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Visa et importation temporaire en Afrique +

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Franchir une frontière, c’est bien plus que traverser une ligne sur une carte : c’est pénétrer dans un nouvel ordre, un autre rythme, une altérité codifiée. Chaque poste douanier, chaque barrière levée ou abaissée, chaque tampon apposé sur un passeport raconte une histoire de contrôle, de souveraineté, mais aussi de passage et de promesse. Dans les méandres du voyage terrestre, les formalités frontalières deviennent des rituels : visa, passavants, Carnets de Passages en Douane (CPD), autorisations temporaires… autant de clefs pour ouvrir les portes du monde.

Cet article explore les spécificités de ces seuils géographiques et administratifs : les types de documents exigés, les régimes de visa selon les nationalités, les subtilités du transit motorisé, et les réalités parfois imprévisibles des points de passage. À travers cette étude, nous suivrons les lignes mouvantes de la mobilité humaine, entre légalité, logistique et poésie du franchissement.

Spécificité du séjour et de l’importation temporaire au Maroc

L’entrée au Maroc est particulièrement simple pour les ressortissants français et de nombreux Européens : aucun visa n’est nécessaire pour les séjours touristiques de moins de 90 jours. À l’arrivée, un simple cachet apposé dans le passeport suffit. Cette facilité fait du royaume l’une des destinations les plus accessibles du Maghreb pour un voyage en liberté.

Cependant, la situation est plus subtile lorsqu’il s’agit des véhicules. Le Maroc applique en effet une réglementation stricte sur l’importation temporaire (AT) des voitures, 4×4, motos ou camping-cars étrangers. Chaque véhicule peut rester un maximum de 180 jours par année civile sur le territoire marocain. Il ne s’agit pas d’une simple durée continue : les autorités additionnent les périodes passées dans le pays au cours de l’année. Cela signifie qu’après plusieurs allers-retours, si le quota de jours est atteint, il est impossible de réintroduire le véhicule avant le 1er janvier suivant.

Autre élément important : le passavant (ou document d’importation temporaire) est nominatif. Il est lié non seulement au véhicule, mais aussi à la personne qui l’a fait entrer. Impossible donc de “laisser” sa voiture sur place et de penser qu’un ami pourra la ressortir à votre place. En cas de dépassement du délai accordé, le véhicule est considéré comme irrégulièrement importé : cela peut entraîner des amendes lourdes, voire la confiscation.

Pour les voyageurs qui souhaitent séjourner longtemps au Maroc, il est donc indispensable de bien anticiper. Soit en organisant des allers-retours pour rester dans les limites fixées, soit en stockant le véhicule à l’étranger – par exemple en Espagne – avant de revenir.

Le Maroc, avec sa politique relativement souple pour les voyageurs mais ferme pour les véhicules, oblige donc à une planification minutieuse. Une vigilance qui évite bien des déconvenues aux frontières et qui permet de profiter pleinement des routes du Haut Atlas, des pistes du Sahara ou des côtes atlantiques, en toute légalité et sérénité.

Plusieurs options so’ffrent au voyageur depuis l’Espagne pour rejoindre le Maroc
En général les options les moins chères vous emmènent à CEUTA, une enclave espagnole au Maroc. Cela signifie donc que vous ne passerer la frontière qu’une fois sur le territoire africain. J’ai testé une fois ce trajet qui s’est révélé assez galère : les douaniers m’ont semblé plus tatillon d’une part et à l’époque la route entre CEUTA et Tanger était catastrophique. Ce n’est plus le cas heureusement aujourd’hui pour la route, pour les douaniers je pense qu’ils le sont tous aujourd’hui….
Deux autres options pour rejoindre cette fois TANGER. Départ de Tarifa (durée de voyage de 35mn) ou de Algeciras, plus long, car il faut compter 1h30
Attention également, la destination TANGER MED vous emmène en réalité au nouveau port de Tanger à 40 km à l’ouest de la Perle du Nord….
Il est demandé d’arriver au moins 1h30 avant le départ prévu du bateau. Je pense que c’est exagéré hors saison, mais cela permet d’arriver parmi les premiers. L’accès est assez rapide : contrôle à la douane espagnole en quelques minutes à peine, puis attente le long des quais pour l’embarquement
L’embarquement, lui aussi est très rapide. il faut préciser qu’il n’y a pas foule de touristes en ce moment. Par contre la proportion de vans, camping-cars, camions aménagés et autobus est incroyable !
Particularité, une nouveauté pour nous en tout cas ; le contrôle des passeports et le remplissage de la fiche d’entrée sur le territoire se fait dorénavant sur le bateau. Un gain de temps phénoménal !
Le départ du port se fait en douceur et nous apprécions la vue d’algeciras de bon matin , avec son port chargé de bateau de fret, ainsi que les vues sur le Rocher de gibraltar encore légèrement sous la brume matinale
A l’arrivée à Tanger MED II, après une heure trente de traversée, les voitures se suivent le long d’un circuit en serpentin. Une partie est orientée (dont notre voiture) vers un portique. Les véhicules sont ici scannés par deux ou trois selon leur taille
Suit un contrôle du véhciule visuel et les éternelles questions : Qu’allez vous faire au Maroc, que contient le véhicule ? Avez vous un drone ?
Mais il nous faut reconnaitre le caractère bon enfant de ces opérations. Toujours avec le sourire, avec le mot gentil : un comportement serviable et respectueux

Spécificité du séjour et de l’importation temporaire en Mauritanie

Entrée et visa
L’entrée en Mauritanie obéit à des règles différentes de celles du Maroc. Pour les ressortissants français et la plupart des Européens, le visa est obligatoire. La procédure est aujourd’hui simplifiée : il peut s’obtenir directement à la frontière terrestre (au poste de Rosso ou de Diama depuis le Sénégal, ou encore à Guerguerat depuis le Maroc), ainsi qu’à l’aéroport de Nouakchott. Le visa touristique classique est valable 30 jours, avec possibilité de prolongation auprès des services d’immigration à Nouakchott.

