Grand Popo « La Ville des Pêcheurs » Région du Mono Bénin


Grand-Popo, située à l’extrême sud-ouest du Bénin, est une petite ville côtière qui respire la tranquillité et l’authenticité. Connue pour ses plages de sable fin bordées de cocotiers, ses lagunes paisibles et son ambiance décontractée, Grand-Popo est l’endroit idéal pour commencer notre voyage en douceur. Nous prévoyons de passer plusieurs jours ici, à explorer ses trésors naturels et culturels. Nous commencerons par des balades sur la plage, les pieds dans le sable et le bruit des vagues en fond sonore. Les couchers de soleil sur l’océan Atlantique promettent d’être spectaculaires. Ensuite, nous découvrirons les lagunes et le fleuve Mono lors d’excursions en pirogue, entourés de mangroves et d’oiseaux colorés. Nous rencontrerons également les communautés locales, notamment les pêcheurs, pour apprendre leurs techniques et découvrir leur mode de vie. Les marchés locaux, où l’on trouve des produits frais et de l’artisanat, seront également au programme. À proximité de Grand-Popo, la ville de Ouidah est un lieu chargé d’histoire, notamment en lien avec la traite des esclaves. Nous prévoyons de visiter la Porte du Non-Retour et le Temple des Pythons, deux sites emblématiques qui racontent une partie de l’histoire complexe du Bénin.
La région du fleuve Mono est un véritable paradis pour les amoureux de la nature. Ce fleuve, qui marque la frontière entre le Bénin et le Togo, est entouré d’écosystèmes variés, allant des mangroves aux forêts sacrées. Nous comptons explorer cette région en profondeur, avec plusieurs activités prévues. Une balade en pirogue sur le Mono nous permettra de découvrir la faune et la flore locales. Nous espérons observer des oiseaux comme les hérons, les martins-pêcheurs et peut-être même des crocodiles. Nous visiterons également des villages lacustres, construits sur pilotis, où les communautés vivent en harmonie avec l’eau. Ces forêts sacrées, protégées par les communautés locales, abritent une biodiversité incroyable et sont souvent le lieu de rituels traditionnels. Nous prévoyons de visiter l’une d’entre elles, accompagnés d’un guide local pour en apprendre plus sur leur importance culturelle et écologique.
Ces premiers jours à Grand-Popo et dans la région de la Mono seront l’occasion de nous immerger dans la culture et la nature béninoises. Nous prévoyons de prendre notre temps, de nous laisser surprendre par les rencontres et les paysages, et de documenter chaque moment pour partager cette expérience avec vous. Avec seulement trois semaines au Bénin, nous devons faire des choix et optimiser notre temps. Grand-Popo et la région de la Mono ont été sélectionnés pour leur richesse naturelle et culturelle, mais aussi pour leur accessibilité. Cela nous permettra de commencer notre voyage en douceur, tout en ayant le temps de découvrir d’autres régions du Bénin par la suite.
La saison XVI s’annonce déjà riche en découvertes et en émotions. Grand-Popo et la région de la Mono sont des destinations parfaites pour commencer notre aventure, avec leurs paysages magnifiques, leurs traditions vivantes et leur biodiversité incroyable. Nous sommes impatients de partager avec vous nos expériences, nos rencontres et nos coups de cœur. Restez connectés pour la suite de nos aventures au Bénin !
LA ROUTE DES PÊCHES
Nous prenons donc ce matin la direction de Grand Popo en empruntant la mythique route des Pêches, cette bande côtière légendaire qui longe l’Atlantique et qui a vu passer des générations de pêcheurs, de marchands et de voyageurs en quête d’aventure et de découvertes.
Hounsoukoué Dogbadji
Ce matin, nous partons avec enthousiasme à la découverte de Grand Popo, impatients d’explorer cette région empreinte de mystères et de traditions. Notre première étape nous conduit au petit village de Hounsoukoué Dogbadji, où le temps semble suspendu. Les cases traditionnelles bordent les sentiers sablonneux, et les sourires des habitants nous accueillent chaleureusement.
Au détour d’un chemin, nous nous arrêtons de manière impromptue devant l’arbre des jumeaux, un arbre sacré vénéré pour son lien profond avec les croyances locales. C’est alors que nous sommes approchés par un maître vaudou, Maurice Amoussou, +229 9732 31 60 qui nous salue avec bienveillance. Sa présence imposante et son regard pénétrant nous inspirent un profond respect. Curieux de partager son savoir, il nous propose de nous guider à travers les sites sacrés de la région.
Nous commençons par la découverte de l’Apassogam, un lieu de culte empreint d’énergie mystique. Maurice nous explique que cet espace est dédié à la protection et à la guérison, et que de nombreux fidèles y viennent pour effectuer des rituels destinés à éloigner le malheur et attirer la prospérité.
Nous poursuivons ensuite vers le site de la divinité vaudoue de la terre. Ici, la terre est sacrée, source de vie et de fertilité. Maurice nous raconte que cette divinité est honorée par des offrandes de maïs, de mil et de poulets, afin d’assurer des récoltes abondantes et la protection du village. Les fidèles viennent y exprimer leur gratitude et demander des faveurs, renforçant ainsi le lien profond qui unit l’homme à la nature.
