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Village lacustre de Ganvié ; immersion dans la Venise de l’Afrique Région Atlantique BENIN

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Aujourd’hui, nous avons eu la chance de partir à la découverte de Ganvié, un joyau unique du Bénin, souvent surnommé la « Venise de l’Afrique ». Située sur le lac Nokoué, à environ 30 km de Cotonou, cette cité lacustre exceptionnelle est entièrement construite sur pilotis et figure sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO. Accompagnés par Dahomey Tours et leurs représentants, Prestige et Aimé, nous avons vécu une journée inoubliable, riche en découvertes et en émotions. Cette visite a été une véritable immersion dans un mode de vie unique, façonné par l’eau et l’histoire, et nous souhaitons partager avec vous cette expérience marquante.

Ganvié : Un village lacustre chargé d’histoire

Ganvié est bien plus qu’un simple village lacustre ; c’est un lieu chargé d’histoire, une cité flottante née de la résilience et de la quête de liberté. S’y rendre, c’est embarquer pour un voyage hors du temps, une immersion au cœur d’une culture unique qui a su défier les épreuves du passé et s’adapter à un environnement exceptionnel.

Le périple commence à Calavi, un point de départ vibrant où l’effervescence du marché capte immédiatement le regard. Ici, les rives du lac Nokoué sont animées par un incessant va-et-vient de vendeurs et d’acheteurs négociant poissons fumés, fruits tropicaux et objets artisanaux. Les pirogues, véritables artères de la vie locale, glissent sur l’eau, certaines lourdement chargées de marchandises, d’autres prêtes à embarquer les voyageurs désireux de découvrir Ganvié. Le choix du mode de transport n’est pas anodin : opter pour une pirogue motorisée, couverte d’une bâche pour se protéger du soleil, garantit un trajet rapide et confortable. Mais choisir une pirogue traditionnelle, propulsée à la seule force des bras, c’est s’offrir une expérience plus authentique, au rythme des ondulations du lac et des chants des pêcheurs.

À mesure que l’embarcation s’éloigne de Calavi, le paysage se métamorphose. L’eau devient le seul élément structurant, et les premières maisons sur pilotis apparaissent à l’horizon, comme suspendues entre ciel et lac. Ganvié se dévoile peu à peu, ses ruelles aquatiques bordées de cabanes en bois et en bambou, ses habitants se déplaçant avec une aisance déconcertante sur leurs pirogues. Ici, tout se fait sur l’eau : le commerce, l’école, la vie quotidienne. Les enfants pagayent avec une dextérité étonnante dès leur plus jeune âge, les femmes vendent leurs produits directement depuis leurs embarcations, et les pêcheurs, maîtres incontestés de cet univers aquatique, jettent leurs filets avec un geste précis hérité de générations passées.

Mais Ganvié, c’est avant tout une histoire de survie et de résistance. Fondé en 1717 par des Tofinu fuyant la traite négrière, le village doit son existence à un stratagème audacieux. À l’époque, le puissant royaume du Dahomey, fournisseur d’esclaves pour les négriers européens, capturait les populations voisines pour les vendre aux marchands étrangers. Cependant, selon les croyances fon, il était interdit aux guerriers du Dahomey de combattre sur l’eau. C’est ainsi qu’un chef visionnaire mena son peuple sur le lac Nokoué, trouvant refuge sur ses eaux inaccessibles aux poursuivants. La légende raconte qu’il aurait sondé le lac à l’aide de la magie et, transformé en crocodile, aurait découvert un îlot propice à l’installation de son peuple. Depuis, le crocodile est vénéré comme un protecteur sacré, et le nom « Ganvié », qui signifie « communauté sauvée » en langue fon, résonne comme un témoignage de cette quête de liberté.

Depuis plus de trois siècles, Ganvié a su préserver son identité et ses traditions, malgré les défis imposés par son environnement. Aujourd’hui, ce joyau flottant fait face aux enjeux de la modernité, entre pression touristique et préservation de son écosystème fragile. Mais en observant ses habitants voguer avec une harmonie parfaite entre tradition et quotidien, on comprend que Ganvié est bien plus qu’un simple village : c’est une mémoire vivante, un symbole de résilience et d’adaptation, une cité où l’eau porte à la fois l’histoire et l’avenir.

Ganvié : Une économie tournée vers l’eau

À Ganvié, l’eau n’est pas seulement un élément du paysage : elle est l’âme même du village, le fondement de son mode de vie et de son économie. Ici, tout est tourné vers elle, chaque activité, chaque échange, chaque tradition s’articulant autour de cette immensité liquide qui façonne le quotidien des habitants.

La pêche est sans conteste le pilier économique de Ganvié. Dès les premières lueurs du jour, un ballet silencieux de pirogues glisse sur le lac Nokoué. À bord, les pêcheurs, habiles et patients, déploient leurs filets ou surveillent leurs « acadjas », ces enclos formés de branchages immergés qui, en attirant les poissons, permettent des récoltes régulières. Héritage du savoir-faire toffinou, cette technique ingénieuse est une forme ancienne de pisciculture, mais elle n’est pas sans conséquences : les branchages finissent par se décomposer et contribuent au comblement progressif du lac, une menace qui pèse sur cet équilibre fragile.

Mais la pêche n’est pas le seul moyen de subsistance des habitants. L’ingéniosité des Toffinou s’exprime aussi à travers l’agriculture flottante, une réponse astucieuse aux contraintes d’un territoire où la terre ferme est absente. Sur des radeaux tissés de jacinthes d’eau, les villageois font pousser légumes et fruits, exploitant les ressources du lac tout en luttant contre la prolifération envahissante de ces plantes aquatiques.