Véhicules et passavant
Pour les véhicules étrangers, la réglementation impose un passavant (document d’importation temporaire), délivré pour 30 jours à compter de l’entrée. Comme au Maroc, ce document est lié au conducteur et au véhicule : il est donc interdit de laisser sa voiture pour qu’un tiers la fasse sortir du pays.
Les voyageurs qui souhaitent rester plus longtemps doivent se présenter à la Direction Générale des Douanes à Nouakchott afin d’obtenir une prorogation, généralement d’un mois supplémentaire. En pratique, cette formalité peut varier selon les agents et la situation locale : il vaut mieux anticiper et ne pas compter sur une extension automatique.
Les autorités mauritaniennes contrôlent strictement les véhicules étrangers. Tout dépassement de délai ou non-respect du passavant peut entraîner des amendes importantes, voire une saisie du véhicule considéré comme introduit frauduleusement.

En résumé : 

  • Visa touristique obligatoire (30 jours, renouvelable à Nouakchott).

  • Passavant de 30 jours pour les véhicules, théoriquement prorogeable auprès des Douanes.

  • Anticiper la durée du séjour et vérifier les conditions dès le passage de frontière.


Vécu au poste-frontière

À mesure que l’on quitte le grand sud marocain pour la Mauritanie, le paysage se transforme : étendues désertiques, dunes de sable et atmosphère de plus en plus aride. La frontière elle-même offre un contraste saisissant, combinant formalités administratives, lenteurs bureaucratiques et choc culturel.

Nous sommes arrivés au poste de frontière pour son ouverture à 10h. La file d’attente semblait modeste, une dizaine de véhicules devant nous. Mais rapidement, nous découvrons la lenteur de la bureaucratie : un cachet manquant, une signature oubliée, des procédures éparpillées entre services qui ne communiquent pas. Chaque erreur nous renvoie d’un bureau à l’autre. Lorsque enfin nous trouvons le bon guichet, c’est l’heure de la pause déjeuner (14h), et nous devons patienter jusqu’au retour des agents, prévu à 15h mais effectif à 15h30.

Un dernier poste reste à franchir pour quitter le Maroc… mais là encore, demi-tour obligatoire : il fallait déposer une photocopie de nos passeports et de la carte grise dans un bureau que personne ne nous avait indiqué. Résultat : nous ne quittons le Maroc qu’à 16h.

ATTENTION ; prévoyez de nombreues photocoppie de vos passeport. Elles vous seront demandées à chaque check-point et ils sont nombreux

Le no man’s land : une traversée hors du temps

Entre le Maroc et la Mauritanie s’étend une zone tampon, un no man’s land impressionnant, balayé par les vents de sable. On a l’impression de traverser une ville fantôme : bâtiments délabrés, dunes mouvantes, visibilité réduite par une tempête de sable. Les douaniers, habillés de kaki de la tête aux pieds, se protègent tant bien que mal contre ce décor apocalyptique.

La chaleur oblige à entrouvrir les vitres, laissant le sable s’infiltrer dans l’habitacle. Malgré cela, la traversée côté mauritanien est plus rapide, grâce au choix que nous avons fait de recourir à un passeur. Pour 20 €, il s’occupe de toutes les formalités, ce qui s’avère précieux tant rien n’indique clairement où aller ni dans quel ordre effectuer les démarches.

Au sortir de la douane, la route semble mener au bout du monde, serpentant entre les dunes et les vents de sable. Le revêtement, abîmé par les conditions extrêmes, rend le trajet cahoteux. Les contrôles routiers s’enchaînent, marquant bien la transition entre deux univers.
Au loin, apparaît une ligne de chemin de fer et son fameux train de plusieurs kilomètres, surnommé le “train fantôme” : symbole de la persistance de la vie et du commerce dans cet environnement hostile.


👉 Pour ceux qui souhaiteraient recourir aux services du passeur, voici un contact utile :
Hameida – WhatsApp : +222 47403323

Spécificité du séjour et de l’importation temporaire au Sénégal

Pour les ressortissants français et européens, le Sénégal offre une entrée particulièrement simple : aucun visa n’est exigé pour un séjour touristique de moins de 90 jours. Un passeport en cours de validité suffit, que l’on arrive par avion ou par voie terrestre depuis la Mauritanie ou la Guinée.

En revanche, pour les véhicules étrangers, la réglementation impose l’obtention d’un passavant douanier à la frontière. Ce document autorise la circulation au Sénégal pour une durée de 30 jours maximum. Dépasser ce délai expose à de lourdes sanctions : amendes, voire saisie du véhicule.

Il est possible de demander une prorogation auprès des services des Douanes (Dakar, Saint-Louis, Ziguinchor), mais celle-ci n’est pas systématique et dépend des autorités locales. Certains voyageurs obtiennent facilement un mois supplémentaire, d’autres rencontrent plus de difficultés, parfois avec des frais additionnels. Le Carnet de Passage en Douane (CPD) est reconnu, mais il n’est pas obligatoire : le passavant reste la formule la plus courante.

👉 À retenir :

  • Pas de visa pour un séjour touristique de moins de 90 jours.

  • Passavant obligatoire pour le véhicule, valable 30 jours.

  • Prolongation possible mais non garantie.

  • Anticiper sa sortie ou sa demande de renouvellement avant la date limite.

Ces formalités permettent de voyager en toute tranquillité, que ce soit pour explorer le patrimoine colonial de Saint-Louis, les parcs nationaux comme le Djoudj ou le Niokolo-Koba, ou encore les plages sauvages de Casamance.


