Choucador de Rüppell Lamprotornis purpuroptera – Rüppell’s Starling +
🖤✨ Le Choucador de Rüppell — Lamprotornis purpuroptera
L’élégant sombre à l’éclair blanc
Nous l’apercevons souvent d’abord à la lisière d’un bosquet, posé comme une ponctuation sombre sur une branche. Le choucador de Rüppell frappe par son plumage profond, presque noir à contre-jour, mais qui révèle à la lumière un velouté métallique tirant sur le violet et le bleu. Ce qui le distingue au premier coup d’œil, souvent avant même la couleur, c’est cette petite tache blanche crânienne — un point clair sur le haut du crâne — qui, selon l’angle, apparaît comme un trait diagnostique très utile. L’iris est d’un jaune pâle à blanc crème, contrastant vivement avec la tête sombre et offrant un phare visuel dans la ramure.
Sur le terrain, purpuroptera se montre à la fois discret et confiant : il fréquente les savanes arborées, les bords de galeries forestières et les claires où arbres isolés et buissons fournissent nourriture et perchoirs. On le voit en petits groupes ou en paires, parfois mêlé à d’autres sturnidés, cherchant insectes, fruits et petites baies, mais il n’hésite pas non plus à descendre au sol pour picorer. Son chant est varié — une série de notes nasillardes, de trilles et de sifflements — et ses appels, plus rauques, servent souvent à localiser un individu dans le feuillage sombre.
La silhouette de Rüppell est relativement compacte : queue modérée, corps robuste, posture souvent assurée sur un perchoir élevé. Les juvéniles sont bien plus ternes, fond gris-brun, et n’acquièrent le brillant adulte qu’après plusieurs mois ; c’est pourquoi la tache blanche du crâne et l’œil clair restent des indices précieux même lorsque la teinte métallique manque encore.
Différencier purpuroptera des autres choucadors
Les confusions sont possibles entre Lamprotornis proches, mais quelques clés simples aident à trancher. Si vous hésitez entre purpuroptera, purpureus (choucador pourpré) et superbus (choucador superbe) :
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Tache blanche crânienne : caractéristique très fiable de purpuroptera — rare ou absente chez purpureus et superbus.
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Plumage global sombre et violemment irisé : purpuroptera tend vers un noir-violet profond plutôt qu’un pourpre étendu comme purpureus (qui montre plus de violet sur la poitrine et le croupion) ou la poitrine rousse de superbus.
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Iris clair : commun à plusieurs Lamprotornis, mais combiné à la tache blanche il renforce l’identification.
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Queue et silhouette : queue modérée (pas aussi longue que caudatus), corps plus trapu que caudatus ou mevesii.
En résumé, cherchez l’association « plumage sombre et métallique + tache blanche crânienne + iris clair » : elle est souvent suffisante pour assigner l’observation à L. purpuroptera.
Écologie et comportement
L. purpuroptera est un oiseau opportuniste : il consomme insectes (chenilles, coléoptères), fruits et baies selon les disponibilités saisonnières. Dans les régions où il cohabite avec d’autres sturnidés, il participe à des dortoirs communs et à des groupes de nourrissage mixtes ; ces rassemblements offrent sécurité et efficacité alimentaire. La reproduction s’effectue dans des cavités (troncs, termitières, niches artificielles) ; les pontes comptent généralement 2–4 œufs et les deux parents participent à l’élevage. Les effectifs locaux varient, mais l’espèce reste relativement commune dans ses habitats favoris d’Afrique de l’Est.
Conseils d’observation sur le terrain
Le meilleur moment pour repérer purpuroptera est tôt le matin et en fin d’après-midi, lorsque la lumière rase révèle les irisations et que l’activité alimentaire est maximale. Fixer les perchoirs élevés (acacias, poteaux, palmiers) vous donnera souvent la première vue ; photographier de face permet de capturer l’iris et la tache crânienne, photographier de profil montre le lustre du manteau. Méfiez-vous des contre-jours : un oiseau très irisé peut paraître presque noir si la lumière est trop dure. Enfin, notez les vocalises : les enregistrements locaux aident beaucoup pour confirmer l’espèce.
En bref — notre regard naturaliste
Le Choucador de Rüppell est ce petit monument sombre et irisé que l’on repère dans les savanes d’Afrique de l’Est par son port assuré, son iris clair et, surtout, cette petite tache blanche au sommet du crâne. Pour nous, naturalistes nomades, c’est un privilège de croiser cet oiseau : il incarne la discrétion brillante des étourneaux africains, un éclat sombre ponctué d’un signe blanc, dans un paysage de lumière et d’ombres.
