Lomé, la « Ville de l’étang »et la région maritime TOGO
Après cette magnifique étape à Kpalimé, il est temps pour nous de laisser derrière nous les montagnes luxuriantes et de mettre le cap vers la côte togolaise. Nous avons choisi de nous installer à proximité de la capitale, Lomé, pour profiter au mieux de l’ambiance urbaine tout en restant proches des plages et des petits villages de pêcheurs qui parsèment la côte. Entre la vie vibrante de la ville, les marchés animés et la tranquillité des paysages marins, cette partie du voyage promet d’être riche en contrastes et en découvertes. Nous sommes impatients de nous immerger dans cette ambiance unique où l’océan et la ville se côtoient, prêts à explorer les trésors que Lomé et ses environs nous réservent.
Les environs de Lomé sont intéressants. De Lomé jusqu’au Bénin, la route longe tout le littoral en traversant des cocoteraies et des villages typiques de pêcheurs. Au-delà du port, se trouvent la proche banlieue de Lomé et les villages du bord de mer de Baguida et d’Avepozo où plusieurs plages sont aménagées, fréquentées les week-ends. Quelques kilomètres plus loin, au niveau de Kpessi et d’Agbodrafo, on rencontre le lac Togo qui offre de nombreuses possibilités de détente et de loisirs : sports nautiques, balades en pirogue, visite de Togoville, sorties naturalistes. Situées entre le lac et la mer, ces villes sont également au cœur de l’histoire de la traite négrière qui a sévi jusqu’au XIXe siècle. La région est également réputée pour l’animisme et le culte du vaudou. Les villes de Glidji, de Tsévié, de Vogan et de Togoville font partie des principaux centres de la région et restent encore aujourd’hui profondément ancrées dans les traditions et dans l’histoire mystique du pays. Les fêtes traditionnelles d’Epe-Ekpe, de Dezan, le carnaval d’Agbodrafo ou encore les fétiches de Togoville en sont des témoignages vivants. La région maritime s’étend jusqu’à la ville d’Aného, autrefois capitale coloniale, dont on appréciera le charme et les plages bordées de cocotiers. Il subsiste encore de nombreux bâtiments de l’époque. Non loin se trouvent des mangroves qui offrent une très belle biodiversité qui, malheureusement, est mise en péril. Plus au nord se trouve la région du fleuve Mono que l’on peut découvrir et descendre en pirogue. Vers Tabligbo, on peut également apercevoir les hippopotames. On découvrira la verdoyante région de Kpalimé et son très riche environnement naturel.
Le littoral dans la partie méridionale de la région est caractérisé par le système lagunaire et le cordon littoral. Le système lagunaire regroupe une série de plans d’eau dont l’essentiel est constitué par la lagune de Lomé, le lac Togo et le lac Zowla. Le cordon littoral est formé d’une série de dépressions de la côte basse et sableuse, où apparaissent par endroits des barres de beach-rock, un ensemble de dalles issues de la cimentation in situ des sables. Les dalles du beach-rock sont nées dans une morphologie de côte basse sableuse, avec des vagues animant une puissante dérive littorale, faisant transiter un important volume sableux. Elles affleurent en bande massive sur l’estran, habitat nourricier des oiseaux paléarctiques, de la faune prélittorale et d’algues marines. À la faveur de l’érosion marine, le beach-rock est exhumé, formant une barrière qui dissipe l’énergie des vagues et limite la vitesse de recul. Le beach-rock est utilisé comme protection naturelle d’une côte réflexive.
Le système lagunaire regroupe le lac Togo et la lagune de Lomé. Ce vaste plan d’eau naturel de 45,144 km², alimenté par le Zio et le Haho, se prolonge par un chenal lagunaire de 13 km de long qui rejoint, au pont de Zébé, le réseau de bras lagunaires d’Aného et la passe de la lagune de Zowla. La lagune de Lomé comprend la lagune de Boka à l’ouest et la lagune de Bè à l’est. Les cours d’eau incluent le Mono, le Haho et le Zio.
Le littoral, long de 47 km, est bordé au nord par le plateau continental et, au sud, par l’océan Atlantique. Il révèle sur la frange marine des barres rocheuses appelées beach-rock. Cette bande côtière de dépressions et lagunes est propice à la croissance des cocotiers et aux cultures maraîchères. Le plateau continental, surnommé plateau de terre de barre pour la couleur rouge des sols, s’étend en éventail d’ouest en est avec une série de petits plateaux comme ceux d’Agoènyivé, de Tsévié, de Kpogamé, de Fongbé, de Kouvé et de Vogan-Attitogon.
Les mangroves togolaises sont des écosystèmes atypiques, supportant une diversité biologique riche malgré un climat peu favorable à leur développement. Les palétuviers, par adaptation, possèdent des racines aérifères et produisent des fruits vivipares qui germent avant de se détacher de l’arbre. Malheureusement, ces écosystèmes sont menacés par l’exploitation non régulée, provoquant un déclin de la faune et un obstacle à la régénération spontanée.
Le climat guinéen de la région maritime est marqué par une alternance de saisons pluvieuses et sèches. Le sud du Togo est paradoxalement moins arrosé que le nord, et cette rareté des pluies favorise la savane au détriment de la forêt dense. La côte, exposée au courant froid de Benguela, est sujette à un refroidissement qui freine l’évaporation et limite les précipitations.
Deux principaux groupes ethniques, les Ewé et les Guen-Mina, peuplent la région maritime. Les Ewé descendent des migrations Adja-Tado de Tado et de Notsé, tandis que les Guen-Mina, issus des Gâ et Fanti du Ghana, ont fondé des villes comme Glidji et Agbodrafo sur la côte. La structure sociale est patrilinéaire, centrée sur la famille et le culte des ancêtres. Le chef de famille, ou togbé, veille aux traditions, tandis que le grand-oncle joue un rôle d’autorité auprès des enfants de son frère. Chaque clan se réunit autour d’ancêtres communs, et le conseil des anciens reste au cœur de l’organisation sociale et politique, imprégnant toutes les activités de respect pour la tradition et l’ordre établi.
Lomé
Notre première journée sur la côte maritime togolaise est consacrée à la découverte de Lomé, une ville au charme unique, marquée par une atmosphère à la fois vibrante et profondément authentique. Lomé est l’une des rares capitales au monde située sur une frontière ; le quartier d’Aflao se trouve précisément à la limite entre le Togo et le Ghana, soulignant l’emplacement stratégique et singulier de la ville. Bien que capitale, Lomé reste une petite métropole à dimension humaine, surtout comparée aux grands centres de la côte ouest-africaine comme Abidjan, Accra, Cotonou ou Lagos.
Nous entamons notre exploration par le Grand Marché de Lomé, un lieu emblématique où s’entremêlent les couleurs des tissus, les arômes des épices et les voix des commerçants. Ce marché, qui compte parmi les principaux attraits de Lomé, est un véritable centre névralgique pour les échanges commerciaux de la ville. Il abrite aussi les célèbres *nana-benz*, les vendeuses de pagnes qui ont fait la réputation internationale de Lomé. Plus loin, le marché aux fétiches d’Akodéssewa, autre site incontournable, nous introduit à la richesse des traditions vaudou et animistes, avec ses étals remplis de crânes, d’objets rituels et de potions médicinales, témoins de l’enracinement des croyances locales. Nous poursuivons ensuite par le marché artisanal, un lieu où l’on peut admirer et acheter des objets fabriqués par les artisans locaux, allant des sculptures aux bijoux en passant par des pièces de décoration typiquement africaines.
La ville s’ouvre également sur un front de mer spectaculaire, bordé de cocotiers et de plages de sable fin où l’on aperçoit les pêcheurs qui ramènent leurs filets ou partent en mer à bord de pirogues décorées. La lagune, qui traverse Lomé, délimite le nord et le centre-ville autour du boulevard du 13-Janvier, là où se concentrent les principaux centres d’intérêts et de services de la ville. Autrefois surnommée l’une des « perles de l’Afrique », Lomé a été marquée par la crise socio-économique des années 1990, et certains de ses signes sont toujours visibles, comme l’omniprésence des « taxis motos » ou *Oleyia*, qui arpentent sans relâche les rues pour quelques centaines de francs.
Malgré ces défis, Lomé reste animée et dynamique, avec une activité économique intense. Le commerce, notamment, occupe une place centrale et emploie plus de 50 % des femmes, dont beaucoup sont commerçantes ou couturières. Les vendeurs ambulants, transportant des étals entiers sur la tête, se mêlent aux échoppes du marché, aux kiosques et aux boutiques des quartiers populaires. Le port autonome de Lomé participe également à cette effervescence, faisant de la ville le poumon économique du Togo.
La ville est aussi le reflet d’une diversité culturelle avec ses nombreux vestiges coloniaux et une population majoritairement issue du Sud, principalement composée d’Ewé et de Mina, mais aussi de populations du Nord, comme les Kabyé, installés en périphérie dans des quartiers comme Agoénivé. La ville est ainsi un lieu où cohabitent différentes traditions et où se mélangent des influences de tout le pays.
PORT DE PECHE
Dès notre arrivée au port de Lomé, nous avons été immédiatement plongés dans une ambiance typique, haute en couleur et d’une vitalité saisissante. Les pêcheurs, tout juste rentrés de leur nuit en mer, débarquent avec leurs pirogues tandis que le soleil se lève lentement à l’horizon, baignant les lieux d’une lumière dorée et apaisante. Ce moment est presque magique, où la vie reprend son cours avec une énergie renouvelée.
Sur le quai, les mamans, sourire aux lèvres, attendent impatiemment l’arrivée du poisson frais, prêtes à négocier avec enthousiasme. Les échanges sont rapides, animés par des cris joyeux et des gestes vifs, tandis que des paniers débordants de poissons multicolores passent de main en main. C’est une véritable chorégraphie où l’effervescence des transactions se mêle aux éclats de rire et à la bonne humeur générale. La scène est un spectacle à part entière, où l’on peut admirer les couleurs éclatantes des poissons, les filets qui se tissent et se défont, et les pirogues qui déchargent leur précieux butin.
Pour accéder au port, il est conseillé de s’y rendre en voiture ou en taxi, car l’accès n’est pas des plus faciles et les quartiers environnants peuvent être un peu délicats à traverser. Une fois sur place, nous sommes frappés par l’animation qui règne : des pêcheurs s’affairent, des paniers remplis de poissons s’empilent, et des taxis motos attendent leurs clients, prêts à transporter leurs achats vers la ville ou les marchés environnants. C’est un lieu où la mer et la terre se rencontrent dans une harmonie chaotique mais profondément authentique.
Au-delà des transactions commerciales, le port est également un centre de vie où les odeurs de la mer se mêlent à celles des échoppes proposant des plats chauds et savoureux. Les arômes alléchants attirent les passants, et il est difficile de résister à l’envie de goûter à ces mets locaux tout en observant l’activité qui se déploie autour de nous. C’est un véritable festin pour les sens, un moment d’immersion totale dans la culture locale.
Le marché aux poissons, accessible pour une petite entrée de 100 F CFA, est une expérience à la fois abordable et enrichissante. Ce détail ajoute au charme du lieu, rendant cette aventure accessible à tous ceux qui souhaitent découvrir une facette authentique de Lomé. Cependant, il est important de noter que le port est fermé le dimanche, une information précieuse pour organiser une visite.
Notre escapade ne s’est pas arrêtée là. Entre les étals débordants de poissons frais, nous avons été séduits par de magnifiques rougets, parfaits pour le déjeuner. À 4 500 FCFA le kilo, avec une option de préparation sur place pour 1 000 FCFA supplémentaires, nos rougets étaient soigneusement nettoyés et prêts à être cuisinés. Nous avons également craqué pour un kilo de cigales de mer et un kilo de gambas royales, à 11 500 FCFA le kilo. Là encore, le soin apporté par les vendeurs à découper les cigales et à évider les gambas de leur boyau a fait toute la différence.
De retour à notre hébergement, nous n’avons pas tardé à préparer les rougets. Grillés au barbecue avec une marinade locale à base de citron, d’ail et d’épices, ils ont sublimé notre déjeuner. Leur chair tendre, légèrement croustillante à l’extérieur et juteuse à l’intérieur, a été un véritable régal. Ce repas improvisé mais d’une fraîcheur exceptionnelle a marqué notre journée, illustrant à quel point la simplicité des ingrédients locaux peut offrir une expérience gastronomique inoubliable.
Quant aux cigales et gambas, elles nous promettent déjà un festin pour le lendemain, à cuisiner avec une touche d’épices et de fraîcheur. Ces repas sont bien plus que de simples plats : ils incarnent l’essence même de notre voyage, entre découvertes culinaires et moments de partage.