Nous arrivons ensuite devant le Zagpéto, un lieu fascinant et rempli de symboles. Ce sanctuaire est dédié à la communication avec les esprits et à l’équilibre entre les énergies. Maurice nous explique que le Zagpéto est souvent utilisé pour les initiations et les rites de passage. Les sculptures et les objets rituels qui ornent le site dégagent une aura mystique qui nous laisse admiratifs et intrigués.
Pour clore cette expérience captivante, Maurice nous invite à le suivre jusqu’à son palais. Dès notre arrivée, nous sommes frappés par la statue impressionnante qui orne la devanture : une panthère en train de chasser un hibou, une représentation forte des forces mystiques en opposition. Mais c’est en pénétrant à l’intérieur que nous sommes totalement subjugués. L’entrée du temple prend la forme d’une immense gueule de panthère, comme si nous étions engloutis dans l’univers mystique du vaudou.
Dans ce sanctuaire unique, Maurice nous parle de sa mission et de ses dons divinatoires. Il nous explique qu’il est un interprète du Fâ, un art divinatoire ancestral qui permet de lire l’avenir à travers des combinaisons de signes et de cauris. Ce savoir, transmis de génération en génération, est un pilier essentiel de la culture vaudoue.
Sur une table devant nous, deux petites statuettes attirent notre attention. Maurice nous révèle qu’elles représentent des jumeaux de sa famille, morts suite à une fausse couche. Dans la tradition vaudoue, ces statuettes deviennent les représentations spirituelles des enfants disparus. Elles sont vénérées, habillées, nourries et lavées, faisant pleinement partie du foyer familial. Nous sommes fascinés par cette conception de la vie et de la mort, qui renforce l’idée que l’unité familiale transcende le visible.
Notre rencontre avec Maurice s’achève sur une note encore plus immersive. Il nous informe qu’il propose, sur rendez-vous, des cérémonies vaudoues aux visiteurs désireux de vivre une expérience plus profonde. Pour 45 000 FCFA, il organise une cérémonie de 45 minutes, une occasion unique d’assister aux rites sacrés et de mieux comprendre l’essence du vaudou.
Nous repartons de cette expérience avec un sentiment d’émerveillement et de gratitude. Ce moment impromptu nous a offert une plongée inoubliable dans un univers fascinant, où les traditions ancestrales continuent de rythmer la vie des habitants de Grand Popo. Nous avons non seulement appris, mais ressenti la spiritualité vibrante qui imprègne ces lieux sacrés.
GRAND POPO Un carrefour historique et une destination de charme
Le lendemain, nous décidons de consacrer notre journée à explorer les alentours de Grand-Popo, en nous réservant les visites du lac Ahémé, du village de pêcheurs et de la Bouche du Roy pour un autre jour. Cette journée est l’occasion de découvrir d’autres aspects de cette région côtière, entre détente, culture et nature. Grand-Popo, un ancien carrefour commercial, est une ville chargée d’histoire. Les navigateurs portugais y venaient autrefois acheter de l’huile de palme, notamment aux Xwla ou Huela, qu’ils appelaient Popo, un terme qui signifierait « pêcheurs », bien que cette étymologie reste controversée. La ville coloniale s’est réellement développée sous l’impulsion de l’administrateur Dreyfus à partir de 1901. Aujourd’hui, les nombreux bâtiments coloniaux encore visibles, comme le tribunal, la poste, les anciens comptoirs, l’école des filles et des garçons, témoignent de la splendeur passée de cet ancien cercle. Cependant, avec la construction du port et du wharf de Cotonou, Grand-Popo a été progressivement abandonnée et est devenue une ville fantôme. De plus, une partie de la ville, qui s’était étendue le long de la côte, a été engloutie sous l’effet de l’avancée de la mer, recouvrant près de 10 km de constructions, dont l’église et la mairie. D’ailleurs, les filets des pêcheurs s’accrochent souvent aux fondations immergées. Toutefois, ce phénomène semble s’être stabilisé. Aujourd’hui, Grand-Popo est, avec sa plage, un lieu de villégiature où viennent se reposer, en fin de semaine, les Blancs et les riches commerçants de Lomé et de Cotonou.
Village artisanal
Après cette visite enrichissante de la Villa Karo, nous nous arrêtons en bord d’océan, attirés par la promesse du village artisanal de Grand-Popo. L’air marin chargé d’embruns nous accueille alors que nous longeons la plage, à la recherche de ces ateliers qui, autrefois, faisaient la renommée du lieu.
Le village artisanal, autrefois vibrant et animé, a perdu de sa superbe. Il ne subsiste aujourd’hui que deux ou trois échoppes, vestiges d’un passé plus prospère. Malgré cela, la beauté du site nous frappe immédiatement. Face à nous, l’océan déroule ses vagues avec une puissance hypnotique, et le sable doré s’étend à perte de vue, bordé par quelques palmiers frémissants sous la brise.
Nous avançons entre les petites boutiques encore en activité, où quelques artisans passionnés s’accrochent à leur savoir-faire. Nous y découvrons de jeunes garçons, à peine âgés d’une quinzaine d’années, assis en tailleur sur le sable, concentrés sur leur ouvrage. À mains nues, armés d’un simple piolet, ils sculptent avec une dextérité impressionnante une statuette en bois. Leurs gestes sont précis, méthodiques, empreints d’une patience et d’un savoir-faire qui semblent bien au-delà de leur jeune âge.
