comportement aux changements de son environnement.
Les Piapiacs sont des oiseaux sociaux, souvent observés en petits groupes ou en familles. Ils se déplacent avec agilité, sautillant sur le sol ou volant de branche en branche. Leur alimentation est omnivore, composée principalement d’insectes, de petits vertébrés, de fruits et de graines. Ils explorent le sol à la recherche de nourriture et peuvent souvent être vus fouillant parmi les feuilles mortes ou les détritus.
En Pays Bassari, ces oiseaux profitent des ressources alimentaires disponibles, qu’il s’agisse des insectes dans les savanes, des fruits dans les forêts galeries, ou des opportunités alimentaires offertes par les activités humaines.
Arrivés à Ethiouwar, on est immédiatement frappés par l’architecture unique de ce village. Les maisons en terre et en bois s’accrochent aux flancs des collines, surplombées par de grandes poutres où sont suspendues des jarres et d’autres objets utilitaires. C’est un témoignage vivant du mode de vie ancestral des Bediks, une communauté qui vit en harmonie avec la nature environnante.
En période d’hivernage, Ethiouwar prend vie. Les habitants ouvrent leurs portes aux visiteurs, partageant leur hospitalité légendaire et offrant des visites guidées du village. On découvre les traditions artisanales, on déguste la cuisine locale, et on écoute les récits captivants qui racontent l’histoire et la culture de ce peuple fier et résilient.
Mais même en période sèche, lorsque l’eau se fait rare et que le village semble endormi, Ethiouwar reste un lieu chargé de mystère et de beauté. On sent l’énergie vibrante qui anime ce lieu, en particulier à l’approche de la grande fête de l’initiation. Les préparatifs commencent, et le village se transforme peu à peu, se parant de couleurs vives et reprenant vie.
Depuis les hauteurs du village, la vue est à couper le souffle. On contemple la plaine qui s’étend à perte de vue, le campement de Léontine en contrebas, et au loin, la ville animée de Kédougou. C’est un moment de contemplation, où l’on se sent connecté à la terre et à ses habitants, où l’on réalise que, malgré nos différences, nous sommes tous liés par notre humanité commune.
IBEL
L’observation des tisserins à tête noire dans les jardins du Bédik avant notre départ vers Ibel était une expérience captivante. Leurs mouvements agiles et rapides dans les arbres étaient fascinants à regarder.
Nous avons pu voir les mâles tisserins à tête noire en train de tisser habilement des nids complexes dans les branches des arbres. Leurs constructions étaient impressionnantes, faites de brindilles tissées avec précision pour former des boules bien structurées. Ces nids étaient de véritables œuvres d’art naturelles, témoignant de l’ingéniosité et de la dextérité de ces oiseaux.
La période de reproduction était évidente, car les mâles travaillaient avec ardeur pour construire ces nids afin d’attirer les femelles. Certains mâles étaient si déterminés qu’ils construisaient plusieurs nids dans l’espoir d’augmenter leurs chances de séduction.
La scène était animée, avec les tisserins vaquant à leurs occupations tout en émettant des pépiements joyeux et en rivalisant pour obtenir les meilleures branches et les meilleures positions. Nous interrompons notre contemplation pour prendre la route d’Ibel
Ibel, un petit village peul situé à seulement 10 kilomètres de Bandafassi, nous accueille avec ses carrières de marbre qui témoignent de son histoire et de son développement économique.
La mine de marbre est dorénavant fermée à la visite. La qualité exceptionnelle du marbre d’Ibel en a fait une ressource précieuse, largement utilisée dans la construction et la sculpture, contribuant ainsi à l’économie locale.
Mais Ibel offre bien d’autres choses que ses carrières de marbre. Niché au cœur de paysages magnifiques, le village est entouré de montagnes, de cascades et de rivières. Nous décidons de partir en randonnée pour explorer ces merveilles naturelles, guidés par notre soif d’aventure et notre désir de découvrir la faune et la flore uniques de la région et accompagnés de notre guide Paco
Le village est également le point de départ pour se rendre au village voisin d’Iwol. Avant de partir, nous décidons d’acheter quelques bonbons pour les enfants d’Iwol, venant compléter les dons que nous avons apportés avec nous : crayons, stylos, cahiers, mais aussi bandages et pansements. Et pour ajouter une touche finale à notre geste de générosité, nous emportons avec nous un ballon de football, qui nous l’espérons, apportera un sourire aux visages des enfants.