Le port de pêche de Lomé est un lieu unique, un condensé de vie, de traditions et de saveurs qui reflète l’âme de la ville. C’est une destination que nous recommandons chaleureusement à tous ceux qui souhaitent s’imprégner de l’atmosphère vibrante de cette ville côtière, entre mer et terre. Notre passage ici restera gravé dans nos souvenirs, un moment d’authenticité et de bonheur simple, à déguster à chaque bouchée.
MARCHÉ D’AKODESSEWA (MARCHÉ AUX FÉTICHES)
Quelle journée mémorable à Lomé, marquée par une visite aussi surprenante qu’instructive : le fameux marché des féticheurs, situé dans le quartier d’Akodessewa, non loin du port de la ville. Notre découverte a débuté bien avant d’atteindre ce lieu emblématique, en traversant un grand marché éclectique où une diversité impressionnante d’activités se côtoie. Nous avons croisé des vendeurs de pneus et des garages à ciel ouvert, répondant aux besoins des gros camions qui déchargent et se ravitaillent au port voisin. Plus loin, d’autres sections regorgeaient de bouchers, de friperies, de poteries, ainsi que de stands proposant calebasses et petits objets d’artisanat local.
Après quelques virages, nous sommes finalement arrivés à l’enclos rectangulaire du marché des fétiches, un lieu que l’on peut embrasser d’un seul regard, mais dont la richesse en détails et en énergie dépasse l’imagination. Dès notre entrée, une ambiance unique s’est imposée, mêlant fascination et respect face à cet espace sacré. Sur les étals, un éventail impressionnant d’objets rituels était exposé : statuettes en bois ou en pierre, chasse-mouches, crânes de bœuf, d’hippopotame, d’éléphant, peaux de panthère, de chat, d’écureuil, de serpent, ainsi que des oiseaux et tortues séchés entassés. Ce lieu, vibrant de culture et de mysticisme, est une immersion directe dans les pratiques animistes du Togo et des pays voisins, notamment le Bénin.
Les tarifs pratiqués ici sont parfois jugés exorbitants, mais pour les initiés comme pour les curieux, l’expérience est inestimable. Chaque objet possède une signification particulière, un rôle précis dans la médecine traditionnelle ou les rituels spirituels. Les féticheurs, véritables gardiens de ce savoir ancestral, nous ont expliqué avec patience et passion l’utilité de certains articles, tout en soulignant que ces objets ne sont pas là par hasard. Selon leurs dires, toutes les carcasses exposées proviendraient d’animaux morts naturellement, une affirmation que l’on reçoit avec prudence, tant les enjeux spirituels semblent transcender ces considérations.
Les vendeurs et docteurs traditionnels présents ici viennent pour la plupart du Bénin, bastion du vaudou qui partage avec le Togo une histoire culturelle et spirituelle étroitement liée. Le marché fonctionne comme une véritable pharmacie, où les clients viennent se procurer les objets ou ingrédients prescrits par leur guérisseur ou sorcier. Ces commandes peuvent répondre à des besoins variés : soigner un mal, attirer la chance, protéger une famille, résoudre un problème amoureux ou professionnel, ou encore réparer une offense perçue.
Au-delà de son rôle spirituel, le marché des féticheurs est devenu un site incontournable pour les touristes curieux de découvrir cette facette unique de la culture locale. Depuis peu, l’accès au marché est payant pour les visiteurs étrangers, avec un tarif de 3 000 F CFA par personne, auquel s’ajoutent 2 000 F CFA pour la prise de photos. Cette mesure vise à préserver l’authenticité du lieu tout en régulant l’afflux touristique. Malgré cette formalité, la visite en vaut largement la peine : les mercredis et samedis, jours particulièrement animés, le marché déploie toute son effervescence.
Ce qui nous a le plus marqués, ce sont les échanges avec les féticheurs, qui incarnent la richesse d’un savoir immémorial. Chacun de leurs récits témoigne de l’importance des croyances et pratiques animistes dans la vie quotidienne de nombreuses communautés ouest-africaines. Ici, le visible et l’invisible se croisent, formant un monde où la nature et les esprits cohabitent étroitement.
En quittant le marché, nous avons emporté bien plus que des souvenirs visuels : une immersion dans une tradition vivante, un respect profond pour cette spiritualité et une compréhension renouvelée de la diversité culturelle africaine. Le marché des féticheurs d’Akodessewa, à la fois sacré et vibrant, restera pour nous une des étapes les plus fascinantes de notre découverte du Togo.
CATHEDRALE DE LOME
La visite de la cathédrale de Lomé, officiellement connue sous le nom de cathédrale Sacré-Cœur de Jésus, a été une étape fascinante et apaisante au cœur de notre exploration de la capitale togolaise. Située en plein centre-ville, elle est bien plus qu’un lieu de culte : c’est un monument chargé d’histoire, témoignage de la foi chrétienne et de l’héritage colonial.
Construite par la Mission catholique de Steyl, son architecture néogothique s’inspire directement de l’église de Steyl aux Pays-Bas, ville d’origine des premiers missionnaires catholiques au Togo. Le premier coup de pioche fut donné le 22 avril 1901, et la construction, dirigée par le frère laïc Johannes (de son nom civil Franz Hopfer, 1856-1936), dura dix-huit mois. Aidé par des artisans locaux et des chrétiens togolais, dont le célèbre commerçant Octaviano Olympio qui offrit une partie des briques, Johannes mit sur pied cet édifice emblématique. Si certains matériaux comme la chaux, le ciment, et le bois furent importés d’Europe, d’autres furent fournis sur place, témoignant d’une collaboration entre cultures et savoir-faire.
Le 21 septembre 1902, la consécration solennelle, présidée par Mgr Maximilian Albert, vicaire apostolique de la Gold Coast, marqua l’ouverture officielle de l’église. L’événement rassembla des personnalités marquantes de l’administration coloniale, des commerçants, ainsi que la population locale. Octaviano Olympio prononça à cette occasion un discours de remerciement qui soulignait l’importance de cette œuvre pour la communauté chrétienne locale.
En 1914, la cathédrale fut agrandie avec l’aménagement d’une haute galerie, et en 1940, la toiture ainsi que les flèches des clochers furent refaites, renforçant sa silhouette majestueuse. Érigée comme église-mère de l’archidiocèse de Lomé en 1955, elle a également eu l’honneur d’accueillir le pape Jean-Paul II pour une messe en 1985.
Cependant, avec le temps, l’édifice montra des signes de faiblesse, nécessitant une fermeture dans les années 1990 pour prévenir des risques d’effondrement. Une rénovation en profondeur fut entreprise en 1996 sous la direction de l’architecte allemand Stephan Franck, grâce à l’aide financière des communautés chrétiennes allemandes et du ministère allemand des Affaires étrangères. Aujourd’hui, la cathédrale brille de nouveau, retrouvant toute sa splendeur d’antan.
Lors de notre visite, nous avons été captivés par les détails architecturaux : les vitraux colorés, les arcs gracieux, et la rosace centrale qui illumine l’intérieur d’une lumière douce et spirituelle. À l’intérieur, les hauts plafonds voûtés et les fresques religieuses créent une atmosphère de calme et de recueillement. La nef centrale, encadrée de bancs en bois simples, offre un espace accueillant propice à la réflexion. Nous avons pris un moment pour admirer les statues religieuses et les éléments décoratifs témoignant de l’histoire et de la dévotion des fidèles.
En sortant, la proximité immédiate avec le Grand Marché de Lomé nous a plongés dans un contraste saisissant entre la sérénité de l’édifice religieux et l’effervescence du marché voisin. Cette cathédrale, avec son histoire riche et sa place centrale dans la vie de la ville, restera pour nous un moment marquant de notre exploration de Lomé.
GRAND MARCHE & MARCHE ARTISANAL
La cathédrale de Lomé jouxte le Grand Marché, ce qui en fait un point de départ idéal pour poursuivre notre exploration. Après avoir admiré l’architecture néo-gothique et le calme de cet édifice religieux, nous sommes immédiatement plongés dans l’effervescence trépidante du marché tout proche. Ce lieu, véritable cœur battant de la ville, est une immersion totale dans la vie quotidienne togolaise, avec son labyrinthe d’allées animées, ses couleurs éclatantes, ses odeurs enivrantes et ses bruits qui s’entrelacent dans une symphonie vibrante.
Dès les premiers pas, nous sommes captivés par la diversité des étals. Fruits tropicaux tels que mangues juteuses, ananas dorés, piments rouges éclatants, tubercules de manioc soigneusement empilés, légumes frais et épices aux arômes riches se succèdent dans un spectacle de teintes et de textures. Les vendeurs, chaleureux et souriants, n’hésitent pas à interpeller les passants pour vanter la qualité de leurs produits ou partager des anecdotes sur leur provenance. L’échange est direct, animé, et témoigne de la convivialité profonde qui imprègne ce lieu.
Mais le Grand Marché de Lomé ne se limite pas aux produits alimentaires. Au détour des allées, nous tombons sur des sections dédiées à l’artisanat local. Les tissus wax, véritables chefs-d’œuvre de créativité, attirent notre attention avec leurs motifs vifs et symboliques. Chaque pièce raconte une histoire, un fragment de culture transmis par les doigts habiles des tisserands. Plus loin, les friperies offrent des vêtements d’occasion à des prix défiant toute concurrence, et les sections des bouchers dévoilent un autre pan de ce microcosme, où la viande est exposée avec soin.
Non loin de là, la « rue des arts », à proximité de l’hôtel du Golf, est un autre trésor à découvrir. C’est ici que nous dénichons des cadeaux uniques et des souvenirs à rapporter : bijoux en ébène, objets en bois sculpté, calebasses décorées, batiks colorés, et répliques soignées d’antiques. Les marchands, souvent artisans eux-mêmes, partagent avec passion l’histoire de leurs créations, rendant chaque achat bien plus qu’une simple transaction commerciale.
En parallèle, nous visitons le Marché Artisanal de Lomé, un espace plus calme mais tout aussi riche en découvertes. Ici, chaque étal regorge de trésors faits main : sandales en cuir, sculptures délicates, batiks aux motifs élaborés, et bijoux originaux. Les vendeurs, parfois aussi les créateurs, sont toujours prêts à engager la conversation et à négocier, ajoutant une dimension personnelle et interactive à notre visite.
Après avoir exploré ces deux marchés emblématiques, nous faisons une pause bien méritée dans l’un des petits restaurants ou buvettes qui bordent le Grand Marché. Un plat local accompagné d’un verre de bissap ou d’une bière fraîche nous permet de reprendre des forces tout en absorbant l’énergie unique du lieu. Les discussions animées, les cris des marchandeurs et les rires des enfants qui jouent à proximité composent une ambiance chaleureuse et mémorable.
Ces moments passés entre les ruelles animées du Grand Marché et la sérénité du Marché Artisanal resteront parmi les expériences les plus marquantes de notre découverte de Lomé. C’est un véritable voyage au cœur de la culture togolaise, où chaque étal, chaque échange et chaque produit raconte une partie de l’histoire et du quotidien de cette ville dynamique.
COMPLEXE ARTISANAL APOTO
Nous commençons notre journée à Lomé par la visite du complexe artisanal APOTO, un lieu emblématique où se mêlent créativité, savoir-faire traditionnel et expression culturelle. Situé au cœur de la capitale togolaise, ce complexe offre une plongée fascinante dans l’artisanat local, avec une richesse de métiers et de créations qui reflètent l’identité et la diversité du Togo.
Dès notre arrivée, nous sommes accueillis par une ambiance vibrante et colorée. Les allées sont bordées d’étals et d’ateliers où des artisans travaillent avec passion. Des sons des outils en action aux éclats de voix des échanges entre visiteurs et créateurs, tout évoque l’effervescence d’un espace vivant et dynamique.
Le complexe APOTO est réputé pour ses spécialités variées, allant des sculptures en bois, souvent réalisées à partir d’essences locales telles que l’ébène ou le teck, aux textiles traditionnels comme le batik et le kente. Ces étoffes, aux motifs géométriques et aux couleurs chatoyantes, racontent des histoires et des symboles profondément enracinés dans la culture togolaise. Nous découvrons également des bijoux confectionnés à la main, des poteries finement travaillées et des peintures qui reflètent des scènes de la vie quotidienne ou des thèmes spirituels.
En observant les artisans à l’œuvre, nous sommes impressionnés par leur maîtrise des techniques transmises de génération en génération. Certains utilisent des outils rudimentaires, preuve d’une adaptation ingénieuse, tandis que d’autres incorporent des méthodes plus modernes, montrant l’évolution de leur art. Chaque création porte en elle une part de l’histoire et de la personnalité de son créateur, transformant chaque objet en une pièce unique.