Passage de la frontière Mauritanie – Sénégal

Le franchissement de la frontière est relativement simple et s’effectue généralement en moins de deux heures, sans fouille du véhicule.

Côté mauritanien :

  • Prévoir 200 MRU par personne pour la traversée du parc naturel du Diawling,

  • 100 MRU pour la commune,

  • 200 MRU pour la police au poste frontière.
    La douane récupère le passavant en une dizaine de minutes, puis la police tamponne le passeport. C’est aussi l’occasion d’échanger vos derniers ouguiyas (MRU), souvent à un bon taux (environ 150 FCFA pour 100 MRU).

Côté sénégalais :

  • Garez-vous à droite avant la barrière pour effectuer les formalités de police (prise d’empreintes et photos, enregistrement du passeport, environ 15 minutes).

  • La douane, située de l’autre côté de la rue, délivre le passavant. Celui-ci doit être régularisé dans un délai de 5 jours ouvrés à Dakar, moyennant environ 10 € (ou plus si vous faites appel à un intermédiaire).

  • Toujours du côté de la douane, il est conseillé de souscrire l’assurance CEDEAO, valable dans plusieurs pays de la région, pour environ 60 € (3 mois).

Avec ces étapes franchies, le voyageur peut poursuivre son périple au Sénégal sans difficultés administratives.

Spécificité du séjour et de l’importation temporaire en Gambie

Pour les ressortissants français et européens, aucun visa n’est nécessaire pour un séjour touristique de moins de 90 jours en Gambie. Le passeport doit simplement être valide pour toute la durée du séjour. À l’arrivée, les autorités délivrent généralement une autorisation de séjour apposée sous forme de tampon : elle fixe la durée accordée, souvent 30 jours, mais renouvelable sur place jusqu’à 90 jours.

Concernant les véhicules, la Gambie applique un régime similaire à celui du Sénégal. À la frontière, il est obligatoire d’obtenir un passavant douanier (Temporary Import Permit). Ce document autorise la circulation du véhicule étranger pour une période limitée, en principe 30 jours.

Au-delà, une prolongation peut être demandée auprès des services des Douanes à Banjul ou dans certaines grandes villes, mais la procédure dépend beaucoup de l’agent rencontré et il arrive qu’une « contribution » informelle soit sollicitée.

La Gambie étant un territoire enclavé dans le Sénégal, les voyageurs en transit sont nombreux et les contrôles de police et de douane fréquents. Il est donc indispensable de garder sur soi à tout moment : passeport, tampon d’entrée et passavant du véhicule.


Passage de frontière vécu

Nous décidons de franchir la frontière près de Toubakouda. Le côté sénégalais se passe plutôt bien : après avoir garé notre véhicule, nous passons à la douane et au contrôle de police. Notre principale inquiétude est que le Carnet de Passage en Douane ne soit pas tamponné comme une sortie du Sénégal, car nous devons revenir en Casamance après la Gambie. Nous expliquons la situation, et les douaniers acceptent de ne pas mettre le cachet de sortie : un vrai soulagement.

Le contrôle de police est rapide : photo, empreintes, tampon sur le passeport… et nous retrouvons notre voiture. Là, l’ambiance change : un groupe d’enfants nous entoure tandis que des passeurs tentent de nous convaincre de traverser la frontière avec leur aide. On nous propose un taux de change défavorable à 55 GMD pour 1 €, mais après discussion nous obtenons un meilleur taux à 70 GMD pour 1 €. Nous achetons aussi une carte SIM pour 2000 FCFA, mais découvrons qu’elle n’est pas chargée…

À quelques dizaines de mètres, nous atteignons le poste gambien. L’organisation est un peu confuse : nous garons à nouveau le véhicule, puis nous suivons le parcours indiqué. Première étape, la douane : un agent inspecte notre voiture de loin et, au bureau, nous faisons tamponner notre Carnet de Passage en Douane. La barrière de la langue complique un peu les échanges, mais après un quart d’heure tout est réglé.

Ensuite, nous passons au poste de police, un simple guichet ouvert sur la rue. Là encore, photos et empreintes sont prises rapidement. Puis nous devons enchaîner trois bureaux différents pour l’immigration. À la fin du parcours, nous obtenons notre autorisation d’entrée : 7 jours accordés pour traverser le pays, sachant que le maximum gratuit est de 15 jours.

Nous voilà officiellement en territoire gambien. Il ne nous reste plus qu’à rejoindre notre hébergement à Brufut. Deux options s’offrent à nous : le ferry, réputé pour ses attentes interminables — Enzo, un voyageur croisé plus tôt, y est resté bloqué plus de 5 heures avant de renoncer — ou contourner par la route, quitte à rallonger le trajet.

Spécificité du séjour et de l’importation temporaire en Guinée

1. Visa pour la Guinée

Pour les ressortissants français et la plupart des Européens, un visa est obligatoire.

  • La demande se fait en ligne via le système officiel d’e-visa.

  • Validité : généralement 30 jours, renouvelable une fois.

  • Le passeport doit être valide au moins 6 mois après la date d’entrée.

  • Conseil pratique : joindre à la demande le maximum de documents (même si non obligatoires), comme certificat de vaccination COVID, justificatifs de revenus, ou copie du Carnet de Passages en Douane (CPD).

    • Exemple : une première demande incomplète peut rester sans réponse malgré le paiement, alors qu’une seconde demande bien fournie a été acceptée en 24 heures.

  • À l’arrivée à la frontière, il faut présenter deux exemplaires imprimés de l’e-visa : l’un est conservé par les autorités.

2. Importation temporaire du véhicule

La Guinée applique le système du passavant douanier (autorisation temporaire d’importation).

  • Délivré directement à la frontière.