Nous nous arrêtons pour les observer, fascinés par la minutie avec laquelle ils tracent les traits du visage, creusent les détails du corps et donnent vie à ce morceau de bois brut. L’un d’eux lève un instant les yeux vers nous, esquisse un sourire timide avant de se remettre aussitôt au travail, absorbé par sa tâche.
Nous nous sentons privilégiés d’assister à ce spectacle authentique, à cette école silencieuse où l’on apprend avec les mains, avec le cœur, en répétant inlassablement les gestes des anciens. Avant de partir, nous admirons la statuette qui commence à prendre forme sous leurs doigts habiles. Bientôt, elle sera polie, lissée, prête à rejoindre une collection, une maison, peut-être un autel. Mais pour l’instant, elle est encore entre les mains de ces jeunes artisans, témoins d’un savoir-faire qui refuse de disparaître.
Un peu plus loin, une femme nous accueille sous un petit auvent de paille, où elle expose des tissus colorés. Des pagnes aux motifs éclatants, des nappes brodées et des étoles en batik s’étalent devant nous, chacun racontant une histoire à travers ses dessins et ses couleurs.
Nous nous laissons happer par l’ambiance paisible du lieu, loin du tumulte des grands marchés. Le temps semble suspendu ici, au rythme du ressac et du vent qui souffle doucement sur les étals. Même si le village a perdu de sa grandeur, il conserve une âme, celle des artisans qui perpétuent leurs traditions malgré les difficultés.
Avant de repartir, nous nous installons sur la plage, les pieds enfouis dans le sable tiède, pour savourer un instant cette harmonie entre l’art, la nature et l’histoire. Grand-Popo, même réduit à quelques échoppes, demeure un lieu incontournable, un écrin où le patrimoine artisanal béninois résiste encore face aux assauts du temps.
Refuge des tortues marines
Après notre visite du centre culturel danois de la Villa Karo à Grand-Popo, nous avons décidé de nous rendre sur la plage pour profiter de l’atmosphère changeante offerte par ce lieu préservé et visiter la REMBM
La lumière évoluait rapidement, passant d’un soleil éclatant à des nuages menaçants, transformant le paysage en quelques instants. Cette immense étendue de sable fin, bordée de cocoteraies, s’étendait à perte de vue, pratiquement déserte jusqu’à la frontière togolaise, à l’exception de quelques villages de pêcheurs.
La plage de Grand-Popo : Un joyau préservé
Après notre visite du centre culturel danois de la Villa Karo à Grand-Popo, nous partons faire un tour sur la plage. L’atmosphère y est en perpétuel changement, le jeu des nuages et du soleil transformant le paysage en quelques instants. L’océan Atlantique, tantôt d’un bleu éclatant sous un ciel dégagé, tantôt assombri par l’arrivée de nuages lourds, donne une dimension spectaculaire à ce lieu sauvage et préservé.
La plage de Grand-Popo s’étire à perte de vue, bordée de cocoteraies et pratiquement déserte jusqu’à la frontière togolaise, à l’exception de quelques villages de pêcheurs. À chaque instant, elle dévoile un visage différent, entre lumière éclatante et brume marine. Le sable fin, chauffé par le soleil, invite à la flânerie, tandis que le vent, parfois puissant, soulève des volutes dorées qui s’envolent vers l’horizon.
Le matin, le spectacle est paisible, rythmé par le bruit des vagues et le chant des oiseaux. Nous croisons des pêcheurs qui préparent leurs pirogues ou reviennent avec leurs prises du petit matin. Leurs gestes sont précis, ancrés dans une routine millénaire. Plus tard dans la journée, le paysage se métamorphose : le vent se lève, la mer devient plus agitée et la barre rend la baignade dangereuse. Pourtant, à marée basse, les vagues se font plus douces, et nous en profitons pour nous rafraîchir dans l’océan.
Cette plage est un véritable tableau vivant, où les couleurs et les ambiances changent au gré de la lumière et du temps. On peut y rester des heures, simplement à observer ce ballet incessant entre le ciel, la mer et le sable.
VILLA POPO ; Centre Artistique et Culturel de Grand-Popo
Notre immersion dans la culture vodoun du village d’Hounsoukoué Dogbadji, imprégnée de mystère et de spiritualité, nous avait déjà ouvert les portes de l’invisible. Mais c’est en pénétrant dans l’enceinte de la Villa Karo, écrin culturel situé à quelques pas de l’océan à Grand Popo, que nous avons saisi l’ampleur de ce dialogue entre l’Afrique et l’Europe. Ce centre, fondé en 1999 par le Danois Jens Peter Kolstrup, est né d’un coup de cœur : celui d’un homme pour le Bénin, et d’une volonté de tisser des liens durables entre son pays natal et cette terre d’accueil. Son ambition ? Briser les stéréotypes en offrant aux Danois un lieu de vie et de création immersif, tout en valorisant les savoir-faire locaux.
À la Villa Karo, l’échange est une cérémonie quotidienne. Les résidents danois — artistes, chercheurs ou étudiants — cohabitent avec des Béninois, partageant cuisine commune, terrasses ombragées et ateliers.
Le jour, certains sculptent le bois aux côtés des maîtres hounligans (artisans vodoun), d’autres documentent les rites du Fâ ou peaufinent des projets sociaux. Le soir, les discussions fusent sous les néfliers, entre akassa (plat local) et bière La Béninoise. Depuis 2010, le centre s’est ouvert aux talents locaux : des jeunes venus de Porto-Novo ou d’Abomey y développent des œuvres engagées, comme ces toiles en pagne tissu recyclé dénonçant la pollution du lac Nokoué.