L’artisanat est aussi une source de subsistance essentielle pour de nombreuses familles au Togo. À travers des échanges avec les artisans, nous comprenons mieux les défis qu’ils rencontrent, notamment la concurrence des produits industrialisés et la nécessité de préserver ces savoir-faire face aux changements rapides de la société. Cependant, leur résilience et leur capacité à innover, tout en restant fidèles à leurs racines, sont véritablement inspirantes.
Nous prenons le temps d’acheter quelques souvenirs, non seulement pour soutenir ces artisans talentueux, mais aussi pour emporter avec nous un morceau de cette richesse culturelle. Qu’il s’agisse d’une étoffe aux couleurs éclatantes, d’une sculpture élégante ou d’un bijou délicat, chaque pièce est un témoignage du travail méticuleux et de l’imagination qui caractérisent l’artisanat togolais.
La visite du complexe artisanal APOTO ne se résume pas à une simple exploration de l’artisanat. C’est une véritable immersion dans l’âme culturelle du Togo, une rencontre avec des hommes et des femmes passionnés qui, par leurs œuvres, perpétuent un patrimoine inestimable. Cette expérience enrichissante marque un début de journée mémorable, nous laissant admiratifs devant tant de talent et de diversité.
LE PALAIS DE LOMÉ
Notre exploration de Lomé se poursuit avec la visite du Palais de Lomé, un lieu emblématique chargé d’histoire, qui incarne à la fois la grandeur passée et le renouveau culturel de la capitale togolaise. En chemin, nous traversons le centre-ville, où de majestueux bâtiments modernes côtoient des structures historiques, témoins de l’évolution urbaine de Lomé. Ces édifices abritent principalement de grandes banques, illustrant le rôle stratégique de la ville en tant que centre économique de la sous-région.
Arrivés au Palais de Lomé, nous sommes immédiatement impressionnés par son architecture coloniale élégante, reflet de son histoire mouvementée. Construit à la fin du XIXe siècle, sous la période de colonisation allemande, le palais a été conçu comme résidence officielle des gouverneurs coloniaux. Après la Première Guerre mondiale, lorsque le Togo passa sous administration française, il continua de servir de siège du pouvoir colonial, avant de devenir un symbole de souveraineté lors de l’indépendance du pays en 1960.
A l’entrée à droite du perron, nous avons eu la chance d’admirer un splendide anacardier, également connu sous le nom de Anacardium occidentale. Cet arbre majestueux, originaire d’Amérique tropicale, est particulièrement célèbre pour son fruit, la noix de cajou, et pour sa pomme de cajou, un faux-fruit charnu et coloré.
Le Palais, situé dans un parc verdoyant qui s’étend jusqu’à l’océan Atlantique, a récemment été restauré et transformé en un espace culturel et artistique. Ce projet ambitieux visait à redonner vie à ce patrimoine historique tout en le réinventant comme un lieu de rencontre et d’expression contemporaine. Aujourd’hui, il abrite des expositions d’art, des galeries, des ateliers créatifs et des espaces dédiés à la promotion du patrimoine culturel togolais.
Cependant, au-delà de son architecture et de ses expositions, le Palais de Lomé s’inscrit également dans un cadre naturel exceptionnel qui amplifie son attrait. Le parc qui l’entoure est un véritable écrin de verdure, conçu pour refléter la richesse de la biodiversité locale. On y trouve une multitude d’espèces botaniques, des arbres majestueux aux arbustes fleuris, ainsi que des plantes endémiques et exotiques qui apportent couleurs et senteurs à ce havre de paix. Chaque allée invite à la découverte, avec des spécimens soigneusement étiquetés qui témoignent de l’incroyable variété floristique de la région.
Lors de notre promenade dans ces magnifiques jardins, notre regard a été attiré par un arbre imposant, étalant fièrement son feuillage en forme de parasol. Il s’agissait du Terminalia catappa, plus connu sous le nom de badamier. Cet arbre majestueux, aux branches disposées en étages réguliers, semblait presque sculpté par la nature elle-même. Ses grandes feuilles ovales d’un vert brillant apportaient une ombre bienvenue, tout en créant un tableau harmonieux avec les couleurs changeantes des jeunes feuilles, passant parfois du rougeâtre au jaune avant de tomber délicatement au sol.
Ce parc n’est pas seulement un jardin botanique d’une grande beauté, mais aussi un refuge précieux pour la faune locale, notamment pour de nombreuses espèces d’oiseaux. En se promenant dans ses allées, il est fréquent d’entendre le chant mélodieux des tisserins, des martinets ou encore des perruches colorées. Certains visiteurs chanceux peuvent même apercevoir des rapaces planant au-dessus des arbres ou des oiseaux aquatiques dans les zones humides du parc. Ce sanctuaire naturel offre ainsi une expérience unique, où nature et culture coexistent harmonieusement.
C’est au détour d’une allée, entre des feuillages exotiques et des fleurs éclatantes, que nous avons eu la chance d’apercevoir un papillon d’une rare beauté : l’Acraea egina. ou acraée écarlate
Posé délicatement sur une feuille, il déployait lentement ses ailes, révélant ses magnifiques motifs orangés, ponctués de noir. Ce spectacle vivant a instantanément attiré notre attention. L’Acraea egina, également surnommée « Acraée écarlate », est un papillon emblématique d’Afrique. Ses couleurs vives, en plus d’être admirables, témoignent souvent d’une toxicité qui le protège des prédateurs, un exemple fascinant d’adaptation naturelle.
Dans les magnifiques jardins nous avons eu le privilège d’observer de nombreux choucadors à longue queue (Lamprotornis caudatus) perchés directement en haut des palmiers. Ces oiseaux fascinants, membres de la famille des Sturnidae, mesurent environ 54 cm de long, avec une queue impressionnante de 34 cm.
Lors de notre visite nous avons eu la chance d’observer des irrisors moqueurs dans leur habitat naturel. Ces oiseaux, au plumage noir métallisé et aux reflets verts, sont particulièrement fascinants. Nous avons remarqué un juvénile dont le bec était plus sombre, ce qui est une caractéristique distinctive des jeunes individus.
Lors de notre visite, nous découvrons également des collections variées mêlant art traditionnel et œuvres contemporaines. Les sculptures, peintures, installations et textiles exposés racontent des histoires de résilience, de créativité et d’identité culturelle. Les jardins, eux, abritent des sculptures en plein air et des espaces dédiés aux performances artistiques.
En traversant les rues du centre-ville pour rejoindre le palais, notre attention est également captée par les bâtiments modernes qui dominent l’horizon. Parmi eux, les sièges imposants de grandes banques, telles que la Banque Togolaise pour le Commerce et l’Industrie (BTCI) et d’autres institutions financières régionales. Ces constructions audacieuses, avec leurs façades de verre et de béton, témoignent de l’essor économique du pays et de sa volonté de s’inscrire dans la modernité, tout en conservant l’héritage du passé.
Cette visite du Palais de Lomé et de son parc constitue une plongée fascinante dans le cœur de la capitale. Elle met en lumière l’équilibre délicat entre tradition et innovation, entre mémoire historique et dynamisme contemporain, le tout dans un écrin de verdure qui enchante les sens et nourrit l’âme. Nous repartons enrichis et admiratifs devant ce patrimoine unique, où histoire, culture et nature se mêlent en parfaite harmonie.
LA PLAGE DE LOME ET LE WHARF ALLEMAND
Après des vérifications essentielles au garage, notre direction assistée n’étant plsu fonctionnelle, nous nous offrons un moment de détente bien mérité en prenant la direction de la plage de Lomé. Cette vaste étendue de sable doré, baignée par les vagues de l’océan Atlantique, nous accueille avec un panorama enchanteur. L’endroit est remarquablement bien entretenu, avec une atmosphère à la fois paisible et vivante, idéale pour s’évader du tumulte de la ville.
Le rivage est jalonné de nombreuses paillotes pittoresques, chacune proposant un éventail d’offres pour se désaltérer ou savourer un repas aux saveurs locales. Nous choisissons une paillote bien située, avec vue sur la mer, où nous nous laissons tenter par un verre rafraîchissant pour accompagner quelques délices de la mer. Les gambas grillées, accompagnées de poissons frais, sont un véritable régal : préparées avec soin, elles marient les saveurs authentiques des produits locaux et les épices subtiles du Togo.
Après avoir dégusté nos gambas et poissons frais, nous poursuivons notre balade le long de la plage de Lomé jusqu’au célèbre wharf, une structure emblématique de l’histoire maritime et industrielle de la ville. Ce long ponton de béton s’avance majestueusement dans l’océan Atlantique, offrant une perspective unique sur les eaux infinies et le rivage bordé de cocotiers.
Construit à l’époque coloniale, le wharf était autrefois une infrastructure clé pour le commerce maritime. Il servait de point d’embarquement et de débarquement pour les marchandises, en particulier les produits agricoles comme le cacao, le café et le coton, qui transitaient depuis l’intérieur des terres jusqu’aux navires en partance pour l’Europe. Abandonné depuis des décennies pour des installations portuaires plus modernes, il reste néanmoins un lieu chargé de mémoire et de nostalgie pour les habitants de Lomé.
Aujourd’hui, le wharf de Lomé a troqué son rôle utilitaire contre une aura plus symbolique et touristique. Il attire aussi bien les locaux que les visiteurs, venus admirer sa silhouette imposante et se promener au-dessus des vagues. En s’avançant sur cette structure, on ressent une étrange combinaison de puissance et de fragilité : d’un côté, la solidité de l’ouvrage, qui a résisté aux assauts du temps et de l’océan ; de l’autre, le sentiment d’être suspendu entre ciel et mer, vulnérable face à l’immensité naturelle.
La vue depuis le wharf est à couper le souffle. Le regard embrasse la plage et ses activités animées : pêcheurs tirant leurs filets, enfants jouant dans le sable, et vacanciers profitant de la douceur de l’air marin. En contrebas, l’océan déroule ses vagues incessantes, et les oiseaux marins planent gracieusement au-dessus de l’eau, ajoutant une touche de vie à ce tableau. Parfois, avec un peu de chance, on peut même apercevoir des dauphins au loin, s’ébattant dans les vagues.
Le wharf de Lomé est bien plus qu’un vestige : c’est un témoin vivant du passé, une source d’inspiration pour le présent et un lieu où chaque visiteur peut trouver une forme de sérénité dans le tumulte du quotidien.
AGBODRAFO
À environ 30 km de Lomé, sur la route en direction du Bénin, nous arrivons à Agbodrafo, une petite ville chargée d’histoire et entourée de paysages naturels remarquables. Anciennement connue sous le nom de « Porto Seguro », cette localité bénéficie d’un emplacement unique, nichée entre le lac Togo et l’océan Atlantique. Ce cadre privilégié en fait une destination idéale pour les activités nautiques et la détente, tout en étant un lieu empreint de mémoire. Agbodrafo figure parmi les villes côtières d’où partaient autrefois les esclaves vers les colonies, conservant des vestiges poignants de cette sombre période.
Notre première visite nous mène à la « Maison des Esclaves », aussi appelée « Woold Homé ». Ce bâtiment historique, modeste en apparence, cache des sous-sols étroits et sombres où les esclaves étaient entassés dans des conditions inhumaines, en attendant leur embarquement pour un exil forcé. Ce lieu, qui témoigne de la dure réalité de l’époque, est à la fois impressionnant et bouleversant. À proximité, nous retrouvons un autre site chargé de symbolisme : le puits des Enchaînés, connu également sous le nom de « Gatovoudo ». Ce puits, utilisé pour purifier les captifs avant leur départ définitif, a été oublié pendant des décennies avant d’être redécouvert, ravivant ainsi la mémoire collective sur cette tragédie humaine.
Après ces visites émouvantes, nous poursuivons notre chemin jusqu’au cœur d’Agbodrafo. La ville surprend par son ambiance paisible et son authenticité. En flânant dans ses ruelles, nous sommes fascinés par les fresques et peintures qui décorent les murs des maisons. Ces œuvres colorées, réalisées par des artistes locaux, célèbrent la culture, les traditions et l’histoire de la région. Elles illustrent des scènes de la vie quotidienne, des événements marquants, ou encore des symboles de la nature environnante. Chaque mur semble raconter une histoire, et nous découvrons avec émerveillement cette galerie à ciel ouvert.
Agbodrafo est également un lieu de détente où le lac Togo offre une atmosphère sereine. Nous montons à bord d’une pirogue guidée par des piroguiers locaux, qui partagent avec nous leurs connaissances des lieux et de la faune.
La vue sur Togoville, de l’autre côté du lac, ajoute une touche de mystère et de majesté à ce paysage. La ville abrite également une forêt sacrée, dont l’accès est réservé aux initiés, mais dont les environs offrent des promenades enrichissantes pour échanger avec les habitants et mieux comprendre leur quotidien.
