Choucador à ventre roux Lamprotornis pulcher – Chestnut-bellied Starling +

🍂 Le Choucador à ventre roux — Lamprotornis pulcher

Une tache de roux sur fond métallique du Sahel

Nous l’apercevons d’abord comme une note chaude dans la canopée : un ventre roussâtre qui tranche immédiatement sur un manteau d’un vert-bleu métallique. Le choucador à ventre roux, Lamprotornis pulcher, est un sturnidé typique des savanes acaciaires sahéliennes — un oiseau brillant mais au ventre francément roux qui lui donne son nom et son charme.

Sur le terrain, sa silhouette est compacte (environ 20 cm) : tête et poitrine parfois plus sombres, dos et ailes d’un lustre vert-bleu soutenu, et ce ventre châtain-roux qui s’étend sur les flancs. Un autre trait qui attire le regard est l’œil pâle, jaune-crème, très contrasté sur la face sombre — un indice précieux pour repérer l’espèce à distance. Vu de dos ou de profil, le jeu d’irisations rend le choucador changeant : parfois presque vert métallique, parfois tirant sur le bleu profond selon l’angle et la lumière.

Où nous le trouvons

Nous croisons L. pulcher principalement dans la bande sahélienne et les savanes acaciaires du nord du Sahel : Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina, Niger, Nigeria, Tchad, Soudan et vers l’est jusque l’Érythrée et l’Éthiopie. Il affectionne les paysages ouverts ponctués d’arbres et les lisières agricoles : autant de lieux où fruits et insectes sont disponibles

Comportement et écologie — que voit-on au quotidien ?

Le choucador à ventre roux est très grégaire : nous le voyons en bandes plus ou moins fournies, se déplaçant d’arbuste en arbre, fouillant la litière et rasant les branches à la recherche d’arthropodes et de fruits. Il montre une grande plasticité alimentaire — insectes, termites, fourmis, fruits mûrs (figues notamment) — et profite des ressources post-incendie ou des cultures à portée. Les rassemblements importants autour des points d’eau ou des palmeraies sont des moments où l’on peut l’observer facilement. Les cris et chants, vifs et variés (sons enregistrés et décrits sur des banques sonores), ponctuent l’activité des groupes.

La nidification a lieu au fil des saisons selon les régions ; les nids se trouvent souvent dans des cavités naturelles (trous d’arbres) et parfois dans des structures artificielles. Les couples pondent généralement 2–3 œufs ; les deux parents participent à l’alimentation des jeunes. Les juvéniles gardent longtemps un plumage plus terne avant d’acquérir le lustre adulte.

Comment le distinguer des autres choucadors

Dans le genre Lamprotornis, les confusions sont fréquentes si l’on s’en tient à un seul détail. Pour identifier le choucador à ventre roux nous combinerons toujours :

• le ventre châtain/roux bien étendu (souvent le premier indice visuel) ;

• le manteau vert-bleu métallique contrastant avec le ventre ;

• l’iris clair (jaune/crème) très marqué ;

• le comportement grégaire dans les savanes sahéliennes.

Ces signes permettent de le séparer par exemple du choucador pourpré (L. purpureus), qui montre une dominante violette sur la poitrine et le croupion, ou du choucador superbe (L. superbus), reconnaissable à sa poitrine rousse mais accompagnée d’une bande pectorale claire et d’un contraste général différent. Observer simultanément couleur du dessous, lustre du dos et couleur des yeux donne la clé la plus sûre.

Sur le terrain — conseils pratiques d’observation

Nous cherchons le matin et en fin d’après-midi, quand la lumière rase le plumage et révèle les irisations ; un bon angle de prise de vue de profil permet d’apprécier la transition ventre/manteau. Les jumelles mettent en évidence l’iris clair et la teinte du ventre — deux indices rapides. Écouter les enregistrements (Xeno-canto) aide à localiser les groupes avant de les voir. Évitez d’approcher trop près des dortoirs en fin de journée : la perturbation est facile et les roosts peuvent être très importants.

En bref — notre regard naturaliste

Le choucador à ventre roux est une signature colorée du paysage sahélien : un robuste esthète métallique coiffé d’un ventre chaud et roux, œil clair et comportement grégaire. Pour l’identifier, associer la couleur ventrale, le manteau irisé et l’œil pâle — l’ensemble confère une signature visuelle difficile à confondre quand on regarde l’oiseau au calme.

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📌 Notes complémentaires

• Ton observation au Palais de Lomé et à Bandia/Broussarde au Sénégal correspond parfaitement à Lamprotornis caudatus, espèce emblématique des savanes ouest-africaines, souvent associée aux zones habitées et jardins arborés.
• L’individu observé au Serengeti, avec sa tache blanche crânienne, son œil clair, et sa queue modérée, correspond à Lamprotornis purpuroptera, espèce plus discrète mais bien présente dans les savanes de Tanzanie.
• Ce tableau peut être enrichi par des photos, vignettes immersives, ou une clé d’identification visuelle selon les critères : queue, œil, plumage, comportement.