  • Valable généralement 15 à 30 jours, selon le poste d’entrée et… la bonne volonté de l’agent.

  • Théoriquement, une prolongation peut être demandée dans les grandes villes (Conakry ou directions régionales des Douanes), mais en pratique, cela reste difficile.

  • Beaucoup de voyageurs choisissent donc de sortir du pays avant l’expiration pour éviter amendes ou saisie du véhicule.

Le CPD apparait une solution plus pratique, le délai de transit du véhicule n’étant pas limité à 30 jours. Aujorud’hui il n’est plus nécessaire de le faire tamponner à Conakry, en théorie. Cela dit nous avons connu des français qui à la sortie se sont vu taxer une centaine d’euros pour ne pas avoir fait valider leur entrée. Cela n’a pas été notre cas

3. Documents indispensables à chaque contrôle

Les contrôles routiers sont nombreux (police, gendarmerie, douane).
Il faut toujours avoir sur soi :

  • le passeport avec le visa,

  • le passavant du véhicule,

  • l’assurance automobile valide.

⚠️ La Guinée est moins habituée aux voyageurs motorisés que la Mauritanie ou le Sénégal. Les discussions aux barrages peuvent être longues → patience et politesse sont essentielles.


4. Expérience de route : de Kédougou (Sénégal) à Mali (Guinée)

La piste reliant Kédougou à Mali est un vrai défi pour les amateurs de tout-terrain.

  • Route étroite de montagne, jalonnée de marches, de cailloux et d’escaliers naturels.

  • Il arrive même de devoir faire marche arrière pour laisser passer des camions dans ce décor impressionnant.

  • Pour franchir cette section, un 4×4 bien équipé avec pneus adaptés et garde au sol élevée est indispensable.

Après ce tronçon, on atteint un plateau, puis une piste défoncée mène jusqu’au poste frontalier guinéen de Gadalougué.

  • Contrôle administratif : présentation du visa imprimé.

  • Contrôle du véhicule : inspection sommaire avant délivrance du passavant.

De la frontière à Mali

Deux pistes s’offrent aux voyageurs :

  • À gauche : un itinéraire plus direct, qui contourne la montagne et arrive près de l’observatoire de la Dame de Mali.

  • À droite (itinéraire conseillé) : piste plus longue mais en meilleur état, selon les autorités locales. Les pentes y sont parfois ardues, mais la progression reste plus sûre.

Environ trois heures sont nécessaires pour rejoindre la ville de Mali, point d’entrée vers le Fouta Djallon et ses paysages spectaculaires.


👉 En résumé :

  • Préparez vos visas bien à l’avance (et imprimez-les).

  • Anticipez la durée du passavant et planifiez la sortie du pays avant son expiration.

  • Patience aux contrôles routiers.

  • Sur la piste Kédougou – Mali, attendez-vous à une aventure intense mais inoubliable.

 

Spécificité du séjour et de l’importation temporaire en Côte d’Ivoire

Pour les ressortissants français et la plupart des Européens, un visa est obligatoire pour entrer en Côte d’Ivoire. Il existe un e-visa biométrique que l’on peut obtenir en ligne avant le voyage. Ce visa est généralement délivré pour 30 jours renouvelables. À l’arrivée à l’aéroport d’Abidjan, l’e-visa est validé au guichet spécial. Par voie terrestre, il faut déjà avoir le visa collé dans son passeport avant de franchir la frontière. Nous avons pu faire faire le visa au consulat de Cysoing près de Lille. Obtenu en 1 heure.

Concernant les véhicules, la Côte d’Ivoire délivre un passavant douanier (autorisation temporaire d’importation) à l’entrée du pays. Ce document permet de circuler avec son véhicule étranger pour une durée limitée, généralement de 7 à 30 jours selon le poste frontalier et l’humeur de l’agent.

Toutefois, lorsque l’on voyage avec un Carnet de Passage en Douane (CPD), les démarches s’en trouvent largement simplifiées : ce document international remplace le passavant et prouve que le véhicule est temporairement importé, avec obligation de ressortir du territoire. Le CPD est tamponné par les douaniers à l’entrée et à la sortie du pays, ce qui évite de longues négociations ou des démarches compliquées dans les bureaux de douane.

En cas de séjour prolongé sans CPD, il est possible de demander une prorogation du passavant auprès d’une direction régionale des Douanes, notamment à Abidjan. Toutefois, comme souvent en Afrique de l’Ouest, cette procédure peut s’avérer longue et contraignante.

⚠️ Attention aux contrôles routiers : la Côte d’Ivoire est connue pour ses nombreux barrages de police, de gendarmerie et de douane. Les documents les plus souvent demandés sont :

  • le passeport avec visa,

  • le passavant ou le CPD du véhicule,

  • l’assurance automobile CEDEAO (Carte Brune), indispensable pour circuler légalement dans la région.

À noter que la Côte d’Ivoire applique une politique stricte de lutte contre l’importation illégale de véhicules. Le voyageur doit donc pouvoir prouver qu’il repartira avec son véhicule.

En résumé :

  • Visa obligatoire (e-visa biométrique possible), généralement 30 jours.

  • Passavant obligatoire pour le véhicule sauf si l’on dispose d’un CPD, qui simplifie et sécurise les démarches.

  • Renouvellement possible du passavant auprès des Douanes, mais souvent compliqué.

  • Nombreux contrôles → avoir toujours les documents originaux.

  • Assurance CEDEAO (Carte Brune) indispensable.

Malgré ces formalités, la Côte d’Ivoire reste une destination attractive : Abidjan, capitale économique vibrante, les plages de Grand-Bassam classées UNESCO, les parcs nationaux comme celui de Taï ou de la Comoé, ainsi que la richesse culturelle du pays (danses, artisanat, gastronomie).