En plus de ses plages dorées, parfaites pour se détendre ou pratiquer des sports nautiques, Agbodrafo conserve un charme authentique marqué par son passé portugais, d’où son surnom de « Porto Seguro ».
C’est un lieu où se mêlent histoire, culture et nature, offrant à ses visiteurs une expérience unique pour mieux appréhender les traditions et la richesse du Togo.
Lors de notre passage à proximité de la maison des esclaves, nous avons été intrigués par une rencontre inattendue avec une espèce de punaise fascinante, Coridius viduatus. Cette punaise, aussi connue sous le nom de punaise des maniocs ou punaise géante du manioc, est largement répandue dans les régions chaudes d’Afrique subsaharienne. Elle se distingue par son apparence robuste et ses motifs caractéristiques, avec des teintes variant du brun au noir, souvent soulignées par des reflets rouges ou orangés qui ornent ses élytres. Cette coloration, bien que discrète dans son habitat naturel, en fait un insecte unique à observer de près.
Entre ses paysages apaisants, ses sites historiques poignants et la chaleur de ses habitants, Agbodrafo reste une étape mémorable dans notre découverte de la région.
PUITS DES ENCHAÎNÉS (GATOVOUDO)
Ce matin, nous avons pris la route pour Agbodrafo. Avant d’arriver en ville, nous avons fait une halte émouvante au puits aux enchaînés, un lieu chargé d’histoire et de mémoire. Pour y accéder, il faut passer devant le cimetière et suivre un chemin en terre. Ce puits, datant des années 1800, est entouré d’un muret simple.
L’enceinte, bien que modeste et peu entretenue, est au cœur de champs de tomates, entre lesquels une plaque apposée commémore la visite du directeur général de l’UNESCO en 2007. Cet espace, plus symbolique que touristique, rappelle une période sombre de l’histoire : c’est ici que les esclaves étaient contraints de se laver une dernière fois pour se « nettoyer de leurs impuretés » avant d’être embarqués sur les navires en direction des colonies.
L’endroit, bien que peu mis en valeur, suscite une réflexion profonde. En contraste avec son histoire tragique, les champs environnants témoignent de la vitalité des terres et du travail des habitants. Des carottes et des tomates y poussent en abondance, et des raisiniers bord de mer, avec leurs grandes feuilles rondes et leurs grappes de fruits, parsèment le paysage.
Ces arbustes, robustes et emblématiques des régions côtières, stabilisent les sols et ajoutent une touche de vie à ce lieu de mémoire. Ce contraste poignant, entre la douleur évoquée par le puits et la sérénité des cultures alentour, illustre à la fois les blessures du passé et la capacité des communautés à s’ancrer dans l’avenir.
MAISON DES ESCLAVES OU WOOLD HOME
À Agbodrafo, la visite incontournable de la « Maison des Esclaves », ou « Woold Homé », s’impose comme un moment fort et chargé d’émotion. Construite en 1835, cette maison historique fut érigée peu après l’arrivée d’une partie du clan Adjigo, dirigé par le chef Assiakoley, chassé d’Aného. Elle s’inscrit dans une période sombre où la traite des esclaves dominait les côtes togolaises, une pratique qui dura du dernier quart du XVIIe siècle jusqu’au XIXe siècle. Bien que l’abolition de l’esclavage ait été proclamée, cette traite ne prit officiellement fin qu’en 1952, lorsque l’émissaire de la Couronne britannique remit au chef de Porto Seguro une canne symbolique, envoyée par la reine d’Angleterre pour marquer cette étape historique.
La Woold Homé, récemment restaurée avec l’appui de l’Unesco, est inscrite parmi les sites soumis par le Togo au Patrimoine mondial. Ce bâtiment afro-brésilien, qui conserve son architecture presque intacte, cache derrière sa façade modeste l’un des témoignages les plus poignants de la déshumanisation qu’ont subie les captifs. Dès notre entrée, nous ressentons le poids de l’histoire. Au centre de la maison, une trappe dissimule l’accès aux sous-sols, un espace étroit et étouffant où les esclaves étaient cachés, entassés dans des conditions inhumaines, en attendant leur transfert vers les navires négriers.
La descente dans ces sous-sols est une expérience marquante. Les passages exigus, l’air lourd et l’obscurité totale recréent l’atmosphère oppressante de leur détention. Une petite ouverture de ventilation permettait de faire passer un peu d’air aux captifs, qui étaient privés de lumière et de liberté. Les guides locaux, avec un profond respect, retracent les récits des souffrances endurées dans ces lieux. Le salon de la maison conserve quelques meubles d’époque, rappelant le quotidien des occupants, mais c’est bien l’histoire tragique de cette demeure qui nous captive.
Dans la cour, où les captifs pouvaient brièvement se tenir à l’air libre sous la surveillance des marchands et des gardiens, nous prenons un moment pour réfléchir à l’ampleur de ce commerce qui a arraché des vies et façonné l’histoire des colonies et des descendants de ces captifs. Ce lieu, à la fois modeste et symbolique, reste aujourd’hui un espace de recueillement et de mémoire.
Bien que l’entretien du site laisse parfois à désirer, la visite de la Woold Homé, accessible pour 2 000 F CFA par personne, demeure une expérience profondément émotive et éducative. Elle rappelle l’importance de préserver et de transmettre cette mémoire collective, afin que les générations futures puissent comprendre l’impact de ce chapitre tragique de l’histoire humaine. La maison des esclaves d’Agbodrafo, au-delà de sa sobriété, incarne une partie essentielle du patrimoine togolais et mondial.
Lors de notre visite à la maison des esclaves nous avons eu la chance d’observer une petite colonie de bulbuls des jardins (Pycnonotus barbatus). Ces oiseaux, avec leurs chants mélodieux et leur présence joyeuse, apportaient une douce note de vie à cet endroit marqué par les douleurs du passé.
Nous avons eu également l’occasion d’observer des merles africains (Turdus pelios), également appelés merles à ventre clair. Ces oiseaux élégants, qui évoluent avec aisance dans les jardins et les zones ouvertes, apportaient une touche de vie et de légèreté Le merle africain (Turdus pelios) est facilement reconnaissable à son plumage brun foncé, contrastant avec son ventre plus clair
CENTRE ARTISANAL
À proximité de la Woold Homé, nous découvrons un petit centre artisanal qui se révèle être un véritable trésor. Niché dans un cadre discret, ce lieu regorge de créations d’une beauté saisissante, où l’artisanat local s’exprime dans toute sa splendeur. Ici, le bois prend vie entre les mains d’artistes talentueux qui, avec des outils simples et une maîtrise exceptionnelle, transforment des blocs de bois brut en œuvres uniques.
Les objets exposés attirent immédiatement notre attention par leur finesse et leur raffinement. Parmi les nombreuses pièces présentées, les statues féminines assises se démarquent particulièrement. Ces sculptures, d’une élégance rare, captivent par la délicatesse de leurs détails. Chaque courbe, chaque pli de vêtement, chaque expression faciale semble raconter une histoire. Ces statues, souvent représentées dans une posture de prière ou de méditation, dégagent une sérénité qui invite à la contemplation.
Les artisans locaux, toujours disponibles pour expliquer leur travail, partagent avec enthousiasme les inspirations derrière leurs créations. Ils nous racontent que ces statues féminines symbolisent souvent la sagesse, la fertilité ou encore la protection, des valeurs profondément ancrées dans la culture togolaise. Le bois utilisé, sélectionné avec soin, provient des essences locales réputées pour leur durabilité et leur beauté naturelle, telles que le teck ou le wengé.
En plus des statues, le centre propose une variété d’objets artisanaux, allant des masques traditionnels aux bijoux sculptés, en passant par des meubles en bois décorés avec une minutie impressionnante.
Chaque pièce témoigne d’un savoir-faire ancestral transmis de génération en génération.
Ce petit centre artisanal est bien plus qu’un lieu de vente.
C’est un espace vivant où l’art et la culture se mêlent, où les visiteurs peuvent non seulement admirer mais aussi échanger avec les artistes, découvrant ainsi les techniques et les traditions qui se cachent derrière ces créations. Nous repartons avec l’impression d’avoir découvert un fragment précieux du patrimoine culturel togolais, et peut-être même avec l’une de ces œuvres magnifiques, qui trouvera une place spéciale chez nous.
ANEHO
Aujourd’hui, nous prenons la direction de la frontière avec le Bénin pour visiter Aneho, une ancienne capitale coloniale riche en histoire et en paysages naturels. Située sur une bande de sable entre le golfe du Bénin et une lagune alimentée par les eaux du fleuve Mono, qui se jette dans l’océan à Apounoukpa, mêlant l’océan, les mangroves et un plateau à faible pente. Cette ville, anciennement appelée Petit-Popo, est à la fois fascinante par son passé et captivante par son environnement unique.
Dès notre arrivée, nous nous laissons séduire par la beauté du paysage. Nous commençons par une promenade le long de la plage bordée de cocotiers, où l’océan scintille sous le soleil du matin. Le quartier de Zébé, notamment, nous impressionne par son charme et son atmosphère paisible. Ce lieu est un point de départ idéal pour des excursions, comme une visite au marché animé de Vogan, situé à 18 km, ou encore un passage à Togoville, accessible en traversant la lagune.
Aneho est un véritable trésor pour les amateurs de patrimoine architectural. Entre la côte et la lagune se dressent de nombreux bâtiments datant de l’époque coloniale, notamment la mairie, le commissariat, la poste et l’ancien hôpital. Nous admirons également les belles maisons de commerçants, qui témoignent de l’époque prospère de la ville, ainsi que les églises et presbytères qui ponctuent le paysage urbain. Dans le quartier de Zébé, des édifices comme la préfecture des Lacs, le musée ethnographique et la prison civile racontent encore les riches heures de cette ville. Bien que le patrimoine ne soit pas organisé en visites guidées, flâner dans les rues nous permet de nous imprégner de l’histoire et de l’architecture d’Aneho, inscrite parmi les sites soumis par le Togo au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Sur les rivages près d’Aneho, au Togo, nous avons eu la chance d’observer une aigrette à gorge blanche, un oiseau particulièrement élégant et gracieux. Cette espèce, reconnaissable à son plumage blanc pur et à la bande distinctive de plumes longues qui orne sa gorge, se distingue par son comportement calme et posé. L’aigrette à gorge blanche fréquente les zones humides, les mangroves et les rivages, où elle se nourrit principalement de poissons, de petits crustacés et d’insectes aquatiques. Nous l’avons vue, les pattes fines et allongées, avancer lentement dans les eaux peu profondes, scrutant minutieusement chaque mouvement sous l’eau.
Le musée d’histoire et d’ethnographie d’Aneho est l’un des trésors cachés de cette ancienne capitale coloniale du Togo, offrant une plongée fascinante dans l’histoire riche et diversifiée de la région. Installé dans un bâtiment historique datant de l’époque coloniale, le musée se trouve dans le quartier de Zébé, non loin d’autres édifices emblématiques tels que la préfecture des Lacs ou la prison civile. Sa situation en fait une étape incontournable pour quiconque souhaite mieux comprendre le passé complexe et la culture vivante d’Aneho et du Togo en général.
Dès notre arrivée, le charme du bâtiment nous transporte dans une autre époque. Le musée, bien que modeste, abrite une collection étonnamment riche de documents, d’objets historiques et d’artefacts ethnographiques. Ces pièces racontent l’histoire des peuples qui ont marqué la région, notamment les Guin, les Mina et les Ewé, ainsi que les influences européennes qui ont façonné Aneho à travers les siècles. Parmi les expositions, on trouve des cartes anciennes, des objets de la traite négrière, des photos d’époque et des témoignages sur le rôle d’Aneho dans le commerce transatlantique des esclaves.
L’un des aspects les plus captivants du musée est son volet ethnographique, qui met en lumière les traditions et les coutumes des populations locales. Les visiteurs peuvent y découvrir des objets rituels, tels que des tambours, des statues votives et des masques utilisés dans les cérémonies spirituelles et festives. Ces artefacts permettent de mieux comprendre les pratiques ancestrales qui continuent de rythmer la vie dans cette région du Togo.
Le musée d’Aneho joue également un rôle éducatif en expliquant l’évolution de la ville à travers les âges. On y apprend comment Aneho, autrefois appelée Petit-Popo, a prospéré grâce à sa position stratégique entre la lagune et l’océan, devenant un important centre de commerce, d’échanges culturels et de pouvoir politique. Les salles d’exposition retracent les migrations des peuples Guin, les conflits entre clans influents comme les Lawson et les Adjigo, et les impacts de la colonisation allemande et française.