Notre visite à Ibel et à ses environs restera gravée dans notre mémoire comme une expérience inoubliable, où la découverte de la nature et la rencontre avec les habitants ont fusionné pour créer des souvenirs durables.
IWOL
La montée vers Iwol depuis Ibel est une véritable aventure. Le sentier serpente à travers les domaines bedik, offrant des vues magnifiques mais exigeant également un effort soutenu. La chaleur matinale est déjà intense, et nous devons faire de nombreux arrêts pour reprendre notre souffle. Mais nous sommes animés par la perspective du panorama qui nous attend au sommet, à 440 mètres d’altitude.
La piste est parfois raide, parsemée de rochers glissants, mais nous sommes déterminés à atteindre notre destination. Nous devons parfois escalader quelques roches pour avancer, mais chaque pas nous rapproche un peu plus de notre objectif.
En chemin, nous croisons quelques femmes vaillantes, occupées à assembler une échelle faite de bambous et d’une grande canne surmontée d’une serpe. Elles récoltent les feuilles restantes du baobab, une activité traditionnelle essentielle à leur quotidien. Ces feuilles seront séchées, pilées, moulues, puis servies en accompagnement du couscous, ajoutant une saveur unique à ce plat traditionnel.
Malgré la difficulté de la montée, nous sommes impressionnés par la détermination et le savoir-faire de ces femmes, qui accomplissent leur tâche avec grâce et efficacité. Leur travail témoigne de la relation étroite entre les habitants de la région et leur environnement naturel, une connexion profonde qui a perduré à travers les générations.
À mesure que nous avançons à travers le village, une atmosphère particulière nous enveloppe, mélange de sérénité et d’effervescence. Les grands baobabs majestueux se dressent fièrement, leurs silhouettes imposantes contrastant avec le ciel azuré. Leurs formes tordues semblent raconter des histoires séculaires, témoins silencieux des joies et des peines de ceux qui habitent cette terre depuis des générations.
Nous sommes guidés vers le centre du village, où réside le chef. Notre guide local, imprégné de la culture et des traditions des Bédik, partage avec nous des récits captivants qui nous plongent dans l’histoire de ce peuple. En chemin, nous croisons des habitants affairés à leurs tâches quotidiennes. Certains réparent leurs huttes traditionnelles, tandis que d’autres travaillent à la réalisation de cadres de porte ou s’affairent à hisser la toiture de chaume. Chaque geste semble empreint de savoir-faire et de tradition, transmis de génération en génération.
Les enfants du village nous accompagnent à chaque pas, curieux et enthousiastes. Ils sont fiers de présenter le travail des femmes du village, exhibant avec fierté des colliers en terre cuite, des porte-encens finement sculptés et des totems en argile ornés de motifs complexes. Leurs visages rayonnants reflètent la richesse de leur héritage culturel, et nous sommes touchés par leur joie de partager avec nous les trésors de leur communauté.
À travers ces scènes de vie quotidienne, nous sommes témoins de la résilience et de la créativité du peuple bédik, qui trouve dans ses traditions ancestrales les ressources pour affronter les défis du quotidien. Chaque geste, chaque objet raconte une histoire, et nous nous sentons privilégiés de pouvoir découvrir et partager cette richesse culturelle unique.
Le chef du village nous accueille avec une bienveillance empreinte de sagesse, ses yeux reflétant la profondeur de son expérience et de sa connaissance. Nous lui présentons humblement nos respects, offrant les modestes présents que nous avons apportés en signe d’amitié et de reconnaissance envers sa communauté. Les stylos, les cahiers, les pansements et le ballon de football sont reçus avec gratitude, témoignant de l’importance de ces dons pour la vie quotidienne du village.
Assis autour du chef, nous sommes transportés par ses récits, un mélange fascinant de faits réels et de contes imaginaires, puisant dans la riche tradition animiste des Bédik. Avec une éloquence captivante, il nous emmène dans un voyage à travers le temps, nous dévoilant les origines mystérieuses de sa communauté, mêlant histoires ancestrales et légendes intemporelles.