Avant de partir, nous avons vérifié que nos passeports étaient valides, obtenu nos visas et préparé notre CPD, ce qui allait considérablement faciliter notre passage de frontière. Nous avions également nos certificats de vaccination contre la fièvre jaune, indispensables pour entrer dans le pays.

Nous avons quitté N’Zérékoré de bon matin, impatients de commencer notre périple à bord de notre robuste 4×4 Ford Raptor. La route jusqu’à la frontière était longue et cahoteuse par endroits, notamment aux alentours de Lola, mais nous étions confiants dans la capacité de notre véhicule.

À Lola, nous nous sommes arrêtés au poste de douane : quelques minutes ont suffi pour tamponner le CPD. Puis nous avons poursuivi. Quelques kilomètres avant la frontière, les douanes nous ont arrêtés à nouveau : c’est là que devait se faire la régularisation définitive du carnet. Quelques minutes de perdues, mais la procédure restait simple grâce au CPD.

Arrivés à la frontière, nous avons été confrontés à plusieurs contrôles. Les premiers furent ceux des policiers guinéens à Gbeinta, qui ont vérifié minutieusement nos documents et rempli plusieurs registres, ce qui a pris une trentaine de minutes. Une tente de l’UNICEF nous attendait également pour montrer nos carnets de vaccination. Quelques kilomètres plus loin, rebelote : nouveaux registres à remplir pour nous et pour le véhicule.

Après avoir franchi la ligne de démarcation, nous avons été accueillis par les douaniers ivoiriens. Grâce à notre CPD, les formalités furent rapides : tampon du carnet, contrôle sanitaire à la tente UNICEF, puis vérification policière avec prise de photos individuelles et du véhicule.

Nous avons ensuite pris la route de Danané, ponctuée de nouveaux postes de contrôle où, là encore, nous avons dû descendre du véhicule pour être photographiés, parfois même poser avec les policiers pour une photo souvenir. Malgré ces interruptions, les agents se sont montrés courtois, et nous avons eu le sentiment d’évoluer dans un cadre sûr et encadré.

 

Spécificité du séjour et de l’importation temporaire au Ghana

Pour les ressortissants français et européens, l’entrée au Ghana nécessite obligatoirement un visa. Celui-ci peut être obtenu auprès de l’ambassade ou du consulat ghanéen avant le départ, ou, selon les périodes, via un e-visa. Le visa touristique est généralement délivré pour 30 jours, avec possibilité de prolongation auprès du Ghana Immigration Service.

Concernant les véhicules, la réglementation est stricte. À la frontière, il faut demander un passavant douanier (Temporary Import Permit, TIP), autorisant la circulation temporaire du véhicule étranger. La durée accordée varie entre 7 et 30 jours, selon le poste frontalier et la discussion avec les douaniers.

Un élément important à signaler : le Ghana a mis en place un suivi informatisé des véhicules étrangers. Tout dépassement de délai entraîne des amendes élevées, voire l’immobilisation du véhicule.

Dans notre cas, nous disposons d’un Carnet de Passage en Douane (CPD), ce qui facilite les procédures, même si les agents ghanéens ne semblent pas toujours familiers avec ce document.

Pour circuler légalement au Ghana, il faut :

  • un passeport avec visa valide,

  • le TIP ou le CPD dûment tamponné,

  • l’assurance CEDEAO (Carte Brune), valable dans toute la sous-région,

  • le carnet de vaccination international (vaccin contre la fièvre jaune exigé).

⚠️ Le pays est connu pour ses contrôles routiers fréquents (police, douanes, militaires). Il est donc essentiel d’avoir tous les papiers à portée de main.

Résumé pratique :

  • Visa obligatoire (30 jours, prolongeable).

  • Passavant (7 à 30 jours) ou Carnet de Passage en Douane.

  • Dépassement de délai = fortes amendes.

  • Assurance CEDEAO et carnet de vaccination jaune obligatoires.

  • Nombreux contrôles routiers.


Notre passage de la frontière

Nous quittons Bondoukou au matin, direction la Guinée, avec l’excitation de franchir une nouvelle frontière. À Soko, le village où nous avions observé les singes la veille, nous pensons d’abord que les formalités côté ivoirien sont réglées. Trop vite, car il nous faut finalement faire demi-tour : le douanier avait oublié de tamponner notre CPD. Une fois corrigée, la sortie se fait sans encombre.

Côté ghanéen, les étapes s’enchaînent rapidement : vérification du vaccin contre la fièvre jaune, contrôle de passeports par la police de l’immigration, puis passage à la douane. Là, nous devons expliquer en anglais le fonctionnement du Carnet de Passage en Douane, un document que les agents manipulent avec curiosité. Après quelques explications, tout se règle et nous pouvons poursuivre.

Quelques kilomètres plus loin, le décor change déjà : la piste de latérite laisse place à une route asphaltée. Mais cette amélioration est trompeuse : l’asphalte est criblé d’ornières, obligeant à un slalom permanent. Conduire ici relève plus de la vigilance et de la patience que de la vitesse.

Spécificité du séjour et de l’importation temporaire au Togo

Pour les ressortissants français et européens, l’entrée au Togo nécessite un visa. Celui-ci peut être obtenu :

  • en ligne via le portail officiel du e-visa (15 à 30 jours en général),

  • ou directement à l’aéroport de Lomé et aux principaux postes frontaliers terrestres (visa de court séjour, souvent limité à 7 jours, mais prolongeable sur place).

Côté véhicule, la règle est l’obtention d’un passavant douanier (importation temporaire), délivré à la frontière pour une durée de 7 à 15 jours, parfois jusqu’à 30 selon les discussions avec la douane. Pour un séjour plus long, une prolongation peut être demandée aux bureaux des Douanes de Lomé.