Un espace du musée est également dédié aux traditions orales et aux récits locaux, permettant aux visiteurs de se connecter aux légendes et aux mythes qui entourent Aneho et ses environs. Cette dimension immatérielle du patrimoine est enrichie par des témoignages audio et vidéo de griots et d’anciens habitants.
Ce qui rend la visite encore plus marquante, c’est l’accueil chaleureux et les explications passionnées des guides locaux, qui partagent avec enthousiasme leur connaissance du passé et leur amour pour leur culture. Bien qu’il soit moins connu que d’autres musées du pays, le musée d’histoire et d’ethnographie d’Aneho est un lieu de mémoire essentiel, à la fois pour préserver le riche héritage de la région et pour éduquer les générations futures sur l’importance de cette ville dans l’histoire du Togo.
La ville, fondée à la fin du XVIIe siècle par des immigrés Guin fuyant les guerres avec les Ashanti au Ghana, a prospéré grâce à la traite des esclaves et aux échanges commerciaux avec les Européens. Les premiers habitants, conduits par Foli Bébé, s’installèrent à Glidji, tandis que d’autres groupes s’établirent le long des plages et à proximité de Lomé. Le nom « Aneho » vient des habitations construites par les Anê, ces premiers habitants. Au XVIIIe siècle, le jeune Latévi Awokou contribua au développement du commerce en négociant avec les navires européens, renforçant ainsi le rôle stratégique de la ville.
Jusqu’en 1897, Aneho fut la capitale de la colonie allemande du Togo, avant que l’administration ne déplace son siège à Lomé. Ce transfert, suivi de la domination française entre 1914 et 1920, marqua le début du déclin de la ville. Malgré cela, Aneho conserve les traces de son importance passée. La ville a également été le théâtre de conflits entre les grandes familles influentes, comme les clans des Lawson et des Adjigo, ce qui a marqué son histoire sociale et politique.
Aneho regorge de bâtiments qui témoignent de son riche passé. Fondée à la fin du XVIIᵉ siècle et baptisée « Petit-Popo » par les Européens, Aneho a connu un essor économique et culturel sous l’influence des marchands et administrateurs coloniaux allemands, puis français. Ces édifices, bien que parfois marqués par l’usure du temps, racontent l’histoire d’une ville qui fut un centre important du commerce, de l’administration et des échanges culturels.
En déambulant dans les rues d’Aneho, nous découvrons des bâtiments remarquables de l’époque coloniale, qui mêlent architecture européenne et influences locales. Ces constructions, souvent imposantes, témoignent de la volonté des colons d’affirmer leur présence tout en s’adaptant aux conditions climatiques et culturelles du lieu. Beaucoup de ces édifices, bien que nécessitant une restauration, continuent de servir à des fonctions publiques ou privées, contribuant à préserver leur rôle dans le tissu urbain.
L’un des bâtiments les plus emblématiques est la mairie d’Aneho, un édifice imposant qui reflète l’organisation administrative mise en place par les Allemands, puis les Français. Avec ses larges fenêtres, ses murs épais et son style fonctionnel, ce bâtiment est un témoignage direct de la volonté des colons d’organiser et de moderniser la ville tout en mettant en avant leur autorité.
Non loin de là se trouve l’ancien hôpital colonial, un bâtiment qui, malgré son aspect décrépit, conserve des traces de son importance dans le système de santé mis en place à l’époque. Les colons avaient créé ces infrastructures pour soigner à la fois les Européens installés sur place et, dans une moindre mesure, les populations locales.
Un autre édifice marquant est la préfecture des Lacs, située dans le quartier de Zébé. Construit pendant la période coloniale française, ce bâtiment administratif est un exemple typique de l’architecture coloniale avec ses lignes sobres et sa robustesse. La préfecture reste aujourd’hui un lieu clé de la gestion administrative de la région.
Le commissariat et la poste sont également des témoignages de l’organisation coloniale. Ces bâtiments modestes mais bien conçus reflètent la volonté des colons d’assurer des services de communication et de sécurité dans cette région stratégique. Leur emplacement, entre la lagune et la côte, montre l’importance d’Aneho comme point de passage entre le Togo et les colonies voisines.
L’architecture religieuse joue également un rôle central dans le paysage d’Aneho. Les églises et presbytères, construits au XIXᵉ siècle, témoignent de l’influence des missionnaires européens qui ont introduit le christianisme dans cette région. Parmi ces bâtiments, certains sont encore utilisés comme lieux de culte, tandis que d’autres sont devenus des monuments historiques. Ces églises, souvent bâties avec des briques locales et des toits inclinés pour résister à la pluie, ajoutent un charme unique à la ville.
En explorant plus en détail le quartier de Zébé, nous découvrons des maisons de commerçants datant de l’époque où Aneho était un important centre de négoce. Ces maisons, avec leurs balcons en bois, leurs fenêtres à persiennes et leurs cours intérieures, reflètent un style afro-brésilien, hérité des esclaves affranchis revenus d’Amérique du Sud. Ces bâtisses rappellent les liens historiques entre le Togo et la diaspora africaine.
Enfin, la ville conserve également l’ancien tribunal et la prison civile, deux bâtiments qui symbolisent l’ordre colonial et les lois imposées par les puissances étrangères. Bien que leur fonction ait évolué au fil des années, ils restent des témoignages tangibles de la période où Aneho jouait un rôle clé dans l’administration de la colonie.
Malheureusement, beaucoup de ces bâtiments souffrent du manque d’entretien, et certains sont aujourd’hui en ruines. Cependant, ils restent des éléments essentiels du patrimoine historique d’Aneho, attirant les visiteurs et les chercheurs intéressés par l’histoire coloniale du Togo. Leur conservation pourrait contribuer à faire revivre l’histoire de cette ville unique et à renforcer son attractivité touristique, tout en honorant la mémoire des générations qui ont vécu sous leur ombre.
Au-delà de son patrimoine, Aneho enchante par son environnement naturel. Nous descendons le Mono en pirogue depuis le village d’Avévé, une expérience apaisante qui nous connecte à la nature environnante. La biodiversité des mangroves et la tranquillité de la lagune renforcent le caractère unique de cet endroit. La proximité de la vallée du Mono, à la frontière du Bénin, complète ce tableau idyllique.
En fin de journée, après avoir exploré la ville et ses environs, nous nous arrêtons dans un petit café en bord de mer. Assis face à l’océan, nous contemplons un coucher de soleil d’une beauté saisissante, baignant le ciel de couleurs éclatantes. Aneho nous laisse une impression profonde, mêlant histoire, culture et paysages à couper le souffle. Cette escapade est un parfait mélange de découvertes enrichissantes et de moments de détente, un véritable joyau sur la côte togolaise.
TOGOVILLE
Aujourd’hui, nous partons à la découverte de Togoville, une destination fascinante non loin d’Aného, qui regorge d’histoire et de traditions riches. Ce lieu emblématique, à l’origine du nom du pays, est une étape incontournable pour quiconque souhaite s’immerger dans la culture togolaise. Nous décidons de nous y rendre en voiture, empruntant la piste qui longe le lac Togo par le nord. Ce chemin, bien que parfois accidenté, nous offre des paysages saisissants, entre l’étendue calme des eaux du lac et les petits villages qui jalonnent le trajet.
Alors que nous progressions sur cette piste poussiéreuse, nos regards ont été attirés par un oiseau majestueux perché sur un fil électrique. C’était un élanion blanc, une vision à la fois rare et fascinante.
L’élanion blanc (Elanus caeruleus) est un petit rapace à grosse tête qui impressionne par sa grâce et sa prestance.
En arrivant à Togoville, nous sommes pris en charge par l’association des guides locaux. Après avoir payé les droits d’entrée de 4 500 FCFA, nous entamons la visite en compagnie d’un guide passionné. Dès les premiers instants, il nous immerge dans l’histoire de ce lieu, en évoquant le traité signé en 1884 entre le roi Mlapa III et Gustav Nachtigal, qui marqua la création du protectorat allemand. Nous visitons la maison du descendant du roi Mlapa, une demeure modeste mais riche en symboles. Dans la cour, nous observons un canon allemand offert autrefois au roi. Le trône royal, toujours utilisé pour rendre la justice chaque samedi matin, rappelle le rôle central de cette famille dans la vie locale.
Le guide nous explique que le nom Togoville dérive de « Toa-Go », signifiant « sur la rive opposée de l’eau » ou « au pied de la colline ». Cette appellation fait écho à la proximité du village avec la forêt sacrée de Tatsiveglo, où les prêtres vaudous auraient enterré les fétiches fondateurs du peuple Ewé. Nous parcourons ensuite les quartiers du village, où les croyances vaudoues imprègnent la vie quotidienne. À Xétsiavi, nous découvrons deux magnifiques fétiches : un mâle et un femelle. Ces objets sacrés continuent de recevoir des offrandes pour la protection des enfants ou pour appeler la pluie. À proximité, une pierre sacrée est réputée capable d’arrêter la pluie avec des rituels spécifiques.
Sur la place d’origine de Togoville, là où autrefois se déroulait le marché animé du mercredi, un manguier majestueux attire aujourd’hui tous les regards. Ce géant végétal, enraciné dans l’histoire et la terre fertile de la région, est bien plus qu’un simple arbre : il est un symbole vivant de la vie et des traditions de Togoville.
Nous nous arrêtons devant l’Arbre Protecteur des Jumeaux, également appelé l’Arbre à Palabre, qui s’avère être un couple d’irokos majestueux. Ces arbres sont profondément ancrés dans les croyances locales, représentant le principe mâle et le principe femelle. L’iroko, une essence noble et imposante, est souvent associé à la spiritualité et à la protection dans les cultures ouest-africaines. Ses larges troncs, enveloppés de tissus blancs, sacralisent le lieu, symbolisant le lien avec les esprits ancestraux. Ces arbres sont le théâtre de cérémonies importantes, notamment celles dédiées à la naissance des jumeaux. Dans la culture togolaise, les jumeaux sont perçus comme une bénédiction et des êtres dotés d’une connexion particulière avec le monde spirituel. Le rituel de célébration se tient le huitième jour après leur naissance, au pied de ces iroko.
Le guide nous raconte une croyance fascinante : toute femme enceinte qui passe près de ces arbres pourrait mettre au monde des jumeaux, une perspective à la fois mystique et empreinte de respect pour la force spirituelle de l’iroko. Autrefois, c’est aussi sous leurs frondaisons que les prêtres vaudous se réunissaient pour les palabres ou pour organiser des cérémonies importantes, consolidant leur rôle central dans la communauté.
Notre parcours nous conduit ensuite vers l’église Notre-Dame-du-Lac, érigée en 1910 en hommage aux saints martyrs de l’Ouganda. Ce lieu de culte est célèbre pour la légende de la Vierge apparue sur le lac Togo en 1973. À côté de la cathédrale, nous découvrons un objet tout aussi chargé de symboles : la pirogue initiale qui a transporté la statue de Marie. Elle est désormais recouverte de béton pour protéger son bois des ravages du temps. Une petite ouverture a été aménagée, permettant aux fidèles et aux visiteurs de passer un doigt à travers pour toucher la vénérable embarcation, conservant ainsi un lien physique et spirituel avec cet événement miraculeux. À l’intérieur de l’église, les fresques et peintures racontent à la fois des récits bibliques et des aspects de la culture locale. Devant l’église, la tribune papale témoigne de la visite historique du pape Jean-Paul II en 1985. C’est à l’occasion de cette venue que le ponton, aujourd’hui bien visible, a été construit pour faciliter l’accès au village depuis le lac. À l’époque, l’eau avançait jusqu’aux abords de l’église, créant une vue saisissante où le sanctuaire semblait presque flotter au bord du lac. Avec le temps, le niveau de l’eau a baissé, mais ce ponton reste un témoignage de cet événement marquant.
En descendant vers ce ponton, nous sommes accueillis par les pêcheurs qui animent la rive. Le lac, calme et majestueux, reflète les traditions et les récits qui imprègnent Togoville. Juste à côté, nous découvrons la place aux esclaves, un lieu chargé d’histoire. Jadis point de rassemblement pour les esclaves destinés à être vendus, cette place est aujourd’hui le théâtre de cérémonies vaudoues qui réunissent la diaspora chaque mois de septembre. Les habitants y pratiquent également des rituels pour éloigner les mauvais esprits, et cette place est si empreinte de mysticisme qu’elle est réputée neutraliser les pouvoirs de ceux qui y chercheraient refuge en fuyant la justice.
Lors de notre passage, un moment de grâce nous a été offert : l’observation d’un Milan à bec jaune (Milvus aegyptius), un spectacle rare et fascinant. L’élégant rapace, reconnaissable à son plumage brun, sa silhouette élancée et, bien sûr, son bec jaune vif distinctif, s’était posé près des rives pour se rafraîchir.