À travers ses récits, nous découvrons la profondeur de la culture bédik, ancrée dans une relation étroite avec la nature et les forces invisibles qui la gouvernent. Chaque conte est un témoignage de la spiritualité et de la sagesse de ce peuple, transmises de génération en génération par ses anciens.
En écoutant le chef du village, nous réalisons l’importance de préserver ces récits, ces traditions qui font l’âme même de la communauté bédik. Nous sommes honorés de pouvoir partager ce moment privilégié avec lui, une immersion profonde dans la richesse culturelle et spirituelle de ce peuple.
Le chef du village d’Iwol, nous invite avec une grande fierté à découvrir l’histoire riche et captivante de son ethnie, les Bediks. Originaires du Mali, ce peuple a traversé des épreuves qui leur ont façonné une identité unique.
Alors que nous poursuivons la visite du village, notre guide nous conduit jusqu’à l’école où nous remettons avec joie les cahiers, crayons et le ballon de football aux enfants. Ces modestes dons représentent un engagement envers l’éducation et l’avenir de notre communauté.
Une des particularités fascinantes d’Iwol est la présence d’une église, symbole du syncrétisme religieux qui caractérise notre peuple. Les récits émouvants sur la construction de cette église illustrent les défis surmontés collectivement et les victoires remportées par notre communauté.
Après cette rencontre enrichissante, nous nous rendons dans un lieu spécial du village : le Baobab. Niché dans un cadre pittoresque, cet arbre centenaire semble être le gardien silencieux de la vaste savane qui s’étend sous nos yeux. Installés à ses pieds, nous contemplons la beauté brute de notre région, chaque instant imprégné d’une profondeur inoubliable, sous le Baobab d’Iwol.
AGATYE
Nous partons ce matin à la découverte du pays Bassari. En chemin, nous traversons à nouveau Ibel, un petit village peul situé à seulement 10 kilomètres de Bandafassi, qui nous accueille avec ses carrières de marbre, témoignant de son histoire et de son développement économique.
Bien que la mine de marbre soit désormais fermée à la visite, la qualité exceptionnelle du marbre d’Ibel en a fait une ressource précieuse, largement utilisée dans la construction et la sculpture, contribuant ainsi à l’économie locale. Quelques kilomètres plus loin sur la route de Salamata, nous traversons un autre village peul typique, Afia Pont. Notre œil a capté une différence notable ici dans la construction des toitures. Plutôt que cylindriques et coniques, les toitures sont pyramidales, probablement pour augmenter la surface habitable.
La route nous mène à travers des paysages variés et magnifiques, de collines verdoyantes à des vallées fertiles, chaque virage révélant une nouvelle vue à couper le souffle. Le pays Bassari est réputé pour sa beauté naturelle et ses cultures traditionnelles préservées. En traversant ces villages, nous sommes constamment impressionnés par la résilience et l’ingéniosité des habitants qui ont su tirer parti des ressources naturelles pour bâtir leur quotidien.
La journée s’annonce riche en découvertes culturelles et naturelles. Le pays Bassari, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, est célèbre pour ses paysages montagneux, ses traditions ancestrales et ses villages pittoresques. Les Bassari, tout comme les Peuls que nous rencontrons en chemin, vivent en harmonie avec leur environnement, perpétuant des pratiques agricoles et sociales qui ont traversé les siècles.
Nous continuons notre voyage à travers le pays Bassari, cette fois en empruntant la piste menant à Ethiolo, un village niché au cœur des montagnes du Fouta Djalon. Ce trajet est une aventure en soi, offrant des paysages spectaculaires et des aperçus fascinants de la vie rurale au Sénégal.
La piste qui mène à Ethiolo est en terre battue, serpentant à travers des collines verdoyantes et des vallées profondes. Elle est parfois cahoteuse, mais la beauté du paysage et la promesse de découvrir l’un des joyaux cachés de la région rendent chaque secousse supportable. Les champs de mil et de maïs s’étendent de part et d’autre, témoignant de l’activité agricole intense de la région.