Le commerce est également au cœur de la vie économique de Ganvié. Ici, pas de marchés terrestres où l’on déambule à pied : tout se passe sur l’eau. Des pirogues chargées de poissons, de fruits, de condiments ou de produits artisanaux se croisent et s’arrêtent devant les maisons sur pilotis, transformant le village en un véritable marché flottant où les échanges se font à la rame et au fil des courants.

Le tourisme, enfin, est devenu une source de revenus non négligeable pour la communauté. Attirés par la singularité de ce village lacustre et son histoire fascinante, les visiteurs embarquent pour une traversée du lac, naviguant entre les maisons sur pilotis, admirant la vie qui s’organise sur l’eau avec une ingéniosité remarquable. Guides, piroguiers, artisans et restaurateurs profitent de cette affluence, transformant peu à peu Ganvié en une destination incontournable du Bénin.

Ainsi, chaque jour, l’eau nourrit, transporte, relie et façonne la vie à Ganvié. Si elle est une bénédiction, elle est aussi un défi constant, obligeant ses habitants à s’adapter sans cesse pour préserver leur mode de vie unique, suspendu entre tradition et modernité, entre résistance et résilience.

Ganvié : Un village structuré et en évolution

Ganvié, bien plus qu’un simple village flottant, est une ville à part entière, un monde aquatique où tout s’organise avec une ingéniosité propre à ses habitants. Avec ses 40 000 âmes, principalement issues de l’ethnie toffinou, la cité lacustre s’est structurée au fil des siècles en un véritable labyrinthe de canaux et de quartiers, chacun ayant sa propre identité. Ici, point de ruelles pavées ni de places bordées d’arbres, mais un réseau invisible de voies navigables où les pirogues remplacent les voitures, où les marchés flottants battent leur plein et où les enfants apprennent à ramer avant même de savoir nager.

L’architecture traditionnelle de Ganvié, autrefois omniprésente, reposait sur des cases en bois montées sur pilotis, avec des murs en bambou tressé et des toits de chaume qui offraient une isolation efficace contre la chaleur. Mais le village, en perpétuelle évolution, voit peu à peu ces constructions céder la place à des habitations plus modernes, en ciment et en tôle. Plus solides et plus résistantes aux intempéries, elles transforment peu à peu le visage du village, lui donnant un aspect mêlant tradition et modernité. Pourtant, cette évolution ne va pas sans poser question : en cherchant à s’adapter aux défis du temps, Ganvié risque-t-elle de perdre une part de son identité si singulière ?

Face à l’absence de sol ferme, une autre adaptation remarquable a vu le jour : la création d’îlots artificiels, véritables bulles de terre où les plus jeunes peuvent faire leurs premiers pas avant d’affronter le monde mouvant des eaux. Jadis, il n’était pas rare de voir les habitants de Ganvié hésiter sur la terre ferme, leur équilibre ayant été forgé par le va-et-vient des pirogues plutôt que par la stabilité du sol. Ce détail, autrefois source de moqueries, est aujourd’hui une fierté, un témoignage de l’incroyable symbiose entre ce peuple et son environnement.

Conscient de l’importance historique et culturelle de Ganvié, le gouvernement béninois, en collaboration avec l’Agence Française de Développement (AFD), a lancé en 2019 un vaste projet de réhabilitation et de modernisation du village. Ce programme ambitieux vise non seulement à améliorer les conditions de vie des habitants, mais aussi à préserver ce patrimoine unique tout en valorisant son potentiel touristique. Parmi les avancées majeures figurent la construction de routes adaptées aux crues, la modernisation de l’embarcadère principal, le raccordement progressif aux réseaux d’eau potable et d’électricité, ainsi que l’installation de balises de navigation pour sécuriser les déplacements nocturnes.

Mais au-delà des infrastructures, c’est aussi l’environnement du lac Nokoué qui est au cœur des préoccupations. La pollution, autrefois laissée sans véritable gestion, fait désormais l’objet de mesures concrètes : mise en place de systèmes de traitement des déchets, sensibilisation des habitants à la préservation de leur écosystème, introduction d’un éclairage respectueux de l’environnement pour limiter l’impact sur la faune locale.

Enfin, ce projet place également l’accent sur le développement économique, avec un soutien particulier aux femmes vendeuses de poisson, véritables piliers de la communauté. Ce sont elles qui, chaque jour, transforment, fument et commercialisent les produits de la pêche, jouant un rôle clé dans la chaîne de production et la subsistance du village.

Ganvié, bien qu’ancrée dans ses traditions, ne cesse de se réinventer. Entre modernisation et préservation, entre défis écologiques et aspirations économiques, ce village lacustre continue de tracer sa route, porté par la résilience et l’ingéniosité de ses habitants, éternels enfants du lac.

Ganvié : les techniques de pêche

À Ganvié, la pêche est bien plus qu’une activité économique : c’est un art, une tradition millénaire qui se transmet de génération en génération. Parmi les techniques utilisées, la pêche à l’épervier se distingue par son élégance et son efficacité. Nous avons eu la chance d’observer cette méthode de près, et c’était un véritable spectacle.

L’épervier est un filet circulaire, lesté sur les bords, qui permet de capturer les poissons en les encerclant. Le pêcheur, debout sur sa pirogue, lance le filet d’un geste précis et ample. Le filet s’ouvre en vol, formant un cercle parfait avant de s’abattre sur l’eau avec un léger clapotis. Sous la surface, les poids entraînent les bords du filet vers le bas, emprisonnant les poissons dans une poche.