Les trois musées de la Villa Karo sont des miroirs tendus à l’histoire. Le premier, dédié à Fa, dévoile des akplékoun (calebasses divinatoires) vieux de deux siècles, tandis que des enregistres de bokonons (devins) murmurent les secrets des signes sacrés. Le second, Mami Wata, captive avec ses masques cimiers en coquillages et ses statues de la déesse aux jambes de sirène, écho des cultes côtiers. Quant au troisième musée, il fait face à la Villa Karo comme un défi : des expositions artistiques temporaires y trouvent un écrin adapté
Mais ce sont les sculptures-monuments qui résument l’âme du lieu. « Les Âmes enchaînées », œuvre en fil de fer, représente des silhouettes flottant entre ciel et mer. Inspirée des tragédies de la migration, chaque figure porte un fragment de miroir reflétant le visage du spectateur — rappelant que ces drames sont aussi notre reflet. Non loin, « Le Gardien du climat », géant de pneus peints semble danser sous le soleil. Ses bras tendus vers le ciel, son parapluie percé, évoquent à la fois un appel à l’aide et une célébration de la résilience africaine face aux dérèglements climatiques.
Sur la terrasse de la Villa Karo à Grand Popo, alors que le soleil plongeait dans l’océan, teintant l’horizon de pourpre et d’or, nous avons retrouvé nos compagnons les plus insolites : les agames, ces lézards-sentinelles aux couleurs de feu et de mer.
La Villa Karo, bien plus qu’un centre culturel, est une parabole vivante : ici, chaque projet, chaque œuvre, chaque rire partagé est un pas vers un monde où les frontières s’effacent, pour ne laisser place qu’à l’essentiel — l’humain.
Promenade en bord de mer vers Avlo
En milieu d’après-midi, nous partons pour une promenade en bord de mer en direction de Avlo, un petit village situé à quelques kilomètres de Grand-Popo. Le chemin longe la côte, offrant des vues magnifiques sur l’océan et les cocotiers qui bordent la plage. À Avlo, nous visitons une plantation de cocotiers et apprenons comment les noix de coco sont récoltées et transformées en huile ou en produits alimentaires. Nous dégustons également de l’eau de coco fraîche, un vrai délice sous le soleil tropical.
Balade en pirogue sur la lagune
De retour à Grand-Popo, nous terminons la journée par une balade en pirogue sur la lagune, un moment de calme et de sérénité. Le guide nous emmène à travers les eaux calmes de la lagune, où nous observons des oiseaux aquatiques et des mangroves. C’est l’occasion de découvrir un autre aspect des paysages de la région, loin de l’agitation de la plage.
Cette journée nous a permis de nous immerger dans la culture et la nature béninoises, tout en profitant de moments de détente et de découverte. Grand-Popo, avec son histoire fascinante, ses paysages préservés et son ambiance chaleureuse, est une destination qui mérite d’être explorée. Nous nous endormons avec impatience à l’idée de découvrir le lac Ahémé, le village de pêcheurs et la Bouche du Roy lors d’une prochaine excursion.
Notre journée autour du lac Ahémé : Une immersion dans la culture et la nature
Ce matin, nous partons explorer les abords du Lac Ahémé, un lieu où la nature et les traditions locales se mêlent avec une authenticité parfois fragile. Notre première étape nous conduit à Possotomé, réputée pour ses sources d’eau chaude. La source originelle, autrefois une fontaine naturelle, est aujourd’hui méconnaissable : ses eaux sont captées par des tuyaux pour une exploitation commerciale, ne laissant qu’une plaque commémorative en souvenir de son passé thérapeutique. À quelques centaines de mètres, une seconde source, plus rudimentaire, offre une expérience brute : un simple robinet déverse une eau sulfureuse à 40°C dans un bassin de béton, sous un abri sommaire. L’odeur d’œuf pourri, caractéristique du soufre, imprègne l’air, tandis que des locaux profitent de cette douche à ciel ouvert, indifférents au manque d’esthétique.
Nous poursuivons vers les rives du Lac Possotomé, où une atmosphère détendue nous accueille. Des bars improvisés proposent des boissons fraîches face à l’eau, et le restaurant sur pilotis Chez Préfet se démarque avec sa structure en bois et son ambiance paisible. Assis sous un toit de palme, nous dégustons un tchigan, une soupe de poisson locale, tandis que des pêcheurs glissent sur leurs pirogues, silhouettes discrètes à l’horizon.
Ensuite, nous prenons la route vers Bopa, où un promontoire promet une vue panoramique sur le Lac Ahémé. Malheureusement, le site est à l’abandon : les herbes folles et les buissons obstruent partiellement le paysage. Malgré cela, nous devinons l’étendue argentée du lac, encadrée de collines et de villages. Un panneau rouillé, vestige d’un projet touristique oublié, ajoute une touche mélancolique au lieu.
Nous descendons vers le village en contrebas, où la vie s’écoule avec une simplicité envoûtante. Des enfants courent entre les cases en terre, un ballon de fortune en sacs plastique dans les mains. Des femmes pilent du maïs sous l’ombre des arbres, et des pêcheurs rapiècent leurs filets éventrés près des pirogues colorées, certaines ornées de symboles vaudou. Le lac, lui, montre des signes de fatigue : des déchets plastiques s’accumulent près des berges, et l’ensablement, dû à la disparition des mangroves, alerte sur l’urgence de protéger cet écosystème.