Chaque recoin de Togoville respire la spiritualité et la mémoire. Le marché local, animé chaque mercredi, est un carrefour d’échanges où se mêlent produits du quotidien et objets rituels. Les visiteurs y croisent souvent des femmes en transe, dialoguant avec les esprits, et des apprentis prêtres vaudous en habits traditionnels.
Notre visite se termine avec un sentiment d’enrichissement profond. Togoville est bien plus qu’un simple village ; c’est une porte ouverte sur l’histoire, les traditions et les croyances d’un peuple. Nous repartons avec une meilleure compréhension de cette culture fascinante, marqués par les récits et les rencontres authentiques qui ont rythmé notre exploration.
VALLEE DU MONO
Aujourd’hui, nous avons décidé de partir à la découverte des hippopotames du fleuve Mono. Poursuivant notre périple le long de la côte maritime du Togo, nous nous aventurons dans la majestueuse vallée du Mono. En suivant la rivière qui donne son nom à la région, nous découvrons des paysages de plus en plus grandioses : des étendues d’eau calmes, bordées de mangroves et de collines verdoyantes, alternant avec des villages pittoresques au charme intemporel. La nature s’étale généreuse et paisible, dans une harmonie presque envoûtante.
En chemin, nous traversons de petits villages où la vie semble s’écouler au rythme de la rivière. Les habitants y vivent principalement de la pêche, de l’agriculture et de l’artisanat. Sur le rivage, des pêcheurs patientent, tirant leurs filets, tandis que les femmes s’affairent autour de petits étals où fruits tropicaux et épices sont proposés aux passants. À chaque arrêt, les échanges sont empreints de chaleur et de sourires ; la tranquillité de la vallée du Mono semble inspirer la sérénité, loin du tumulte du monde extérieur. C’est ici, dans cet environnement idyllique, que nous espérions organiser une balade en pirogue pour observer les hippopotames.
Nos recherches sur Internet nous avaient laissé croire que l’endroit était encore un refuge pour ces impressionnants animaux, mais à notre arrivée, la réalité s’est avérée bien différente. Les pêcheurs locaux, pourtant ravis de nous accueillir, nous ont expliqué que les hippopotames n’étaient plus présents dans le fleuve. Selon eux, les animaux avaient été « tous décimés », une décision prise après de nombreux conflits avec les habitants du coin. Les hippopotames, bien qu’imposants et souvent perçus comme dangereux pour les embarcations et la sécurité des pêcheurs, avaient été abattus par peur. Ils déploraient que ces animaux, pourtant essentiels à l’écosystème local, aient été éliminés sans réflexion approfondie sur les conséquences de cette décision.
Cette situation a été pour nous un véritable choc. D’une part, l’absence de ces animaux dans leur habitat naturel, d’autre part, la manière dont le problème avait été géré. Plutôt que de chercher à comprendre l’importance des hippopotames dans l’équilibre écologique, la solution rapide semblait avoir été de les éradiquer. Les pêcheurs, bien qu’ils aient leurs raisons basées sur des expériences vécues, ne semblaient pas conscients de l’impact écologique de cette décision. Le manque d’informations locales sur la préservation des espèces et les enjeux environnementaux semble malheureusement être un facteur majeur dans cette tragédie.
Nous avons réalisé que cette histoire était symptomatique d’une réalité plus large : la méconnaissance des enjeux environnementaux et la gestion inefficace de la faune locale. Les informations disponibles pour les habitants semblent insuffisantes, et le manque de sensibilisation à l’importance de la conservation des espèces conduit à de telles situations dramatiques. Bien que nous comprenions les préoccupations des pêcheurs, nous sommes profondément déçus par cette solution à court terme, qui nuit non seulement aux hippopotames, mais aussi à la biodiversité du fleuve Mono et à son écosystème.
La vallée du Mono est pourtant un véritable havre de biodiversité. La végétation y est d’une luxuriante diversité, peuplée de manguiers, cocotiers et palmiers, conférant à la région un caractère singulier. Plus loin, la faune s’intensifie : nous apercevons de nombreux oiseaux aux plumages colorés, virevoltant au-dessus de la rivière et se détachant sur le vert profond de la canopée. La vallée s’avère être un petit paradis pour les amateurs d’ornithologie. Le long de la route, nous passons également par des plantations de cacao et de café, deux produits phares de la région. Les villageois nous accueillent avec hospitalité, nous invitant même à goûter les fèves fraîches tout en nous partageant les secrets de leur culture et leur savoir-faire.
Ici, la vallée offre une terre fertile et généreuse, et les familles vivent en harmonie avec cet environnement foisonnant de vie. Mais il est évident que des efforts doivent être faits pour améliorer la communication sur les bénéfices d’une gestion durable et de la protection des espèces, tout en impliquant les communautés locales dans la préservation de leur environnement naturel. Il ne s’agit pas seulement de protéger les animaux, mais aussi d’assurer la survie des écosystèmes sur lesquels dépendent les populations humaines.
VOGAN
Après notre promenade apaisante dans la vallée du Mono, nous décidons de poursuivre notre aventure en nous dirigeant vers Vogan, un village animé situé dans la région maritime du Togo, réputé pour son marché vibrant et ses saveurs locales.
Le trajet qui nous y mène nous fait traverser des paysages verdoyants et des villages pittoresques, où la vie semble s’écouler au rythme tranquille de la rivière Mono. Nous avons hâte de découvrir ce lieu à la fois culturel et gastronomique, qui fait la renommée de la région.
À notre arrivée, nous sommes immédiatement plongés dans l’atmosphère chaleureuse du marché de Vogan. C’est un lieu où les couleurs, les odeurs et les sons se mélangent dans un tourbillon captivant. Les étals débordent de produits frais : fruits tropicaux exotiques comme les mangues, les papayes et les bananes plantains, ainsi que des légumes locaux tels que l’igname, le taro et les piments. Les femmes, habillées de leurs tenues traditionnelles, offrent des herbes, des épices, et des poteries artisanales, tandis que les hommes se regroupent autour des stands de poissons frais, de viandes et de céréales.
MSSF-TOGO
Aujourd’hui, nous avons eu l’immense honneur et le grand plaisir d’accueillir le vice-président de l’association MSSF-TOGO, Djima, ainsi que son secrétaire général, Marshall. Après plusieurs mois de correspondance, nous avions hâte de les rencontrer lors de notre séjour à Lomé pour mieux comprendre leur engagement envers les enfants défavorisés et explorer les moyens de les soutenir dans leurs nobles actions.
LES LIENS VERS LES PHOTOS de Lomé et de ses environs
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j 888 AGBODRAFO REGION MARITIME TOGO
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j 888 RESTAURANT DE L’HOTEL DU LAC AGBODRAFO REGION MARITIME TOGO
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PHILIPAT
Pour le déjeuner à Lomé, nous décidons de nous diriger vers le Philipat, un restaurant réputé pour son cadre chic et sa carte variée. L’établissement promet une expérience gastronomique à la hauteur de ses prix, qui sont plutôt élevés. Malheureusement, cette promesse s’est révélée bien loin de la réalité.
Dès notre arrivée, un premier désagrément nous attend : nous sommes pratiquement contraints de nous installer dans la salle climatisée, sans qu’une alternative en terrasse ne nous soit véritablement proposée. Bien que le cadre soit agréable, cela laisse déjà un goût amer, mais nous décidons de ne pas nous arrêter à ce détail et de nous concentrer sur le menu.
La carte du Philipat, très alléchante, affiche une large variété de plats, allant des pizzas aux lasagnes, en passant par des spécialités locales comme l’alloco (bananes plantains frites). Mais quelle déception lorsque nous passons commande ! Une véritable hécatombe : pas de pizza dans une pizzeria, pas de lasagnes, pas d’alloco et, pour couronner le tout, même les boissons annoncées à la carte, comme le grand Coca-Cola, ne sont pas disponibles. On nous laisse alors peu de choix, et l’impression qu’on nous impose ce qui est en stock plutôt que ce que nous aurions souhaité.
Ce manque de disponibilité, couplé à une gestion approximative, est particulièrement fâcheux pour un établissement qui affiche des prix bien au-dessus de la moyenne. Si payer plus cher est acceptable en échange d’un service irréprochable et d’une offre de qualité, ce n’est absolument pas le cas ici. Le décalage entre les attentes et la réalité est d’autant plus frustrant que l’expérience culinaire en elle-même n’a rien d’exceptionnel.
En résumé, le Philipat ne justifie en rien ses tarifs. Une belle carte et un cadre chic ne suffisent pas à compenser un service qui manque d’attention et une cuisine aux abonnés absents. Une déception qui, hélas, ternit ce qui aurait pu être un agréable moment gastronomique à Lomé.
BLUE TURTLE BAY
Pour notre premier repas à Lomé, après avoir quitté Kpalimé, nous avons choisi de nous arrêter au Blue Turtle Bay, un lieu enchanteur situé en bord de mer, à proximité de l’immense port de la ville. Cet établissement ne se limite pas à un simple restaurant, c’est un véritable complexe proposant une expérience complète : des appartements et chalets élégants dotés de terrasses sur le toit, une plage privée parfaitement entretenue, deux restaurants distincts, ainsi que des espaces de jeux destinés aux enfants et aux adultes.
Malgré toutes ces attractions, c’est le restaurant, niché dans un cadre verdoyant, qui attire notre attention. L’aménagement est pensé pour offrir une immersion dans la nature, avec des bancs et des tables sculptés directement dans des troncs d’arbres, conférant au lieu un charme rustique et authentique. L’atmosphère y est paisible, propice à la détente, et l’air marin ajoute une touche de fraîcheur incomparable.
Côté cuisine, l’expérience a été à la hauteur de nos attentes. Nous avons été séduits par la qualité des plats et par la justesse des saveurs. Le filet de bœuf, tendre à souhait, est magnifiquement accompagné d’une sauce au poivre qui relève son goût sans le dominer. Le dos de poisson, quant à lui, est une véritable découverte culinaire, parfaitement cuit et servi avec des haricots verts croquants et une sauce vierge subtilement agrémentée d’olives.
Ce premier repas à Lomé, dans ce cadre exceptionnel, a marqué le début de notre séjour avec une expérience aussi visuelle que gustative. Le Blue Turtle Bay est bien plus qu’un simple restaurant : c’est une destination à part entière, une oasis où la gastronomie, la nature et la sérénité se rencontrent pour offrir des moments inoubliables.
TABLE DU DG
La Table du DG est un restaurant très apprécié à Lomé, Togo. Situé au Tokoin Séminaire, Rue des Équinoxes, ce restaurant est réputé pour sa cuisine française et ses plats raffinés. Voici quelques détails :
- Adresse : Tokoin Séminaire, Rue des Équinoxes, Lomé, Togo
- Téléphone : +228 91 93 51 51
- Horaires d’ouverture : 12:00 – 23:00 tous les jours
- Cuisine : Française, options végétariennes et sans gluten
- Ambiance : Cadre en plein air, convivial et chaleureux
Les avis des clients sont très positifs, soulignant la qualité de la nourriture, l’accueil chaleureux du personnel et l’ambiance agréable
LES RESTAURANTS PAILLOTTE DE LA PLAGE DE LOME TOGO
À Lomé, parmi les nombreuses options pour savourer un repas au bord de l’océan, le restaurant de plage Nercy Délice se distingue comme un véritable petit coin de paradis. Situé directement sur la plage, ce restaurant offre une expérience unique où le sable chaud se glisse sous vos pieds tandis que la brise marine vous enveloppe doucement.
L’ambiance y est à la fois conviviale et apaisante, avec des tables rustiques installées sous des paillotes ombragées, parfaites pour se protéger du soleil tout en profitant de la vue spectaculaire sur l’Atlantique. Les sons apaisants des vagues en toile de fond ajoutent une touche relaxante à cette escapade gourmande.
Le menu est un véritable hommage aux produits de la mer, préparés avec une simplicité qui met en valeur leur fraîcheur exceptionnelle. Le poisson grillé, plat phare de la maison, est un pur délice. Chaque bouchée révèle une cuisson parfaite, sublimée par une marinade subtile qui rehausse les saveurs naturelles du poisson. Les succulentes gambas, généreusement servies, sont une autre spécialité incontournable. Leur chair tendre et juteuse est un régal, notamment accompagnée d’une sauce légèrement épicée ou d’un zeste de citron pour une touche de fraîcheur.
Les plats sont souvent accompagnés d’accompagnements locaux tels que des frites dorées à point, de la salade croquante ou encore du riz parfumé, rendant l’expérience culinaire à la fois authentique et gourmande.
Chez Nercy Délice, tout est fait pour que les clients se sentent à l’aise et profitent pleinement de leur repas. L’accueil chaleureux du personnel, toujours souriant et attentif, contribue à faire de ce lieu une adresse incontournable pour quiconque visite Lomé. Que ce soit pour un déjeuner décontracté ou un dîner romantique sous les étoiles, ce restaurant est l’endroit idéal pour savourer la cuisine togolaise et profiter de la beauté naturelle de la côte.