Ethiolo est un village Bassari typique, connu pour ses habitations en terre cuite et ses toits de chaume coniques. L’architecture ici est non seulement belle mais aussi parfaitement adaptée au climat et aux conditions locales. À notre arrivée, nous sommes accueillis par les sourires des habitants, dont la convivialité est légendaire. Le village est entouré de montagnes majestueuses et de forêts denses, offrant un cadre à couper le souffle.
La communauté Bassari est réputée pour ses traditions culturelles riches et préservées. Les Bassari pratiquent des rites et des cérémonies ancestrales, dont certains sont encore réalisés dans les forêts sacrées environnantes. Ils sont également connus pour leurs techniques agricoles ingénieuses, cultivant des terrasses sur les flancs des montagnes pour maximiser l’utilisation de la terre arable.
C’est l’ancien du village qui nous reçoit et nous fournit toutes les explications sur les traditions Bassari. Ce peuple, originaire du Mali, a été repoussé d’abord en Guinée puis ensuite au Sénégal où ils se sont réfugiés afin d’échapper à la conversion musulmane puis chrétienne. Les Bassari sont animistes. Seuls ceux qui quittent la région pour travailler à Dakar, par obligation, se convertissent à une religion : c’est la seule possibilité pour eux d’être enterrés à leur mort…
Ils se sont réfugiés dans les montagnes, dans des grottes parfois très profondes, desquelles ils ne sortaient que rarement pour chasser.
Être Bassari, c’est un engagement : de respect, de solidarité, de solidité et de persévérance. Des rites sont obligatoires pour chaque tranche d’âge. Le bâton est utilisé ici pour condamner les fautifs. Et ce sont les amis qui frappent. S’ils ne frappent pas assez fort, c’est à leur tour d’être soumis à punition.
L’initiation est un autre rite, annuel, qui est toujours d’actualité dans tous les villages Bassari et c’est ici que nous avons eu la chance de découvrir ces traditions, en réel, intégrés à la communauté comme si nous faisions partie de la famille.
LE RITE DE L’INTIATION A AGATYE
Le rite d’initiation en pays Bassari au Sénégal est une tradition ancestrale profondément enracinée dans la culture de ce peuple animiste. Ce rite de passage, qui marque la transition de l’enfance à l’âge adulte, est un événement communautaire majeur, souvent entouré de mystère et de respect.
Pour les Bassari, l’initiation est plus qu’un simple rite de passage; c’est un processus essentiel qui prépare les jeunes à leurs futures responsabilités au sein de la société. L’initiation est perçue comme une transformation spirituelle et sociale, où les jeunes acquièrent les connaissances, les compétences et les valeurs nécessaires pour devenir des membres respectés et intégrés de la communauté.
Les préparatifs pour le rite d’initiation commencent bien avant la cérémonie elle-même. Les jeunes garçons et filles, souvent entre 12 et 15 ans, sont sélectionnés et préparés par les anciens du village et les initiés précédents. Cette période de préparation peut durer plusieurs semaines et inclut des enseignements sur les traditions, les histoires, les techniques de survie, et les responsabilités sociales.
LA CEREMONIE D’INITIATION
La cérémonie se déroule généralement dans une forêt sacrée, un lieu considéré comme spirituellement puissant et protégé. Les initiés y passent plusieurs jours, isolés du reste de la communauté, dans des huttes spécialement construites pour l’occasion.
Pendant cette période de séclusion, les initiés reçoivent des enseignements secrets qui ne sont connus que des initiés et des anciens. Ils apprennent des chants, des danses, des symboles et des histoires sacrées qui font partie intégrante de l’héritage culturel Bassari.
Les jeunes doivent passer par diverses épreuves physiques et mentales. Ces épreuves sont conçues pour tester leur courage, leur endurance, et leur capacité à faire face aux défis de la vie adulte. Elles peuvent inclure des jeûnes, des courses, et d’autres défis physiques.
Les initiés reçoivent souvent des marques corporelles, telles que des tatouages ou des scarifications, qui symbolisent leur nouveau statut dans la société. Ces marques sont des signes de leur courage et de leur passage à l’âge adulte.
Des rituels spirituels sont menés pour invoquer les esprits ancestraux et demander leur bénédiction pour les initiés. Ces rituels peuvent inclure des sacrifices d’animaux, des offrandes, et des prières.