Au bord de l’eau nous avons eu la chance d’observer une Brachythemis leucosticta, une petite libellule mesurant jusqu’à 33 mm de long et présentant une envergure d’environ 57 mm.
Les mâles possèdent un abdomen et un thorax entièrement noirs, des ptérostigmata bicolores, incluant du jaune, ainsi qu’une bande brun foncé à noirâtre près de l’extrémité de chaque aile. Leur visage et leurs yeux sont également noirs.
Les femelles, quant à elles, présentent un thorax et un abdomen jaunes et noirs, la couleur devenant plus terne chez les individus plus âgés. Leurs yeux sont cerclés de brun.
En quittant Bopa, nous gardons en mémoire ce mélange de beauté et de vulnérabilité. Le restaurant Chez Préfet prouve qu’une coexistence harmonieuse est possible, mais le promontoire négligé et les sources sous-exploitées rappellent que le potentiel de cette région ne tient qu’à un fil. Nous repartons avec un souhait : que ces paysages, entre eaux thermales et villages lacustres, continuent de raconter leur histoire, portés par un tourisme respectueux et des initiatives locales plus soutenues.
HEVE
Notre visite à Hévé a été une immersion fascinante dans un univers où nature et spiritualité se mêlent étroitement. Ce village de pêcheurs, situé sur la rive gauche du fleuve Mono, au sud du Bénin, est un véritable sanctuaire du culte vaudou, où chaque rue, chaque place et chaque sanctuaire raconte une histoire profonde et mystérieuse.
Nous avons atteint Hévé en pirogue depuis l’embarcadère de Gbékon, une traversée rapide mais envoûtante sur le fleuve Mono, bordé de mangroves luxuriantes et de petits villages de pêcheurs. Le reflet du ciel sur l’eau, les filets tendus entre les pirogues et les pêcheurs maniant leurs pagaies avec habileté donnaient au paysage une atmosphère paisible et intemporelle.
À notre arrivée, nous avons été accueillis par un guide local, un habitant du village qui nous a immédiatement plongés dans l’histoire de Hévé. Il nous a raconté la légende d’Atchabavi, le pêcheur qui fonda le village après s’y être réfugié à la suite d’une injustice. Ses descendants perpétuent aujourd’hui la tradition de la pêche et le respect des divinités qui protègent leur communauté.
Le culte vaudou, omniprésent à Hévé, donne au village une atmosphère unique et envoûtante. Nous avons pu voir plusieurs fétiches visibles en plein air, certains enveloppés de paille, d’autres recouverts de tissus rouges et blancs, symboles de leur puissance mystique. Notre guide nous expliqua que certains fétiches ne doivent pas être regardés directement ou approchés sans autorisation, car ils sont investis d’une force spirituelle que seuls les initiés peuvent maîtriser.
Sur une petite place, un fétiche en forme de cône de paille avait été installé. « Celui-ci a été sorti parce que le chef féticheur du village est décédé », nous expliqua notre guide. « Il restera là un mois. La nuit, certains disent qu’ils l’entendent pleurer. » Ces paroles nous ont laissé un frisson, et nous avons observé ce fétiche silencieux, témoignant du respect et de la crainte qu’il inspire aux habitants.
En nous enfonçant plus loin dans le village, nous avons découvert des temples dédiés aux divinités vaudoues. Devant l’un d’eux, sous un petit préau, une statue grossière en argile représentait une divinité entourée d’offrandes : des bouteilles de gin, des noix de kola, des plumes et des coquillages. « Les esprits aiment recevoir des présents », nous expliqua notre guide.
Mais le moment le plus impressionnant de notre visite a été la rencontre avec la société des Zangbéto, les mystérieux « gardiens de la nuit ». Hévé possède en effet une forte tradition liée à ces figures emblématiques du vaudou. Lors de notre passage, nous avons eu la chance d’assister à une mascarade Zangbéto, un spectacle à la fois troublant et fascinant.
Devant nous, des figures spectrales vêtues de costumes de paille et de raphia tournaient sur elles-mêmes, virevoltant à une vitesse impressionnante. Sous ces habits, il ne semblait y avoir personne, et pourtant, ils bougeaient de manière autonome, parfois se soulevant légèrement du sol. « Ce sont les esprits des anciens, les chasseurs de la nuit qui protègent le village des mauvais esprits et des voleurs », nous expliqua notre guide avec un sourire énigmatique. L’énergie et le mystère qui se dégageaient de cette danse étaient absolument captivants.
Après cette immersion dans le vaudou, nous avons poursuivi notre découverte de Hévé en explorant sa nature luxuriante. Nous avons embarqué de nouveau dans une pirogue pour observer la faune et la flore des alentours. Le long des berges, nous avons aperçu des oiseaux colorés, des martins-pêcheurs plongeant dans l’eau, ainsi que des pêcheurs vérifiant leurs nasses en osier. Notre guide nous montra également quelques plantes médicinales, utilisées dans la médecine traditionnelle locale.
Notre visite à Hévé s’est achevée autour d’un repas simple mais délicieux, composé de poisson frais grillé accompagné d’akassa, une pâte de maïs fermentée. Assis face au fleuve, nous avons échangé nos impressions sur cette expérience hors du temps, où les croyances ancestrales et la vie quotidienne des habitants se mêlent harmonieusement.