Ce qui frappe, c’est la grâce et la maîtrise des pêcheurs. Chaque mouvement est calculé, chaque geste est fluide. Ils savent exactement où lancer leur filet, repérant les bancs de poissons à la surface ou devinant leur présence grâce à leur expérience. Une fois le filet remonté, les poissons palpitants sont triés avec soin, les plus petits étant souvent relâchés pour préserver la ressource.

La pêche à l’épervier est non seulement efficace, mais aussi respectueuse de l’environnement. Elle ne nécessite pas d’équipement sophistiqué et permet de cibler des zones précises sans perturber l’écosystème du lac. C’est une technique qui incarne parfaitement l’harmonie entre l’homme et la nature, si caractéristique de Ganvié.

Une autre technique de pêche locale, tout aussi fascinante, est celle des acadjas. Ces parcs à poissons, fabriqués à partir de branchages et de pieux, sont une invention ingénieuse des Toffinou, les habitants de Ganvié. Les pêcheurs créent des enclos sous-marins en plantant des pieux et en entrelaçant des branchages. Ces structures attirent les poissons, qui y trouvent un abri et de la nourriture.

Au fil du temps, les branchages pourrissent, créant un environnement riche en nutriments qui favorise la prolifération des petits organismes dont se nourrissent les poissons. Les acadjas fonctionnent comme des fermes aquatiques naturelles, permettant aux pêcheurs de capturer des poissons de manière durable. Cependant, cette technique présente un inconvénient : elle contribue au comblement progressif du lac, un défi écologique pour cet écosystème fragile.

Outre l’épervier et les acadjas, les pêcheurs de Ganvié utilisent également des techniques plus classiques, comme la pêche à la ligne et les filets fixes. Les filets fixes sont tendus entre des pieux et laissés en place pendant plusieurs heures, voire toute la nuit. Les poissons, en se déplaçant, viennent s’y prendre. Cette méthode est particulièrement utilisée pour capturer des espèces comme le tilapia ou le capitaine, très présentes dans le lac Nokoué.

La pêche à la ligne, quant à elle, est souvent pratiquée par les enfants et les jeunes, qui apprennent ainsi les rudiments du métier. Avec une simple canne en bambou et un hameçon, ils attrapent des poissons plus petits, contribuant à la subsistance de leurs familles.

Ce qui ressort de toutes ces techniques, c’est le profond respect des pêcheurs pour leur environnement. À Ganvié, la pêche n’est pas une activité industrielle, mais une pratique artisanale, intimement liée au rythme de la nature. Les pêcheurs connaissent chaque recoin du lac, chaque mouvement des poissons, chaque changement de saison. Ils savent que leur survie dépend de la préservation de cet écosystème, et cela se ressent dans leur manière de pêcher.

En observant ces techniques, nous avons compris que la pêche à Ganvié est bien plus qu’un moyen de subsistance : c’est une tradition, un art, une manière de vivre en harmonie avec la nature. Et c’est précisément cette harmonie qui fait de Ganvié un lieu si unique, si précieux, et si inspirant.

Ganvié : Faune et Flore Locale : Un Éden pour les Amoureux de la Nature

Dès que nous avons quitté l’embarcadère de Calavi et glissé sur les eaux calmes du lac Nokoué, nous avons été enveloppés par la magie de la nature. Ganvié, ce village lacustre, n’est pas seulement un lieu de vie pour les hommes, c’est aussi un sanctuaire pour une faune et une flore d’une richesse incroyable. Chaque coup de pagaie, chaque souffle de vent semblait révéler un nouveau secret, une nouvelle merveille.

Les oiseaux, oh, les oiseaux ! Ils sont partout, comme les gardiens silencieux de ce royaume aquatique. Le martin-pêcheur pie, avec son élégant plumage noir et blanc, nous a captivés par ses plongeons rapides et précis, comme s’il dansait avec l’eau. Mais ce ne sont pas les seuls martin-pêcheurs observés ! Caché derrière un pieu en bois, nous avons reconnu grâce à ses couleurs vives et son bec d’un rouge éclatant un martin-pêcheur huppé ! Le Martin-pêcheur huppé est une espèce endémique de l’Afrique subsaharienne, avec cinq sous-espèces répertoriées. Il fréquente les roseaux et les végétations denses bordant les étangs, les rivières lentes, les marais, les mangroves et même les savanes équatoriales.

Notre exploration nous a également permis d’observer les martins-chasseurs du Sénégal (Halcyon senegalensis), des oiseaux majestueux et colorés qui ajoutent une touche de grandeur à l’avifaune locale. Ces martins-chasseurs, souvent perchés sur des branches le long du lac ou près des zones humides, sont des prédateurs impressionnants et des symboles de la richesse écologique de cette région.

Les guêpiers à gorge blanche, au plumage éclatant et au vol gracieux, apportent une touche de couleur et d’animation à la cité lacustre. Leur présence, en nombre, témoigne de la richesse ornithologique du lac Nokoué et de la diversité des habitats qu’il offre aux oiseaux.

Ici  les milans à bec jaune sont souvent observés planant majestueusement au-dessus du lac et des zones humides, profitant des courants thermiques pour se déplacer avec un minimum d’effort. Leur vol gracieux et leur silhouette caractéristique, avec la queue légèrement fourchue, en font des oiseaux facilement reconnaissables. Leur présence ajoute une dimension spectaculaire au paysage, surtout lorsqu’ils plongent pour capturer une proie ou se disputent une charogne avec d’autres rapaces.Plus loin, un cormoran à poitrine blanche a plongé avec agilité, disparaissant sous la surface avant de réapparaître, un poisson argenté dans le bec. Sur le lac  de nombreux cormorans africains sont posés sur les pieux à proximité des champs de poisson, formant un spectacle saisissant au cœur de cet écosystème unique. Ces oiseaux, reconnaissables à leur plumage sombre et à leur silhouette élancée, semblent parfaitement adaptés à cet environnement où l’eau et la pêche rythment la vie quotidienne.