LA GRANDE CEREMONIE DE CELEBRATION
Après la période de séclusion et les épreuves, les initiés sont réintégrés dans la communauté au cours d’une grande cérémonie de célébration.
C’est ici que nous avons l’opportunité de découvrir ce rite, un moment inoubliable et incroyable. Il n’y a pas assez de superlatifs pour qualifier la chance que nous avons eue de participer à cet événement.
La communauté se rassemble pour accueillir les nouveaux adultes avec des danses, des chants et des festins. Les initiés sont désormais considérés comme des membres adultes à part entière de la société Bassari, avec tous les droits et responsabilités que cela implique.
Après les combats, les jeunes initiés reviennent au village, suivis par les masques. Ces derniers sont les personnages contre lesquels les jeunes initiés se sont battus. Vaincre un masque assure de nombreux cadeaux au jeune homme, mais surtout le respect qui est dû à un jeune courageux.
Les masques de célébration utilisés par les Bassari pour la fête d’initiation sont des objets de grande importance culturelle et spirituelle. Sculptés dans du bois par des artisans locaux, ils sont ornés d’éléments tels que des fibres végétales, des plumes et des poils d’animaux. Peints avec des pigments naturels, ces masques utilisent des couleurs vives et contrastées pour créer des motifs symboliques.
Représentant souvent des visages humains stylisés ou des figures animales, ces masques ont des formes et des expressions exagérées pour accentuer certaines caractéristiques spirituelles ou symboliques. Chaque élément du masque a une signification particulière, des cornes symbolisant la force et la protection aux motifs géométriques représentant des concepts spirituels ou des éléments de la nature.
Les masques sont censés incarner les esprits ancestraux ou les forces naturelles.
Lors des cérémonies, les danseurs portant ces masques sont vus comme des médiateurs entre le monde des esprits et celui des humains. Les porteurs de masques participent à des danses rituelles, souvent accompagnées de musique traditionnelle. Ces danses sont conçues pour invoquer les esprits, protéger les initiés, et assurer le succès de leur transition vers l’âge adulte.
Les masques, c’est à dire, les anciens intiés s’adonnent donc à une danse rituelle à travers tout le village. Puis deux masques accompagnent chaque intié à la case parentale où ils reçoivent les cadeaux qui leur sont dus.
Chaque initié doit ensuite tuer le coq qu’il a apporté. Selon la couleur des parties génitales de l’animal, le sort est jeté. Il vaut mieux éviter qu’elles soient noires, car cela est considéré comme un mauvais présage.
Le rite d’initiation est crucial pour la cohésion sociale et culturelle des Bassari. Il assure la transmission des valeurs et des connaissances traditionnelles de génération en génération. En dépit des influences extérieures et de la modernisation, les Bassari continuent de préserver ces rituels, témoignant de la résilience et de la richesse de leur culture.
Le rite d’initiation en pays Bassari est une expérience profonde et transformative qui prépare les jeunes à devenir des membres responsables et respectés de leur communauté. C’est un témoignage vivant des traditions ancestrales et de la spiritualité des Bassari, qui continuent de jouer un rôle vital dans la vie de cette communauté sénégalaise.
Nous terminons notre visite en déjeunant sur place. Nous optons pour du phacochère grillé, proposé à 1000 FCFA la barquette. Une opportunité à ne pas manquer !
DINDEFELO
Après un petit tour sur le marché de Kedougou, pour s’approvionner en eau nous partons pour Dindefelo avec un crochet par le Bédik de chez Léontine pour récupérer enzo Adèle et Paco notre guide
DONS DE MEDICAMENTS AU CENTRE DE SANTE D’AFIA DINDEFELO
C’est avec une grande joie que nous avons effectué un don de médicaments au Centre de Santé de Afia, dans la région de Dindéfelo, Kédougou, au Sénégal. Ces médicaments sont destinés à soutenir les efforts de santé de cette communauté et à aider ceux qui en ont le plus besoin. Nous sommes reconnaissants d’avoir eu l’opportunité de contribuer à l’amélioration de l’accès aux soins de santé dans cette région reculée.