Avant de repartir, nous avons demandé à notre guide s’il était possible d’assister à une cérémonie vaudoue complète lors d’un prochain voyage. Il nous a conseillé de nous renseigner auprès des hôtels de Grand-Popo, car certaines cérémonies nécessitent une autorisation et ne sont accessibles qu’aux initiés ou aux visiteurs respectueux des traditions.
Hévé nous a laissé une impression profonde. Plus qu’un simple village de pêcheurs, c’est un lieu vibrant de spiritualité, de culture et de nature, où chaque élément du paysage semble habité d’une énergie particulière. Une destination fascinante pour ceux qui cherchent à comprendre les racines du vaudou et à s’immerger dans un monde empreint de mystère et de traditions séculaires.
Découverte de la réserve de biosphère de la Bouche du Roy
Pour notre dernier jour à Grand-Popo, nous décidons de consacrer notre temps à l’exploration de la réserve de biosphère de la Bouche du Roy, un site exceptionnel classé par l’UNESCO. Cette réserve, située à l’embouchure du fleuve Mono et de l’océan Atlantique, est un véritable sanctuaire de biodiversité, où la nature et les traditions locales se mêlent harmonieusement. Cette journée promet d’être à la fois enrichissante et dépaysante.
MEETING POINT A L’EMBARCADERE D’AVLOH AVEC DAHOMEY TOURS
Notre aventure commence au Village Vacances Awalé, où nous quittons notre hébergement peu après 9h30, les pieds encore humides de rosée. Grand Popo s’éveille sous un ciel déjà ardent, et nous empruntons la route en direction de l’embarcadère d’Avloh, point de départ de notre exploration. Sur place, Charles nous attend, arborant son large sourire et sa casquette frappée du logo de Dahomey Tours. « Vous êtes à l’heure, comme la marée ! » lance-t-il avec malice, faisant allusion à cette ponctualité rare dans un pays où le temps suit le rythme du fô-fô, la cadence lente et apaisée du Bénin.
Avloh, ce petit coin de paradis coincé entre l’océan Atlantique et le fleuve Mono, déploie ses paysages grandioses et son atmosphère paisible, faisant de lui un écrin préservé où la nature règne en maître. Ses plages infinies, bordées de cocotiers et caressées par les vagues, offrent un cadre idyllique pour les voyageurs en quête d’évasion. Ici, le sable doré s’étire à perte de vue, tandis que l’eau du fleuve et celle de l’océan se rencontrent en un ballet perpétuel, façonnant la Réserve de Biosphère de la Bouche du Roy, un sanctuaire pour une biodiversité fascinante.
L’équipe de Dahomey Tours s’active autour des pirogues, incarnant cette hospitalité béninoise qui transforme chaque visiteur en invité d’honneur. Charles n’est pas un simple guide, il est un conteur dont la voix sculpte l’histoire à chaque phrase.
Nous renouvelons notre confiance en Dahomey Tours après une expérience inoubliable à Ganvié, et une fois encore, nous sommes conquis par la qualité de leur accompagnement. Dès notre arrivée à l’embarcadère, nous retrouvons cette même énergie bienveillante, cette passion communicative qui fait toute la différence.
Nos guides, toujours aussi chaleureux, nous accueillent avec des sourires sincères et cette aisance propre à ceux qui connaissent chaque recoin de leur terre. L’organisation impeccable, le souci du détail et la capacité de l’équipe à adapter l’excursion à nos envies transforment une simple balade en une véritable immersion.
Tout au long de la visite, nous nous laissons porter par leurs récits captivants, entre histoire et traditions locales. Ils ne se contentent pas de montrer, ils racontent, expliquent, éveillent la curiosité. Chaque instant passé en leur compagnie est une invitation à voir au-delà des paysages, à comprendre l’âme du lieu.
Nous quittons Avloh avec la même sensation qu’après notre périple à Ganvié : celle d’avoir vécu bien plus qu’une excursion. Dahomey Tours n’offre pas seulement un service, ils partagent un héritage, une passion, une manière unique de faire voyager. Une fois encore, nous sommes enchantés.
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Grand Popo et environs
J 971 de LA ROUTE DES PECHES à GRAND POPO COTONOU REGION LITTORALE ET DU MONO BENIN
J 971 RESTAURANT DU VILLAGE DE VACANCES AWALE GRAND POPO REGION DU MONO BENIN
J 971 DINER AU RESTAURANT DU VILLAGE DE VACANCES AWALE GRAND POPO REGION DU MONO BENIN
J 972 DEJEUNER & DINER AU RESTAURANT DU VILLAGE DE VACANCES AWALE GRAND POPO REGION DU MONO BENIN
J 973 JOURNEE AUTOUR DU LAC AHEME REGION MONO BENIN
J 973 DEJEUNER AU RESTAURANT DU VILLAGE DE VACANCES AWALE GRAND POPO REGION DU MONO BENIN
J 974 MEETING POINT A L’EMBARCADERE D’AVLOH AVEC DAHOMEY TOURS REGION MONO BENIN
J 974 LA RESERVE DE BIOSPHERE DE LA BOUCHE DU ROY GRAND POPO AVEC DAHOMEY TOURS REGION MONO BENIN
FAUNE ET FLORE
VIDEOS sur Grand Popo et environs
AUTRES ARTICLES SUR Le Bénin A DISPOSITION :
La Cuisine au Bénin
Toutes les informations, par région sur la gastronomie béninoise en suivant ce lien : La Cuisine Béninoise
RESTAURANT DU VILLAGE DE VACANCES AWALE
Pour le déjeuner de notre arrivée, nous nous sommes installés au restaurant de notre hôtel, le Village Vacances Awalé, nommé « La Taverne des Pirates »
La carte, riche et alléchante, nous a agréablement surpris par la disponibilité de tous les plats proposés, une rareté appréciable. Nous avons savouré de délicieuses brochettes de bœuf, accompagnées pour certains de riz, pour d’autres de spaghettis ou encore de légumes sautés. Pour ma part, j’ai opté pour une spécialité béninoise : le Dakouin au poisson, en l’occurrence un bar tacheté.