Le milan à bec jaune, avec son regard perçant et son bec distinctif, nous a rappelé la puissance de la nature, tandis que les vanneaux éperonnés, avec leurs pattes élancées et leurs cris mélodieux, ajoutaient une touche de poésie au paysage.

Et comment ne pas mentionner le balbuzard pêcheur ? Ce rapace impressionnant, spécialiste de la pêche, nous a offert un spectacle inoubliable. Planant haut dans le ciel avant de fondre sur l’eau avec une précision chirurgicale, il est le symbole même de la richesse naturelle de Ganvié.

Plus loin sur le lac , nous avons également aperçu un jacana à poitrine dorée (Actophilornis africanus), évoluant avec une grâce surprenante parmi les plantes aquatiques, dont le vert était ponctué de quelques fleurs violettes. Ce petit oiseau élégant, souvent surnommé « l’oiseau Jésus » en raison de sa capacité à marcher sur la végétation flottante, semblait glisser au-dessus de l’eau, ses longs doigts effleurant à peine la surface.

Mais la faune ne se limite pas aux oiseaux. Le lac Nokoué est aussi un refuge pour de nombreuses autres espèces, comme les crocodiles, vénérés par les habitants pour leur rôle dans la fondation légendaire du village. Ces créatures mystérieuses, à la fois craintes et respectées, ajoutent une dimension presque mythique à ce lieu.

Et puis, il y a la flore, tout aussi fascinante. Les jacinthes d’eau, bien qu’envahissantes, forment des tapis verdoyants qui flottent à la surface du lac, servant de support à l’agriculture flottante pratiquée par les habitants. Les mangroves, avec leurs racines aériennes complexes, stabilisent les berges et abritent une multitude de petits organismes, tandis que les nénuphars, avec leurs larges feuilles et leurs fleurs délicates, ajoutent une touche de beauté sereine à ce paysage aquatique.

Chaque instant passé sur le lac était une invitation à l’émerveillement. Les cris des oiseaux, le bruissement des roseaux, le clapotis de l’eau contre la coque de la pirogue… tout semblait se fondre en une symphonie naturelle, un rappel puissant de la beauté et de la fragilité de notre planète. Ganvié, c’est bien plus qu’un village sur l’eau : c’est un écosystème vivant, un trésor à préserver, une expérience qui touche l’âme et éveille les sens.

Ganvié : Notre expérience avec Dahomey Tours +22956980240

Notre journée avec Dahomey Tours restera gravée dans nos mémoires comme une aventure hors du commun, une véritable immersion au cœur de Ganvié, ce joyau flottant du Bénin. Dès notre arrivée, Prestige et Aimé, nos guides passionnés, nous ont accueillis avec un sourire sincère et une bienveillance communicative. Dès les premières minutes, nous avons compris que cette excursion ne serait pas une simple visite touristique, mais une véritable plongée dans l’âme de Ganvié, portée par des récits captivants et une organisation impeccable.

À bord d’une pirogue traditionnelle, nous avons glissé sur les eaux paisibles du lac Nokoué, traversant des canaux bordés de maisons sur pilotis, découvrant une ville vivante où tout, du marché au temple, se déroule au fil de l’eau. Nos guides, véritables conteurs, nous ont transportés à travers l’histoire du village, nous racontant comment Ganvié est née d’un acte de résistance, lorsque les Toffinou ont trouvé refuge sur ce lac pour fuir la traite négrière. Cette part d’histoire, chargée d’émotion, a donné une autre dimension à notre visite, nous faisant réaliser que Ganvié est bien plus qu’un simple village flottant : c’est un symbole de survie, d’ingéniosité et de liberté.

Au fil de notre navigation, nous avons rencontré les habitants, observé les pêcheurs maniant leurs filets avec une dextérité fascinante et échangé avec des commerçantes vendant leurs produits depuis leurs pirogues. Nous avons également eu le privilège de goûter à une cuisine locale authentique : un poisson fraîchement pêché, soigneusement préparé et sublimé par des épices béninoises aux saveurs envoûtantes. Un moment de partage simple, mais d’une intensité rare.

Ce qui nous a le plus marqués ? L’engagement profond de Dahomey Tours pour un tourisme responsable et respectueux des communautés locales. Loin du tourisme de masse, Prestige et Aimé ont su nous montrer Ganvié avec humilité et respect, nous sensibilisant aux défis auxquels le village fait face, notamment l’impact environnemental et la nécessité de préserver cet écosystème fragile. Nous avons été touchés par leur volonté de valoriser la culture locale tout en sensibilisant les visiteurs à l’importance de protéger ce patrimoine unique.

Si vous souhaitez découvrir Ganvié dans toute son authenticité, nous ne pouvons que vous recommander Dahomey Tours. Que vous soyez voyageur curieux, passionné d’histoire ou simplement en quête d’une expérience humaine et enrichissante, cette excursion est une véritable pépite. Avec leur expertise, leur organisation irréprochable et surtout leur amour sincère pour leur pays, Prestige et Aimé sauront vous faire vivre bien plus qu’une visite : une aventure humaine et culturelle inoubliable.

Alors, n’hésitez plus, plongez au cœur de la Venise de l’Afrique avec Dahomey Tours. Vous en repartirez les yeux émerveillés et le cœur rempli de souvenirs impérissables.