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🐦 Tableau taxonomique des choucadors africains (Lamprotornis spp.)
| Espèce | Nom scientifique | Nom anglais | Répartition principale | Traits distinctifs | Vos observations |
|---|---|---|---|---|---|
| Choucador cendré | Lamprotornis unicolor | Ashy Starling | Endémique du centre-nord de la Tanzanie | Plumage gris métallique uniforme, œil très clair, queue droite et courte | — |
| Choucador à longue queue | Lamprotornis caudatus | Long-tailed Glossy Starling | Afrique de l’Ouest (Sahel, savanes soudaniennes) | Plumage bleu-vert métallique, queue très longue et étagée, œil clair | ✅ Togo – Palais de Lomé : nombreux choucadors à longue queue dans les jardins <br> ✅ Sénégal – réserve de faune de Bandia, , près du restaurant |
| Choucador de Rüppell | Lamprotornis purpuroptera | Rüppell’s Glossy Starling | Afrique de l’Est (Kenya, Ouganda, nord Tanzanie) | Plumage noir-violet métallique, œil très clair, queue modérée, tache blanche crânienne | ✅ Tanzanie – Serengeti NP : individu au sol, œil clair, tache blanche sur le crâne 🔎 Ouganda – Kazinga Channel : deux individus en vol, plumage sombre irisé, identification possible mais non confirmée |
| Choucador à longue queue de Meves | Lamprotornis mevesii | Meves’s Glossy Starling | Tanzanie, Zambie, Malawi | Plumage bleu-violet métallique, queue longue et étagée, œil clair | — |
| Choucador superbe | Lamprotornis superbus | Superb Starling | Afrique de l’Est (zones semi-arides) | Plumage bleu vif, ventre roux, masque noir, très coloré et vocal | ✅ Tanzanie – Tarangire NP : groupe perché sur arbre clairsemé, plumage éclatant, comportement grégaire |
| Choucador à ventre roux | Lamprotornis pulcher | Splendid Starling | Afrique de l’Ouest et centrale | Plumage bleu-violet métallique, ventre roux, tête noire, œil jaune vif | ✅ Sénégal – Podor, île à Morphil : individu au sol, tête grise, lunule blanche nette |
| Choucador à oreillons bleus | Lamprotornis chalybaeus | Greater Blue-eared Starling | Afrique subsaharienne, très commun au Sénégal et Cameroun | Plumage bleu-vert métallique, œil jaune, oreillons bleutés, comportement grégaire | ✅ Sénégal – la Broussarde: individu au sol, plumage irisé bleu-vert, œil jaune clair, comportement alerte ✅ Sénégal – Podor, Auberge du Tékrour : groupe de 6 individus nourrissant au sol, plumage irisé, œil orange vif ✅ Sénégal – Niokolo-Koba, mare de Simenti : individu perché, plumage bleu-violet, œil jaune vif, posture alerte |
| Choucador à oreillons rouges | Lamprotornis nitens | Cape Starling | Afrique australe | Plumage bleu métallique, oreillons rouges, œil sombre | — |
| Choucador à tête violette | Lamprotornis purpureus | Purple Glossy Starling | Afrique de l’Ouest | Tête violette, corps bleu métallique, œil jaune | ✅ Gambie– PN du Fleuve Gambie, Finfoot Lodge : individu perché, plumage violet et bleu, queue sombre, environnement forestier clair ✅ Lomié: choucador perché sur palme, plumage irisé bleu-vert, œil jaune vif, posture alerte |
| Choucador à épaulettes | Lamprotornis acuticaudus | Sharp-tailed Starling | Afrique centrale | Plumage bleu métallique, queue pointue, épaules marquées | — |
| Choucador de Hildebrandt | Lamprotornis hildebrandti | Hildebrandt’s Starling | Vallée du Rift — Kenya, Tanzanie | Tête gris sombre, ventre roux, lunule blanche, œil jaune vif, queue courte | ✅ Sérengeti NP Tanzanie – Perché seul sur une branche couverte de lichens, l’œil rouge et le plumage métallique brillaient dans la lumière dorée du Serengeti |
📌 Notes complémentaires
- Ton observation au Palais de Lomé et à Bandia/Broussarde au Sénégal correspond parfaitement à Lamprotornis caudatus, espèce emblématique des savanes ouest-africaines, souvent associée aux zones habitées et jardins arborés.
- L’individu observé au Serengeti, avec sa tache blanche crânienne, son œil clair, et sa queue modérée, correspond à Lamprotornis purpuroptera, espèce plus discrète mais bien présente dans les savanes de Tanzanie.
- Ce tableau peut être enrichi par des photos, vignettes immersives, ou une clé d’identification visuelle selon les critères : queue, œil, plumage, comportement.
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