Le Dakouin est un plat traditionnel béninois préparé avec du poisson frais, une sauce tomate épicée et du gari (farine de manioc)
Ce mets, originaire des communautés de pêcheurs, consiste en un bouillon bien assaisonné dans lequel est incorporée la farine de manioc, donnant une texture pâteuse et savoureuse. Le bar tacheté, poisson à la chair tendre et délicate, sublimait ce plat par ses saveurs marines.

Le service, efficace et cordial, a contribué à notre satisfaction. Les plats, joliment présentés, ont conquis nos papilles et nos yeux. Conquis par cette première expérience culinaire, nous avons décidé que « La Taverne des Pirates » serait notre cantine attitrée durant notre séjour à Grand-Popo.
Nous ne pouvions faire autrement que de retourner, pour le dîner du premier soir, au restaurant du village vacances Aalé, où nous logeons à Grand Popo. Après l’excellente expérience de notre repas du midi, il nous semblait évident de renouveler l’expérience. Comment résister à une cuisine aussi savoureuse, préparée avec soin et passion ? Dès notre arrivée, nous retrouvons cette atmosphère chaleureuse et détendue qui nous avait tant plu.
Ce soir, les adolescents se laissent tenter par les acras de poisson blanc, et quelle merveille ! Leur texture est parfaite, dorée à souhait, légèrement croustillante à l’extérieur, tandis que l’intérieur révèle un moelleux irrésistible, sublimé par le goût délicat du poisson. Et surtout, aucun excès d’huile, ce qui les rend encore plus appréciables. Chaque bouchée est un pur délice, un équilibre subtil entre croustillant et fondant, relevé par une pointe d’épices qui vient éveiller les papilles sans masquer la fraîcheur du poisson.

Ils enchaînent ensuite avec un tartare de poisson blanc, une assiette aussi élégante que savoureuse. Servi généreusement, le poisson, coupé avec précision, fond littéralement en bouche. Agrémenté d’un assaisonnement maîtrisé, où se mêlent citron vert, coriandre et une pointe de piment subtil, ce plat se révèle aussi raffiné que léger. Idéal pour un repas équilibré, il incarne à merveille la fraîcheur des produits locaux et la finesse du savoir-faire du chef.
De son côté, Nadège opte pour une pizza, qui malheureusement ne tient pas toutes ses promesses. Si la pâte est bien cuite et la garniture copieuse, il manque ce petit quelque chose qui aurait pu en faire un plat mémorable. Une légère déception qui n’entame cependant en rien notre enthousiasme général.
Mais l’apothéose de ce repas, l’incontournable, la révélation culinaire de la soirée, c’est sans conteste cette extraordinaire sauce Gbecui. Dès la première cuillère, elle nous transporte dans un tourbillon de saveurs puissantes et envoûtantes. Épaisse et onctueuse, elle exhale des arômes profonds de tomates confites, relevées par une pointe d’ail et d’oignons parfaitement caramélisés. L’équilibre entre l’acidité et la douceur est absolument magistral. Puis viennent les épices, savamment dosées, qui apportent cette touche d’exotisme envoûtante sans jamais écraser les autres saveurs. Le piment, discret mais présent, éveille les papilles et prolonge en bouche cette sensation de chaleur et de réconfort. Une sauce qui accompagne à merveille aussi bien les poissons que les viandes, et qui, à elle seule, pourrait justifier notre retour ici encore et encore. Un pur bijou de la gastronomie locale qui mérite d’être savouré avec toute l’attention qu’elle requiert.
Comblés par ce festin, nous quittons la table avec une satisfaction évidente. Ce dîner a confirmé tout le bien que nous pensions de la cuisine du restaurant Aalé. Nous savons d’ores et déjà que ce ne sera pas notre dernier repas ici. Demain est un autre jour, et qui sait quelles autres merveilles gustatives nous attendent encore ?
Après cette visite très enrichissante du refuge dédié aux tortues marines le lendemain, où nous avons pu en apprendre davantage sur ces fascinants reptiles et les efforts de conservation déployés pour les protéger, nous reprenons la route en direction de notre hôtel. Le trajet, bercé par la douce brise côtière et les paysages apaisants du Bénin, nous permet de repenser aux magnifiques moments passés auprès de ces animaux emblématiques.
Une fois arrivés à l’hôtel, nous nous installons pour le déjeuner, impatients de savourer les spécialités locales. Au menu, de délicieuses brochettes de bœuf et de poulet, accompagnées d’un assortiment de garnitures : du riz parfumé, des frites croustillantes et une salade fraîche, relevée d’une touche de citron vert. Le mélange des saveurs, entre les épices locales et la tendreté de la viande, fait l’unanimité autour de la table.