Dans notre cas, nous disposons d’un Carnet de Passages en Douane (CPD), ce qui a grandement facilité les formalités. Le document a toutefois nécessité une explication rapide, le CPD étant encore peu courant dans la région, mais il a ensuite simplifié la procédure et évité des discussions prolongées avec les agents.

Comme dans le reste de la CEDEAO, il faut présenter :

  • un passeport avec visa valide,

  • le passavant du véhicule ou le CPD,

  • l’assurance CEDEAO (Carte Brune) couvrant la responsabilité civile dans les 15 pays membres,

  • le carnet de vaccination international (vaccin contre la fièvre jaune obligatoire).

⚠️ Les contrôles routiers sont nombreux, en particulier aux abords de Lomé. Les papiers du véhicule (passavant, assurance, permis) doivent donc être toujours accessibles.


Notre arrivée au Togo

Après une dernière étape splendide au Ghana, dans la région de Hohoe, nous avons franchi la frontière togolaise pour rejoindre Kpalimé, où nous projetons de passer une semaine. Le passage s’est déroulé avec une fluidité remarquable : les policiers et douaniers ghanéens comme togolais ont fait preuve d’une grande amabilité, rendant cette formalité presque plaisante.

Seule une petite parenthèse fut nécessaire pour expliquer l’usage du CPD, encore méconnu au Ghana. Une fois le document compris et validé, le tampon a été apposé sans difficulté. Nous avons ensuite emprunté une belle piste jusqu’à Kpalimé, avec quelques arrêts obligatoires pour finaliser les formalités d’immigration et de douane côté togolais.

L’arrivée à Kpalimé confirme la réputation de cette ville verdoyante, blottie au pied des montagnes. Le climat tropical y est rafraîchissant, et l’ambiance mêle la créativité des artisans locaux à la beauté naturelle des cascades et forêts environnantes. C’est une première escale idéale pour découvrir le Togo.

Spécificité du séjour et de l’importation temporaire au Bénin

Pour les ressortissants français et européens, le visa est obligatoire pour entrer au Bénin. Depuis 2018, le pays a mis en place un système de e-visa accessible en ligne avant le départ. Deux types sont disponibles :

  • un visa de 30 jours (entrée simple ou multiple),

  • un visa de 90 jours (entrée simple ou multiple).

⚠️ Attention : une confusion subsiste sur certains sites officiels. On peut y lire la mention « suppression de visa – 28 novembre 2007 » concernant la France. Cette indication prête à erreur : elle correspond en réalité à l’abrogation d’un ancien accord d’exemption, et non à une dispense actuelle. Depuis 2007, le visa reste bel et bien obligatoire.

À l’arrivée, le vaccin contre la fièvre jaune est exigé, et le carnet international de vaccination peut être contrôlé à la frontière.

Concernant les véhicules, la douane béninoise délivre à la frontière un passavant (importation temporaire), généralement valable entre 7 et 15 jours, parfois 30 selon les postes. Celui-ci est prolongeable à Cotonou auprès des services douaniers si nécessaire.
Le fait de disposer d’un Carnet de Passages en Douane (CPD) facilite grandement les démarches, puisque le document est reconnu et accepté par l’administration béninoise.

Comme dans l’ensemble des pays de la CEDEAO, il faut impérativement avoir avec soi :

  • son passeport avec visa valide,

  • le passavant du véhicule ou le CPD,

  • l’assurance CEDEAO (Carte Brune),

  • permis de conduire et carte grise en règle.

Les contrôles routiers sont fréquents, surtout autour de Cotonou, Porto-Novo et sur les grands axes vers le nord.


Notre passage de frontière

Nous quittons Défalé pour rejoindre le Bénin en direction de Natitingou, impatients de découvrir les célèbres tatas béninoises disséminées le long de notre route. La traversée du nord Togo nous offre encore une fois le spectacle des Takientas togolaises, ces maisons-forteresses au charme intemporel.

À Nadoba, nous effectuons les formalités de sortie : immigration puis douane, où notre Carnet de Passages en Douane est tamponné sans difficulté. La fluidité de la procédure nous rassure, et nous poursuivons sereinement jusqu’au poste béninois.

C’est là qu’une mauvaise surprise nous attend : pensant que l’entrée au Bénin était libre pour les Français, sur la foi de la fameuse mention lue sur le site officiel, nous découvrons que le visa est bel et bien requis. Impossible donc de poursuivre notre route. Nous devons faire demi-tour, réitérer toutes les démarches côté togolais, et surtout… gaspiller de précieuses pages de passeport avec de nouveaux tampons.

Heureusement, la procédure de demande de visa en ligne s’avère rapide et efficace : en un peu plus d’une heure, nous recevons notre autorisation. Nous décidons donc de patienter et de retenter notre chance dès le lendemain, cette fois avec tous les documents en règle.

Spécificité du séjour et de l’importation temporaire au Nigéria

Pour les ressortissants français et européens, le visa est obligatoire pour entrer au Nigéria.
⚠️ Il n’existe pas de visa à l’arrivée pour les touristes : le visa doit être obtenu avant le passage de la frontière, généralement auprès de l’ambassade ou du consulat du Nigéria dans un pays voisin (Cotonou, Lomé, Accra).

On peut demander :

  • un visa touristique simple entrée, souvent pour 30 jours,

  • un visa affaires ou multiples entrées, plus difficile à obtenir.

Le processus peut être coûteux et fastidieux :

  • formulaire de demande en ligne via le portail officiel,

  • frais de visa de 258 $ par personne, avec parfois des frais bancaires supplémentaires (jusqu’à 40 $ par transaction),

  • rendez-vous obligatoire à l’ambassade du Nigéria à Paris (50 € par rendez-vous, 100 € supplémentaires par personne sans réservation préalable).
    👉 Pour 4 personnes, la facture peut dépasser 1 300 € !