LANGOUSTE CIGALES ET GAMBAS ROYALES A AVEPOSO AGODEKE dans la villa de Chez Ayawo REGION MARITIME TOGO
Lors de notre déjeuner suivant , nous avons prévu un véritable festin en cuisant au barbecue des cigales et des gambas royales achetées fraîches au marché au poisson. Pour cette préparation, nous avons choisi de préserver toutes les saveurs de la marinade – un mélange délicat de citron, d’herbes aromatiques et d’ail – en optant pour une cuisson en papillote. Cette méthode garantit une chair tendre et parfumée, exaltant les arômes naturels des produits de la mer.
Pour compléter ce repas, nous avons servi ces délices marins avec des tranches d’avocat mûr à souhait, accompagnées d’une salade de pâtes fraîche et colorée. Ce mariage harmonieux de saveurs légères et estivales a transformé notre déjeuner en une expérience culinaire savoureuse et conviviale.
Le prix est vraiment très attractif. Ce festin qui comprend 1kg de cigales 700g de gambas nous a couté 24000 CFFA
POISSON GRILLE ET CAMEMBERT AU BARBECUE
Aujourd’hui, nous avons eu la chance de goûter à des plats absolument délicieux dans une ambiance conviviale et chaleureuse chez Ayawo, à la Villa Aveposo Agodéke. Nous avons décidé de préparer un poisson grillé et un camembert entier au barbecue, deux plats qui se sont révélés être des véritables délices.
Le poisson, d’environ 1 kg, a été mariné dans une sauce à base de persil frais, de citron, d’ail écrasé, de sel et de graines de fenouil. La marinade a été soigneusement préparée pour que chaque saveur s’imprègne parfaitement dans la chair tendre du poisson. L’ail et le citron apportent une acidité subtile et un parfum relevé, tandis que le fenouil, avec sa touche légèrement anisée, ajoute une complexité délicate. Une fois le poisson bien enrobé de cette marinade, il a été laissé reposer quelques heures pour que les arômes se développent. Nous avons ensuite fait cuire le poisson sur le barbecue, lui donnant une texture grillée parfaite, avec une croûte légèrement dorée et un intérieur tendre et juteux. Le résultat était un mélange parfait de saveurs fraîches et fumées, un vrai régal pour les papilles.
À côté de ce plat principal, nous avons également préparé un camembert entier au barbecue, une recette qui surprend toujours par sa simplicité et son goût unique. Le fromage a été placé dans son emballage d’origine et enduit d’un peu de vin blanc et de piment pour lui donner du caractère. La cuisson sur le barbecue a fait fondre lentement le camembert, qui a acquis une texture crémeuse et fondante. Le vin blanc a apporté une légère acidité qui a bien contrebalancé le côté crémeux du fromage, tandis que le piment lui a donné une touche épicée sans pour autant dominer le goût. Le camembert, doré à l’extérieur et parfaitement fondant à l’intérieur, a été servi avec des tranches de pain grillé. Chaque bouchée était un pur bonheur, et les saveurs du vin et du piment se mêlaient harmonieusement à la richesse du fromage.
Le cadre de la Villa Aveposo Agodéke, avec son atmosphère détendue et son cadre agréable, a parfaitement complété ce festin.
7SPICE
Face à la déception du Philipat, nous décidons de tenter notre chance ailleurs et jetons notre dévolu sur le 7 Spice, un restaurant bien connu pour ses spécialités indiennes et chinoises. Cette fois, l’expérience se révèle bien plus à la hauteur de nos attentes.
Dès notre arrivée, l’ambiance du lieu nous séduit : une décoration soignée, une atmosphère chaleureuse, et un service attentionné qui donne immédiatement envie de s’installer. Le menu, cependant, nous pose un léger dilemme : une carte particulièrement longue, offrant un éventail presque infini de plats, au point de rendre le choix difficile. Mais une fois les décisions prises, chaque plat commandé se montre à la hauteur des promesses.
Le Chicken Tandoori, savamment épicé et parfaitement cuit, est une véritable réussite. Tout aussi délicieux, le poulet sauce tomate et oignon propose des saveurs douces et équilibrées, tandis que le poulet au curry rouge séduit par son mélange harmonieux d’arômes puissants et sa texture onctueuse. Mention spéciale pour le poulet sizzler à l’ail, servi sur une plaque chaude, qui enchante tant par son goût relevé que par son élégante présentation.
Ces plats sont accompagnés d’une excellente sauce à la menthe, fraîche et légèrement piquante, qui relève admirablement les saveurs. Et bien sûr, impossible de passer à côté du Garlic Naan, moelleux et délicatement parfumé à l’ail, qui complète parfaitement le repas.
En somme, le 7 Spices nous offre une expérience culinaire réussie, où chaque bouchée confirme le savoir-faire du chef et la richesse des cuisines indienne et chinoise. Une adresse que nous retenons avec plaisir, et qui rattrape amplement notre mésaventure précédente.
LE RESTAURANT DE L’HOTEL DU LAC AGBODRAFO
Pour le déjeuner à Agbodrafo, nous avons choisi l’Hôtel du Lac, situé au bord des eaux calmes du lac Togo. Ce choix s’est révélé être une bonne alternative, notamment en termes de prix, face aux restaurants paillottes en bord de mer. Ces derniers, bien que réputés pour leurs spécialités locales, affichent des tarifs parfois élevés. Par exemple, chez Marie-Claire, un poisson grillé est proposé à 15 000 FCFA, et le sifio, un plat traditionnel togolais très apprécié, est facturé à 10 000 FCFA.
Le sifio est une véritable institution culinaire au Togo, particulièrement dans les régions côtières. Ce plat combine un poisson frais mariné et cuit, servi avec une pâte à base de farine de manioc, appelée gari ou pinon. Il est souvent accompagné d’un bouillon délicatement parfumé aux épices locales telles que le gingembre, l’ail et le poivre, ce qui lui confère une saveur riche et chaleureuse. Consommé lors des fêtes et des célébrations, le sifio représente une expérience gastronomique authentique que tout visiteur au Togo devrait essayer.
À l’Hôtel du Lac, bien que les spécialités locales ne soient pas à l’honneur et que notre choix ait été restreint en raison de la présence d’un groupe de touristes pour lequel un buffet était en préparation, nous avons été pleinement satisfaits. Nous avons savouré de généreuses brochettes de bœuf, tendres et bien assaisonnées, ainsi qu’une dorade grillée, cuite à la perfection, qui se distinguait par sa fraîcheur et ses arômes naturels.
Le cadre idyllique de l’Hôtel du Lac a apporté une touche spéciale à notre repas. La vue imprenable sur le lac, avec ses eaux miroitantes, les pirogues glissant paisiblement et les sons apaisants de la nature environnante, a magnifié l’expérience.
Même si cet établissement ne propose pas directement des plats traditionnels comme le sifio, il reste une belle option pour ceux qui cherchent un bon rapport qualité-prix dans un environnement apaisant. Nous ne manquerons pas, toutefois, de revenir pour goûter à ce fameux plat lors d’une prochaine visite dans un restaurant local.
Lors de notre pause déjeuner entre deux bouchées de nos délicieux plats, nos regards ont été attirés par de petits habitants familiers des lieux : les **Agama agama**, aussi connus sous le nom de lézards-arc-en-ciel. Ces reptiles, omniprésents en Afrique subsaharienne, semblaient parfaitement à l’aise dans cet environnement, se déplaçant avec agilité sur les murs et les arbres autour de nous.
HOTEL RESTAURANT OASIS ANEHO
Lors de notre visite à Aneho, nous décidons de nous arrêter au restaurant Oasis, souvent vanté comme le meilleur établissement de la ville pour savourer poissons et crustacés. Niché dans un cadre idyllique, cet endroit enchante dès l’arrivée. Situé en bord de mer, le restaurant offre une vue imprenable sur l’océan. Sa belle plage aménagée, ornée de cocotiers et bordée de sable doré, est agrémentée de paillottes charmantes qui invitent à la détente et au dépaysement.
L’ambiance y est chaleureuse et authentique, parfaitement en accord avec la réputation de l’Oasis. Dès que nous nous installons, nous sommes séduits par l’accueil attentionné du personnel, toujours souriant et disponible. L’équipe se distingue par son efficacité, assurant un service rapide tout en maintenant une présentation impeccable des plats. Un vrai plus qui transforme ce déjeuner en un moment d’exception.
La carte du restaurant, bien loin des menus traditionnels souvent rencontrés dans la région, nous surprend agréablement par sa diversité et sa créativité. Elle met en valeur les produits frais et locaux, sublimés par des recettes inventives et bien exécutées. Ce jour-là, le menu propose des mets qui attisent immédiatement notre curiosité et nos papilles. Nous optons pour un thon sauce aux câpres et citron, une association classique mais magnifiquement réalisée, où la fraîcheur du poisson se marie parfaitement à la légère acidité de la sauce.
Le fish and chips, est un clin d’œil à la cuisine britannique, revisité avec une touche locale. Accompagné d’un alloko fondant, ce plat est un savant mélange de textures et de saveurs. Mais la véritable surprise vient de la saucisse aux fruits de mer, une création étonnante et audacieuse qui allie la richesse des fruits de mer à la gourmandise d’une saucisse savoureuse. Une explosion de saveurs en bouche qui illustre à merveille l’esprit novateur de l’Oasis.
Chaque plat est soigneusement dressé, transformant l’assiette en une véritable œuvre d’art. La qualité des ingrédients, leur cuisson parfaite et leur mise en valeur témoignent du savoir-faire culinaire du chef et de son équipe. Nous saluons également le rapport qualité-prix, d’autant plus appréciable compte tenu de la qualité exceptionnelle des plats et du cadre idyllique.
L’Hôtel Oasis est également un lieu parfait pour profiter d’une expérience complète à Aneho. Situé au bord du lac Togo, il offre une vue magnifique sur l’eau et l’océan Atlantique. Ce charmant hôtel et restaurant se trouve à Aneho BP 171, Togo, et est ouvert tous les jours de 7h00 à 22h00. L’établissement propose une cuisine locale africaine savoureuse, mettant en valeur les fruits de mer frais, ainsi que des boissons locales comme le sodabi et le liha, des spécialités bien appréciées par les habitants.
En plus de son offre culinaire, l’hôtel propose des excursions en bateau sur le lac Togo, offrant aux visiteurs une belle occasion de découvrir la nature environnante. Vous pouvez également profiter de visites touristiques des sites historiques de la région, tout en restant immergé dans la culture locale. Le cadre est à la fois convivial et chaleureux, idéal pour se détendre tout en profitant d’une vue à couper le souffle.
Notre halte au restaurant Oasis fut bien plus qu’un simple repas : ce fut une expérience culinaire et sensorielle, où la beauté des lieux s’est harmonieusement mêlée au plaisir de la table. Si vous passez par Aneho, cette adresse est incontournable pour les amateurs de poissons et de crustacés, ou tout simplement pour quiconque cherche à s’offrir un moment de gastronomie dans un décor paradisiaque. Bravo à l’Oasis pour son accueil chaleureux, sa cuisine inventive et la belle mémoire qu’il laisse à ses visiteurs !
MAQUIS GHANNESH TOGOVILLE
Après la visite riche en découvertes de Togoville, notre guide nous conduit au restaurant-bar Ghannesh, un petit établissement accueillant situé non loin de l’église Notre-Dame du Lac et du ponton. L’endroit respire la simplicité, avec une ambiance conviviale et une vue apaisante sur les environs, idéale pour une pause bien méritée après une matinée d’exploration.
Le Ghannesh se distingue par son authenticité. La décoration modeste, mais chaleureuse, reflète l’esprit du lieu : des tables en bois rustiques, des nappes aux motifs colorés et une atmosphère paisible qui invite à la détente. Le personnel, souriant et attentif, nous accueille avec une bienveillance qui nous met rapidement à l’aise, comme si nous étions des habitués.
Le menu est succinct, mais chaque proposition témoigne d’un soin particulier apporté à la préparation des plats. L’un des incontournables est le Sofio, une spécialité locale qui nous est vivement recommandée. Intrigués, nous décidons de nous laisser tenter par ce plat emblématique de la région.
Le Sofio est à base de poisson frais, généralement pêché dans le lac Togo, mariné avec des épices locales qui rehaussent subtilement sa saveur. Le poisson, après avoir absorbé les arômes de cette marinade, est soigneusement grillé, lui conférant une texture croustillante à l’extérieur et moelleuse à l’intérieur. Ce délice est accompagné de gari, une semoule de manioc légèrement granuleuse, incontournable dans la cuisine ouest-africaine.