L’après-midi est placé sous le signe de la détente. Nous profitons de la piscine de l’hôtel, dont l’eau claire scintille sous le soleil ardent. Certains se prélassent sur des transats, un livre à la main, tandis que d’autres s’offrent une baignade rafraîchissante pour échapper à la chaleur tropicale. Le chant des oiseaux et le bruissement des palmiers créent une atmosphère paisible, idéale pour un moment de repos bien mérité.
Lorsque le soir tombe, nous nous retrouvons pour le dîner, chacun optant pour un plat selon ses envies du moment. Nadège choisit la dakoin, une spécialité béninoise qu’elle avait déjà repérée la veille et dont la préparation est, cette fois encore, exécutée à la perfection. Il s’agit d’un plat à la fois savoureux et généreux, mettant en valeur les produits locaux. De son côté, Bastien se laisse tenter par une omelette accompagnée de spaghettis, un choix simple mais réconfortant après cette journée bien remplie. Margot, séduite par la qualité des brochettes dégustées à midi, renouvelle son choix en commandant à nouveau des brochettes de bœuf, tandis que je décide de savourer un bar grillé, délicatement assaisonné et servi avec une sauce légèrement épicée qui exalte les saveurs du poisson.

Le repas se déroule dans une ambiance conviviale, ponctuée d’échanges sur les moments forts de la journée et les découvertes faites au refuge. Entre éclats de rire et discussions animées, nous profitons de cette belle soirée sous les étoiles, savourant chaque instant de ce voyage au cœur du Bénin.

Après notre visite du Lac Ahémé, pour le déjeuner , nous retournons au restaurant du village vacances Awalé. Au menu ce soir, Margot reprend le tartare de poisson blanc qu’elle avait déjà apprécié, tout comme Bastien reprend les acras de poisson. Nadège opte pour un plat de bar à la tahitienne, de fines lamelles de bar marinées dans l’huile d’olive et le citron, agrémentées de câpres et accompagnées de tomates.
Pour ma part, je choisis une spécialité locale : le poisson Fon. Ce plat, typique du Bénin, met en valeur un poisson entier, souvent du capitaine ou du tilapia, soigneusement mariné avec des épices locales, du gingembre et du citron vert. Grillé à la perfection, sa peau croustille sous la fourchette tandis que sa chair, tendre et juteuse, révèle toutes les saveurs subtiles de la marinade. Il est servi avec une sauce relevée à base de tomates, d’oignons, d’ail et d’un soupçon de piment, qui vient parfaire l’ensemble et exalter chaque bouchée. L’accompagnement traditionnel de ce mets ? Une portion de pâte de maïs ou de manioc, qui permet d’en absorber chaque goutte de sauce, transformant ce repas en une véritable immersion dans la gastronomie béninoise. Une découverte culinaire aussi authentique qu’inoubliable.
Le soir brochettes de poulet et gambas grillées au menu !
LES LOGEMENTS
HOTEL VILLAGE VACANCES AWALE
Durant notre séjour, nous avons le plaisir de résider au Village Vacances d’Awalé à Grand Popo, un véritable havre de paix où confort et nature se rencontrent harmonieusement. Dès notre arrivée, nous sommes séduits par l’atmosphère paisible qui règne sur les lieux, entre les brises marines caressant les palmiers et le doux chant des vagues en arrière-plan.
Les bungalows, spacieux et soigneusement aménagés, offrent un cadre de séjour des plus agréables. Chaque détail a été pensé pour assurer notre confort : un mobilier élégant, une literie accueillante, et surtout une salle de bains moderne intégrant à la fois douche, baignoire et double vasque. Un luxe appréciable après une journée d’excursion ou de baignade. La petite terrasse attenante, avec ses fauteuils confortables et sa table en bois, constitue un véritable coin de détente où nous prenons plaisir à nous poser, écoutant les embruns et laissant le temps s’étirer en douceur.
Le complexe met à disposition une belle piscine, toujours propre et bien entretenue, où il fait bon se rafraîchir sous le soleil béninois. C’est le lieu idéal pour rencontrer quelques compagnons AGAMIDAE ou encore le vol de cratéropes bruns
Autour, quelques huttes couvertes permettent de se relaxer à l’ombre tout en profitant du cadre enchanteur. Nous sommes également ravis de découvrir les installations ludiques mises à disposition des visiteurs : un jeu de dames géant et un jeu d’échecs géant, parfaits pour se divertir entre amis ou en famille.
La plage, à quelques pas seulement, est tout simplement magnifique : large, préservée et baignée par les eaux scintillantes de l’Atlantique. Son bar de plage, idéalement situé, nous invite à des pauses gourmandes avec un cocktail rafraîchissant à la main, les pieds dans le sable.
Côté restauration, nous avons testé à plusieurs reprises le restaurant du complexe, et chaque expérience a été globalement satisfaisante. Les plats, bien présentés et savoureux, mettent en valeur des produits frais et de qualité. Une adresse que nous recommandons avec plaisir ! (Retrouvez d’ailleurs nos avis détaillés sur notre page Facebook UN PLAT UN JOUR).
En somme, le Village Vacances d’Awalé est une véritable réussite, alliant confort, détente et services de qualité. Nous nous y sentons bien, et chaque instant passé ici enrichit notre séjour d’une touche de douceur supplémentaire.
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