#Ganvié #Bénin #DahomeyTours #TourismeResponsable #VeniseDeLafrique

FAUNE ET FLORE

J 949 CIVETTE AFRICAINE AGOUALAND ABOMEY CALAVI REGION ATLANTIQUE BENIN

J 949 GRAND DUC AFRICAIN AGOUALAND ABOMEY CALAVI REGION ATLANTIQUE BENIN

J 950 MARTIN-PÊCHEUR-PIE Ceryle rudis CITE LACUSTRE DE GANVIE

J 950 Guêpier à gorge blanche Merops albicollis – White-throated Bee-eater CITE LACUSTRE DE GANVIE –

J 950 Cormoran à poitrine blanche Phalacrocorax lucidus CITE LACUSTRE DE GANVIE

J 950 Jacana à poitrine dorée Actophilornis africanus CITE LACUSTRE DE GANVIE

J 950 Vanneau éperonné (Vanellus spinosus) CITE LACUSTRE DE GANVIE

J 950 Martin-pêcheur huppé (*Corythornis cristatus*), CITE LACUSTRE DE GANVIE

J 950 Martin-chasseur du Sénégal Halcyon senegalensis – Woodland Kingfisher CITE LACUSTRE DE GANVIE

J 950 Milan à bec jaune Milan d’Afrique Milvus aegyptius – Yellow-billed Kite CITE LACUSTRE DE GANVIE

J 950 Cormoran africain Microcarbo africanus – Reed Cormorant CITE LACUSTRE DE GANVIE

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La filière Coton au Bénin

En quittant Bohicon pour rejoindre Abomey-Calavi, nous avons été frappés par un spectacle qui en dit long sur l’importance économique du coton au Bénin. Des camions et des bennes surchargés, remplis à craquer de balles de coton, traversaient les routes. Ces images témoignent de la vitalité de cette filière, qui joue un rôle clé dans l’économie du pays, notamment en février, période cruciale pour la récolte et le transport du coton.
Le Bénin est l’un des plus grands producteurs de coton en Afrique de l’Ouest, et cette culture représente une part significative de son économie. Le coton est souvent surnommé « l’or blanc » du Bénin, car il génère des revenus pour des centaines de milliers de petits agriculteurs et contribue de manière importante aux exportations du pays. En février, la récolte bat son plein, et les champs sont en effervescence. C’est à cette période que les balles de coton, soigneusement récoltées et compressées, sont transportées vers les usines de transformation ou les ports pour l’exportation.
La production de coton au Bénin est principalement concentrée dans les régions du Nord. Les communes de Kérou, Sinendé, Kalalé et Banikoara sont particulièrement connues pour leurs hautes productions. En 2017, Banikoara a produit 142 704 tonnes de coton, ce qui en fait la commune de grande production. Ces régions bénéficient de conditions climatiques et de sols propices à la culture du coton, ce qui explique leur forte implication dans cette filière.
Le Bénin est l’un des principaux producteurs de coton en Afrique, rivalisant avec le Mali pour le titre de premier producteur de coton sur le continent. Cette compétition témoigne de l’importance stratégique du coton pour l’économie régionale et de la place centrale qu’occupe le Bénin dans ce secteur.
La filière cotonnière au Bénin est structurée autour de la SONAPRA (Société Nationale pour la Promotion Agricole), qui supervise la production, la commercialisation et l’exportation du coton. Les producteurs sont regroupés en coopératives, ce qui leur permet de bénéficier d’un soutien technique et financier. En février, les coopératives sont en pleine activité : elles collectent le coton des agriculteurs, le pèsent, le compressent en balles et l’acheminent vers les centres de traitement.
Comme nous l’avons observé sur la route, le transport du coton est un véritable défi logistique. Les camions et les bennes sont souvent surchargés, ce qui reflète à la fois l’abondance de la récolte et les limites des infrastructures routières. Malgré ces difficultés, le coton parvient à atteindre les ports de Cotonou, d’où il est exporté vers l’Asie, l’Europe et d’autres régions du monde. Le Bénin exporte principalement du coton brut, mais des efforts sont en cours pour développer la transformation locale, afin de créer davantage de valeur ajoutée et d’emplois.
Le coton est une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles rurales au Bénin. En février, les agriculteurs récoltent le fruit de plusieurs mois de travail acharné, et cette période est souvent synonyme de fête et de célébration dans les villages. Cependant, la culture du coton est également confrontée à des défis, tels que la fluctuation des prix sur le marché international, les impacts du changement climatique et la nécessité d’adopter des pratiques agricoles plus durables.
Aujourd’hui, le Bénin cherche à moderniser sa filière cotonnière en investissant dans des technologies plus efficaces et en encourageant l’agriculture biologique. Des initiatives visent également à diversifier les cultures pour réduire la dépendance économique vis-à-vis du coton. Malgré ces défis, l’industrie du coton reste un symbole de résilience et de potentiel pour le Bénin.
En traversant ces paysages ruraux et en croisant ces camions chargés de coton, nous avons pris conscience de l’importance de cette ressource pour le pays. C’est une véritable fierté nationale, et cela nous a donné un aperçu concret des réalités économiques et sociales du Bénin.

La Cuisine au Bénin

Toutes les informations, par région sur la gastronomie béninoise en suivant ce lien : La Cuisine Béninoise

LE GRAND CAFE ABOMEY CALAVI

Pour le déjeuner, nous cherchons une adresse proche de l’appartement que nous avons réservé. Un premier restaurant ne nous donne pas satisfaction ; une fois de plus, rien à la carte qui ne nous tente vraiment. Déçus, nous décidons de chercher une autre option. C’est alors que nous nous tournons vers le **Grand Café à Abomey-Calavi**, un établissement qui nous apparaît immédiatement moderne et accueillant. Dès l’entrée, l’ambiance est chaleureuse, les tables sont bien dressées avec soin, et le service semble efficace et souriant.