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Kedougou et de ses environs
j 677 LES MINES D’OR DE BANTAKO – KEDOUGOU SENEGAL
j 678 Ethiouwar Bandafassi – Village Bedik – KEDOUGOU SENEGAL
j 678 LE GRAND MARCHE- KEDOUGOU SENEGAL
VIDEOS sur Kedougou et ses environs
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La Cuisine Gambienne et sénégalaise
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RESTAURANT DALY’S FLAVOUR KEDOUGOU
Le Restaurant Daly’s Flavour à Kédougou offre une expérience culinaire simple mais savoureuse au cœur de cette ville animée. Situé le long de la route principale, c’est un endroit propre et accueillant, idéal pour une pause repas lors de votre voyage.
Bien que le menu soit limité, proposant principalement du Thie Bou Yappe ou du Thiou Curry à la viande, il est clair que la qualité prime ici. Les prix sont très abordables, ce qui en fait un choix populaire pour les habitants et les voyageurs de passage. Le repas pour sept personnes, boissons comprises, pour seulement 10700 FCFA est une aubaine, même si les options de boissons sont limitées à de l’eau.
En ce qui concerne la nourriture, bien que la viande puisse être un peu grasse et pas toujours très chaude, le riz est un véritable délice. C’est un endroit où vous pouvez déguster des plats simples mais délicieux, dans une ambiance conviviale et sans prétention.
En somme, le Restaurant Daly’s Flavour offre une expérience gastronomique modeste mais satisfaisante, mettant en avant la qualité et la saveur dans un cadre chaleureux et accessible.
LES LOGEMENTS
AU BEDIK CHEZ LEONTINE BANDAFASSI
« Chez Léontine », c’est comme un écho lointain, une mémoire de l’authentique, une fenêtre ouverte sur un monde d’une simplicité profonde et d’une richesse culturelle infinie. Les Bedik, avec leur mode de vie traditionnel ancré dans les montagnes verdoyantes de la région de Kédougou au Sénégal, offrent une expérience unique et immersive pour ceux qui ont la chance de les visiter.
Léontine, avec sa maison en banco aux murs épais et aux toits de chaume, qu’elle à construite pas à pas depuis plus de 20 ans, est une gardienne de la tradition. Une vie de labeur, souvent séparée de son mari qui travaillait à Dakar, aujourd’hui de retour à la maison tandis que les enfants qui ont grandi font leur vie à leur tour à Dakar
Son accueil chaleureux et son hospitalité sincère transportent les visiteurs dans un voyage à travers le temps, où les valeurs de la famille, de la communauté et du respect de la nature règnent en maîtres.
Chez Léontine, chaque geste est empreint de signification. Des repas simples mais délicieux, préparés avec soin à partir des produits locaux cultivés dans les jardins familiaux, sont partagés .
Dans cet environnement préservé, loin de l’agitation du monde moderne, on découvre le rythme calme de la vie quotidienne. Les activités agricoles, les cérémonies traditionnelles et les rituels ancestraux ponctuent le temps, rappelant l’importance de rester connecté à la terre et à ses cycles naturels.
Chez Léontine, on apprend l’art de la contemplation. On se laisse emporter par la beauté brute des paysages environnants, où les montagnes, les Kopjes, se dressent majestueusement Chaque instant passé ici est une leçon d’humilité et de gratitude envers la nature généreuse qui nous entoure.
En fin de compte, « Chez Léontine » est bien plus qu’un simple lieu de séjour. C’est un refuge pour l’âme, un havre de paix où l’on peut se reconnecter avec soi-même, avec les autres et avec le monde qui nous entoure. C’est une invitation à ralentir, à écouter et à apprendre, dans le respect et l’admiration d’une culture profondément enracinée dans la terre et dans le cœur des hommes.
CAMPEMENT TAKO MAYO DINDEFELO
Nous arrivons au Campement Tako Mayo, un lieu charmant niché au cœur de Dindéfelo, près des célèbres chutes d’eau. Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par une atmosphère paisible et chaleureuse, idéale pour les voyageurs en quête de tranquillité et d’authenticité.