Documents à fournir :

  • passeport valide au moins 6 mois après le retour,

  • 2 photos d’identité,

  • réservation d’hôtel + billet A/R (ou attestation d’agence),

  • reçu de paiement en ligne,

  • carnet de vaccination (fièvre jaune exigée).

Importation temporaire du véhicule

  • Passavant douanier obligatoire, délivré à la frontière, valable 7 à 14 jours.

  • Prolongations difficiles à obtenir.

  • Carnet de Passages en Douane (CPD) conseillé.

  • Assurance CEDEAO (Carte Brune) indispensable.

  • Permis de conduire international + carte grise en règle.

⚠️ Particularité : les formalités aux frontières sont longues, avec des contrôles multiples (police, immigration, douane). Prévoir du temps et arriver tôt.
⚠️ Les contrôles routiers sont omniprésents, en particulier entre Lagos et Abuja et dans le delta du Niger.


Notre passage de frontière

Après toutes ces démarches, nous nous sommes présentés à la frontière, conscients que le processus pouvait être long et exigeant.
À notre grande surprise, les formalités côté béninois et nigérian se sont révélées rapides : en moins d’1h30, nous avions obtenu nos tampons d’immigration et fait valider notre CPD. Le véhicule n’a même pas été contrôlé.

Un seul imprévu : lors du contrôle sanitaire, notre carnet de vaccination ne mentionnait pas la méningite, pourtant vaccin obligatoire en France et valable à vie. L’agent nous a proposé deux options absurdes : aller nous faire vacciner à l’« hôpital de la frontière »… ou céder à un petit arrangement. Finalement, nous avons choisi la seconde solution : 20 000 FCFA pour passer sans encombre. Une dépense regrettable, mais bien préférable à des heures perdues.


Premiers instants au Nigéria

Dès nos premiers kilomètres, le dépaysement fut total :

  • circulation chaotique, avec des véhicules roulant parfois en sens inverse,

  • marchés de rue débordant sur la chaussée,

  • odeurs, bruits et surtout klaxons omniprésents formant une symphonie urbaine.

Mais ce qui nous a le plus marqués, ce sont les contrôles routiers incessants : une quinzaine de checkpoints entre la frontière et Lagos. À chaque arrêt, policiers, militaires ou douaniers vérifiaient nos papiers. Pourtant, loin d’être oppressants, ces échanges furent étonnamment chaleureux : sourires, compliments, discussions brèves, ponctués d’un amical « Safe Day ! » qui nous mettait en confiance malgré le rythme soutenu.

Spécificité du séjour et de l’importation temporaire au Cameroun

Pour les ressortissants français et européens, le visa est obligatoire pour entrer au Cameroun. Contrairement à d’autres pays de la région, il n’existe pas de visa à l’arrivée : il faut l’obtenir au préalable auprès d’une ambassade ou d’un consulat. Depuis 2023, le Cameroun propose également un e-visa à demander en ligne, qui facilite les démarches.

Le visa touristique est généralement délivré pour 30 jours, renouvelable sur place auprès de la Délégation générale à la sûreté nationale (DGSN).

Concernant les véhicules, le Cameroun applique le système du passavant temporaire.

  • Ce document est établi par la douane à l’entrée sur le territoire.

  • Sa durée varie entre 7 et 30 jours, selon les postes frontaliers et la négociation avec l’agent.

  • Une prolongation est possible dans les grandes villes (Douala, Yaoundé, Garoua, Bertoua, Kribi…), mais elle nécessite souvent de passer par les bureaux principaux de la douane.

Documents nécessaires pour le véhicule :

  • carte grise,

  • permis de conduire international,

  • assurance CEDEAO (Carte Brune),

  • carnet de vaccination (la fièvre jaune est obligatoire).

⚠️ Attention : les contrôles routiers sont fréquents au Cameroun. Police, gendarmerie et douane effectuent régulièrement des arrêts, surtout sur les axes principaux (Douala–Yaoundé, Douala–Kribi, Yaoundé–Ngaoundéré…). Il est recommandé d’avoir tous les documents en règle, y compris l’assurance et le passavant du véhicule.

Points d’intérêt du pays :

  • Yaoundé et Douala, les deux grandes métropoles, avec une ambiance très contrastée,

  • Kribi, ses plages et les célèbres chutes de la Lobé,

  • Le mont Cameroun, volcan actif et plus haut sommet d’Afrique de l’Ouest,

  • Les parcs nationaux (Waza, Bénoué, Campo Ma’an, Dja), véritables sanctuaires de biodiversité.

En résumé :

  • Visa obligatoire (ambassade/consulat ou e-visa en ligne).

  • Passavant du véhicule de 7 à 30 jours, renouvelable.

  • Assurance CEDEAO indispensable.

  • Fièvre jaune : vaccin exigé.

  • Contrôles routiers nombreux.

Spécificité du séjour et de l’importation temporaire au Congo-Brazzaville

Entrée et formalités au Congo

Pour les ressortissants français et européens, un visa est obligatoire pour entrer en République du Congo. Il doit être obtenu avant le départ, auprès d’une ambassade ou d’un consulat. La durée habituelle du visa touristique est de 30 jours, parfois 90 jours selon la demande.
Depuis peu, un e-visa est disponible en ligne, mais il doit être validé à l’arrivée à l’aéroport international de Brazzaville ou de Pointe-Noire.


Importation temporaire du véhicule

À la frontière, la douane délivre en général un passavant pour le véhicule, valable de 7 à 30 jours. Celui-ci peut être renouvelé dans les grandes villes comme Pointe-Noire, Brazzaville ou Dolisie, auprès de l’Administration générale des douanes et des droits indirects (AGDDI).