La carte nous est présentée, et elle est tout simplement alléchante. Les plats proposés sont variés, mêlant saveurs locales et influences internationales. Après quelques minutes d’hésitation, nous passons commande. Nous optons pour un **émincé de bœuf à la crème et aux champignons**, un plat riche et onctueux qui promet de nous régaler. En accompagnement, nous choisissons des **calamars à la basquaise**, cuisinés avec une sauce tomate épicée et des poivrons, ainsi qu’une **trilogie de la mer** composée de poisson, crevettes et calamars, le tout nappé d’une délicieuse sauce qui enrobe parfaitement les fruits de mer. Pour compléter le repas, nous commandons également des **brochettes de bœuf**, servies avec une brochette de légumes grillés, un mélange coloré et savoureux.

Lorsque les plats arrivent, nous sommes immédiatement séduits par leur présentation soignée. L’émincé de bœuf est tendre et parfumé, la crème et les champignons apportant une touche de douceur et de gourmandise. Les calamars à la basquaise sont cuits à la perfection, moelleux et relevés par les épices de la sauce. La trilogie de la mer est un véritable régal, chaque bouchée offrant une explosion de saveurs marines, tandis que les brochettes de bœuf, juteuses et bien assaisonnées, sont parfaitement complétées par les légumes grillés, légèrement croquants et gorgés de saveurs.

Le service est rapide et attentif, ce qui ajoute au plaisir de ce déjeuner. Nous prenons notre temps pour savourer chaque plat, échangeant nos impressions et nos coups de cœur. Le Grand Café à Abomey-Calavi a su nous séduire, non seulement par la qualité de sa cuisine, mais aussi par son ambiance agréable et son accueil chaleureux. Ce repas est une belle découverte, et nous repartons rassasiés et ravis, avec l’envie de revenir explorer d’autres plats de leur carte.

Pour notre dernier jour à Abomey-Calavi, avant de reprendre l’avion pour la France, nous avons décidé de retourner au Grand Café, un restaurant qui nous avait déjà séduits lors de notre arrivée. Et quelle excellente décision ! Cette deuxième visite a confirmé tout le bien que nous pensions de cet établissement, avec une expérience culinaire mémorable et un service toujours aussi agréable.

Dès notre arrivée, nous avons été accueillis avec le même sourire et la même convivialité que lors de notre première visite. Le Grand Café offre une ambiance chaleureuse, entre modernité et touches traditionnelles, avec une décoration soignée et un cadre relaxant. Que ce soit pour un déjeuner en famille, un dîner romantique ou simplement un moment de détente entre amis, ce restaurant est un véritable havre de paix.

La carte du Grand Café est variée et propose des plats qui raviront tous les palais. Voici ce que nous avons dégusté lors de cette dernière visite :

Salade de pâtes au thon, un plat généreux et savoureux, parfaitement assaisonné. Les pâtes étaient cuites à la perfection, et le thon frais apportait une touche de légèreté. Un excellent choix pour commencer le repas. Filet de bœuf au poivre, un classique revisité avec brio. La viande était tendre et juteuse, accompagnée d’une sauce au poivre riche en saveurs. L’alloco (bananes plantains frites) servi en accompagnement était tout simplement remarquable, croustillant à l’extérieur et fondant à l’intérieur. Chicken burger, bien que très bon, nous avons noté que le steak haché de poulet aurait pu être remplacé par une escalope pour plus de texture et de saveur. Cela dit, le burger était bien garni et les frites maison étaient délicieuses. Filet de mérou en sauce forestière, un véritable régal pour les amateurs de poisson. Le mérou était frais et fondant, et la sauce forestière, avec ses notes de champignons et d’herbes, apportait une touche gourmande et raffinée.

Pour accompagner ce festin, nous avons opté pour des boissons fraîches et des cocktails maison, tous aussi savoureux les uns que les autres. Le service au bar est impeccable, et les serveurs sont toujours prêts à recommander une boisson en fonction de vos préférences.

Pour l’ensemble des plats et des boissons, l’addition s’est élevée à 36 000 FCFA, ce qui représente un excellent rapport qualité-prix compte tenu de la qualité des ingrédients, des portions généreuses et du service irréprochable. De plus, le Grand Café accepte les paiements par carte Visa, ce qui est un vrai plus pour les voyageurs.

Le Grand Café est sans conteste l’une des meilleures adresses d’Abomey-Calavi. Que ce soit pour la qualité des plats, l’ambiance conviviale ou le service attentionné, ce restaurant mérite amplement sa réputation. Nous repartons avec des étoiles dans les yeux et l’envie de revenir dès que possible.

LA CABANE DU PECHEUR COTONOU

Pour le déjeuner, nous nous dirigeons vers la plage et nous installons à « La Cabane du Pêcheur », un restaurant qui semble déjà très prisé, à en juger par le nombre d’Européens attablés. L’ambiance est détendue, avec une vue magnifique sur l’océan, et l’endroit dégage un charme simple mais authentique. Nous apprenons rapidement que le restaurant est tenu par un Français, ce qui explique peut-être la présence de nombreux expatriés et touristes. Mais ce n’est pas tout : le service est soigné, précis, rapide et efficace, ce qui ajoute au plaisir de l’expérience.

La carte est un vrai régal pour les yeux et pour les papilles. Elle est belle, variée, et donne une large place aux poissons et crustacés, ce qui est parfait pour un déjeuner en bord de mer. Après avoir longuement hésité, je succombe à la tentation d’un turbot en papillote de feuille de bananier. Malheureusement, il n’y a plus de turbot, mais le serveur me propose un bar préparé de la même manière. La déception initiale se transforme rapidement en satisfaction : le bar est cuit à la perfection, moelleux et savoureux, avec une touche subtile apportée par la feuille de bananier qui lui donne un arôme unique.

