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Calao couronné Lophoceros alboterminatus +

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Nous roulions depuis plusieurs heures, près d’Ambriz en angola, bercés par le ronronnement du moteur et les cahots de la piste, lorsque notre regard fut soudain accroché par un mouvement étrange dans la frondaison d’un arbre solitaire. Là, à quelques mètres au-dessus du sol, se tenait un oiseau d’une élégance saisissante : le calao couronné (Tockus alboterminatus). Sa silhouette élancée se détachait sur le ciel clair, reconnaissable entre mille à son grand bec incurvé, orangé à rouge vif, surmonté d’un petit casque osseux qui lui donne ce port noble. Sa tête et sa poitrine claires contrastaient avec le gris plus soutenu de ses ailes, et une couronne discrète de plumes lui conférait un air presque royal.

L’habitat du calao couronné semblait s’offrir à nous dans toute sa diversité. Nous étions en bordure d’une savane boisée ponctuée d’arbustes épineux, mais aussi non loin d’un bosquet riverain, là où les grands arbres trouvent assez d’eau pour s’épanouir. C’est dans ce type de milieu — savanes arborées, forêts claires, lisières de zones humides — que l’espèce prospère. Nous avions souvent entendu dire que ces oiseaux aiment se percher bien en hauteur pour surveiller leur territoire et repérer fruits, graines et insectes dont ils se nourrissent.

À mesure que nous l’observions, il se mit à parcourir méthodiquement les branches, inspectant chaque recoin à la recherche de nourriture. Le calao couronné est omnivore : baies et fruits tropicaux constituent la majeure partie de son régime, mais il ne dédaigne pas les insectes, petits reptiles ou invertébrés. Cette souplesse alimentaire explique sans doute sa large distribution, depuis le sud de la Somalie et l’est de l’Éthiopie jusqu’au nord-est de l’Afrique du Sud, en passant par le Kenya, la Tanzanie, le Malawi et la Zambie.

Ce qui nous fascina le plus, c’est d’apprendre son mode de reproduction unique. Pendant la nidification, le couple choisit une cavité naturelle dans un tronc ou une grosse branche. Une fois installée, la femelle se cloître littéralement à l’intérieur, murant l’entrée avec un mélange de boue, de pulpe de fruits et de ses propres fientes, ne laissant qu’une fente étroite. Par cette ouverture, le mâle passe la nourriture tout au long de la couvaison et des premières semaines après l’éclosion des poussins. Lorsque les jeunes grandissent, la femelle brise la paroi et sort, mais le mâle, et parfois les deux parents, continuent à nourrir la nichée jusqu’à ce qu’elle prenne son envol.

Lorsque le calao s’envola enfin dans un battement d’ailes puissant, il laissa derrière lui cette impression d’avoir entrevu un éclat de vie sauvage authentique. Notre première rencontre avec lui restera gravée dans nos mémoires : l’oiseau n’était pas seulement un spectacle visuel, mais le messager d’un monde où la nature a encore ses rites et ses mystères.

Sous-espèces

D’après la classification

  • Lophoceros alboterminatus alboterminatus Büttikofer 1889
  • Lophoceros alboterminatus geloensis Neumann 1905
  • Lophoceros alboterminatus suahelicus Neumann 1905

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