Si le véhicule est couvert par un Carnet de Passages en Douane (CPD), la procédure est simplifiée : le document est tamponné par la douane. Toutefois, il n’est pas rare que l’on exige en complément un passavant local.


Documents requis

  • Carte grise du véhicule

  • Permis de conduire national + permis international

  • Assurance CEDEAO (Carte Brune, mais sa reconnaissance peut varier)

  • Carnet de vaccination : la fièvre jaune est obligatoire et systématiquement contrôlée à la frontière


Points d’attention

Les contrôles routiers sont nombreux, surtout sur la RN1 entre Pointe-Noire et Brazzaville et dans les zones frontalières. Il est recommandé d’avoir en permanence : visa, passavant, assurance et papiers du véhicule.
Si les routes principales (Brazzaville–Pointe-Noire) sont asphaltées, beaucoup d’axes secondaires restent difficiles, en particulier en saison des pluies.


Expérience de passage frontalier (Cameroun → Congo)

Depuis Ntam, nous visons la réserve de Lesio Louna, au cœur de la forêt congolaise. Nous quittons l’hôtel avant l’aube pour rejoindre le poste frontière.

Côté camerounais, les formalités sont rapides : en moins de dix minutes, le douanier appose le tampon de sortie sur le CPD, puis l’immigration vérifie passeports et visas.
Nous avions pris notre visa pour le Congo à Yaoundé la semaine précédente :

  • Visa standard en 7 jours : 85 000 FCFA

  • Visa accéléré en 3 jours : 100 000 FCFA

  • Visa express en 24h : 120 000 FCFA

Notre choix : l’option 3 jours, un bon compromis entre coût et rapidité.

À l’entrée au Congo, la procédure reste fluide : vérification des passeports et visas, tampons sur le CPD, contrôle sommaire du véhicule par la douane, passage au bureau sanitaire (contrôle obligatoire du vaccin contre la fièvre jaune) puis ultime vérification par la police.
En moins de 30 minutes, toutes les démarches sont bouclées.


Découverte du Congo

La piste reprend ensuite, rouge et cabossée, serpentant à travers la forêt équatoriale congolaise. Chaque kilomètre franchi entre ornières et ruisseaux nous rapproche de la réserve de Lesio Louna, où la nature reprend ses droits loin du tumulte administratif.

Spécificité du Passavant Angolais et premiers pas en Angola

1. Informations pratiques : Visa et Passavant

  • Visa : depuis 2025, les ressortissants français et européens sont exemptés de visa pour un séjour touristique de moins de 30 jours (90 jours cumulés par an maximum). Au-delà ou pour un séjour professionnel, un visa reste obligatoire.

  • Passavant pour le véhicule : à l’entrée, la douane délivre un guia de circulação provisória (15 à 30 jours), même si vous disposez d’un Carnet de Passages en Douane.

  • Documents nécessaires : carte grise, permis national + international, assurance auto (locale parfois exigée), carnet de vaccination (fièvre jaune obligatoire).

  • Points de vigilance : contrôles routiers fréquents, état des routes variable (bonnes nationales mais secondaires difficiles en saison des pluies), lenteur aux postes-frontières.


2. Notre expérience : entre contraintes administratives et solutions locales

À Cabinda, l’AGT nous a confirmé qu’une prorogation du passavant à 60 jours était impossible : seule une prolongation de 30 jours est accordée au retour. Cela posait un problème, puisque notre véhicule restait en Angola pendant notre retour en France.

Heureusement, grâce à d’autres voyageurs, nous avons été mis en contact avec Luis (+244 926 722 772), propriétaire du camping Kakuakos : piscine, bungalows, restaurant, tentes et emplacements. Un véritable havre. Luis nous a proposé un gardiennage de notre véhicule à un tarif avantageux (4,66 €/jour contre 8,50 € à l’aéroport), avec transferts et assistance pour les papiers.

Avec son aide, nous avons pu obtenir un nouveau document au Serviço Regional da Alfândega de Luanda. Malgré la lenteur administrative, tout a fini par s’arranger. Notre contact sur place Stefan Barber, nous a accompagné le lendemain matin pour obtenir ce document, une prorogation de 3 mois exceptionnelle (dans la mesure où les prorogations se limitent normalement à 30 jours)


3. Récit : notre première journée en Angola, de la frontière à Cabinda

Nous quittons Pointe-Noire à l’aube, enthousiastes à l’idée de franchir la frontière. Sur le papier, tout semble simple : exemption de visa, passeport tamponné, carnet de vaccination… En pratique, la lenteur bureaucratique s’impose : files interminables, tampons qui s’arrachent au compte-gouttes, regards impassibles des policiers. Chaque étape franchie est une victoire.

Mais les vraies épreuves commencent après la douane :

  • Carburant : vendu à 0,35 €/L, mais introuvable sans patienter des heures dans des files interminables.

  • Cash : aucun distributeur ne fonctionne avec nos cartes. Les retraits sont plafonnés, Western Union est hors service. Grâce à l’accord exceptionnel des douaniers, nous avons pu traverser à pied la frontière congolaise pour retirer 2000 USD à la Raw Bank, guidés par un policier belgo-congolais dont l’histoire familiale nous a touchés.

  • Connexion : à Cabinda, l’achat d’une carte SIM Unitel s’avère une épreuve de patience. Finalement, un kiosque de quartier et un employé serviable nous dépannent en quelques minutes.

  • Hébergement : trois hôtels visités, piscines vertes ou vides, wifi inexistant, eau chaude capricieuse.

Cette première journée fut un véritable crash-test.
Éreintante, mais éclairée par des rencontres : des policiers bienveillants, des employés improvisant des solutions, des sourires au milieu de la lenteur et des galères. L’Angola s’est ouvert à nous sans masque : difficile, imprévisible, mais profondément humain.

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