Margot et Nadège optent pour un thon mi-cuit, un choix qui s’avère également excellent. Le poisson est frais, la cuisson est maîtrisée, et l’assaisonnement met en valeur la saveur naturelle du thon sans l’écraser. Elles sont ravies de leur choix, et chaque bouchée est un vrai plaisir.

Bastien, quant à lui, reste sur un classique : une pizza. Même si cela peut sembler moins original dans un restaurant de poissons, il est agréablement surpris par la qualité de la pâte, fine et croustillante et Bastien la dévore avec appétit.

Le repas se déroule dans une ambiance conviviale, avec le bruit des vagues en fond sonore et une brise marine qui rafraîchit l’air. Le service continue d’être impeccable, avec des serveurs attentifs et souriants qui veillent à ce que tout soit parfait. Nous prenons notre temps pour savourer chaque plat, discuter et profiter de ce moment de détente.

La Cabane du Pêcheur a su nous séduire, non seulement par la qualité de sa cuisine mais aussi par son ambiance chaleureuse et son cadre idyllique. C’est une adresse que nous n’oublierons pas de sitôt, et que nous recommandons vivement à tous ceux qui cherchent un bon repas dans un cadre enchanteur.

TARTARE DE THON

Pour le déjeuner du mercredi , nous avons décidé de retourner à La Cabane du Pêcheur, un restaurant que nous avions déjà apprécié lors de notre séjour à Cotonou. Situé sur le littoral, cet endroit offre une ambiance unique, avec une terrasse ombragée qui apporte une fraîcheur agréable, surtout sous le soleil de midi. La vue sur la plage, avec le bruit des vagues en fond sonore, ajoute une touche de sérénité à ce moment de détente.

NAVARIN DE LA MER

Le service, comme à notre précédente visite, est resté soigné et attentif. Les plats nous ont une nouvelle fois conquis, à une exception près : le thon mi-cuit, qui n’a pas tout à fait répondu à nos attentes. Cependant, le plat a été rapidement remplacé, ce qui démontre une gestion efficace et une réelle attention portée à la satisfaction des clients.

Parmi les plats que nous avons dégustés, le navarin de la mer s’est distingué par son excellence. Composé de poisson frais, de calamars fondants et de crevettes, il était savoureux et bien équilibré. Les calamars et légumes grillés étaient tout aussi goûteux, avec une cuisson parfaite qui mettait en valeur la fraîcheur des ingrédients.

Le tartare de thon, accompagné d’avocat, de tomates et généreusement persillé, était également très bon. Nous avons juste noté qu’un peu moins de citron aurait pu équilibrer davantage les saveurs, mais cela reste un détail dans l’ensemble très réussi.

Bref, La Cabane du Pêcheur confirme son statut d’adresse incontournable, aussi prisée des locaux que des expatriés. L’ambiance, la qualité des plats et le professionnalisme du service en font un lieu où l’on a envie de revenir. Nous ne manquerons pas d’y retourner lors de notre prochain passage à Cotonou.

MARCHE AUX POISSONS

Pour le déjeuner, rien de tel que de choisir son poisson ou ses crustacés au marché aux poissons de Cotonou, situé à proximité du port, face à la Banque BAO. Ce marché est une véritable institution pour les amateurs de produits de la mer. Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par une ambiance animée, où les étals regorgent de poissons, de crevettes, de crabes et de langoustes, tous fraîchement pêchés et stockés dans la glace pour préserver leur qualité. L’odeur de l’océan flotte dans l’air, et les vendeurs, souriants et dynamiques, nous interpellent pour nous proposer leurs meilleurs produits.

Le choix est impressionnant : bars, capitaines, soles, thons, crevettes, gambas, crabes… tout y est, et à des prix très compétitifs. Après quelques minutes d’hésitation, nous optons pour du bar à 3 500 FCFA le kilo et de superbes gambas à 8 000 FCFA le kilo. Les produits sont d’une fraîcheur irréprochable, et nous savons déjà que nous allons nous régaler. Pour 500 FCFA supplémentaires, les vendeurs s’occupent de la préparation de notre commande : ils lèvent les filets de bar avec précision et déveinent les gambas avec soin. Un service pratique qui nous permet de gagner du temps et de profiter pleinement de notre journée.

Une fois nos achats en main, nous nous empressons de rentrer pour cuisiner ces délices. Les gambas, particulièrement alléchantes, sont d’abord plongées dans un bouillon aromatisé pour révéler leur saveur naturelle. Ensuite, nous les ouvrons en deux, les badigeonnons d’un mélange de beurre, d’ail et d’herbes fraîches, puis les passons au four pour les gratiner. Le résultat est tout simplement divin : une chair tendre et savoureuse, légèrement caramélisée sur le dessus, qui fond littéralement en bouche. Quant au bar, nous le cuisinons simplement, poêlé avec un filet d’huile d’olive, du citron et quelques herbes pour accompagner son goût délicat.

Ce déjeuner est un véritable régal, une explosion de saveurs qui nous rappelle à quel point les produits frais et bien préparés peuvent transformer un simple repas en un moment de pur bonheur. Le marché aux poissons de Cotonou est une adresse à retenir pour tous les amateurs de cuisine marine, et nous repartons avec l’envie de revenir très vite pour explorer d’autres trésors de l’océan.