Le campement est conçu dans le respect de l’environnement et des traditions locales. Les cases, construites en matériaux naturels, offrent un confort simple mais suffisant, parfaitement intégré dans le paysage environnant. Chaque case est équipée de lits confortables et de moustiquaires, assurant une nuit paisible après une journée d’exploration.
Autour de nous, la végétation luxuriante et les chants d’oiseaux créent un cadre idyllique. Nous profitons de l’occasion pour nous détendre sur les terrasses ombragées, où des lits sont mis en extérieur avec moustiquaires sur demande, invitant à la détente ou à des nuits plus fraîches. Le personnel du campement, principalement composé d’habitants du village, est extrêmement accueillant et se fait un plaisir de partager avec nous des histoires sur la région et ses coutumes.
Les repas, préparés avec des produits locaux, sont un véritable régal. Nous découvrons les saveurs typiques du Sénégal, avec des plats simples mais délicieux, souvent à base de riz, de poissons, de légumes frais et d’épices locales.
Le Campement Tako Mayo n’est pas seulement un lieu de séjour, c’est aussi un point de départ idéal pour explorer les merveilles naturelles et culturelles de la région.
Alpha, le propriétaire du campement, est un personnage incroyable, doté d’un grand cœur. Les bénéfices de son activité touristique sont utilisés prioritairement pour le développement local. Un atelier de couture et d’éducation a été établi par ses soins. Il accueille ainsi 17 jeunes filles à qui il enseigne la couture. Elles sont logées en dortoir la semaine, et il leur transmet ce métier. À l’issue de la formation, le matériel de couture leur est donné. Les seules conditions sont de finir la formation qui dure un an et d’accepter de ne pas se marier avant 19 ans avec un contrat signé par les parents. Parallèlement, il investit dans la formation des jeunes hommes dans des métiers essentiels comme la soudure, l’électricité et la plomberie.
Alpha est un personnage tellement primordial pour la région que nombre de femmes appellent leur enfant de son prénom : il est là à tout moment, y compris les plus délicats, pour les aider à accoucher dans des conditions parfois compliquées.
En plus des randonnées, le campement propose des activités culturelles telles que des visites des villages Bassari et des démonstrations d’artisanat local. Ces expériences nous permettent de mieux comprendre et apprécier la riche culture de cette région du Sénégal.
Un séjour au Campement Tako Mayo se révèle être une expérience enrichissante, alliant découverte de la nature, immersion culturelle et moments de détente. Nous repartons avec des souvenirs inoubliables et une grande admiration pour la beauté et l’hospitalité de Dindéfelo et de ses habitants.
HOTEL LE BEDIK A KEDOUGOU
L’Hôtel Bedik à Kédougou, niché dans le quartier de Gombra au Sénégal, se présente comme une oasis de confort au cœur de cette région.
Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par un accueil chaleureux, un jardin luxuriant parsemé de bungalows et d’un bâtiment principal à plusieurs étages. Nous y trouvons également de nombreux tisserins à dos argentés et à tête noire vaquant à faire leur nid dans les palmiers environnants près de la piscine.Les chambres, simples mais confortables, toutes climatisées offrent un havre de paix bienvenu après une journée d’exploration des environs.
Le restaurant de l’établissement propose une cuisine locale savoureuse, offrant ainsi une véritable expérience culinaire authentique. Nous dégustons d’excellents morceaux de bœuf en sauce roquefort poivre vert, des brochettes de bœuf ou de poulet, du poulet yassa et bien d’autres recettes encore, toutes succulentes. Les poissons ne sont pas en reste, avec de superbes mixed grill de poissons (lotte et crevettes en l’absence momentanée de calamar), mais aussi du filet de barracuda en jus safrané absolument divin. N’oublions pas les salades mexicaines, ou encore celle à base de poissons fumés et de poisson cru.
Pour se détendre, une piscine rafraîchissante est à disposition, parfaite pour se relaxer sous le soleil sénégalais.
L’Hôtel Bedik à Kédougou dépasse le simple statut d’établissement d’hébergement : il incarne un véritable refuge où se mêlent confort, hospitalité et aventure, créant ainsi des souvenirs qui resteront gravés dans les mémoires.
LES LIENS
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2 thoughts on “Kédougou et le pays bassari et Bedik SENEGAL *”