Contrairement à des accompagnements plus neutres comme le riz, le gari, avec sa texture unique et son goût légèrement acidulé, s’harmonise parfaitement avec le poisson. Arrosé d’un filet de sauce tomate relevée aux oignons et au piment, il offre une explosion de saveurs qui séduisent immédiatement nos papilles. Le mariage entre le poisson tendre, la sauce épicée et le gari apporte une profondeur et une richesse au repas qui reflètent toute la générosité de la cuisine togolaise.
En discutant avec notre guide et le personnel du restaurant, nous apprenons que le Sofio est plus qu’un simple plat : c’est une véritable institution culinaire, associée aux traditions des communautés riveraines du lac. Préparer un bon Sofio est un art qui repose sur l’utilisation d’ingrédients frais et sur une maîtrise des techniques locales, transmises de génération en génération.
Ce repas au Ghannesh, simple mais authentique, restera gravé dans nos mémoires. Il nous a offert non seulement l’occasion de goûter à un mets typique de la région, mais aussi d’apprécier toute la richesse et la convivialité qui entourent la gastronomie locale. En savourant ce Sofio accompagné de gari, nous avons plongé un peu plus profondément dans l’âme de Togoville, où chaque saveur raconte une histoire.
PICK AND PAY VOGAN
À Vogan, après notre immersion dans l’animation du marché, nous décidons de prendre la direction du restaurant grill Pick and Pay, un établissement réputé pour sa cuisine locale savoureuse et ses plats généreusement préparés. Nous sommes accueillis par une atmosphère décontractée, où l’odeur alléchante de viandes grillées nous met immédiatement l’eau à la bouche. Les tables, disposées sous un auvent, sont entourées de plantes tropicales et d’une légère brise qui ajoute au confort de notre déjeuner.
Nous jetons un œil au menu, bien garni de plats typiques de la région. Cependant, en raison de la disponibilité des ingrédients du jour, nous apprenons qu’il n’y a pas de petits pois ni de bananes plantains, pourtant listés sur le menu. Cela ne nous décourage pas, bien au contraire, car les alternatives proposées s’avèrent tout aussi tentantes.
Le premier plat que nous choisissons est le poulet de chair braisé avec frites. Le poulet, cuit à la perfection sur le grill, est tendre à l’intérieur et légèrement croquant à l’extérieur, grâce à une marinade aux épices locales qui lui donne une saveur profonde et irrésistible. Accompagné de frites bien dorées et croustillantes, ce plat simple mais délicieux nous régale. Les frites, savamment préparées, apportent une touche de douceur pour contrebalancer l’intensité des épices du poulet.
Nous poursuivons avec les spaghettis Pick and Pay rouge-blanc, un plat typiquement togolais qui nous surprend par sa richesse et ses saveurs variées. Les spaghettis, bien cuits, sont nappés d’une sauce tomate légèrement sucrée et épicée, rehaussée de viande de bœuf tendre, de légumes frais, de saucisses et d’une omelette fine coupée en morceaux. La mayonnaise, ajoutée généreusement sur le dessus, apporte une onctuosité qui équilibre parfaitement les saveurs de la sauce et des ingrédients.
Enfin, nous goûtons au Gboma, un plat traditionnel qui combine une richesse de saveurs locales dans une seule assiette. Le Gboma se compose d’un mélange de akpaman (une pâte de maïs fermentée), de poisson fumé, de goussi (graines de courge), de diadoe (une sorte de piment local), et de viande de bœuf, le tout mijoté ensemble pour révéler une explosion de saveurs terreuses, épicées et légèrement acides. Ce plat, à la fois copieux et complexe, est un véritable hommage à la diversité culinaire de la région. Chaque bouchée révèle des couches de goûts qui se mêlent harmonieusement, offrant une expérience gustative unique.
Le tout est accompagné d’une boisson locale, fraîche et sucrée, qui complète parfaitement ce festin. Les serveurs sont attentionnés, veillant à ce que nous soyons toujours bien servis, et les discussions autour des plats sont ponctuées de sourires et de rires.
Ce repas à Pick and Pay nous permet non seulement de savourer la cuisine togolaise dans toute sa richesse, mais aussi de nous immerger dans l’atmosphère conviviale et accueillante de Vogan. La chaleur de l’accueil et la diversité des saveurs locales rendent cette expérience culinaire inoubliable.
L’ESCALE AFRICAINE
Pour le déjeuner, nous décidons de nous rendre à l’Escale Africaine, un restaurant qui nous avait été recommandé pour sa qualité et son engagement envers les produits locaux. Dès notre arrivée, l’ambiance chaleureuse du lieu nous séduit. Ce restaurant est un vrai havre de paix, loin des options de restauration rapide que l’on trouve parfois en ville. L’Escale Africaine se distingue par son offre de plats 100% faits maison, sans additifs ni produits congelés. Tout y est frais, bio et préparé sur place, une philosophie qui nous séduit d’emblée.
L’un des atouts majeurs du restaurant réside dans sa carte de jus frais. Ils ne se contentent pas de proposer des boissons industrielles, mais offrent des jus maison d’une qualité exceptionnelle. Nous goûtons au jus d’ananas frais, à celui de mangue, et à un délicieux bissap, un jus de fleurs d’hibiscus qui a la particularité d’être à la fois rafraîchissant et légèrement acidulé. Ces jus sont un véritable délice, faits avec des fruits locaux et sans sucre ajouté, parfaits pour accompagner un repas.
Nous commençons par quelques pastels de poulet, un incontournable de la cuisine locale. Ces petites bouchées sont légères, avec un goût délicieux de poulet assaisonné, sans être noyées dans l’huile, ce qui les rend particulièrement savoureuses. Ensuite, nous goûtons à la crème d’Adowé, un plat simple mais ô combien délicieux : une purée de haricots cornille écossés et mijotés dans une crème de coco, accompagnée de chips de plantain. L’association des haricots et de la noix de coco est un véritable régal, crémeuse et légèrement sucrée, tandis que les chips de plantain ajoutent une touche de croquant parfait.
Le plat suivant est le Lanmoumou dessi, une spécialité de poisson en sauce tomate, relevée de basilic et d’épices. Ce plat est un régal pour les papilles, avec un poisson tendre et une sauce savoureuse qui se marie à merveille avec le riz. Les épices sont parfaitement dosées, donnant à ce plat un goût unique sans être trop piquant.
Les enfants, quant à eux, choisissent un généreux poulet yassa, un classique de la cuisine ouest-africaine, et une salade de pâtes. Le poulet yassa est succulent, avec une sauce à base d’oignons caramélisés, de moutarde et de citron qui apporte une profondeur de saveur incomparable.
Le service est impeccable, l’accueil chaleureux, et l’atmosphère détendue, parfaite pour un déjeuner en famille. Les prix sont tout à fait raisonnables compte tenu de la qualité des plats et des produits utilisés. Pour un total de 36 000 FCFA pour les quatre, nous repartons le ventre plein et le cœur léger, ravis d’avoir découvert ce restaurant qui met à l’honneur la cuisine traditionnelle africaine avec des produits sains et de qualité. Une adresse que nous recommandons vivement pour tous ceux qui cherchent une expérience culinaire authentique à Lomé.
LES LOGEMENTS
Villa calme avec piscine /à avepozo/agodeke lome Chez Ayawo
Lors de notre séjour à Lomé, nous avons eu le plaisir de résider dans une superbe villa située dans le quartier paisible d’Agodéké. Cette maison, à la fois spacieuse et moderne, est idéale pour passer des moments agréables en famille ou entre amis, tout en bénéficiant de tout le confort nécessaire.
Dès notre arrivée, nous avons été séduits par la propreté et l’aménagement de la villa. Elle offre deux grands salons, l’un au rez-de-chaussée et l’autre à l’étage. Le salon à l’étage, particulièrement lumineux, est équipé d’une grande télévision avec de nombreuses chaînes françaises, parfait pour des soirées détente. La maison dispose de quatre chambres généreusement dimensionnées, dont trois climatisées à l’étage, chacune avec sa propre salle de bain, garantissant une intimité et un confort optimal pour tous les occupants.
La villa est équipée pour que nous puissions profiter pleinement de notre séjour. Au rez-de-chaussée, nous avons un salon qui s’ouvre sur la piscine, une cuisine moderne entièrement équipée, une chambre ventilée avec salle de bain privée, ainsi qu’un WC supplémentaire. À l’étage, en plus du second salon climatisé, on trouve deux terrasses spacieuses idéales pour se relaxer, ainsi que trois chambres, chacune accompagnée de sa salle de bain.
Au deuxième étage, la maison dévoile une vaste terrasse de plus de 150 m². Avec son mobilier confortable, elle offre une vue dégagée sur le quartier environnant, un cadre parfait pour des moments de convivialité ou simplement pour apprécier le calme du lieu.
Le jardin, bien entretenu, comprend deux emplacements pour stationner les véhicules, tandis qu’une petite piscine, nettoyée régulièrement, permet de se rafraîchir sous le soleil de Lomé. L’espace bar intégré et la cuisine bien équipée ajoutent une touche pratique et agréable à notre séjour.
Le loyer de la villa comprend un ensemble de services appréciables : un ménage bi-hebdomadaire, l’entretien de la piscine deux fois par semaine, le wifi, une bouteille de gaz pour la cuisine, ainsi que le linge de lit. Seule la consommation d’électricité reste à notre charge, gérée via un compteur prépayé. À noter que les serviettes de toilette ne sont pas fournies, il est donc nécessaire d’apporter les vôtres. L’hôte recommande également une utilisation modérée de la climatisation afin de limiter les coûts énergétiques.
Pour un tarif très raisonnable de 553 € pour 11 nuits, cette villa s’est avérée être un véritable coup de cœur que nous avons découvert sur Airbnb. Outre son cadre agréable et ses équipements de qualité, nous avons particulièrement apprécié la gentillesse et la disponibilité de Khalif, le gardien, toujours prêt à répondre à nos besoins et à nous conseiller tout au long de notre séjour.
Cette villa est un havre de paix parfait pour se détendre et explorer Lomé, offrant un excellent compromis entre confort moderne et tranquillité. Une adresse que nous garderons précieusement pour nos prochains passages dans la région !
APPARTEMENT CHEZ LOUKMAN LOME
De retour à Lomé, nous avons décidé de passer une nuit avant de récupérer notre véhicule au garage et de prendre la direction d’Atakpamé. Nous avions réservé un appartement de deux chambres, idéalement situé à seulement sept minutes de l’aéroport, dans un quartier calme et facilement accessible.
Cependant, notre arrivée n’a pas été sans accroc. Le lieu de rendez-vous indiqué sur Airbnb s’est avéré inexact, et après une longue journée, combinée à l’heure tardive et à l’approche du dîner, attendre plus de trente minutes avant d’être pris en charge a mis nos nerfs à rude épreuve. Heureusement, l’arrivée de Loukman, avec son sourire enjôleur et sa gentillesse naturelle, a su désamorcer notre frustration et nous mettre à l’aise.
Une fois sur place, nous avons découvert un logement pratique et tout confort, situé au premier étage. Le salon spacieux, doté d’un canapé moelleux et d’une télévision câblée, était parfait pour nous détendre après une journée bien remplie. La cuisine, entièrement équipée avec des appareils modernes et tous les ustensiles nécessaires, nous a permis de préparer nos repas en toute autonomie.
Les deux chambres, avec leurs lits confortables et leur linge de lit frais, offraient un cadre reposant, bien que nous ayons remarqué quelques traces d’humidité sur les murs. La salle de bain moderne, équipée de serviettes et d’articles de toilette fournis, ajoutait une touche supplémentaire de confort.
Pour les courts séjours, toutes les charges (WiFi, télévision câblée, gaz, électricité et ménage) étaient incluses, un détail qui simplifie grandement la vie des voyageurs. Pour des séjours plus longs, seuls les frais d’électricité étaient facturés, un système clair et pratique.
Un autre avantage du logement résidait dans la possibilité de louer un véhicule, avec ou sans chauffeur, selon nos besoins. Ce service, disponible sur demande et à nos frais, était idéal pour explorer Lomé et ses environs en toute autonomie.
Nous avions un accès complet à l’appartement, du salon à la cuisine, en passant par les chambres et la salle de bain. Tout a été pensé pour garantir un séjour agréable : linge de maison, articles de toilette, connexion WiFi et télévision câblée.
Malgré les petits désagréments initiaux, notre séjour chez Loukman nous a permis de nous reposer et de nous organiser avant de reprendre la route en toute sérénité. Ce logement propre et bien équipé, malgré quelques détails perfectibles, offrait un bon rapport qualité-prix et une agréable sensation de « chez-soi ».
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