RESTAURANT CHEZ RAPHAËL CITE LACUSTRE DE GANVIE

Après une matinée captivante à explorer la célèbre cité lacustre de Ganvié, nous décidons de prolonger l’expérience avec un déjeuner sur place. Direction Chez Raphaël, l’un des rares restaurants de la ville flottante.

Dès notre arrivée, nous comprenons pourquoi cet établissement est incontournable. Plus qu’un simple restaurant, Chez Raphaël est un véritable point de passage pour les visiteurs de Ganvié. L’endroit dispose d’une terrasse avec une vue superbe sur la cité lacustre, ce qui en fait un lieu idéal pour se poser et admirer le ballet des pirogues sur l’eau. Le restaurant propose aussi une petite boutique avec quelques souvenirs et objets artisanaux. Malheureusement, les prix y sont assez prohibitifs, ce qui limite un peu l’envie de ramener un souvenir de cette escale.

Côté cuisine, il ne faut pas s’attendre à un repas gastronomique, mais ce n’est pas non plus la raison principale pour laquelle on vient à Ganvié. Le menu est très restreint, avec deux options principales : un poulet bicyclette, une spécialité locale dont la chair est plus ferme et le goût plus prononcé, heureusement servi en portion généreuse, et un filet de poisson séché, probablement du capitaine ou du tilapia, accompagné simplement. L’ensemble reste correct, mais rien d’exceptionnel. On mange surtout pour profiter du cadre et de l’ambiance unique du lieu.

Si l’expérience en vaut la peine pour la localisation et la vue, la note, en revanche, laisse un goût amer. 31 000 FCFA pour 4 personnes, boissons comprises, cela reste plutôt élevé pour le rapport qualité-prix. On a clairement l’impression de payer avant tout pour l’environnement et la rareté de l’offre.

Chez Raphaël reste un passage obligé pour déjeuner à Ganvié, mais il faut y aller en ayant conscience du rapport qualité-prix. On y vient avant tout pour le cadre et l’expérience unique de manger au cœur de la plus grande cité lacustre d’Afrique de l’Ouest.

LES LOGEMENTS

APPARTEMENT EN RESIDENCE CHEZ GABIN

Pour notre séjour à Abomey-Calavi, nous avons opté pour un appartement en résidence, un choix qui s’est avéré parfait pour nos besoins en famille. Comme nous en avions déjà discuté, ce type d’hébergement offre tellement d’avantages par rapport aux hôtels. Nous avons enfin trouvé un espace où nous pouvons vivre ensemble sans être entassés dans des chambres souvent trop petites et mal adaptées à notre quotidien. Ici, nous avons de la place pour respirer, pour travailler, et surtout pour partager des moments en famille sans contraintes.

L’appartement est situé au deuxième étage d’une résidence calme et bien entretenue. Dès notre arrivée, nous avons été séduits par son emplacement stratégique, à proximité des commodités tout en restant dans un cadre paisible. Mais ce qui nous a vraiment conquis, c’est la piscine sur le toit, entièrement à notre disposition. Imaginez : un espace rien que pour nous, où nous pouvons nous détendre, prendre un bain de soleil ou simplement profiter de la vue en fin de journée. C’est un luxe que nous n’aurions pas eu dans un hôtel classique.

À l’intérieur, l’appartement est spacieux et bien aménagé. Le grand salon est un vrai cocon de confort, avec un canapé moelleux où nous aimons nous installer pour regarder des films grâce à l’abonnement Canal+. La cuisine est équipée de l’essentiel, ce qui nous permet de préparer nos propres repas. Cuisiner ensemble est devenu un vrai plaisir, une façon de retrouver des habitudes que nous avions un peu perdues. Le matin, nous prenons notre petit-déjeuner sur la terrasse, profitant de la fraîcheur relative avant que la chaleur ne s’installe. C’est un moment de calme et de complicité que nous apprécions particulièrement.

Les deux chambres sont spacieuses et bien agencées, même si nous aurions aimé des lits un peu plus larges pour encore plus de confort. Les deux salles de bains sont fonctionnelles, avec de l’eau chaude et une pression correcte, ce qui rend les douches agréables et pratiques au quotidien. La climatisation, quant à elle, est un vrai atout, surtout pendant les heures les plus chaudes de la journée. Elle nous permet de maintenir une température agréable à l’intérieur, que ce soit pour travailler, se reposer ou simplement passer du temps ensemble.

Il y a tout de même quelques petits détails qui pourraient être améliorés. Par exemple, la cuisine manque un peu de vaisselle, ce qui nous oblige à faire preuve d’ingéniosité pour préparer et servir nos repas. Nous avons aussi remarqué que les lits, bien que confortables, pourraient être plus larges pour un sommeil encore plus reposant. Mais ce ne sont que des détails mineurs dans l’ensemble, car le confort et la fonctionnalité de l’appartement répondent largement à nos attentes.

Ce qui nous plaît surtout, c’est la liberté que cet hébergement nous offre. Nous ne sommes plus contraints par les horaires des restaurants d’hôtel ou par l’espace limité d’une chambre. Ici, nous pouvons vivre à notre rythme, cuisiner ce que nous voulons, et surtout, passer du temps ensemble sans être gênés par le manque d’intimité. C’est un vrai bonheur de se réunir autour d’un bon repas préparé maison, de discuter, de rire, et de créer des souvenirs en famille.

En résumé, cet appartement en résidence est bien plus qu’un simple lieu de séjour : c’est un espace de vie qui nous ressemble. Il nous permet de concilier confort, convivialité et liberté, tout en nous offrant des petits luxes comme la piscine privative ou la terrasse avec vue. Nous nous sentons chez nous ici, et c’est exactement ce que nous recherchions pour ce séjour à Abomey-Calavi.

 

LES LIENS